22 Marchiver 4:90 Ailis Treglown naît dans une famille de paysans à Cairnayr. Elle sera l'aînée d’une grande fratrie.

5:95Celeste arrive dans la famille Treglown. Ailis et elle s’entendent bien et commencent même à faire les 400 coups ensemble.

5:03 Ailis tombe soudainement malade, ses parents inquiets donnent le peu qu’ils ont pour la soigner. Le verdict tombe, un mal inconnu semble ronger son corps. Personne ne sait d’où ça vient, mais le manquement de tous et la privation que s’est infligée Ailis pour que ses frères et sœurs semblent avoir été le point de départ.  Cela ne restera pas sans conséquence, son corps en restera affaibli et meurtri, mais pas question pour elle de cesser d’aider sa famille. De toute façon, elle n’a pas le choix, elle doit s’adapter. Celeste, sa sœur, s’occupera d’elle et restera toujours auprès d’elle après cet incident. Ailis, en est profondément touchée, même si cela révèle en même temps qu’elle est devenue infirme et ne peut plus aider sa famille comme avant.

5:05 A 15 ans Ailis tombe amoureuse de Leon le fils du forgeron et cet amour est réciproque. Ses parents sont ravis, forgeron est une meilleure situation que paysan et assurera des jours meilleurs à sa famille. L’arrangement entre les deux familles est passé, la dote payée, mais Ailis restera dans sa famille jusqu’à ses 18 ans.

5:07 Un jour, Ailis dévoile ses pouvoirs sans le vouloir au grand jour. Les templiers le découvrent, et la voilà emmenée contre son gré loin de sa famille, au cercle. Ses parents et sa sœur sont anéantis. De plus, qui gardera les enfants pendant leur travail aux champs ?

Je suis entièrement dévouée à ma famille, et à mon futur époux. Je m’efforce de garder espoir, à une vie meilleure. Nous sommes tous pauvres là d’où je viens. Mais la pauvreté nous apprend à nous entraider, on partage le peu que nous avons entre nous. C’est principalement dans ces moments-là que mon espoir renaît plus fort que jamais, me permettant de faire face aux difficultés quotidiennes. Je partage énormément avec ma sœur, Celeste. Nous, nous comprenons et nous complétons parfaitement. L’entraide est primordiale ici.


Les visites de tonton Copper sont des moments de joie pour la famille, une occasion de briser un peu le quotidien, de discuter de tout et de rien autour d’un verre pour les grands et de gâteaux pour les plus petits.

Il existe également quelques rivalités entre les habitants qui viennent perturber la quiétude de notre pauvre village. Certains sont prêts à tout pour s’extirper de leur condition et je ne peux les en blâmer. J’ai bien vu le bonheur dans les yeux de mes parents quand je leur ai annoncé mes fiançailles avec le fils du forgeron. C’est un jeune homme entier, mais extrêmement gentil. Je suis chanceuse de l’avoir à mes côtés.

Ma famille s’est agrandie avec Sif, un renard blessé qu’on a trouvé Leon et moi pendant une de nos balades. Il m’a avoué plus tard que c’est quand il m’a vu me pencher au-dessus de lui pour le recueillir et le soigner, qu’il s’est rendu compte qu’il était tombé amoureux de moi. Il s’était même mis à rougir et s’était vexé quand je me suis moquée gentiment de lui. J’étais heureuse.

Depuis ma maladie, je n'arrive plus à aider autant ma famille dans les champs. Malgré le soutien sans faille de ma sœur Celeste, je me sens anéantie de devenir un tel fardeau pour ma famille. Néanmoins, j'ai trouvé un moyen de me rendre utile, j'ai appris la botanique avec Celeste auprès de frère Niklaus, qui m’avait aidé à guérir quelques années auparavant.
Copper, nous a aussi appris à lire et à écrire, chose qui me sera utile plus tard et compensera- suffisamment j’espère, ma faible condition. Il faut que je sois utile à ma famille et que je puisse continuer à les aider au quotidien, c’est ma priorité.

Je sais que ma sœur a appris la botanique pour moi- d’en l’espoir de me sauver, cela m'a fait réellement plaisir bien que j'aie le sentiment de ne jamais pouvoir lui rendre ce qu'elle m'apporte.
Je m’efforce donc de la soutenir du mieux que je peux, en ne manquant aucun de ses entraînements avec Copper et en soignant ses blessures après ceux-ci. En lui redonnant force et courage après des entraînements particulièrement difficiles.

La guerre des rats qui éclata lors de l’année de mes 17 ans marqua beaucoup les esprits.
Je me rappelle de leur venue au petit matin, j’étais déjà réveillée et je m'occupais de mes frères avec ma sœur Celeste. Ils sont entrés sans ménagement dans la maison et ont tout retourné à la recherche de la “vermine” comme ils disaient. Cette journée a été particulièrement traumatisante pour ma famille et tout le village.

Des heures sombres s’annonçaient pour notre village, plongé dans les tourments de la guerre. Même si nous n’étions pas les premiers inquiétés, cette guerre agitait les esprits, et les visages des habitants se firent plus fatigués, nerveux que d’habitude.

Cependant, il y a une autre ombre au tableau, celle de ma magie. Quand elle s’est manifestée au grand jour, les templiers sont venus me chercher. Le visage triste de mes parents, de mes frères, de Celeste et de Leon quand ils m’ont emmené restera gravé dans ma mémoire à jamais. Ou bien était-ce de la déception ? Le doute me ronge, d’autant plus que je n’ai aucun moyen de communiquer avec eux. La censure du cercle et le prix du papier m’empêchent de prendre des nouvelles de ma famille, et de Leon. Je n’en dors presque plus.

J’ai beau apprendre des choses au sein du cercle, si je ne peux pas en faire profiter ceux que j'aime, à quoi bon ?
Je veux revoir ma famille, je veux pouvoir enfin entendre leurs voix, celles de mes frères qui se chamaillent dès le petit matin, le rire de ma sœur lors de nos discussions quotidiennes. Le sourire de Leon lorsque l’on se croise dans le village. Je ferai tout mon possible pour quitter ce cercle et rejoindre ceux que j’aime. Je veux à tout prix m’assurer qu’ils vont bien et les aider.

J'ai rencontré un certain Lachlann Vaël, enchanteur supérieur et prince déchu. Il a vraisemblablement de l'influence, et sa façon de voir les choses, d'appréhender la magie est intéressante. Alors je suis ses cours (et peut-être son école aussi). Bon par contre il faut supporter ses remarques à la con sur mes origines « plus que modestes ». On ne devait pas finir égaux une fois notre entrée au Cercle ? Encore une désillusion de plus.

Côté amis c’est plutôt calme, certaines apprenties viennent me parler, quand d’autres parlent dans mon dos. Là encore, les statuts sociaux ont plus d’importance qu’on veut bien le laisser croire. Et même si la solitude me pèse et ma famille me manque cruellement, je n’ai pas besoin d’elles, ni de les entendre glousser à longueur de journée. Je me réfugie à la Chapelle quand ça me pèse trop et y croise souvent quelques apprenties ou mages avec qui l’espace d’un instant je me sens moins seule.

Lachlann est sympa au final, si l’on n'accorde pas trop d'importance à ses remarques, sur les origines de naissance notamment. J'ai aussi rencontré une certaine Isbeil, une vraie petite souris qui semble se faufiler en dehors des interactions humaines. Je ne la blâme pas, moi aussi j'ai besoin de ma dose de tranquillité, c'est juste bizarre de voir une fille de si noble famille non entourée de plein d'amis, d'autant qu'elle a l'air gentille, bien qu'un peu trop portée sur les sermons à mon avis. J'ai quelques amis si l’on peut dire ça comme ça, parmi les moins (pas) nobles, je pense que le fait d'arbitrer leurs matchs y est pour quelque chose.

Anne l’apprentie fromagère enfin ex-fromagère est sympa, très bavarde sur le métier de ses parents, je pense que ça lui permet à sa manière de faire son deuil et malgré tout de se sentir encore avec eux. C’est triste, mais c’est notre réalité même si j’ai du mal à l’admettre, je ne reverrai jamais ma famille. J’ai parfois l'impression d’oublier le son de leur voix, leurs visages et ça m’horrifie.

Moi aussi ma famille me manque… mon fiancé aussi. M’a-t-il déjà oublié ? Parce que moi non. Tout le monde me dit de tourner la page, que c’est le mieux à faire, mais c’est si dûr de dire au revoir à celui qu’on aime et à ceux qu’on a vu grandir et qui nous fait grandir. C’est inhumain, c’est inacceptable de demander à des gens d’oublier leurs proches -quand d’autres le peuvent encore- où est la justice là-dedans ? Ils nous assènent ces vérités comme si c’était facile de dire adieu, ou bien est-ce leur propre impuissance qui parle ? Malgré l’entraide que l’on peut trouver auprès des bonnes personnes, les jours loin d’eux sont difficiles. Parfois au détour d’un couloir j’ai l’impression d’entendre la voix de mon père et l’espace d’une seconde, d’un flottement j’ai l’impression d’être de retour chez moi, puis la réalité m'accable et leurs souvenirs s’effacent.
Je les aime tellement et je ne les reverrai plus, le pire c’est que je commence à l’accepter

Je noie mon chagrin dans le travail, c’est ça l’idée, toujours avoir un truc à faire, un but, un projet. On nous impose des activités, je me suis donc placé dans les moins physiques, handicap oblige, et avec mon sac plus grand donné par les apaisés m’aide beaucoup à transporter les herbes et ustensiles pour aider les mages dans leurs tâches.

Les apaisés parlons-en, la première fois que j’en ai rencontré, j’ai figée, mon cœur a raté un battement et mon souffle s’est affolé. C’est ça qui m’attend « au mieux » si j’échoue à la Confrontation ? J’en ai encore des sueurs froides. Je veux éviter ça.

Celeste s’est enfuie. Je suis anéantie. J’ai trouvé un coin le plus tranquille possible et j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Est-ce ma faute ? L’ai-je rendue malheureuse ? J’ai l’impression de l’avoir trahie et ça m’est insupportable. Et ce sentiment d’impuissance ! Il me ramène des années en arrière quand j’ai pris conscience du fardeau que j’étais devenue.
Je ne peux rien faire moi, mais Copper va bien m’aider ? Je sais qu’il me déteste depuis ma révélation de mage, mais il le fera pour Celeste n’est-ce pas ?

La disparition de ma sœur a laissé une cicatrice dans mon cœur et même si les paroles rassurantes que m’a fait parvenir Copper m’ont apaisé, je reste inquiète. Je n’ai pas de nouvelles, je ne sais même pas où elle est et si elle va bien, si elle est heureuse. Peut-être a-t-elle voulu retrouver sa famille ? Ça me rend triste de savoir qu’elle m’a peut-être oublié, mais si elle est heureuse, c’est ce qui compte. Je l’espère.

Lann m’apprécie je crois, enfin à sa façon tordue de le montrer, et moi aussi je l’aime bien, ces cours sont devenus des moments de détente agréable et de discussion parfois originales ; mais ça me fait juste me sentir coupable vis-à-vis de ma soeur, si loin de moi, comme le reste de ma famille, sans parler de ses fiançailles sans lendemain avec Leon... J’ai l’impression de la trahir encore, de les trahir, en étant heureuse ici.
Cependant, je sais que je peux être utile ici, je commence à me sentir à ma place. Alors pourquoi j’ai si mal au cœur ? Pourquoi l’idée de tous les trahir me hante-t-elle encore ?

Varina et Isbeil sont devenues de très bonnes amies, sans oublier Anne bien sûr. On est bien discuter de choses et d’autres et surtout filouter deux trois aux cuisines (bon ok sauf Isbeil). On discute de tout et de rien, du passé parfois -un peu trop souvent- alors on se soutient comme on peut dans ces moments-là.

Pronom du personnage Elle Thèmes J'ai pas vraiment de thèmes à privilégier. Mort du personnage ? Non.  Objet des rumeurs .

Pseudo Eldelwynne Avez-vous plus de 16 ans ? Oui Comment avez-vous trouvé le forum ? Une amie U_U (Trèfle) Fuseau horaire Paris Mot de la fin Voici mon message de paix : Coucou

22 Marchiver 4:90 Ailis Treglown naît dans une famille de paysans à Cairnayr. Elle sera l'aînée d’une grande fratrie.

5:95Celeste arrive dans la famille Treglown. Ailis et elle s’entendent bien et commencent même à faire les 400 coups ensemble.

5:03 Ailis tombe soudainement malade, ses parents inquiets donnent le peu qu’ils ont pour la soigner. Le verdict tombe, un mal inconnu semble ronger son corps. Personne ne sait d’où ça vient, mais le manquement de tous et la privation que s’est infligée Ailis pour que ses frères et sœurs semblent avoir été le point de départ.  Cela ne restera pas sans conséquence, son corps en restera affaibli et meurtri, mais pas question pour elle de cesser d’aider sa famille. De toute façon, elle n’a pas le choix, elle doit s’adapter. Celeste, sa sœur, s’occupera d’elle et restera toujours auprès d’elle après cet incident. Ailis, en est profondément touchée, même si cela révèle en même temps qu’elle est devenue infirme et ne peut plus aider sa famille comme avant.

5:05 A 15 ans Ailis tombe amoureuse de Leon le fils du forgeron et cet amour est réciproque. Ses parents sont ravis, forgeron est une meilleure situation que paysan et assurera des jours meilleurs à sa famille. L’arrangement entre les deux familles est passé, la dote payée, mais Ailis restera dans sa famille jusqu’à ses 18 ans.

5:07 Un jour, Ailis dévoile ses pouvoirs sans le vouloir au grand jour. Les templiers le découvrent, et la voilà emmenée contre son gré loin de sa famille, au cercle. Ses parents et sa sœur sont anéantis. De plus, qui gardera les enfants pendant leur travail aux champs ?

Je suis entièrement dévouée à ma famille, et à mon futur époux. Je m’efforce de garder espoir, à une vie meilleure. Nous sommes tous pauvres là d’où je viens. Mais la pauvreté nous apprend à nous entraider, on partage le peu que nous avons entre nous. C’est principalement dans ces moments-là que mon espoir renaît plus fort que jamais, me permettant de faire face aux difficultés quotidiennes. Je partage énormément avec ma sœur, Celeste. Nous, nous comprenons et nous complétons parfaitement. L’entraide est primordiale ici.


Les visites de tonton Copper sont des moments de joie pour la famille, une occasion de briser un peu le quotidien, de discuter de tout et de rien autour d’un verre pour les grands et de gâteaux pour les plus petits.

Il existe également quelques rivalités entre les habitants qui viennent perturber la quiétude de notre pauvre village. Certains sont prêts à tout pour s’extirper de leur condition et je ne peux les en blâmer. J’ai bien vu le bonheur dans les yeux de mes parents quand je leur ai annoncé mes fiançailles avec le fils du forgeron. C’est un jeune homme entier, mais extrêmement gentil. Je suis chanceuse de l’avoir à mes côtés.

Ma famille s’est agrandie avec Sif, un renard blessé qu’on a trouvé Leon et moi pendant une de nos balades. Il m’a avoué plus tard que c’est quand il m’a vu me pencher au-dessus de lui pour le recueillir et le soigner, qu’il s’est rendu compte qu’il était tombé amoureux de moi. Il s’était même mis à rougir et s’était vexé quand je me suis moquée gentiment de lui. J’étais heureuse.

Depuis ma maladie, je n'arrive plus à aider autant ma famille dans les champs. Malgré le soutien sans faille de ma sœur Celeste, je me sens anéantie de devenir un tel fardeau pour ma famille. Néanmoins, j'ai trouvé un moyen de me rendre utile, j'ai appris la botanique avec Celeste auprès de frère Niklaus, qui m’avait aidé à guérir quelques années auparavant.
Copper, nous a aussi appris à lire et à écrire, chose qui me sera utile plus tard et compensera- suffisamment j’espère, ma faible condition. Il faut que je sois utile à ma famille et que je puisse continuer à les aider au quotidien, c’est ma priorité.

Je sais que ma sœur a appris la botanique pour moi- d’en l’espoir de me sauver, cela m'a fait réellement plaisir bien que j'aie le sentiment de ne jamais pouvoir lui rendre ce qu'elle m'apporte.
Je m’efforce donc de la soutenir du mieux que je peux, en ne manquant aucun de ses entraînements avec Copper et en soignant ses blessures après ceux-ci. En lui redonnant force et courage après des entraînements particulièrement difficiles.

La guerre des rats qui éclata lors de l’année de mes 17 ans marqua beaucoup les esprits.
Je me rappelle de leur venue au petit matin, j’étais déjà réveillée et je m'occupais de mes frères avec ma sœur Celeste. Ils sont entrés sans ménagement dans la maison et ont tout retourné à la recherche de la “vermine” comme ils disaient. Cette journée a été particulièrement traumatisante pour ma famille et tout le village.

Des heures sombres s’annonçaient pour notre village, plongé dans les tourments de la guerre. Même si nous n’étions pas les premiers inquiétés, cette guerre agitait les esprits, et les visages des habitants se firent plus fatigués, nerveux que d’habitude.

Cependant, il y a une autre ombre au tableau, celle de ma magie. Quand elle s’est manifestée au grand jour, les templiers sont venus me chercher. Le visage triste de mes parents, de mes frères, de Celeste et de Leon quand ils m’ont emmené restera gravé dans ma mémoire à jamais. Ou bien était-ce de la déception ? Le doute me ronge, d’autant plus que je n’ai aucun moyen de communiquer avec eux. La censure du cercle et le prix du papier m’empêchent de prendre des nouvelles de ma famille, et de Leon. Je n’en dors presque plus.

J’ai beau apprendre des choses au sein du cercle, si je ne peux pas en faire profiter ceux que j'aime, à quoi bon ?
Je veux revoir ma famille, je veux pouvoir enfin entendre leurs voix, celles de mes frères qui se chamaillent dès le petit matin, le rire de ma sœur lors de nos discussions quotidiennes. Le sourire de Leon lorsque l’on se croise dans le village. Je ferai tout mon possible pour quitter ce cercle et rejoindre ceux que j’aime. Je veux à tout prix m’assurer qu’ils vont bien et les aider.

J'ai rencontré un certain Lachlann Vaël, enchanteur supérieur et prince déchu. Il a vraisemblablement de l'influence, et sa façon de voir les choses, d'appréhender la magie est intéressante. Alors je suis ses cours (et peut-être son école aussi). Bon par contre il faut supporter ses remarques à la con sur mes origines « plus que modestes ». On ne devait pas finir égaux une fois notre entrée au Cercle ? Encore une désillusion de plus.

Côté amis c’est plutôt calme, certaines apprenties viennent me parler, quand d’autres parlent dans mon dos. Là encore, les statuts sociaux ont plus d’importance qu’on veut bien le laisser croire. Et même si la solitude me pèse et ma famille me manque cruellement, je n’ai pas besoin d’elles, ni de les entendre glousser à longueur de journée. Je me réfugie à la Chapelle quand ça me pèse trop et y croise souvent quelques apprenties ou mages avec qui l’espace d’un instant je me sens moins seule.

Lachlann est sympa au final, si l’on n'accorde pas trop d'importance à ses remarques, sur les origines de naissance notamment. J'ai aussi rencontré une certaine Isbeil, une vraie petite souris qui semble se faufiler en dehors des interactions humaines. Je ne la blâme pas, moi aussi j'ai besoin de ma dose de tranquillité, c'est juste bizarre de voir une fille de si noble famille non entourée de plein d'amis, d'autant qu'elle a l'air gentille, bien qu'un peu trop portée sur les sermons à mon avis. J'ai quelques amis si l’on peut dire ça comme ça, parmi les moins (pas) nobles, je pense que le fait d'arbitrer leurs matchs y est pour quelque chose.

Anne l’apprentie fromagère enfin ex-fromagère est sympa, très bavarde sur le métier de ses parents, je pense que ça lui permet à sa manière de faire son deuil et malgré tout de se sentir encore avec eux. C’est triste, mais c’est notre réalité même si j’ai du mal à l’admettre, je ne reverrai jamais ma famille. J’ai parfois l'impression d’oublier le son de leur voix, leurs visages et ça m’horrifie.

Moi aussi ma famille me manque… mon fiancé aussi. M’a-t-il déjà oublié ? Parce que moi non. Tout le monde me dit de tourner la page, que c’est le mieux à faire, mais c’est si dûr de dire au revoir à celui qu’on aime et à ceux qu’on a vu grandir et qui nous fait grandir. C’est inhumain, c’est inacceptable de demander à des gens d’oublier leurs proches -quand d’autres le peuvent encore- où est la justice là-dedans ? Ils nous assènent ces vérités comme si c’était facile de dire adieu, ou bien est-ce leur propre impuissance qui parle ? Malgré l’entraide que l’on peut trouver auprès des bonnes personnes, les jours loin d’eux sont difficiles. Parfois au détour d’un couloir j’ai l’impression d’entendre la voix de mon père et l’espace d’une seconde, d’un flottement j’ai l’impression d’être de retour chez moi, puis la réalité m'accable et leurs souvenirs s’effacent.
Je les aime tellement et je ne les reverrai plus, le pire c’est que je commence à l’accepter

Je noie mon chagrin dans le travail, c’est ça l’idée, toujours avoir un truc à faire, un but, un projet. On nous impose des activités, je me suis donc placé dans les moins physiques, handicap oblige, et avec mon sac plus grand donné par les apaisés m’aide beaucoup à transporter les herbes et ustensiles pour aider les mages dans leurs tâches.

Les apaisés parlons-en, la première fois que j’en ai rencontré, j’ai figée, mon cœur a raté un battement et mon souffle s’est affolé. C’est ça qui m’attend « au mieux » si j’échoue à la Confrontation ? J’en ai encore des sueurs froides. Je veux éviter ça.

Celeste s’est enfuie. Je suis anéantie. J’ai trouvé un coin le plus tranquille possible et j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Est-ce ma faute ? L’ai-je rendue malheureuse ? J’ai l’impression de l’avoir trahie et ça m’est insupportable. Et ce sentiment d’impuissance ! Il me ramène des années en arrière quand j’ai pris conscience du fardeau que j’étais devenue.
Je ne peux rien faire moi, mais Copper va bien m’aider ? Je sais qu’il me déteste depuis ma révélation de mage, mais il le fera pour Celeste n’est-ce pas ?

La disparition de ma sœur a laissé une cicatrice dans mon cœur et même si les paroles rassurantes que m’a fait parvenir Copper m’ont apaisé, je reste inquiète. Je n’ai pas de nouvelles, je ne sais même pas où elle est et si elle va bien, si elle est heureuse. Peut-être a-t-elle voulu retrouver sa famille ? Ça me rend triste de savoir qu’elle m’a peut-être oublié, mais si elle est heureuse, c’est ce qui compte. Je l’espère.

Lann m’apprécie je crois, enfin à sa façon tordue de le montrer, et moi aussi je l’aime bien, ces cours sont devenus des moments de détente agréable et de discussion parfois originales ; mais ça me fait juste me sentir coupable vis-à-vis de ma sœur, si loin de moi, comme le reste de ma famille, sans parler de ses fiançailles sans lendemain avec Leon... J’ai l’impression de la trahir encore, de les trahir, en étant heureuse ici.
Cependant, je sais que je peux être utile ici, je commence à me sentir à ma place. Alors pourquoi j’ai si mal au cœur ? Pourquoi l’idée de tous les trahir me hante-t-elle encore ?

Varina et Isbeil sont devenues de très bonnes amies, sans oublier Anne bien sûr. On est bien discuter de choses et d’autres et surtout filouter deux trois aux cuisines (bon ok sauf Isbeil). On discute de tout et de rien, du passé parfois -un peu trop souvent- alors on se soutient comme on peut dans ces moments-là.