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GRAND TOURNOI - Cérémonie et inauguration

Andrasté
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Prophétesse du Créateur
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Andrasté
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Illustration : GRAND TOURNOI - Cérémonie et inauguration 00271e5d6ef73524ca7af225b44553f426543b3d

Pronom.s personnage : Elle
Occupation : Je rappelle au Créateur le malheur des hommes qu'il a pourtant promis d'aimer...
Localisation : Aux côtés du Créateur.
Pseudo : Compte administrateur
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Adamant (avatar).
Date d'inscription : 22/09/2020
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Grand TournoiChapitre 1 : Bénis soient les champions du Créateur
Inauguration de la Grande Cathédrale

Midi, 18 Tollecourse, 5:12 des Exaltés

De passage ou bien habitants de la cité, vous l'avez vue pousser : jonquille de pierre rosée, ses voûtes se sont lentement tissées entre elles ; ses petites flèches ont patiemment éclos ; ses gargouilles, cavaliers, exaltés et oints, figures curieuses d'enfin goûter à la lumière, points désormais de parts et d'autres. De passage ou bien habitants de la cité, vous avez vu s'élever l’œuvre des Hommes pour la gloire du Créateur : et aujourd'hui, vous être invitées et invités à en profiter, car la Grande Cathédrale sera enfin ouverte à Ses fidèles.

Il fait une froideur terrible en cette journée : et cette fois-ci, le soleil ne parvient à réchauffer personne. Celles et ceux parmi vous qui ont décidé de vous rendre à cette cérémonie. Est-ce votre foi profonde qui vous a conduit là ? Votre curiosité à savoir ce que les élites de la ville ont eu tant de mal à ériger ? Ou bien, peut-être, votre désir d'applaudir votre championne ?

Car quoi de mieux que l'inauguration d'un tel bâtiment pour consacrer sa nouvelle héroïne ? Nul doute que cela avait dû paraître comme une excellente idée aux dignitaires organisateurs du Grand Tournoi ; et au moins ont-ils la satisfaction aujourd'hui que ce ne soit pas une Dalatienne, et qu'ils se félicitent silencieusement. Mais vous, pensez-vous les féliciter ? Amassées et amassés sur le parvis, toutes classes sociales confondus, à essayer de combattre le froid dans une étrange ambiance solennelle, vous voilà à espérer qu'on vous laisse entrer dans cette grande dame qui a l'air bien chaude.

Les immenses portes massives sont encore closes et, ainsi, toutes et tous peuvent admirer l'Andrasté unificatrice : dans la lumière d'un soleil glorieux, ses bras armés levés, elle harangue les femmes et les hommes tantôt levés pour la suivre, tantôt agenouillés pour lui rendre hommage. À ses pieds, une délégation chantriste se tient prête : révérendes-mères, templiers, chercheurs - mage, si celui convié daigne se présenter -, chacun s'est paré de ses plus beaux atours et brille dans Sa splendeur. Mais dans son manteau de cérémonie d'un velours carmin profond, surmonté d'une haute coiffe aux décorations ensoleillées, la Grande-prêtresse dirige son petit monde, et se démène pour que cette journée soit au mieux.

Encore une fois, dans le froid, la fatigue, l'excitation, tout le monde attend. Attend le Prince. N'a-t-on pas le souverain que l'on mérite ?

Les portes sont ouvertes

Au moins cette fois-ci, et contrairement au Grand Tournoi, celui-ci n'a pas le goût de s'annoncer avec des trompettes - le Créateur sait rendre toutes les âmes humbles. Avec leur livrée rouge et noire, gardes et valets tracent un chemin pour permettre l'accès à l'édifice religieux : ils poussent les quelques réticents parmi vous pour forcer le passage, et celui qui ose se plaindre récolte un regard désobligeant ou un commentaire désagréable.

Finalement, le Prince se montre : habillé de son plus lourd manteau lie-de-vin, sa couronne ceignant sa tête à la cascade noire et grise, il marche d'un pas soutenu ; à sa suite de tenir le rythme. Pendant qu'il vous dépasse, nul doute en captant rapidement son regard émeraude qu'il n'a pas de temps à perdre en bain de foule. Le visage figé sur la Cathédrale, Kendric avance, suivi de sa famille, ses plus fidèles conseillers - sa nouvelle championne.

À ce moment-là, les cloches immobiles commencent enfin leur première course : midi sonne, et ses coups résonnent sur une place bien silencieuse.

La Grande prêtresse s'est à son tour également placée : dos à la porte, elle paraît bien petite, tâche rouge dans l'immensité boisée. Même devant Kendric Vaël l'ayant rejointe, seule sa coiffe le dépasse : bien plus haute et majestueuse que la couronne, sûrement moins brillante. La chorégraphie est, l'espère son chef d'orchestre, bien rodée - faut-il qu'il corrige l'un ou l'autre membre de sa suite d'un petit geste des doigts ; et voilà que s'élève la voix de la prédicatrice :

« Kendric Vaël, à vous le devoir de pénétrer le premier dans la demeure du Créateur, Lui qui vous a fait Prince de Starkhaven. Puissiez-vous toujours marcher dans Sa Lumière, à l'ombre des œuvres de vos sujets. »

La Grande-Prêtresse s'incline tandis qu'elle confie la très grande clef qu'elle a jusqu'à lors tenu dans ses mains : et le Prince, qui n'a manifestement ni temps, ni patience, s'en saisit pour ouvrir ladite porte. L'Andrasté unificatrice se brise pour laisser le peuple havenois pénétrer sa Cathédrale, derrière le Prince et la Grande-prêtresse marchant désormais côte-à-côte, dans ce qui sonne comme un silence éternel que la vie vient perturber.

Grande, allongée, percée de ses incroyables vitraux aux milles couleurs : ce lieu est un ode à la Lumière, et vous marchez sur des reflets d'azur et d'émeraude, véritables habits dans cette cathédrale dont les murs rosés sont encore nus. Il faudra encore plusieurs décennies pour produire et rassembler tapisseries, icônes et peintures religieuses : on ne peut avoir l'honneur d'entrer les premiers dans ce lieu sacré et en même temps de le voir dans cette splendeur inégalée qu'il atteindra dans quelques siècles, n'est-ce pas ?

Le placement, en tout cas, est très précis : les valets vous jaugent d'un regard et vous amène à vos bancs pour les plus chanceux, et aux bords de la nef pour ceux qui ne leur reviennent pas - ou qui arrivent trop tard. Il n'y aura, de toute façon, pas de la place pour tout le monde, et pour les moins croyants d'entre vous, il vous faudra supporter la messe et son sermon avant d'assister à la consécration de la Championne de Starkhaven. Et il n'est pas certain, cette fois-ci, que vous pourrez l'accompagner de vos applaudissements et de vos cris.

Mais ne serait-ce pas la preuve de votre dévotion au Créateur, que de produire une telle clameur qu'enfin Il entende votre foi ?

Consignes
Carte de la Cathédrale:

  • Introduction générale : Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à vous référer au sujet global.
  • Tour introductif : Où que vous soyez, vous avez décidé de vous installer en attendant le Prince : tribunes ou fosse, peu importe, vous n'êtes forcément pas seuls... Fin du tour le mardi 15 février 2022
  • Participation : Tous les personnages sont conviés à participer. Pensez à vérifier si vous avez reçu une invitation dans votre Grimoire des Secrets. Il n'y a pas d'ordre des tours. Votre participation est facultative : pas besoin d'indiquer que vous passez votre tour.
  • Dés : Aucun lancer de dés n'est nécessaire.
  • Indications RP : Privilégiez les réponses courtes et, si vous parlez à quelqu'un, taggez-le dans votre message. Pour rappel, un tag s'écrit ainsi : @"PSEUDO COMPLET DE LA PERSONNE" (les guillemets sont essentiels).
  • Résumé : Le résumé à la fin de votre RP est obligatoire.



Glorieux Créateur, comment Tes enfants peuvent-ils être pardonnés ? Trébuchant dans l’ignorance, nous avons oublié que seule une Lumière brisera les Ténèbres.
Parle à Tes enfants, enseigne-nous Ta splendeur. Ce qui a été oublié n’est pas encore perdu.

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La foule s’entassait dans Mirestreet. Du bord du ruisseau jusqu’aux devantures des boutiques. Des panneaux en bois fabrication maison, vantant la gloire d’Andrasté montaient très haut.

Obadiah se dirigea comme tout le monde vers la Cathédrale. Il fut obligé de se frayer un chemin centimètre par centimètre au milieu des spectateurs retranchés à leur poste. Les badauds venus assister à l’évènement refusaient de céder un pouce de terrain. Des gardes passaient leur temps à rameuter des individus en plein sur l’esplanade, pour les renvoyer à leur morceaux de rue, hors du passage du Prince qui allait arriver pour inaugurer. Des petits mômes chevauchaient les épaules de leur père. Un millier de minuscules drapeaux de Starkhaven à bout de petits bâtons voletaient au vent.

Bientôt midi. La température qui descend encore. Des édiles en grande tenue qui se les gèlent. Obadiah, à tenter de se frayer un chemin. Les spectateurs bouche bée devant l’édifice, tous abrutis de froid. Obadiah sautilla et aperçut quelques détails : la garde d’honneur des templiers. L’un des chef du chantier, nerveux. L’impression qu’il donnait : « Pourvu-que-le-Prince-soit-satisfait. »

Fargo, l’un des nains du Carta, sortit de la foule, comme un diable de sa boîte, et fonça vers Obadiah. Un crétin dans le public cria hilare:

« Manaohani a botté le cul de Ny’ari ! »

Juste pour énerver Fargo qui avait perdu son pari (il avait misé sur l’elfe). Le nain fit un doigt au crétin. Ça déclencha quelques rires. Fargo tétait une demi-peinte d’alcool de grain des Marches Libres à 75°. Les gens autours gardaient leur distance en voyant qu’il était du Carta. Obadiah s’approcha de lui tout sourire. Fargo le colérique :

« Efface ce foutu sourire ! Je sais que tu voulais voir gagner cette garce de taverne avec sa maudite rapière. »

« La chance, ça va, ça vient. C’est au tour de la femme-scorpion. »

Obadiah a tendre son doigt en l’air, pour dessiner dans le vide le symbole du scorpion, en référence au collier de Manaohani.

« Manaohani a botté le cul de Ny’ari ! »

Qui retentit encore dans la foule. Fargo s’étrangla, Obadiah se marra.

« T’avais misé combien sur Tanassavir ? Tu connais le proverbe : cherchez l’efle. »

« Manaohani a botté le cul de Ny’ari ! »

Le même abruti qui a encore hurlé. Fargo le compère d’Obadiah balança sa gourde dans sa direction et lui courut après. La foule s’écarta et se referma sur le passage de nain du Carta furieux. Un grondement déchira l’air : IL ARRIVE ! IL ARRIVE ! IL ARRIVE ! Tous les gens se massèrent encore plus près. Obadiah fut bousculé. Le grondement prit de l’ampleur. Voilà le prince. Les cloches qui retentissent. Obadiah n’arriva pas à voir quoi que ce soit.

Trop petit.

Tiens ? Un type qui brandissait un panneau de bois avec un scorpion. Hommage à la gagnante du tournoi. Obadiah s’imagina Manaohani. Elle le tint suspendu de ses yeux. Il avait déjà dessiné son visage 4 fois sur du parchemin, au fusain. Il l’avait faîte radieuse et boudeuse. Il l’avait faite déterminée et enjouée. Pensée insolite : Manaohani la femme scorpion. Pourquoi elle a gagnée le tournoi ? Parce qu’elle déclenche la corde sensible chez vous et chez moi.

Obadiah tenta de suivre la foule qui s’engouffrait dans la cathédrale, après le discours de la prêtresse. Un cri lointain qui retentit : « Manaohani a botté le cul de Ny’ari ! » Un des gardes choppa par le cou, le crétin qui criait ça, comme pour lui dire : Suffit ! Le vent arracha quelques banderoles. Obadiah joua des coudes et pénétra dans la place comme tout le monde. Plus aucune place assise pour le bas peuple. Il resta dans la nef, debout. Sur l’un des côtés. Bordel ! Impossible de voir quelque chose pour un nain ! Il se sentait sonné à cause de l’ampleur du bâtiment et de son intérieur. Cierges à foison, statues monumentales, bienvenue à Starkhaven. Étranger impie, prends garde à toi. Obadiah aurait bien voulut que son père assiste à ça. Son père connaissait la belle architecture. Le murmure de la foule qui retentit entre les 4 murs. Tout le monde semble être sonné. Obadiah qui tend l’oreille et qui capte des échos. Un type raaaavit en plein milieu de la foule qui lance à quelques autres parieurs peu intéressés par le faste chantriste :

« Manaohani a botté le cul de Ny’ari ! »

Résumé : Oba depuis la foule, tente d’assister à l’arrivée du Prince. Il rejoint le bas peuple dans la nef et reste debout, mais sans pouvoir rien voir car il est trop petit. On ne rigole pas.
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Pendant des mois, Tiarnan n’avait juré que du retour de son père. Il s’était reclus pour une raison mystérieuse mais tout redeviendrait plus simple, plus naturel, à son retour. On arrêterait de voir en lui un homme qu’il n’est pas pour retrouver enfin le bon sens et la mesure. On lui offrirait encore quelques années de tranquillité, dans le mépris relatif de ses pairs et de la Princesse. Ces espoirs n’étaient que vaines illusions, il le savait à présent. On ne fait jamais marche arrière.

Penché au-dessus de son bureau, l’héritier du Prince décrypte la bataille confuse qui fait rage sous ses yeux. Pièces noires et blanches sont placées à présent, ouverture lente et méthodique du Jeu pour jauger des forces en présence. La confrontation est inévitable, et des pièces tomberont. Certaines sacrifiées, d’autres arrachées, perdues, au profil d’un seul but : forcer la reddition, mettre fin au combat. Si la vie était aussi simple… Combien ont des allégeances floues, chaotiques ? Pour qui se bat Lachlann, si ce n’est pour lui-même ? Quels sont les plans de Kendric, qui ne prendrait pas le risque de s’exposer sans raisons ? Copper est-il loyal à Starkhaven ou à Amadis ? Ces figures grises perturbent toute stratégie sensée. Pourtant, diverses forces s’affrontent déjà. Il sera de son devoir de se positionner à un moment, en dehors de ses crises de colère et du refus d’être ce qu’il ne peut devenir.

Comme promis, Kendric lui a demandé de l’accompagner et de le seconder au quotidien. Préparatifs et réunions pour l’inauguration de la Cathédrale, rares moments pour prendre le temps de réfléchir. Rares aussi, les moments seul à seul avec lui, homme fatigué et las prêt à parler de beaucoup de choses tant que cela ne touche pas trop l’intime. Il est, pourtant, des choses qui doivent être dites. Et les paroles de Fionnuala qui reviennent en boucle, et ses actes aussi, forts. Dois-je vraiment me battre pour cela, pour cette famille ? Ne suis-je pas aussi Gaimont ? Alain ne sera bientôt plus là, et j’ai une place aux côtés de mon oncle. Les Vaël… Régnants mais destructeurs. Et pourtant je suis là, héritier. Tiarnan Vaël. Ironie du sort. Oui, je dois me positionner, parce que cet héritage, ces ruines, sera le mien demain. Index qui fait avancer le fou blanc de trois cases vers le centre du terrain. Lui, Tiarnan le Fou. Exposé, mais libre de son Destin. Pièce maîtresse parmi bien d’autres, qui pourra faire pencher l’issue de cette bataille… Ou d’une autre.

Une fois de plus, le jeune homme n’a pas écouté les recommandations vestimentaires d’Eugénie et a opté pour une simplicité relative : fourrure et soie, une cape bleue plus légère et moins imposante que celle de son père. Kendric marche d’un pas assuré et vif et il se doit de tenir la cadence même si cette allure n’est pas naturelle pour lui et que cela doit bien se voir. Il s’arrête, main sur le pommeau de son épée d’apparat pour écouter la Grande Prêtresse, et s’incline légèrement, respectueusement devant elle et l’immense cathédrale, respect profond pour la piété et l’œuvre des hommes. Quelqu’un lui tapote légèrement l’épaule et il constate que le Prince est déjà presque au niveau de Rebecca. S’élance presque pour revenir à leur niveau, quelques pas derrière. Père, n’avez-vous en ce monde point de respect pour qui que ce soit d’autre que votre personne ? C’est la beauté et la piété que nous célébrons aujourd’hui, et ce n’est pas comme si vous aviez grand appétit.

Les portes s’ouvrent et ils entrent dans cet espace pur et sacré, exempt de toute souillure ou péché. Le souffle coupé, Tiarnan ralentit un peu la cadence, les yeux levés au ciel pour admirer les immenses voutes de pierre et la lumière se refléter dans les vitraux, écrins de couleur dansants au rythme des pas. Si le Créateur existe, c’est certainement dans la main de ceux qui ont élevé une telle merveille. A chaque mètre, il comprend un peu plus ce qui les pousse à croire en une toute puissance, dans l’harmonie des formes et des couleurs, la disposition de l’espace, dans cette hauteur affolante, dans ce silence partagé, dans la sensation des pas sur la pierre et l’écho de l’endroit.

Tiarnan réalise qu’il est bien derrière l’étrange couple en tête, forçant un certain nombre de personnes à ralentir elles aussi. Ses joues s’enflamment, pourpres, et il tâche de récupérer à nouveau son retard sans pour autant courir vraiment, car le scandale serait alors beaucoup plus important. Il arrive finalement à hauteur de son père et leurs regards se croisent. Pincement au cœur. Est-ce bien le moment, Tiarnan ? Ce n’est pas le propos de la journée, quand bien même toute la Cité est là. N’as-tu pas besoin de temps encore ? Il reste debout et cherche @Fionnuala Vaël du regard. Est-elle seulement là aujourd’hui, en compagnie des Chercheurs ? Il ne l’a pas vue depuis sa finale. Ses yeux se posent ensuite sur @Eibhlin Byrne. D’étranges pensées se dessinent entre eux deux, dans le bleu vagabond de ses pupilles à lui. Comprendra-t-elle ?

Il se détourne finalement et les laisse-là, au plus proche du Créateur. Quelques rangées plus loin, Tiarnan s’assied. Aux côtés de Percival.

Résumé : Tiarnan se positionne sur le conflit qui secoue la famille Vaël, porté par son instinct plus que par raison.
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Eibhlin était présente bien évidemment, au bras de son mari, ils attendaient ensembles l'arrivée du Prince et de la Championne, non loin des portes. Tous deux impeccablement et sobrement vêtus, elle y avait veillé, Eibhlin portait également une coiffe. Elle n'avait qu'une envie aujourd'hui : se faire discrète. Car cette journée était dédiée au Créateur, à ce bâtiment qui lui était dédié, à la piété et à l'humilité. Son regard ne cherchait personne et elle se dévouerait entièrement aux prières plutôt qu'à toute autre imprévu.

Et elle ne doutait pas qu'il y en aurait, malheureusement.
Rien ne perturberait son attitude solennelle, voilà sa promesse du jour.

Elle découvrit à son tour la nouvelle demeure du Créateur, les yeux ébahis. Elle ne put retenir quelques exaltations admiratives, forcément, mais elle les garda discrètes. Elle prit place derrière la rangée qu'occuperait le Prince et observa Tiarnan s'installer bien loin de leur père. Elle soupira et glissa à son mari : « Que le Créateur nous vienne en aide... » Elle murmura de sorte que seul lui puisse entendre, d'autant que la Cathédrale se remplissait encore, et les bruits assez nombreux pour couvrir sa voix. La déception était lisible : ne voulait-il donc pas de son soutien ?

Résumé : Eibhlin est là au bras d' @Eiric Byrne et est décidée à rester calme et discrète. Et ce même si @Tiarnan Vaël continue sur sa lancée du Grand Tournoi.
Lachlann Vaël
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Lachlann Vaël
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Les statuettes sont vraiment jolies, il apprécie les portraits… Non que l’architecture l’intéresse, mais il serait intéressé de voir qui a sculpté ce portrait, et qui a servi de muse pour le traitre – celui qui ne tourne pas dos au public, là, dans un coin – et qui pour Andrasté au visage inchangeant. Et de qui porte-t-elle les subtilités, ici ? Elles sont toutes bien placées, sous les rayons colorés des vitraux mais jamais bigarrées, et aucune n’est réellement plongée dans le noir. Même la fenêtre principale semble placée avec intention, conférant au père une auréole qui justifie un bref glissement de regard. Pourtant les rayons du soleil tombent davantage sur le petit groupe chantriste, réchauffant doucement la peau, faisant scintiller pendentifs et pommeau d’épée, apportant la lumière où on craint le froid ; du beau travail, qu’on sent dans chaque recoin, qui fait de la cathédrale un endroit où certainement personne ne craindra de se recueillir quand elle sera moins pleine et moins forcée de richesses.

> Il est là.
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« Tu n'vas quand même pas y aller comme ça ? » Avait dit un premier courtisan. Mana l'avait regardé avec étonnement. Elle ne s'était jamais faite aussi belle.
« Y'a quoi ? »
Et très vite, tout le laurier y était allé de son commentaire pour lui faire savoir tout ce qui n'allait pas dans sa tenue, et sur ses cheveux sales, ça l'agaçait mais elle n'eut pas le temps de protester qu'on la jetait dans un bain, et elle se retrouva bientôt avec des petites mains partout autour d'elle qu'elle chassait tant bien que mal comme on chasse des mouches. Savons, brosses, ciseaux, rasoirs et autres ustensiles s'afféraient sur son corps et sur sa tête, des ongles de mains jusqu'aux ongles de pieds, tout y passait. Mana parvint à sauver ses aisselles du vilain rasoir, mais ce qui l'agaçait le plus c'est le temps qu'ils passaient sur sa tignasse.

« J'vais être en r'tard. »

Ça n'avait pas suffit.

[...]

Grognon, en robe et les cheveux propres et aussi soyeux que possible, Mana arrive donc au Palais, remarquablement bien habillée par rapport à ce qu'ils s'attendaient à voir. Même la Princesse ne cache pas sa surprise, et fait presque une moue approbatrice. Mana trouvé que son crâne lui gratte, d'autant plus que les tresses de partout rendent le grattage difficile, se sent gauche avec ces poulaines aux pieds mais elle se console en posant nonchalamment sa main sur la garde de Jeannine, bien accrochée autour de sa taille. Au moins sa robe est jolie et colorée, le maquillage léger, et elle a même une très jolie cape avec un col en fourrure pour ne pas avoir froid.

« V'là Jeannine, comme promis. Maint'nant j'peux vous l'dire, c'est pas trop mon truc l'épée. J'fais comme j'ai pu. » Qu'elle fait au Prince, ravie de montrer sa belle rapière dont elle est fière comme tout. Elle pense que ça doit les laisser rêveurs de l'imaginer encore plus forte avec une rapière que ce qu'elle a montré pendant le tournoi, et nulle doute qu'elle a fait ses preuves comme escrimeuse. Mais il la regarde plutôt comme un oiseau exotique qui piaille trop et personne n'a vraiment envie d'engager la conversation, sous peine de l'encourager. (Peut-être aussi parce que ce sont des culs-bénis hautains.) Mana ne se laisse pas intimider pour si peu, elle dévisage tout le monde droit dans les deux, malgré ses deux têtes de moins que le Prince et une tête de moins que les autres. Pour elle, ils ont juste tous un balai dans le cul et c'est un peu triste.

« Z'avez perdu vot' langue, tous ? » Passant d'un regard morne à un autre.

« Le silence est d'or, Manaohani d'Antiva. »

« D'ma longue expérience, se taire fait pas pleuvoir de l'or, Kendric de Starkhaven. Et au fait pour c't'histoire de bateau... V'vous souvenez ? Un beau p'tit bateau au pav'llion rouge et n... »

« Non. »

Elle lève alors les yeux au ciel et grimace, lâchant un juron entre ses chicots, puis continue, soudainement goguenarde.

« C't'ait pas ma seule offre d'ailleurs... »

« Qu'avez-vous dit ? »

« Oh, rien, rien. »

Elle tousse. Alors qu'elle marche derrière Grand Prince et Petit Prince, pressant le pas pour tenter d’interagir avec le rabat-joie en chef, quelqu'un, un valet probablement, la tire constamment pour la forcer à rester derrière, de façon fort pénible. Elle finit par s'arranger pour lui marcher sur le pied mais voilà qu'ils arrivent à la cathédrale de toute façon et le raz-de-marée humain coupe court à toute discussion.

Ses yeux ébahis découvrent avec émerveillement et naïveté l'intérieur de la cathédrale, alors que sa bouche tordue commente ce qu'elle voit à qui voudra bien écouter. Elle parle plus pour elle-même de toute façon.

« Et beh. Ç'flotte pas mais c'pas mal quand même. » Dit-elle, entre autre. Le valet la conduit jusque là où elle est censée aller, elle s'assied puis soupire rapidement, baille même et trépigne sur place. Mana s'emmerde déjà.

« C'ma première messe, » qu'elle fait, vaguement émue et un brin inquiète sur ce qu'elle s'apprête à voir. Si quelqu'un s'intéresse à elle, encore une fois. N'ont-ils pas la moindre curiosité ?

J'n'ai rien à foutre là.

Résumé : le Laurier a fait de Mana la plus belle pour assister à sa propre consécration et elle est à l'heure, badine avec le Prince, parle trop mais elle est sage.
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Pas chantriste pour deux sous, personne ne se serait attendu à voir un jour Ielvin mettre les pieds dans la Grande Cathédrale (sauf si c'est à la rigueur les deux pieds devant et encore). D'ailleurs au fil des années il n'a que rarement honoré le quartier de Mirestreet de son illustre présence et avait encore moins l'intention de le faire depuis le retour d'une certaine Chercheuse. Jusqu'à aujourd'hui.
Comme quoi il ne faut jamais dire jamais.

Déjà parce que ça fait plaisir à Mana. Enfin croit-il.
Ensuite, havenois dans l'âme, ce serait quand même dommage de manquer un tel moment historique. D'autant plus qu'il est un peu triste d'avoir loupé la parait-il esclandre des Vaël. Yara a eu beau lui décrire plusieurs fois les événements de la petite finale - de la théâtrale révélation d'une Irvine cachée aux propos grossiers tenus par la plus grande des Vaël, Ielvin ne l'a pas crue un seul instant. Et puis quoi encore ? Si elle avait voulu vraiment piquer son intérêt, sans doute qu'elle aurait du inventer l'arrivée d'un amant imaginaire se proclamant père légitime de l'enfant à venir de la Dame de Corintamh. Fais-le débarquer au milieu de la lice sur un dragon crachant des arc-en-ciels et là tu aurais piqué mon intérêt ! C'est pour lui clairement plus crédible que ce qu'elle lui a rapporté.
Il paraît que la curiosité est un vilain défaut, mais maintenant que les graines du doute ont été plantées, difficile de les ignorer. Faudrait pas qu'elles prennent racine des fois. La Chercheuse qui emmerde le Prince !?
Quant au Prince... Ah si le Prince le remarque à nouveau c'est clairement un signe du destin ! N'en déplaise à Mana, c'est qu'il a eu le béguin pour lui ! Non et puis sérieusement, comment ce très cher Kendric le remarquerait à travers la marée de badauds s'il prend garde à se tenir à l'écart cette fois ?

En effet, une fois rendu sur place, l'elfe est rassuré de constater que la foule est au rendez-vous et surtout nombreuse et agitée. Opaque. Parfait. Le rat des cités y est à son aise. Il sait naviguer comme un chef dans l'anonymat grouillant des passants. Mieux encore, il sait y trouver ses points de repères, y compris ce gredin auprès de qui il a parié une coquette somme d'argent pour la victoire de la capitaine.

- Nah c'pas moi qu'ait ton pactole filet mignon. Le sobriquet lui fait rouler des yeux vers le soleil. Demande au boss. L'est à l'intérieur. S'ensuit une description sommaire dudit boss. Une description qui pue le type du Carta. Super. Chercher un nain du Carta à capuche au milieu de l'essaim havenois c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Oh tu l'reconnaitras, t'inquiètes pas. Lui assure-t-on.

Certes.
Au moins Ielvin ne peine-t-il pas particulièrement à pénétrer dans la Cathédrale et à se glisser sur les côtés de la nef (les valets ne l'auraient probablement pas placé ailleurs) suffisamment loin du centre pour se croire en sécurité sous la protection de ces majestueuses voutes et des reflets chaleureusement colorés des vitraux. Dans ce beau bâtiment aux milles lumières et aux milles visages, même le regard fixe des statues ne saurait s'arrêter à un simple, un insignifiant elfe comme lui.
D'ailleurs, le blond tout infidèle qu'il puisse être, ne peut s'empêcher d'être un tantinet ému par la beauté et surtout la grandeur de l'endroit. Ses yeux se perdent un instant dans la hauteur des poutres richement décorées avant qu'une masse sombre ne le rappelle plus bas.  

- Hop ! Pardon l'ami ! S'exclame-t-il alors qu'il vient de rentrer dans quelqu'un de plusieurs têtes de moins que lui. Son premier réflexe c'est évidemment de vérifier ses poches puis de se souvenir qu'il n'a de base pas grand chose à dérober.
Baissant le menton, la fripouille ne peut qu'écarquiller les yeux en reconnaissant la figure d'un roublard plus grand que lui (figurativement parlant). Oh bah tiens ! Obadiah ! Bah ça alors, tu t'es acheté une foi andrastienne maintenant ? La Pierre c'était plus assez rentable pour toi ? Vraiment la dernière personne qu'il se serait attendu à croiser dans un lieu andrastien.

Quoique... Alors qu'un murmure s'élève dans la foule, Ielvin relève les yeux et ne peut retenir un raclement de gorge lorsqu'il trouve enfin sa chère capitaine affublée d'une tenue qu'il n'aurait jamais imaginé sur elle.

- Fagotée comme une bourgeoise ! Et c'est quoi ces horreurs aux pieds ? Dirait presque une poule de luxe du Laurier ! Il ne croit pas si bien dire. Même s'il trouve dans le fond la robe assez charmante et même que la couleur lui sied bien au teint. Oh mais suis-je bête, tu ne dois pas y voir grand chose mon pauvre. Je te proposerai bien de te prendre sur mes épaules mais je suis plus tout jeune, c'est qu'mon dos est plus ce qu'il était ! Son humour par contre lui, ne s'est pas émoussé. C'est qu'on fait difficilement plus bête.

Résumé : Ielvin vient pour le spectacle (ET LES POTINS), rentre dans @Obadiah, se fout de la tenue de @Manaohani et puis de la taille d'Obadiah. Il est debout dans la nef du petit peuple.



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Qui aurait cru pouvoir apercevoir un elfe dalatien parmi les havenois - qui festoyaient en cette agréable journée de Tollecourse -  leur nouvelle Cathédrale andrastienne? Drynne était pourtant bien là, son armure de Garde des Ombres réfutant quelconque commentaire déplacé. Ou du moins, ouvertement à portée de son oreille pointue.
Depuis la nef qu’il n’avait pas quitté des yeux cette architecture monumentale, ne baissant les yeux que pour se trouver un chemin vers les rangs, où la plupart des Gardes s’étaient déjà posés. Et puis, croiser le regard des shemlens ne l’intéressait pas particulièrement, et encore moins celui des templiers, dont il sentait les regards attentifs.

Les yeux gris de l’elfe étaient rivés vers la voûte de l’immense Cathédrale. À le voir, on aurait cru qu’il dévisageait tout un ciel aux étoiles plus scintillantes les unes que les autres.
Il avait pris sa place tout juste près d’un pilier, s’y sentant confortable, comme s' il avait trouvé un semblant d’arbre à côtoyer. En cas de danger, pourrait-il grimper? Certainement pas, mais c’était un moyen de se sentir plutôt à l'abri du reste tout de même.  Il avait appris que ces petits raccourcis mentaux l'aidaient plutôt bien et en profitait.  
Les images des quelques ruines qu'il avait vu, d'antan, défilaient sous ses yeux, se juxtaposant à celle qu'il détaillait maintenant. Vivre ce moment semblait surréel, et il se surprit à remémorer les histoires de l'Archiviste à propos d'Arlathan, la cité elfique par excellence. Il ne se souvenait pas de toutes les descriptions exactes qu'on lui avait données; de toutes façons, le Drynne plus jeune avait toujours préféré de les compléter mentalement, à sa propre guise. Un rêve à goût amer. Fouler les encombres de ces mémoires n'avait pas été dans ses plans cette matinée-là, et il essaya tant bien que mal de ne pas y songer.

Le gros coude de Mukae vint le heurter au haut de la jambe, et il fut arraché de ses pensées. Drynne avait horreur à ce côté volatile de son amie. C’est que cette naine était parfois si  brute (pour ne pas dire toujours), à le cogner d’on ne sait où! JET DE DÉS - Agilité-  Échec 17/13 Son élan avait été si fort, qu’il heurta d’un bras la Garde en face de lui : une humaine - les cheveux plus clairs que sa peau, un visage dur, assez renfermé - se retourna vers lui.

“ Ir abe-” - il se rattrapa tout juste à temps: ” Je vous demande mes excuses.”
Et bien. Cela commençait bien. Se lier d’amitié était siiii facile pour les dalatiens, pas vrai ? Le jeune homme, costaud pour un elfe, n’avait pas su se rattraper à temps. Mukae salua la shemlen, la reconnaissant aussitôt et échangeant quelques mots qui échappèrent à l’elfe encore irrité. Drynne ne connaissait pas vraiment les Gardes de Starkhaven - après tout, il était sur cette ville depuis à peine un mois - mais savait qu’elle et la naine se connaissaient d’assez longue date. L’occasion pour qu’ils échangent quelques mots ne s’était jamais présentée.  Et maintenant…

Une fois la figure imposante retournée, Drynne se retourna vers la naine, comme qui «criait» son «chuchotement». Un langage qu’ils partageaient depuis toujours tous deux, de manière assez comique.

“ Il faut vraiment que tu arrêtes ça! ” Et c'était un tiers de ce qu'il voulait lui dire, mais l'occasion l'empêchait de s'exprimer. La naine n'avait pas beaucoup de considération pour les événements religieux, et empêchait l'elfe de son habituel calme. Quoique païen, l'elfe tenait à respecter la foi des autres, quelle qu'elle fut.
Sans parler que... Ce n'était effectivement pas la première fois que cela arrivait, et tous deux le savaient très bien.  

« Roooh ça va, ça va.» la naine fit un mouvement de main nonchalant, l’air insouciant, sa voix chuchotant en retour :  « C’est ma pote Leone,...  elle a toujours l’air fâchée, t’en fait pas! » C’était facile à dire, quand on connaissait déjà plus de moitié des Gardes des Ombres de la ville, et qu'on savait embobiner n'importe qui. Puis elle continua, râleuse « Ahlalalala…  c’est que j’me fait chier… Je ne vois absolument RIEN !» C’est vrai que la naine était entourée de tous les côtés. À croire que même lorsqu’ils seraient assis, ils ne verraient pas grand chose. L’elfe refoula un soupir, se calmant à la vue assez amusante de la petite guerrière.

“Tu n’as qu’à regarder en haut, le reste… tu ne perds pas grand chose.”  - chuchota-t-il à son amie en retour, encore de manière particulièrement trop intense pour un chuchotement, mais assez bas pour ne pas attirer l’attention des plus croyants. À ce qu'il pouvait deviner, le Prince était finalement là, et sans doute sa championne aussi.

Résumé: Drynne est à Starkhaven depuis environ 1 mois.
La saga de la petitesse continue. Drynne est fasciné plus par la Cathédrale en soi que par le reste de la cérémonie. Il voit pas grand chose derrière la foule de toute façon - et son amie, la naine Mukae, encore moins - alors elle part pour l'agression. Drynne fait déjà des amis! Ah, et oui, c’est bien  @Leone !


Hortense Harimann
Hortense Harimann
Salonnière de l'Acanthe
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Hortense Harimann
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Illustration : GRAND TOURNOI - Cérémonie et inauguration 011f5ca56cc03348d7b6ea2f5afdfaf0

Peuple : Humain
Âge : 36 ans
Pronom.s personnage : Elle
Occupation : Ancienne prostituée, désormais propriétaire d'un salon
Localisation : Hortense passe l'essentiel de son temps dans son établissement, l'Acanthe
Pseudo : Velvet
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Nightingale, Anastasiia Horbunova ; Delilah Copperspoon, Dishonored 2 (winterswake & Sergey Kolesov & coupleofkooks & KOHTLYR) ; Nathie (signature)
Date d'inscription : 09/07/2021
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Attributs : CC : 11
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For : 11
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Vol : 15
Ch : 15

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Venue pour voir et être vue. Rengaine connue, dont Vera, pourtant, ne se départit pas. La cathédrale, assurément, est impressionnante, mais la maquerelle n’est pas là pour cela. Un témoignage de foi, alors ? Bah ! Non, simplement les affaires : celles du monde, qu’il faut bien suivre, de cette place qu’il lui faut occuper. Question de survie. D’orgueil, aussi. Constat ironique compte tenu du cadre du moment. Vera, d’ailleurs, ne se sent pas à son aise. Les pierres sont froides, les murs trop nus et les percées trop lumineuses. Sa Lumière l’indispose, elle qui ne croit plus ; mais l’heure n’est pas à la révolte théologique. Il faut faire bonne figure, et en cela la matrone excelle.

Il y a bien des regards torves, quelques murmures sur son passage, mais rien qui ne suscite quelconque émoi. Les persiflages l'indifférent, de même que les ganaches hostiles. Perchée aux côtés de ses filles, Vera se presse sous la voûte de pierre, son petit cortège sur les talons. @Sioned Meahger en fait partie, spectre silencieux et étrangement lointain. L’événement, après tout, ne manque pas de solennité et plonge l’assistance dans un mutisme docile.

La foule, déjà solidement installée, coupe finalement la progression de la troupe à travers la nef. Sans être relégué aux derniers rangs, le groupe doit se contenter de bancs* en relatif retrait de l’esplanade centrale, tout proche d’un imposant brasero de pierre. Si Vera lorgne un instant une place plus au devant de l’assemblée, la maquasse préfère toutefois rester avec ses cocottes : les récentes frasques avec le Carta ont laissé des traces, de sorte qu’il lui paraît important de s’afficher aux côtés de ses filles. Le Laurier demeure, envers et contre tous. Et même ici.





Résumé:



Adore her. She demands it.

She dreams of all the world bowing, but more than that. Loving her. Breathing her name.

Vera devise en #993366
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La promiscuité des badauds qui s’amassent et se pressent pour assister à l’inauguration de la Grande Cathédrale ne l’enchante pas, mais il suit docilement son maître qui donne le bras à Sertoria Avitus. Dorte est là également, à jouer des coudes pour leur frayer un passage, ses coups ponctués des excuses charmantes et embarrassées de Zélia qui, en bonne fidèle de la Chantrie impériale, se persuade qu’elle ne commet aucune trahison vis-à-vis des siens en foulant le sol d’une foi ennemie – et il lui suffit pour cela d’imaginer entre les mains levées d’Andrasté un bel éclat de magie.

Taenar referme silencieusement la marche, le regard et le corps attentifs aux mouvements alentour. Pour un Tévintide, la menace d’un coup de couteau le dispute à celle d’un froncement de nez de dégoût qu’inspire la peur d’être contaminé au premier contact par quelque mal mystérieux. Il n’a pas eu l’humilité de donner moins d’éclat à sa mise, car il lui semble qu’on fête moins aujourd’hui la gloire du Créateur que l’orgueil d’un Prince – et que dire de l’ensemble du Grand Tournoi à cet égard.

Il faut attendre un moment dans le froid, que l’effet de foule ne parvient pas à atténuer. Il en profite pour admirer le majestueux fronton de la Grande Cathédrale. C’est un bel édifice, pour sûr, et il comprend qu’il ait fallu tant de temps à une nation si peu esthète pour l’ériger. Il lui tarde de découvrir ce qu’elle a dans le ventre, de s’y lover sans que le feu imposteur de la Chantrie andrastienne ne le brûle.

Puis le cortège princier daigne faire son apparition. Kendric Vaël perce le flot de ses sujets d’un pas rapide, comme pour s’acquitter d’une pénible formalité, de toute évidence peu soucieux de se montrer proche de son peuple – égal à lui-même, en somme –, suivi de sa championne qu’il ne reconnaît pas immédiatement tant elle s’est grimée pour l’occasion.

Les cloches, soudain, font entendre leur tintement qui, dans cet étrange silence, semble plus relever du glas que de l’angélus. Taenar écoute la Grande-Prêtresse en essayant de ne pas sourire. Pénétrer dans la demeure du Créateur, n’est-ce pas ? La formule est savoureuse quand on considère ce qu’elle a valu à des âmes bien plus anciennes, bien plus ambitieuses que ce Prince ne sera jamais.

Enfin, on entre. Il se permet de lever un instant les yeux vers la beauté émouvante des vitraux, avant de s’intéresser à la structure de l’édifice. Au moment de les placer, les valets hésitent de façon perceptible. On ne sait pas bien si c’est un regard éloquent, une pièce ou la crainte d’un incident diplomatique qui les décide, mais l’ambassadeur et sa petite suite sont menés jusqu’aux bancs du transept occidental. Dorte et Zélia ont dû trouver une place ailleurs. Lui-même n’y reste pas, évidemment, officiellement parce qu’un esclave n’a rien à faire là, officieusement parce qu’il veut profiter du spectacle autrement. Il garde son maître dans son champ de vision.

Résumé : Taenar accompagne son maître et Sertoria Avitus avec Dorte et Zélia. L’ambassadeur et son invitée sont installés sur les bancs du transept occidental, les serviteurs se dispersent ailleurs pour profiter autrement de la cérémonie.

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Des vitraux splendides, aux lumières multiples et chatoyantes, aux lustres étincelants, brillant de bougies. Cordélia entra dans le bâtiment, quelque part dans le cortège de templiers. Quelque peu enivrée par les plaisirs de ces ornementations, aussi, mais le regard et le port droit, altier. Le cortège de Templiers se devait d'être aussi étincelant que la cathédrale et le Prince qu'ils accompagnaient aujourd'hui. Une impressionante démonstration de force et de foi, en somme. Elle avait l'impression de faire partie de ce défilé et de ne pas en faire partie, comme une observatrice extérieure. Mais quelque chose dans le faste et la liesse ambiante emplissait son coeur de fierté.
Elle se permit un regard vers Kendrick Vaël, qu'elle voyait de dos, et son héritier. Cordélia se demandait souvent ce qui pouvait se tramer dans la tête de quelqu'un de son âge, déjà posté si haut. Elle ne l'enviait pas vraiment. Ses yeux vagabondèrent de visage en visage, sans reconnaître grand-monde, alors qu'elle choisissait une place debout aux côtés des autres dévôts. Tends l'oreille, Cordélia.

Elle chercha Isbeil ou Alzyre du regard ; l'une était probablement assise avec les mages, et l'autre introuvable. Pourtant, son ami devrait apparaître d'une minute à l'autre, songea-t-elle.

Cordélia se place debout, le plus près possible du centre de la cathédrale et des premiers rangs.
Alzyre de Launcet
Alzyre de Launcet
Templier du Cercle
Templier du Cercle
Alzyre de Launcet
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Illustration : PARKOUR.

Peuple : humain
Âge : 21 ans depuis le 28 Gardien
Pronom.s personnage : Il/lui
Origine : Val Royeaux, Orlaïs
Occupation : Jeune templier confirmé
Localisation : Cloîtré au Cercle durant ce chapitre
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Crédits : Julie "Shuploc" Damgaard
Date d'inscription : 31/01/2022
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Autres personnages : Copper, Miche, Aerontus Nepos
Attributs : CC : 10/10
CT : 13/13
End : 14/14
For : 11/11
Perc : 15/15
Ag : 14/14
Vol : 12/12
Ch : 13/13

Classe : templier
Sorts : Prière à Andrasté : lorsque vous faites une prière pour protéger vous et vos alliés (RP), eux et vous gagnez +2 en défense magique jusqu’à la fin de la rencontre. Ce sort coûte 3 PM.
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Cérémonie et inauguration"Soon enough, they'll be waking up from their dreams." (ABBA, "Little things")


J’étais donc arrivé avec grâce et prestance dans un défilé de templiers flamboyant – pour ce qu’ils pouvait flamboyer –, les yeux flirtant avec chaque paroi, chaque vitrail. Le moins qu’on puisse dire était qu’ils avaient beaucoup de moyens au nom de la foi ; je me demandais avec cette douce ironie s’ils feraient de même pour gérer l’éducation et la pauvreté de cette cité. Certainement pas. Ils avaient des comptes spirituels à rendre au Créateur, pas le temps pour les plus démunis.

Ce fut la tête emplie des songes les plus hétéroclites que mon attention fut attirée par un visage familier : elle était déjà présente, et je ne manquai nullement l’émoi pour cette impressionnante bâtisse sur les doux traits de son visage. Isbeil, l’apprentie que tout le monde semblait un peu oublier, ou qui se remarquait justement par son absence et sa discrétion. Depuis la dernière fois, j’avais fait quelques recherches pour en savoir plus (après tout, connaître les individus que nous étions censé protéger me semblait une évidence), et très peu de templiers avaient su me renseigner. Mais bon, je savais désormais l’essentiel : pieuse, de bonne famille. C’était amplement suffisant pour cerner la personne, sans parler de notre rencontre en pleine nuit.

Je m’approchai donc sans me poser la moindre question, un grand sourire empli de malice sur mon visage et le corps droit. Malgré la foule, je parvins à la rejoindre, la saluant d’une légère courbette de la tête.

- « Eh bien eh bien, si ce n’est pas la petite cachotière ! »

J’avais pris de la lecture sur moi pour passer le temps de la cérémonie au cas où, mais j’avais désormais mon petit temps d’amusement tout planifié.

Résumé : Alzyre arrive dans la cathédrale et ne peut qu’en admirer l’architecture, même s’il la trouve un peu rustique. Il repère @Isbeil Byrne et décide de venir l’embêter.

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Aerontus lève un regard indéchiffrable vers la cathédrale aux pierres lourdes et aux gargouilles monstrueuses. Ces dernières criblent d’une fièvre glacée le trop long moment qui précède la cérémonie. C’est que le ciel s’est couvert d’un givre qui pénètre jusqu’aux os en cette journée de Tollecourse. L’encens laisse des trainées vaporeuses qui se cristallisent dans l’air en diamants éphémères. La silhouette svelte s’est enveloppée dans des fourrures épaisses, mais le froid vient d’ailleurs. Même la proximité des murs, des gens n’y fait rien et l’homme regarde droit devant lui, l’œil alerte sous les vitraux sacrés.

S'il avait été d'un tempérament superstitieux, il n'aurait pas manqué de déceler dans la bise mordant Starkhaven le souffle même du Créateur.

D’ordinaire, les célébrations de ce genre se veulent statiques, solennelles. Kendric Vaël les a aussi voulues populaires. Les spectateurs se massent aux portes de l’immense bâtiment, flâneurs et badins, curieux et dévots, tous pressés de voir et de participer à la ferveur mystique. Les voici tous devenus bien sages, n'est-ce pas ? glisse-t-il, énigmatique, à l’oreille de Sertoria. Tant mieux. L'événement a cela de bon qu'il tient en bride l'imprévisibilité du peuple, chose dont un mage, tévintide de surcroît, ne saurait évidemment se plaindre. Ses yeux suivent avec curiosité le cheminement du prince qui semble vouloir se faire plus écrasant encore que la Grande Cathédrale et ajouter son rayonnement à celui de sa couronne, comme un simple joyau de plus. Aerontus observe sous couvert de conversations anodines. Il sait que Taenar derrière lui en fait de même, le bavardage en moins, toujours attentif et leste ; il sait que Sertoria, vernie d'un sourire et d'un souffle léger qui blanchit joliment l'air, étudie tout ce beau monde avec une égale acuité. Ils sont en terrain plus brûlant qu’à l’ordinaire, plus escarpé et, n'en déplaise au reste des dignitaires, ils n'ont pu se résoudre à endosser l'hypocrisie d’une sobriété pieuse.

Quelques murmures suivent leurs pas, quelques regards d’incompréhension, certains, plus rares, d’engouement retenu. Tout se perd bien vite dans l’afflux continu des nouveaux invités.

Aerontus n'a d'yeux que pour le prince. Il est celui qui fait glisser la principale cité des Marches Libres sur des pentes vertigineuses. L’avoir enfin aperçu durant le Grand Tournoi, et de trop loin encore, après des années de refus, voilà qui lui laisse un goût étrange, presque acide sur la langue. Il ne s'agit pas seulement de ses manquements aux devoirs de la diplomatie, il ne s'agit pas seulement de l'Impérium : le rapport qu'il entretient avec les siens prend également des allures de gouffre. Son regard glisse insensiblement sur le Prince-Héritier. L’énigme reste entière. Au centre de la nef, couronné par les lumières froides de cette journée hivernale, le prince s’agite, gonflé d’assurance, revendiquant les cimes et leurs vertus dans des gestes que Thédas a déjà vus. Des mots teintés d’ironie s’écharpent au creux du torse de l’ambassadeur et il offre un sourire discret à Sertoria.

Il n'y a plus qu'à attendre.

Résumé : Aerontus se rend donc à l'inauguration de la nouvelle cathédrale en compagnie de @Sertoria Avitus , @Taenar, Dorte et Zélia. Les deux premiers se placent sur les bancs qui leur sont réservés, les autres se dirigent ailleurs à d'autres fins. S'il observe en tout premier lieu le prince, l'ambassadeur prête attention également à l'héritier @Tiarnan Vaël.

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Les armures lourdes chantristes carillonnaient comme pour combler l'absente musique du lieu de culte. La marche militaire lente du détachement des templiers reposait autant l'âme de Keith que la vue des illustres vitraux. L'acier et les ornements de parade accrochèrent son regard quand, judicieusement, le métal rayonna des tâches colorées de la lumière décomposée du prisme du Créateur. L'édifice, haut et solide, inspirait respect et humilité. Son absence de reliefs et de tapisserie n'enlevait pour l'heure rien à son charme, y ajoutant même une modération toute austère que la Chantrie de Tantervale n'aurait pas réprouvé. En bref, il fallait le dire : c'était un beau bâtiment.

Le jour était heureux ; le Chercheur de Vérité sénior n'en était pas moins contrarié.
Tout d'abord, il y avait le Prince, si proche de lui et pourtant si inaccessible, qui ne cessait d'ajourner leur entretien comme si la Divine Hortensia I n'avait débauché qu'un vulgaire colporteur à Starkhaven. La lenteur de ses investigations l'irritait, et @Fionnuala Vaël, sa voisine deux têtes plus haut, devait probablement se douter de la petite conversation qu'il allait bientôt avoir avec elle sur ses épanchements familiaux publics. Fort heureusement, celle-ci avait adopté depuis le profil le plus bas que sa taille gigantesque lui permettait d'adopter, laissant le Chercheur sénior fouetter d'autres chats.

Arrivé à la loge chantriste, proche du promontoire principal, Keith salua ses homologues d'un « Templiers. » formel lancé à leur intention. Par habitude, il passa en revue la fière troupe du regard, constatant le bon du moins bon. Avant de rejoindre sa place, il glissa à l'adresse de la Chevaleresse-Caporal @Cordélia Varlineau quelques mots, désignant du regard un @Alzyre de Launcet sûrement trop enjoué au goût du Chercheur : « Assurez-vous qu'aucune recrue ne nous jette l'opprobre durant cette cérémonie. Le Créateur vous regarde ». Et la consigne passée, rejoignit les rangs frontaux en compagnie de son collège.

Raide comme les statues qui peuplaient l'édifice, rasé de frais mais le regard rougi, Keith n'avait pourtant pas terminé de juger ses semblables. Il toisa la nouvelle championne qui serait bientôt consacrée : du tiroir de Starkhaven, on avait de toute évidence pas trouvé le plus affûté des couteaux. Mais la tradition des Marches Libres était sacrée, aussi cette reître méritait-elle comme n'importe quel noble les honneurs qui lui revenaient. Et puis il y avait, de toute évidence, des tévintides, que le bon sens n'avait pas sommé de se présenter dans le plus modeste des apparats. Leur répugnante présence terminait d'entamer l'humeur du Chercheur sénior, qui s'obligea à détourner le regard pour contenir son venin. Et c'est ainsi, qu'étonnamment, il trouva le Prince Héritier, en retraite dans un banc arrière plutôt qu'au devant.

Ramené au présent, Keith renifle, desserrant les dents pour glisser un mot à sa subordonnée : « A la clôture de cette cérémonie, fermez les portes s'il le faut, mais nous ne repartirons pas sans avoir pu échanger avec le Prince Kendric Vaël. » A l'adresse de la fille du Prince, il avait bien pris soin d'omettre leur lien de parenté dans sa consigne.

Résumé :
Keith missionne @Cordélia Varlineau de mettre pour la forme un taquet à @Alzyre de Launcet
Il juge les personnes présentes, maudit gentiment @Aerontus Nepos du regard, et prépare une embuscade avec @Fionnuala Vaël pour choper son père
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Ce jour-là, un corps inerte était affalé sur le bord d’une rue, roupillant entre chariots et stockage de marchandises de ces honnêtes gens, qui gagnaient leur vie sans mettre la main dans le sac d’autrui. Un seau d’eau particulièrement froid fut déversé sur sa face, le saisissant comme s’il sortait d’un terrible cauchemar. — Et ça c’tait vraiment nécessaire bordel ?! beugla Paco en se relevant péniblement. Tandis qu’il s’écartait de la trajectoire du marchand qui n’avait fait que nettoyer la crasse sur son p’tit bout de trottoir, le pirate déchu ne prit pas la peine d’en venir aux mains. D’une part car il était conscient d’être en tort, d’une autre part car il entendait maintenant les conversations qui allaient bon train parmi les citoyens. Quelque chose attisait l’effervescence dans la ville et curieux, le brun s’approchait d’un petit groupe de personne pour en écouter la teneur. Aaah ouais, ça, l’inauguration de la Grande Cathédrale et tout le tintouin qui s'faisait autour du vainqueur. Cette agitation semblait si loin du hors-la-loi, qui se faisait néanmoins violence. Il y participerait, ne serait-ce que pour assurer sa survie dans la nouvelle vie qu'il devait se forger ici. Après tout pourquoi pas, son agenda n’était pas chargé, pour ne pas dire vide. Et midi sonnant bientôt, les gargouillements dans son estomac le poussaient à aller voir si quelque chose à becter ne se trouveraient pas dans une poche ou deux. Comme beaucoup d’autres, Paco marchait en direction du lieu des festivités. Les gamins couraient dans tous les sens lorsqu’ils n’étaient pas sur les épaules de ces pères, la vue des drapeaux dansant au gré du vent bombardaient les champs de visions.

A mesure que le vagabond voyait les rues se remplir, il se rendit très vite compte de la différence entre ses vêtements sales et l’état impeccable de toutes ses têtes bienheureuses qui souriaient de la nouvelle attraction attrayante, qui allait les divertir de leur quotidien banal et monotone. La possibilité d'être interdit d'accès à cause de son allure peu recommandable l'irrita mais il ne changea pas de trajectoire, le tout pour l’tout serait tenté. Ses cheveux avaient déjà presque séchés et il fut reconnaissant envers cet homme qui lui avait permis, finalement, de se rafraichir un minimum. Pour l’instant, que des visages inconnus fourmillaient autour de lui. Y’avait vraiment la blinde de monde et c’était pas pour déplaire à Paco qui avait plus de chance de mettre la main à la patte. Façon de parler.

L’intérieur de la cathédrale était époustouflant, mais rien n’était aussi beau que l’océan à perte de vue. Alors la contemplation se fit en une fraction de secondes avant de se remettre à chercher un visage familier. Ah ! Voilà  @Obadiah qui avait trainé sa petite carcasse jusque là aussi. Bien ! Le corps du pirate se frayait un passage, par la force de quelques coups de coudes, jusqu’au nain. Il se tenait derrière sans s’annoncer, regarder avec amusement la scène du garde en colère qui se jouait non loin. — Hé Oba, chuchotait le pirate près de l’oreille du p’tit homme, — j’peux te porter sur mes épaules s’tu veux. Un sourire espiègle frola ses lèvres avant qu’il ne trouva plus prudent d’anticiper une quelconque mésentente. — Ouais ou alors j’peux te décrire c’qu’il se passe c’est bien aussi ça ! finit-il par dire avant de bailler à s'en décrocher la mâchoire. Pas sûr qu'il ne s'effondre pas avant la fin de la cérémonie.



Résumé a écrit:
Paco arrive à la cathédrale, affichant une mauvaise mine due à sa dure nuit. Il a les crocs et espère trouver de quoi se mettre sous la dent, c'est la raison principale de sa présence. Après avoir vu Oba, il le rejoint dans la nef et le taquine un peu pour passer le temps parce que les cérémonies, c'est pas son truc !
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Second des Dragons de Rubis
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Illustration : TECHNO ALAMARRI

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Comme c’était là quelque chose de simple. Une nouvelle cathédrale qui avait fini de s’élever, un milieu clos avec peu d’issues, les grandes et grands entassés les uns sur les autres, et surtout, de quoi les blesser de toute part. Morceaux de verre, flammes, .. Heureusement que ce lieu saint n’avait pas encore la moindre tapisserie, les dégâts seraient largement limités.

Ce n’était là que ce qui me traversait au fil de mon entrée en ces lieux. Evidemment, avec une taille pareille, difficile de se faire bloquer la vue, ni de passer inaperçu : les rangs étaient attribués en fonction des classes sociales. Il me fallait être stratégique. Quelque chose allait forcément se passer aujourd’hui. Quelques vagues avaient eu lieu lors du tournoi, mais il n’y avait nulle plus belle occasion qu’aujourd’hui. C’était ce qui m’avait motivé à venir. Cela dit, j’avais fait profil bas depuis la petite finale : de par mon intervention, ainsi que les révélations faites au sujet de la petiote, il aurait été fâcheux de fourrer son nez dans le mauvais sac.

J’observai donc attentivement l’espace qui nous était attribuées. La noblesse logerait au nord et à l’ouest, le Cercle et ses soldats religieux étaient à l’est, et le peuple occupait une vaste majorité des sièges de la cathédrale, dans le sud de la bâtisse. Si je voulais agir rapidement, il me faudrait être en mesure de me lever rapidement, et de m’élancer rapidement. Je n’étais donc pas arrivé trop tôt, sous peine de terminer ma course en plein milieu d’un banc. Plutôt sur la gauche, ou sur la droite ?

- « Woooooow Copper t’as vu comment ils sont beaux les vitraux ? Tu m’étonnes qu’ils aient mis des plombes à la finir ! »

A mes côtés, Tod, enthousiaste, la tête dans les nuages. J’attrapai l’épaule de mon bras-droit afin de l’entraîner sur la droite de la cathédrale. De par nos rangs, nous pouvions prétendre à une place aux devants des autres : nous restions la force armée de la ville, et de facto j’en étais leur meneur, peu importait le doute, ni les rumeurs qui allaient à notre encontre. Je glissai dans l’oreille de ce brave Tod, de sorte à non seulement que lui seul entende, mais aussi qu’il puisse réellement le faire : entre les échos et les milliards de petits bruits, il devenait parfois compliqué.

- « Concentre-toi, Tod. Nous allons nous asseoir au premier rang, en bordure sur la droite. »
- « Dis, Copper .. T’as pas l’impression de trop te prendre la tête, par– »

Il s’interrompit lorsqu’il croisa mon regard inquisiteur. Décidément, qu’il était bien à côté de la plaque. J’allais devoir m’occuper de ça tout seul. Super. Mais allons, j’avais l’habitude de nager à contre-courant.

Tandis que Tod était en train de s’asseoir, je me figeai. Mon regard avait bêtement divagué dans les rangées de bancs réservés aux membres de la chantrie et des mages, et s’était bloqué avec impuissance sur un seul visage. Mon coeur se serra.

Ailis. La petite Ailis que j’avais vu grandir, à qui j’avais appris à lire et à écrire. Ses parents l’aimaient tant, la gâtaient comme ils pouvaient malgré leurs faibles moyens, alors des fois je faisais des gestes d’ami. Mais Céleste avait disparu et Ailis était devenue mage. Leur vie de famille heureuse et aimante s’était effondré en si peu de temps.

On me tira sur la cape.

- « Copper ? »

Je m’assis lentement, quittant difficilement la jeune fille du regard. Elle avait tellement grandi. Et maintenant, un démon pouvait la posséder à tout instant si le monde avait décidé pour elle qu’elle passerait une mauvaise journée. Qu’y a-t-il à dire, ou à faire ? Séparer les familles était cruel, mais il fallait autant les protéger des autres que les protéger d’eux-mêmes. Après tout, pas tout le monde avait la chance d’avoir un templier dans sa famille. Les choses ne marchaient pas comme ça. On ne pouvait pas avoir tout ce que l’on désirait, et ceux qui osaient franchir cette règle divine le regrettaient toujours.

Mais mes yeux furent attirés par un autre visage, bien plus ferme et tendu. Un homme, qui portait une armure similaire à celle de Fionnuala, mais que je n’avais jamais vu avant. Son armure était plus complexe, un supérieur, peut-être ? En tout cas, il ne m’inspirait pas confiance. Les Chercheurs de la Vérité ne portaient jamais ce nom par hasard, après tout.

Mon regard divagua alors dans les rangs de la noblesse. Le Prince ne m’intéressait même plus, à force ; je cherchais les Vaël qui avaient au moins un coeur, dans les rangs. Tiens .. le jeune prince n’était pas tout devant ? Etait-il seulement venu ? Je ne l’avais pas revu depuis la désastreuse fin de la petite finale. J’avais préféré lui éviter des visites surprises. Je le trouvai finalement, dépassant à peine entre toutes ces têtes. Il était secoué, déconcentré. J’espérai avoir l’opportunité de lui parler dans la journée, si rien ne dérapait dans cette foutue cérémonie.

Dans ce même élan, je repérai alors Eibhlin, évidemment accompagnée de son époux. Je cherchai son regard, la tête froide et sérieuse, mais elle semblait tout autant préoccupée. Oh Eiric, veillez sur elle pour moi, faites votre devoir de mari avec justesse, car ce n’était pas le ciel qui nous viendrait en aide en cas de danger. Et Fionnuala, où était-elle, après la terrible petite finale ? C’était comme si elle avait disparu, si subitement .. J’espérai qu’elle allait bien, du moins, qu’elle tienne le coup. C’était une réelle claque que lui avait envoyé le prince dans l’arène, et elle n’avait pas cherché à l’éviter. Oserait-elle seulement venir, ou préférerait-elle se reposer loin du monde et de la foule inquisitrice, ce que j’aurais fait à sa place ?

Je posai alors mon épée derrière moi par manque de place, m’assurant de la garder un minimum à ma portée. La cérémonie allait débuter, il me faudrait être attentif. Si mes ancêtres pouvaient me prêter leur force et leur oeil aiguisé pour cette seule journée.

En résumé : si Tod s’enjaille sur la beauté de la cathédrale, Copper n’en a rien à faire, purement pragmatique. Evaluant les risques possibles et analysant la salle pour savoir où s’installer, il aperçoit @Ailis Treglown et se fige. Puis, son regard dérive vers @Keith Farwell et s’interroge sur les raisons de sa présence, ainsi que de son identité. Passant aux rangs des nobles, Copper est inquiet pour les enfants Vaël : d’abord @Tiarnan Vaël, qu’il aperçoit à peine mais suffisamment pour savoir qu’il l’a de mauvaise ; puis @Eibhlin Byrne, pensive et en compagnie d’@Eiric Byrne – Copper lui demande mentalement de protéger sa femme en cas de danger, car il sait qu’il ne pourra pas répondre présent pour elle en cas de menace – ; et enfin, il s’inquiète pour @Fionnuala Vaël, qu’il n’a pas encore aperçu. Copper est présent et attentif au possible.

Copper s'adresse en #83352b
Tod s'adresse en #999933
Fionnuala Vaël
Fionnuala Vaël
Chercheuse de la Vérité
Chercheuse de la Vérité
Fionnuala Vaël
Personnage
Illustration : GRAND TOURNOI - Cérémonie et inauguration Dmgh

Peuple : Humain.
Âge : 38 ans.
Pronom.s personnage : Elle
Origine : Starkhaven, en son coeur même puisqu'elle a vu le jour au Palais des Princes.
Occupation : Chercheuse de la Vérité : ça suffit déjà à occuper pas mal ses journées, surtout quand il faut tout égrainer dans une ville que vous ne connaissez pas.
Localisation : Crèche non loin de la Cathédrale, dans le Mirestreet, mais passe ses journées à parcourir la cité de Starkhaven ou encore aller jusqu'à Cairnayr.
Pseudo : Kietah
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Yore par Oleg Kapustin.
Date d'inscription : 24/06/2021
Messages : 1595
Autres personnages : Linnarel - Nucci Mansilla - Khaiki Keltarr.
Attributs : Capacité de combat : 18.
Capacité de tir : 8.
Magie : 14.
Endurance : 13.
Force : 14.
Perception : 16.
Agilité : 11.
Volonté : 17.
Chance : 10.

Classe : Templier, niveau 3.
Sorts : Prière à Andrasté (3 PM) : après une prière à la Prophétesse, Fionnuala protège tous ses allié(e)s et elle-même en leur offrant +2 à leur Défense magique jusqu'à la fin de la rencontre.
Frappe vertueuse : à chaque coup porté sur un mage, Fionnuala lui retire 7 points de mana.
Purge du Créateur (6 PM) : Fionnuala peut mettre fin à tout sort en cours d'invocation, ou aux effets encore présents d'un sort.

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Grand Tournoi

Ces six derniers mois, la Chercheuse avait passé des heures sur ce balcon dérobé de la garnison templière du Mirestreet, à admirer cette cathédrale hors du temps : elle aussi silencieuse, à détailler sous toutes ses sculptures et à deviner ses coutures. Des heures de contemplation dévote, solitaire, intime, qui rendaient cet instant peut-être moins solennel que pour la plupart des Havenois et Havenoises debout sur ce parvis : elle avait l'impression de déjà bien connaître cette grande dame et de ne plus avoir à la découvrir.

Il avait fallu les cloches clinquantes et résonnantes pour tirer un sourire à Fionnuala, sur son visage soigné et impeccable, encadré de ses mèches apprêtées et rebondies, souligné par les éclats d'une armure polie et scintillante. Oui, ces puissantes cloches pour recouvrir ces murmures qu'elle entendait ou croyait entendre : Chercheuse... Vaël... Malheureusement, difficile pour elle de désormais se dérober aux regards, d'être ignorée, même si elle n'était qu'une parmi sa délégation - la plus grande, assurément ; difficile pour elle de les supporter autrement - elle aurait aimé glisser un mot pour juste souffler et se détendre, mais personne n'avait l'air prêt à le réceptionner. Sûrement pas Keith, tendu et sec, menaçant depuis deux semaines de livrer son sermon, et que sa subordonnée - laquet, avait-on même dit - ne souhaitait pas provoquer en public. Une fois lui avait suffi.

Un léger vent se leva et l'on réajusta les capes. Au passage du père, les chuchotements se turent ; pas un regard, naturellement, ni de l'un, ni de l'autre ; le Prince paraissait bien pressé à finir son affaire, ce qui attira l'étonnement de sa fille. Elle l'avait connu pieux et solennel, respectueux du Créateur et des rites chantristes - pourquoi cet empressement soudain ? Un soupir mit le compte de son ignorance sur les vingt ans d'absence et détourna les yeux de toute observation. Et lorsque le Chercheur sénior décida à mettre toute sa troupe en marche pour la Cathédrale, elle ne traîna pas à le suivre.

Oui, la grande dame était magnifique : même si sa parure était sobre, bien humble, on discernait sous ses coutures l’œuvre du Créateur ; nul doute qu'elle aimait les couleurs et qu'elle adorerait les chants ; qu'elle s'élevait grâce à cette foi et promettait de leur rendre la pareille, dans le doute. On pouvait presque s'imaginer la statue d'Andrasté tenant une flamme éternelle sourire à tous ces fidèles. Tandis que son supérieur s'amusait à remettre quelques templiers à leur place, la Chercheuse  ne tarda pas en allant s'asseoir à sa place : et, enfin installée, elle se perdit à contempler ce monde qui s'étalait devant elle.

Sans surprise, ses yeux furent d'abord attrapés par un éclair azuré à sa droite : Fionnuala contempla @Tiarnan Vaël décidant d'abandonner le côté de son père pour rejoindre le banc d'une autre famille. Il y avait un crtain air entre lui et l'homme plus âgé manifestement surpris par le geste ; une ressemblance difficile à manquer. Le choix des Gaimont au détriment des Vaël. L'héritier qui cherchait à achever le paternel. Nous sommes votre échec..., voici la seule conclusion qui s'imposa à elle avec amertume, avant de se détourner de cette histoire-là.

Ses yeux continuèrent leur ronde, se perdirent, se surprirent un instant à chercher le reste de ses pairs du regard : mais @Eibhlin Byrne était déjà installée auprès de son époux et @Lachlann Vaël sûrement assis derrière elle, et la discrétion évitait ce genre de mouvements. Pourquoi faire, de toute façon ? Leur approbation ne changerait rien, et eux avaient aussi leurs propres rancœurs vis-à-vis d'elle. Rien à provoquer. Alors raison de plus pour les laisser tranquilles.

De toute façon, d'autres priorités s'imposèrent à elle : dans un cliquetis d'armure bien distinct, @Keith Farwell s'était installé à côté d'elle. La puînée Vaël avait fait son maximum pour que son supérieur occupe une place qui le distinguait assez du reste de la délégation même si, pour la taille, rien ne pouvait y faire :  elle le dépassait toujours très nettement en taille.

« Aviez-vous sincèrement besoin de brimer ce jeune templier ?, lui glissa-t-elle avant qu'il n'ait pu desserrer les dents - par le Créateur, pourquoi n'arrivait-il jamais à paraître détendu et agréable ! Nul doute que le garçon va cauchemarder de l'Œil désormais, s'imaginant sûrement que notre Ordre est à ses trousses ; ceci dit, les longues dents acérées vous iraient bien. »

Seulement, la plaisanterie ne fit pas mouche, et décidément, lorsque Keith avait une idée en tête, il n'était pas décidé à la ranger ailleurs : et maintenant que le Prince était revenu, et avait rappelé au bon peuple de Starkhaven qu'il ne ferait pas un effort pour les envoyés de Sa Sainteté. Alors, à voix abaissée, évitant d'offrir à toute la Cathédrale réunie ses doutes, elle répondit :

« Pensez-vous que ce soit une bonne idée ? Ses conseillers l'entourent, la Princesse veille - et sa fille se tient non loin non plus, et..., mais Fionnuala révoqua l'idée, pourtant naturelle, que Tiarnan s'implique dans cette histoire, lui qui semblait avoir décidé de s'en exclure, et peut-être que le peuple se prendrait de velléités protectrices. »

Il ne serait peut-être pas de très bon ton de lui rappeler que le Prince avait demandé précisément à Keith qu'il prenne rendez-vous. Ni elle, ni son supérieur n'apprécieraient réellement s'en rappeler : elle préféra continuer d'une voix plus basse encore :

« Ainsi en représentation, il ne sera pas plus disposé à vous parler qu'il ne l'a été au Grand Tournoi. À moins que votre idée ne soit de le confronter devant ce public, mais attendez-vous à ce qu'il ne coopère pas. Si vous voulez mon avis, cela ne me paraît pas judicieux : mais c'est bien sûr à vous de décider. »

Résumé

Fionnuala reste relativement discrète et en retrait, évite les regards dans la cathédrale et préfère se concentrer sur sa délégation : elle en a assez fait à se mêler des affaires des autres.
Elle observe @Tiarnan Vaël qui s'éloigne de son père pour rejoindre sa famille maternelle, évite de regarder @Eibhlin Byrne et @Lachlann Vaël, et discute avec @Keith Farwell : notamment de son plan d'embuscade qu'elle trouve très risqué face aux colère légendaires de son père.



Les choses ne sont plus ce qu'elles étaient est le cri de ralliement des esprits obtus. Quand les hommes disent que les choses étaient mieux, ils veulent invariablement dire qu'elles étaient mieux à leurs yeux, parce que dans leur jeunesse, leurs espoirs étaient encore intacts. Le monde semble forcément plus sombre quand on s'approche de la tombe.

Joe Abercrombie.

Fionnuala s'exprime en Sandybrown (#F4A460)
Merci pour les cadeaux  Stareheart:
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Keith n'avait pas ordonné la réprimande du jeune templier pour se retrouver à bavarder à son tour avec ses camarades. Mais le peuple, l'aristocratie et la Chantrie prenant encore place dans la nef, il trouva bon de profiter des quelques minutes qu'ils possédaient encore pour s'entretenir avec sa voisine aux nombreuses remarques. En l'écartant de l'enquête sur sa famille, il se demandait s'il n'avait pas créé lui-même le terreau qui avait mené à la débâcle publique de la Chercheuse Fionnuala. Il ne pouvait pas complètement lui en vouloir, quand lui, avait bénéficié de la supervision de tant de grands noms de la Chantrie et d'illustres profils à la probité irréprochable ; mais à l'égard de sa subordonnée, avait brillé par son absence. « Ca ne lui fera pas de mal », répondit-il à la combattante, quand celle-ci le questionna sur la nécessité de rabrouer le templier Alzyre. « J'ai servi suffisamment d'années à chercher Sa Vérité pour savoir que les gens de bonne famille confondent souvent privilège et devoir. Il vaut mieux le recadrer aujourd'hui que le juger demain. Le sang noble ne révèle pas toujours de nobles qualités quand l'abnégation lui fait défaut », termina t-il son récit. Il marqua alors une pause. Plutôt qu'à répondre au trait d'humour de sa subordonnée, il prononça avec un triste sérieux quelques paroles qui, par ailleurs, n'étaient pas anodines : « Notre devoir n'est pas de les plaindre, mais de les élever au delà de leurs intérêts personnels. Sinon, à quoi servons-nous ? ». Et d'ajouter en se renfrognant : « Mais pour vous répondre, non, ce n'était pas inévitable. J'aurais préféré que ses supérieurs fassent leur travail ».
Au regard de Keith, personne n'était jamais excusé.

Finalement, c'est la mention par Fionnuala du caractère peu coopératif du Prince qui lui décrocha un premier sourire ; un sourire mauvais néanmoins. «  Si je ne peux pas avoir un entretien avec le Prince en six mois d'attente, je n'ai pas plus de chances d'en avoir un avant la prochaine ère. Nous allons bien le confronter à la première opportunité, publiquement ou non. Non pas parce que j'espère sa coopération, explicita t-il, mais parce que j'attends sa réaction. Restez vigilante ». Keith expira longuement du nez, son mètre cinquante-neuf se vidant de l'excès de férocité qui le suivait trop régulièrement. S'il allait au devant de la confrontation, il n'était pas tolérable qu'il perde son calme dans Sa demeure. « Il n'y a pas que les templiers qui ont besoin qu'on leur rappelle que le regard pénétrant du Créateur pèse sur leurs épaules. Et à dire vrai, c'est le seul courroux qui devrait vous inquiéter. Tout souverain qu'il est, le Prince n'est qu'un homme. »

Résumé :
Keith apporte un complément d'informations à @Fionnuala Vaël en attendant le début de la cérémonie.
Il guette une opportunité d'approcher le Prince lorsque le contexte le permettra.
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C'était un grand jour pour les havenois, un grand jour pour le Créateur et ses fidèles, dont Leone faisait indéniablement partie. La Grande Cathédrale, au prix d'années de travail et de sueur, allait ouvrir ses portes pour la toute première fois au grand public et à son Prince. Sous les yeux du Divin, pour sacrer la Championne de Starkhaven. Leone s'était apprêtée de son armure de cérémonie qu'elle avait fait ajustée et lustrée pour l'occasion. Deux mois de sa solde dûment investis tant l'armure rayonnait de la sobriété des Gardes des Ombres. Une armure discrète mais élégante qui soulignait sa carrure et sa peau sombre, le tout drapé d'une cape bleu-nuit frappée du sceau de la Garde.

Elle avait suivi la construction de l'immensité divine depuis son arrivée à la Cité-Etat et, la voir s'ouvrir à eux en ce jour, la comblait toute entière d'une foi renouvelée. Les paroles de la Grande Prêtresse l'emplit d'émotions et elle était tout aussi pressée que Kendric Vaël de pénétrer en son sein. La foule était dense, nombreux et nombreuses les havenoises qui avaient choisi de participer à cette cérémonie historique.

Leone regarda les plus prestigieux personnages de la ville défiler, le gratin de la noblesse, les politiciens les plus émérites. Elle remarqua la mage tévintide qui ne lui était plus inconnue au bras d'un homme aux traits mystérieux. Après un défilé qui lui parut durer une éternité, son tour arriva enfin et elle pût emboîter le pas à ses confrères et consoeurs pour entrer dans la cathédrale.

Une chape de silence tomba lorsqu'elle passa les grands battants. Le lieu était aussi splendide qu'elle se l'était figuré, et plus encore. Les murs étaient encore dépouillés mais la majesté des entrelacs donnait un spectacle encore plus éblouissant. Les vitraux laissaient miroiter l'histoire du Divin et de son envoyée en Thédas, Andastré. Une histoire que Leone connaissait bien même si les vitraux étaient des œuvres originales, d'une beauté époustouflante.

Elle s'installa sur les bancs réservés à la Garde des Ombres. Sans être prestigieux, ils avaient droit à une vue plongeante sur la nef centrale et Leone s'en réjouit. Les bruissements se faisaient de moins en moins plus les intéressés désirant s'installer trouvaient place. Leone remercia le Divin pour sa grandeur et adressa une courte prière qui lui semblait de mise. Elle fut brutalement interrompue par un mouvement brusque de son voisin de gauche qu'elle ne pût que foudroyer du regard. Un elfe à la peau sombre et tatoué jusqu'aux oreilles chahutait là, elle s'apprêtait à le réprimander quand elle reconnut la naine assise à son côté, Mukae. Cela eut don de la décrisper. La naine était une amie et Leone la respectait comme son égale tant ses compétences martiales brillaient.

« _ Bien, j’accepte tes excuses. Qui as-tu donc amené là, Mukae ? Dit-elle en désignant @Drynne du menton. »

Leone était persuadée d’avoir déjà rencontré ce garde, mais, elle peinait à savoir exactement quand et dans quelles circonstances. Ce dont elle était certaine, il n'était pas à Starkhaven avant le tournoi. Elle l’avait probablement déjà croisé lors de ses pérégrinations avec Danse-Vent.

« _ Tais-toi et mets toi debout sur le banc au lieu de te plaindre. Ajouta-t-elle à l’attention de Mukae qui se dandinait sur ses fesses comme si elle se préoccupait véritablement de ce qu’il se tramait dans l’église. »

Leone retourna à sa concentration et à l’observation de la cérémonie. Elle repéra sans mal les Vaël, disséminés dans différents endroits de la cathédrale. Elle marqua un regard plus long vers l’immense Chercheuse de Vérités en conversation avec un homme courtaud qui semblait être son supérieur. La différence de taille était tellement flagrante qu’elle en devenait ridicule. A part Manahoani, il était difficile de discerner les autres visages du peuple. Enfin, Leone chercha Senaste du regard mais sa supérieure était pour le moment introuvable.

Résumé : Leone est méga hypée par l’idée d’entrer dans cette immmmense cathédrale et, sans surprise, elle l’a trouve magnifique. Elle est assise à côté de @Drynne et Mukae et leur adresse de brefs paroles. Elle retient la position des visages qu’elle reconnaît dans la foule et cherche Senaste du regard, sans la trouver.


Isbeil Byrne
Isbeil Byrne
Apprentie du Cercle
Apprentie du Cercle
Isbeil Byrne
Personnage
Illustration : Post Tenebras Lux

Peuple : Humaine
Âge : 20 ans
Pronom.s personnage : Elle
Origine : Noblesse havenoise (Corintamh, Marches Libres)
Occupation : Apprentie mage
Localisation : Cercle de Starkhaven (généralement à la bibliothèque ou dans la chapelle)
Pseudo : Talasi
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Isbeil par Adamant (avatar) | The Inner Sun by Anndr (fiche) | Megan Rieker (illustration) | Adamant (signature)
Date d'inscription : 10/10/2021
Messages : 561
Autres personnages : Yara
Attributs : CC : 10
CT : 10
Mag : 14
End : 13
For : 10
Perc : 12
Ag : 12
Vol : 14
Ch : 14

Classe : Mage niveau 1
Sorts : Feu follet magique : invoque une boule lumineuse inoffensive
Soin : guérit la cible par contact (+14 PV)
Bouclier spirituel : +2 de défense magique

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La Cathédrale était une merveille. Isbeil en était convaincue : ses flèches lancées à l’assaut des nuages et ses reliefs sculptés auraient fait frémir les cœurs les plus imperturbables. La jeune Dame semblait déjà éternelle. Conçue pour durer des siècles, ses artisans l’avaient voulue immuable. Elle serait pourtant toujours changeante : l’ombre et la lumière mouvante, le ballet des saisons et la vie elle-même l’orneraient de milles façons. Ce matin là, le soleil et la froideur hivernale avaient œuvré de concert pour la parer d’une dentelle de cristal scintillant. Tout en se joignant à eux dans la célébration du Créateur, la nature rappelait aux hommes qu’elle était capable de ses propres prouesses. L’arrivée du Prince avait précédé le tintement des cloches. Douze coups comme douze battements de cœur pour la géante qui s’éveillait.

L’intérieur, bien qu’incomplet, était tout aussi grandiose. En l’absence de coup de pinceaux et de tissus richement ouvragés, c’était à l’imagination de combler les manques. Quel thème iconographique viendrait décorer l’abside ? Ce bras du transept accueillerait-il une Andrasté combattante, guidant les justes et les vertueux ? Pour Isbeil, dont les yeux étaient grands ouverts, cette place laissée à la créativité de chacun, aux « possibilités infinies », donnait peut-être même davantage de charme à la découverte du lieu. Et si les murs étaient encore vierges d’ornements, la Dame était loin d’être froide ou dépouillée, car l’astre du jour s’était fait artiste pour composer une mosaïque aussi flamboyante qu’hypnotique. Le reflet des vitraux étincelants constellait le sol, éclaboussait voûtes et piliers comme si un peintre négligeant avait échappé sa palette. La cathédrale n’était pas seulement peuplée de lumière, mais aussi du son de milles murmures amplifiés, ricochant et résonnant, déferlant dans la nef comme une vague sur la grève. Elle était vivante et chaleureuse, et pendant un instant, Isbeil goûta une béatitude parfaite, extatique.

Puis elle les aperçut. Des sœurs rayonnantes dans la lueur iridescente.

Les souvenirs affluèrent. La main de son père dans la sienne, la voix de sa mère contant l’histoire de la Prophétesse. L’éclosion d’une vocation au milieu d’autres couleurs dansantes. Un chant aux notes aussi maladroites qu’enthousiastes. Des robes rouges et blanches plus courtes. Des visages plus juvéniles, mais tout aussi souriants. Jusqu’à cette nuit.

Personne n’avait sourit cette nuit là.

Il lui fallut quelques secondes pour réaliser que le sentiment qui lui serrait soudain la poitrine n’était pas de la peine, et quelques autres encore pour lui donner un nom : envie. Isbeil le savait, elle devait accepter son sort car Il l’avait voulu, respecter Sa volonté même si elle ne la comprenait pas. Il lui fallait avancer sur le chemin qu’Il avait tracé pour elle. Ce n’était qu’ainsi qu’elle obtiendrait Son pardon et que l’Eternel lui ouvrirait les bras. Elle le savait, mais en cet instant, face à cette image du futur qui lui avait été refusé, il était si dur de ne pas faiblir, de ne pas penser qu’elle aurait pu, aurait se trouver aux côtés de ces sœurs. L’idée qu’elles puissent la voir lui paru soudain insupportable. D’un seul coup, la cathédrale ne lui semblait plus si vaste. Il y avait trop de monde, trop de bruit, trop de regards tournés vers la zone où les membres du Cercle étaient réunis. Elle ressentait une honte brûlante qui lui paraissait elle-même honteuse. Elle avait noué avec certaines de ces personnes une amitié précieuse. N’était-ce pas les trahir que de désirer être ailleurs ? Lachlann. Varina. Ailis. Elle les cherchait du regard lorsqu’elle remarqua le templier qui s’avançait vers elle.

« Eh bien eh bien, si ce n’est pas la petite cachotière ! »

@Alzyre de Launcet  faisait-il référence aux circonstances de leur rencontre ou avait-il perçu son agitation ?  Isbeil  n’appréciait pas son sourire en coin. Il lui donnait l’impression d’être la victime d’une farce qu’il était le seul à comprendre. Elle inclina la tête en un salut courtois bien qu’un peu raide. Le jeune homme l’avait trouvée dans un moment délicat, et elle craignait qu’il profite de sa vulnérabilité pour se montrer désagréable.

« Nul ne saurait cacher quoi que ce soit au Créateur, et encore moins dans Sa demeure. » Elle avait répondu d’une voix douce malgré l’appellation agaçante et l’évident manque de manière de son interlocuteur. Il y avait déjà assez de trouble dans son cœur, et elle refusait d’y voir naître davantage de sentiments déplaisants. Pas en un tel jour. Pas en un tel lieu. « Templier de Launcet, je suis heureuse de vous voir en meilleure forme. » Et elle était sincère, car si son état avait été le juste prix de son irresponsabilité, la souffrance d’autrui devait toujours être une source de chagrin et jamais une occasion de se réjouir. S’il n’y avait eu son comportement, avec sa posture droite et son armure polie correctement sanglée, il aurait pu se rapprocher un peu plus de l’idée qu’elle se faisait d’un soldat de la Chantrie. « Je vois que vous êtes en service. J’espère que vous trouverez malgré tout un peu de temps à consacrer à la prière. »

Résumé : Même si la cathédrale est splendide, ce n’est pas facile d’assister à un tel évènement religieux en tant que mage quand on a rêvé toute son enfance de dédier sa vie au Créateur. Isbeil déprime donc avant d’être interrompue par l’agaçant Alzyre, mais elle est si gentille qu’elle lui répond poliment.


"Là où il y a les ténèbres, que je mette la lumière."
 
GRAND TOURNOI - Cérémonie et inauguration Y0bj
Alzyre de Launcet
Alzyre de Launcet
Templier du Cercle
Templier du Cercle
Alzyre de Launcet
Personnage
Illustration : PARKOUR.

Peuple : humain
Âge : 21 ans depuis le 28 Gardien
Pronom.s personnage : Il/lui
Origine : Val Royeaux, Orlaïs
Occupation : Jeune templier confirmé
Localisation : Cloîtré au Cercle durant ce chapitre
Pseudo : Adamant
Pronom.s joueur.euse : Il/lui
Crédits : Julie "Shuploc" Damgaard
Date d'inscription : 31/01/2022
Messages : 163
Autres personnages : Copper, Miche, Aerontus Nepos
Attributs : CC : 10/10
CT : 13/13
End : 14/14
For : 11/11
Perc : 15/15
Ag : 14/14
Vol : 12/12
Ch : 13/13

Classe : templier
Sorts : Prière à Andrasté : lorsque vous faites une prière pour protéger vous et vos alliés (RP), eux et vous gagnez +2 en défense magique jusqu’à la fin de la rencontre. Ce sort coûte 3 PM.
Feuille
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https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t637-alzyre-rejeton-de
Cérémonie et inauguration"Soon enough, they'll be waking up from their dreams." (ABBA, "Little things")

Je sentis un regard posé sur mes épaules.

La sensation était désagréable, comme si un vieillard grincheux essayait de me maudire par la seule force de ses yeux. Une sensation qui me sortait de mon aise, qui appuyait vicieusement sur ma cage thoracique comme pour me marquer au fer rouge d’un avertissement. Je me doutais bien que ce n’était pas le Créateur derrière cette supercherie, après tout il s’était barré.

Ma tête pivota discrètement, et je croisai alors un regard. Un regard qui incarnait bien ce que certains peureux définissaient comme l’enfer. J’avalai ma salive, tandis que je m’aperçus en détaillant son armure qu’il s’agissait là du seigneur chercheur. En personne. Je ne l’avais jamais vu par ici, venait-il d’arriver à Starkhaven ?

En tout cas, Il ne l’avait pas gâté en hauteur.

Je reportai mon attention sur Isbeil, évidemment agacée de me voir. Ah, elle était déjà plus présentable que la nuit de notre rencontre. Les cheveux bien peignés, la tenue impeccable, le teint pas trop maladif non plus, même si je pouvais soupçonner des cernes assombrir de fatigue son captivant regard. Je haussai des épaules.

- « Nul ne saurait cacher quoi que ce soit au Créateur, et encore moins dans Sa demeure. »
- « Vous savez, parfois les secrets se dissimulent en pleine lumière, là où personne ne songerait à fouiner. »

Encore ses théories pieuses. Bien évidemment. Nous étions dans le lieu parfait pour ce genre de remarques. Mais avec surprise, Isbeil restait en forte contenance, contrairement à la dernière fois.

- « Templier de Launcet, je suis heureuse de vous voir en meilleure forme. »
- « Le sentiment est partagé, soyez-en assurée. »

Autant ne pas trop chercher de noises à une mage en-dehors du Cercle, et surtout lors d’une cérémonie importante. Et puis, si le seigneur chercheur en personne était parmi nous, autant ne pas se faire trop remarquer.

- « Je vois que vous êtes en service. J’espère que vous trouverez malgré tout un peu de temps à consacrer à la prière. »
- « Ma seule prière sera que cette cérémonie se termine rapidement, sans plus. Mais maintenant que vous mentionnez la chose, il va bien falloir que j’aille accomplir mon glorieux devoir de templier. »

J’effectuai un bref hochement de tête en guise de salut, avant de rajouter :

- « Bonne prière. »

A ces mots, je partis en quête de ma compatriote et camarade Cordélia. Où s’était-elle encore perdue, celle-là ? Il y avait tant de monde, et elle avait choisi de se fondre dedans. Super.

Vagabondant sans gêne, je finis par apercevoir la petite silhouette plantée droit comme un piquet. Et elle avait choisi la pire place, en plus. Mais bon. Je me dirigeai alors, le corps droit, le pas fier, et m’installai debout à côté d’elle. Je me penchai vers elle pour murmurer.

- « T’as un don pour choisir les pires places, tu le sais, ça. »

Je marquai une pause, avant de reprendre de façon plus enjouée.

- « Alors, bien réveillée ? »

Résumé : après avoir senti sur ses épaules le regard inquisiteur de @Keith Farwell, Alzyre discute de banalités avec @Isbeil Byrne, avant de prendre congé de sa présence pour partir en quête de @Cordélia Varlineau, qu’il finit par trouver. Il se place debout à côté d’elle de façon purement professionnelle.

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Sioned n’avait jamais vu un édifice aussi somptueux que celui-ci. Installée entre @Vera et une des cocottes, ses yeux traçaient chaque mètre d’architecture avec intérêt mesuré.

Plus prêt du noyau de conversation des courtisanes, l’intendante du Laurier Carmin pouvait entendre des commentaires chuchotés comme ceux-ci : « Mais qu’il est beau c’lui-là! » « Tout est très joli mais il fait vraiment trop froid ici » «Tiens, je lui enlèverai bien son armure à lui! » « Je crois le reconnaître, n'était-ce pas le beau blond d’la semaine dernière? » « J’vous ai d’jà dit, les Templiers sont tous pour moi! »
Templiers.

Les yeux de l’intendante s’étaient plissé quelque peu, feignant être concentrée ailleurs. La vue des Templiers lui avait toujours été difficile ; ses visites à Mirestreet étaient restées rares, voire inexistentes. Pour elle, la Cathédrale s’était comme érigée soudainement, car elle n’avait pas accompagné du tout sa construction. Seules les informations qui lui parvenaient à l’oreille, et même, elle n’y portrait pas nécessairement d'intérêt, sa foi était si lointaine en son cœur.
Et pourtant, lorsqu’elle posa ses yeux sur une des grandes armures de l’Ordre, elle fut surprise de sa propre impassibilité.

Toute la matinée s’était passée à préparer Manaohani, la championne de Starkhaven, pour sa cérémonie face au Prince Kendric, et elle se sentait drôlement fatiguée.  Le peuple lui semblait ravi, et l’énergie était très particulière, on y sentait tout type d’émotions.
Leur mission était bien accomplie: Leur championne rayonnait particulièrement pour l’occasion, et Vera et Sioned semblaient avoir adopté cet air de ‘C’est grâce à nous’. Entre elles bien sûr, et à qui saurait le percevoir.
Mais il était presque effrayant à quel point Sioned avait presque adopté l’expression typique de son employeuse; si différentes, mais si redoutables toutes deux.


Résumé: Sioned est installée entre le repère B et le repère C, avec @Vera et d'autres cocottes du Laurier Carmin. Elles font le duo bad bitches. Elle est fière d'la tenue de Manaohani.  
La veuve se surprend à ne plus tant réagir à la vue d'armures templières.


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Le tissu d’un rouge vif aux délicates broderies jaunes flottent autour des chevilles allègrement parées de bijoux, comme les poignets, le cou et même les cheveux. Longues et complexes tresses les maintiennent fermement, et pourtant ils ondulent tel un serpent dans son dos, au rythme de ses hanches. Toute à la mode tévintide, il semblerait que Sertoria ait souhaité faire de l’ombre à la prophétesse dans sa propre demeure, elle qui ne voulait même pas venir. Et quel dommage cela aurait été ! Elle se sent telle une égérie étrangère, divine et précieuse, raffinée et exotique, et sans le moindre doute : admirée ! Et comment se sentir autrement quand sous ses doigts délicats, elle tient le plus beau bijou de tout Starkhaven : Aerontus. Ou peut-être que c’est lui qui s’est embelli de sa présence, car l’Ambassadeur savait certainement qu’en insistant pour la faire venir, la femme serpent se parerait de ses plus beaux, et provocants, atours dans le seul but de se faire remarquer. Peut-être peu subtile, certes, néanmoins irréprochable.

L’un ou l’autre, qui sait ? Il n’y a pas qu’une réalité et probablement que les deux sont vrais en même temps. Et si ce n’est pas le cas, elle y consent tout autant.

Si seulement l’hiver marchéens n'obligeait pas à cacher le sublime sous un épais - néanmoins très beau - manteau ocre au doux col de fourrure.

Rayonnante, elle ne rougit pas, et sourit simplement, avec cette assurance qu’elle a déjà exhibée fièrement durant le tournoi. Elle se sent bien, comme une ode à l’impérium au cœur de son plus grand ennemi, s’en amuse même largement en se disant qu’elle a rassemblé l’orgueil de tout le magistérium réuni pour le plus grand plaisir d’havenois si facilement outrés. Qu’ils me regardent et qu’ils me jugent, qu’ils me croient orgueilleuse tant qu’ils me voient. Tout le plaisir est là, dans ces regards récoltés, autant scandalisés que subjugués.

La cathédrale, l’architecture, tout cela lui passe au-dessus de la tête, littéralement mais pas que, même si elle observe comme tout le monde, rapidement, n’admire pas mais concède la beauté du lieu : ça ne l’intéresse pas vraiment. Elle préfère observer les visages, suivre ce feuilleton havenois telle sa meilleure spectatrice.

Alors qu’ils avancent dans la nef, enfin débarrassés des esclaves, elle cherche Lachlann du regard, le trouve et lui sourit, bien mystérieusement. Puis elle dévisage les chercheurs, une lueur de malice dans le regard, elle n’hésite pas à plonger dans le leur si elle le peut. Surtout la grande, la sœur, et le petit, leur chef ? Trop grande et trop petit, quelle ironie.
Elle les quitte ensuite pour le Prince - qu’on les traite d’arrogant s’ils le souhaitent, mais celui-ci est le Créateur personnifié dans cette cité. Il ne lui semble pas avoir déjà vu quelqu’un avec une telle aura, même pas l’Archonte. Est-ce que quelqu’un ici ose s’opposer à lui, hormis sa propre famille et ce sans grand succès semble-t-il ? Ils passent à côté, elle croise son regard sans se départir de son sourire. Il ne fait aucun doute qu’il la reconnaît, tout comme elle ne se méprend pas : elle n’est guère plus qu’un cafard gênant à ses yeux.

Le Prince ne l’intéresse pas plus que ça, il n’est pas à sa portée, et alors qu’elle s’assied enfin, c’est la Princesse qui captive son regard acéré. Quelle est son histoire ? Quelles étaient ses ambitions ? Que sont-elles devenues ? Cette femme là mériterait qu’on s’y intéresse. Il faudra juste passer outre ses origines orlésiennes…

A peine un regard pour la championne. Il y a l'autre fille plutôt, peu intéressante encore, pourtant il ne faut pas la négliger, et se renseigner sur elle aussi. Mais à cet instant c’est le dernier fils qui l’intéresse, l’héritier. Choix intrigant qu’il a fait, assis plus proche du fond que de son propre père. Est-ce pour simplement s’éloigner, ce qui est déjà incroyable, ou y-a-t-il un choix plus profond ? Sertoria s’imprime des visages qui l’entourent, elle qui a toujours eu une très bonne mémoire des faciès. S’étant renseignée, elle sait aussi maintenant qui était l’apprentie elfe rousse.

Elle n’avait répondu que d’un simple sourire amusé un peu plus tôt à la remarque de l’Ambassadeur, et elle vient à son tour glisser quelques mots à son oreille, en tévenne.

« En plus de leur sagesse, il semblerait que vous pouvez aussi compter sur leur talent inné pour la politique. »

Le spectacle a donc déjà commencé et promet d’être divertissant et instructif. Les jambes croisées, les mains entourant son genou, la tévintide ne se dépare pas de son expression à la fois amusée et mystérieuse. Et elle parcourt avec plus d’acuité qu’elle en a l’air toute cette foule, se concentrant sur quelques visages au hasard et plus régulièrement en direction d’un certain enchanteur supérieur, malgré l’immense statue qui lui bouche la vue.

Résumé : Sertoria a choisi de s'habiller de jaune et de rouge pour l'occasion et espère bien se faire remarquer, en bien comme en mal. Elle est ravie d'être là et le montre, surtout en compagnie d' @Aerontus Nepos, croise le regard de  @Lachlann Vaël plusieurs fois, et peut-être de  @Fionnuala Vaël et  @Keith Farwell . Elle observe le Prince, la Princesse, Eibhlin et enfin  @Tiarnan Vaël et parle en tévenne pour les oreilles indiscrètes. Elle ignore complètement les esclaves.
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- O-oui, Chercheur, balbutia Cordélia alors que le Chercheur de la Vérité tournait un regard impitoyable vers Alzyre, qu'elle n'aurait pas à chercher plus longtemps. Elle avait baissé son regard pour croiser le sien mais il aurait tout aussi bien pu mesurer trois mètres à cet instant, tant sa présence était intimidante. Il s'en alla heureusement vite, et le sourire cabotin d'Alzyre prit la place de l'Oeil tout-puissant à côté de Cordélia.

- Tiens-toi bien, Alzyre, tant de décontraction ne sied pas à la maison du Créateur, ni à ton rang. Elle fronça un sourcil sévère vers son homologue Orlésien - elle espérait naïvement que le Chercheur l'ait vue et prenne note de sa diligence mais il semblait être plongé dans une discussion avec la Chercheuse Vaël. Encore un de ses rares moments d'autorité passé inaperçu aux yeux de la hiérarchie. Le Créateur lui en voulait, c'est sûr. Comme souvent avec Cordélia, la sévérité ne durait pas bien longtemps, et elle ne put s'empêcher de couler un sourire amusé vers son collègue.

- Mesure ta chance et pense à tous ces malheureux installés au fond, qui ne pourront voir ni entendre le discours Princier. Elle baissa le ton, sa voix noyée au milieu des murmures résonnant dans la nef, sauf pour Alzyre: Quoique je commence à douter de mon choix. Il semble avoir hâte d'en finir, et il se peut que ce discours soit expédié en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Mais en Son absence, nous représentons Sa présence, surtout en un jour si important, ne trouves-tu pas ?

Ils avaient une vue décente sur le coeur du transept, ainsi que sur les cernes autour des figures des concernés, que Cordélia et d'autres n'avaient certainement pu s'empêcher de noter. Son regard parcourut ensuite les sièges du Cercle face à eux, et croisa celui d'Isbeil un court instant. Sa posture et son regard perdu indiquaient qu'elle n'était pas à l'aise, et Cordélia tenta de lui adresser un sourire rassurant de là où elle se trouvait, avant de poursuivre son tour des personnalités pour s'arrêter sur deux nouveaux venus.

- Je ne savais point qu'il y avait des Tévintides en visite ici, fit-elle remarquer à son homologue, en suivant du regard, comme beaucoup, le couple de Tévintides, et particulièrement cette femme à l'allure fière et hypnotisante, qui ne se cachait même pas de dévisager les principaux acteurs de la scène. Bien que le pire affront de tous soit ce manteau. Du jaune avec du rouge, sérieusement ? En cette saison ?
Que le Créateur lui pardonne cet écart, tout le monde savait que la mode était aux bruns.
Résumé:
Cordélia se fend de son petit commentaire sur le manteau de Sertoria en bonne Orlésienne, échange quelques murmures avec Alzyre après avoir gentiment rabroué celui-ci, et tente d'adresser un sourire rassurant à Isbeil en captant son regard.
Isbeil Byrne
Isbeil Byrne
Apprentie du Cercle
Apprentie du Cercle
Isbeil Byrne
Personnage
Illustration : Post Tenebras Lux

Peuple : Humaine
Âge : 20 ans
Pronom.s personnage : Elle
Origine : Noblesse havenoise (Corintamh, Marches Libres)
Occupation : Apprentie mage
Localisation : Cercle de Starkhaven (généralement à la bibliothèque ou dans la chapelle)
Pseudo : Talasi
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Isbeil par Adamant (avatar) | The Inner Sun by Anndr (fiche) | Megan Rieker (illustration) | Adamant (signature)
Date d'inscription : 10/10/2021
Messages : 561
Autres personnages : Yara
Attributs : CC : 10
CT : 10
Mag : 14
End : 13
For : 10
Perc : 12
Ag : 12
Vol : 14
Ch : 14

Classe : Mage niveau 1
Sorts : Feu follet magique : invoque une boule lumineuse inoffensive
Soin : guérit la cible par contact (+14 PV)
Bouclier spirituel : +2 de défense magique

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https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t447-isbeil-byrne
Sa remarque sur les secrets l’intrigua, mais elle resta silencieuse. Même s’il y avait du vrai dans ce qu’il disait, elle ne pouvait aussi écarter la possibilité qu’il n’ait pu résister au plaisir de la contredire. Le contexte était de toute façon mal choisi, et sa connaissance du jeune homme trop superficielle pour se laisser aller à poser plus de questions.

Son commentaire sur la durée de la cérémonie la fit tiquer sans qu’elle ne puisse s’en empêcher.

« Le recueillement solitaire est une bonne chose, et certaines personnes y sont en effet plus sensibles. » commença-t-elle avec la conscience qu’ils savaient tout les deux qu’il ne parlait pas de ça. « Mais vous ne devriez pas rejeter si catégoriquement la prière commune, car elle a également son utilité. »

Elle avait volontairement ignoré son évident désir de la provoquer, préférant y voir une occasion de le ramener à une conduite plus vertueuse, mais elle n’eut pas l’impression qu’il était très réceptif à sa tentative d’enseignement. Et bien, si le premier essai était infructueux, il suffirait de réessayer.

« Nous pourrons en discuter une autre fois. Je ne voudrais pas interférer avec l’exercice de vos fonctions. »
« Bonne prière. »
« Que le Créateur vous garde. »

Elle le suivit du regard alors qu’il s’éloignait pour rejoindre la templière  @Cordélia Varlineau. L’aisance avec laquelle ils se mirent à discuter laissait supposer entre eux l’existence d’une amitié qui l'étonna. L’Orlésienne la surprit à les observer et lui adressa un doux sourire.

L’intervention malvenue d’ @Alzyre de Launcet avait au moins eu le mérite d’interrompre ces sombres pensées, et ce geste les éloigna comme un rayon de soleil chasse les nuages. Oui, le Cercle était une épreuve difficile, mais elle y avait également rencontré de belles personnes dont cette femme pieuse qui portait avec dignité son titre de templière faisait partie. Elle reprit son examen du lieu de culte avec une sérénité nouvelle, bien décidée à se concentrer sur ce que la vie lui avait donné et non plus sur ce qu’elle avait perdu. Elle remarqua enfin  @Lachlann Vaël, installé quelques rangs devant elle, et ses yeux s’écarquillèrent. Était-ce une épée à son côté ?

Résumé : Isbeil échange quelques mots avec Alzyre, apprécie le sourire rassurant de Cordélia, et remarque l'étrange choix d'accessoire de Lachlann.


"Là où il y a les ténèbres, que je mette la lumière."
 
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