Depuis combien de temps n'avez-vous pas eu droit à une somptueuse soirée mondaine au Palais des Princes ?

Des années, sûrement ; des années que les grands de Starkhaven, qu'ils en soient originaires, acteurs ou simples visiteurs, avaient dû se contenter des réceptions plus intimistes et des festivités plus murmurées. Les alliances avaient alors été plus difficiles à prouver et les discussions, plus ardues à mener : mariages et grands commerces ainsi entravés... L'invitation est donc arrivée avec soulagement dans vos possessions : qu'elle vous ait été livrée directement ou que vous ayez cherché à vous la procurer, vous tenez enfin votre sésame. Cette année, pas de Grand Tournoi ou de réclusion princière pour vous priver du grand soir : qui oserait encore dire que les Enclins brisent les traditions et les habitudes ? Il semble même les rétablir, dans une quête absurde de normalité.

Parce que si certaines et certains ont besoin de se masquer pour s'oublier à Satinalia, ce n'est pas votre cas à vous : le masque n'est qu'épices, et la robe écrin ! Vous avez pendant dix jours durant profité des festivités plus simples et populaires que Starkhaven avait à vous offrir ; mais n'a surtout compté pour vous que ce grand soir enfin arrivé...

Vous tendez aux domestiques devant le Palais des Princes cette invitation qui vous offre ce privilège, d'une révérence affectée, d'accéder à cette dernière soirée de Satinalia. Vous soufflez aux domestiques cette petite phrase qui vous permet, d'un regard entendu et complice, d'accéder aux cuisines pour organiser cette dernière soirée de Satinalia.
Qu'importe la manière : vous avez droit d'entrée. Les servants masqués vous guident avec patience et dévotion vers la salle du trône ; les cuisines battent d'une activité sans précédent, ravivant fourneaux et casseroles ; et, dans les pièces annexes, des artistes s'échauffent pour illuminer cette soirée. Personne n'aura le temps de s'ennuyer, n'est-ce pas ?

Quelle vitalité que l'on n'a plus habitude de voir en ces lieux ! Car voilà que se livre à vous, destination désirée ou imposée, après le défilé des tapisseries chaudes, une splendide salle du trône : elle étourdit autant par sa taille que le Palais dont elle est le cœur. La décoration demeure sobre, quoique percutante : tout est de marbre, ici, tout est blanc, et jurent plus fort encore les bannières écarlates vous présentant conjointement le triangle des Vaël et le poisson de Starkhaven, soulignées par des tapis carmin aux bords dorés. Le tout éclate sous la lumière des chandeliers et de l'immense lustre de bois, à la centaine de bougies, qui illuminent les convives.
À droite et à gauche de l'entrée, le long des murs et dressées de nappes rouges et blanches, s'étendent de longues tables de banquets sur lesquelles des victuailles provenant du continent entier sont disposées. En divers endroits, coins aménagés comme de petits salons de discussions, des fauteuils sont disposés pour que l'on puisse confortablement y discuter. Enfin, de part et d'autre d'un trône que l'on arriverait presque à ignorer, se tiennent des troubadours et trouvères, ménestrelles et jongleurs, déclamant sur un air apaisant de vièle et de harpe un poème lyrique sur la joie et l'espoir.

Alors que vous pénétrez la salle, il ne vous est permis, pour l'instant, de n'emprunter aucune autre porte que celle par laquelle vous êtes entré. La soirée a depuis un moment commencé, calme, accueillant les invités du Prince. Un Prince qui manque, puisque Kendric Vaël est encore absent de ses propres festivités, se faisant désirer : se présentera-t-il seulement ? De quoi entretenir certaines conversations. Il en est une qui, dans tous les cas, a su se montrer très ponctuelle : la Grande-prêtresse Rebecca Leysleigh est bien présente, masque solaire sur les yeux et parée de sa tenue cérémonielle, écoutant avec attention la troubadour déclamant des vers courtois et profanes. Dans l'un des petits salons de discussions se trouve Yasrick Kavish, entouré de quelques autres notables de la cité, Nains et Humains réunis. Et enfin, silencieuse et attentive, griffonne esseulée près des banquets, Senaste sirote un verre de vin névarran : son masque, à défaut d'être grandiloquent comme la plupart des invités, a le mérite d'être porté. Les autres notables annoncés viendront sûrement plus tard, en belle compagnie.

« Mon coeur s'ébat en respirant la rose et se réjouit en regardant la dame... », alors qu'un ménestrel vérifie sa harpe, une troubadour prend le relai d'un doux poème. Quelques âmes s'égarent à danser des mouvements aériens au milieu de la foule, mais rien de bien marquant... On se prépare pour que s'élance la prochaine tarentelle à laquelle vous serez, sûrement, convié.
Dans les cuisines, au service, on sait que cette première grande danse sera un moment d'effervescence : aussi attentif qu'il souhaitera être, le chambellan lèvera à ce moment-là sûrement les yeux des domestiques qu'il ne connait pas... Reposant sa confiance sur celles et ceux qui l'aident à tenir l'évènement.

Qu'importe l'heure à laquelle vous vous présenterez : il semblerait qu'une personnalité soit arrivée avant vous et que l'on attende un grand nom après vous. Ou même que l'on n'ignore pas le domestique que vous êtes ou semblez être... Vous êtes entre vous, et l'on vous reconnaît, ici. Profiterez-vous de cette convivialité et art de recevoir ? Êtes-vous de celles, de ceux, qui nourrissent cette réputation ?

Inventaire : vous devez indiquer votre inventaire avec le code suivant à la fin de votre premier message. Vous devrez ensuite répéter post après post cet inventaire en barrant avec la balise strike un objet qui a été utilisé, consommé ou perdu, afin que tout le monde puisse suivre l'évolution.

Code:

[spoiler="Inventaire de NOM DU PERSONNAGE"]INSÉRER ICI INVENTAIRE DE VOTRE PERSONNAGE AVEC UN RETOUR A LA LIGNE ENTRE CHAQUE OBJET.[/spoiler]

Vous trouverez les règles concernant les Potions dans ce message.

• Introduction générale: Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à vous référer au sujet récapitulatif.




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• Le prochain tour s'ouvrira le 3 avril 2024.
• Pour ce tour d'introduction, la soirée a calmement commencé depuis un moment, mais vous pouvez encore vous présenter quand vous le désirez pour profiter de cette torpeur : le Prince lui-même n'est pas encore présent.
• Ordre de passage : L'ordre de passage est libre et vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaitez. Si vous souhaitez faire plusieurs réponses, laissez passer un petit délai (indicatif : 2-3 jours) entre les réponses de votre personnage pour que d'autres aient le temps de jouer.
• Indications RP : Privilégiez les réponses courtes (environ 500 mots). Si vous parlez à quelqu'un, taggez-le dans votre message (pour rappel, un tag s'écrit ainsi : @"PSEUDO COMPLET DE LA PERSONNE" les guillemets sont essentiels). Le résumé ainsi que l'inventaire en fin de message sont obligatoires.
• Dés : Lancez les dés dans le sujet dédié et se référer aux règles.
• PNJs : vous pouvez librement interagir avec les PNJs et, si vous le sentez et les connaissez bien (ou en êtes proches), avancer avec elleux sur des conversations triviales ! Vous trouverez leurs présentations dans ce sujet et pouvez demander confirmation à @Andrasté.
  
  

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• Participation : @Aerontus Nepos, @Agnese de Palia, @Canisa Stazzo, @Fannie de Crassilliot, @Iorena, @Katriel de Palia, @Lachlann Vaël, @Miche, @Nucci Mansilla, @Patte-Blanche, @Sibeal Callaigh, @Toderick Beaujard, @Vera, @Victor Donnall.
  Vous pouvez dès à présent vous inscrire pour le tour suivant dans ce sujet.
• Absence : Vous pouvez être absent pendant un tour sans conséquence ; en cas d'absence pour un deuxième tour consécutif vos personnages seront considérés comme n'ayant jamais participé à l'évènement et il faudra vous inscrire pour en reprendre.
• Exclusion : après deux tours sans réponse, voici les personnages exclus de l'event : aucun. Si vous souhaitez y participer à nouveau, veuillez vous inscrire à nouveau.

Toderick Beaujard avait-il reçu une invitation au palais ? Cette question ferait partie des nombreux mystères entourant cette soirée, comme l’identité de la majorité des invités alors que le mercenaire s’immisçait parmi eux. Le lieutenant des Dragons entra d’un pas guilleret dans la salle du trône, l’oreille attirée par les musiciens qui déclamaient de jolis vers - un peu mièvres à son goût, mais enfin, on n’était pas dans une taverne. Il apprécia quelques minutes la performance des artistes, avant de traverser la salle d’un pas décidé.

Il fallait toujours sembler parfaitement à l’aise en société ; si vous donniez l'air d'être à votre place, personne ne remettait votre présence en question. Le luth servirait d’excuse au besoin. ”Oh, pardonnez-moi, je me suis perdu en cherchant les cuisines, pourriez-vous m’indiquer l’entrée des artistes ?” Et hop, une visite gratuite des coulisses du palais ! Comme ce serait excitant, si d’aventure la soirée s’avérait à la hauteur de la tenue de ce cher ambassadeur orlésien : pleine de promesses décevantes.

On les repérait toujours à trois kilomètres, les Orlésiens.

Toderick fit l’impasse sur toutes les autres choses que lui rappelaient les Orlésiens, ou les bals pour être honnête, tant cette partie de son enfance ne lui avait pas manquée. Et pour une fois, il n’était pas censé faire bonne impression. D’ailleurs, il n’avait personne à impressionner, aucun nom de famille secondaire à faire briller, ou à teindre d’opprobre sous un austère regard paternel. Il n’avait que son masque, son sourire et un charmant béret noir rehaussé d'une plume rouge carmin, assortie à la couleur de sa tenue, plus élégante que d'habitude. Tod jugeait que, sans lui attirer tous les regards, elle lui permettrait de se fondre dans le décor sans trancher avec la majorité des invités.

Ses yeux ravis perçurent l'éclat d’une cape entièrement pailletée, assez chatoyante pour ralentir son pas alors qu’il se dirigeait pourtant très franchement vers le buffet.

Enfin une personne de goût, par ici.

Toderick reporta finalement son attention sur les petits fours. Ils étaient la raison pour laquelle il n’avait pas pris la peine de se procurer un véritable masque orlésien (trop cher) : comme ils couvraient toute la figure, ils rendaient la dégustation d’un buffet beaucoup trop compliquée. Les Orlésiens pensaient toujours aux apparences, jamais aux personnes qui devaient vivre derrière.

Résumé : Tod est très content d’être là, même si les bals lui rappellent des souvenirs lointains qu'il préfère ignorer. Il se comporte comme s’il était parfaitement à sa place et commente mentalement les tenues des invités. Il s’est promis de goûter à tous les petits fours et de faire un tour en coulisses si la soirée devient barbante.

Inventaire de Tod:

Nucci Mansilla dirige le cortège : son collègue et ami Niall Molony n'est pour l'instant pas présent, mais il est accompagné de la Première Enchanteresse d'Antiva Carmen Amadio (PNJ du forum).
Si, contrairement à ses habitudes, Nucci Mansilla ne commente pas la visite touristique de @Lachlann Vaël et la tenue excentrique de @Katriel de Palia, il les remarque bien.
Nucci Mansilla congégie Carmen Amadio de son côté et la laisse vivre sa vie de vipère pendant la soirée - soyez libre d'interagir avec elle maintenant !
Ayant besoin de reposer sa hanche malade, il se dirige vers l'un des petits salons, prêt à la discussion et à l'abord pour qui le souhaite.

Maîtriser le temps, toujours : à l’heure, mais pas à l’excès ; en retard - juste ce qu’il faut. Pondérer son excitation par la pesanteur du Jeu - rigueur et élégance. Briller, mais avec intelligence : certains instants invitent à la mesure, quand d’autres exigent que l’on se risque à l’audace. Prudence, enfin. Les mots comme des lames.

Le palais défile autour d’eux, splendeurs de marbre et ornements exquis, dans le sillage de ces domestiques sans noms ni visages. Le sérail qui se dévoile n’a rien de comparable aux salons, nobles et bourgeois, qu’il lui arrive de fréquenter. Les artifices, ici rares, accompagnent sans effort le grandiose de l’ensemble. C’est que le pouvoir n’a pas besoin d’être singé : il est partout, palpable ; dans les colonnes et les dalles, l’angle des murs et la symétrie de ses espaces ; dans les reflets froids et le poids des ombres. Vaël.

Vera palpite sous son masque de ténèbres, de plaisir et curiosité mêlés, sans que ni l’un, ni l’autre n’altère la cadence calculée de son pas. Les corridors en portent doucement les échos tandis qu’elle avance, un bras glissé à celui de @Miche, jusqu’à pénétrer la salle du trône. Quel spectacle, alors ! Au milieu des convives, tous plus bigarrés les uns que les autres, le faste princier s’étale du sol au plafond, entre mets onéreux, parures carminées et cascades de lueurs. Autant de réjouissances au parfum de nostalgie : sucré et aigre à la fois.

« As-tu vu ce lustre ? » souffle Vera à son compagnon, dans l’espoir, sage, de tromper son trouble. Son regard, déjà las du spectacle du chandelier, glisse naturellement sur la foule d’invités et quelques noms surgissent : ici, @Lachlann Vaël, d’éclats scintillants et de plumes, au bras de cette inconnue si joliment apprêtée ; là, tenant sa canne et tout de bleu vêtu, @Nucci Mansilla, absorbé dans quelque conversation ; et ici encore, dignes et splendides comme l’exige leur rang, l’ambassadeur et son épouse, @Fannie de Crassilliot.

D’autres s’agitent autour d’eux, sans que Vera ne parvienne encore à débusquer les visages sous les masques. Le sien, pour l’heure, ne donne à voir qu’une face tranquille, d’un bleu nuit constellé d’étoiles, que traverse un filament clair aux teintes d’or, étendu du front au menton. Une fenêtre vers ce second tableau, qu’elle se garde le plaisir de révéler plus tard : une aurore, dissimulée sous la coquille de ténèbres et qui, une fois pleinement déployée, révélera une structure tricéphale. À l’intérieur des deux panneaux - autrefois visage -, les versets d’une prière à la gloire d’une aube naissante.

Un valet s’approche, les bras chargés d’un plateau où patientent des coupes pleines. Vera en saisit une, trop heureuse de trouver de quoi s’occuper les mains.

Résumé : Vera se rend au palais en compagnie de Miche et se délecte du faste des lieux, non sans une once de nostalgie. Elle s’occupe l’esprit en cherchant à deviner qui se cache sous quel masque. Le sien ressemble à ceci. Quant à sa tenue (pas décrite dans le post), elle se compose d’une robe de velours bleu nuit brodée d’étoiles d’or ; elle porte également un collier d'épaules figurant plusieurs soleils, ainsi que des bagues - d'or également. Pour une idée plus précise, c'est juste là !

Inventaire de Vera:

Travailler au Laurier Carmin, ou tout simplement avec Vera, a changé ma perception de bien des choses : notamment, quoique ce changement est davantage un approfondissement, la condition tragique non seulement de certaines femmes, dont le destin repose hélas bien trop souvent dans les mains nerveuses et tyranniques d’un homme choisi par désespoir ou dépit qu’autre chose, mais également la condition déplorable des travailleurs d’une maison close. On a tous entendu une histoire d’un quelqu’un trop éméché ou imbus de sa personne qui se croit tout permis dans un tel établissement, ou de quelques dérives occasionnées durant leur petit moment à eux pour lequel ils ont payé, et il m’est quelque peu sot d’admettre que je n’avais jamais pensé au fait que ce serait aussi récurrent. Le Laurier Carmin était un établissement qui se voulait davantage de la “haute”, avec donc ses clients de la haute. Comme quoi une bonne éducation et un statut social des plus stables, voire prestigieux, n’est malheureusement pas suffisant.

Une chose n’a cependant pas changé : les mondanités sont une purge qui auront ma peau.

Je ne sais pas pourquoi la patronne a tenu à ce que je vienne, mais je ne remets nullement sa décision en doute. Probablement quelque chose qui m’échappe, ou qu’elle pense doit m’échapper. Ou tout simplement, peut-être qu’elle le sait, à force. Elle aurait pu demander à Seamus tout de même, plus éloquent et plus jeune que moi, à un événement pareil où tout le monde se parle, je ne servirais pas à grand-chose, surtout un événement aussi pâteux. Mais non, il a fallu que ce soit moi qui me rende avec elle en plein cœur de l’enfer social pompeux.

Évidemment, c’est elle qui a choisi les tenues, et je ne pensais pas me retrouver à porter un corset un jour de ma vie guerrière. Le soupir bruyant que j’ai lâché en apercevant toutes ces fines et complexes couches qui s’entremêlent ne lui a sûrement pas échappé, mais elle ne s’en est nullement formalisée, évidemment. Elle savait que je le ferai de toute façon. Et c’est le cas.

Nous voici donc, ayant troqué le carmin pour un bleu profond, dont le contraste avec mes yeux ambre est des plus saisissants, et un noir qui me fait réaliser à quel point ma chevelure a grisé depuis quelques années. Je m’attendais à manquer d’air et de mouvement dans pareil accoutrement, mais je réalise avec surprise que ce n’est pas le cas. Certes, un minimum de restriction, car je ne voudrais nullement déchirer le moindre centimètre de ce qui vaut plus que mon propre salaire, mais rien de bien atroce. En quittant l’Acanthe, nous avons croisé @Flynn, qui s’en allait de son côté festoyer en meilleure compagnie. Le miroir de nos deux masques à l’effigie d’un coup me fit ravaler un sourire : si la patronne avait songé à établir sa fourmilière par le passé, la voilà aujourd’hui à la tête d’une véritable meute.

Nous voici donc face au palais de la Cité des Princes, où chacun dans ses plus fantasques couleurs s'engouffre vers l’entrée dans une cacophonie de coton. Le trajet fut des plus calmes, ce qui me paraît inhabituel d’une certaine façon, bien que nous n'échangions que peu d’ordinaire. Cependant, Satinalia est tout aussi peu ordinaire. Elle faufile une main autour de mon bras, et après avoir montré nos invitations, nous pénétrons les lieux.

Je n’aime pas ça.

Les événements pompeux et inutiles, où tout le monde bourdonne dans les coulisses, où tout le monde trouvera une raison pour te mépriser au détail près, où tout le monde feint l’intérêt, feint l’affection, feint l’humilité et la bienséance, tout ça pour s’attirer la sympathie d’autrui. Évidemment que je n’aime pas ça, je n’avais pas rejoint l’armée à l’époque pour autre raison que de fuir les fanfreluches et le miel. C’était l’excuse parfaite. Cependant, et c’est une carte que je garde bien dans ma manche, ce choix n’avait fait qu’aggraver ma situation, à l’époque : les demoiselles raffolent des soldats. J’en ignore la cause, ce peut être pour de nombreuses raisons, la force physique, le sens de discipline, le manque d’intérêt qu’un soldat pourrrait avoir pour ladite demoiselle, et donc une envie plus pressante de le plier sous ses charmes, le prestige héroïque purement fantasque, allez savoir.

Le fait est, nous sommes entrés. Le Prince ne semble pas encore présent, ce qui ne me choque pas. Vera attire mon attention de ci, de ça, de cet autre ça, et ma foi, je ne m’en formalise pas plus que ça.

- « As-tu vu ce lustre ? »
- « Mh-mh. Pas mal. »

Il semblerait que le seul fait d’entrer dans un lieu pompeux la rende pompeuse, mais c’est lorsque je glisse un œil à ses côtés que mes sourcils se froncent. J’espérais attendre que son regard croise le mien, mais voilà que le sien s’éparpille, papillonne par-ci, par-là, et je sens que quelque chose ne va pas vraiment. Sauf qu’il est trop tard de demander devant une foule de têtes pompeuses qui vont murmurer sur tous les toits que “oh non as-tu entendu ???? Quelque chose ne va pas ??”

Je remercie le Créateur de m’avoir préparé à pareilles circonstances, et d’avoir l’expérience pour me permettre de survivre à ce purgatoire de la bienséance. Mon regard divague également parmi les différents invités masqués, autour de nous. Il faut trouver un point d’accroche. C’est alors qu’un serviteur arrive près de nous avec des flûtes de champagne. La patronne ne perd nul temps et se jette sur l’opportunité – et j’emboîte son pas, remerciant le valet d’un hochement de tête. Inclinant la flûte dans sa direction pour trinquer, je nous entraîne avec lenteur dans une direction assez aléatoire – qu’elle puisse se concentrer quelque peu sur ses propres pas. Aléatoir, peut-être pas entièrement : je nous engouffre davantage dans la foule, ce qui, dans la cacophonie ambiante, ne sera pas anormal que je me glisse vers son oreille pour y parler.

- « Tout va bien ? »

Mon regard erre encore, cherchant un possible – ironique, vu les masques – visage familier. S’intégrer quelque part sera crucial pour débuter une belle opportunité de réseau pour l’Acanthe. Et elle le sait, c’est sûrement ce qu’elle essaie de faire, d’ailleurs. Je me demande si Dorne est venu, ce soir… J’espère qu’il va bien.

En résumé : Miche a pas DU TOUT envie d’y aller, mais il suit @Vera tout de même, jugeant qu’elle a de bonnes raisons de le choisir lui comme cavalier. Miche se rend cependant compte que Vera n’est pas totalement au meilleur de sa forme. Quelque chose la tracasse ? Miche l’entraîne plus au coeur de la foule pour discrètement lui parler sans que ce soit trop cramé, tandis qu’il cherche quelqu’un de vue avec qui ils pourraient discuter, avant de parler affaires avec de potentiels futurs clients pour l’Acanthe. Il espère aussi un peu vainement apercevoir Dorne accompagné de son épouse, qu’il n’a pas revu depuis un moment.

Inventaire de Miche:

Satinalia, fêtes de réjouissances et de duperies, à l’image de la véritable étoile de cette célébration : Zazikel, tantôt ancien dragon du chaos, tantôt véritable symbole de liberté. Un paradoxe qui interroge, un paradoxe qui intrigue. La liberté sous sa forme la plus pure mène-t-elle au chaos, ou est-ce le chaos sous sa forme la plus pure qui mène à la liberté ? Une bien profonde question que bien peu de dirigeants osent explorer, tant le coût de cette réponse leur sera fatal.

Nous verrons cela ce soir.

Au cœur des tempêtes sociales dans lesquelles nous baignons, quelle ne fut ma surprise de recevoir une invitation officielle ! Enfin, soyons réalistes : je savais que cela serait le cas, car le Prince ne représente nullement la désillusion de ses plus fervents conseillers, ou de ses plus zélés aristocrates. Le coeur de Starkhaven est à la célébration ce soir, chaque Havenoise et Havenois se pare de son masque et de ses atouts les plus coûteux et fantasques, chaque Havenoise et Havenois peut prétendre être ce quelqu’un d’autre sans répercussion, cette meilleure comme cette pire version d’eux-mêmes.

Ce soir, j’ai décidé d’être ma meilleure version de moi-même, et ma meilleure version de moi-même est Tévintide jusqu’au bout des ongles. Ainsi, je me pare de mes plus beaux atouts et de mes plus belles plumes, de mon plus beau turban et de mes plus belles bagues, de mes plus beaux tissus et de mes plus belles coupes. De velours, de soie, de cachemire, peu importe : ce soir, l’étoile du nord brillera de mille feux, et je me fiche d’aveugler l’Envie. Ce soir, la fierté et l’ambition si caractéristiques de ma culture se pavaneront à en faire pâlir les frustres arrivistes et autres coquines insatisfaites. Ce soir, ce n’est pas le serpent verdâtre qui se condamne à ramper dans la poussière, mais le dragon émeraude et impérial qui prendra avec fierté son envol.

Ce soir, j’ai le privilège de la plus agréable des compagnies. Je n’ai pu hélas risquer la présence de Rahim, mon garde du corps, pour répandre la pensée que je vis dans la peur face à ces charognes havenoises. Nous, étrangers, avoir peur ? Nous, mages, avoir peur ? Moi, de la nation qui jadis étendait sa grandeur à travers l’entier du continent, moi, au sang bleu de ma famille et de mon don, moi, représentant de notre éternelle civilisation que tous haïssent par terreur, avoir peur ? Une bonne chose que le ridicule ne tue point, autrement la Cité souffrira davantage de pertes quand l'enclin frappera à leurs portes de sa faux ensanglantée.

Ce soir donc, ce n’est guère Rahim qui m’accompagnera, comme il serait indigne de ma personne que de conduire un soldat dans la dentelle et le champagne. Ma compagnie de ce soir est ambitieuse, ma compagnie de ce soir possède de bien nombreux atouts qu’il me tarde d’user en ma faveur, et ma compagnie de ce soir porte le doux nom de Bellum. Une soporati hélas, mais dans le bac à sable méridional de l’ambition, ille a pleinement conscience que ses cartes sont bien plus nombreuses que les miennes. Et cette attitude me plaît.

Dans le choix de mon costume, j’aurais pu forcer l’audace et troquer les plumes pour les écailles et les cornes. Cependant, l’ombre de l’Enclin demeure et persiste, et il serait fâcheux que la cour havenoise m’associe à un fléau ce soir. Et puis, je n’ai nul besoin d’écailles pour me protéger lors de cette charmante soirée.

Nous arrivons donc, son bras passé autour du mien, avec toute la grâce de notre statut – davantage du mien. Les masques se tournent, les lèvres remuent, tandis que nos talons claquent contre la pierre et le vermeil des tapis. La posture droite, mon sceptre de lotus dans la main libre, nous pénétrons les lieux sans se préoccuper des regards et des manières de ces autres. Car oui, je suis Tévintide. Car oui, je suis mage. Si l’on peut devenir qui l’on veut lors de Satinalia, j’ai décidé de ne porter qu’un seul masque : le mien.

Tandis que nous rejoignons le grand hall, quelques visages familiers surgissent au coeur de la foule : il semblerait que ce cher Jean-Floribert, paré de ses grotesques fioritures si caractéristiques, n’ait encore tâché ces chers tissus de la moindre goutte de vin, ce qui relève à de l’exploit. Sa chère Crassotte, à qui je n’adresse qu’un regard, doit y être pour quelque chose, et c’est une bonne chose. je repère également ce petit cortège affligeant que constitue les représentants du Cercle, et dont la fadeur de leur accoutrement me peine, avec à sa tête cette chère Rebecca Leysleigh, ainsi que le premier enchanteur @Nucci Mansilla. Je repère également sans difficulté @Lachlann Vaël, en charmante compagnie, à qui je souris. Je repère @Vera, accompagnée de son cerbère. Considérant la peste que je transporte et amène à cette soirée de par ma seule existence – qui oserait converser avec un Tévintide de sang pur sans souffrir de représailles infantiles ? –, je repère avec un certain soulagement la carrure de Yasrick Kavish, vers lequel je me dirige. Nous attrapons une flûte de champagne avant de l’atteindre, puis de le saluer d’une légère mais respectueuse courbette.

- « Quel plaisir de vous voir, deshyr. Comment allez-vous en cette splendide soirée ? »

Quand les charognes vous cernent de toute part, il faut apprendre à danser à leur rythme. Pour ce faire, il faut savoir faire preuve de patience. De beaucoup de patience.

En résumé : Aerontus est plus que ravi d’y être invité, et ne compte comme masque que celui de son pays. Arrivé paré de ses plus beaux et tévintides atouts, dont son sceptre, il savoure d’avance le mépris et le scandale d’autrui, tandis qu’il s’y rend en compagnie de Bellum, une soporati qui travaille à son ambassade. Il repère plusieurs visages familiers, parmi eux Jean-Floribert et sa femme @Fannie de Crassilliot, Rebecca Leysleigh à la tête du cortège de mages qu’Aerontus trouve fade et navrant, @Nucci Mansilla, @Lachlann Vaël à qui il sourit, non sans remarquer le charme de sa compagnie @Katriel De Palia, ainsi que @Vera et @Miche, puis il repère Yasrick Kavish, vers qui il se dirige sans la moindre hésitation, avant de bêtement converser avec.

Aerontus s'exprime en #B48C22.
Bellum, sa cavalière, s'exprime en #83B422.

Inventaire d'Aerontus :

Bellum, son avatar de base et sa robe :

Somptueux. Grandiose. Si Iorena était habituée au luxe du Palais, pour y évoluer tous les jours de l’année, elle n’avait guère l’occasion d’entrer dans certaines salles comme celle du Trône. Réservée aux invités de marque ou au personnel de haut rang. Ce soir, sa silhouette se dessinait pourtant dans ce décor. En périphérie seulement, près d’un des buffets. Elle portrait la tenue des domestiques, une robe de modeste facture, sobre, mais tout de même élégante, aux couleurs de la famille princière et de Starkhaven. Un simple masque noir recouvrant ses yeux, ses cheveux bruns simplement noués, tout en masquant la pointe de ses oreilles. Un accoutrement qui lui assurait la plus parfaite invisibilité.

Immobile, elle était attentive. L’instant avait pour elle aussi un caractère spécial et ses yeux noisette s’imprégnait de cette atmosphère fastueuse. Depuis quand n’avaient-ils pas organisé un évènement de cette ampleur ? Elle admirait les convives, leurs toilettes, et suivait du regard leurs allers et venues. Vérifiant que personne ne se glisse par les autres issues de la pièce, inaccessibles pour l’heure. Oubliant l’espace d’un instant les tourments de la Cité comme sa condition. Laissant trainer ses oreilles aussi sur les bribes de conversations qui lui parvenaient. Une habitude, forgée par la curiosité et l’envie d’être au plus près de ces privilégiés. De simples échanges mondains sans grande valeur jusqu'ici.

Alors que les invités continuaient toujours d’arriver, emplissant progressivement la salle, son regard s’ancra un instant sur le profil masqué de  @Lachlann Vaël. Ce prince déchu sur lequel elle avait fantasmé toutes ses années adolescentes en compagnie d'une bonne partie des autres servantes de son âge. Un mince sourire étira ses lèvres en se remémorant ces souvenirs puériles. Avant que son attention ne se porte brièvement sur @Toderick Beaujard qui venait de s’approcher du buffet, tout près d'elle. Un luth à la main ? Parce qu'elle savait aussi distinguer les manières de la noblesse de celles des roturiers, elle se permit de le regarder à son insu avec un peu plus d'insistance que son rang ne le lui permettait.

Résumé : Iorena est à son poste, près d'un des buffets et se contente d'observer - transparente dans son uniforme de domestique - les invités et de s'assurer que personne ne s’éclipse pas une porte inaccessible. Elle est juste à côté de Toderick qu'elle regarde rapidement avec curiosité.

Inventaire de Ionera:

Je n’ai tellement, mais tellement!, pas envie d’être là. Il y a des jours comme ça, où je ne suis pas d’humeur. Il y a pourtant bien longtemps que j’ai appris à ce que cela ne se voit pas et le port d’un masque, que j’ai abandonné au quotidien au profit des coutumes locales, aide. Ironique qu’en ce jour, tous soient masqués… Cela n’apaise pas les doutes au creux de mon estomac. Trop de figures connues et dangereuses réunies sous un seul toit depuis que le ciel menace de nous tomber sur la tête.

Jean-Floribert n’est pas dupe, bien entendu. Il a tenté de me tirer les vers du nez pendant le trajet mais je l’ai gentiment envoyé paître. Lui aussi doit rester concentré ce soir, je n’ai pas besoin qu’il s’inquiète pour moi.

Notre arrivée est remarquée, comme toujours, sans pour autant faire de vagues. Jean-Floribert est flamboyant au possible, à sa manière bien sûr, et la coupe de ma robe aux couleurs de notre empire laisse peu de place à l’imagination. De quoi aisément distraire les plus dispersés à l’occasion.

Dans un tel environnement, j’ai tendance à laisser mon époux mener la danse. Cela me permet de donner l’impression de simplement papillonner à ses côtés alors qu’en réalité, j’étudie scrupuleusement ce qui m’entoure, chaque personne, chaque tenue, chaque masque, chaque sortie, sans avoir l’air distraite tandis que Jean-Floribert salue et fait la conversation pour deux. C’est qu’il compte aussi sur mon sens de l’analyse, l’Ambassadeur étincelant au bras de sa jeune épouse.  

En cours d’observation, un verre à la main et l'autre passée autour du coude de Jean-Floribert, je salue @Lachlann Vaël d’un bref signe de tête alors que j’identifie la horde de mages à sa suite. Que de beau monde…

La présence de @Vera ne m’échappe pas plus. Intéressant. De même que le cerbère qui l’accompagne.

Quant à @Aerontus Nepos, nos regards se croisent à peine dans une ignorance feinte. L'enturbanné va-t-il réussir à se tenir, pour une fois?

Il faut dire que rien que savoir les petits Ourson et Paon dans une même pièce me fait me tenir sur mes gardes.

Mais par dessus tout… Où est donc le Vieil Ours mal léché?

Résumé: Fannie et Jean-Floribert font une entrée digne de leur rang sans en faire trop (pour une fois). Fannie prend ensuite la mesure de son environnement, remarquant quelques personnes d’intérêt mais surtout l’absence du Prince.

Inventaire de Fannie:

Dans le ronronnement de la soie, les pions s'avancent.

Sourires de façade et réactions maquillées débarrassés des artifices de la métaphore, les masques ont pris vie et se forment ici de joyaux et d'argent, d'incrustations et d'or. Demeure l'évidence que personne n'est dupe, et tous ont à cacher. Là où l'hypocrisie s'affiche avec fierté, la vérité s'use comme d'un mensonge.

Sous les dorures et les ornements, alors qu'à l'ombre du marbre les plus grands se jaugent à l'aune des apparences, les plus envieux les talonnent et papillonnent à fleur de leur puissance, et les silhouettes discrètes tiennent en toile de fond la forme de cette célébration des faux semblants, chacun à sa place et pourtant tous conscients de ses vraies ambitions, l'on pense manipuler l'échiquier comme bon semble, ou le servir au mieux, ou se tenir en-dehors de ses cases toutes tracées. Des plus grands aux plus envieux, des réfractaires aux plus discrets ; tous avancent, dans le ronronnement de la soie, sur un plateau dont l'horizon lointain sera à jamais occulté, persuadés que l'environ qui leur est révélé suffira à satisfaire le but qui les y voit positionnés.

Oubliant que les échecs ne sont pas le seul jeu qui puisse être joué.

« Voilà qui rappelle des souvenirs, n'est-ce pas, Tita ? »

Bien sûr, que cela rappelle des souvenirs.

Le « Si, señora » s'envole à peine que la jeune femme, loin de l'enfant convoquée par la mémoire, s'élance sur le damier invisible pour un premier mouvement calculé, une prestation que vous connaissez - moins récente pour toi que pour elle, mais nul ne remettrait en cause ton talent pour la survie. Salles de bal et banquets mondains sont autant de lieux hostiles qui n'ont rien à envier aux entrelacs des routes et à la profondeur de la forêt. Et quoi donc pour te rappeler la comédie que la fausseté des nobles qui s'emploient, l'air de rien, à se dominer ? Cirque ou salon : vous êtes tous des artistes de la mise en scène.

Aussi avances-tu, drapée de robe et masquée des vignes de ta maîtresse.

Aussi avances-tu, pas calqué sur son pas, et des années passées à explorer chaque fibre de toi te permettent de refléter jusqu'à l'assurance de la démarche et l'ondoiement des épaules, véritable ombre de son ombre.

Aussi avances-tu, en compagnie de cette foule ivre de contrôle, sur le plateau dallé de l'échiquier, flottant sur les velléités de pouvoir et la confrontation des masques, flottant sur l'écoulement de l'opulence et l'étau des manières, flottant sur le service des fourmis et les manœuvres de leurs reines. Jouant de leur monde selon d'autres règles.

Car tu vois autre chose. Le plateau devient un puzzle.

« Quelqu'un a-t-il déjà piqué ta curiosité ?

- Si. Qui elle est, cette femme seule près du buffet ? »

À contre-courant de ceux qui essaient de porter le premier coup dans une partie déjà bien entamée, et qui se pressent, se mêlent, arborent au moins la parure de circonstance et l'intérêt associé, il y en a une, une seule, à l'écart des pions alignés. Une qui, peut-être, a elle aussi un autre jeu à jouer ?

« Elle m'intéresse. Mais je ne sais pas la reconnaître d'ici. »

Résumé : Suivant fidèlement la señora de Palia, Patte-Blanche observe avec attention le déroulé de la réception, et, lorsque Agnese lui demande si quelqu'un a retenu son intérêt, elle mentionne l'étrange solitude de Senaste comme intrigante. Cela dit, la distance et les masques l'empêchent de reconnaître la Commandeure-Garde de Starkhaven.

Inventaire de Patte-Blanche:

Nucci Mansilla se dirige vers le groupe formé par Yasrick Kavish et @Aerontus Nepos, qu'il n'a jamais rencontré avant - pour d'évidentes raisons - et en profite désormais qu'ils sont en public. La conversation commence avec innocence.
Nucci Mansilla repère, en s'asseyant, @Iorena et hésite à lui faire signe pour servir des boissons pour son groupe, mais n'en fait rien, happé par sa conversation.

La conversation se balance avec une aisance évidente. Un petit sujet banal par-ci, un petit rire poli par-là, et le flux harmonieux de nos interactions ondule telle une source claire. C’est à ce moment précis qu’une nouvelle note vient perturber la quinte – ou l’augmenter selon les appréciations musicales de chacun –, une note qu’il m’avait tardé d’enfin entendre de ma propre ouïe. L’ambre de mes yeux sourit d’une étincelle de malice lorsque @Nucci Mansilla en personne se joint à notre bienheureux orchestre de chambre.

- « Señoras, señores. Permettez que je m’installe parmi vous ? De tous les fauteuils libres dans ce grand Palais des Princes, il n’en est aucun qui me paraît plus confortable que celui-ci, ni même de meilleure compagnie. »

Et le prince du Cercle se sied dans ce modeste trône de toute son élégance, paré d’un bleu aussi perçant que le regard qu’il glisse brièvement sur moi. La charmante arrivée du Premier Enchanteur est une pierre jetée dans l’eau, la réactivité de sa verbe est une bien belle série de ricochets : toutes deux gravent leurs ondes au cœur de l’eau, avant de disparaître, comme s’il avait toujours été parmi nous.

- « Mais nous ne sommes pas ici pour converser de sujet aussi ennuyants. Puis-je vous présenter à mon cher ami l’ambassadeur de Tévinter, Aerontus Nepos ? Je crois que vous n’avez jamais eu l’occasion de vous rencontrer avant, il me semble. »
- « Un honneur que je n’ai effectivement jamais eu. Soyez assuré que je suis enchanté de faire enfin votre connaissance, ambassadeur Nepos. »
- « Tout le plaisir est pour moi, Premier Enchanteur Mansilla. Je suis des plus ravis de constater que la Chantrie nous fait l’honneur de sa présence, en cette bien délicieuse soirée. »

Puis j’ajoute, tel un commentaire anodin dans un Antivan aussi simple qu’agréable :

- « Mes dons se seraient sentis bien seuls sans la plaisante présence de votre Cercle, si vous me permettez l’expression. »

Trouver son aise lors d’un bal est d’une facilité déconcertante. Cela dit, caresser ce doux rêve entouré de Soporati qui sont prêts à tout pour vous mettre en cage est une contrainte intéressante.

- « Pardonnez d’avance la curiosité qui me brûlera les lèvres ce soir, señor, mais votre Cercle m’intrigue tant : comprenez bien qu’il s’agit d’un tel choc culturel pour moi, et hélas, je crains que les opportunités de découvrir la culture magique du sud m’est des plus restreintes. Comment se portent vos – choix méticuleux, mais hélas capital – confrères et consoeurs sous votre protection ? »

En résumé : Aerontus discute avec Yasrick Kavish, lorsque @Nucci Mansilla se joint à eux et prend place à leurs côtés. Yasrick les introduit avec fluidité, et Aerontus est des plus ravis d’enfin rencontrer le Premier Enchanteur en personne. Puis, il fait remarquer à son interlocuteur Antivan dans sa propre langue qu’il se sent bien isolé en tant que seul mage, et qu’il apprécie la présence du Cercle à cette soirée. Mais son côté gros nerd savant prend le dessus, et la curiosité le dévore : comment est-ce, un Cercle dans le sud ? Comment vont leurs confrères magiques ?

Aerontus s'exprime en #B48C22 (commun), en italique(Tevene) et en gras (Antivan).
Bellum, sa cavalière, s'exprime en #83B422.

Inventaire d'Aerontus :

Bellum, son avatar de base et sa robe :

« Mieux vaut pour moi l’une que l’autre chose ; mon cœur s’ébat en respirant la rose. »
La musique continue d'embaumer l'air autour de vous, chers convives, et les vers courtois emportent quelques-uns de vos cœurs, tandis que vous arrivez tranquillement dans la salle du trône.

Certaines et certains, parmi vous, tâtent le terrain et découvrent qui sont les autres invités : les masques ne trompent personne, vous reconnaissez vos pairs à ce qui les distinguent tant d'orrdinaire. Les accents dévoilent, les cannes trahissent, les silhouettes devinent et les sourires amusent : qu'ils trahissent ou qu'ils intriguent, ces indices s'invitent avec la même élégance que les danseurs et les intriguants.
Tu es parmi les premiers arrivés dans cette soirée, @Victor Donnall, et l'étiquette n'en attendait pas moins de la part d'un conseiller et du Haut-juge : l'austerité comme apparat, tu ne manques aucune entrée, et tes collègues et toi faites passer l'absence du Prince comme convenue. Tambour étrange qui  surprend la Grande-prêtresse quand tu te portes à ses côtés, elle qui te répond une fois l'étonnement passé : « J'ai toujours apprécié la poésie courtoise, reconnaît-elle avec un sourire presque désolé, sa simplicité et sa douceur rappellent les plaisirs de la vie. Surtout déclamée par une poétesse si talentueuse. Est-ce là un intérêt que vous partagez également, Haut-juge ? Seriez-vous des hommes qui composent en secret ? », ajoute-t-elle avec un rire.
Vous n'avez pas non plus tardé à vous présenter à la salle, @Vera et @Miche : la première est élégante par la somptuosité de sa toilette, et l'autre par la sobriété de son attitude. Les regards se posent sur votre duo, les questions s'élèvent, et certains cherchent à vous reconnaître. Tandis que vous discutez entre vous pour deviner les autres convives, il est quelques clients de votre nouvelle institution qui viennent vous aborder. Ils vous montrent sans aucun détour, sans aucun atour, qu'ils savent qui vous êtes, se souviennent de l'ancienne institution remplacée d'un nom. Quel malheureux hasard : ne vivons-nous donc pas une mascarade permanent ?
Que tu ne souhaites pas être là, @Fannie de Crassilliot, ne change pas grand-chose – parce que tu n'en laisses rien transparaître, parce que ton époux aime ces projecteurs qui le ravissent, et dissipent totalement le peu d'attention qu'il lui reste. Tes regards attirent, de sa part, moult commentaires, certains délivrés dans l'intimité de ton oreille, d'autres plus bruyamment à la ronde. « J'espère que les trouvères seront à la hauteur des danses qu'ils veulent interpréter !, s'exclame Jean-Floribert de Crassilliot dans un dernier commentaire, avant de se tourner vers une domestique qu'il hèle : Ramenez-nous un bon vin à boire avant qu'on aille danser ». Cette domestique, c'est toi, @Canisa Stazzo : parfaitement grimée en domestique, bien conseillée sur tes manières, tu remarques que le couple d'ambassadeurs orlésiens t'a alpaguée et Monsieur n'a pas grand intérêt pour toi hormis cette boisson qu'il attend avec impatience...
Dans la foule, il est une conversation plus touffue que d'autres : car tu as grandi ici @Lachlann Vaël et si tu sais que les lieux sont exceptionnellement animés, tu dispenses sans peine les anecdotes qui l'habillent, et tu remarques les regards surpris de domestiques qui te connaissent de vue, de répuation. Parmi toutes les questions qui t'animent, @Katriel de Palia, tu constates bien que les portes autres que l'entrée principale sont fermées d'accès ; si balcon il y a, il ne vous est pas ouvert, ni accessible. Dans votre conversation, vous cherchez d'autres convives, des noms, et alors remarquez qu'une convive connue n'est pas loin, accompagnée. Tu te doutes bien, @Agnese de Palia, que ta parente est présente parmi les mages, et dans ton observation des lieux, tu la remarques à quelques pas de vous ; mais voilà que dans ton observation des différents convives, une curiosité de @Patte-Blanche attire ton attention tandis qu'elle pointe du doigt la Commandeure-garde Senaste qui s'éloignent de vous pour approcher d'une domestique et d'un homme au luth.

D'autres parmi vous ont décidé de se porter vers les tables dressées de part et d'autres de la salle : les mets attirent vos propres palais, les boissons attisent quelques flammes dans vos gorges échauffées, et les convives se promenent autour des nappes rouges, noires et blanches achèvent de vous attirer.
Le hasard vous a placés non loin les uns des autres, à moins que ce ne soit l'odeur alléchante de ces tartines aux saveurs variées : acidité et amertume savamment dosées, aspects apétissants. Ton luth tape contre tes hanches et attire nombre d'attentions, @Toderick Beaujard, celles des convives comme des domestiques : il y a une Elfe habillée aux couleurs du Palais d'un côté ; mais également, plus surprenant, une femme comme Senaste qui, dans une intrigante attente, semble te reconnaître et se porte à ton niveau. « Qu'avez-vous à nous proposer à boire, à Messer et moi ? ». Cette question t'est personnellement adressée, @Iorena, en même que tu remarques son regard qui errent vers les portes dérobées de la salle – auxquelles même une femme aussi prestigieuse que la Commandeure-garde n'a pas accès... À moins qu'elle aussi attende quelqu'un ?

Enfin, il y en a parmi vous qui se mettent à l'aise dès leur arrivée, feignant l'habitude ou jouant d'assurance pour profiter du confort.
Présence et personnalité qui s'imposent à qui cherchait un siège, le deshyr Yasrick Kavish a su attirer nombre d'attentions. Le voilà pourtant qu'il s'efface dans son confortable siège et assiste à une surprenante conversation, attrapant un verre d'alcool au vol. Ce n'est pas tous les jours qu'un Nain assiste à une conversation entre deux mages, même si le contenu promet de le dépasser rapidement, et comprend que sa présence est une nécessité. Car vous attirez de nombreux regards, @Nucci Mansilla et @Aerontus Nepos, que ce soit par les langages employés ou par vos statuts qui transpirent de vos robes de soie : pareille rencontre ne serait-elle pas déplacée ? Sauf si, enchanteurs, vous en jouez tous deux ?
Dans un autre cercle à l'opposée de la salle, il est un second groupe qui attire appréhension ou  jugements : chère @Sibeal Callaigh, tu t'es assise parmi les demoiselles qui jaugent, déshabillent, piaillent, mais font et défont au gré de leurs désirs nombre de réputations et d'honneurs. Tu connais tes compagnes de soirée, demoiselle de Cairnayr, et tu sais qu'elles ne seront d'aucune fiabilité puisqu'elles n'attendent qu'une chose : que les danses commencent, et qu'un charmant cavalier ou une élégante cavalière les invitent à virevolter. À moins qu'un scandale ne les force à rester assises pour alimenter ragots et railleries ?

Un mouvement, pourtant, vous arrête toutes et tous au moment où l'une des portes interdites s'ouvre et libère un homme portant les armoiries de la grande famille princière ; un temps hésitante, la silhouette qui doit le suivre fait dos à l'assemblée, avant que le premier acte de la soirée ne début enfin.

« Messer et Messerah, saluez le Prince de Starkhaven, Kendric Vaël ! »

Sur cette annonce de son plus fidèle valet, qui ne saurait quitter son côté de la soirée, Kendric Vaël entre enfin dans la salle de son trône. Sa barbe, toujours plus grise à mesure que passent les mois, est soigneusement taillée et peignée et ses longs cheveux, sertis de sa couronne, tombent avec une élégance passée sur ses épaules. Il n'y a, de son costume, que les chausses qui s'effacent : son masque, ses bottines et sa houppelande, cette dernière  ajustée au corps grâce aux nombreux boutons dorés, sont faits dans le même jacquard de soie, damassé de rouge et de noir.
La tenue est d'une élégance sans nul doute signée par son épouse la Princesse Eugénie, mais elle ne parvient à masquer complètement les joues creusées, la silhouette amaigrie ou la démarche ralentie. Pourtant, toutes et tous sont priés de se lever et de s'incliner sur son passage, et d'arrêter leurs activités le temps que le Prince de Starkhaven fasse une déclaration : celui-ci s'installe sur son trône de marbre, ses manches pendant de chaque côté des accoudoirs.

« Merci à toutes et à tous d'avoir répondu à notre invitation, sa voix, d'abord faible, se fait plus forte à mesure qu'il parle, et d'honorer le Palais de mes ancêtres de votre présence. Les occasions pour nous réunir se font rares et difficiles en ces temps troublés... »

Ses mots se suspendent un moment : n'est-il pas un peu tôt pour pareil discours ? Son hésitation se ressent, son refus d'aller plus loin se comprend. Qu'il soit couvert d'un masque ne change rien : plus qu'à l'accoutumée, le regard émeraude de Kendric Vaël perce pourtant les rangs, détaille vos tenues, vos parures, vos propres pupilles. Que vous soyez nobles, domestiques ou roturiers, il prend le temps de s'arrêter sur chaque invité qui devient l'objet d'une étrange curiosité, d'une insistante suspicion. De la suspicion. Pour payer leurs hommages, les ménestrels ont tu leurs instruments et la poétesse, suspendu ses vers : alors, dans un silence qui s'étend toujours plus longtemps et qui installe une ambiance toujours plus génante, le Prince de Starkhaven observe sa cour.
Que cherche-t-il ? Au moment où la question s'impose dans les cœurs, le souverain se relève de son trône, paraît à nouveau grand et imposant comme un souverain, et déclare d'une voix forte :

« Ne nous étendons cependant pas en longs discours inutiles, nous sommes ici réunis pour fêter la fin de Satinalia : alors, dansez, mangez, buvez ! Profitez de votre soirée. »

Sur ces mots, Kendric Vaël frappe dans ses mains et invite les musiciens et musiciennes à jouer, et les danseurs et danseuses à voleter, pour rapporter un peu de bal au milieu de cette soirée mondaine. D'abord murmures puis chant harmonieux, les cordes se mettent alors à vibrer et les talons, à claquer sur le parquet. Lui redescend du siège de marbre et, ayant passé l'âge – et surtout la fougue – de ses jeunes années festives, il se porte vers l'un des banquets pour se servir un verre de vin.
Comme s'il ne s'était rien passé quelques instants plus tôt.

L'attention toujours accaparée par celui qui dirige, la plupart des gardes et des domestiques délaissent la surveillance des différentes portes qui jouxtent la salle du trône – des portes qui font l'objet de certaines convoitises, eu égard aux prunelles éclatantes qui s'y égarent... D'autres invités, en retard ou arrivant à l'heure qu'ils ont prévue, pénètrent les lieux sans comprendre pourquoi plusieurs regards sont plus voilés que masqués.

Sur l'invitation du Prince de Starkhaven, la première danse est de couples, dans lesquels tous les genres se mélangent : elle est volontairement légère et amusée, facile pour que s'échauffent les jambes. Toutes et tous ne sont pourtant pas conviés à s'élancer : les tables demeurent chargées de victuailles, les petits salons sont bien installés, et les discussions continuent. Et certaines attentions se tournent vers les portes dérobées et leurs mystères...
Pour quiconque se retrouve seul, il y a toujours un partenaire de danse, de discussions ou de repas pour accompagner le moment... Il suffit de se lancer.

Inventaire : vous devez indiquer votre inventaire avec le code suivant à la fin de votre message. Vous devrez ensuite répéter post après post cet inventaire en barrant avec la balise strike un objet qui a été utilisé, consommé ou perdu, afin que tout le monde puisse suivre l'évolution.

Code:

[spoiler="Inventaire de NOM DU PERSONNAGE"]INSÉRER ICI INVENTAIRE DE VOTRE PERSONNAGE AVEC UN RETOUR A LA LIGNE ENTRE CHAQUE OBJET.[/spoiler]

Vous trouverez les règles concernant les Potions dans ce message.

Danse : réussir une danse se règle par un Jet d'Agilité des deux partenaires : il n'y a pas de concours, seulement une réussite ou un échec. Si votre partenaire n'est pas un.e joueur.euse, vous pouvez fixer la capacité de danser du PNJ par un Jet de Chance.
Pour toute autre action, à titre indicatif, la Discrétion, le Crochetage, l'Acrobatie se fait sur un Jet d'Agilité ; toute action physique se résout sur un Jet de Force ; la Fouille implique un Jet de Perception. Dans le cas du Jet de Perception, indiquez en description ce que et où vous fouillez, et taggez @Andrasté dans un nouveau message dans le sujet de lancer de dés en cas de réussite : le résultat vous sera communiqué avant la fin du tour.

• Introduction générale: Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à vous référer au sujet récapitulatif.




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• Le prochain tour s'ouvrira le 14 avril 2024.
• Pour ce tour un, le Prince de Starkhaven s'est enfin montré à sa propre soirée et l'a lancée sans fioritures : la musique virevolte et les robes s'égayent. Si la danse ne concerne pas tout le monde, elle amène à cette salle du trône une nouvelle ambiance qui se veut plus légère : mais y arrive-t-elle, entre regards dérobés, discussions murmurées et attentions ravivées ?
• Ordre de passage : L'ordre de passage est libre et vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaitez. Si vous souhaitez faire plusieurs réponses, laissez passer un petit délai (indicatif : 2-3 jours) entre les réponses de votre personnage pour que d'autres aient le temps de jouer.
• Indications RP : Privilégiez les réponses courtes (environ 500 mots). Si vous parlez à quelqu'un, taggez-le dans votre message (pour rappel, un tag s'écrit ainsi : @"PSEUDO COMPLET DE LA PERSONNE" les guillemets sont essentiels). Le résumé ainsi que l'inventaire en fin de message sont obligatoires.
• Dés : Lancez les dés dans le sujet dédié et se référer aux règles.
• PNJs : vous pouvez librement interagir avec les PNJs et, si vous le sentez et les connaissez bien (ou en êtes proches), avancer avec elleux sur des conversations triviales ! Vous trouverez leurs présentations dans ce sujet et pouvez demander confirmation à @Andrasté.
  PNJs présent.e.s : Carmen Amadio, Jean-Floribert de Crassilliot, Kendric Vaël, Rebecca Leysleigh, Senaste et Yasrick Kavish.
  Vous pouvez librement interagir avec les PNJs et, si vous le sentez et les connaissez bien (ou en êtes proches), avancer avec elleux sur des conversations triviales ! Vous trouverez leurs présentations dans ce sujet et pouvez demander confirmation à @Andrasté.




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• Participation : @Aerontus Nepos, @Agnese de Palia, @Canisa Stazzo, @Fannie de Crassilliot, @Iorena, @Katriel de Palia, @Lachlann Vaël, @Miche, @Nucci Mansilla, @Patte-Blanche, @Sibeal Callaigh, @Toderick Beaujard, @Vera, @Victor Donnall.
  Vous pouvez dès à présent vous inscrire pour le tour suivant dans ce sujet.
• Absence : Vous pouvez être absent pendant un tour sans conséquence ; en cas d'absence pour un deuxième tour consécutif vos personnages seront considérés comme n'ayant jamais participé à l'évènement et il faudra vous inscrire pour en reprendre.
• Exclusion : après deux tours sans réponse, voici les personnages exclus de l'event : aucun. Si vous souhaitez y participer à nouveau, veuillez vous inscrire à nouveau.

Toderick Beaujard était en train de goûter chaque petit toast lorsqu’il sentit le poids d’un regard sur lui. Il releva les yeux et croisa le masque discret d’une domestique qui semblait presque se fondre dans le mur derrière elle. Tod lui sourit, avant de continuer de mâchonner son toast. C’était du poisson… Du bar peut-être ? Ou de la daurade ? Copper aurait été plus à même de répondre à cette question… Tout ce qu’il savait, lui, c’est que c’était bon. Très délicat. Sans vouloir manquer de respect aux plats que leur mitonnait ce brave Gingerbread au campement des Dragons de rubis… c’était un sacré changement.

Il était encore en pleine réflexion sur le poisson, et vaguement attentif au reste de la salle, quand la grande silhouette de la commandeure-garde apparut à ses côtés. Heureusement que Tod avait fini d'avaler son toast. Son regard s'écarquilla très légèrement derrière le masque, surprise bien vite dissimulée alors qu'il exécuta une légère courbette en guise de salutations. Qu'elle l'inclue dans sa demande à la domestique le surprit - peut-être le prenait-elle pour quelqu'un d'autre ? - mais Tod ne laissa pas passer l'occasion de se montrer courtois.

"Ce serait un honneur de partager un verre avec vous, messerah."

Inutile de faire semblant de ne pas l'avoir reconnue, même s'il préférait ne pas insister sur son identité et sur celle de son Ordre, histoire de jouer le jeu. Les masques ne servaient pas seulement à dissimuler les sourires.

"Si vous n'avez rien de trop fort", ajouta-t-il poliment à l'intention de la domestique.

Il s'était promis d'être raisonnable, ce soir. Les petits fours, c'était une chose. Mais il était hors de question de se saoûler avec le meilleur alcool de toutes les Marches Libres au point de ne plus savoir marcher droit - Toderick tenait à garder la tête froide pour la suite de la soirée.

Soirée qui n'avait pas réellement commencé avant que l'hôte de ces lieux ne fasse son apparition.

Le lieutenant des Dragons fut surpris de voir le prince, et pas uniquement car il ne lui avait jamais été permis de le voir en chair et en os d'aussi près. Le souverain ne semblait pas au mieux de sa forme, mais Tod se garda bien de tout commentaire. Il se détourna poliment du trône au moment où les invités commençaient à former des couples pour danser. Tod n'avait pas l'intention de virevolter au centre de la salle, et il aurait été impoli d'ignorer la commandeure-garde pour juger les qualités des valses.

"Eh bien, on peut espérer musique plus réjouissante à présent", commenta-t-il en souriant.

L'idée d'inviter Senaste à danser lui traversa l'esprit uniquement parce qu'elle était amusante ; comme une plaisanterie qui devenait ridicule une fois récitée à voix haute, en somme. Senaste ne semblait pas être là pour réviser son pas de deux, mais Tod était trop poli pour supposer de ses intentions sans qu'elle ait engagé plus avant la conversation.

Résumé : Tod s'extasie intérieurement sur le buffet, pas habitué à des mets aussi délicats au campement des Dragons. Il sourit à  @Iorena en croisant son regard. Puis, il est surpris que Senaste apparaisse à ses côtés mais répond courtoisement qu'il prendra volontiers un verre d'un alcool pas trop fort. L'apparition de Kendric Vaël le surprend aussi, mais il se garde de tout commentaire à son sujet. Il se doute que Senaste n'est pas venue pour danser et fait un petit commentaire sur la musique pour rester poli.

Inventaire de Tod:

Nucci Mansilla répond à @Aerontus Nepos avec la taquinerie qui le caractérise tant, tentant de donner le change en bottant visuellement en touche alors que la curiosité sur le Tévintide l'étreint tout naturellement.
Lorsque Kendric Vaël entre dans la salle et observe ses convives, Nucci Mansilla s'incline comme il se doit, mais ne se méprend pas sur les sentiments qu'aurait le Prince à son égard - peux reluisants, une politesse rendue.
Nucci Mansilla se rassied et demande qui souhaiterait danser dans leur petit groupe.

« ― Tout va bien ?
 ― Parfaitement. Comment pourrait-il en être autrement ? »

Les lèvres peintes s’étirent en un sourire maintes fois offert, mais si rarement percé. Si Vera sait Mikaal capable d’en deviner les ombres, la salonnière gage que sa question saura le dissuader de pousser plus avant les siennes. Le cadre, après tout, ne s’y prête pas, à l’instar des oreilles diligemment offertes et malgré la loyauté tenace que Miche lui a toujours témoigné. Bienheureuse prudence ! Car voilà que s’approchent plusieurs convives, masques sur le nez, tout de velours et froufrous vêtus. Révérences, banalités, jusqu’à ce que les bouches ourlées ne glissent les premières allusions. Ha ! La surprise n’en est pas une, tout au plus une vague contrariété, que Vera encaisse sans trembler ni rougir. La matrone, au contraire, offre à son assistance sa tenue la plus déférente. Et, sur un ton similaire, aux accents faussement affectés: « Cette vilaine Corneille a péri voilà seulement cinq mois : il me déplairait que le martyre du Laurier Carmin soit si vite oublié ! » Les yeux gris, derrière le masque, glissent d’un notable à un autre. « Nous avons tant perdu… Mais rien que je ne regrette pourtant. Défendre l’unité de notre Cité face aux conspirateurs qui rêvent à sa chute vaut bien quelques déconvenues. C’est là le fardeau, je crois, des inspirateurs du Bien. » D’une main légère, Vera lève la coupe chapardée plus tôt et offre à son auditoire un sourire assuré : « Puisse l’Acanthe porter encore longtemps le souvenir du Laurier, afin que son sacrifice demeure le fanal des braves. Que son nom inspire aux capons le courage de se dresser face aux brutes, et aux valeureux l’assurance d’une juste rétribution. »

La coupe rejoint les lèvres, pour une gorgée courte que le palais trouve à apprécier. La conversation, quant à elle, n’a pas le temps d’être davantage poussée : l’arrivée du Prince mouche le petit groupe rassemblé, qui se tourne dès lors vers le souverain. Son discours, et le terrible silence qui le rythme, ne manque pas d’arracher quelques trémoussements gênés aux convives. Vera elle-même accueille l’envolée des instruments par un soupir soulagé.

Son regard s’arrache à la silhouette émaciée du Prince pour courir un instant le long du hall - comment @Lachlann Vaël réagit-il à l’apparition de son père ? Et les ambassadeurs, @Aerontus Nepos, @Fannie de Crassilliot et cette fameuse @Agnese de Palia - dont elle découvre enfin l’allure après avoir tant entendu le nom ? -, puis s’attache aux corps qui s’élancent, une à une, au centre de la pièce. Les jupes et coiffes qui se balancent au rythme des notes inspirent à Vera un désir similaire. Se penchant au côté de son cavalier, la matrone souffle à son oreille : « Il est temps, je crois, de donner un sens à ces laborieuses leçons. »

Elle lui fait confiance pour ne pas lui marcher sur les pieds.

Résumé : Vera fait comprendre à Miche qu’il serait indélicat de pousser plus avant leur discussion, puis est épinglée par un groupe de notables. Loin de s’émouvoir des allusions de ces derniers, Vera entre dans leur jeu et ne manque pas de rappeler les faits héroïques (!!) du bordel ; elle porte un toast à l’Acanthe, puis écoute le discours du Prince, et cherche du regard Lachlann, Fannie, Aerontus et Agnese. Enfin, elle propose à Miche de la faire spinner sur la piste de danse.

Inventaire de Vera:

Jean-Floribert est en forme, il n’y a pas de doutes, mais c’est aussi dans ces circonstances qu'il brille le plus. 

Chaque remarque est ponctuée d’un sourire, d’un signe de tête ou d’une réponse murmurée en parfaite faire-valoir de mon époux. Ah-Ah.

Du vin, toujours du vin n’empêche… J’aimerais autant qu’il tienne encore debout à la fin de la soirée. C’est une chose que nos domestiques aient à le hisser dans les escaliers de l’ambassade, c’en serait une autre que de devoir le faire sortir du Palais…

J’ai un sourire poli pour la domestique, @Canisa Stazzo, ainsi alpaguée.
« Ce ne sera pas nécessaire, merci. »

Jean-Floribert veut protester mais j’attire son attention vers les portes qui viennent de s’ouvrir. Nous avons mieux à faire que de boire. Le Vieil Ours nous fait enfin l’immense honneur de sa présence. Quel plaisir. J’observe d’abord les expressions qui se dessinent, croise brièvement le regard de Vera puis, en bonne invitée, offre toute mon attention à l’hôte et son discours.  

Un instant, je crains qu’il ne déraille encore. Ces souvenirs effleurés, ces troubles murmurés, dans une seule hésitation. Ma main se serre dans le creux du coude de Jean-Floribert. Mon époux ne rate pas cette rare marque d’intérêt et sa main à la peau abîmée par l’âge se pose sur la mienne en anticipation. Mais le Prince passe à autre chose, lance officiellement les festivités et je suis presque… déçue.

C’est Jean-Floribert qui ne rate pas un battement et m’emmène sur la piste. Malgré son âge, mon époux reste un fin danseur. Nous sommes par ailleurs rompus à l’exercice, séparément, mais encore plus à deux. Il est facile de se laisser couler dans les gestes cent fois répéter dans une confiance partagée.

Cela nous permet aussi de rester observateurs de notre environnement et je ne peux empêcher un petit sourire appréciateur en remarquant les Callaigh qui virevoltent à travers la piste de danse. Les dignes de nièces de leur oncle, celles-là…
 
Résumé: Fannie et Jean-Floribert écoutent le discours du Prince et puis s’élancent sur la piste de danse avec l’aisance des couples familiers.

Inventaire de Fannie: