Iorena s’était approché du Trône, espérant y trouver Eugénie, mais la Princesse n’était pas là. La confusion devait se noter dans son regard ou son comportement, car elle attira l’attention de la Grande -Prêtresse. Toujours en partie en panique, elle bafouilla, alors que ses yeux se posaient sur le Prince et son fils ainé.

- Je… euh… non…

Mais déjà il était question d’autre chose. Le tumulte des coulisses et le crime de ce domestique remontant jusqu’aux oreilles des seigneurs. L’elfe n’y participerait pas dans l’immédiat, trop concentrée à sa nouvelle quête, mais elle serait interrogée comme ses pairs dans la nuit, voire le lendemain. Des témoins, il y en avait quelques-uns, elle ferait le rapprochement. Mais quelle information pourrait-elle véritablement donner pour identifier la coupable ? Alors que cette dernière portait un masque, et le même vêtement qu’elle. Il ne lui restait alors plus qu’à ronger encore davantage le frein de la culpabilité. Pour avoir laissé cette étrangère la berner et commettre son méfait. Et ce Bellum ? De l’enquête son nom ne serait pas omis.

Pour l’heure, la couturière n’avait de pensées que pour les mots qu’elle avait replacés dans son corsage. La boule qu’elle ressentait dans son ventre grossit quand elle entendit Kendric Vaël évoquer Senaste. Son regard chercha la blonde du regard, en vain. L’occasion lui était offerte d'apostropher son Maître pour lui révéler le mot de la Commandeure-Garde. Mais déjà ce dernier se retournait vers Lachlann. Iorena ne sauta pas le pas. Elle ne pouvait oublier et ignorer non plus la condition de son Prince si changé, les rumeurs. Elle retrouva les yeux de Rebecca Leysleigh toujours à ses côtés, et osa lui demander avec révérence, après une inspiration forcée.

- Savez-vous où je peux trouver notre Princesse ?

Eugénie Vaël. Oui, son instinct le lui re-affirmait : elle saurait quoi faire de ces billets. La domestique ne manquerait pas d’assurer ses arrières en prévenant une petite main de confiance en quittant de nouveau la salle de bal, mais sa priorité était définitivement de la retrouver pour tout lui raconter.

Résumé : Iorena hésite finalement à parler au Prince du mot de Senaste et à lui confier son billet. Mais il est trop occupé avec son fils, puis elle n’oublie pas les rumeurs sur son compte et son état amaigri. Elle choisit donc de suivre son instinct pour ne se confier qu’à Eugénie Vaël, à qui elle fait pleinement confiance.

Inventaire de Ionera:

Tu appelles d'un regard ton père, @Lachlann Vaël, et tu lui demandes avec silence de te croire. De comprendre dans ces yeux que vous ne partagez pas, mais qui ressemblent à la place à un fantôme difficile à détacher de cette famille, que tu ne lui veux pas le mal qu'il s'imagine. Il semble pourtant que la paranoïa souffle avec force à son oreille et que sa main refuse de se détacher du billet toujours plus froissé sous cette poigne princière.

Il respecte sans douter que tu soutiennes son regard, il cherche sans fin à comprendre quel homme est devenu ce fils qu'il a abandonné, qui l'a abandonné ; et aucune réponse ne franchit ses lèvres. Le Prince aurait-il été prêt à te confier ce billet ? Difficile de savoir si le mouvement de ses doigts est un relâchement ou une meilleure préhension – et le sujet change immédiatement dès lors qu'une nouvelle actrice entre sur la scène.
Les yeux émeraude se posent immédiatement sur toi, @Katriel de Palia, et te foudroient comme un éclair : tandis que l'enchanteur supérieur t'invite dans la discussion, ils remarquent immédiatement cette main qui frôle le coude, cette distance aussi révérée que votre proximité, sous-entendue. Et dès lors que ton pair te présente, ce regard ne se détache plus de ta personne.
Cette fois-ci, la réplique ne tarde pas à sortir.

« Je n'ai pas besoin de la science de marchands prétendument Princes pour m'expliquer comment gouverner ma cité, la réponse de Kendric sonne avec une dureté qui ne vous épargne ni toi, @Lachlann Vaël, ni toi, @Katriel de Palia. Je croyais que leur dernière intervention avait suffi comme leçon. »

Kendric Vaël dispense sans retenue ses doutes et ses rancœurs : il t'étudie, @Katriel de Palia, d'une dernière observation au cours de laquelle il ne cache pas son mépris. Il semble que pour le Prince marchéen, dans toute cette fierté caractérisée des Vaël, il existe un précédent entre les Princes-Marchands antivans et les siens qu'un Enclin lui-même n'a su résoudre.

« Combien de problèmes les Antivans nous réservent ils en lieu et place de explications ? Combien de manigances ourdissent-ils quand ils nous vendent leurs solutions ? Même dans la mort, ils ne cesseront jamais. »

Si Kendric Vaël avait amorcé un mouvement pour partir, celui-ci est arrêté d'un coup sec de l'épaule : il fait désormais face de toute sa haute stature tremblante à ces deux mages qu'il paraît ériger, si ce n'est en ennemis, au moins en adversaires.
Mais au moins reste-t-il pour toi, @Lachlann Vaël, son fils. Peut-être tout espoir n'est-il pas perdu.

La patience honore Rebecca Leysleigh et, tandis que tu bafouilles devant elle et cherches tes mots : mille pensées te traversent @Iorena, et milles culpabilités aussi... Peut-être te sens-tu jugée par l'une des plus grandes servantes du Créateur. Ou peut-être te sens-tu réconfortée par ce regard doux, patient, dépourvu du mépris qu'on te réserve en temps normal.
« La Princesse est restée dans ses appartements, ce soir, et il y a de grandes chances qu'elle s'y trouve encore. »

Sa patience, pourtant, la trahit parfois : son regard se détourne de ta personne pour se porter sur les issues de la salle du trône ou, même, sur Kendric Vaël qui paraît s'échauffer non loin de vous. Ta question, @Iorena, repique pourtant pleinement son intérêt et elle te répond avec honnêteté et sincérité :
« Venez-vous des cuisines ? J'ai entendu des ennuis par là-bas... Allez-vous bien, mon enfant ? Puis-je peut-être vous aider ? »

Tu sais quelque chose qui pourrait intéresser son Excellence Rebecca Leysleigh, @Iorena ; pourtant, celle-ci paraît à ton service plus que toi, au sien.

Ses appartements. Oui bien sûr. Iorena acquiesça dans une révérence.

Pourquoi la Princesse n’était-elle pas physiquement présente ce soir à cette représentation ? Ce fait était notable et étrange. Le Prince s’affichait si peu, ne pas trouver son épouse à son bras était effectivement inattendu. L’elfe ne l’avait pas noté jusqu’ici, toute occupée qu’elle était par ses responsabilités. Mais cette constatation la frappa. Ainsi que le naturel avec lequel Rebecca Leysleigh l’évoqua. Comme si elle savait précisément pourquoi.

Alors la servante releva le visage vers elle, profitant pour la dévisager, tandis que la femme laissait son regard circuler autour d'elles. Quand la Grande Prêtresse reporta son attention sur elle, Iorena rebaissa machinalement ses iris. Elle n’oubliait pas un instant qui se trouvait devant elle et la Grandeur de son titre auprès du Créateur. La domestique restait une fervente chantriste, aussi ne pouvait-elle que répondre avec une parfaite honnêteté.

- Oui, votre Grâce, j’y étais. J’ai suivi un intrus, mais je l’ai perdu, puis… on nous a remis d’étranges billets, une histoire de père, d’héritage et… Tout restait confus. Pardon. Elle mit la main sur son visage. Je vais bien oui, merci votre Grâce. Ses yeux sombres s’ancrèrent dans ceux de la religieuse. Non, ça ira. Pardonnez-moi, je vais trouver la Princesse, s’excusa-t-elle une dernière fois.

Nouvelle révérence, puis marche arrière. L’elfe alpagua un autre domestique qu’elle connaissait bien. Elle l’avertit qu’elle devait s’absenter. Lui demanda s’il avait lui aussi reçu un papier. Non, pas lui.

- Couvre l’aile nord pour moi, ok ? La zone qu’elle était sensée surveiller.

Avec ce tumulte, la fête n’allait cependant pas s’éterniser. Iorena se glissa alors derrière une nouvelle porte pour rejoindre les appartements princiers.

Résumé : Iorena répond et se confie rapidement à Rebecca, qui peut essayer d’y comprendre quelque chose. Puis elle s’excuse pour quitter définitivement les lieux pour retrouver la Princesse.

NB : ça marque la fin de cette petite elfe !