Les cris de la Princesse de Starkhaven, pourtant devenus échos dans vos mémoires, continuent de résonner : que brûle le bûcher, et ses désirs seront des ordres que le temps seul saura satisfaire. Le spectacle se déroule en une boucle infinie qui se renouvèle à chaque nouvelle minute : le bois s'effondre, les membres se tordent, les flammes s'élèvent puis diminuent, les fumées s'enroulent et s'envolent.
Cycle infernal.

Votre choix a été de ne pas suivre le couple princier, toute aristocratie que vous constituez : il y a toujours lieu de continuer de paraître quand d'autres s'effacent. Pourquoi se presser, n'est-ce pas, @Sibeal Callaigh ? Dans l'attente et la patience, il y a une contenance qui donne toute raison à la noblesse et à la dignité : tu mets ainsi ta chère garde du corps en alerte du moindre danger. Toi, @Mélisandre O'Hara, ce sont des enjeux plus... pédagogiques qui te poussent à demeurer sur place : étrange atelier que tu proposes à ta fille. Es-tu en train d'amoindrir la scène, en train d'apprendre le renouveau ? Vous deux, dames de Starkhaven, devenez soudainement les nouvelles figures de contenance sur cette Place Bagpiper.

Contenance dont il serait plus que bienvenue : parce que voilà que la citoyenne prétendûment lésée trouve gain de cause auprès de rien de moins qu'un Chercheur de la Vérité, tout Initié fusse-t-il, et qu'il est hors de question de laisser la voleuse et ses complices s'en aller. N'est-ce pas, @Faolan Callaigh, mu par l'envie sincère de rétablir justice : que la femme ait raison, alors tu rétabliras la situation dans sa juste voie, faut-il punir ; qu'elle ait tort, et alors cette injustice sera réparée ; après tout, quels sont les œils qui t'observent par-dessus ton épaule ? Ceux que vous devinez peut-être, Elfes et Demi-Elfes pris dans une affaire qui vous dépasse - tout ça pour des champignons : à la surprise plus que générale, tu obtempères, @Yara, tu vides ces poches où il n'y a rien... Et tu sens que l'on essaye de t'extraire de cette scène ridicule : l'inquiétude gonfle sans fin à mesure que l'interpellation s'éternise et, après avoir attiré l'attention de mots percutants, voilà que tu ne trouves rien de mieux, @Ielvin, que de te dandiner devant l'Initié... Le tout sous tes yeux effarés, @Hareas Virnehn, toi pour qui on a ici pris fait et cause, à raison, à tort - à la manière d'une vile shemlen qui encore une fois te dépasse...

Bien loin de cette agitation, au pied du bûcher, voilà deux âmes qui n'auraient jamais eu lieu de se croiser : mais ne faut-il pas un peu d'audace pour précipiter le destin ? Tu en es assurément le héraut, @Nucci Mansilla, toi qui t'es porté aux côtés de cette Dalatienne priant dans cette langue que tu ne connais, pour soulever avec légèreté tout ce que cette situation avait de cocasse : amuse-toi tant que tu peux, mage, tant que tu t'en crois capable. Et heureusement que tu ne reconnais pas en cet homme le Premier Enchanteur du Cercle, @Zaena, bien qu'il t'impressionne : pourtant tu avais juré de te tenir à l'écart de la foule, mais ton cœur sincère n'a su s'y tenir, ton cœur t'a portée au chevet de ces flammes pour l'apaiser... pour les apaiser ? Tu es éclairée par leur éclat et il te faudra assumer cette vive lumière...

Quelles qu'en soient les raisons, vous avez décidé de rester sur la Place Bagpiper : peut-être espériez-vous y éviter les ennuis ? Belles âmes innocentes...

Vous n'avez pas été des personnes quittant précipitamment les lieux, s'ennuyant finalement une fois l'animation conclue, retournant à leurs vies des plus quotidiennes : que ce soit parce que vos réflexions vous accaparent, à moins que ce ne soient les discussions, vous demeurez sur la Place Bagpiper.

Le feu consumera la chair et le bois pour plusieurs heures encore : les flammes continueront de s'élever et leur ballet demeurera interminable et inarrêtable. Sur cette place, plusieurs longues minutes se sont écoulées quand les derniers badauds se sont enfin décidé à partir, quand les dernières commères n'ont plus rien trouvé à raconter, il ne reste finalement plus que celles et ceux qui portent encore attention à l'ancienne suppliciée, devenue condamnée, presque oubliée, dont le corps calciné se distingue encore parfaitement entre les flammes.

Peut-être qu'un instant, peut-être pour certains ou certaines, l'idée aurait pu vous prendre de quitter les lieux, l'ennui vainquant finalement, le désintérêt se rappelant à vous : mais à dire vrai, jamais même l'envie ne vous prend. Captifs et captives de la Place Bagpiper et du spectacle interminable des flammes sur le corps de Jenny.

Continuez vos discussions, continuez vos contemplations, qu'importe : il est un sens chez vous qui, sûrement, se réveillera avec cette simple question. Que se passe-t-il ?

• Introduction générale: Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à vous référer au sujet récapitulatif.




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• Le prochain tour s'ouvrira le 29 mai 2023.
• Pour ce tour trois, que ce soit volontairement ou poussé.e par les évènements, vous êtes resté.e.s sur la Place Bagpiper : les flammes continueront des heures durant à faire leur office... et sans vous rendre compte de comment, vous voilà contraint.e.s à demeurer sur les lieux. Pour l'instant.
• Ordre de passage : L'ordre de passage est libre et vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaitez.
• Règle : Pour ce tour 3, il vous est demandé de faire un Jet de Magie, peu importe que vous soyez mages ou non - seul.e.s celleux qui n'ont pas d'attribut de Magie le ratent automatiquement. Le Jet intervient à la fin du tour actuel, et non de votre RP (sauf si vous n'en postez qu'un). Indiquez le résultat dans votre résumé. L'interprétation est laissée aux MJs.
• Inventaire : n'oubliez pas de rappeler votre inventaire à chaque fin de post ; pour celleux qui arrivent en jeu à ce tour-ci, vous trouverez un rappel des règles dans ce message.
• Indications RP : Privilégiez les réponses courtes. Si vous parlez à quelqu'un, taggez-le dans votre message (pour rappel, un tag s'écrit ainsi : @"PSEUDO COMPLET DE LA PERSONNE" les guillemets sont essentiels). Le résumé ainsi que l'inventaire en fin de message sont obligatoires. Si vous souhaitez faire plusieurs réponses, laissez passer un petit délai (indicatif : 2-3 jours) entre les réponses de votre personnage pour que d'autres aient le temps de jouer.
• Dés : Lancer les dés dans le sujet dédié et se référer aux règles.




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• Participation : Les participant.e.s à ce sujet sont : @Faolan Callaigh - @Hareas Virnehn - @Mélisandre O'Hara - @Nucci Mansilla - @Sibeal Callaigh - @Yara
  Vous pouvez dès à présent vous inscrire pour le tour suivant dans ce sujet.
• Absence et exclusion : Si vous n'avez ni posté, ni voté, au tour 2 de l'event, vous êtes de facto exclu.e.s et il faudra vous inscrire à nouveau.
• Exclusion de l'event : après deux tours sans réponse, voici les personnages exclus de l'event : aucun (voir message dans le topic commun). Si vous souhaitez y participer à nouveau, veuillez vous inscrire à nouveau.

Hm. Ils s'énervent. Ce n'est pas inattendu, mais suspect. Ils pourraient avoir des choses à se reprocher, malgré ce que j'ai pensé.

J'espère qu'ils ne vont pas me forcer à les arrêter. Jenny tout là-bas s'apprête à brûler...

...mais sa fureur s'enflamme avant.

Il y a, hm, quelque chose de terrible qui commence ici, je le sens dans l'air qui se tord, lourd, je le sens dans le remugle qui nous étrangle. La sentence prononcée s'accroche au vent, même si le feu redouble d'avidité à avaler les vestiges de la chair qui s'effondre et tombe. Plus de forme, plus de vie, plus de menace mais elle semble, elle me semble encore vivante derrière le rideau de flammes, à respirer à leur cadence, palpitant à leur convenance. Ses bras calcifiés émergent de la mer rouge pour racler son écueil de bois comme des griffes. Elle est effrayante.

Son jugement nous remonte d'outre-tombe.

Ô Dame des Cieux ! La voix connue s'élève contre ce qui rampe ici, elle s'arc-boute contre le mal. Je vois messerah @Fionnuala Vaël du coin de l’œil qui répand sa lumière et sa foi sur les visages tout autour, même celui du Tévintide. Elle me tire du néant. J'aurais déjà dû la rejoindre, mais maintenant elle s'en va.

« Y'a littéralement une personne qui se fait brûler... votre priorité c'est de faire les poches... Vous avez pas autre chose à foutre sérieusement ? » C'est un des deux elfes qui s'emporte (@Ielvin), celui qui s'est exclamé en même temps que la fille (@Yara) ; je tourne un regard vers lui, le reste de mon corps suit. Il a l'air outragé. Hm, trop outragé. Il y a autant de paillettes sur ses pommettes que sur celles de l'accusée.

Au moins ce n'est pas de la cendre.

Et la fille, elle obtempère finalement à ma demande, quand bien même la colère lui ravage les joues ; elle crache ses possessions comme le venin qui file entre ses dents. À côté, son parent elfique s'insurge de plus en plus. Il se met à remuer les hanches d'une façon si étrange pour la scène macabre qui ne s'éteint plus devant nous. Pourquoi fait-il ça ? Le fer de la prophétie flotte au-dessus de nos têtes et tangue au bruit de nos pas, prêt à s'abattre et fendre nos crânes. Pourquoi l'ignorent-ils ? Pourquoi prennent-ils ce risque ?

Avant qu'il n'ait fini, je me désintéresse de lui.

« Non mais vous les entendez ? » réagit un trille perçant, la citoyenne écœurée qui se tient perchée dans mon ombre. « Ils nous insultent vous et moi ! Elle vous a tendu ma bourse, et l'autre se pavane encore ! » Je ne regarde pas. Je presse un instant le cuir à moitié vide entre mes doigts.

« C'est votre bourse.

– Oui. Si vous pouviez me la ren...

– Vous avez dit qu'elle était tombée.

– Quoi ? » Son étonnement est certain, ma conclusion aussi.

« J'ai entendu "On a fait tomber ma bourse ! À la voleuse !" Pourquoi vous dites que celle-là est à vous ?

– Vous... » vous trompez, vous avez mal entendu, vous ne pouvez pas dire ça ; autant de réponses que je vois s'enchaîner derrière ses pupilles rétractées, aucune adéquate. L'Oeil la tient en respect, et ses doutes se cachent face à ma parole.

« Vous avez menti. » Les pierres et les feuilles qui restent sont incongrues dans ma paume, fragiles entre le métal de mes gants. Normalement, les gens ne s'attachent pas aux petites choses. Hm, l'elfe le premier : il s'enfuit déjà avec ses proches, sans s'émouvoir de laisser dans son sillage les affaires de sa fille. « Vous m'avez menti. »

Devant moi, l'indignation de la piégée se décompose. Elle laisse la place à une carcasse d'effroi.

« Vous leur devez rétribution. » Les pierres disparaissent quand je referme le poing, je les fais rouler entre mes doigts. Normalement, les gens ne s'attachent pas aux petites choses. Avant qu'il ne s'enfuie, je rattrape des yeux le musard blond.

« Et vous, vous parlez trop vite. »  

Résumé : Après avoir été tiré de sa torpeur par la prière de @Fionnuala Vaël (et s'être résigné à ne pouvoir l'accompagner), Fao, blasé, se lasse très vite de la petite scène de @Ielvin et préfère s'intéresser au fait que la citoyenne lui a délibérément menti. Il souligne le fait qu'elle devrait réparer son tort, sans omettre non plus de reprocher aux trois larrons leur petit scandale - mais est-ce qu'il s'en prend à leur indignation rapide ou à la prose insupportable de Ielvin, bien malin celui qui parvient à le deviner derrière son ton plat et son expression atone.
(Il n'a toujours pas vu @Sibeal Callaigh ni @Mélisandre O'Hara qui lui cassent civilement du sucre dans le dos)

Jet de Magie : Réussi (2/6)

Le regard rivé sur le bûcher, les pensées concentrées sur tout autre chose, Hareas ne remarqua pas tout de suite l'arrivée des soldats en armure ornées du grand oeil. Ce fut Yara qui attira son attention sur eux, et il plissa les yeux, vaguement concerné. Ils ne faisaient pas partie de la garde de la cité, lui avait-elle expliqué par le passé. Comment avait-elle dit qu'ils s'appelaient, déjà ? Ah, oui. Les Cherchieurs de la Vérité.

Son expression se transforma en surprise lorsque l'un d'eux marcha directement vers... Yara. Hareas se figea, aux aguets. Son amie l'attrapa par le bras. Quoi, c'était elle qu'on accusait de vol ? Un regard en arrière lui apprit que la femme qui l'avait poussé était celle qui hurlait d'indignation. Yara protesta. Son oncle protesta. Hareas protesta :

C'est pas juste, dit-il, en pointant du doigt la citoyenne si prompte à crier au loup : Elle m'a bousculé le premier... ser.

Il n'était jamais certain du titre qui convenait aux soldats shem. Cette femme devait-elle obtenir un laisser-passer parce que ses oreilles n'étaient pas pointues et qu'elle criait plus fort que les autres ? Le Dalatien croisa les bras par-dessus son panier de champignons. Il n'avait pas confiance dans les figures d'autorité de cette cité, aussi jeunes soient-elles, mais son expression demeura calme. Seules ses jambes, qui se balançaient d'un pied à l'autre, trahissaient son agacement. Et l'envie de partir loin, probablement. Mais il était hors de question de laisser Yara seule face à ces accusations.

Mais ils furent coupé par les cris de la condamnée. Quatre menaces proférées d'une voix forte, qui portait par-dessus le crépitement des flammes, par-dessus la colère de la foule, que même Hareas, et son Commun brinquebalant, comprit très clairement. Le brasier s'enflammait, la température montait, et pourtant il frissonnait. Un sentiment de malaise l'enveloppa, comme si sa cape était devenue glacée, et cherchait à le tirer en arrière ; il avait envie de fuir.

Le sentiment d'urgence ne se tarit par lorsque le Cherchieur redoubla de prudence, devant une Yara agacée qui jetait à terre ses maigres possessions. Hareas avait envie de s'indigner, mais les mots ne sortaient pas. Pas dans cette langue, du moins. En dalatien, en revanche, il avait des tas d'insultes au bord des lèvres. Heureusement, l'oncle de Yara sut exprimer leur frustration et leur sentiment d'injustice avec plus d'éloquence. Quoi que la petite danse le laissait perplexe, le Dalatien hocha la tête pour appuyer ses propos, et il était prêt à vider son panier de champignons, s'il le fallait, pour appuyer la démonstration ridicule de la situation.

Lorsque Ielvin l'attrapa par le bras, Hareas se laissa faire. En bon petit soldat, il savait reconnaître une figure d'autorité quand il en avait une en face de lui, et c'était l'autre elfe qu'il suivrait. Charisme, solidarité elfique, peu importait. Il n'avait pas envie de s'attarder sur les lieux.

Vous aussi, rétorqua-t-il lorsque le Cherchieur arrêta Ielvin.

S'il y avait un sous-entendu dans ses paroles, Hareas ne l'avait pas compris.

On demande toujours aux elfes de vider leurs poches en premier. Mais les voleurs, y'en a partout.

Son regard se posa sur la citoyenne, qui à présent (enfin) fermait sa grande bouche. Ils venaient d'assister à un jugement terrible, et pourtant cela n'empêchait pas les plus téméraires d'en profiter. Comme si leurs crimes ne valaient rien face au bûcher...

Nucci Mansilla remarque le regard de @Mélisandre O'Hara et le lui fait savoir d'un sourire. Il continue ensuite de discuter mondainement avec @Zaena même si l'odeur l'indispose vraiment très fort et qu'il souhaite s'en éloigner, invitant la Dalatienne au passage.
Nucci lancera son dé de Magie à sa prochaine réponse
Considérez Niall Molony comme absent.

Le déhanchement a beau être douteux, Yara est fière de ce sacré tonton râleur et imprévisible qui tient tête, même pas contrariée de le voir réduire à néant ses efforts pour le soustraire à l'attention indésirable. Parce qu’il a en plus raison : aurait-il suffit qu’elle s’égosille au vol pour être prise avec un tel sérieux par le Chercheur ? Ce dernier ne sourcille d’ailleurs même pas, son agaçant visage lisse sûrement trop digne pour être ainsi souillé par une expression.

Tous de vrais-pisses froids prétentieux.

Mais Yara a beau vouloir se tirer d'ici pour en être enfin débarrassée, là voilà qui traine pourtant les talons quand Ielvin l’entraine sur une dernière pique bien sentie, oubliant une chose essentielle :

« Mes affaires ! »

Sa réclamation ne récolte toutefois aucun écho, meurt au contraire sans qu’elle ne cherche à la renouveler, trop surprise par la tournure des évènements pour y songer, par cette vipère aux allures chattemites qui poursuit ses fabulations – oh oui messer, voyez comme je suis lésée par ces vilains – pour se faire rembarrer tout aussi sec. Ah ! Le balai dans le cul du Chercheur est plus amusant pointé sur quelqu’un d’autre ! La voleuse jubilerait presque avant qu’un mot lancé dans leur direction ne la renfrogne à nouveau. Trop. Encore et toujours ce mot. Trop ce qui ne le serait pas pour d'autres. Trop de quoi ? S’être défendu ? Ne pas avoir deviné ses intentions ?

Peut-être Yara devrait-elle laisser Ielvin répondre ou danser à nouveau – c’est après tout à lui qu’on s’adresse – mais là voilà qui s’avance plutôt, poussée par le soutien moins loquace, mais tout aussi sincère, de l’ami à ses côtés ( @Hareas Virnehn ) :

« Bah merde alors ! Non, non, il a raison : on aurait dû regarder dans notre boule de cristal magique ! Vraiment, on est trop cons de pas s’être rendu compte qu’on risquait rien ! Y’a que les coupables qui se font taper d'ssus, enfin ! »

La guerre des Rats, la procession – peut-être même cette scène macabre à laquelle ils viennent d'assister… Autant d’évènements qui l’ont prouvé, qu’elle ne mentionne pas, mais dont le souvenir brûle vert face au garçon en armure. S’il soupçonnait la citoyenne de mentir, alors c’étaient ses poches qu’il fallait vider ! Mais il a toujours été plus facile de se servir des elfes pour avoir raison, de risquer de leur faire du tort à eux qu’à des oreilles rondes, pas vrai ? Et s’il n’a vraiment pas saisi ce qui se jouait ici, alors il est ignorant. Faute possible, envisageable vues les excuses qu’il a demandées pour eux, mais faute quand même.

« Pour ta gouverne, les gens parlent vite quand on a l’habitude de les accuser et juger aussi vite, Chercheur. »

Dans quel monde tu vis pour pas le réaliser ?

Et de tendre la main dans sa direction, geste dont la signification se passe de mots.

Yara remarque bien que @Faolan Callaigh prend finalement leur défense, mais les paroles qu'il adresse à @Ielvin l'agacent assez pour qu'elle lui fasse comprendre qu'on ne peut leur reprocher leur méfiance, légitime vue la situation. (Et si ses pensées devaient avoir un poil de mauvaise foi, personne ne peut le prouver eheh.) Concluant avec un peu moins d'ironie mordante et un peu plus de pédagogie, elle réclame ensuite ses affaires, que le Chercheur a gardé dans ses mains.

Faolan Callaigh détient actuellement quelques-unes des pierres, le sachet d'herbe à chat, le bout de réglisse et la bourse de Yara.

Il était poli, presque amical, sans pouvoir passer outre la méfiance de la dalatienne. Il ne semblait pas s'imposer comme hostile ; mais sa présence ne laissait pas la voleuse de marbre. La crainte continuait de la ronger, tout comme le doute. Elle restait en place, éternellement hésitante sur la bonne conduite à adopter. Il continua, il ne condamnait pas ce qu'avait fait l'elfe, cherchant à comprendre un peu plus ses motivations, puis chercha à savoir à quelle divinité l'elfe pourrait accorder ses pensées en ce jour. L'elfe resta muette, devait-elle prétendre servir Andrasté et le Créateur comme tant ? Pour se faire bien voir des hommes ? Non, nullement. Déjà craignait-elle d'avoir courroucé son dieu par le passé, en ce jour elle ne saurait s'égarer à nouveau.

« Je crois que Dirthamen saura la guider dans l'après. »

Elle regretta un instant d'avoir évoqué sa foi, elle fut plus intriguée lorsqu'il avoua connaître la malheureuse. Le regard de l'elfe se posa un instant sur le bucher, il la connaissait ? Comment ? Elle semblait bien piteuse à côté de cet homme qui invitait maintenant l'elfe à quitter le bucher, incommodé par l'odeur de mort qui s'élevait parmi les fumées. De nouveau contre son propre avis elle le suivit, tout comme sa curiosité qui cherchait à connaître un peu plus cet étrange homme. L’apostate était loin d'être détendue, mais elle s'intéressait un peu plus à cet individu, ne serait-ce que pour comprendre un peu ce qui liait la suppliciée de ce riche homme.

« Pardonnez-moi monseigneur, vous avez dis que vous la connaissiez... Non pas que je souhaite juger plus qu'autre chose, mais il est étrange de comparer celle qui fut brûlée vive, qui semble tant venir d'ascendance pauvre, avec votre personne. Vous semblez tant appartenir à des mondes différents... Comment la connaissiez vous donc ? »

Il était ici en attendant un compagnon, décidant de choisir ce lieu pour accomplir sa tache. Drôle de choix pensa-t-elle alors que son regard dérivait à nouveau vers l'immense feu non loin d'eux. Tristement aujourd'hui Starkhaven se souviendrait de la fin monumentale d'une personne n'ayant jamais réellement pu décider pour elle-même.

« Ce n'est peut-être pas le meilleur endroit pour attendre ne croyez-vous pas ? Le paysage n'est pas... Appréciable. »

Elle se tournait pour faire face au bucher tandis que ses yeux semblait gagner un peu en humidité. Zaena craignait toujours d'observer ici son futur, brûlant dans des flammes de haine que la population de la ville ne manquait pas d'alimenter. Elle secoua un petit peu la tête avant de prendre à nouveau la parole, tentant de quitter ses pensées.

« Vous qui la connaissiez, y avait-il si peu en elle qu'elle méritait une fin comme celle-là ? Etait-ce là réellement le prix de sa vie ? »

Est-ce là le miens ?

Résumé : Zana continue de discuter avec @Nucci Mansilla même si elle se méfie de lui. Tout en observant tristement le bucher toujours brûlant, craignant d'y voir ici son futur à Starkhaven.

Spoiler:

Nucci Mansilla continue de discuter avec @Zaena tout en s'éloignant du bûcher.
Jet de magie : 13/20.
Considérez Niall Molony comme absent.

Ce sentiment est arrivé insidieusement : au cours de vos discussions mondaines, la chaire de poule a commencé à saisir vos bras, alors que le bûcher continue de lécher bois et chairs ; au cours de vos discussions philosophiques, des frissons ont commencé à remonter lentement votre échine, alors que votre peau est asséchée comme elle l'a rarement été ; au cours de vos altercations, vos entrailles ont commencé à se tordre, sans savoir si c'était par peur ou par colère...
Ce sentiment est arrivé insidieusement et, pendant plusieurs heures encore, le bûcher brûlera encore.
Car elle est une brise qui vient titiller votre peau et investir vos corps : tous vos organes se frigorifient à mesure de vos êtres se rebellent contre cette horreur qui vous gagne. Personne n'y échappera : votre volonté souffle le chaud quand vos âmes sont gagnées par le froid, sans qu'aucune de ces deux parties ne cèdent de terrain à l'autre... alors que ce terrain, c'est vous-mêmes.

La première qui tombe, ce sera toi, @Zaena : plus qu'un frisson, plus qu'une torsion, c'est une réalisation qui se pose à tes yeux, dans toute son indicible horreur. Des murmures assourdissants. Ton esprit, jusque là, était pris par une conversation intrigante et passionnante . Le voilà pourtant qui est soudain happé au-delà du Voile ; les couleurs et les formes se mélangent en d'indescriptibles lignes et d'indescriptibles nuances, car il n'existe pas de mot pour retranscrire ce monde qui se dérobe sous tes pieds. Tu ne tiens plus qu'à un fil, mage : un dernier fil de soie si fragile, si doux, si brillant... vas-tu arrêter cette épée qui s'abat les cieux pour la trancher, et ainsi sceller ton sort ?
Une gêne grandissante, toujours plus grandissante, devenant soudain si importante et si imposante que vous n'arrivez plus à l'ignorer...Vos cœurs et vos corps sont plus ouverts qu'attendu à ce froid sournois. Tu repenses à l'abandon, @Hareas Virnehn, qui s'est accroché à tes mollets toute ta vie. Tu reconnais l'abandon, @Yara, que tu crains toute ta vie quitte à prendre les devants devant le moindre risque. Tu reconnais la déchéance, @Mélisandre O'Hara, que tu observes avec impuissance te retirer tout ou partie tes proches, incapable d'agir. Tu reconnais l'impuissance, @Sibeal Callaigh, que tu ne cesses de semer pour qu'elle vienne te cueillir à un inattendu tournant. Et ces sentiments que vous redoutez, fuyez, craignez, vous sont imposés comme une juste sanction - non, ce n'est pas juste ! -, comme la nécessaire des punitions - non, ce n'est pas votre faute ! -, comme le courroux auquel il est impossible de se soustraire. Sans ressaisissement, effectivement, personne ne saura que vous n'y êtes pour rien ; personne n'arrivera à vous y soustraire.
Lorsque la culpabilité vient à vouloir saisir vos cœurs, vous vous y refusez : vous savez que ce n'est pas votre faute. Vous savez que ce n'est pas justice. Vous ressentez la peur, oui, et comprenez que cette brise n'a rien à voir avec une quelconque météo - quand bien même il est tentant ? Tu te sens piégé sur cette place Bagpiper, @Ielvin, et il suffit d'un rien pour plonger et perdre pied : perds, oui, et ton plus précieux trésor sera noyé. Tu te sens piégé sur cette place Bagpipier, @Faolan Callaigh, car tu te sens seul à être capable d'agir : tu sens que c'est de la magie, tu en as l'intime conviction, mais que peux-tu face à elle, Chercheur-initié ? Et que peuvent ces autres qui t'entourent ? Oh, Sers, vous ne souhaitez pas plonger dans cette magie qui vous attire et parle à vos pires travers - mais résisterez-vous à la colère qui nait de la terre et de la ruine ?
Et que dire de toi, Premier Enchanteur @Nucci Mansilla ? Laisse brûler les perdants et les perdants et demain, tous tes foyers auront explosé. Tu discernes les contours de la brise qui entourent tes robes bleues et scintillantes, inexorables : quand tu te retournes et regardes autour de toi, tu te découvres plus seul que jamais. Penses-tu courir assez vite, mage, pour éviter que cette place ne s'embrase et ne devienne votre propre bûcher ?

Ce sentiment n'est plus insidieux : terriblement froid sur la place d'un bûcher, le voilà qui surgit de tous vos êtres.

La brise glaciale se tarit, avec plus de peur que de stupeur : vous n'arrivez pas à échapper au froid, non, mais lorsque celui-ci décide de se rétracter, le sentiment qu'il laisse derrière lui résonne plus terriblement encore. Du vide. Du vide dans la cohue de la ville. Du vide dans les crépitements d'un bûcher continuant son macabre office, qu'importe s'il n'y a plus d'âme à brûler.
Un vide qui ne supportera pas longtemps sa propre existence.

Les moins sensibles aux arcanes constatent que le froid laisse place à une chaleur. Une chaleur sans réconfortant, non : c'est une chaleur qui comprime, une chaleur qui étouffe, une chaleur qui juge. Implacable, puisqu'elle vous écrase. Quant aux plus sensibles aux arts magiques, vous comprenez que ce qu'il se passe relève de l'Immatériel : mais la force de l'émotion est telle que vous êtes également emporté dans cette scène folle qui échappe à votre raison.
Une image s'impose soudain à votre regard : vous vous tenez seule, debout devant une foule difforme, informe, malforme qui ne désire que votre mort. Vous êtes immobile, figée, entravée : rien ne compte pour vous que de vous consumer de haine. Vous haïssiez avant, vous haïssiez pendant, vous haïssez après.
Vous haïrez toujours. Vous ne désirez qu'une chose : que cette place s'embrase de haine.

Tandis que la chaleur vous prend à la gorge, votre vue remarque d'étranges mouvement sur le sol : des étincelles d'un vert quasi-vomitif commencent à danser sur les pavés... sur le sol... à vos pieds à tous. Même jetée sous vos souliers, la cendre s'est transformée en lucioles : éteinte, elle reprend sa vie, elle reprend sa force. Elle reprend sa vigueur. Elle reprend sa haine.
Bientôt.

Fuir ou rester ? Soudain, les invectives de la suppliciée reviennent à vos oreilles : la portée de ses mots vous saisissent à l'âme, et vous sentez bien qu'elle a jeté sur la place une malédiction. Une malédiction qui vous . Alarmer ou protéger ? Cette place s'étale sous vos pieds dans toute son immensité, dans tout ce vide qui n'appelle qu'à être rempli.
N'est-il pas trop tard pour réagir ? N'est-il pas trop tard pour fuir ?

• Introduction générale: Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à vous référer au sujet récapitulatif.




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• Le prochain tour s'ouvrira le 10 juin 2023.
• Pour ce tour quatre, vous voilà à tomber de Chaud en Sibérien, bercé.e.s par les frissons et les pensées horribles : l'endroit devient dangereux... mais est-il encore possible et temps de réagir, ou êtes-vous déjà lié.e à votre bûcher ?
• Règle : Pour ce tour 4, il vous est préalablement à votre RP demandé de faire un Jet de Volonté pour savoir si vous résistez ou non à la peur et êtes capable de réagir : vous avez un malus de -2 si vous avez raté votre Jet de Magie précédent. Sur une réussite, vous pouvez prendre une décision à ce tour-ci ; sur un échec, ce sera au tour prochain ; sur un échec critique, vous êtes figé.e par la peur jusqu'à ordre contraire.
  Ensuite, si votre personnage est en état d'agir, vous pouvez à la fin de votre message soit faire un Jet de Perception pour regarder ce qu'il se passe, soit un Jet de Magie pour comprendre ce qu'il se passe, soit un Jet d'Agilité pour fuir ce qu'il se passe.
  Si vous êtes mage (avoué.e ou non) et avez fait un échec critique au Jet de Magie précédent, vous devez immédiatement lancer un Jet de Volonté pour savoir si vous sombrez dans l'Immatériel (sur un échec), auquel cas votre sort n'est plus entre vos mains. Si votre magie est cachée, veuillez contacter @Andrasté.
• Ordre de passage : L'ordre de passage est libre et vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaitez.
• Indications RP : Privilégiez les réponses courtes. Si vous parlez à quelqu'un, taggez-le dans votre message (pour rappel, un tag s'écrit ainsi : @"PSEUDO COMPLET DE LA PERSONNE" les guillemets sont essentiels). Le résumé ainsi que l'inventaire en fin de message sont obligatoires. Si vous souhaitez faire plusieurs réponses, laissez passer un petit délai (indicatif : 2-3 jours) entre les réponses de votre personnage pour que d'autres aient le temps de jouer.
• Dés : Lancer les dés dans le sujet dédié et se référer aux règles.




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• Participation : Les participant.e.s à ce sujet sont : @Faolan Callaigh - @Hareas Virnehn - @Ielvin - @Mélisandre O'Hara - @Nucci Mansilla - @Sibeal Callaigh - @Yara - @Zaena
  Vous pouvez dès à présent vous inscrire pour le tour suivant dans ce sujet.
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Ils s'énervent. Plus fort. La fille (@Yara) s'élance vers moi comme si elle voulait me renverser.

Je ne bouge pas.

« Pour ta gouverne, les gens parlent vite quand on a l'habitude de les accuser et juger aussi vite, Chercheur. »

Sa main se dresse entre nous, une exigence silencieuse.

Les pierres se figent entre mes doigts.

Elle attend quelque chose.

Quelque chose ne va pas.

L'air se tord, lourd, un remugle m'étrangle. Je veux inspirer, mes poumons croulent sous des blocs de gel. Il fait si froid. Il faisait froid comme ça, avant ?

Où est passé le bûcher ?

Un étau glacé m'empoigne le cœur. Je reconnais ce sentiment. La même engelure inexorable qui me pétrifie comme là-bas, là-bas à Orlaïs, les deux pieds piégés dans l'arène. La solitude face au front de la foule. Elle n'était pas là pour la justice. Elle espérait juste le spectacle d'une déchéance. La tragédie de l'autre pour rassurer, se gausser, pour se donner du sens.

Charognards imprégnés de cendres.

Et l'impuissance de ce jour, elle revient s'abattre tel un vautour, elle veut me paralyser, me, me morceler en mille bris de givre. Encore. Quelque chose a commencé, ici, et tu es le seul à l'apercevoir, mais tu ne peux rien faire, rien faire, rien faire.

L'épée siffle dans l'air, elle se prépare à toucher.

Messerah Vaël (@Fionnuala Vaël), où êtes-vous ?

Tu ne peux rien faire, rien faire, rien changer, ta disgrâce et la sienne sont gravées dans les marbres du passé. Qu'importe aujourd'hui de continuer à essayer. Tu t'es déjà condamné.

Je vois l'épée qui s'approche, le fer vibrant si vrai, et je le vois, vois contrairement à ce jour-là, je le vois comme je sais où il va frapper.

Je sais.

Si je ne changerai plus ce qui a été, rien ne m'oblige à le répéter.

Je cligne des yeux. Les serres desserrent un peu leur prise sur mes peurs. En lieu d'épée, la fille tachetée réapparaît devant moi, sa main tendue qui attend. Je comprends d'un coup, et les cailloux disparaissent dans ma sacoche.

J'attrape sa paume ouverte avant qu'elle ne tombe. Ses yeux verts chatoient d'effroi.

« Ça ne va pas... »

Les visages autour de moi sont vitrifiés par l'horreur.

« Magie... Maléfice... »

J'en suis sûr, j'en suis sûr. Mon cœur cogne à nouveau, l'instinct de la proie gouverne un instant parce qu'il veut m'avertir, il faut s'échapper d'ici ; il me fait peur ; j'ai peur, mais je ne dois pas la laisser me gagner. Je me concentre sur les sensations. Chaque tambour de mon sang est un appel, il me rappelle que je suis conscient.

Au loin, le feu danse et danse, sacrilège, impie, sur sa scène macabre.

De la magie. Invoquée par Jenny au précipice de sa vie, jetée sur les pavés avec sa prophétie. Sa vengeance ramenée d'entre les morts. Messerah Vaël, que dois-je faire ? Je n'ai jamais affronté une telle magie. Sans vos pouvoirs, je suis démuni.

Alors je rassemble ce que j'ai, mes esprits, pour essayer de comprendre.

Les mages peuvent influencer l'autre côté. Chaque fibre de leurs émotions possède par là des répercussions insoupçonnées. Est-ce ce qui est arrivé ? Jenny aux portes de la fin a attiré une armée de démons vers son déclin ? Ou une seule entité, puissante, malsaine...

La haine.

« Et Andrasté, escortée de toutes Ses vérités,
Tant et si bien qu'elle rayonnait, et la lumière pâlissait à Ses côtés,
Lança un regard clair vers Ses suivants déboussolés,
Accablés dans l'obscurité jetée par leurs propres pensées ;
Parla à leur endroit, sans à l'émoi céder un mot, un geste, un soupir : 
"Ne vous laissez pas détourner des cieux par leur ire !
Ne vous laissez pas étreindre de ces questions vampires.
Nulle plénitude n'autorise les doutes à l'assaillir
Nul salut attendra de vous traîtrise pour s'offrir.
Terreur, crainte, rancœur, méfiance : mille noms dévolus à vous faire souffrir !
Mais les malices immatérielles épousent les malices humaines
Repoussent les paroles du Ciel qui révèlent leurs contorsions vaines.
Alors : restez ! Ne vous laissez pas dévorer par vos peines !
Restez, croyants, pour ce que le désarroi échoue à ébrécher la conviction,
Restez, preux, pour qui le Créateur observe la vaillance des intentions,
Restez, amis : la foi des vertueux n'a fin que de volonté,
Elle a faim de volonté !
Ceinte de cette vérité, mon pas poursuit allégé,
Poursuivez aussi, fidèles, et si vous doutez : restez avec moi !" »

Ma voix ne faillit pas. Je crois presque entendre Mère, la voir surgir près de moi : « Tu as réussi, tu les as récités sans hésiter ! » Mais je reste ici, présent, ancré dans le temps de cette place qui se compte sur le fil.

L'hésitation n'existe plus.

Je n'ai pas de pouvoirs. Ce que je peux faire, c'est porter ma foi en flambeau, l'attiser et la laisser aviver d'autres foyers, pour éloigner la brûlure suffocante qui maintenant nous monte à la gorge. Créer, ici, un sanctuaire de piété où elle ne pourra plus nous atteindre.

Alors je serre un peu plus fort la main brune qui gît toujours dans mon gantelet, et avant de reprendre ma prière, je tente de l'arrimer, elle, ses compagnons, les âmes à la dérive qui nous entourent, dans la réalité :

« Concentrez-vous sur ma voix. Restez avec moi ! »

Résumé : Après s'être rapidement débarrassé du sentiment d'impuissance induit par le sort de Jenny, Faolan fait de son mieux pour garder son calme, analyser la situation et canaliser sa foi dans une prière qu'il espère en mesure d'éloigner le mal, ou du moins de sortir certaines personnes de leur torpeur.

Jet de Volonté : Réussi (11/13)

Faolan utilise sa Prière à Andrasté. L'action l'empêche de tenter les jets de Perception, de Magie ou d'Agilité.

À quoi bon ?

Un frisson, d'abord, parcourut l'échine du chasseur, qui se crispa. C'était comme un mauvais pressentiment. Mais le froid s'intensifia, et avec lui un sentiment d'insécurité inexpliquable, presque un danger. Il se tenait pourtant en compagnie de Yara et de son oncle, et tous trois faisaient vaillamment front face au Chercheur, mais Hareas se sentait soudain plus seul que jamais.

Non, non, il a raison : on aurait dû regarder dans notre boule de cristal magique ! Vraiment, on est trop cons de pas s’être rendu compte qu’on risquait rien ! Y’a que les coupables qui se font taper d'ssus, enfin !

@Yara explosait l'évidence, mais comment ces gens en armure, qui n'étaient même pas nés elfes, même pas nés dans la rue probablement, pourraient-ils comprendre que la méfiance que les oreilles pointues inspiraient était réciproque ? Comment pourraient-ils se mettre à leur place ? Toute l'empathie du monde ne servirait à rien. Même ce jeune Chercheur, qui semblait vouloir bien faire, s'était laissé porter par ses premières impressions : une voleuse, la demi-elfe, la coupable. À quoi bon ? pensa Hareas. Que faisaient-ils encore là, à lui parler ? Que faisait-il là, aux côtés de Yara, quand sa dégaine de dalatien pouvait au mieux lui attirer plus d'ennuis ? Il aurait dû partir avant d'agraver la situation. De toute manière, s'il ne le faisait pas, Yara le ferait d'elle-même tôt ou tard. Elle aurait bien raison.

Le sentiment d'insécurité d'Hareas faisait place au doute, qui faisait place aux regrets, qui le ramenaient bien trop loin en arrière. Et alors que la vague de froid refluait, il prit conscience de la peur qui le tenaillait, et tressaillit intérieurement. Parce que l'impuissance qui l'accompagnait lui était toujours aussi insupportable, malgré toutes ces années, et parce qu'il ne pouvait que la repousser par un sentiment plus puissant, c'était toujours la colère d'Hareas qui chassait la peur. L'émotion, familière, n'était que peu sollicitée. Elle fut si soudaine qu'il comprit à peine d'où elle venait, et peut-être n'avait-elle pas de source propre si ce n'était la magie qui les entourait, mais qu'Hareas, insensible, ne pouvait percevoir. Il ne ressentait qu'une frustration sourde et l'impression d'étouffer. Une litanie de mots traversa à grand peine la brume de son esprit et le chasseur eut un mouvement de recul un peu brusque, soudain conscient de la proximité avec cet autre elfe (@Ielvin) qu'il ne connaissait même pas. Il le dévisagea quelques secondes, avant que le soldat ( @Faolan Callaigh) ne s'adresse directement à eux, plus fort :

Concentrez-vous sur ma voix. Restez avec moi !
La ferme ! siffla le Dalatien entre ses dents, dans sa langue natale heureusement.

Les mots Communs étaient trop loin. Ceux du Chercheur l'atteignaient à peine. Il avait peine à se concentrer et ce n'était pas ce charabia ininterrompu qui l'aidait à reprendre pied. Il ne faisait que s'ajouter au brouhaha ambiant, ou était-ce son imagination, de la foule qui les entourait. Loin de s'être entièrement dissipée avec la fin de Jenny, elle s'amassait en petits groupes bavarads, bruyants, aux regards fuyants. S'il levait les yeux, surveillait autour d'eux, Hareas ne voyait que des visages qui se détournaient, peu désireux de s'immiscer dans les affaires des elfes et des Chercheurs de la Vérité. Pourquoi alors lui semblaient-ils si menaçants ? Pourquoi la foule semblait-elle plus compacte, plus proche qu'à leur arrivée ? Que voulait-elle ? L'impression de danger ne faiblissait pas, mais Hareas refusait de plier, refusait de fuir ; alors c'est en lui-même qu'il recula, le visage fermé, les yeux accrochés aux pavés. C'est là qu'il vit les lucioles. Elles n'auraient pas dû être visibles en pleine journée, et l'information aurait pu lui paraître étrange... mais plus rien autour de lui ne faisait sens.

À
quoi
bon.

Résumé : Hareas est touché par le sort/la malédiction(?) de Jenny, son sentiment d'impuissance se transforme en colère et il repousse l'aide de Faolan en dalatien. Il a l'impression que la foule les regarde, et en même temps non, ce qui ne fait qu'accroître son malaise. Il se renferme simplement sur lui-même, et est tout à fait incapable de s'étonner d'apercevoir des "lucioles" en pleine journée.

Inventaire d'Hareas Virnehn:

L'elfe resta muette, incapable de répondre à  celui qui lui faisait face. Il connaissait l'art de la parole bien mieux qu'elle et se jouait des questions par quelques gestes dramatiques. Zaena renonça rapidement à insister, de peur de provoquer l'ire d'un seigneur, ce n'était ni le lieu, ni le moment de faire des siennes. Elle ne savait trop dire si il était sérieux ou non, mais il n'avait pas l'air malgré tout de vouloir offrir de réponses à la voleuse. Malgré cela il finit par livrer son avis à l'elfe, il n'était guère en son pouvoir de juger mais remettait cela entre les mains du créateur, alors la voilà condamnée pour avoir eu dans son sang un pouvoir jugé mauvais par beaucoup et en son âme une envie de liberté.

A nouveau l'elfe frissonna.

Il confirma tout de même, elle n'avait pas réellement eu son mot à dire, Jenny fut tuée par des règles qu'elle ne souhaitait pas suivre. En ces quelques mots la dalatienne put tirer une triste leçon, personne ne choisit réellement de jouer à ce jeu mais tous y sont contraint un jour ou l'autre. Etrange justice que celle de la chantrie, forcer ceux qui ne sont pas de leur monde à se soumettre à leur règle, étrange justice et belle mascarade que celle-là. Ses pensées ne sortirent néanmoins pas, doutant fort de la sagesse d'une telle décision. Proclamer ses doutes ici et maintenant serait peut-être la pire chose qui pourrait lui arriver, pour le moment.

Il continuait à converser alors qu'elle cherchait de plus en plus une sortie, son âme lui hurlait de ne pas rester en ces lieux, trop de choses pouvaient être dangereuses.

Son regard fuit les mots de l'homme à ses côtés, les anciens que racontaient-ils ? Si seulement elle pouvait évoquer ces mots sans provoquer la peur et le dégoût.

« Malheureusement bien peu. Les anciens sont d'un passé qu'il me tarde d'oublier. »

Ca et cette malédiction née de son sang, une qui pourtant, en cet instant semblait gagner en force. Elle voulait enchainer, s'excuser et quitter les lieux, trouver un lit et y restait deux jours durant. Mais petit à petit sa peau sembla s'enflammer et le vent semblait venir vers elle. Un doux grincement s'élevait tandis que son regard était inlassablement attiré par cette flamme loin d'être vacillante. Les battements du cœur de l'elfe semblèrent gagner en intensité à chaque instant. Leur rythme croit, jusqu'à remplir les tympans de la mage d'un brouhaha douloureux. Ses mains viennent boucher ses oreilles, tentant vainement de calmer ce capharnaüm.

Malgré cette sommaire protection, le bruit ne fait qu'empirer, bientôt à lui se joint celui d'une foule en liesse, désireuse de voir brûler une nouvelle appostate en ce jour. Les flammes en viennent à entourer la dalatienne perdue. A genou elle tombe, emportée par ces forces qui encore la dépasse. Incapable de comprendre quel est ce sort qui se jette sur elle, Zaena s'effondre, ses yeux se referment ne laissant que quelques larmes toucher le sol. Elle désire ici voir tout s'arrêter, elle regrette ses actes et sa venue mais rien n'y fait. Ses pensées dérivent petit à petit vers son dieu qui, cruellement, ne semble pas répondre.

Encore

Encore une fois, la voilà mise face à une épreuve dont elle ne veut pas. A nouveau, peut-être est-ce son manque de foi qui la paralyse, ou peut-être le dieu des secrets désire-t-il la juger maintenant, ou bien est-ce la présence du grand corbeau qui l'aide à rester consciente, aussi difficilement que possible. Ses yeux finissent par se rouvrir, scrutant le ciel à la recherche du corbeau qui la guidera ici. Est-ce bien ce lieu qu'elle a rejoint ? Ou pire encore s'annonce-t-il pour demain ? Le doute gagne du terrain, rejoignant la peur dans le cœur de la mage perdue.

Spoiler:

Nucci Mansilla voit @Zaena s'effondrer à ses pieds et comprend - par expérience - que c'est une Apostate. Mais il ne la dénonce pas encore et préfère s'occuper d'autres problèmes plus urgents - plus tard pour les affaires du Cercle.
Nucci Mansilla enjoint qui le peut à quitter la Place Bagpiper mais surtout à ramener des templier.e.s pour leur prêter main-forte. Il le fait avec fermeté mais calme pour éviter de provoquer plus de panique.
Nucci Mansilla voit le groupe formé par @Ielvin, @Hareas Virnehn et @Yara mais, surtout, @Faolan Callaigh qu'il considère avec surprise comme un gamin, pris de court, avant de l'appeler à l'aide : pas le choix. Il va falloir qu'ils se démerdent.
Prière à Andrasté : + 2 Défense magique.
Jet de Volonté : 15/18. Jet de Magie : 9/20.
Considérez Niall Molony comme absent.

Il n'y a rien, pourtant, sur cette Place Bagpiper : rien d'autre que ce bûcher aux flammes qui vous paraissent éternelles. Elles ravagent avant tout vos dernières volontés.

Dans un dernier souffle, @Zaena, comprenant à grande peine ce qu'il t'arrive, voilà que tu t'effondres sur les pavés : mais ta conscience te quitte avant le choc. Tu ne te vois pas pantin soudain dépourvu de ses fils. Tu n'as désormais de prises qu'avec l'Immatériel : ce qu'il adviendra de ton corps de ce côté-ci du Voile échappe à tes volontés, pour l'instant. Tu as bien mieux à gérer : ton âme. Et il semblerait pourtant que l'on t'accorde un peu d'attention, apostate... pour l'instant.

Vous explosez au point de vous sommer les uns, les autres de vous taire dans une langue qui ferait rire qui vous observe, fusse-t-Il Lui ; au point de hurler à d'inconnues entités qu'elles ne l 'auront pas tout en protégeant votre plus précieux trésor. Et pourtant... Est-ce parce que la peur et la colère ont disparu - peu probable, à entendre vos gorges s'égosiller et à sentir vos poils se hérisser - ou parce qu'elles ont fini de s'installer sur cette Place Bagpiper, au fond de vos cœurs ? Car elles deviennent soudainement de si fidèles compagnes que vous arrivez à retrouver vos souffles, @Hareas Virnehn et @Ielvin : vos yeux considèrent enfin ce temps si précieux que vous avez perdu de vos angoisses encore bien installés au fond de vos poitrines.

Ravalées ces sauvages émotions et intimés les impérieux ordres : tu luttes contre cette bouillie d'émotions qui gagne tout le monde, @Sibeal Callaigh, et demande à ta paire noble de s'en aller avec sa fille quand tu décides de rester avec ta garde du corps, tu décidés de rester avec ton petit frère. Oh belle action pour un cœur si malade, qui sera cependant remercié pour sa volubile grandeur : car tes yeux suivant la fuite de la blonde, tu découvres alors que ces étincelles au sol, d'un vert toujours plus vif, suivent sa trajectoire et tentent même de se redresser - sans succès, faibles qu'elles sont - pour lui barrer la route. Elles forment lentement un cercle, comme une barrière se désirant infranchissable. Quelle est donc cette sorcellerie qui ne souhaite plus vous voir quitter les lieux ?
Pour vous qui vous tenus au milieu de cette Place Bagpiper, au pied de la grande statue dorée, messers @Nucci Mansilla et @Faolan Callaigh, la situation prend un sens toute autre : vous résistez sans peine aux terreurs de l'Immatériel mais n'échappez pas aux appréhensions d'années d'entraînement et de savoir. Vous savez qu'il se passe quelque chose. Il faut l'aide de templiers, oui, l'assistance bienvenue d'une prière, oui, comme il faudra se contenter d'un Chercheur-Initié. Et le Créateur soit remercié de vos sens arcaniques avisés ou de votre œil acéré entraîné : vous remarquez que des courants d'étincelles roulent doucement vers le bûcher, flots étranges... attirance morbide... annonciatrice d'un futur malvenu.

Tu te trouves un peu plus loin de là, @Kiernan : la Place Bagpiper est entourée de nombreuses échoppes, innervée de nombreux commerces, et il te fallait l'une de leurs fournitures pour ton commerce. N'as-tu pas aussi entendu parler de cette exécution ? Tu es porté par la curiosité de jeter un œil à ce bûcher, même si tu as entendu les cloches de la cathédrale sur le départ, puis croisé de nombreux passants et nombreuses habitantes sur ta route... et notamment @Mélisandre O'Hara s'en allant de ladite place, écoutant les prières te demandant de fuir. Tu es en train de reposer calmement posément ta petite fille trop lourd pour tes fin bras, et ordonner à ta domestique de retourner sur les lieux pour voir ce qu'il s'y passe, quand tu croises le regard de cet Elfe.
Inconnus qui se jaugent un instant.

De l'aide, oui : vous appelez à l'aide, mais vous entendra-t-elle seulement ? Vous cherchez de l'aide, mais la trouverez-vous seulement ? Ou faudra-t-il pour celles et ceux qui sont restés sur la place que vous ne comptiez que sur vous-mêmes ?

Il ne reste donc sur la place Bagpiper que les âmes bien trop imprudentes pour avoir choisi de rester, ou bien trop apeurées pour oser initier le moindre mouvement.

La plupart d'entre vous les voient désormais, ces étincelles vertes sur le sol : elles tapissent les pavés et grouillent comme des vers, frétillent comme comme des poissons, s'agitent comme une colonie de fourmis que l'on vient de déloger. Cette attention que vous leur portez a l'air de bien les déranger... elles bougent et se dérobent à votre vue : à moins qu'elles n'aient l'air de gonfler et de suivre le moindre de vos pas ? Ces étincelles ne se transforment-elles pas en flammèches ? Des langues de feu qui, lentement, glissent vers vers souliers pour mieux lécher vos chevilles et remonter le long de vos mollets...
Il va sans dire que ce contact ne vous est pas du tout agréable, ni même cette dérangeante impression qu'elles poursuivent le moindre de vos mouvements... dommage : si vous ne vous sentiez pas tant la peur et la colère, vous auriez pu trouver cela aussi amusant que des poissons poursuivant les ondes aquatiques.
Et mêmes celles et ceux qui, parmi vous, ont réussi à échapper ou éviter les ennuis sur la place voient et sentent ces étincelles, même si elles se raréfient à mesure que vous vous éloignez... peut-être que si vous partez assez loin, elles vous laisseront tranquilles ? Peut-être que est-ce le dernier moment pour croire en votre soleil et appeler de l'aide ?

Pour d'autres, par contre, un craquement sourd détonne à vos oreilles : celui-ci provient du bûcher.
Rien ne devrait pourtant vous inquiéter : du bois qui crépite sous l'assaut des flammes ne sort d'aucun ordinaire, non. Pourtant... Pourtant sous le ballet qui masque sous les robes oranges le corps tordu, qu'on ne devine plus même en le cherchant avec intensité. Pourtant, un second craquement résonne encore ; le suivant arrive pile après le même délai. Étrange métronome qui ne tient plus du naturel, non.
Vous jureriez voir quelque chose bouger dans le bûcher. Vous jureriez que quelque chose se rapproche.

Il n'est sûrement pas trop tard pour fuir, il n'est sûrement pas trop tard pour appeler à l'aide - mais pour celles et ceux encore présents et présentes sur la Place Bagpiper, que le retard soit une question ou non de choix, il vous faudra compter sur la chance pour vous sauver...
Quant à celles et ceux qui décident de rester, il vous faudra vous armer - de volonté, mais pas essentiellement.

• Introduction générale: Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à vous référer au sujet récapitulatif.




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• Le prochain tour s'ouvrira le 21 juin 2023.
• Pour ce tour cinq, quelque chose arrive sur la Place Bagpiper : que vous soyez encore sur la Place ou aux alentours, vous n'échappez pas totalement aux petites étincelles.
• Règle : Pour ce tour 5, les personnages qui ont raté leurs Jets de Volonté peuvent désormais agir sans restriction.
  Si votre personnage reste sur la Place Bagpiper, il vous est demandé un Jet d'Initiative (Agilité). Il bénéficie par ailleurs de la Prière à Andrasté qui accorde +2 en Défense magique jusqu'à la fin de la rencontre.
  Si votre personnage décide de quitter la place, il vous faudra effectuer Jet de Chance à la fin de votre post : vous quitterez la place en cas de réussite.
  Si votre personnage souhaite appeler à l'aide, il vous faudra effectuer Jet de Chance à la fin de votre post.
• Ordre de passage : L'ordre de passage est libre et vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaitez.
• Indications RP : Privilégiez les réponses courtes. Si vous parlez à quelqu'un, taggez-le dans votre message (pour rappel, un tag s'écrit ainsi : @"PSEUDO COMPLET DE LA PERSONNE" les guillemets sont essentiels). Le résumé ainsi que l'inventaire en fin de message sont obligatoires. Si vous souhaitez faire plusieurs réponses, laissez passer un petit délai (indicatif : 2-3 jours) entre les réponses de votre personnage pour que d'autres aient le temps de jouer.
• Dés : Lancer les dés dans le sujet dédié et se référer aux règles.




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• Participation : Les participant.e.s à ce sujet sont : @Faolan Callaigh - @Hareas Virnehn - @Ielvin - @Kiernan - @Mélisandre O'Hara - @Nucci Mansilla - @Sibeal Callaigh - @Yara
• Immatériel : Suite à ton échec sur ton Jet de Volonté, ton esprit est happé par l'Immatériel, @Zaena : ton aventure se poursuivra dans cette mission...
• Absence au tour précédent : @Yara n'a pas participé au tour précédent : aucune conséquence pour ce tour mais, en cas de nouvelle absence, vos personnages seront considérés comme n'ayant jamais participé à l'évènement et il faudrait vous inscrire pour en reprendre.
• Exclusion de l'event : après deux tours sans réponse, voici les personnages exclus de l'event : aucun. Si vous souhaitez y participer à nouveau, veuillez vous inscrire à nouveau.

Le Chercheur (@Faolan Callaigh) ne bouge pas, ne répond pas, et la réaction que suscite cette impassibilité chez Yara est peut-être la première brise ; subite impression que d’avoir trop poussé sa chance pour quelques possessions qui lui semblent soudain bien dérisoires.

Non, pas impression : crainte. Premiers frimas insidieux qui s'engouffrent dans son cœur sans prévenir. Assez pour y étouffer la braise de la révolte ?

Conneries. Connerie que de s’indigner. Connerie que ce foutu besoin d’être vue, entendue, reconnue. Rendre coup pour coup et hurler plus fort ne suffit pas, ne suffira jamais. Rester en mouvement revient et reviendra toujours seulement à brasser de l’air. Quoiqu’il arrive, elle finira coincée comme une idiote, pétrifiée, immobile, muette sans qu’elle ne puisse rien faire.

Car elle n’est jamais là quand ça compte pas vrai ? Est-ce qu’elle compte seulement ? Trop et pas assez. Bâtarde demie. Sale enfant maudite, exécrée.

« Il l’aimait beaucoup, tu comprends ? »

Chaque frisson en entraîne un autre, et puis les membres sont transis, tétanisés. Et puis la main tendue tremble, toute bravade brûlante et fanfaronnade mordante oubliées. Juste une pointe glacée enfoncée entre les côtes jusqu’à geler la respiration, obstruer la gorge. Juste un effroi brut et sans fard et, dans le crâne, une tempête qui n’en finit plus de hurler...

Elle a déjà eu peur comme ça.

Ielvin.

Elle se souvient de la course, de ses jambes qui tremblent, de la poitrine qui éclate, des yeux aveugles et du goût du sel. Elle se rappelle la porte qui s’ouvre sur une famille amputée, une absence qui ne se dit pas, ne se dira jamais, et puis des cris blessants, des silences encore plus insoutenables, du ronronnement du Chat contre sa poitrine.

Où est Ielvin ?

Une voix. Une pression sur sa main. Le Chercheur. Elle voudrait lui faire mal pour ne pas être celui qu’elle veut, pour cesser d’avoir mal ; arracher les plaques d’acier, planter les ongles, le voir s’éloigner, saigner ; lui faire ravaler ses prières, ses putains de mensonges. Il n’y a pas de avec, seulement eux contre les autres. Malgré les sermons d’amour et de compassion, ils restent des rats. Des rats que l’on nourrit, que l’on flatte quand ils reproduisent docilement les tours qu’on leur apprend, mais des rats quand même : jamais égaux et à exterminer, brûler à la moindre incartade.

C’est leur faute.

La rage est bien là, mais même les flammes ne suffisent pas à l’alimenter. Le froid gagne du terrain quand @Ielvin s’accroche à elle comme un noyé. Sa présence ne la soulage pas quand il hurle, quand il chasse l’indésirable. Parce qu’il aurait dû l'écarter aussi, que c’est à cause d’elle qu'ils sont toujours là : elle ne peut pas le sortir de l’eau, seulement l’y entraîner.

C’est ma faute.

Et c’est peut-être ce qui finit par gagner, alors qu’un morceau de bleu transperce le vert pour appeler à l’aide : cette peur qui devient culpabilité puis colère, non pas contre l’autre, mais contre elle-même.

« Te fais pas de bile tonton. Ta meilleure nièce est là pour te protéger. »

Qui lui rappelle qu’elle a une promesse à tenir, qu’elle doit bouger.

« Je suis là. » qu’elle suffoque plus qu’elle ne parle tandis que son regard balaie le mage (@Nucci Mansilla) et le Chercheur, puis cherche le Dalatien (@Hareas Virnehn) pour s'assurer de sa sécurité avant de revenir sur le blond. « Je suis là. » qu’elle répète en agrippant ce dernier, luttant encore contre le besoin le supplier de ne pas partir aussi, cette petite voix qui l’accuse d’être sa malédiction. « Qu’est-ce que je dois faire ? »

N’importe qui peut l’entendre et répondre, mais c’est bien à lui qu’elle s’adresse. Et si elle est bien consciente que quelqu’un doit combattre le mal ou qu’il n’y aura peut-être nul part où fuir, tout ça n’a pas d’importance. Sa priorité se tient devant-elle : qu’il reste sur cette foutue place et elle restera, qu’il court et elle courra.

Peu importe la direction.

D'abord paralysée par sa peur, Yara finir par (en quelque sorte) se ressaisir pour demander à Ielvin ce qu'elle doit faire. Dans l'urgence de la situation, son oncle reste sa priorité.
Désolée Fao pour la réception de ta main. Elle considérera sûrement ta tentative d'aide différemment quand elle sera moins à cran !

On ne l’aurait jamais vu, à travers la foule avide qui s’était pressée pour s’émerveiller devant la mort d’une corneille. Pourtant, on aurait pu lui pardonner, à se rappeler les conséquences des actions de la meurtrière, le ra(t)-de-marée sanglant qu’elle avait lancé, qui avait emporté de bonnes âmes du Bascloître et celles trop précieuses à son coeur.
Mais Kiernan se refuse d’être indigne. Il martèle qu’une mort n’en annule pas une, alors pourquoi espérer qu’elle en défasse une dizaine?

Il comptait ignorer l’exécution, tant bien qu’il passe près,
Pour les affaires, car elles ne s’arrêtent jamais, même si la ville est en liesse pour voir les chairs brûler.

Il passe aux échoppes distraites, son dos bien droit tourné vers la place. Il insulte celle qui les avait tous condamné.es avec elle par son ignorance têtue. Il ne lui donne pas la satisfaction d’aimer son agonie.

Il ignore de toute sa volonté les cris d’excitation, mais lorsque ceux-ci deviennent des lamentations et des cris, l’elfe ne peut s’empêcher de faire un pas vers la porte.
C’est alors qu’il voit les passants qui se bousculent presque pour fuir, loin de la place Bagpiper qui auraient pourtant dû répondre à tous leurs maux.

Il aurait pu faire comme elleux, dans l’ignorance prudente.
Quelque chose pourtant l’en empêche.
La curiosité? Ce n’est plus de son âge, mais c’est un joli masque à mettre sur le trou béant de la culpabilité.
Qui allait mourir cette fois s’il courrait?

Il laisse ce qu’il devait acheter au commerçant et se rend à la place plus désertée qu’il n’aurait pu croire, assez éparse pour qu’il puisse reconnaître deux silhouettes.

Un frère qu’il foudroyant du regard dès qu’il le pouvait et sa nièce, qu’il traitait comme si elle avait été faite d’air.
La tentation et la honte sont grandes et donnent envie de les ignorer. C’est le problème qu’iels ont choisi après tout.
Kiernan est prêt à tourner les talons, mais quelque chose dans la manière qu’a @IELVIN à cette pauvre @YARA qui semble tout autant désemparée l’en empêche.

Qui allait mourir cette fois s’il courrait?

Un frisson le saisit. Il n’avait pas remarqué les flammes, non celles du bûcher qu’il insiste à ignorer, mais les étincelles verdâtres qui se sont mises à les entourer, les frôlant de sa brûlure froide. Iels ne peuvent pas rester ici.

Il s’élance, il sera gêné plus tard, quand il saura qu’iels sont en vie.

Kiernan leur agrippe chacun.e l’épaule comme le font les pères furieux d’inquiétude.
Mais que faites-vous planté.es là?

Ce sont probablement les premiers mots qu’il adresse à @YARA, mais ce n’est pas le moment de s’en formaliser. Il se permet de secouer @IELVIN d’un bon coup de poignet.
Venez avec moi, les somme-t-il.

Kiernan voulait snober l’exécution, mais de voir les gens fuir la place l’a rendu assez curieux et inquiet pour vérifier ce qui se passe.
Voyant @YARA et @IELVIN en mauvaise posture, alors  qu’il les ignore d’habitude royalement, il s’en va les secouer pour les intimer de le suivre et de s’escamper à leur tour avant que tout pète.

C'est trop tard.

Ils ne m'entendent pas. Des éclats de son tombent, douloureux - ils grincent comme la haine qui les brise. Je ne les écoute pas, ne prends pas le temps de les écouter, concentré. Éloignez ces pensées assassines qui prennent pied et me déracinent. Je dois, dois m'immerger dans l'urgence sans qu'elle m'abîme.

« ELLE N'A QU'À VENIR LA CHERCHER ELLE-MÊME ! »

L'éruption dévie le cours des choses et balaie ma main. La chair dure cogne le métal et je n'ai pas mal, non, mais la rage brûle si folle que mon appel s'éteint dans le magma et que l'onde de choc me chasse, figé. Il a dû s'écorcher, me murmure l'esprit tandis que mes yeux accrochent l'elfe tacheté (@Ielvin). Ils veulent le ramener. Ils l'enserrent dans un étau-qui-n'est-pas-la-peur-mais-rappelle-le-danger.

Revenez.

Ils ne m'entendent pas.

C'est trop tard. Ils ne reviendront plus, je le lis dans leurs trois portraits. Brouillés, brouillons, délavés. Livides.

« Chercheur ! » Je me retourne. Je n'ai pas le temps d'être étonné. Un mage (@Nucci Mansilla) survient, en longue robe bleue, enchanteur chante le tissu plissé, un lambeau d'azur déboussolé qui s'ouvre sur une place de grisaille. Il cliquète et claudique comme une cigale amputée - il a une canne ; je comprends. Je n'ai pas le temps d'être étonné. L'hésitation se noie dans les profondeurs de ma gorge, avec les mots. « Aidez-moi à regrouper loin du bûcher celles et ceux qui n'arrivent pas à quitter la place. »

La présence des elfes délaissés à côté pèse comme un poids. Mon fardeau. Je n'ai pas su les libérer. « Je n'ai pas su les libérer. » Mais c'est ma charge maintenant et si je ne peux pas les arrimer, je peux continuer de les naviguer. Hors de la tourmente.

Les gestes du mage sont impérieux, pour ne pas être impuissants. Je n'ai pas le temps d'être étonné. Je l'ai déjà rejoint. Mes bottes claquent, traversent le flot huilées d'exercice, leur battement est rassurant. Marcher est rassurant.

Là-bas, le corps d'une inconnue, voilée dans l'inconscience.

Les yeux du mage reflètent des lucioles vertes, comme un étang lisse.

Et l'hésitation repose endormie sous ma poitrine. « D'accord. » Autour de nous, je détaille les visages défaillants qui clairsèment nos espoirs. Je n'ai pas le temps d'espérer.

« Ces gens ont été touchés. Fort. Si vous ne pouvez pas épauler la fille... » (Je porte les yeux vers la canne qui le supporte.) « ...occupez-vous d'eux, maintenez-les à distance. » Un battement. Une pensée. « Empêchez d'autres, d'autres de venir. Sur la place. » Ils se mettraient en danger, même ceux qui veulent aider.

Je n'attends pas son approbation. Je le dépasse et je m'avance, je ne peux pas m'élancer, la précipitation est le précipice de toutes les urgences, c'est comme une danse, mes bottes claquent et je calque mon assurance sur les hauts noms qui ont fait mon paysage. Pas d'hésitation. Il n'est pas temps de s'arrêter, pas encore.

« PARTEZ ! »

Les syllabes grattent mon palais. Ma voix, ma voix, je ne l'entends jamais comme cette fois.

« ÉLOIGNEZ-VOUS DU BÛCHER ! » Les pavés bombés se bardent d'éclairs. L'orage menace. « PARTEZ CHERCHER LES TEMPLIERS ! » J'attrape des épaules, des bras. J'aperçois des visages blêmes. Certains réagissent par réflexe. Certains, ma voix, ma voix si bizarre les réanime. Je les pousse vers le bord, là où l'essaim s'anime.

Un nouveau visage blême. Les yeux noirs, les cheveux noirs familiers (@Sibeal Callaigh). Aujourd'hui, ils sont étrangers : ce n'est plus ma sœur et je ne suis pas son frère ;  elle est civile et j'ai mon devoir. Je la fixe, un instant. Trop longtemps. Mes yeux fléchissent vers Lyneth, plus loin, vers Tristan, le petit Tristan pour qui je suis vraiment un étranger.

Je reviens à elle. Ses yeux noirs gardent leur clarté. Et je devrais l'écarter comme les autres, hm, hm ?

Non. Pas d'hésitation.

« Partez ! »

Je m'éloigne pourtant, je passe à ses côtés comme le vent et me dirige vers Lyneth et Tristan, et la grande garde du corps, Masha je crois, qui a perché l'enfant sur ses épaules carrées. Je n'ai pas le temps de regretter de ne pouvoir en faire autant. « Partez ! » Les yeux de Lyneth brillent mais je ne m'attarde pas sur eux ; je l'agrippe sous le bras et l'entraîne vers l'avant, avec moi. L'injonction s'adresse à eux tous.

Pour les emporter. Les pousser loin. Moi, je ne les accompagne pas jusqu'au bout du chemin.

Crac !

Je me stoppe à mi-course. Les lueurs décuplées, les zébrures s'enroulent contre nos chevilles, comme de vastes lestes chaînes. Tout le peuple est-il rassemblé ? Je n'ai pas le temps de voir...

Crac !

...Je regarde le bûcher. Les flammes ne valsent plus. Elles jubilent. Elles se délectent de notre débâcle.

Et derrière leurs rires, se dissimule l'empreinte d'une ombre.

Je ne m'en suis pas rendu compte, c'est l'entraînement peut-être, ou l'instinct, ou un pressentiment. Un signe discret, un avertissement d'Andrasté. Pas la peur, pas la peur que je dois bannir.

Mais je serre la garde de mon épée jusqu'à la souffrance.

Est-ce que je vais hésiter ?

Résumé : Après avoir réalisé qu'il ne pouvait plus rien pour @Yara, @Ielvin et @Hareas Virnehn, Faolan décide de suivre la directive de @Nucci Mansilla. Il lui demande de veiller sur le trio et à ce que personne d'autre ne pénètre sur la place de ce côté ; puis il fait de son mieux pour secouer et rabattre les autres civils vers leur petit groupe. Ce faisant, il rejoint @Sibeal Callaigh, il hésite à l'attraper avec lui mais se ravise et se contente de lui jeter son ordre en saisissant à la place le bras de leur plus jeune soeur. Cependant il doit s'arrêter au milieu de sa progression : le feu s'est mis à craquer, et il commence à discerner la chose derrière. La peur le rattrape un peu et il serre convulsivement son épée, un peu trop conscient qu'il est le seul présent ici à pouvoir lutter de front contre un monstre de l'Immatériel.

(Tkt Yara il vous en veut pas, il sait que c'était pas vraiment vous)

Jet d'Initiative : 16/11 (Agilité)

Faolan bénéficie de la Prière à Andrasté : +2 Défense magique.