Renfermé sur lui-même, sur une colère qu'il ne pouvait que contenir comme toujours, insensible à la magie qui prenait petit à petit possession de la place, Hareas finit par entendre les cris. De @Ielvin, d'abord, puis de l'homme en bleu ; il leva les yeux. Enfin il les vit. Les flammes vertes. Il leva un pied, puis l'autre, recula par réflexe, mais rien n'y faisait : les étincelles suivaient chacun de ses mouvements. Son regard perplexe croisa brièvement celui de @Yara - elle est encore là. La pensée passa rapidement, juste assez pour le rassurer, pas pour chasser les flammes qui avaient envahi son coeur. Elles continuèrent de brûler jusqu'à ce que l'intercation entre le Cherchieur et le mage finisse par attirer définitivement son attention, puis...

Puis le panier de champignons tomba au sol et se renversa.

Zaena !

Car c'était son amie qu'il voyait là, gisant aux pieds du mage, inconsciente. Alors sans réfléchir Hareas courut vers elle, appelant encore son nom pour attirer son attention. Elle ne bougeait pas. Elle ne l'entendait pas. Avait-elle pris un coup ? Été étourdie par la chaleur ? La présence du mage en bleu lui rappelait que la foule et le soleil n'étaient pas les seuls dangers pour son amie en ces lieux. Hareas s'agenouilla au milieu des flammèches vertes, qu'il tenta de chasser d'un geste du bras, agacé. Elles entouraient le corps immobiles de la Dalatienne, miroir fantômatique du bûcher. Non, cette mage-là, Hareas ne les laissera pas l'emporter. Il s'accrocha à son bras et la secoua :

Zaena ! Zaena, réveille-toi !

Résumé : Hareas finit par entendre l'appel de @Nucci Mansilla et se porte au secours de son amie @Zaena.

Inventaire d'Hareas Virnehn:

Nucci Mansilla continuer de (sur) @Zaena à ses pieds et est soulagé quand @Hareas Virnehn arrive pour l'aider à la transporter - mais pas demain stp le Dalatien.
Nucci Mansilla est quand même amusé de voir @Faolan Callaigh lui donner des ordres, soulagé qu'il prenne en charge l'évacuation, mais le prie de se rapprocher à la fin.
Nucci Mansilla lance un sort (Bouclier spirituel - réussi - 3 PM) pour se protéger plus allant.
Prière à Andrasté : + 2 Défense magique.
Bouclier spirituel : +2 Défense magique.
Jet de Magie : 6/20. Jet d'Agilité : 19/6.
Considérez Niall Molony comme absent.

Pendant un moment ils n’ont plus passé la quarantaine,
les revoilà gamins après qu’Ielvin se soit fait prendre dans un coup pendable,
l’écho de son prénom dans la bouche de son cadet a encore ces éclats d’enfant honteux.

Kiernan ne se rappelle pas du dernier moment où ils se sont parlés ainsi.
Malheureusement, ce ne sont guère des retrouvailles et s’iels restent à savourer ce moment, iels n’en savoureront guère d’autres.

Sa main lâche l’épaule d’Ielvin pour venir soutenir son torse alors que ses jambes cèdent sous lui. Peu importe ce qui s’est passé ici, ce n’était rien de bon.

Alors l’aîné se fait violence pour poser les yeux sur sa nièce, cette bâtarde qu’il passait son temps à ignorer. Pas cette fois. Il arrive à déceler dans son regard qu’elle est plus présente que son oncle. Il lui fait un signe de tête, un drapeau blanc temporaire.

Alors il hisse le bras d’Ielvin au-dessus de son épaule, sa main éplorée toujours dans celle de sa nièce.
Allez, assez traîné, répète-t-il en le traînant hors de la place, sans regarder en arrière, comme il l’aurait voulu au départ.

Kiernan n’a pas le temps d’être émotionnel , embarque @IELVIN sur son épaule et quitte la Place, suivi de @YARA si elle désire les suivre.

Réaliser son oncle à court de mots lui compresse le cœur, mais Yara se force à inspirer, expirer. Malgré l’urgence de la situation, elle ne le brusque pas – pas encore – entreprend plutôt de chasser les flammèches qui gravissent son corps sans se soucier de celles pénétrant ses propres vêtements. Ses gestes manquent de douceur. Ses doigts sont encore tremblants. Les étincelles persistent, lucioles récalcitrantes, mais son obstination n'a rien à leur envier.

En silence, c’est à lui aussi bien qu’à elle qu’elle accorde du temps : celui d’étouffer le souvenir de cette peur qui, malgré la magie évidente, reste désagréablement sienne ; de l’écraser comme on écrase un insecte importun, puis d’enfouir ses restes en secret, si profondément qu’elle semblera n'avoir jamais existé.

Qui sait, peut-être finira-t-elle un jour par si bien la cacher qu’elle-même ne la retrouvera jamais. En attendant, les cris du Chercheur (@Faolan Callaigh) continuent de résonner autour d’eux, étonnamment puissants. « Partez ! » Cela ne semble pas un mauvais conseil. « Partez ! » C’est cette même décision qu’elle s’apprête à prendre pour eux trois lorsqu’un poids s’abat soudain sur son épaule.

Sa main s'envole, prête à chasser l'intruse avant de se figer.

Putain. De. Merde.

« Mais que faites-vous planté.es là? »

Lui.

« C’est pas évident ?! On prend le thé ! » qu'elle réplique par réflexe d'une voix plus tendue que provocante, signe de ses nerfs à vif.

De tous les moments, c’est vraiment celui-là que ce raseur arrogant – cet étranger – choisit pour daigner les reconnaître ? Encore attisée par l’Immatériel, la part de son être pleine de haine mesquine et grimaçante hurle de lui renvoyer son rejet passé à la figure, mais quelque chose dans le regard qu’il pose sur Ielvin l’arrête. Parce qu'ils désirent tout deux protéger la même personne, cela doit faire d’eux des alliés. Des alliés involontaires, indésirés, mais avec une cause plus importante que leur différend, aussi le laisse-t-elle prendre le relais puis l'entraîner, ne bronchant même pas à cette ultime remarque qui lui donne pourtant l'impression d'être une enfant que l'on gronde.

Elle est, à vrai dire, encore si troublée qu’il lui faut un peu de temps pour réaliser qu’une personne manque à l’appel.

« Attendez ! »

Ses talons râclent contre le pavé quand elle se retourne.

« HAREAS ! »

Les flammes glauques brûlent ses doigts tendus tandis que l’appel fend la place, exigeant. Ils ne peuvent pas partir sans lui, mais elle ne peut non plus s’arrêter ou lâcher la main dans la sienne sans risquer de la voir brûler aussi. Alors elle répète le prénom, plus fort, puis le ponctue d’un nouveau geste sans équivoque, presque suppliant.

Il lui suffit juste d’attraper cette fille et de les rejoindre.

Cours.

Yara est choquée par l'apparition soudaine de @Kiernan et aimerait le refouler, mais décide temporairement de mettre sa colère de côté pour le bien de @Ielvin. Lorsqu'elle réalise qu'@Hareas Virnehn n'est plus avec eux, elle se retourne pour l'appeler sans cesser de les suivre, déchirée par l'envie de lui porter assistance, mais incapable de le faire sans risquer de mettre son oncle en danger.

Ses appels restaient sans réponse, ses gestes ne faisaient que secouer le corps inerte de son amie, ses membres flasques comme ceux d'un pantin. Un frisson parcourut l'échine du Dalatien. Les flammes magiques qui les entouraient provoquaient une désagréable sensation au toucher, et le sentiment d'être pris au piège. Et le chasseur n'avait pas l'habitude de se trouver à la place de la proie.

Fenedhis…

Il commençait à réaliser le danger de la situation, et qu'il n'avait aucun contrôle sur celle-ci. Il leva vivement la tête quand le shemlen s'adressa à lui, autoritaire et étrangement rassurant dans sa robe de mage bleue. Hareas hocha la tête pour signifier qu'il avait compris, et attrapa Zaena sous les bras pour la tirer le plus vite possible loin du bûcher.

HAREAS !

Yara.

Il se retourna et aperçut son amie qui s'éloignait avec son oncle et un autre elfe qu'il ne connaissait pas. Il ne lui fallut pas longtemps avant de comprendre la situation. Tant de choses se passaient au même moment, pourtant il avait l'impression de vivre la scène au ralenti. Son premier réflexe fut de tendre le bras en direction de Yara, comme s'il pouvait atteindre sa main, mais il la coupa d'un geste large, sans équivoque.

Reste pas là !

Conseil qu'il devait lui-même appliquer, encore faudrait-il qu'il puisse courir... Il baissa les yeux sur le corps inerte de sa camarade dalatienne, avant d'hocher la tête en direction de Yara, avec une promesse qui se voulait assurée :

Je te suis !

Il se plia en deux pour prendre Zaena sur son dos.

Fenedhis, siffla-t-il pour lui même.

Pas sûr qu'il puisse tenir cette promesse-là.

Bien qu'il soit incapable de sentir ce qui se préparait, il devinait dans l'attitude du mage et dans celle du Cherchieur inquiets qu'il venait… quelque chose. Quelque chose qui ne lui plairait pas. Aussi, bien qu'il ait ses réticences vis-à-vis de la magie, et de ceux qui la pratiquaient en dehors des clans dalatiens, se trouver sous la protection du sort de l'un d'eux ne lui semblait plus si dangereux… Et Zaena ne serait pas de trop, si seulement elle pouvait se réveiller.

(Prière à Andrasté: +2 Défense magique)

Résumé : Hareas suit les ordres de @Nucci Mansilla et embarque @Zaena comme un sac de patates pour l'éloigner le plus possible du bûcher. Il croise au loin le regard de @Yara qui fuit la place avec ses oncles et dans une scène pleine de drama et de plan-séquence au ralenti, il lui demande de fuir. Il est un peu rassuré de se trouver derrière Nucci et son sort de protection, car il sent que ce qui approche ne va pas leur plaire…

Inventaire d'Hareas Virnehn:

Les flammèches vertes retiennent certains de vos pieds : du moins est-ce la satisfaction que cette volonté immatérielle récoltera de voir que certains resteront en ces lieux, ne les abandonneront pas de sitôt. Pourtant, à chaque âme fugitive qui parvient à s'extraire de leur étrange piège, une déferlante de frustration se répand en ces lieux, alimente un bûcher qui aurait déjà pu s'éteindre.

Vous êtes de ces chanceux et chanceuses, au point même d'avoir réussi à fuir main dans la main : il faut dire que l'arrivée presque miraculeuse de l'aîné vous a permis de retrouver un peu de contenance. Heureusement, oui, que tu passais par là @Kiernan ! Malgré tous les différends, la condescendance et le jugement, qui t'animent à leur égard, l'urgence a su raviver le sens des sentiments et des responsabilités : tu les as secoués et intimés de te suivre. Tu es la première à retrouver conscience, @Yara, à sortir de cette léthargie dans laquelle la place t'a plongée : la peur de l'abandon pourtant continue de te provoquer tristesse et... rejet. Mais tu as une promesse à tenir : quand ton autre oncle vous secoue pour sortir de là, tu attrapes ton devoir à plein bras et secoue celui qui t'a élevée. Ton esprit, @Ielvin, est quant à lui resté longtemps médusé, secoué par les derniers mots que tu as hurlés à ce foutu Chercheur-Initié : ces émotions se perdent, te perdent, et la pression rassurante de ta nièce, et la présence surprenante de ton frère, t'ancrent plus fort encore dans la réalité. Vous devez quitter ces lieux qui commencent à être habités de ces choses surnaturelles que vous ne comprenez pas. Alors que vous quittez tous les trois la place, les flammèches se tendent comme des griffes cherchant vous chevilles : mais elles n'arrivent pas à vous retenir.
Vous ne constatez, que trop tard, que vous avez oublié un membre de votre petit groupe d'Elfes : quand vous l'appelez, vous remarquez qu'il est déjà pris à autre chose, tenant le corps d'une Dalatienne inanimée.
La vue de ton frère t'apporte peut-être la dernière étincelle nécessaire à déclencher ton mépris, @Sibeal Callaigh : dans ces ardentes retrouvailles, tu rassembles la marmaille qui te sert d'adelphie, chercher à provoquer un peu, et te décides enfin à partir. Au moment-même où tu quittes la place, pourtant, une douleur explose à ta cheville : tu bondis en avant, tu t'accroches à l'un des mêmes autour de toi, tu trottines encore un peu... et quand tu observes ce qu'il t'est arrivé, tu découvres des traces de griffures, et le sang qui perle sur ta blanche peau. Aucune de ces flammèches vertes ne vous a cependant poursuivis...
Pour toi, @Mélisandre O'Hara, le choix est fait : le temps est venu de te mettre à l'abri avec ta douce petite Aisling. Qu'as-tu à y faire ? Tu as assisté à l'exécution comme la bonne citoyenne que tu es, expliqué à ton enfant les leçons qu'elle devait en tirer, fait montre d'apparences et d'étiquette : pour le reste, tu ne pouvais rien de plus et ne comptais rien faire de plus. Et, tandis que tu t'éloignes en trottinant dans les rues de Starkhaven, remontant vers ta demeure du Downnoc, désireuse de laisser le plus de distance entre toi et la Place Bagpiper : qu'as-tu laissé derrière avec ces hommes et ces femmes ?

Il y a pourtant, parmi vous, des gens qui cherchent encore à rester : car si tout le monde part, alors c'est la cité entière qui sera envahie.
Tu sens et entends que c'est le moment pour toi de te prendre en main, @Faolan Callaigh : tu es seul, loin de celles et de ceux qui te forment et de chaperonnent, et la situation devient une urgence absolue. À cette place vidée, on doit la force de tes cris et de ton alarme : au mépris de ta sœur, tu peux y répondre de la fierté et du soulagement. Il va cependant falloir que tu prennes les armes, maintenant : te sens-tu de taille face à l'horreur qui vous menace ? Autant de questions que tu ne te poses plus, @Hareas Virnehn : tu n'abandonneras pas les tiens, et cette Dalatienne sur laquelle l'Antivan en bleu te prie avec force de veiller fait partie des tiens. Dans un dernier regard à l'égard de ton amie des bascloîtres, tu utilises tes dernières forces pour porter @Zaena sur tes épaules et l'éloigner du bûcher - rassuré par la présence de l'enchanteur non loin de toi. Mais faut-il être rassuré par un estropié ? Alors qu'enfin on répond à tes ordres, @Nucci Mansilla, tu te prépares à faire face à ces dangers : mais sais-tu simplement ce que tu fais ? Crois-toi pouvoir y faire face ? Il va bien falloir, pour rassurer ces deux jeunes hommes sur lesquels tu comptes... peut-être plus qu'eux ne comptent sur toi.

Et alors, la place est vide : il ne reste plus que vous trois - vous quatre, si l'on compte la jeune @Zaena toujours aux prises avec ses propres démons. Ses propres démons...

Les craquements du bûcher, que vous entendiez comme autant d'alarmes vous mettant en garde contre le danger, ne font que redoubler.
Ils deviennent soudainement tonitruants, déchirent l'air comme les fagots craquaient juste avant sous le feu. Les étincelles sur le sol, qui vous avaient tant perturbés, roulent précipitamment vers le bûcher : elles ont même l'air absorbées par le feu. Un feu dont les flammes s'élèvent plus hautes encore vers le ciel, comme un défi au Créateur qui l'aurait allumé : il n'éteindra pas sa colère, non.

Il n'arrêtera pas sa haine, non. Même le soleil paraît soudain expliquer par cette magie qui a envahi les lieux.
Car du foyer commence à être distingué du mouvement : oui, au milieu de la lumière aveuglante, de la rage incandescente, une ombre se dessine. Effrayante. Il y aurait donc de la vie dans ce bûcher ? Une vie qui avale les étincelles immatérielles pour toujours plus gonfler ? Un être humanoïde se forme dans les flammes : à chaque craquement, il semble gonfler encore plus. Sa taille cherche à rivaliser avec l'âtre dont il émerge ; ses bras gonflent et ses jambes se hérissent de chaînes. N'étaient-ce pas des cordes qui retenaient la femme suppliciée et tenaient les fagots entre eux ? Elles sont faites de métal désormais et claquent l'air, ramènent le bois et frappent la braise.
Colère et haine ; rage et horreur : le Voile hurle et craque, menace de céder à ces émotions qui secouent Starkhaven depuis des semaines entières. Les démons appuient et pressent en espérant venir en ce monde. Êtes-vous maudits par la magie, ces cris résonnent à vos oreilles ; êtes vous protégés de ces affres, alors ce sont vos poitrines qui s'embrasent.

Il prend un temps... abominable : les secondes s'étirent inlassablement tandis que votre ennemi prend forme. Et au premier pas qu'elle fit hors du bûcher, dans un cri d'outretombe se répercutant sur les murs-mêmes des maisons bordant la Place Bagpiper et des rues adjacentes, elle fait exploser le bûcher face à vous, répandant cendres incandescentes et fagots consumés sur celles et ceux qui demeurent en ces lieux.
Alors, avec lenteur, elle émerge enfin des flammes, sur ce tapis qu'elle s'est créée avec force de rage. Cette abomination haute de plus de deux mètres, modelée à partir d'un cadavre consumé sur lequel braises et flammes se sont agglomérées pour former cette lente horreur.

Le cri saisit tous vos cœurs d'effroi. Pour les uns et les unes, ayant pu fuir la place pour trouver protection, vous entendez, vous arrêtez, vous doutez de votre choix, et regrettez de ne pas courir plus vite : il va être rapidement nécessaire de chercher de l'aide. Pour les autres, ce sont des cendres qui sont envoyées à votre visage et sur votre peau nue : il va être désormais obligatoire de vous défendre face à cette abomination qui parcourt désormais la Place Bagpiper.

L'initiative ne détermine pas l'ordre de passage, mais qui les ennemis ont pris par surprise et attaqué en premier. Suite à votre lancer de dés, en prenant en compte d'abord votre réussite au Jet d'Agilité, puis votre attribut d'Agilité, puis votre Perception, voici donc comment ont été déterminés les passages de tout le monde :

• Groupe 1 : @Faolan Callaigh, @Hareas Virnehn et @Nucci Mansilla (3)
• Groupe 2 : Abomination mineure de colère (1)

Voici l'état des personnages à l'entame de ce premier tour (voir lancer de dés ici :

• @Faolan Callaigh, @Hareas Virnehn, @Nucci Mansilla et @Zaena (4) : l'abomination fait 4 dégâts pénétrants (ignorer l'armure).

Voici les statistiques de vos ennemis.

Abomination de la colère (1) (illustration)

Santé : 50 ; Dégâts physiques : 14 ; Défense physique : 0 ; Défense magique : 1 ; Armure : 4.

• Introduction générale: Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à vous référer au sujet récapitulatif.




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• Le prochain tour s'ouvrira le 2 juillet 2023.
• Pour ce tour six, celleux qui ont souhaité quitter la Place Bagpiper ont réussi, grâce à la chance, à s'en extirper ; pour les autres, une abomination de la colère vient d'émerger des cendres de la suppliciée...
• Règle : Si votre personnage a quitté la Place et souhaite appeler à l'aide, il vous faudra effectuer Jet de Chance à la fin de votre post.
  Vous pouvez faire 1 action de combat par tour. Vous pouvez utiliser 1 potion par tour. Veuillez noter vos points de vie actuels ainsi que vos points de mana à chaque fin de post.
  Faites attention aux jets spécifiques que vous demandent les MJs.
  
• Ordre de passage : L'ordre de passage est libre et vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaitez.
• Indications RP : Privilégiez les réponses courtes. Si vous parlez à quelqu'un, taggez-le dans votre message (pour rappel, un tag s'écrit ainsi : @"PSEUDO COMPLET DE LA PERSONNE" les guillemets sont essentiels). Le résumé ainsi que l'inventaire en fin de message sont obligatoires. Si vous souhaitez faire plusieurs réponses, laissez passer un petit délai (indicatif : 2-3 jours) entre les réponses de votre personnage pour que d'autres aient le temps de jouer.
• Dés : Lancer les dés dans le sujet dédié et se référer aux règles.




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• Participation : Les participant.e.s à ce sujet sont : @Faolan Callaigh - @Hareas Virnehn - @Ielvin - @Kiernan - @Mélisandre O'Hara - @Nucci Mansilla - @Sibeal Callaigh - @Yara
• Absence au tour précédent : Tous les personnages ont participé à ce tour. Pour rappel : aucune conséquence supplémentaire si votre personnage ne répond pas à un tour mais, en cas d'absence à un second tour, vos personnages seront considérés comme n'ayant jamais participé à l'évènement et il faudrait vous inscrire pour en reprendre.
• Exclusion de l'event : après deux tours sans réponse, voici les personnages exclus de l'event : aucun. Si vous souhaitez y participer à nouveau, veuillez vous inscrire à nouveau.

« HAREAS ! »

Je n'ai pas le temps de m'en occuper. Il ne doit plus y avoir personne sur la place.

J'avance. Lyneth me fixe sans que je la regarde, elle trébuche, j'avance. Il faut qu'elles s'en aillent.

« Pas la peine de bousculer ta sœur, tu vois bien qu'elle est assez secouée comme ça. » @Sibeal Callaigh est amère et piquante. Sibeal est elle-même. Elle jauge la tourmente comme une mondanité de sa journée, ennuyante, pénible, guère plus. Je poursuis ma mission, même si elle ne la comprend pas. Il n'y a pas assez de temps.

Lyneth a peur, son regard se répercute de la grande porte à mon visage, en quête d'un soulagement. Il ne vient pas. Ne m'en veux pas.

Le premier craquement du feu, il m'arrête. Lyneth se rétracte contre moi. Ça me trouble ; elle doit continuer, elle doit fuir ; j'ai oublié que mon gantelet lui piège toujours le bras. Je la libère.

Sibeal tient son cap, jette ses ordres à sa mercenaire, elle n'en a que faire de son avis de guerrière éprouvée. La femme-montagne ravale ses lèvres et obtempère, récupère Lyneth dans son sillage. Moi aussi, il me manque des mots pour rassurer.

Avant qu'elle soit emportée, les yeux de ma petite sœur m'interpellent, ils implorent. Les miens la menacent. Pars. Va-t'en.

Tu n'as pas le temps de t'inquiéter.

« Rends-toi utile et cherche Elain, je ne la vois plus. »

Non non pas elle non non pas elle pas elle non.

Je braque ma tête vers Sibeal, je la dévisage abruptement. Mais elle bat en retraite, sans reculer - Sibeal ne recule jamais - d'un petit pas rapide, elle rattrape déjà notre frère et notre soeur, elle ne s'attarde pas en arrière. Convaincue que je vais obéir. Ou bien trop sûre de ce qu'elle a fait pour surveiller ses effets.

Quand l'ombre de la grande porte l'avale, les flammèches lèchent ses talons. Elles n'ont plus assez de victimes à brûler, elles sont affamées.

Mon cou pivote lentement, je balaie l'esplanade évidée des yeux. Il n'y a plus personne. Il n'y a pas Elain.

Il n'y a que nous pour brûler :

Un mage (@Nucci Mansilla) enduit de lumière qui éclaire les braises vertes,

Un Dalatien (@Hareas Virnehn) s'arc-boute à ses pieds pour tirer l'exuvie de son amie inerte (@Zaena),

Et moi, debout sur la scène de notre perte.

J'ai l'impression de vivre un mauvais rêve. Est-ce ça, être éveillé dans l'Immatériel ?

« Initié ! Permettez ? Pensez à revenir rapidement vers nous ! »

C'est une voix sautillante, comme un criquet à l'été. Elle a des cabrioles dans le ton, et fait des virevoltes de libellule. Elle s'irise, bleue comme leur thorax et bleue comme ses robes.

Je fais un pas en arrière.

Le bûcher me sourit méchamment, un rictus baveux d'étincelles. Sa bouche se fend pendant que l'ombre qu'elle mâche prend forme. Humaine. Humaine ? Il y a des charbons plantés dans ses bras.

Je fais un pas en arrière.

C'est impossible. C'est un corps. C'est la mort. Ça ne peut plus bouger ni réagir ni maudire ni racler l'air de ses chaînes, ça, ça n'avait pas de chaînes avant, pas de faux en lieu de doigts, pas de chitine calcinée et pas de muscles de flammes, sa chair est volcanique, c'est une lave bouillonnante, elle se durcit par endroit comme le basalte ou l'obsidienne, se contracte et craquèle pour se mouvoir, des fragments calcifiés affleurent à sa surface ; son visage s'efface, ses cheveux sont évaporés, c'est un, un crâne rongé, ridé, bourgeonneux de la chair mourante qui s'abreuve de feu, les joues fanées le front en flambeau, une tresse de fumée part du ciel pour la coiffer et les fumerolles l'auréolent. C'est impossible. C'est un monstre. C'est une abomination.

Jenny a mené sa haine à elle pour un sort pire que la mort.

Mon poing est soudé à la poignée de mon épée. Je n'arrive pas à la tirer de son fourreau. Andrasté. Andrasté, protégez-nous.

Mon cœur veut exploser.

Crrraaaaaaaaaaaaah !

Ah !

Ça... brûle ! Mes yeux ! Je ne vois rien !

Un millier de piqûres s'enfoncent dans ma peau, grattent et se fraient un chemin jusqu'à mes os ! J'éructe, j'essaie, j'essaie de lutter contre l'air qui a cédé le premier, le souffle de la projection a fait patiner mes bottes sur le pavé, j'ai mal, il m'a brûlé, il m'a brûlé au visage !

Ça pique, ça lancine, ça lancine, ça lancine, mais je dois rouvrir les yeux.

Je lève mon poing. Je vais essuyer mes paupières - non, mauvaise idée - frotter les braises à vif risquerait de me blesser ; je me penche, retire, un à un, les gros morceaux de cendre chaude qui s'agglutinent dans mes cils. Ils se remettent à battre. Quelque chose d'humide perle à leurs bords.

Quelque chose de poisseux dévale mes joues.

Je relève la tête. Il flotte une odeur de cheveu brûlé, je passe un gant dans ma tresse, des scories délogées dégringolent en rougeoyant à mes pieds. Mon armure est grêlée de suie. Ma gorge aride comme un âtre.

Un rideau flou brouille le monde. Tout est trop chaud, lumineux, sec, violent. Je pleure et je tousse, mes bronches crient au supplice ; là-bas, il y a une silhouette immense qui glisse. Elle descend sans ployer de son trône carbonisé où elle a été sacrée souveraine de la destruction à venir.

Je n'ai pas encore sorti mon épée.

Les contours de la place embrasée sont brisés par les lueurs éthérées et les larmes qui stagnent. Je ne vois pas le mage, ni les Dalatiens. Et je ne peux pas m'assurer qu'ils vont bien. L'abomination marche.

Je dois retenir ce-qui-fut-Jenny de tout saccager.

Je dois tenir pour permettre aux renforts d'arriver.

Je dois réussir s'ils n'arrivent pas.

Je sors mon épée.

Résumé : Après avoir encouragé ses soeurs à fuir (et à avoir été un peu déstabilisé par Sibeal), Faolan n'a pas le temps d'amorcer une retraite vers Nucci que l'abomination prend vie. L'explosion qu'elle provoque lui lamine le visage, mais il se remet vaillamment d'aplomb et se lance au combat, décidé à garder sur lui l'attention du monstre.

Capacité de Combat : 8/14 (Réussi)

Faolan inflige 13 - 4 = 9 Dégâts à l'abomination.

Faolan bénéficie de la Prière à Andrasté : +2 Défense magique.

PV : 24/28
Mana : 3/6

Nucci Mansilla est soulagé qu'@Hareas Virnehn s'occupe de @Zaena et il les (sur)veille moins qu'il ne l'aurait voulu.
Quand Nucci Mansilla voit @Faolan Callaigh s'élancer vers l'abomination de la colère et ne veut pas le laisser seul : alors, ses robes ruinées, il lance le plus gros sort qu'il connaisse pour le seconder.
Nucci Mansilla prend les dégâts de cendres (4 PV) lance son Carreau mystique (3 PM) sur l'Abomination de la colère (réussite) : il lui inflige 12 Dégâts (12 - 4/2).
Modification : suite à une erreur MJ, le Poing du Créateur devient un Carreau Mystique.
Prière à Andrasté : + 2 Défense magique.
Bouclier spirituel : +2 Défense magique.
Vie : 23/27.
Mana : 14/20.
Jet de Magie : 16/19.
Considérez Niall Molony comme absent.

Le bûcher craquait de plus en plus fort… non, ce n'était pas un craquement. C'était le grondement d'un feu en colère, attisé par le corps et l'esprit d'une mage qui avait maudit ceux qui l'avait condamnée - mais ses juges n'étaient plus sur la place, et il s'apprêtait à déferler sur elle.

Il y avait quelque chose dans le feu. Pas le corps de la mage, non. Quelque chose de plus grand. On distinguait à peine sa silhouette, et Hareas lui-même ne vit pas à quel point elle était grande - emmener Zaena le plus loin possible était plus important, c'était même devenu vital. Alors il y mit toute son énergie. Ainsi, lorsque le feu explosa, le Dalatien lui tournait le dos. Le souffle le projeta en avant, il se rattrapa à genoux en serrant le corps de son amie endormie contre lui. Il releva la tête, le souffle court. Son premier réflexe fut de vérifier que Zaena n'avait rien.

Elle dormait toujours comme si sa vie en dépendait… Bien. En revanche, son propre dos chauffait et une odeur de brûlé l'informa que sa cape avait subit de plein fouet le souffle de braise. Hareas jeta un coup d'oeil en arrière, sur ses camarades d'infortune, puis sur le centre du brasier. Il s'était déplacé. Il avançait vers eux.

Delltash. Désolé, Zaena…

Hareas déposa aussi rapidement et délicatement que possible son amie sur le sol, avant de se débarrasser de sa cape dans un geste vif, nerveux. Il se redressa en attrapant son arc, un geste si familier qu'il parvenait toujours à le rassurer, et fit face au bûcher vivant. La vision était terrible, et il préférait ne pas s'attarder sur ce qui avait créé ce monstre. La poignée de son arc était bien solide dans sa paume moite et il n'avait pas eu à réfléchir pour piocher dans son carquois. Ne pas penser. S'il se mettait à penser, il ne pourrait plus bouger.

Le Dalatien encocha une flèche, prit une grande inspiration et visa. Delltash. Son bras tremblait, alors il força son attention sur le monstre, pour ne pas voir le jeune chevalier ou le mage attaquer à la périphérie de sa vision. Cette chose horrible était une cible. Juste une cible. Ne pas penser. Le sol trembla. Hareas attendit encore quelques secondes, sa respiration suspendue. Lorsqu'il retrouva ses appuis, il relâcha le tout.

Avant même de vérifier que sa flèche atteignait son ennemi, il en récupéra une autre, prêt à enchaîner autant de tirs qu'il le faudrait pendant que le guerrier en armure détournait l'attention de la monstreuse créature de feu. Ne pas penser. Encocher, viser, tirer. Jusqu'à la tuer.

Dégâts à distance : 12 (16 - 4)
Santé : 23/27
Prière à Andrasté: +2 Défense magique

Résumé : Hareas pose (délicatement) @Zaena au sol pour pouvoir attraper son arc. Il voit que @Faolan Callaigh se lance également à l'attaque et tire une flèche en direction de l'abomination après le sort offensif de @Nucci Mansilla. Il en encoche une seconde sans réfléchir, il est passé en mode automatique pour ne pas paniquer.

Inventaire d'Hareas Virnehn:

En trois ans d’amitié, jamais @Hareas Virnehn n’a trahi sa parole. Par jeu, par défi ou pour échapper aux ennuis… Chaque fois que Yara s’est mise à courir, ses pas ont accompagné les siens sans faiblir. Aussi, quand son cri, cette promesse toujours tenue, lui parvient – « Je te suis ! » – la demi-elfe ne marmonne qu’un simple « T’as intérêt. » avant de décider de lui faire confiance, encore une fois.

Pas le choix, puisqu’une autre voix s’élève bientôt pour la pousser en avant :

« NÉNÉ ! »

Yara cède – à la fermeté d’un elfe, à la peur d’un autre – bondit pour rattraper son retard puis ne ralentit plus. Malgré les serres caressant ses chevilles – menace de ce qui les attend tous s’ils restent ici – son regard reste fixé sur son objectif, sur cette lumière où les flammes s’amenuisent. Ce n’est que lorsqu’elle l’atteint qu’elle s’autorise, enfin, à s’effondrer.

Ses genoux frappent le sol dans un choc à peine ressenti, emportés par un hurlement. Puissant, inhumain, ce dernier résonne à ses oreilles, désagréable acouphène masquant son propre gémissement étranglé. Sa poitrine la brûle, réclame pour ses poumons au supplice un air plus pur qu’elle inspire à grande goulée, expire douloureusement puis inspire à nouveau, tremblante. Vivante.

Elle a cru qu’elle allait y passer, mais elle est vivante. Ils sont tous vivants.

Vraiment ?

Car si son cœur se tord devant @Ielvin, si son regard fusille un instant @Kiernan qu’elle tient pour responsable de ses larmes, elle ne voit toujours pas Hareas.

Il n’a pas suivi. A peine cette pensée lui traverse-t-elle l’esprit que la voleuse se relève péniblement pour se tourner vers la place. Seule, elle y retournerait sans hésiter, braverait les flammes et même la source du rugissement monstrueux, mais la voix de son oncle transperce au même moment les sifflements dans son crâne pour lui rappeler que, seule, elle ne l’est pas justement :

« On devrait demander de l'aide. »

Ses muscles palpitent, impatients de se mouvoir, mais pas au point d’être sourds au bon sens. A foncer sans réfléchir, elle risque seulement de tous les replonger au cœur du danger ; un danger dont elle ne pourra peut-être même pas se protéger elle-même. Ielvin. Hareas. Chercher de l’aide est bien la seule solution si elle veut continuer de garantir la sécurité de l’un tout en agissant pour l’autre. Un compromis déchirant. Une situation qu’elle peste et maudit, mais non moins réelle. Alors, elle se force à ravaler son inquiétude, l’enferme à double tour avec le reste, dans cet endroit d’où rien n’aurait dû sortir, avant d’acquiescer :

« On devrait se séparer. »

L’idée de quitter Ielvin ne l’enchante pas – la grimace qui tord aussitôt ses lèvres le prouve bien – mais c’est le plus logique : ils auront plus de chance de trouver quelqu’un comme ça.

Essoufflée, Yara a réussi à quitter la place en compagnie de ses oncles et fini par réaliser qu'@Hareas Virnehn manque à l'appel. Elle est à deux doigts de retourner le chercher lorsque la voix de @Ielvin la stoppe pour proposer de chercher de l'aide, ce qu'elle accepte avant de suggérer qu'ils se séparent. Oui, comme dans les films d’horreur, mais c’est pour la bonne cause promis.

Il serre des dents en entendant son cadet hurler dans son oreille, comme s’il devait transporter un bambin impétueux.
Avait-il toujours été si émotif?
Ses souvenirs lui faisaient-ils défaut ou
s’était-il passé quelque chose innommable sur cette place?

Kiernan a toujours ces questions auxquelles il sait qu’aucune réponse ne viendra. Il sait qu’il devra les oublier vite. Pour le moment, tout ce qui lui suffit, c’est de fuir le plus loin possible de cette damnée place.

Il est cependant obligé (ou presque) de ralentir lorsqu’il sent la main d’@IELVIN se poser comme une feuille tremblotante sur son épaule. Il est tenté pendant un moment de l’ignorer, mais il doit avouer que son frère cadet lui demande très poliment de le laisser marcher sur ses propres jambes.

Il le lâche, craignant un instant de le revoir sombrer. Devant des pleurs qui ne veulent s’assécher, il se retrouve plus démuni, cependant,
que devant des jambes qui se trahissent.

Il n’a donc rien de plus doux à offrir comme encouragement que
Tu auras tout le temps pour pleurer lorsque nous serons en sécurité.

Mais il a raison,
iels devraient demander de l’aide.
Pour ces gens ne le méritaient sûrement pas.

Ce qu’il faut faire pour le devoir.

Il cherche des yeux si un.e inconscient.e ou une figure d’autorité serait encore dans les parages.
Il n’avait pas envie de chercher plus longtemps que ça.

Mais il est interrompu par une idée tant saugrenue qu’il est arraché à sa recherche pour fusiller des yeux l’impertinente qui venait de la proposer (leur nièce).

Et retourner dans le foutoir duquel je viens de vous tirer? Absolument pas, lâche-t-il avant de retourner à sa recherche.

Kiernan lâche @IELVIN à sa demande et cherche quelqu’un à qui demander de l’aide. (Heureusement que le jet est réussi, parce que sa motivation n’est pas immense.)
Lorsque @YARA propose de se séparer, son âme passe près de quitter son corps et il l’admoneste sévèrement.

Dans une explosion de cendres et de braises, la créature infernale s'extrait du bûcher pour s'avancer à votre encontre. Cependant, sa démarche est plus lente que ne laisserait imaginer sa constitution, ses flammes vive et cette silhouette maigre et fine - peut-être n'a-t-elle pas eu le temps de se former totalement ?
Dans tous les cas, si vous n'êtes pas certains de distinguer un visage dans ses formes, vous êtes par contre persuadés de faire face à la fureur dans son essence la plus pure : il vous suffirait d'un rien pour y plonger dans toute votre entièreté.

Sa lenteur, vous décidez d'en faire votre force : vous agirez prestement et rapidement, quitte à vous frotter et à vous brûler les ailes. C'est en tout cas pour cette raison que tu te jettes le premier contre cette abomination de la colère, @Faolan Callaigh, profite d'une faille entre les fagots et les bûches pour y enfoncer ton arme : après tout, c'est une épée que tu tiens et non une hache, et il y a peut-être un noyau à frapper... tu as agi bien vite pour juger, et tu termines ton mouvement très proche du monstre. Te retournant juste à temps pour qu'une décharge d'énergie fuse et frappe directement : sort minime entre les mains d'un Premier Enchanteur. Mais y a-t-il de quoi être peu fier, @Nucci Mansilla, quand te vie n'a jamais été destinée à combattre ? Le pouvoir coule bien dans tes veines, grisant et orgueilleux, nectar que tu cueilles et qui ne désire qu'une chose : que tu y boives ? Ta propre flèche, @Hareas Virnehn, vient achever ces premières attaques, s'enfonçant en un cœur sûrement pour ressentir toi-même sa douleur : mais tu as bien visé, Dalatien, touches un point sensible au cœur de sa furie, de quoi protéger le corps toujours inconscient de ton amie gisant à tes pieds... car contrairement aux Chantristes qui se battent sûrement par conviction ou entraînement, toi, tu sais que tu te tiens ici pour protéger autrui. Tout simplement.
À vous trois, vous avez réussi à faire chanceler le monstre - félicitations. L'abomination se tient pourtant toujours aussi droite, et bien plus énervée, prête à abattre sa vengeance.

Bien loin de ces combats, vous êtes incapables de comprendre ce qu'il se passe ; incapables de savoir quel monstre a émergé du bûcher et quels dangers vous avez réellement fuis. Vous sentez cependant toutes et tous, l'instant de quelques secondes qui paraissent s'étirer en une éternité, une chaleur bouffante : et s'il est des gens doués de magie parmi vous, vous avez l'impression qu'un aperçu des enfers se déchaînent sur la Place Bagpiper.
La cheville brûle, @Sibeal Callaigh : ta cheville te brûle à chacun de tes pas tandis que tu vois tes proches s'éloigner devant toi, désireux de respecter tes ordres et de se mettre en sécurité. T'es-tu donc transformée à ce point en samaritaine, toi, Dame de Cairnayr, pour que tu te précipites vers la Cathédrale et hurles à l'aide ? Tu cherches partout le moindre secours pour enfin tomber sur une femme à l'armure étincelante, patrouillant avec son soleil aux abords du Goldhead, non loin de la Reddition.
« De la magie, Messerah, vous dites ? », et la templière, bien que d'âge mûr, est trahie par son accent névarran.
Pour vous, point de fuites vers des lieux saints, non : vos trésors et votre foi devraient se trouver dans ces liens du sang que vous partagez... n'est-ce pas ? N'est-ce pas pour ça que tu traînes ton cadet gémissant et sanglotant, @Kiernan, celui que tu méprises autant que tu supportes ? Tu t'es mis en danger pour les aider et, à les entendre, à les connaître, tu sais qu'ils vont faire un erreur : tu entends votre nièce évoquer la séparation alors que tu viens de les sauver ! Impensable ! Pourtant, tu es les premier à entendre la maille cliqueter. Impensable, @Yara ! Voilà ce que t'oppose le plus vieux de tes oncles de son implacable regard azur, alors que tu as laissé un ami cher sur cette Place, alors que tu sais qu'on compte sur vous : tu n'es plus une enfant de cœur, chère Néné, mais il y a bien un moment où tu sens que l'on compte sur toi, et tu ne te débinerais pas... Pas comme l'indolence de @Ielvin a pu le faire, le livrant à des pensées et à des souvenirs dont les échos le hantent comme le cadavre de ses larmes sur ses joues... Réduit soudainement à peu de choses, le tisserand. Seulement, pour voir ce garde de Starkhaven, il faut que tu aies limite le nez sur lui, à essuyer ton nez morveux sur le poisson de son tabard carmin.
« Un problème ? »

Il faut faire quelque chose, oui : pas de doute, certaines et certains ont plus le choix dans leurs actions que d'autres.

Par trois fois, l'abomination de colère est touché.
La première fois, la vive coupure l'a arrêtée pour mieux la focaliser sur la cible, petite silhouette à ses pieds. La seconde fois, l'éclair l'a animée d'un soubresaut grésillant pour mieux la figer sur place. La troisième fois, la flèche l'a faite chanceler pour mieux la retourner contre tous ces ennemis. Doute-t-elle ? Ces assauts, en tout cas, ont rendu ses éclats plus chatoyant encore, et sa colère bien plus chaude.

Ce monstre ne pourrait se résumer qu'à un amas d'un bûcher encore vif : les fagots allumés côtoient les branches encore non consumées, les flammes immenses lèchent les braises crépitantes. Pourtant, au cœur de cette chimère infernale, vous distinguez une autre forme, plus petite et sombre : sa chair calcinée tord ses membres, bras et jambes, en une position d'éternelle douleur, de haine inexorablement consumable. Y reconnaîtrait-on le corps de la suppliciée, vaisseau de la mutation posthume ? Le feu a épargné quelques mèches de cheveux qui, elles, s'animent comme s'animent ses chaînes sans fin.
La silhouette incandescente s'est extirpée de son nid pour se livrer une nouvelle fois à ses bourreaux, animée du désir d'échanger les rôles.

Dans un immense cri de rage, un cri qui se répercute aux alentours et plus loin - que même celles et ceux qui sont dans les rues bordant la Place Bagpiper entendent comme s'il explosait à leurs oreilles -, l'abomination agite ses bras : une chaîne s'enroule autour de ses poignets embrasés et frappe de plein fouet sa cible la plus proche. @Faolan Callaigh. Le métal choque le métal comme sonnent les cloches d'un dernier jugement, mais l'armure protège et la foi soutient, même si tu n'arrives pas à éviter la morsure embrasée au travers de tes vêtements, d'une partie de cette peau découverte : s'il ne reste qu'un tant soit peu de conscience dans cet être, alors celle-ci n'est que colère dirigé vers les fidèles et gardiens du Créateur.

Rien ne l'arrêtera, si ce n'est la totale destruction ; si ce n'est une telle annihilation de ce plan de l'existence que le lien ne se coupe. Continuez votre lutte et, peut-être, vous vous en sortirez - car il se peut qu'autour de vous, loin, contre les maisons et dans les ruelles, il se peut que l'aide tant espérée arrive...

Voici les attaques de votre groupe sur les ennemis :

• @Faolan Callaigh contre Abomination mineure de la colère : Faolan réussit son attaque et inflige 9 dégâts.
• @Nucci Mansilla contre Abomination mineure de la colère : Nucci réussit son sort et inflige 12 dégâts.
• @Hareas Virnehn contre Abomination mineure de la colère : Hareas réussit son attaque et inflige 12 dégâts.

Voici pour le tour des ennemis :

• Abomination mineure de la colère contre @Faolan Callaigh : l'abomination réussit son attaque et inflige 8 dégâts (14 - 6 points d'amure ; voir lancer de dés ici)

Voici l'état des personnages à l'entame de ce second tour de combat :

• @Faolan Callaigh : 16/28 PVs.
• @Hareas Virnehn : 23/27 PVs.
• @Nucci Mansilla : 23/27 PVs.
• @Zaena : 23/27 PVs.
• Abomination mineure de la colère : 27/50 PVs.

Voici les statistiques de vos ennemis.

Abomination de la colère (illustration)

Santé : 50 ; Dégâts physiques : 14 ; Défense physique : 0 ; Défense magique : 1 ; Armure : 4.

• Introduction générale: Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à vous référer au sujet récapitulatif.




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• Le prochain tour s'ouvrira le 13 juillet 2023.
• Pour ce tour sept, le combat continue contre l'abomination émanant du bûcher que vous avez bien entamée : mais le destin est capricieux et la chance peut vite tourner... alors toute aide serait la bienvenue, à moins que vous ne cherchiez qu'à sauver vos vies ou celles de vos proches.
• Règle : Si votre personnage a quitté la Place et souhaite appeler à l'aide, il vous faudra effectuer Jet de Chance à la fin de votre post.
  Vous pouvez faire 1 action de combat par tour. Vous pouvez utiliser 1 potion par tour. Veuillez noter vos points de vie actuels ainsi que vos points de mana à chaque fin de post.
  Faites attention aux jets spécifiques que vous demandent les MJs.
  
• Ordre de passage : L'ordre de passage est libre et vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaitez.
• Indications RP : Privilégiez les réponses courtes. Si vous parlez à quelqu'un, taggez-le dans votre message (pour rappel, un tag s'écrit ainsi : @"PSEUDO COMPLET DE LA PERSONNE" les guillemets sont essentiels). Le résumé ainsi que l'inventaire en fin de message sont obligatoires. Si vous souhaitez faire plusieurs réponses, laissez passer un petit délai (indicatif : 2-3 jours) entre les réponses de votre personnage pour que d'autres aient le temps de jouer.
• Dés : Lancer les dés dans le sujet dédié et se référer aux règles.




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• Participation : Les participant.e.s à ce sujet sont : @Faolan Callaigh - @Hareas Virnehn - @Ielvin - @Kiernan - @Nucci Mansilla - @Sibeal Callaigh - @Yara
• Absence au tour précédent : Tous les personnages ont participé à ce tour : aucune conséquence pour ce tour mais, en cas de nouvelle absence, votre personnage risque de subir des conséquences.

Le monstre grogne et crache. Ses étincelles pleuvent sous mon épée comme une giclée de sang.

Mais ça ne l'arrête pas.

Je retire mon arme, je reprends mon élan. Il ne faut pas penser. Frapper frapper frapper. Les renforts vont arriver, ils vont forcément arriver. L'abomination arrache l'air avec ses griffes et ses hurlements déchirants...

Zap ! Un grésillement et je m'écarte ; à temps : une lumière passe à la vitesse du réflexe et foudroie la fournaise en marche droit au cœur. La créature vacille. Derrière les brandons qui brûlent et les rameaux intacts, on dirait qu'une carcasse brisée se tortille.

Jenny ?

Stupide. Elle est morte. Si le feu ne l'a pas ravagée, c'est le démon qui l'a possédée qui a soufflé son âme en cendres. Ne pense pas. Combats ! Il n'y a rien d'autre à faire.

Ssssifff ! Un trait rapide au coin de mon œil ; il est né du même côté que l'éclair magique et se plante comme lui dans les côtes craquelées. Le monstre mugit encore.

Je ne devrais pas, pas m'arrêter, je jette le regard par-dessus mon épaule, je les vois, le mage bleu brillant et le Dalatien tatoué debout à deux au bout de la place, ils me soutiennent, ils ne me laissent pas tomber.

Ils doivent partir.

Je veux leur crier...

Grrrrrraaaaah aaaaaaaaaaaaaah ! Une ombre en feu s'agrandit devant moi ; dois me retourner ; regarder ; elle s'avance ; le bras levé ; elle attaque, ce n'est pas ses faux de bois qui se déploient ; esquiver ; non pas le temps ; je tends l'épée, parer le coup, pas le choix, elle s'abat, sa chaîne s'abat, son poing s'abat alourdi par la chaîne chauffée à blanc qui s'enroule autour de son poignet et le choc m'ébranle et ça fait mal, l'armure amortit l'impact mais la brûlure, la brûlure, ça fait mal, si mal ! Elle a traversé mon gambison. Je gémis.

Combats. Frappe frappe frappe !

Elle a touché l'articulation. Je veux lever mon épée. Mon bras tremble.

La fumée me suffoque. Les larmes piquent mes yeux, le monde est trouble, tout mon visage est ardent, à vif, je sens, tout s'écoule sur ma peau et dans ma tête. Je ne peux pas ! Je ne peux pas ! Je ne peux pas... échouer, pas encore, pas maintenant, pitié Andrasté, pitié, les gens derrière, ils vont mourir si j'échoue encore !

Je lève enfin mon épée, il faut, pas, le, choix, je m'élance avec force et à l'aveugle et j'ai mal et je perds l'équilibre parce que l'abomination se dérobe, ou bien j'ai pris les formes confuses de la fumée pour sa silhouette, une illusion, je ne sais plus, je vois à peine et toute mon énergie sert à garder l'épée devant moi. J'ai raté. J'ai raté ? Échoué.

Je vais échouer encore et les cadavres déferleront après moi, et rien que la destruction, je ne suis pas assez fort, pardon, pardon, mes os redoutent la riposte et les ténèbres me faucheront bientôt une nouvelle fois.

Résumé : Faolan poursuit son combat ; malheureusement, le coup envoyé par l'abomination lui engourdit le bras, et l'angoisse, la fumée, la brûlure de ses blessures l'empêchent de jauger correctement sa cible. Il rate son assaut et passe complètement à côté de la créature. Le désespoir commence à l'atteindre.

Capacité de Combat : 19/14 (Échoué)

Faolan rate son attaque.

Faolan bénéficie de la Prière à Andrasté : +2 Défense magique.

PV : 16/28
Mana : 3/6

Sa flèche atteignit sa cible, tout comme les attaques combinées de ses compagnons d'infortune. Elles arrachèrent un cri de rage à leur ennemi, qui sembla résonner dans toute la place. Même au-delà. Pendant quelques secondes, quelque chose trembla à l'intérieur de l'elfe - dans ses jambes, dans sa poitrine - peur, adrénaline, anticipation ? Hareas chassa la sensation avant de l'identifier complètement. Il ne savait qu'une chose : elle permettait à ses mains de tenir l'arc et la flèche sans trembler, elle permettait à ses bras de tirer, et elle permettait à sa tête de rester claire, concentrée sur son seul objectif. Sa capacité à agir dans l'instant présent était tout ce qui comptait.

Le monstre de flammes et de cendres déroula une chaîne qui frappa de plein fouet le Cherchieur en armure. Le métal s'entrechoqua, sinistre, et le jeune homme chancela. Il repartit vaillamment à l'attaque, mais cette fois, il manqua sa cible.

Blessé, probablement. Gravement ?

Hareas chassa aussi cette pensée. Il ne pouvait rien faire pour l'aider pour le moment, si ce n'était continuer à tirer ses flèches. Attaquer, tant que la danse entre le monstre et le chevalier durait, avant que le premier ne se rende compte que deux autres assaillants tournaient plus loin de lui, et que ceux-ci ne portaient pas d'armure…

Hareas encocha sa seconde flèche. Il tendit le bras, retint sa respiration et, cette fois, adressa une prière à Andruil avant de tirer.

Grande chasseresse, guide ma flèche.

De combien de temps disposait-il avant que le guerrier ne s'effondre ?
Pas assez pour échouer.

Santé : 23/27
Prière à Andrasté: +2 Défense magique

Résumé : Hareas s'inquiète pour l'état de @Faolan Callaigh et redouble de concentration pour infliger un maximum de dégâts au monstre tant que le Chercheur détourne son attention. Il adresse une petite prière à Andruil, déesse de la chasse, avant de tirer une seconde flèche.

Inventaire d'Hareas Virnehn:

Nucci Mansilla se laisse gagner par la magie et la satisfaction de voir que les choses se passent bien, même si elles ne doivent pas s'éterniser pour leur bien.
Nucci Mansilla lance un second Carreau mystique (3 PM) sur l'Abomination de la colère (réussite) : il lui inflige 12 Dégâts (12 - 4/2).
Modification : suite à une erreur MJ, le Poing du Créateur devient un Carreau Mystique.
Prière à Andrasté : + 2 Défense magique.
Bouclier spirituel : +2 Défense magique.
Vie : 23/27.
Mana : 11/20.
Jet de Magie : 16/19.
Considérez Niall Molony comme absent.

Sa peur enfermée, ne reste à Yara qu’une vieille compagne : la colère. Colère contre elle-même. Colère contre cet ami qui n’a pas suivi. Colère contre le monde entier et ce crétin arrogant de @Kiernan qui, après l’avoir ignoré pendant vingt ans, pense pouvoir deviner ses intentions. Pire : lui dicter ses actes.

« T’es pas mon oncle. » qu’elle lui rappelle donc – lui crache presque au visage – d’une voix aussi sèche que sa réprimande.

Cependant, puisque celui dont l'avis compte est d'accord et qu'elle ne peut gagner à deux contre une, c'est en rongeant son frein qu'elle lève les mains en signe de reddition, puis leur emboite le pas jusqu'à remarquer le soldat. Même pas un templier – alors que ces derniers grouillaient pourtant comme des cafards quelques minutes auparavant. Non : juste un garde, seul, qui leur demande bêtement : « Un problème ? »

Là, tandis qu'une envie furieuse la prend d'hurler ou de partir d'un rire grinçant, toute sa bonne-mauvaise volonté s'effondre sous le poids d'une double réalisation :
Elle perd son temps. Ils perdent tous leur temps.
Elle s’est trompée, surtout : elle n’a pas besoin de suivre Ielvin pour le protéger.

Désolée tonton. C’est pour ton bien.

Kiernan n’est qu’à quelques pas. Sans hésiter Yara lui saisit le bras :

« Retiens-le. » lui chuchote-t-elle avec urgence, car il est inutile de faire semblant, et que le blond ne sera pas éternellement occupé. « Mens. Dis que je suis partie vers Mirestreet. Plaque-le au sol s’il le faut, je m’en fous. Empêche le juste de me suivre. »

Ce n’est pas une demande, mais des instructions. Il la laissera faire parce que, s’il n’est pas son oncle, il reste le frère de Ielvin. Inutile de le nier, alors c’est en le regardant droit dans les yeux qu’elle assène son argument final :

« C’est pour lui que t’es venu, pas pour moi. »

Puis, sans attendre de réponse, elle repart en courant vers la place.

Si l'idée de laisser @Ielvin déplait à Yara, celle de continuer à parcourir les rues en quête d'aide pour un résultat si lent et ridicule la tue tout simplement. Profitant que son oncle soit occupé, elle demande donc à @Kiernan de la couvrir tandis qu'elle retourne chercher @Hareas Virnehn.
Maintenant, c'est où Kiki réussit à tacler Ielvin, ou quelqu'un la tacle elle. Juste pitié, qu'on retourne pas à trois dans cet enfer mdr.

Kiernan lève les yeux au ciel devant les protestations puériles de son cadet. Le contexte ne lui donne pas vraiment envie de déterminer si Ielvin pleure ou s’il est simplement allergique aux bonnes décisions.

Il n’arrive pas à comprendre comment son jeune frère a pu se retrouver à élever sa nièce, lui qui clairement a du mal à s’élever lui-même.
L’aîné a tout de même rapidement la preuve que Yara a bien été élevé par son oncle, alors qu’elle lui rétorque sèchement avec la même verve enfantine.

Si les yeux bleus de Kiernan pouvaient rouler davantage dans son crâne, ils le feraient jusqu’à en exposer le nerf excédé.

Au moins, nous sommes d’accord sur quelque chose, répond-il à l’impertinente.

Il faisait cela parce qu’il le devait, pas parce qu’il avait envie que cette honte de sang-mêlé l’appelle “tonton”.
Au moins, le refus d’Ielvin semble la convaincre, alors qu’enfin, la chance leur sourit. Un garde, pas le genre d’individu auquel Kiernan adore parler, il laisse donc cette tâche à Ielvin qui s’en charge sans demander son reste,
toujours à vouloir discutailler avec les shemlens,
n’est-ce pas?

Il croise les bras alors que le cadet explique la situation, la voix toujours empreinte de panique. C’est alors qu’il sent qu’on tire sur son bras, lui faisant prestement tourner la tête.
Tiens donc, voilà que celle qui n’était pas sa nièce voulait lui glisser un mot? Un mot qui n’atteindrait pas les oreilles d’Ielvin, de toute évidence.

Il hausse les sourcils, confus devant sa demande de diversion. Empêcher Ielvin de la suivre? Et où donc comptait-elle aller? Son air perplexe devient plus sévère lorsqu’il comprend où elle veut en venir. Elle voulait retourner à la place, l’idiote, allez savoir pourquoi.

Et il a envie de la laisser faire. Elle a tant envie de se faire tuer, qu’elle y aille. Il aura tenté de lui faire entendre raison.
Il n’a pas besoin de répondre, elle peut voir dans la froideur du regard qu’il lui rend qu’il ne se soucie guère de son sort.
C’est pour Ielvin qu’il est venu, pas pour elle,
encore une fois, iels sont d’accord.

Alors Yara s’enfuit.

Kiernan jette un regard dans le dos d’Ielvin, qui ne l’a pas encore vue.
Et il sait qu’il regrettera cette décision,
il sait,
que ce n’est pas quelque chose qu’on fait subir à sa famille.

Alors il la maudit entre ses dents et suit la fugitive à la course.
Il se lance dans son meilleur sprint avant que les grandes jambes de l’adolescente ne le sème.
Il ne sera pas tendre, mais il le sera bien plus que ce qui l’attend sur la place.

C’est qu’il a de la pratique,
des années à displiciner une fratrie turbulente.
et des voleurs trop confiants.

Il lui fait un croche-pied qu’elle n’aura jamais vu venir de l’arrière, sa course précipitant sa chute. Plutôt que de la laisser tomber, Kiernan attrape un de ses bras qu’il plaque dans son dos, enroulant son autre bras autour de ses épaules pour l’empêcher le plus possible de se débattre.

Bien essayé, se permet-il même de railler,
parce qu’elle lui a bien tapé sur le système.

Elle est plus grande que lui, il sait qu’il ne pourra la retenir très longtemps. Juste assez pour qu’Ielvin la voie.

Kiernan laisse @Ielvin parler au garde, parce que la vie est trop courte pour causer aux shems. Pendant ce temps, @Yara sneake pour essayer de le convaincre de la laisser se sauver. Au départ, Kiernan est tenté d’accepter, mais il sait qu’Ielvin ne lui pardonnera jamais.

Il part donc à la poursuite de @Yara à qui il fait un croche-pied et tente de l’immobiliser dans une prise improvisée.

Le cri de l'abomination ne cesse de résonner contre vos tympans : il s'est arrêté avec une surnaturelle brutalité, avalé par les rues et les bâtiments de la ville, échappé de mondes auquel il n'appartient plus. Ne le remplacent que les bien trop familiers bruits de lutte.

« Mais c'est quoi c'bordel ? Putain d'Elfes ! », s'exclame soudainement le garde plus qu'estomaqué par le spectacle qui se déroule soudain sous ses yeux.
Jusque là, avec un empressement teinté de mépris - tu ne fais, finalement, que rendre la monnaie de toutes ces années passées à l'étaler sur ta figure -, tu lui expliquais, @Ielvin, tout le danger qu'il peut se passer sur la Place Bagpiper : des gens qui brûlent. Des gens qui brûlent tandis que, dans ton dos, on tente vainement de comploter. Oui @Yara, toi qui crains pour ton ami que vous avez laissé derrière, qui toi cherches à te rendre utile et à protéger autrui, tu tentes de monter l'un de tes oncles contre l'autre - après toutes ces années d'inimité non dissimulée, il suffirait de tes quelques mots, non ? C'est qu'au moment de fuir, tu oublies que tu ne le connais pas, cet étranger aux yeux bleus. À tel point même que tu hésites, @Kiernan, avant d'arrêter cette garce aux jambes longues : mais ton sens du devoir, peut-être un instinct familial - ah ça non, qui oserait ! -, te font l'attraper et l'immobiliser.
« Comment ça, des gens brûlent ? », et le garde donne cette impression de se méfier de vous - mais à dire vrai, vous y décelez de la crainte.

Tu les entends, @Sibeal Callaigh : tu les devines ces cris de lutte et tu les sens dans ta chair, dans cette cheville en feu, quand tu décides d'en faire ton masque au moment-même où tu t'adresses à la templière face à toi. Il ne faudrait pas avoir l'air alerte au point-même d'invoquer ce très proche parent faisant face à l'immondice d'un bûcher, non : mais ton alerte convainc une femme qui n'avait de toute façon pas l'intention
« Pardon ? », sonne la fausse question avant qu'elle ne file droit vers la dite place.

Droit vers la place où l'abomination abat l'une de ses chaînes sur le jeune Initié devant elle, sans se rendre compte que le danger est d'ailleurs – mais sa rage la mènera à sa perte.
La chaîne te rate, @Faolan Callaigh, et cogne le sol dans un affreux claquement métallique : un pavé passant par là éclate et la roche cogne contre ton armure. Mais toi, tu encaisses sans réussir à rendre les coups, et tu as le nez tellement pris par le combat que tu mènes que tu ne vois pas à quel point vous êtes proches de la fin... Une fin qui arrive de loin. Deux tirs conjoints partent de l'arrière de la place et visent l'abomination : il y a ton carreau mystique, @Nucci Mansilla, que libères alors que la puissance coule dans ton corps, alors que la magie ne demande que plus de place... mais toi, tu ne désires qu'aider ce garçon cédant sous les assauts du monstres, et soutenir la flèche plus fatale du Dalatien à ton côté. Car te voilà guidé par ta déesse chasseuse, @Hareas Virnehn, Andruil que tu appelles pour t'aider à bander ton arc et décocher ton coup : il y a ce danger que tu veux abattre et cette amie que tu veux protéger. Il y a la force du combat qui bat à tes oreilles et ce monde qu'il faut débarrasser de ce monstre. Et puis, tu sens les fanions faire danser tes cheveux.

La flèche s'enfonce entre les bûches et les chaînes, s'immisce avec habileté entre ses failles, et la pointe s'enfonce en son noyau : elle ne désire que frapper le corps carbonisé dans les flammes. Le bois disparaît mais le métal continue sa route, incandescent, manifestation de ces dieux que tous appellent.
Puis son cœur.

À l'instant où la flèche perce le cœur et le corps dans l'abomination, celle-ci se fige dans une position tordue : le visage tourné vers le sol pour s'empêcher de regarder le Ciel, les bras tordus pour retenir toute sa colère, le dos arc-bouté et les jambes figées. L'espace de quelques secondes, elle ne bouge plus. Vous êtes certains d'avoir pu la frapper.
Aurait-elle voulu pousser un cri ? Sa bouche est déformée mais aucun son ne s'en échappe plus. Vous entendez pourtant sa détresse. Que brûle la Chantrie !, la rage cogne dans vos têtes en même temps que son corps explose.

La déflagration envahit toute la place : pierre, bois, chaînes et chair calcinée s'échappent à toute vitesse pour cogner n'importe quel intrus. Aucun d'entre vous n'a jamais vu ça. Aucun d'entre vous ne peut contrer ça : malheureusement, plus vous en êtes proches, plus les dégâts sont terribles. Vous n'arrivez pas à rester debout, fauchés par ce souffle plus matériel que surnaturel, mais bien plus chaud et brûlant que les cendres qu'elle a dispersées à son arrivée

Et après vous avoir jetés une dernière fois au sol, l'abomination disparaît. Le combat est terminé.
C'est à ce moment-là que les renforts arrivent et découvrent les dégâts.

Sous leurs yeux s'étendent une scène surnaturelle : les cendres répandues en des dizaines de traînées ; les braises fumantes dispersées au milieu des morceaux de bois, de pierre, de chair calcinée et de chaînes détachées ; et ces quatre corps qui se tordent et se relèvent. Il n'y a cependant plus rien de magique, plus rien de surnaturel, plus rien d'abominable : hormis quelques gémissements, cris, instructions, les lieux sont d'un calme inquiétant.
Le combat est terminé : ce qu'il reste du bûcher craque pour mieux vous narguer.

Les premiers renforts découvrent ce combat achevé : bientôt, d'autres passantes, d'autres badauds, d'autres âmes attirées par la colère et la peur en ces lieux viendront constater de leurs yeux ce qu'il s'est passé, et prêter attention à ceux qui les ont protégés de cette menace... À moins que d'autres évènements les retiennent ailleurs en Starkhaven.
Vous avez cependant vaincu, messer : mais à quel prix ?

Voici la dernière attaque de l'abomination élémentaire (Explosion, voir lancer de dés ici)

• Abomination mineure de la colère contre @Faolan Callaigh : Dégâts environnementaux infligent 4 dégâts (10 dégâts d'environnement ordinaires - 6 points  d'armure).
• Abomination mineure de la colère contre @Hareas Virnehn : Dégâts environnementaux infligent 1 dégât (5 dégâts d'environnement mineurs - 4 points  d'armure).
• Abomination mineure de la colère contre @Nucci Mansilla : Dégâts environnementaux infligent 3 dégâts (5 dégâts d'environnement mineurs - 2 points  d'armure).
• Abomination mineure de la colère contre @Zaena : Dégâts environnementaux infligent 5 dégâts mineurs.

Voici l'état des personnages à la fin de ce combat :

• @Faolan Callaigh : 12/28 PVs.
• @Hareas Virnehn : 22/27 PVs.
• @Nucci Mansilla : 20/27 PVs.
• @Zaena : 18/27 PVs.

• Introduction générale: Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à vous référer au sujet récapitulatif.




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• Pour ce dernier tour, avant l'arrivée de tout renfort, l'abomination a été abattue, non sans délivrer sa dernière remontrance : le bûcher brûle encore et laisse les trois combattants parsemés de brûlures, et les spectateur.rice.s plein.e.s de question...
• Félicitations : l'event du chapitre trois est désormais terminé ! Merci à tou.te.s pour votre participation et votre jeu. Vous pouvez choisir de le conclure de la manière que vous désirez. Il n'y aura désormais plus d'intervention MJ sauf cas exceptionnel (contacter @Andrasté).
• Règle : pour ce tour, vous pouvez agir comme vous le souhaitez. Vous pouvez faire 1 action de combat par tour. Vous pouvez utiliser 1 potion par tour.
  Le Jet intervient à la fin du tour actuel, et non de votre RP (sauf si vous n'en postez qu'un). Indiquez le résultat dans votre résumé. Les indices sont laissés aux MJs.
• Indications RP : Privilégiez les réponses courtes. Si vous parlez à quelqu'un, taggez-le dans votre message (pour rappel, un tag s'écrit ainsi : @"PSEUDO COMPLET DE LA PERSONNE" les guillemets sont essentiels). Le résumé ainsi que l'inventaire en fin de message sont obligatoires.
• Dés : Lancer les dés dans le sujet dédié et se référer aux règles.