"Un ya-quoi ?" marmonna Segor, quand l'étranger proposa une partie de cartes.

Il était tout disposé à jouer, cela dit, ça leur ferait gagner un peu de temps avant que les choses sérieuses ne commencent. La voix d'Anora lui fit relever la tête. Fidèle à lui-même, il la salua d'un tonitruant : "Salut, petite !" (elle était plus grande que lui) "Viens donc t'asseoir avec les viocs !"

Avant de se tourner vers Hector, faussement courroucé :

"Hé, quoi ? Mais contrairement à vous, j'ai rien demandé, moi !"

Parce qu'il adorait répéter à quel point il n'avait pas choisi la vie de Garde des ombres, c'était la vie de Garde des ombres qui l'avait choisi. Bref. Segor tira sur sa pipe, éructa un rond de fumée entre deux toussotements et grommela dans sa barbe le temps qu'Astrid intervienne. Quand elle eut fini, il leva la main, et se leva dans le même mouvement, histoire d'être un peu plus grand et visible dans la foule :

"J'ai une question. C'est quoi le moins loin, parce que j'ai mal au…" Une quinte de toux le coupa dans son élan. "C'est quoi le moins loin, et est-ce que ça va durer plusieurs jours, à ton avis ?"

Le "non parce que j'ai pas que ça à faire" était sous-entendu. Parce que Segor était un être subtil, n'est-ce pas. Il se rassit, observa d'un oeil distrait la confrontation imminente entre Hector et ce gros lourd à l'accent orlésien, sans même songer à intervenir. Intérieurement, il espérait qu'Hector le remettrait à sa place.

Résumé : Segor salue @Anora Leonhart, content qu'elle vienne s'asseoir avec les vieux eux. Il n'a pas le temps de jouer aux cartes avec @Miche qu'Astrid intervient pour leur présenter la situation. Il lève la main pour demander si ça va durer longtemps et qu'est-ce qui est le moins loin, parce qu'il a mal au derrière, vous l'avez tous compris. Il observe @Hector de Grandbois et @Simon de Beauvoir sans rien dire (il est Team Hector).

Inventaire de Segor:

« Starkhaven ne déçoit jamais. »

Islan répond par un large sourire assuré. Bien sûr que Starkhaven déçoit, de plus en plus souvent. Ce n’est plus le refuge fantasmé, cela se rapproche plus des faubourgs où les plus forts, les plus riches, les plus mal intentionnés font leur lois. Où la garde n'est que fantoche en plus de creuser les inégalités au nom du Prince. L’elfe ne peut pourtant pas refuser le compliment de la part d’un si joli minoi. Il cligne des yeux, comme hébété avant de la laisser reprendre son chemin. Il rejoint la table de Fandhy où celle-ci mange distraitement son petit-déjeuner en dévorant des yeux ses divers parchemins. Les pieds de la chaise raclent le sol mais cela ne fait pas lever les yeux de sa compagne de la garde, Islan soupire et trempe le nez dans une mixture riche. Cette bouillasse devrait lui permettre de tenir la journée. Il juge d’un air hautain le brouhaha et observe en silence Astrid se déplacer difficilement jusqu’au bar et demander l’attention de toutes les têtes.

La garde n'a pas l'habitude d'être dans cette position, son attitude hésitante trahit son inconfort et sa recherche de légitimité aux yeux des siens. Islan fixe le bout de la table et son bois noueux, incapable d'accepter que, dans la même position, il serait à la recherche de ce même adoubement.

Astrid poursuit et l'elfe repense avec une froide exactitude à l'ensemble des étrangetés croisées la veille. Plus le récit avance, plus l'angoisse d'avoir quitté les murailles de Starkhaven se fait présente. Lui, ce sont les foules et combats de rue, qu'il sait gérer, pas les traques aux Engeances à travers les fourrés. Il a bien conscience que l'Enclin est sur eux mais la réalité de se retrouver à le combattre pour de vrai lui échappe largement. Il ne peut s'empêcher de corroborer les dires d'Astrid.

 « _ Elle dit vrai. Les alentours y sont bien qu'étranges. N'avez pas prêtez attention en arrivant ? »

L'assistance est-elle donc aussi incompétente ? Il se souvient alors qu'il doit être l'un des rares à être arrivé par la terre et se renfrogne. La suite n'est pas bien plus rassurante et Islan comprend d'autant mieux pourquoi, lui, a été envoyé et pas d'autres. On cherche à l'évincer. Et pourvu qu'il resta mort sur le bas-côté, on louerait son courage et sa dévotion envers le tabard rouge, omettant son sentiment de défiance de plus en plus prégnant. Le guerrier renifle bruyamment.

 « _ C'est t'y quoi nos chances d'y rester ? Parce qu'il n'offrira pas ce plaisir à ses supérieurs. Et pis, ces deux problèmes qu’y z’ont pas la même source, des disparus, des silhouettes, c'est pareil, nan ? Bref, c'est par où qu'y vaut mieux commencer ? Et vous les marchands là, pas le moindre problème ? Qu'il dit d'un air soupçonneux en fixant la table des trois bruyants. Moi, si j’étais brigand - son regard flotte sur toute l'assistance - c’est exactement comme ça que j’m’y prendrai pour piller facilement les gens. Si rien vous est arrivé, vous faites de bons appâts p’t’être. achève-t-il en rivant ses pupilles sur l'étrange trio. »

Résumé : Islan est en pâmoison devant Astrid (épuisant). Il se rend compte qu’il est le plus pécore des pécores présents et qu'en plus il a assisté à des trucs chelous en arrivant et c'est giga pas rassurant du tout (il se fait un peu pipi dessus, il sait pas vivre hors de Starkhaven le bébou)
Ses deux questions sont :
• Est-ce qu’on est sûrs que ces deux problèmes n’en soient pas un seul ?
• Par où mieux vaut-il commencer ?
Il s’adresse à @Alba, @Simon de Beauvoir et @Cassia Aggripina à la fois en les accusant qu’il ne leur soit rien arrivé et en leur proposant d’être les appâts du futur plan.

Inventaire d’Islan:

Shara:

Comment être discret quand on doit se coltiner les deux plus grandes attractions de tout Thédas? Rien à dire, y avait du charisme chez Alba et Simon, mais ne pas être sources de problèmes? Impossible. Peut-être parce que j'étais folle, ou tout simplement car voir du chaos se rajouter au chaos m'amusait, mais je les laissais toujours faire ce qu'ils souhaitaient. Voir Alba partir chercher à manger me permit de m'étendre encore plus sur la table. Trop dur. Pourquoi tout était trop dur de nos jours? Serait-ce trop demander à ses gueux d'aubergiste d'un jour créer des surfaces confortables pour le corps des riches? Non? La question de Simon au sujet de se coltiner les ces pauvres âmes me fit soupirer.

- Simon. Hélas oui. On a besoin de tout ce... beau monde pour notre but, l'oublie pas.

Devoir dire beau pour qualifier ces malotrues? Beurk, j'en eu presque la nausée. Mais oui, même si tout ce bruit, tous ces gens m'étaient insupportables... Ce coup était trop gros, il fallait faire attention à tout. Il ne faut pas plus de temps pour revoir ma douce Alba revenir avec de quoi manger... Et une elfe qui semblait lui avoir tapé dans l’œil. Hochant la tête pour affirmer le bon goût de ma collègue, je fais aussi un signe de tête à la nouvelle venue du groupe et regarde la nourriture que me tend Alba avant d'avoir une légère nausée. Mais tant pis, je mange, à contrecœur. Avant de risquer de m'étouffer lors d'une bouchée à cause de la stupide blague bien trop drôle sur les gardes des ombres. J'aurais pu en rire... Si je n'avais pas faillit en mourir.

-Bordel, Alba... Tu es bien trop drôle pour mon propre bien...

Essayant de calmer ma toux pour écouter ce que pouvait dire la merveilleuse cheffe éclopée, j'en revins à ce que je pouvais dire à Simon : La situation était trop dangereuse pour seulement un groupe de trois. Il faudrait faire plus attention à ce que l'on pouvait dire. C'est dans mon Tévinter parfait que je vint à répondre aux inquiétudes de ma partenaire.

- Impossible, je le saurais, j'ai mes contacts. C'est pas bon signe ça. C'est bien là une raison de faire attention...

Bon, trop tard pour ça au vu du Garde qui s'était approché de notre table pour insulter ma pauvre Alba. Avant même que je ne réponde, c'est mon beau Simon qui reprend la parole pour... L'appeler mon mignon? Comment ça, mon mignon? Est-ce qu'à un moment je pouvais ne pas être entourée de personnes qui ne pensent qu'à flirter ou... Calme, Cassia. Calme. Tu n'es pas le centre du monde, tes coéquipiers font ce qu'ils veulent, l'amour partagé n'est pas un cercle mais une multitude de ligne. Inspirer, Expirer. Me relevant un peu sans vraiment me lever, je me tourne vers ce malotrue, essayant de calmer le jeu.

- Je ne vous permets pas d'insulter ainsi un membre de mon équipe. C'était juste une blague, déplacée certes. Je vous prie cependant de m'excuser au nom de notre commerce, si jamais après tout cela nous survivons tous je me ferais une joie de vous offrir des réductions à notre boutique itinérante.

Bien entendu, il n'en sera rien. Et puis quoi encore, des promotions? J'espère bien ne jamais le revoir de ma vie une fois qu'on aura pris la tangente de ce bourbier. Mais nous étions peut-être un peu trop visibles aux yeux de tous. Je promets qu'à la prochaine nuit, Alba aura une douce sanction si elle me fait perdre trop d'argents... Dont, ce qui ressemblait à un garde avec un accent du plus parfait des gueux projeta d'envoyer notre groupe comme appâts? Parfaitement outragée j'en profite pour me tourner vers Simon.

- J'ai peur d'avoir mal compris l'autre gueux et son horrible langage mais... Je n'ai pas l'envie de lui répondre, je te charge de cela mon brave protecteur.

D'un geste charmeur je viens à toucher délicatement la joue de Simon en laissant un petit sourire, avant de me tourner vers une autre des Gardes qui semblait avoir été insultée par la blague d'Alba. L'humour et les gardes, ils ont dû l'oublier en prenant le balais du service hein. Répondre quand à la pique de l'escroquerie ne ferait sûrement qu'attirer encore plus l'attention... Ce qu'il fallait éviter maintenant.

On eut dit un miracle. Tenais-je réellement @Andra Valheim dans mes bras ? Venait-elle réellement de refermer les siens sur mes épaules frissonnantes ? Nous trouvions-nous réellement ensemble dans cette auberge de campagne, prisonniers d'une masse informe de présences humaines ? Les larmes dévalaient-elles réellement mes joues creusées par les rires ?

Il semblait que le monde avait perdu son sens en le retrouvant.

L'instant se suspendit, disputé par deux royaumes de temps et d'espace qui ne s'accordaient plus sur sa nature ; et puis, comme de toute nuit l'éveil porte la fin, la réalité des choses revint, par accès progressifs de murmures intrigués et de formes mobiles à la périphérie de notre vision. La réalité dissipa l'étreinte et Andra recula ; le reste du monde reprit son mouvement.

« Peut-être que je suis un fantôme très convaincant, tu sais, » s'amusa-t-elle doucement tandis que son visage reprenait sa place dans le paysage de mon existence.

« Peut-être l'Immatériel a-t-il oublié de me libérer de mon rêve, ce matin. » Mais si tel était le cas, je me surpris à espérer qu'il ne s'en souvînt pas.

L'expression d'Andra s'assombrit bien vite, comme si ses lèvres soudain pincées tiraient à elles les ténèbres rampantes de son orbite.

« En vérité, il semblerait que j'aie beaucoup de mal à mourir. »

La gravité de cet aveu, appuyé de son regard dissymétrique, de son mordant voilé, dissimulait plus d'une vérité qui m'échappait ; mais mon cœur s'ingéniait à rester sourd à l'appel, repoussant une peine depuis si longtemps florissante que son flétrissement paraissait presque douloureux. D'une main arrachant à mes yeux la racine liquide de mon tourment, je délivrai à Andra un léger sourire, un sourire pâle, drainé de toute l'insouciance qui devait peupler la mémoire de nos échanges, un sourire triste, résigné, qui avait vu ce qu'il n'aurait dû, et pourtant souriait quand même.

« Pardonnez alors mon égoïsme... mais je suis heureux que ce soit le cas. »

Nous ne pûmes entretenir davantage la braise de nos vibrantes retrouvailles, ni pleurer sur nos malheurs partagés ; car la nécessité se rappelait à nous, par la souillure et par le sang. Refusant aux inconnus et aux insolents la gratification d'un regard, et sans plus prêter attention aux individus qui avaient évolué dans mon environnement - il y aurait temps plus tard de prendre connaissance des équipes et de récolter les nouvelles de Starkhaven -, je restai en position près de ma mentor alors qu'une identité familière, quoique amputée, se dressait cahin-caha pour énoncer la situation. J'avais peu fréquenté serah Pelagius à la garnison, mais le néant qui supportait maintenant la moitié de son corps me frappa au cœur avec l'impact de la cruauté.

Voilà le sort qui attendrait les plus chanceux d'entre nous.

« Tu te souviens des Cent Piliers ? » La remarque rauque à mon côté m'extirpa brièvement des détails de l'exposé. J'attendis que serah Pelagius eût achevé sa tirade en cours avant de souffler à mon tour.

« Oui. À mon grand dam, je n'ai pas obtenu beaucoup d'éclaircissements sur ces pots... »

Principalement parce que je ne savais me remettre de votre mort.

La honte et le regret échauffèrent mes oreilles à cette pensée ; cependant il eut été injuste de l'infliger à la revenante, déjà acquittée de la propre sentence qu'elle s'était imposée. Aussi nécessaire que cela fût, l'heure n'était ni aux explications, ni à l'apitoiement, hélas.

Serah Pelagius conclut son rapport. Des questions s'élevèrent, à la pertinence variable, parmi les rangs de la Garde comme des étrangers appelés en renfort. J'aperçus même une templière (@Cordélia Varlineau) s'investir dans le débat, inévitable dans sa livrée rougeoyante et son accent orlésien. La présence de l'Ordre en cette culmination de la crise, si elle semblait couler de source, ne devait pas ravir toutes les âmes réunies entre ces murs, mais de constater l'implication de la foi fit naître en moi un élan satisfait. La Chantrie prenait au sérieux la menace qui pesait sur notre salut. Le Créateur nous garderait peut-être pour les violentes épreuves qui nous attendaient encore.

Lorsque tous se furent succédés à l'exposition de leurs réflexions, sur fond d'appréhension et d'acidité ravalée, je me raclai la gorge. Mes yeux s'étaient remis de l'émotion ; du moins l'espérais-je ; mais l'importance de la mission prévalait sur les embarras de mes affres personnels. Je m'avançai d'un pas, le dos et le regard dignes malgré l'aplomb de l'assistance tournée vers moi. Du coin de l’œil, je notai Soledad qui m'adressait un hochement de tête encourageant.

Je pris la parole d'une voix forte.

« Avons-nous retrouvé des traces de saignées, ou des indications qu'une grande quantité de sang ait pu être déversée près des sites d'embuscade ? Dans un contexte autre que le seul massacre, entendons-nous bien. » Je marquai un temps. La pensée tourbillonnait en moi, perverse et putride, et je m'efforçais d'ignorer le tiraillement rémanent qui émanait de ma cicatrice. « La description de ces silhouettes étranges corroborerait-elle davantage avec celle d'engeances, de morts-vivants, ou de démons ? »

Serah Andra et moi-même savions que les dangers brandis par cet Enclin ne résidaient pas seulement dans ses figures les plus évidentes. Pourtant, je ne pouvais me résoudre à avouer la véritable question qui animait mes pires craintes...

...est-ce que l'engeance pouvait s'être fait un allié de l'humain.

Résumé : Après s'être remis des retrouvailles avec @Andra Valheim, Saam écoute en silence les faits présentés par Astrid Pelagius, sans prêter attention aux réactions des autres personnes en présence. Il admet à sa mentor son ignorance à propos des pots à sang qu'ils ont découvert aux Cent Piliers. Au moment des questions, il note et approuve la participation de @Cordélia Varlineau, en se disant que le Créateur veillera peut-être sur leur mission. Enfin venu son tour, il demande à Astrid si des indices de saignées ont été repérés sur les lieux des attaques, et si la description des silhouettes correspond à celle d'engeances, de morts-vivants ou de démons. Cela sans oser poser la vraie question qui le taraude : si ce n'est aucune des trois propositions, est-ce que des humains auraient pu s'allier à l'Enclin ?

Le tenancier du Dragon sans Tête pose sans grande délicatesse son gobelet de bois sur le comptoir, sa surface encore habillée de perles que son chiffon humide n'a su essuyer. Mais il fait assez chaud, dans ce réfectoire animé, cette auberge baignée par les rayons chauds de  la fin du printemps, du début de l'été... et bientôt, l'eau se sera évaporée.

Évaporée, oui, sous les souffles de l'insolence et de l'éclat : éclats de voix, éclats de rire, éclats de verre. Vos manières, tout à fait acceptables dans ce groupe fier et soudé que vous formez, ne plaisent pas à tout le monde.
Même si tu as préparé le terrain, @Alba, et ainsi balayé les importuns et exaucé les souhaits de tes comparses, voilà que ton large sourire en coin a attiré nombre d'ennuis ; ennuis que @Simon de Beauvoir tentent d'apaiser, trahissant les apparences, trahissant même de connaître celui qui est venu vous provoquer à défaut de profiter de ses cartes. Ennuis qui ne font pas les affaires, comme tu le rappelles avec aplomb, @Cassia Aggripina, malgré l'offre que tes lèvres formulent mais que ton cœur refuse expressément. Il ne faut pourtant pas ainsi se faire remarquer, enfin ! Ennuis que tu évites, @Shara, alors que tu réponds à l'invitation de cette autre Elfe au verbe si éclatant, et que tu t'attables derrière eux sans bien comprendre à les conflits qui se dérouleraient sous tes yeux...
Car le sanguin @Hector de Grandbois n'apprécie pas que vous vous preniez pour des seigneurs et des reines en ces lieux, à l'approche d'un innommable danger, alors que son organisation s'escrime à protéger autrui. À moins qu'il ne s'amuse à vous imaginer au turbin ? L'Orlésien se tient seul devant vous, sans peur, vous conviant à prendre les armes.
À peine les cartes dégainées qu'il va te falloir ranger, @Segor : le petit havre de paix que tu as bon gré, mal gré, installé au milieu de ce réfectoire a attiré du monde, mais le temps n'est pas au jeu, plutôt à la parole ; bientôt à l'action fuie. Au moins as-tu réussi à trouver une place confortable sur le coin de cette table, @Anora Leonhart, distribuant à ton tour tes doses de bonne humeur, avant que ne vienne le temps des questions, le temps de la parole. Et on ne s'attendait pas à entendre également ta voix, @Miche, plus volubile qu'a ton habitude après que tu aies balayé d'une remarque les tensions qui naissaient des marchands et du Garde des Ombres...

Évaporée, oui, du long de ces joues et du creux de ces tempes que la peur et la joie ont tendrement mouillées, du long de cette colonne que l'appréhension a trempée. L'étreinte se rompt dans d'étranges verbes, @Andra Valheim, que tu délivres à ton protégé enfin retrouvé mais aussi à ton cœur dans lequel résonne inlassablement des promesses à tenir. Pris dans tes propres doutes, tes propres regrets, tu respectes cette pudeur, @Saam van Cauwenberghe, et tu préfères comprendre plus tard : cette vie qu'elle t'offre sans sincérité devra te convenir.
Et te voilà enfin, @Drynne, absent jusqu'aux premiers mots de celle qui avait été ta camarade à Starkhaven, celle qui s'en est allée défendre cette Antiva un moment été chère et pour laquelle elle a tant sacrifié : mais qu'est-ce qui t'a tant retenu, Dalatien, à l'époque et maintenant ? Il te faudra prêter une oreille attentive pour faire ton choix.
Une oreille à ces deux âmes qui représentent, avec plus ou moins d'humilité, les importantes institutions de votre glorieuse Cité-État. Tu ne relèves pas tout l'ambiguïté que les mots d'Astrid provoquent chez toi, @Islan, et tu la soutiens même dans sa démarche : responsable, garde, tu t'enquiers de ton mieux de la situation auprès de celles et ceux qui peuvent te répondre. Responsable aussi tu te présentes, @Cordélia Varlineau, fière templière de ton Cercle dont il semble que l'expertise soit requise... que tu rappelles, oubliant la déconvenue avec laquelle tu as été poussée de ta table par ces outrecuidants marchands.

Évaporée, oui, asséchées seront toutes ces gorges et tous ces gobelets de bois. On en oublierait presque les déclarations de la Garde des Ombres face à vous, cette chère Astrid Pelagius, qui avec sa si caractéristique douceur vous intime de remettre vos différends à plus tard. Car le temps court toujours : tout Andérien sait qu'un Enclin dure des années, mais chaque bataille se joue contre une horloge chaotique, une horloge souillée.

Bien que le tumulte continue, que les regards s'échangent et que les reproches se suspendent dans l'air, les questions prennent le dessus : il est pourtant une raison pour laquelle vous êtes toutes et tous ici, non ? Une fois celle-ci exposée dans la bouche délicate d'Astrid Pelagius, la voilà qui, maintenant assise, attend vos préoccupations : à portée de ses mains croisées reposent quelques feuilles de papier grattées de ses notes.

Sur chaque personne qui prend la parole, elle darde ses yeux bruns, puis acquiesce quand elle saisit le sens de la question, remet parfois l'une de ses mèches de cheveux en place et se perd à d'autres instants dans ses gribouillis en quête de pertinence. Puis reprend enfin la parole pour vous livrer à toutes et tous une réponse globale.

« Je vais faire de mon mieux pour vous répondre au sujet des disparitions, n'ayant pu me rendre moi-même en ces lieux : il faudra faire confiance aux discours des plus courageux... Ils évoquent la dernière bataille de voyageurs sûrement solitaires dont il ne reste désormais qu'une arme, un vêtement, une mèche de cheveux ; ils décrivent des caravanes isolées retournées, de leurs caisses de matériel retournée, de bois déchiré et du sang - je ne sais quelle quantité -, des restes humains et, oui, animaux également... Pour certains témoins, ces scènes ressemblent à des attaques de prédateurs, mais avec une violence qu'ils ne reconnaissent pas. Aucun n'a osé rester longtemps sur place par crainte de ce qu'il pouvait rôder et, aujourd'hui, ils ont déjà tous rejoint Starkhaven pour espérer y trouver. Mais je vous donnerai les relevés des lieux, oui. »

Oui, ces relevés qui doivent traîner quelque part dans ses notes qu'elle trie et range nerveusement, avant d'abandonner cette quête dans un soupir : plutôt que de s'embrouiller à faire de son mieux, comme à son habitude, elle répondra avec toute sa tête.

« Il serait assez facile de penser que ces silhouettes soient des engeances : après tout, si la présence de la Garde des Ombres a réussi à les tenir éloignées de la route principale, personne n'ignore que ces monstres se font plus présents autour de la Minantre à mesure que les semaines s'égrainent. Je rejoins cependant vos avis sur des manifestations plus... surnaturelles : que les mages confirment mes dires, mais en des temps aussi troublés qu'un Enclin, surtout son début, tout ne s'explique pas par la science de notre côté du Voile. Difficile à évaluer sans expertise magique... par contre, je suis certaine que lorsque l'on voit des engeances, en règle générale, on sait que c'en sont, des engeances, et elles nous le font rapidement comprendre. Elles ne se contentent pas de rester dans le lointain brumeux. »

Astrid Pelagius ne frémit pas à la mention des mages, habituée à leur présence : quelqu'un d'extrêmement attentif verrait presque ce coup d’œil rapide, en quête de @Sivoneii... mais extrêmement bref, trop bref, lui permettant de se ressaisir avec discrétion.

« Aucun doute, cependant, que ces évènements sont liés entre eux. Mais quel est ce lien ? C'est une interrogation à laquelle nous devons impérativement répondre. Enclin, Immatériel, banditisme : rien ne peut être écarté, et peut-être que le tout se mêle en une sordide histoire. Nous aurons besoin de mages, des guerriers, de templiers, de gardes aussi - en bref, de combattants partout. »

Telles furent les premières réponses que la Garde des Ombres délivre à son auditoire, s'arrêtant dans une lente expiration : le temps de prendre son souffle, de chercher à ramasser ses informations.... pour mieux reprendre quand elle jugea que vos esprits avaient compris.

« Ainsi, grâce au récolement des récits de ces... voyageurs, dans lesquels l'on retrouve dans la plupart la présence de ces manifestations étranges, deux lieux se démarquent assez pour que je puisse vous y envoyer. »

Pouvait-elle se permettre d'attendre d'autres questions de votre part, d'autres occasions que vous saisiriez pour régler ces différends auxquels ses explications ont mis fin ? Non. Par agacement de rester assise, qu'importe la fatigue, Astrid Pelagius se redresse à nouveau, prend appui sur la table, et cherche à raffermir sa voix et sa stature.

« Le premier d'entre eux est situé en amont d'ici, vers Wycome, dans une petite enclave éloignée de la route principale : plusieurs caravanes y gisent éventrées depuis un long moment, et nous n'avons aucune trace de leurs propriétaires - manifestement antivans et rivéniens au vu des livres de comptes laissés sur place. Enfin, aucune trace... ce n'est pas un endroit joli à voir, malgré le passage du temps. Il me rappelle les Cents Piliers... »

Avec détermination, la Garde des Ombres abat un premier morceau de papier sur sa gauche : vers l'Est, vers Wycome, vers ce lieux où disparitions et restes épars se mêlent pour délivrer leur énigme.

« Pour le second, vous le trouverez plus proche de Starkhaven : il a été plus difficile à identifier car ce sont des âmes apeurées revenant avec effroi à l'auberge qui m'ont fait comprendre ce qui n'allait pas. En se détachant de la route principale, forcés par la météo printanière, ils ont observé qu'autour de... cairns ? ces silhouettes se faisaient plus nombreuses et plus distinctes, plus effrayantes, et qu'ils étaient bienheureux de voyager léger pour pouvoir fuir. »

Avec précaution, l'érudite déposa un second morceau de papier sur sa droite : vers l'Ouest, vers Starkhaven, vers ce lieu où silhouettes étranges apparaissent et disparaissent sans livrer leur identité...

« Celles et ceux qui le souhaitent toujours, je vous invite à monter deux expéditions. La plupart des armes ont disparu, leurs marchandises sont restées sur place et personne n'a pris la peine de jeter un œil à la nourriture qui avait sûrement tourné... quant aux corps, ils ont tout autant été abandonnés. »

Et son visage se redresse enfin pour observer celles et ceux rassemblés devant elle et découvrir leur choix : avec résolution... mais également une certaine mélancolie.

« Enfin : soyez prudentes et prudents. Je ne doute pas de la valeur de vos bras, mais il nous faut surtout des informations, comprendre ce qu'il se passe, sauver ce qui peut l'être : que personne ne se mette en danger inutilement... par pitié. Rentrez tous. »

Astrid Pelagius, estropiée, restera ici.

Pour poursuivre votre mission et comprendre ce qu'il se passe sur la Route de Wycome, deux lieux à quelques heures de route s'offre à vous : celui d'une caravane éventrée en amont de l'auberge avec ses déchirures et sa terre retournée ; celui de cairns éparpillés en aval de l'auberge avec ses étranges silhouettes... Guidé.e.s par votre courage ou votre raison, quelle voie allez-vous emprunter ?

• Introduction générale: Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à vous référer au sujet récapitulatif.




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• Le prochain tour s'ouvrira le 19 mai 2023.
• Pour ce tour deux, Astrid interrompt vos règlements de conflits en répondant à vos différentes questions : puis elle vous présente les deux endroits où se dérouleront la suite de vos aventure... si vous le souhaitez.
• Ordre de passage : L'ordre de passage est libre et vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaitez.
• Vote : si vous souhaitez continuer l'aventure, le vote pour l'un des choix proposés est obligatoire. Cela déterminera où vous vous situerez pour la suite de l'évènement.
• Ordre de passage : L'ordre de passage est libre et vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaitez.
• Inventaire : n'oubliez pas de rappeler votre inventaire à chaque fin de post ; pour celleux qui arrivent en jeu à ce tour-ci, vous trouverez un rappel des règles dans ce message.
• Indications RP : Privilégiez les réponses courtes. Si vous parlez à quelqu'un, taggez-le dans votre message (pour rappel, un tag s'écrit ainsi : @"PSEUDO COMPLET DE LA PERSONNE" les guillemets sont essentiels). Le résumé ainsi que l'inventaire en fin de message sont obligatoires. Si vous souhaitez faire plusieurs réponses, laissez passer un petit délai (indicatif : 2-3 jours) entre les réponses de votre personnage pour que d'autres aient le temps de jouer.
• Dés : Lancer les dés dans le sujet dédié et se référer aux règles.




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• Participation : Les participant.e.s à ce topic commun sont : @Alba - @Andra Valheim - @Anora Leonhart- @Cassia Aggripina - @Cordélia Varlineau - @Drynne - @Hector de Grandbois - @Islan - @Miche - @Saam van Cauwenberghe - @Segor - @Shara - @Simon de Beauvoir - @Sivoneii.
  Vous pouvez dès à présent vous inscrire pour le tour suivant dans ce sujet.
• Absence au tour précédent : @Sivoneii n'a pas participé au tour précédent : aucune conséquence pour ce tour mais, en cas de nouvelle absence, vos personnages seront considérés comme n'ayant jamais participé à l'évènement et il faudrait vous inscrire pour en reprendre.
• Exclusion de l'event : après deux tours sans réponse, voici les personnages exclus de l'event : @Adam Cousland et @Paco Tohopka. Si vous souhaitez y participer à nouveau, veuillez vous inscrire à nouveau.

Spoiler:

Islan fulmine et s’empourpre, sa remarque était justifiée, pourquoi ces commerçants péteux ne s’étaient-ils pas fait avoir par les problématiques soulevées ? Et voilà qu’on n’ose même pas lui adresser la parole et qu’on ne traite de gueux. Il se lève et se met dans le champ de vision de l’horrible blondasse ( @Cassia Aggripina ).

 « _ Qui c’est qu’tu traites de gueux ? Pas fût’fût, c’est t’y pas un miracle que rien vous soit arrivé. qu’il crache pour rappeler qu’il est là pour garder un peu d’honneur. Il fait volte face en direction du grand nul aux gros muscles ( @Simon de Beauvoir )  ’vec ta face de cake, j’vois t’y bien pourquoi les Engances vous ont évité, en fait. et il lâche un rire mauvais. »

C’est au tour d’Astrid de reprendre la parole et de répondre à l’ensemble des questions. Les réponses sont minces et les indices, mystérieux. Deux lieux sont pointés du doigt, des caravanes éventrées et une sorte de clairière aux cairns magiques. Rien que de penser à l’ambiance entre Starkhaven et l’auberge, Islan en a froid dans le dos. Il laissera volontiers les autres se charger du mysticisme de ce lieu. Même si, pour cela, il doit s’éloigner d’autant plus des murailles rassurantes de sa ville natale.

 « _ La Garde Havenoise, l’est t’y là pour sauver tes miches. Il défie du regard l’autre idiot. Sa fierté est piquée et il est bien décidé à emmerder le plus possible son monde, désormais. J’pense t’y bien qu’en plus vous auriez bien b’soin de cette Garde Havenoise pour inspecter ces caravanes, uh ? »

Islan regarde Fandhy qui pose un point sur l’un de ses parchemins, il lit de l’épuisement mais aussi un peu d’exaspération dans son regard, elle hoche néanmoins la tête. La naine partira en direction des caravanes.

Résumé : Le fier Islan ne veut pas se laisser faire, il se plante devant @Cassia Aggripina pour la forcer à le regarder. Il insulte de manière assez nulle @Simon de Beauvoir. Il écoute Astrid et n’a aucune idée de retourner en direction des cairns, trop flippant. En plus, ça emmerde le groupe de commerçants, alors banco, il ira du côté des caravanes avec elleux. Fandhy viendra également aux caravanes.

Inventaire d’Islan:

C'est les yeux las que Drynne fit traîner sur l'intérieur spécialement animé de la taverne. Il avait toujours abhorré ce genre de lieux, trop fermé et rance à son goût. Mais affronter un tel chaos à l'aube, c'était définitivement pas chose facile!
Le dalatien aurait bien préféré rester dehors auprès des griffons ; au moins, l'odeur était plus tenable qu'à l'intérieur, et c'était des râlements plus logiques que ceux qu'il surprenait en ce moment à l'intérieur : des marchands s'prennaient la tête avec Hector. Pourquoi n'était-il pas surpris? Son entrée discrète s'entama vers le restant des Gardes des ombres, à l'habit bleu. Il s'était planté vaguement derrière  @Anora Leonhart , alors qu'Astrid (qu'il salua chaleureusement d'un signe de tête et regard) leur présentait des choix à faire. La mission en aval du Dragon Sans Tête était aussi son choix, mais il laissa les autres se prononcer d'abord, histoire de vérifier qu'il y aurait assez de mages pour les deux missions.

“ Allons voir ces fameux cairns. Si les marchands n'ont pas besoin de mage, cela dit.  ” Drynne, haches luisantes croisés en son dos, regarda tour à tour le centre d'animosité qui s'animait autour de son compagnon bleu @Hector de Grandbois, qu'il défendrait si nécessaire.

Résumé: Drynne rentre juste à temps d'écouter Astrid leur présenter plusieurs missions possibles. Naturellement, il prend place auprès des plus calmes de ses compagnons Gardes, mais n'a pas de mal à identifier les éléments pérturbateurs auprès d' @Hector de Grandbois, comme l'extravagant @Simon de Beauvoir  et un elfe à l'air fier, @Islan .

Inventaire:

Shara:

Spoiler:

Le Tour 2 est terminé et avec lui, son sujet commun ! Suite à vos actions de personnages et à vos votes, voici comment vous allez être réparti.e.s :

• Inondé par la brume : se retrouvent dans le sujet vers les cairns les personnages suivants : @Anora Leonhart - @Cordélia Varlineau - @Drynne - @Segor.
• Retourné, lacéré, déchiqueté : se retrouvent dans le sujet vers la caravane les personnages suivants : @Alba - @Andra Valheim - @Cassia Aggripina - @Hector de Grandbois - @Islan - @Miche - @Saam van Cauwenberghe - @Shara - @Simon de Beauvoir.

Voici les personnages qui sont désinscrits de l'event suite à une absence de vote ou de réaction ! Vous pourrez toujours y revenir en vous inscrivant

• @Sivoneii.