ÉVÈNEMENT - Sur ce sol déchiqueté [TC]
« La Commanderie de Starkhaven est censée débarquer aujourd'hui ? »
L'elfe me coula un œil clair, compatissant derrière son allure dégagée.
« Oui. »
Je ne réprimai pas ma contrariété. Mes mâchoires se contractèrent. « Je n'ai aucune envie de les revoir. »
Près de moi, l'elfe ne répondit pas tout de suite. Ses paupières se plissèrent légèrement, ses sourcils se courbèrent comme deux plumes tristes. L'expression demeura fugace, et elle retrouva bientôt son sourire habituel, enjoué, sans être pétulant. Il avait quelque chose de rassurant. « Je peux t'accompagner, si tu veux. Tu n'es pas obligé d'aller à leur rencontre seul.
– C'est... gentil. » Je poussai un soupir, et la lassitude chassa mon amertume tandis que je me penchai un peu plus sur mon bâton, les épaules affaissées. « Mais ce sont mes démêlés personnels avec les Gardes de Starkhaven. C'est à moi de leur faire face. Vous n'avez pas à vous mêler de tout ça.
– Je suis désolée que ça se soit si mal passé, avec eux. » Le regard bleu ne me quittait pas. Je la percevais, à la périphérie de mon champ de vision ; elle restait auréolée de sérénité. Je lui enviais sa force, sa capacité à se confronter aux autres, et surtout à les confronter à eux-mêmes derrière le reflet de ses prunelles limpides, affichant son inébranlable gentillesse sans honte aucune. À sa place, je ne savais que fixer l'horizon, fuyant tant que je le pouvais une réalité qui était déjà devenue mienne. « Je suis Garde aussi, c'est un peu ma responsabilité de m'assurer que les choses se déroulent au mieux pour mes camarades. Et, moins formellement, j'aimerais bien que tu te sentes mieux.
– Combien ne partagent pas votre mansuétude. » Malgré la douceur de la belle saison, en ce point du jour délicat que le reste des hôtes de l'auberge, plongé dans la torpeur, était en train de manquer, un âcre ressentiment cingla mes entrailles telle une bise sèche. « Pour certains, je suis déjà mort. Allez savoir, c'est peut-être là tout ce que désiraient Isseya et Senaste. »
Seul le bruissement de la végétation endormie me répondit. Le regard bleu ne me quittait pas, mais elle savait, aussi bien que moi, que jamais nos supérieurs ne nous auraient sacrifiés inutilement. Nous étions bien trop précieux pour cela. Bien trop coûteux. N'est-ce pas, suppôts des Ombres ?
Le ressentiment sourdait par tous les pores de mon âme. Injustice cruelle que de l'infliger à la charité innocente de ma compagne. Mais elle savait, aussi bien que moi, que la bile avait macéré trop longtemps.
« Je les aurais déçues une nouvelle fois. Comme c'est regrettable. »
Mes dents grincèrent, et je dus produire un effort pour contrôler la convulsion de mes mâchoires. Mes doigts, enserrés autour du manche de mon bâton, étaient devenus aussi pâles que le bois.
« Même si c'est leur cas, je pense que ça ne sera pas un regret pour tout le monde. »
Pour la première fois, je tournai la tête vers l'elfe. Un léger soubresaut agita ma lèvre.
« Je vais y retourner. Quelqu'un doit surveiller les alentours, surtout avec l'affluence qu'on va bientôt accueillir. » D'une motion entraînée, la femme décrocha son harnais et saisit l'arbalète qui pendait dans son dos. Je m'apprêtai à lui emboîter le pas, mais elle m'arrêta d'un geste. « Non... Reste ici. Profite de l'air frais et de la tranquillité tant qu'on ne te réclame pas.
– Mais vous...
– Si on pose des questions, je leur dirai que je t'ai envoyé faire la vigie. »
Elle secoua la tête comme si ce n'était rien, le sourire indulgent ; je finis par abdiquer. « D'accord.
– À tout à l'heure, Saam. » La silhouette parée de bleu s'éloigna, sa chevelure blonde tirant derrière elle un rideau rayonnant. Avant qu'elle n'eût disparu, je trouvai le courage de la héler :
« Soledad...! Merci. »
Elle se retourna. Le visage éclairé par l'aube nouvelle.
« Il n'y pas de quoi. J'espère que cette fois, ça ira pour toi, Saam. » Son regard bleu ne me quittait pas, mais bientôt, il se tourna vers le jour levant. « Eux, et toi, méritez bien une autre chance. »
Un dernier salut, et elle se dissolut dans la lueur du matin. Comme un adieu, le vent joueur secoua mes cheveux, et un bout de soleil tomba sur les trois griffures qui rougissaient ma joue.
Le lendemain, nous répondîmes de nouveau à l'appel de l'aube. Et alors que les récentes arrivées et les anciens résidents se pressaient entre les murs soudain étroits de l'auberge, nous prîmes ensemble un frugal repas sur une table à l'écart, tenaillés par la fièvre et le doute, en attendant le moment de nos instructions.
Note : Soledad
Résumé : Du fait de sa mission sur la route de Wycome, Saam est déjà présent à l'auberge quelques jours avant l'arrivée de la commanderie de Starkhaven. Le 28 Justinien, moment de la venue des Gardes, il est plus que mitigé quant à ces retrouvailles ; il esquive autant que possible ses camarades, mais cela ne l'empêche pas d'être à son poste pour le briefing du lendemain, à l'aube.
- Inventaire de Saam van Cauwenberghe:
- - Tenue : vêtements de voyage renforcés par une armure légère de cuir (plastron/gants/bottes/jambières/épaulières/un casque - non je ne l'ai pas oublié, c'est faux, vous n'avez aucune preuve !), avec une écharpe/bout de tissu bleu enroulé autour de son cou et ses épaules et retenu par un insigne de la Garde des Ombres (tout ce qu'il reste de son uniforme).
- Arme : son bâton en bois blanc
+ un éventuel couteau mais qui sert plus à l'utilitaire qu'au combat.
- Son pendentif
- Un cordon pour s'attacher les cheveux
- Son sac de voyage en bandoulière, qui contient :
- Deux potions mineures de soin ;
- Deux potions mineures de lyrium ;
- L'extrême nécessaire pour panser des plaies, juste des bandages quoi ;
- Son nécessaire d'écriture, donc
+ encres
+ fusains
+ plumes
+ carnet ;
- Une bonne longueur de corde ;
- De quoi faire une torche et du feu sans magie ;
- Une gourde (pleine, heureusement)
- Des provisions facilement transportables, surtout du pain, de la viande séchée, peut-être un bout de fromage et/ou quelques pommes, bref de quoi tenir seul pour un jour, deux en se rationnant bien.Validé (0)
CT : 11/11
Mag : 14/14
End : 12/12
For : 10/10
Perc : 15/15
Ag : 15/15
Vol : 14/14
Ch : 12/12
❀ Métamorphose : Forme de petit animal terrestre (écureuil)
❀ Métamorphose : Forme de grand animal terrestre (hahl) - 6 PM
❀ Élémentaire : Étreinte élémentaire (terre) - 3 PM
❀ Élémentaire : Armes élémentaires - 3 PM+
L'heure était indécente et le Nain grognon. Un mal de crâne persistant tambourinait entre chacune de ses tempes ; elles se renvoyaient la balle au rythme des pas qui écrasaient lourdement chacune des marches des escaliers. Parvenu en bas, Segor jeta un regard alentour dans la taverne, remonta sa ceinture et lâcha un grognement d'ours.
"Tavernier ! De l'eau, avant qu'mon gosier soit tout parcheminé. On n'a pas idée de se lever aussi tôt… J'ai plus 20 piges, moi ! Croyez quoi ? Que la selle du griffon est confortable ? J'sens plus mon genou droit, nom d'un golem, et j'ai les jambes toutes courbaturées ! Et j'vous parle pas d'ma vieille blessure au fia…"
"Occupe-toi d'tes fesses, grande perche, pendant que j'm'occupe des miennes."
Il avala d'une traite la moitié de son verre d'eau, avant de se traîner d'un pas lourd vers la sortie. L'air frais lui ferait du bien. En chemin, il croisa Saam.
"Bah alors, le rouquin ? T'es parti en vacances sans moi ?"
Il avait ouï dire que cette jeune recrue - confirmée, certes, mais toujours jeune aux yeux du vétéran - avait pris ses distances avec la Garde ces derniers temps. Segor trouvait que "vu le merdier que c'était", on ne pouvait pas lui en vouloir. Le vieux grincheux posa une de ses grosses paluches poing serré sur sa hanche, l'air grognon mais déterminé :
"T'inquiète pas, va. T'peux rester derrière moi s'tu veux. On est tranquille à l'arrière-garde."
Même si le mage ne pouvait pas littéralement se cacher derrière le nain, son grand chapeau lui arrivant à peine au menton, Segor était un adepte de la prise de risque minimale… et toujours prêt à partager cette sagesse avec les plus jeunes.
Résumé : Segor a la gueule de bois. Il se fait servir un verre d'eau en râlant, avant de se diriger vers l'extérieur de la taverne pour prendre un peu l'air. En chemin, il s'adresse à @Saam van Cauwenberghe et, se remémorant sa situation, lui témoigne son soutien à sa façon.
- Inventaire de Segor:
- Armure légère de Garde (usée et sale), des bottes en cuir, dont l'une avec une semelle trouée, un chapeau à larges bords.
Sa fidèle arbalète,
Une réserve de carreaux (15),
Une pochette en cuir contenant :
Son matériel d'écriture (plume, encrier),
Deux rouleaux de parchemin vierge,
Une fiole d'eau-de-vie,
Sa pipe,
Une petite réserve de tabac.Validé (0)
Il est tôt, le soleil est à peine levé. Je n'ai pas beaucoup dormi - pas seulement à cause des ronflements de S, à vrai dire je m'y suis faite. Je ne ferme jamais complètement l'oeil lorsque nous sommes en déplacement. Surtout entourés d'autant d'étrangers. Ça me plait pas. La nuit, j'ai fait le tour de l'auberge plusieurs fois, cartographié les environs, noté le nombre de gens, de gardes qui sont arrivés. Est-ce que ce sera assez ? Il faut que ce soit assez.
Déjà habillée et prête à décoller, je lance une chaussette en direction de S :
- J'descends nous trouver une table ! J'attends pas de réponse pour dévaler les escaliers dans le tintamarre de mes talons martyrisant les marches et de mon équipement ricochant sur mon dos.
En bas y'a déjà quelques gens, mais ça j'm'en fous. Je prends la plus belle table, celle placée près de la fenêtre avec les sièges confortables. Y'a déjà des péquenauds dessus mais ça j'm'en fous. Ma botte s'écrase sur le bois de la table alors que j'leur gueule :
- DÉGAGEZ LES GUEUX ICI C'EST RÉSERVÉ ! POUR MADEMOISELLE C ET SON ESCORTE ! Déjà qu'ils devraient être honorés que Mademoiselle C daigne accorder de son temps à cette mission de merde.
- Inventaire d'Alba:
- Une armure moyenne.
Une rapière (elle s'appelle PEDRO).
Un bocle.
Une bourse avec une coquette somme d'argent.
Quelques pièces cachées cousues dans les manches de son armure.
Quelques anneaux tressés à ses cheveux.
Une ceinture en cuir.
De longues bottes en cuir.
Des gants en daim.
Un petit couteau utilitaire.
Deux lames de lancer.
Un carnet écorné avec quelques crayons.
Un mouchoir brodé.
Un sac à dos comprenant :
Une petite couverture.
Des bandages.
2 potions de soin ordinaire.
Une flasque de tequila.1 fiole de poison paralysant. (purement roleplay : il n'y a pas de règle concernant ces états) ( )
1 fiole de somnifère.Des cordes. (combien ?) (2)
Une gourde d'eau.
Une boussole.
Une carte de la région annotée.
Une fiole remplie de sable.
Des cordes de guitare.
Quelques morceaux de viande séchée.
Un amadouvier.
Une boîte contenant des pétales de fleurs séchés.
Un petit recueil de poésie érotique avec des dessins cochons.
Un tout petit boulier.Validé (0)
La nuit a été .. inconfortable. Non à cause de la douce pression exercée par le corps grâcieux de dame Cassia contre le mien, matelas officiel et confirmé de notre joyeuse troupe, mais par contre l’autre .. A se lever toutes les demi-heures, à taper des pieds, à revenir, à s’étaler comme une gueuse, son bras dans ma figure. Non qu’elle ne fait jamais son cirque, mais son agitation est préoccupante.
A raison, à vrai dire : tant de gueuses et de gueux autour de nous ! Nous qui avions l’habitude de voyager entre nous, nous voilà à devoir redoubler d’ardeur pour assurer la sécurité de notre dame. Mais quand même, au nom du ciel, Alba ! Quelle véritable sauvageonne, quand elle s’y met !
Très tôt le lendemain, elle nous réveille avec force – comme à ses habitudes. Je ne remue pas immédiatement, jusqu’à sentir la fraîcheur sur mon corps à moitié dénudé lorsqu’elle arrache la couverture pour y enrouler dame Cassia. Heureusement pour elle que ce n’est pas que pour m’emmerder qu’elle le fait, et que la justification est plus que valable, sinon .. Je m’étire lentement, contractant mes muscles pour constater les légères courbatures qui m’attendent, à devoir supporter non seulement un lit de gueux, mais aussi une elfe qui ne tient pas en place.
C’est la chaussette en pleine poire qui me fait me redresser en grognant. Mais ne nous énervons pas, allons. Après tout, dame Cassia n’aime pas me voir grognon au petit matin ! Et de surcroît, l’autre me laisse seul avec elle dans mes bras, véritables remparts imprenables. Alors, je m’y mets à mon tour, avec toute la somnolence dans ma voix, tandis que je me redresse avec cette si précieuse dame contre moi.
- "Ma dame, il est l’heure de se réveiller. ~"
Je l’inspecte avec attention, ajuste un peu ses cheveux, fait rouler les pouces le long de ses traits somptueux mais encore un peu endormis. Quelle brutalité ! C’était bien là tout ce dont était capable cette foutue elfe. Mais je ramasse mon haut, l’enfile fluidement, avant de passer la ceinture à ma taille.
- "C’est le grand jour ! Une longue et fructueuse journée nous attend !"
Désormais mieux réveillé, j’attache mes cheveux avant d’enfiler chaussettes et bottes. Puis, je tends une main minutieuse pour aider la charmante dame à se lever, l’aide à se préparer avec le plus grand soin, et l’attends évidemment avant de descendre en grandes pompes dans la salle commune.
Nous repérons l’autre avec aisance, notamment grâce à ses braillées à en percer les tympans. Si caractéristique. Au moins on est certains de ne jamais la perdre. Nous prenons place, je croise les bras avec fierté, parcourant d’un regard charismatique la salle qui se remplit toujours plus.
- "J’espère que la nourriture ici est bonne, j’ai une faim de Druffle !"
En résumé : Après la nuit et le réveil chaotiques à cause d’@Alba, Simon est aux petits soins avec dame @Cassia Aggripina, et l’aide à se préparer tout en s’habillant également avant de descendre rejoindre l’autre. Une fois assis, Simon exprime son appétit bien réveillé contrairement à lui.
- Inventaire de Simon de Beauvoir:
- Armure légère
Bottes d’équitation
Sa rapière (qui répond au doux nom de Mélanie), attachée à sa ceinture
Un exemplaire du livre “Faut-il brûler Sade ?”, aux coins de pages un peu pliées par la lecture attentive, attaché à sa ceinture
Médaillon portant les emblèmes de la famille de Beauvoir, avec le portrait d’une charmante jeune femme dedans (il ne l’ouvre jamais)
Un gros sac à dos avec dedans :
Crème de jour et crème de nuit
Lime à ongles
Trousse de maquillage
Petite boîte à bijoux
Brosse à cheveux
Huile de massage
Petit miroir portatif
Sel de bain
Linge
Tenue de rechange (de dame Cassia)
Sous-vêtements de rechange (de dame Cassia)
Tenue de rechange (de Simon)
Matériel pour rédiger des lettres (plume, encrier, papier plié avec soin)
Carnet des comptes (nan parce que si Alba le porte elle va le perdre)
Exemplaire du livre “le premier sexe”, réflexion profonde sur la masculinité et ses bienfaits
Recueil de chansons paillardes marchéennes
Recueil de chansons paillardes orlésiennes (ses préférées)
Une guitare sans cordes (on remarque un léger creux fissuré sur le coffre, car Simon s’est accidentellement assis dessus une fois) (Il préfère raconter que c’est Alba qui a tenté de l’assommer avec)
Une casserole
Une poêle
De l’huile
Des épices diverses et variées (poivre, sel, paprika, sucre, etc.)
Des herbes aromatiques comme médicinales (basilic, origan, thym, camomille, etc.)
Deux potions de soin ordinaire
Couverts (couteaux, fourchettes, cuillères à soupe)
Trois bols en terre cuite
Des allume-feu
Des allumettes
A manger (pain, fromage, viande séchée)
A boire (une gourde d’eau, une petite remplie de vin rouge, une autre remplie de cidre)
Couteau à tout faire (notamment couper la viande)
Chaussette solitaire dont il a oublié l’existence
Quelques bourses pleines de pièces bien à l’abri des tentations
Une corde
Un petit marteau
Pierre à affûter
Matériel de couture (bobine de fil, aiguilles)
Bandages
Chiffon multi-tâches
Sur le sac à dos :
Matériel de camping (une tente roulée en boule)
Une grande couverture pour dame Cassia (aussi roulée en boule)Validé (0)
Des plans de bataille, elle en avait établi des dizaines, emmitouflée dans son sac perchoir. Retenue et crainte l’imploraient de se faire discrète, cheminant méticuleusement sous sa forme animale, ne se révélant éventuellement qu’au cœur d’un combat décisif. Elle n’en pouvait plus, seulement, de ce corps, de ces instincts qui reprenaient le dessus niant lentement ses vestiges d’humanité. Quitte à tout mettre en jeu, quitte à faire tapis, autant le faire entièrement, elle et non ça. Elle ne pouvait pas se présenter comme Sivoneii, sous peine d’être probablement arrêtée avant d’avoir rejoint l’auberge.
La mage ne ressemblait plus à celle qu’elle était à son départ, reflet misérable, joues creusées et cernes saillantes, tignasse sale comme sac de nœuds, crasse imprégnée à chaque parcelle de sa peau noircie. Il n’y avait pas grand subterfuge à mettre en place pour se présenter comme réfugiée antivane, désireuse d’aider les siens malgré les difficultés de sa vie. Qui pourrait lui refuser cela, quand bien même elle n’avait aucune chance de survie sur le papier si la situation devait se tendre ? Elle n’était rien. Un semblant de dignité l’avait poussée à tresser ses nœuds en un cheminement épais lui tombant à présent aux omoplates, et Sivoneii avait suivi le mouvement, sa vie en bandoulière.
Fatigue et lassitude s’étaient fanées à son arrivée à l’auberge quand - palpitant à la gorge et jambes se dérobant – ses pupilles ambres s’étaient posées sur ce visage qu’elle connaissait, qu’elle cherchait. Cette femme qu’elle voulait protéger et ramener à la maison, cette femme qui avait trop fait, trop donné, et qui méritait mieux. Qui méritait plus. Un signe hâtif de la main avait tenté de lui faire comprendre que ce n’était pas le moment, au cœur de cette foule, au milieu de ces Gardes, et elle avait rongé son frein quelques douloureuses heures, jusqu’à ce que la nuit tombe et qu’elle puisse la rejoindre, retrouvailles qui n’appartenaient qu’à elles.
Adossée au mur, Sivoneii mâchonne une tranche de pain subtilisée en cuisine, hermétique au brouhaha ambiant. La nuit a été courte mais reposante, pour la première fois depuis longtemps. Doit-elle rester, dans sa dangereuse imposture, quand les raisons qui l’ont conduite ici n’ont raison d’être que dans une moindre mesure ? Elle n’en est pas certaine. Le discours sera peut-être éclairant, et elle n’a pas envie de s’effacer tout de suite. « Bonjour ? Vous venez d’Antiva ? »
Elle sursaute et darde son regard sur le jeune homme en armure à côté d’elle. Grand et beau, rayonnant, propre. L’elfe cligne plusieurs fois des yeux, faisant mine de ne pas comprendre, mais le guerrier persiste, accompagnant les geste à la parole. « Vous. Antiva ? » Elle hoche lentement de la tête avant de prendre la parole, voix éraillée par ces longs mois de silence. Les mots maladroits se succèdent à vitesse folle pour maintenir l’illusion. « Si si ! Esta bien, y porque mi niños mio vale vale. Tambien el muerto fuego del maldición, terriblo. » Double hochement de tête face à l’air perplexe la dévisageant. « Vaaaaale vale vale. Ciaaao. » Petite tape sur l’épaule avant de se détourner pour s’éloigner l’air de rien, regard paniqué cherchant du soutien dans ceux d’Astrid.
- Inventaire de Sivoneii:
- Loques
Poux et puces
Fronde, petite sacoche contenant des cailloux
Petit couteau émoussé
Un sac à dos – maison, contenant une plume usée, une bouteille d’encre vide, du charbon, trois carnets, un hareng séché à moitié mangéValidé (0)
Nous avions quitté nos couches bien plus tôt que le reste des hôtes. Il était devenu automatique pour nous d'abandonner l'oreiller sur le qui-vive, prêts au voyage et l'arme à portée avant même la première manifestation du soleil, car les engeances – ou les brigands – ne s'accordaient pas le luxe d'attendre la lumière pour prendre par surprise leurs proies. Un rythme éreintant selon ceux que nous escortions, tous à bout de courage et de force, mais s'il ne l'était pas moins pour nous, la peur, la prudence et les rigueurs des nuits sauvages ne nous laissaient pas d'autre choix. Encore ce jour-là, je me félicitai de cette habitude draconienne, certes encouragée par la fébrilité de l'expédition à venir, qui nous équipa de pied en cap et nous permit d'investir le hall dépeuplé du Dragon sans Tête dans une tranquillité partagée par les seuls oiseaux matinaux.
Nous avions pris possession d'une petite table ronde, située non loin de l'entrée et isolée de l'effervescence qui ne manquerait pas de saisir les sièges vides dès que nos forces alliées descendraient de leurs lits, afin de profiter du repas qui devrait nous tenir au corps une bonne partie de la journée – car nous ne prévoyions pas de nous encombrer d'une copieuse quantité de provisions. Après que le tenancier eût amené la nourriture, il s'inclina doucement et se détourna, cédant à titre gracieux ses maigres réserves pour soutenir l'effort de la Garde des Ombres ; mais au moment où il fit mine de s'éclipser, je le retins d'un signe de la main. « Attendez. » Un regard intrigué s'arrêta sur moi alors que je tirai une petite bourse de mon sac, et que je déposai, à gestes lents, les quelques pièces qu'elle comptait encore sur la table. En tout et pour tout, une vingtaine de pièces d'argent. Les yeux de l'homme s'interloquèrent davantage, et je vis sa bouche commencer de se tordre pour protester, mais je l'interrompis en secouant la tête. « Pour les repas, les chambres... et votre engagement pour la cause. » Ce n'allait pas être les autres Gardes qui dédommageraient le pauvre aubergiste et son personnel mis à rude épreuve par la quantité et la disparité extraordinaires des clients qu'ils avaient à héberger, si tant fut qu'on leur eût donné l'opportunité de refuser ; mais, qu'elle fut volontaire ou non, sa générosité méritait récompense, et ses services finances.
« J'insiste. Nous logions ici en amont des autres. » Mon interlocuteur ne semblait pas convaincu ; je soutins son attention avec sérénité. Une œillade furtive, indéniablement sévère, vers les tabards bleus qui s'amassaient à quelque distance, puis je revins à lui, l'expression neutre. « En ce qui me concerne, vous n'avez pas à faire d'exception. »
L'éclat argenté du griffon s'oubliait, sous les pans de tissu élimé qui le dissimulaient. Bientôt, celui des pièces alignées sur le bois dégrossi de la table emporta la décision de mon hôte. Il s'en empara, s'inclina derechef, et repartit.
Tandis que nous déjeunions, Soledad me glissa l'un de ses regards brillants, dont il était impossible de discerner la réelle intention derrière son vernis d'affabilité. « C'étaient toutes tes économies, non ?
– C'est exact. » Le ton de ma camarade n'émettait aucun jugement, ce qui ne m'empêcha pas de plonger ostensiblement les dents dans mon pain, afin de couper court à toute question. Mais Soledad respecta.
Nous mangeâmes en silence. Alentour, les tables délaissées se fournissaient peu à peu ; entre les Gardes aux mines sombres et les mercenaires dépenaillés, les réfugiés cherchant le réconfort d'une civilisation encore vaillante et les aventuriers de tout bord, une faune étonnante et hétéroclite faisait résonner ses sabots et ses braillements sous les poutres larges d'une auberge qui n'avait certainement jamais connu fréquentation aussi spectaculaire. Une poignée de domestiques s'activaient à servir toutes ces voix exigeantes qui réclamaient de quoi combler leurs appétits à corps et à cri, et bientôt, le chant matinal des oiseaux disparut sous les vocalises, beaucoup plus discordantes, d'une assemblée croissante de mauvais dormeurs au ventre creusé. « Tavernier ! De l'eau, avant qu'mon gosier soit tout parcheminé, » s'égosilla un timbre écaillé qui ne m'était pas tout à fait inconnu. J'eus une grimace en découvrant une longue plume s'agacer en rythme au sommet d'un chapeau à larges bords.
« Segor... » soufflai-je à Soledad tandis que le nain vociférait en attendant sa chope. « Même lui, ils l'ont traîné ici. Il ne sortait jamais des archives, à la commanderie. Je ne lui ai pas beaucoup parlé, et pourtant je sais déjà tout ce qu'il y a à savoir sur... Oh non, Créateur, il se dirige vers nous... »
Son verre en main, le nain râleur s'avançait effectivement à grands pas vers la sortie. Paniqué, je me pris d'un intérêt soudain pour l'inspection de la croûte à moitié brûlée de ma tartine, mais mal m'en prit, car le mouvement de mes cheveux provoqua l'effet inverse de la réaction souhaitée.
« Bah alors, le rouquin ? T'es parti en vacances sans moi ? »
Andrasté, je vous en prie... La supplique n'atteignit pas les oreilles de notre Dame, malheureusement, et Segor s'approcha plus près pour me considérer d'un air impossible à définir sous la broussaille de sa barbe et de ses rides. À mes côtés, Soledad eut un sourire avenant et salua de la tête.
« Bonjour, messer Segor, » exhalai-je pour ma part, laconique, en reposant ma tranche de pain. Mieux valait abréger la conversation avant que l'exubérance de notre visiteur révélât à un visage moins amical ma présence en ces lieux. « Cela fait en effet longtemps que nous ne nous sommes pas vus. Je suis heureux de voir que vous allez bien. »
Crût-il déceler de l'anxiété dans mon attitude ? Le regard déboussolé que j'avais dû brièvement arborer en prenant conscience de son arrivée l'avait peut-être induit en erreur ; toujours fut-il qu'il enchaîna, et que je ne pris pas la peine de le démentir :
« T'inquiète pas, va. T'peux rester derrière moi s'tu veux. On est tranquille à l'arrière-garde.
– J'en prends note, messer, » fis-je poliment, sans toutefois lui avouer que mon rôle ne m'autoriserait pas à observer des précautions aussi habiles. « Mais faites attention à vous en premier lieu. Je sais que vos activités n'ont jamais été tournées vers le combat ; préservez-vous du danger. » Une recommandation sincère qui avait également l'avantage d'éviter d'autres préoccupations aux guerriers de la garnison, bien assez menacés par les engeances pour ne point risquer leur vie à surveiller les frasques de leur doyen bougon.
Un tonitruant éclat de voix explosa l'atmosphère sur ces entrefaites, cependant qu'une silhouette petite et fine, aux oreilles pointues bien reconnaissables, venait de provoquer un esclandre en s'imposant sur une autre table ; aussi menue fut-elle, l'elfe réussissait, par ses grands gestes et ses cris stridents, à accaparer tout l'espace, et un nombre conséquent d'yeux se tournèrent vers sa petite scène. Les précédents occupants jetés de leurs chaises, elle fut rejointe par un homme à la carrure impressionnante, qui ne fit pas montre de plus de délicatesse en évoquant sa faim à la cantonade. Son regard bleu, détestablement fier, toucha tour à tour chacune des personnes de l'assemblée. En le croisant moi-même, je fronçai le nez.
« Quelle honte. Nous verrons s'ils se pavaneront à nouveau lorsqu'ils découvriront ce qui les attend. » La pique me revint en bouche avec un goût amer. Une volée de souvenirs désagréables retomba en virevoltant dans ma mémoire, chargés de regrets, de doutes, et d'une colère décuplée par le rappel cruel du sacrifice de ma propre insouciance.
« Tu ne peux pas savoir ce qu'ils ont vécu avant de nous venir en aide, Saam, » me reprit Soledad d'une voix douce. Son regard ne s'était pas durci pour autant ; elle continuait de me fixer d'un air compatissant. « Leur comportement est ce qu'il est, mais ils seront peut-être des alliés précieux, le moment venu. »
J'eus un soupir. Elle avait raison, comme souvent, mais mon orgueil refusa de l'admettre.
Et comme souvent avec elle, le sermon, sans en être vraiment un, ne se prolongea pas ; elle avait même vivement détourné la tête, la curiosité piquée ailleurs.
« Tu veux bien m'attendre là ? Je reviens. » J'acquiesçai sans un mot, et elle s'éloigna de notre table.
Quelque chose avait retenu son attention. Une voix avait prononcé les mots d'une langue maternelle, désormais douloureuse à entendre, même si ses accents demeuraient réconfortants. Surtout, elle avait cru discerner une silhouette voûtée, écrasée par le poids du nombre et les affres d'une fuite éperdue vers des terres plus accueillantes, et si elle avait noté les oreilles pointues, c'était bien pour l'individu éprouvée au-delà du juste qu'elle décida de s'approcher, le sourire doux comme l'ovale de son visage, et d'interpeler l'elfe brune qui dardait çà et là sur la salle comble des regards de biche effarouchée.
« Tu pareces confundida. No te preocupa, hablo el antivano tan bien como la idioma comùn, podrìa ayudarte a comunicar con los extranjeros. Tienes hambre ? Puedo compartir mi desayuno con ti, no pienso que mi amigo protestarà*. »
Elle sourit toujours plus en indiquant Saam à sa table, encourageante. Sûrement, la découverte d'un soutien familier au milieu de tant d'étrangers soulagerait un peu les tourments qu'elle lisait sur ces traits marqués par la faim et l'effroi.
* Traduction : « Tu as l'air confuse. Ne t'inquiète pas, je parle l'antivan aussi bien que la langue commune, je pourrais t'aider à communiquer avec les étrangers. Tu as faim ? Je peux partager mon petit-déjeuner avec toi, je ne pense pas que mon ami râlera. » (j'espère que la grammaire est bonne, mon espagnol est un peu rouillé)
Note : Soledad
Résumé : Saam et Soledad petit-déjeunent sur une table isolée de la grande salle, près de l'entrée. @Segor vient à leur rencontre, au grand désespoir de Saam qui se retrouve à faire la conversation, en croisant les doigts pour que la grosse voix du nain n'alerte pas les autres de sa présence ; heureusement, @Alba et @Simon de Beauvoir font diversion avec beaucoup de sans-gêne, ce qui ne manque pas d'agacer le jeune Garde. Soledad, pour sa part, a entendu @Sivoneii bredouiller en antivan et, persuadée de faire une bonne action, s'en va l'aider en communiquant dans sa langue natale...
- Inventaire de Saam van Cauwenberghe:
- - Tenue : vêtements de voyage renforcés par une armure légère de cuir (plastron/gants/bottes/jambières/épaulières/un casque - non je ne l'ai pas oublié, c'est faux, vous n'avez aucune preuve !), avec une écharpe/bout de tissu bleu enroulé autour de son cou et ses épaules et retenu par un insigne de la Garde des Ombres (tout ce qu'il reste de son uniforme).
- Arme : son bâton en bois blanc
+ un éventuel couteau mais qui sert plus à l'utilitaire qu'au combat.
- Son pendentif
- Un cordon pour s'attacher les cheveux
- Son sac de voyage en bandoulière, qui contient :
- Deux potions mineures de soin ;
- Deux potions mineures de lyrium ;
- L'extrême nécessaire pour panser des plaies, juste des bandages quoi ;
- Son nécessaire d'écriture, donc
+ encres
+ fusains
+ plumes
+ carnet ;
- Une bonne longueur de corde ;
- De quoi faire une torche et du feu sans magie ;
- Une gourde (pleine, heureusement)
- Des provisions facilement transportables, surtout du pain, de la viande séchée, peut-être un bout de fromage et/ou quelques pommes, bref de quoi tenir seul pour un jour, deux en se rationnant bien.Validé (0)
« Pressons donc, peut-être un deuxième monstre ailé à découvrir aujourd'hui. »
La dernière fois qu'ils étaient parti en mission côte à côte, ils avaient constaté le début de l'enclin et Andra avait fait le choix brave qui lui avait ignoré. Il n'y avait que peu de choses que l'Orlésien regrettait, ceci était l'une d'elles.
« Cette fois, ne va pas mourir sans moi, ok ? »
Cette fois il avait bien l'attention de faire ses choix lui-même, une fin qu'il pouvait décider de lui-même. Aux écuries les griffons de la garde formaient une vue spectaculaire. Après avoir rejoint son compagnon, Hector grimpa sur Gangrène, aujourd'hui encore son compagnon allait devoir faire le sale travail, une route importante.
Le soleil a quitté son zénith depuis peu lorsque les gardes arrivent finalement. Le colosse descend de sa monture et pose ses yeux sur le lieu. Quelque chose se prépare, quelque chose de gros et l'endroit sera lieu d'évènements à marquer pour l'histoire, puisse-t-elle survivre à ce jour terrible. L'air enjoué d'Hector a disparu quand il pousse les portes de l'auberge. Dépassant la plupart de la foule d'une tête il remarque quelques têtes. Des voyageurs, des soldats, des nobles, de tout visiblement. Une voie s'élève, une elfe invite les gueux à se pousser en l'honneur de quelques nobles. Hector grogna un peu en observant le triste de spectacle d'orgueil.
« Faut croire que les cons poussent partout de nos jours. »
Il fait quelques pas dans la pièce, puis repère une petite absente depuis quelques temps à la garde. Il s'approche d'un pas lent et se plante à côté du jeune garde acolyte qu'il voit passer. Il croise les bras et prend la parole.
« Salut petit, c'est gentil de te joindre à nous. »
Résumé : Sur la route Hector parle un peu avec @Andra Valheim et plaisante sur leur dernière mission. Une fois arrivé sur place il grogne un peu en appréciant pas vraiment le vacarme et les propos d' @Alba . Suite à ça il s'approche de @Saam van Cauwenberghe et engage la conversation.
Inventaire d'Hector :
- Spoiler:
- - Une grande épée à deux mains avec les armoiries de sa maison dessus
- Une dague
- Une cotte de maille avec le symbole de la garde dessus
- Un sac en bandoulière
- De la corde (1 corde )
- Une torche
- Une gourde d'eau
- Quelques fruitsValidé (0)
Sauve-toi. Partir en courant, vraiment ? Super discret, merci pour l’idée, connasse. Nan mais en lémurien. Encore mieux tiens ! Camouflage garanti. Alors peut-être mais t’as pas mieux, et tu peux les semer. Et ils peuvent me rattraper. Plan B : moi pas parler, haha, moi Riveïn. Nan mais t’imagine, elle parle riveïni aussi ? Qui parle riveïni ? Qui parle antivan, putain ? Et ma couverture alors ? T’étais en voyage en Antiva ? J’ai une gueule à prendre des vacances ? Tu fais chier. TU fais chier. ELLE fait chier. Foutez-moi la paix.
Elle cligne des yeux, constatant hébétée que l’inconnue s’est arrêtée de parler et la regarde avec un sourire, plus franc cette fois. Plan C, t’es muette. Muette mon cul, elle m’a entendue ! Tu viens de devenir muette. Elle est où Astrid ? J’la vois plus. Elle peut pas t’aider. ‘Chier.
Sivoneii engloutit sa tranche de pain et mâchonne lentement, incapable en l’état de produire un son audible. C’est bien, gagne du temps. Championne. La mie assèche sa salive, alourdissant sa tâche, elle perdue dans cette salle bondée, cherchant une porte de sortie autour d’elle. « Chi chi, vale. » Sérieux, tu le tentes comme ça ? Pas le choix, si ça se trouve ça passe. Tu connais dix mots, petite conne, ça peut pas passer. « Choy muy contente… » Elle a dit quoi en plus ? Oh merde, t’as pas écouté ? « … hablas mucho pequeño, y trabarar dela nocce. Esta antivano, tambien ? »
… Au secours. Nan mais t’as pas écouté aussi !
- Inventaire de Sivoneii:
- Loques
Poux et puces
Fronde, petite sacoche contenant des cailloux
Petit couteau émoussé
Un sac à dos – maison, contenant une plume usée, une bouteille d’encre vide, du charbon, trois carnets, un hareng séché à moitié mangéValidé (0)
« Peut-être que je suis un fantôme très convaincant, tu sais. »
Mais le sérieux revint bien vite, et elle admit :
« En vérité, il semblerait que j’ai beaucoup de mal à mourir. »
Sans doute que son cadet ne percevrait pas l’ironie de tels mots, mais leur vérité, crue, était bien là. Alors que certains s’accrochaient par tous les moyens à la vie, il semblait que la vie s’accrochait par tous les moyens à Andra. Et elle ne savait si c’était bénédiction, pour avoir une chance de trouver sa voie, ou malédiction pour la torturer davantage, à voir les siens périr face à l’Enclin, ou contraints par la folie des hommes, qui n’aimaient jamais rien tant que massacrer les leurs pour faire face à la menace d’annihilation. Après tout, il eut été stupide de laisser les engeances accomplir leur œuvre quand l’humanité y pourvoyait déjà si bien. Elle l’avait souvent dit : les monstres n’étaient jamais ceux que l’on croyait. Ici et maintenant plus qu’ailleurs, il convenait de ne pas l’oublier. Et de se rappeler qu’en dépit de tout, ils étaient là pour protéger, même ceux qui auraient mérité d’être jetés en premier aux engeances.
Tout en écoutant Astrid prendre la parole, Andra surveillait Hector du coin de l’œil, et souleva un sourcil en le voyant se diriger vers le groupe aussi bigarré que bruyant qui ne cessait d’attirer l’attention depuis le début de leur arrivée. Demeurant attentive aux paroles de sa consoeure garde, la mage posa son œil solitaire sur leurs désormais joyeux comparses. Oui, c’étaient aussi pour eux qu’elle avait été prête à sacrifier sa vie. Et qu’elle le ferait de toute façon, d’une manière ou d’une autre. Ingratitude de la vie de Garde des Ombres. Mais chaque chose en son temps.
En effet, le discours d’Astrid, allié aux informations déjà en leurs possessions, la fit s’arrêter. La mage fronça les sourcils. Rapidement, les souvenirs des Cent Piliers lui vinrent. A l’époque, ils s’étaient déjà interrogés sur les disparitions au sein du village attaqué, étranges alors que les engeances avaient coutume de prendre les femmes, éventuellement, mais de tuer le reste. Et cela les avaient menés aux pots de sang sur lesquels elle s’échinait depuis son retour d’Antiva. Son expression demeurait neutre, mais pour quiconque la connaissait un peu, il était évident que la Garde de Rang était en pleine concentration. C’était comme s’il y avait là quelque chose d’évident, et qui pourtant, se refusait à elle. Bien sûr, il était inutile de se précipiter immédiatement sur des explications hors du champ de ce qu’ils connaissaient déjà des engeances. Mais, quand même … Chuchotant, elle glissa à Saam :
« S’il y a autant d’hommes que de femmes dans ces disparitions et qu’elles sont indiscriminées … Tu te souviens des Cent Piliers ? »
Oui, évidemment. Qui eut pu l’oublier ? Mais pour une fois, elle ne pensait pas à l’Archidémon. Non. Les monstres n’étaient pas ceux que l’on croyait. Il semblait que cela soit de plus en plus vrai. Sa voix grave s’éleva, cette fois pour l’assemblée entière :
« Les engeances peuvent creuser jusqu’en surface, il n’est pas nécessairement besoin de démons. Mais des prisonniers indistincts ne sont pas dans leurs habitudes. »
Sauf les femmes. Avisant Astrid, Andra demanda :
« As-tu commencé une compilation des disparitions relevées ? Personnes, moment et lieu approximatif ? »
Histoire de disposer de données pour circonvenir un périmètre, éventuellement un premier modus operandi, et accessoirement … de vérifier le caractère réellement étrange desdites disparitions.
« Est-ce qu’il reste des personnes dans cette auberge ayant vu ces disparitions que nous pourrions interroger, ou au moins quelques récits à analyser ? »
Parce que …
« Après tout, la différence entre une engeance et un escroc, c’est qu’une engeance ne cherche pas à dissimuler son forfait, mais peut faire preuve d’une ruse particulière qui l’y fait parvenir, tandis qu’un escroc cherche à dissimuler ses traces, mais n’y parvient jamais tout à fait. »
Lorgnant vers les trois lascars près d’Hector, elle leur adressa un aimable sourire avant de conclure :
« L’un dans l’autre, il serait étrange de ne rien trouver qui nous aiguille. Ce qui, le cas échéant, serait aussi un indicateur qu'il faut chercher ailleurs que dans les explications matérielles.»
Résumé : Andra profite de ses retrouvailles avec @Saam van cauwenberghe puis écoute Astrid Pelagius, non sans faire attention à son ami @"Hector de Granbois", aux prises avec le trio qui lui casse un peu les oreilles (@Alba, @Simon de Beauvoir et @Cassia Aggripina. )
Elle pose 2 questions à Astrid : est-ce qu'ils ont des infos plus poussées sur qui a disparu et comment et s'il existe des témoins encore là ou des témoignages à consulter des apparitions restantes.
Plus prudente que @Anora Leonhart sur la question de la magie, elle fait part néanmoins à Saam en aparté de ses doutes vis-à-vis du lien avec les pots de sang trouvés au Cent Piliers.
Elle conclue en donnant quelques indications sur le comportement des engeances ... et en profite pour répondre à la bravade d'Alba en reprenant sa comparaison.
- Inventaire d'Andra Valheim:
- - Un seul œil, plein de cicatrices, mais un sourire charmeur
- Sa tenue et son armure de Garde-Acolyte (ben, c'est bleu et y a un plastron, je suis aussi douée en description de fringues qu''en dessin, voilà )
- Son bâton de mage
- Une dague glissée dans ses bottes
- Un arc court, un carquois, des flèches
- Une besace et plusieurs bourses à sa ceinture qui contiennent le reste de son inventaire (à la suite donc)
- Un nécessaire de chirurgie
- Plusieurs cataplasmes
- Des herbes médicinales
- Des réactifs pour préparer des potions
- 1 potions de soins majeure
- 2 potions de soins ordinaires
- 2 potions de soins mineures
- 2 potions de lyrium mineures
- 1 potion de lyrium ordinaire
- Des garrots pour les plaies
- Des bracelets en cuir de couleurs diverses (vert, jaune, rouge)
- 1m de corde
- Une tablette en cire (avec des poèmes érotiques qui ne sont pas entièrement effacés)
- Un stylet
- Une bagueValidé (0)
CT : 12
End : 16
For : 18
Perc : 15
Ag : 16
Vol : 18
Ch : 9
Après des heures à frotter, marteler, affûter. Après des heures à chasser le sang séché et la rouille qu’il a engendré, à constater au fil des heures cette peinture sans éclat, sans vergogne. Un manque de lumière chez un vieil ami pourtant délaissé depuis longtemps, très longtemps. Les couleurs qui ont fait sa fierté se sont enfuis. Les joyaux qui ont orné son squelette sont brisés ou fades. La rouille a fait des ravages certains, mais après quelques essais, ce vieil ami a repris une certaine vigueur. Véritable épave de son temps et de sa gloire.
Je sais que je t’en ai fait le serment, mais je n’ai plus d’autres choix.
Après l’avoir enroulée dans des bandages, à défaut d’avoir gardé son fourreau, je l’attache avec astuce en bandoulière, avant de m’armer de ma modeste sacoche, et de quitter les lieux. Ce poids sur mes épaules. Ce poids si familier, pourtant si lourd, désormais.
Et j’attends. J’ai préféré ne pas brusquer Andra et lui laisser son petit temps. Elle en aura besoin. J’ai moi-même préféré ne pas m’attarder. Je n’ai pas envie de me rappeler ce sentiment déchirant lorsque j’ai quitté les miens pour la dernière fois. Je ne leur avais même pas dit au revoir.
Nous partons ensemble pour la commanderie dans un silence accablant. Un silence qui se veut confiant, mais tracassé de toute part au pire, un peu préoccupé au mieux. Je n’ai pas expliqué la vraie raison à @Vera pour ce départ si soudain en mission potentiellement périlleuse : j’avais simplement glissé que je serai là pour garder un œil sur Andra. Ce qui, pour une fois, lui permettrait d’en avoir une paire complète. Je pense que la patronne s’en veut encore d’avoir ri à cette blague fâcheuse.
Mais la borgne me demande d’attendre du côté des écuries, tandis qu’elle termine ses derniers préparatifs. Elle a tout de même pris un temps pour me présenter “Grincheux”, précisant de faire attention si je veux faire mumuse avec. Grincheux, hein ? Je ne pensais pas qu’on en était autant sur terre, mais allons. La monture me toise de travers, et pendant un long moment nous ne faisons que ce biscornu jeu de regards. Ma foi, ça fait passer le temps. Mais après le mauvais plissement des yeux, Grincheux n’a pas aimé, et le voilà à mordre l’air, à pas grand-chose de me voler un œil. A se demander comment Andra a perdu le sien, mais pas le temps de trop y penser : la voilà de retour, et nous partons sans tarder.
Premier vol de griffon de ma vie, et sûrement le dernier. C’est comme être à cheval, mais sauf que la chute est nettement plus intimidante. Mais cette pensée parasite n’est rien à côté de l’adrénaline que ça procure. Heureusement que je n’étais pas Garde dans ma jeunesse, j’aurais été intenable et constamment dans les airs. Ou alors hélas, je ne l’étais pas. Va savoir.
Après un certain temps de vol et peu de conversation, nous voilà arrivés près d’une auberge, où nous posons le pied avec bien d’autres Gardes des Ombres. Notre destination, le “Dragon sans tête”. Original. Je ravale un rire mental, explorant mes poches et autres reliefs pour vérifier que je n’ai rien perdu sur le vol. Il semblerait que non. Tout va bien, alors. Quelques visages familiers nous entourent, “très certainement des clients du Laurier” me dis-je en observant le gros tas de muscles converser avec Andra. je marche sur leurs talons, appréhendant un peu cette étrange atmosphère familière. Celle de la camaraderie, mais du désespoir également. La peur, l’anticipation, l’envie de rentrer chez soi, de tout oublier, de se planquer dans les bras d’une jeune et charmante demoiselle. Quelque part, ça y ressemble un peu. D’autre part, certains paraissent bien moins conscients du danger – ah, ces jeunes.
Tandis que le pas d’Andra accélère soudainement, mon cœur en fait tout autant lorsque je comprends ses raisons – ou plutôt, les aperçois. Lorsque je l’aperçois, lui. Ma mâchoire se serre, tandis que ma cadence ralentit. Respire. Ça va bien se passer.
Merde, je fais quoi ?
Je relâche les épaules, reprends ma route. Sans plus me faire prier, je m’installe à côté d’Andra, hochant de la tête en guise de salut. J’apprends certains noms sur le tas en écoutant la conversation aller, mais ne peux m’empêcher de détailler le visage de Saam. De telles balafres, un tel regard .. que lui est-il arrivé ?
En résumé : Miche n’a pas dormi de la nuit, occupé à retaper son arme depuis plusieurs jours. Il attend @Andra Valheim le lendemain matin, avant de prendre la route de la commanderie à ses côtés. Il y rencontre Grincheux, qui le trouve trop grincheux au point de tenter une agression, mais pas le temps pour ça on part en volant yipeeeeee. Au moment d’arriver à l’auberge, Andra repère @Saam van Cauwenberghe, et Miche regrette presque d’être venu, mais il se fait violence et prend place à leurs côtés.
- Inventaire de Miche:
- Une épée enroulée dans du bandage, faute d’avoir un fourreau
Une chemise ample crème
Un pantalon (évidemment)
Des bottes d’équitation
Une longue cape en laine sombre
Un couteau à sa ceinture
Une sacoche avec dedans :
3 potions de soin ordinaires
Des biscuits à base de blé
Viande séchée
Quelques tranches de pain de seigle
Petite bouteille de jägermeister
Petit bocal rempli de tabac et d’elfidée
Sa pipe
Des allumettes
Une petite bourse de pièces
Une pierre à affûter
Un jeu de cartes pour si quelqu’un veut jouer au Jass avec lui
Une note de Yara que Miche n’a pas remarqué, écrit avec les pieds “Jai enprunter ton livre bah il et NUL ” avec un petit dessin d’un Miche grincheux, petite flèche qui pointe vers lui avec “Moche” écrit à l’autre extrémité
Une lame de rasoir, ça peut toujours servirValidé (0)
pas de victoire qui n'évoque une défaite."
--G. Brooks
Miche s'exprime de rares fois en #666666
Les ronflements de Simon, la gueulante d'Alba... A force de se les coltiner tout les jours ça devient presque la plus douce des berceuses. La nuit aura été tellement agréable que je n'arrive même pas à me lever de suite alors que ma coéquipière semble déjà péter le feu. Certains auraient sûrement eu bien du mal à trouver le sommeil dans les conditions actuelles... Mais à quoi bon? Parfois on vie, parfois plus trop. Parfois on est libre, parfois plus du tout... Pourquoi ce soucier d'aussi futiles problèmes quand devenir riche était bien plus important? Mais malheureusement, on ne pouvait pas que dormir dans une journée aussi importante. Bien qu'emmitoufler avec délice par Alba dans la couverture du groupe, il fallait se lever. Sentir mon lit... Enfin, mon protecteur se lever à cause d'une chaussette lancée par la comptable du groupe me fit lâcher un soupir de mécontentement.
Soupire que je fis directement suivre d'un grognement résignée lorsque Simon vint à me recoiffer et toucher mon visage. Au fond j'appréciais amplement l'attention, mais la situation quelques instants plus tôt était bien plus agréable. Dans un baillement intense je vins essayer de m'exprimer.
- Bon sang... Est-ce que qu'au moins une fois, je dis bien une fois on pourra avoir un réveil normal?
Cela faisait quelques années maintenant que nos réveilles en groupes ressemblaient à ça et... Bon, on s'y habitue, mais en tant que Cheffe on espère toujours voir un peu plus d'ordre régner sur nos terres... Même si c'était amusant comme spectacle. Mais vraiment, d'où ces deux la sortaient autant d'énergie à chaque fois? Moi qui était toujours trop fatiguée pour me lever, attendant que mon Noble Simon vienne me tendre une main salvatrice que j'acceptai, me frottant les yeux de l’autre main. Profitant de sa présence, et de son aide, je me préparais aussi rapidement. Vêtements, équipements et surtout le plus importants, bijoux. La panoplie parfaite pour briller au sein des gueux et autres souffres douleurs. Descendant délicatement, pour m'économiser le plus possible, après tout j'ai d'habitude le droit à l'aide de mon protecteur ou d'Alba pour ça, l'on pouvait rapidement remarquer cette dernière et la table où elle s'était installé. C'est étrange on aurait dit qu'il y avait des gens qui occupaient la zone avant... Bah, pas mon problème. Tout en m'asseyant je vins à déposer ma tête sur ma main, trop lourde pour l'heure.
- Le plaisir avec toi ma charmante Alba, c'est que tu es le phare de notre beau groupe... On serait perdus sans toi
C'était pas la plus grande, ni la plus lumineuse, mais à la voix et au carnage qu'elle laissait derrière elle, impossible de pas la remarquer, ce qui vint à afficher un léger sourire d'amusement sur mes lèvres avant de jeter un coup d’œil général sur la salle. Il semblait y avoir du monde, du beau monde même... Et surtout beaucoup de monde. Et tous n'avaient pas l'aire que de simples gueux... Surtout à la tronche et à l'équipement. Soupirant, j'en vins même à hausser les épaules avant de jeter un regard à Simon qui semblait déjà mourir de faim alors que mon estomac semblait toujours plein du repas de la veille.
- Une boisson, n'importe laquelle pour moi, pas faim.
Tout en parlant je continue de laisser mon regard vadrouiller un peu partout. A la recherche d'indices, d'emblèmes ou d'informations qui pourraient être utile mais... Mes yeux vinrent à se fermer tout seule trop rapidement, j'étais bonne à rien dans cet état et décida alors de les garder un peu fermés. Bah, Alba et Simon se chargeront bien de tout cela non? Ils sont bien assez grand pour briller sans moi...
En résumé : Difficile de ne pas être réveillé avec le vacarme d' @Alba ou de @Simon de Beauvoir... Ce qui réveille Cassia. Cette dernière se lève et s'habille à l'aide de son protecteur avant de rejoindre l'elfe du groupe. Et bien qu'elle essaye d'identifier ce qu'il se passe autours d'elle, la fatigue l'emporte sur le devoirs et préfère donc déléguer le tout en fermant les yeux.
- Inventaire de Cassia Aggripina:
- Une première dague en acier avec le symbole A en argent
Une seconde dague en acier avec le symbole S en argent
Des boucles d'oreilles en or avec une pierre précieuse au centre
Une armure légère en cuire
De long gants en cuire noir
Une ceinture noire
Un pantalon en cuire léger
De longues bottes noir
Simon de Beauvoir (Bah quoi? C'est lui qui porte l'intégralité de ses objets, ce n'est pas Cassia qui va s'en charger, si?Validé (0)
Soledad partie, je reportai mon attention sur mon déjeuner, prenant soin de répondre juste ce qu'il suffisait de syllabes à @Segor pour l'assurer d'un semblant d'attention sans m'investir plus que nécessaire dans la conversation. Évidemment, ma camarade nous avait à peine quittés qu'une figure redoutée, tant par sa carrure que par les souvenirs nauséabonds qu'elle évoquait, se distingua sur la toile de fond des clients. Et @Hector de Grandbois me jeta son salut, avec une pointe de sarcasme qui ne m'avait pas manqué – et de sobriété que je lui avais peu constatée.
Ô Créateur, ne mérité-je pas un peu plus de clémence ? D'entre tous les Gardes que Segor aurait pu convoquer à ma table, il avait fallu que ce fût le bourreau ivrogne déchu de son pouvoir. Celui qui s'était ri de moi à mon arrivée, celui qui m'avait infligé cette souillure maudite. Il t'a laissé le choix, c'est toi qui l'as décidé, un murmure de réalité s'infiltra dans ma tête – mais je le chassai bien vite, trop gonflé de rancune pour chercher à l'écouter.
Sous les yeux noirs du guerrier cynique, je tus la pique acerbe qui me vint d'instinct, et gagnai plutôt du temps en attrapant ma chope d'eau. Le regard fixé loin du détestable visage, je mesurai le passage des secondes au fil des gorgées, guère empressé. Je suivais la silhouette de Soledad, accaparée par ce qui semblait être une réfugiée elfe. Pour cette fois, je ne pourrais compter sur son aide – tout comme je le lui avais affirmé, mes déboires avec les Gardes de Starkhaven se règleraient entre eux et moi seuls.
Je reposai mon broc d'un geste parfaitement contrôlé.
« Salutations, messer de Grandbois. »
Mon regard transperçait la foule comme foudroie le rapace. La cicatrice sur ma joue tirailla, ravivée par la colère. Je ne tournai pas la tête pour le considérer. Pas un moment.
Peut-être aurais-je dû.
« Bonjour, Saam. »
Car sinon ce timbre rauque, reconnaissable entre des milliers, qui gratta mon oreille, qui retourna ma conscience, qui exhuma ma mémoire pour un rappel qui transcendait les possibles, ne m'aurait peut-être pas laissé douter encore de son existence.
Et mes yeux enfiévrés roulèrent brusquement dans mes orbites, refusant de croire ce que mes oreilles leur avaient soufflé, désireux de constater l'absurdité de cette révélation par eux-mêmes ; jusqu'à ce qu'ils rencontrassent leur reflet solitaire, enchâssé dans un masque de chairs malmené de sutures toutes fraîches, et dont le jumeau absent avait laissé, sous un drap de cheveux cendres, un lit creux que j'avais appris, au-delà du dégoût et de la raison, à apprécier.
@Andra Valheim salua Segor, et je m'inclinai face à la sidération qui m'envahissait.
« Je suis heureuse de voir que tu es là. » L'octave profonde s'enveloppait d'une chaleur timide, qui s'osait à peine, une tendresse incrédule, consciente d'être ici inadéquate, présente en dépit de cela.
« Andra...? »
L'assurance précédente avait fui ; ne restait qu'une stupeur brute, violente, simple. Les prunelles écarquillées, je témoignai fébrilement d'un miracle digne de la miséricorde d'Andrasté : Andra, serah Andra, ma mentor, devant moi, debout. De chair et d'os, de blessures et de sang.
« Vous êtes en vie... »
La vérité m'échappa dans un filet de voix incontrôlé ; je ne l'avais pas senti glisser, ma mâchoire s'était soustraite à ma volonté. Lèvres entrebâillées, mon cœur me paralysait, l'émoi éclipsait les gens, l'auberge, cinglait mes tempes. Je gravais l'image de la mage sur ma rétine, dans mon esprit, je la brûlais au fer rouge dans mon âme.
Les larmes montèrent. Cela faisait si longtemps que la haine me consumait. La fureur et le désespoir avaient bien fait leur œuvre, et les semaines s'étaient écoulées sans que je pusse plus pleurer. Je n'avais pas le droit, criaient les démons réjouis de ma peine. Je n'avais plus le droit.
Mais une unique voix venait de renverser tout mon bastion de souffrance.
« Vous êtes en vie ! »
Le cri étranglé que j'expulsai aurait pu être un rire, un hoquet, un sanglot. Sans réfléchir, je me jetai de ma chaise, la renversant presque, pour me précipiter vers Andra. Sans réfléchir, je l'attrapai dans mes bras pour la serrer de toutes mes forces, comme pour la retenir, ou pour m'imprégner de sa présence. Elle existait. Elle respirait. Elle était bien là.
« Ha... » éructai-je contre son épaule, les yeux fermés. « Ha ha... Ha ha ha ! »
Pleurs ou rires, qu'importait. Qu'importait les attentions intriguées des autres, dont je sentais peser le poids. Qu'importait son jugement, à elle aussi. Elle était partie, j'avais cru pour toujours, et je n'avais pas su lui admettre l'ampleur de mon affection. Aujourd'hui, si nous devions disparaître à nouveau, elle le saurait.
Le dénouement de nos adieux trouverait son commencement là.
Résumé : À l'arrivée de Hector, Saam est excédé mais il se contrôle bien et le salue à peu près convenablement. C'est là qu'Andra apparaît : le jeune mage, sidéré, n'ose croire à cette résurrection, avant d'enfin céder à l'évidence et à son émotion et l'attraper dans ses bras. Il ne prête pas encore attention à @Miche (désolé, promis après).
- Inventaire de Saam van Cauwenberghe:
- - Tenue : vêtements de voyage renforcés par une armure légère de cuir (plastron/gants/bottes/jambières/épaulières/un casque - non je ne l'ai pas oublié, c'est faux, vous n'avez aucune preuve !), avec une écharpe/bout de tissu bleu enroulé autour de son cou et ses épaules et retenu par un insigne de la Garde des Ombres (tout ce qu'il reste de son uniforme).
- Arme : son bâton en bois blanc
+ un éventuel couteau mais qui sert plus à l'utilitaire qu'au combat.
- Son pendentif
- Un cordon pour s'attacher les cheveux
- Son sac de voyage en bandoulière, qui contient :
- Deux potions mineures de soin ;
- Deux potions mineures de lyrium ;
- L'extrême nécessaire pour panser des plaies, juste des bandages quoi ;
- Son nécessaire d'écriture, donc
+ encres
+ fusains
+ plumes
+ carnet ;
- Une bonne longueur de corde ;
- De quoi faire une torche et du feu sans magie ;
- Une gourde (pleine, heureusement)
- Des provisions facilement transportables, surtout du pain, de la viande séchée, peut-être un bout de fromage et/ou quelques pommes, bref de quoi tenir seul pour un jour, deux en se rationnant bien.Validé (0)
« Tiens, je te rends ton gosse. »
Hector avait donné une chance à Saam car Andra l'estimait, il lui avait fait passé l'union en sa mémoire, lorsqu'il la croyait encore disparue, il était resté. Maintenant le garde n'avait guère plus à faire que de la laisser reprendre l'éducation d'un garnement trop ancré dans un fantasme pour encore comprendre les dures lois de la réalité. Hector détourne le regard pour le poser sur le vieux nain à côté. Il ne l'avait pas vu, probable de plan de regard probablement.
« Tiens ? Je pensais que tu étais bloqué aux archives depuis le temps. »
L'air moqueur d'Hector se poursuit, il le regard un peu, puis semble un peu étonné.
« La fin approche vraiment, si aucun de nous n'est ivre dans un lieu comme celui-là. »
Puis il rigola, un coup, conscient que même si beaucoup ne voyait là que des commentaires néfastes, pour lui ne pas laisser la fin être autant sacralisé était une forme de lutte, pourquoi tant la craindre ? Si elle est inévitable, elle viendra, sinon, quelques commentaires ne viendront pas changer la violence de la lutte. Hector se détourna du petit garde, plantant son regard sur celui qui avait suivi Andra ici. Il ne le connaissait pas, croisé une ou deux fois au laurier carmin peut-être, et encore difficile de dire, lors de ses voyages il ne cherchait pas à regarder cette partie du personnel. Mais celui-ci était venu à dos de griffon. L'orlésien fait quelques pas, en l'observant de la tête aux pieds.
« Drôle de moment pour suivre Andra, ça va, le griffon n'était pas trop désagréable ? La première fois Gangrène m'avait broyé le mauvais endroit. Salopiaud, je suis certain qu'il en avait fait exprès. »
Un mince sourire nostalgique au visage, Hector se remémore des jours bien lointains, il n'échangerait pas sa monture pour aucune autre, mais à l'époque il avait juré de bien des façons en réponse au premier vol.
Résumé : Hector ne répond pas à @Saam van Cauwenberghe, il le laisse avec @Andra Valheim et tape sur l'épaule de celle-ci en les laissant un peu ensemble, puis rigole un peu en voyant @Segor. Il va après engager la conversation avec @Miche qu'il a vu derrière Andra.
Inventaire d'Hector :
- Spoiler:
- - Une grande épée à deux mains avec les armoiries de sa maison dessus
- Une dague
- Une cotte de maille avec le symbole de la garde dessus
- Un sac en bandoulière
- De la corde (1 corde )
- Une torche
- Une gourde d'eau
- Quelques fruitsValidé (0)
CT : 11/11
Mag : 14/14
End : 12/12
For : 10/10
Perc : 15/15
Ag : 15/15
Vol : 14/14
Ch : 12/12
❀ Métamorphose : Forme de petit animal terrestre (écureuil)
❀ Métamorphose : Forme de grand animal terrestre (hahl) - 6 PM
❀ Élémentaire : Étreinte élémentaire (terre) - 3 PM
❀ Élémentaire : Armes élémentaires - 3 PM+
"Bien, bien… façon de parler", grommela le Nain lorsque @Saam van Cauwenberghe le salua en retour.
Non, Segor n'allait pas bien. Oui, tout le monde ici serait au courant. Il n'était pas du genre à sauter à pieds joints dans une mission suicide en feignant la joie et la bonne humeur ! Puisque ses supérieurs avaient décidé de le sortir de son trou, qu'ils assument. Il n'allait pas leur rendre la journée plus belle par des simagrées, ça non !
Un début de sourire naquit pourtant sur ses lèvres sèches lorsqu'il entendit son jeune camarade s'inquiéter pour lui.
"Te fais pas de bile pour moi, rouquin : fuir le danger, c'est une seconde nature chez moi", affirma-t-il avec beaucoup trop de fierté.
Il espérait pouvoir vivre assez longtemps pour le prouver.
La camarade garde de Saam - une elfe - s'absenta en le laissant seul à la table. Avec un grognement, Segor s'y assit pour finir son verre d'eau, et peut-être s'allumer une petite pipe. Rien de tel pour se réveiller. D'autres gardes débarquèrent pendant qu'il était occupé avec son matériel à tabac, et il ne leur prêta pas attention tout de suite. Il entendait vaguement que ça s'épanchait en salutations et autre démonstrations d'affection, mais il savait faire la sourde oreille dans ces cas-là. (Être vieux avait ses avantages aussi.) Il ne répondait que lorsque l'on s'adressait directement à lui, ce que fit @Hector de Grandbois, qui eut le mérite de lui arracher son premier rire de la journée :
"J'le pensais aussi, figure-toi !" s'esclaffa Segor, pas moins moqueur que son camarade.
Il n'avait jamais eu honte de sa réputation. Ce qui le rendait étonnamment tolérant pour un vieux nain grincheux et, oserions-nous dire, sociable.
"La fin approche vraiment, si aucun de nous n'est ivre dans un lieu comme celui-là."
"Aah attends donc que la journée ait vraiment commencé…"
Segor aimait bien répéter qu'on les avait fait lever à une heure complètement impie. Il acheva d'allumer sa pipe et proposa son tabac à son camarade, ainsi qu'à un autre bonhomme à l'air bougon.
Résumé : Segor répond à Saam et s'amuse de son inquiétude pour lui (en vrai ça le touche hein) avant de s'asseoir à sa table pour finir son verre d'eau et s'allumer sa pipe. Il ne prête pas trop attention aux nouveaux arrivants (Andra, Miche, Hector) jusqu'à ce que ce dernier s'adresse directement à lui. Segor plaisante un peu, avant de partager son tabac avec @Hector de Grandbois et @Miche s'ils le souhaitent.
- Inventaire de Segor:
- Armure légère de Garde (usée et sale), des bottes en cuir, dont l'une avec une semelle trouée, un chapeau à larges bords.
Sa fidèle arbalète,
Une réserve de carreaux (15),
Une pochette en cuir contenant :
Son matériel d'écriture (plume, encrier),
Deux rouleaux de parchemin vierge,
Une fiole d'eau-de-vie,
Sa pipe,
Une petite réserve de tabac.Validé (0)
Quand Anora revint aux écuries attenantes à l’auberge, portant à bout de bras un sceau de nourriture bien chargé pour son compagnon borgne et ailé, elle reconnut de nouveaux occupants qui lui étaient familiers – Gangrène et Grincheux avec lesquels Azur semblait vouloir entrer en compétition pour obtenir le titre de griffon le plus caractériel de la commanderie havenoise. L’andérienne soupira de lassitude et déposa son fardeau aux pattes de son compagnon.
Le bataillon de Gardes des Ombres était donc en train d’arriver. Anora laissa les créatures à leurs petites affaires, et retourna aux siennes en empruntant le chemin qui la ramenait au Dragon sans Tête. Elle était arrivée la veille au soir, en compagnie d’Elaina, une camarade alamarrie originaire de Dénérim, récemment débarquée à la commanderie et avec qui elle avait été en mission les trois jours précédents. Les deux jeunes femmes avaient investi les lieux en attendant le rendez-vous du lendemain, sans même y croiser leur camarade Saam van Cauwenberghe, lui aussi arrivé plus tôt que les autres.
Quand elle poussa la porte de la taverne, Anora fut déconcertée par le joyeux bordel qui régnait à l’intérieur – une atmosphère qui n’avait plus rien à voir avec l’ambiance qu’elle avait abandonnée pour aller s’occuper de son griffon, trois quarts d’heure plus tôt, après avoir pris un copieux petit déjeuner en compagnie d’Elaina et un troisième garde havenois. Dans le tumulte généralisé, elle parvint tout de même à repérer d’un rapide coup d’œil ses camarades fraîchement débarqués. Elle remarqua avec une pointe de satisfaction la présence de son camarade Acolyte, qu’elle n’avait pas vu depuis un long moment, en pleine conversation avec Andra. Elle esquissa un pas dans leur direction, mais se stoppa en entendant les paroles de Saam – plus en lisant sur les lèvres qu’en l’entendant réellement. Vous êtes vivante. Oups, d’accord, mauvais timing. Mieux valait rebrousser chemin et les laisser à leurs retrouvailles. Anora ne put toutefois pas s’empêcher de râler pour elle-même : Faire croire aux autres qu’elle est morte, c’est devenu une spécialité ou quoi ?
Anora se fraya un chemin jusqu’au comptoir, où elle parvint à commander quelque chose à boire au tenancier avant qu’il ne soit complètement dévalisé. Puis, revenant sur ses pas, elle passa à côté d’Hector (avec qui elle n’avait jamais vraiment eu l’occasion de parler plus que ça) et de Segor (qu’elle avait déjà croisé quelques fois aux archives, sans avoir eu l’occasion de faire plus ample connaissance cela dit) – tous deux en pleine conversation avec un troisième homme qu’elle ne connaissait pas du tout. Pas un Garde - au moins savait-elle déjà ça. Elle les salua tous trois avec un sourire chaleureux, légèrement en coin, qui lui creusait une fossette amusée au coin de la joue.
– Tiens, tiens, bonjour Messieurs. La cavalerie commence à arriver, à ce que je vois.
- Résumé:
- En résumé : Arrivée la veille au soir en compagnie d'une camarade alamarrie, Anora revient à l'auberge après être allée s'occuper de son griffon. Dans un premier temps, elle veut se joindre à @Saam van Cauwenberghe & @Andra Valheim mais elle comprend que le timing n'est pas idéal. Alors en attendant de rejoindre les 2 mages, elle va commander à boire au tavernier, puis rejoint le petit groupe formé par @Hector de Grandbois, @Segor & @Miche.
- Inventaire d'Anora Leonhart:
- Sa Robe-uniforme bleu et argent, munie d'un plastron sur lequel est dessiné le Griffon emblématique de la Garde des Ombres, pantalon et bottes de cuir souples
- Son Bâton de mage, en bois de noyer, brun foncé, se terminant par une masse en fer
- Un poignard rangé dans un fourreau en cuir, à sa ceinture
- Une petite sacoche en cuir, attachée à sa ceinture comprenant du matériel de premiers secours :
- cinq aiguilles, du fil,
- des bandages,
- un ciseau
- 1 flacon de macérât cicatrisant (flacon protégé par un étui en cuir)Ingrédient totalement RP : n'aura pas de conséquence gameplay.
- 1 flacon d'huile antiseptique (flacon protégé par un étui en cuir)Ingrédient totalement RP : n'aura pas de conséquence gameplay.
- 1 baume apaisant (flacon protégé par un étui en cuir)Ingrédient totalement RP : n'aura pas de conséquence gameplay.
- 1 antidote générique contre les poisons (flacon protégé par un étui en cuir)Ingrédient totalement RP : n'aura pas de conséquence gameplay.
- quelques plantes médicinales séchées : elfidée, embrium, achillée millefeuille, valériane, millepertuis, plantainIngrédient totalement RP : n'aura pas de conséquence gameplay.
- 1 potion de soin mineure
- 2 potions de lyrium mineures
- 1 potion de lyrium ordinaire
- Une grande besace en cuir comprenant des affaires de voyage :
- des chaussettes et sous-vêtements de rechange
- des vivres : du pain, des noix, des fruits séchés, de la viande séchée et un morceau de saucisson, 1 pomme, 1 morceau de fromage à pâte dure, 1 sachet d'herbes et d'épices, des friandises pour griffon
- 1 gourde d'eau
- 1 couverture
- 1 carnet de voyage et 1 fusain
- 1 roman petit format
- 1 petite casserole en étain
- 1 briquetValidé (0)
Elle déambule en claudiquant, la garde estropiée : d’une table au comptoir, du comptoir à son office - modeste piaule aménagée, pour l’occasion, au rez-de-chaussée de l’auberge - et ainsi de suite, béquille coincée sous son aisselle gauche, pour soutenir le poids d’un corps qui peine à retrouver son équilibre. Astrid trépigne : anticipation mêlée d’angoisse, tandis que les premiers volontaires émergent progressivement de leur nuit ; la sienne a été surprenamment douce, malgré les cauchemars et les fourmis dans sa jambe disparue, qui persiste à vouloir se rappeler à elle.
Il y a du mouvement dehors et, bientôt, la porte de l’auberge s’ouvre pour dévoiler la carcasse colossale d’un garde dont Astrid reconnaît sans peine l’allure. D’un œil soulagé et un brin ému, l’andérienne observe ses comparses de la commanderie de Starkhaven prendre possession des lieux, adressant çà et là oeillades entendues et sourires amènes - notamment à l’attention d’@Andra Valheim, dont elle répond au salut. Serrant sa béquille contre elle, Astrid s’apprête à rejoindre le petit groupe de gardes lorsque son attention est attirée par la voix de @Sivoneii, qu’elle sait installée tout proche. Tournant son regard en direction de l’apostate, elle aperçoit, non sans horreur, l’elfe aux prises avec une autre membre de l’Ordre.
Oh.
Oh non.
Oh non non non.
Réagir, vite et bien ; l’imposture ne tient pas à grand chose, comme Astrid s’est évertuée à le lui faire remarquer la veille : « Tu réalises dans quel bourbier tu t’es mis ?! » Des reproches mêlés d’effroi à l’idée de la perdre - encore -, auxquels s’étaient succédés des mots plus tendres... qu’elle refuse de voir souillés par de nouvelles rivières de sang. Alors, dans un élan d’improvisation peu inspiré mais dicté par l’urgence, Pelagius fait mine de s’avancer, heurte volontairement sa carcasse contre une table voisine, faisant tomber un peu de vaisselle et sa précieuse béquille. « Désolée ! » lance-t-elle tout haut, tout en cherchant à accrocher le regard de l’elfe ayant accosté Sivoneii. Une façon de l’inciter à venir l’aider elle, pauvre éclopée décidément bien gauche. « Vraiment navrée… Cette saleté de canne… ! »
Un coup d'œil en direction de Sivoneii, tandis qu’elle se penche, main accrochée à la table, pour tenter de ramasser les coupes échouées par terre. Ses yeux glissent vers le contingent de la Garde. Astrid leur adresse un sourire.
« L’arrière-arrière garde aurait grand besoin de renfort, camarades. »
Qui l'on prive à nouveau des joyeusetés d'un bien beau bûcher ? Quelle question ! Les oreilles pointues des Gardes de la Cité des Princes. Islan qui pensait pourtant avoir brillé aux yeux de ses collègues, il fallait croire qu'il n'était jamais assez bien, jamais assez droit, ou bien jamais assez humain. Néanmoins, qu'on l'écarte ainsi est un signe qu'il fait peur, ou qu'il est la bonne poire aux armoiries rouges qu'on envoie aux côtés des Gardes des Ombres, donc, face à l'Enclin. Cette escapade demeure une chance de rencontrer d'autres elfes et nain.e.s, d'autres âmes en colère, comme la sienne.
Le trajet est lugubre et silencieux. Si habitué aux remparts grouillant de la ville qu'il tressaille à chaque branche qui claque et chaque ombre dans les fourrées. Iels ne sont que deux membres de la Garde à effectuer cette besogne. Comment détacher plus de monde lors d'un événement si important en ville ? Surtout quand celle-ci déborde par toutes ses portes. L'autre est une naine,
La brume, la boue, le soleil qui décline à l'horizon laissant une odeur rance qui prend au nez, si bien qu'Islan se voit contraint de glisser son nez sous son écharpe. Plus l'auberge approche, plus d'étranges choses apparaissent, des griffures contre les troncs, des branches cassées, si Eilhana avait été là, elle aurait sans aucun doute pu lui expliquer de quel animal il s'agissait. Mais l'elfe sauvage s'est volatilisée depuis plusieurs lunes, Islan regrette leurs rencontres secrètes au creux des bois mais s'est fait à l'idée qu'il ne devait rien représenter à ses yeux. Du coin de l'œil, il observe Fandhy griffonner dans son carnet.
« _ La nuit tombe et j'ai t'y pas envie d'être au milieu des bois quand y f'ra noir. Magne ton train, t'aura bien l'temps de prendre toutes les notes que tu veux plus tard. la rabroue-t-il. »
Islan entend un soupire et quelques froissements de parchemins mais Fandhy remonte à sa hauteur et les chevaux pressent le pas alors que leurs oreilles montrent des signes d'anxiété. Islan est intransigeant avec sa monture mais elle fait quelques écarts qui lui font froncer les sourcils. L'endroit n'est pas net et encore moins rassurant, heureusement, l’auberge du Dragon sans Tête se révèle et les deux comparses pressent leur monture pour se réfugier entre ses murs. Le guerrier n’a jamais eu l’occasion de voir des griffons de si près et les nombreuses montures qui sont là révèlent la très nombreuse présence des adelphes souillés. Cela fait ronchonner l’elfe qui démonte, abreuve, panse rapidement son cheval avant de sombrer dans un sommeil réparateur.
L’aube pointe trop rapidement et Islan est déjà seul dans la chambrette quand il émerge et se dépêche de rejoindre la salle commune où règne déjà une grande animation. Où qu’il glisse son regard, il tombe sur le tabard bleu et ça le met dans une humeur exécrable. Fandhy est déjà repliée sur une table, le nez dans ses parchemins. Ca rigole, ça commande, ça se retrouve, ça se connaît, ça fait copain copain. Au milieu de ces inconnu·e·s qu’il déteste déjà, Islan cherche sa place, encore et toujours. Son regard embrasse la pièce et il compte mentalement ses allié·e·s oreilles pointues dans la salle. Une blonde avec une arbalète, une brune à longue tresse flanquée de deux humains et peut-être cette silhouette encapuchonnée. Une éclopée vêtue de bleu, vraisemblablement leur contact sur place,
« _ Messerah. dit-il accompagné d’un sourire mielleux. Il esquisse une courbette trop prononcée pour la situation, attendant certainement quelque chose en retour. Je représente le contingent envoyé par le Prince. »
Représentait-il ? Non, Fandhy les guidait. Le Prince l’avait-il envoyé ? Certainement pas. Était-il encore au service du Prince ? Le doute était permis. Un contingent ? Iels étaient deux. Tout sonnait faux mais rien n’était trop pour une belle dame, même estropiée.
- Inventaire d’Islan:
Tenue moyenne de la Garde de Starkhaven :
- x1 heaume
- x1 cape aux armoiries du Prince
- x1 cote de maille
- x1 paire de gantelets de cuir
- x1 pourpoint
- x1 pantalon de toile renforcé de cuir
- x1 paire de jambières
- x1 paires de hautes bottes solides
- x1 épée à double tranchant
- x1 écu
- x1 arbalète
- x15 carreaux
- x1 potion mineure
- x1 potion ordinaire
- x1 cor d’alerte
- x1 nécessaire de soin (cataplasme, bandage, ciseaux)Ingrédient totalement RP : n'aura pas de conséquence gameplay.
- x1 nécessaire à feu (silex, amadou)
- x1 couteau à bois
- x1 paire de chaussette de rechange
- x1 écharpe chaude
- x1 paire de bouchon d’oreille
- x1 corde de 2 mètres
- x1 outre d’eau remplie
- x2 ration de survieValidé (0)
J'entends du monde qui descend et rapidement c'est un brouhaha infernal, mélangé de cris de retrouvailles, de cris de commandes au comptoir et de cris pour le plaisir. J'ai l'impression que plus ça va, moins on s'entend. Ou alors se sont mes oreilles qui sont trop sensibles. En parlant de mes oreilles, je préfère les cacher sous un bandeau décoratif et mes longs cheveux blancs. Je passe pour une humaine sans problème étant donné que je ne possède aucunes marques me rattachant à mon espèce.
Je me faufile jusqu'au comptoir et parviens à commander un grand verre d'eau pour hydrater mon corps et mon esprit avant de me tourner vers l'assemblée. Et vous savez quoi ? Je suis totalement perdue.... je ne connais personne, je me suis enrôlée dans une mission suicide pour des gens qui s'en moques complètement et je suis en train de me demander pourquoi j'ai décidé de quitter Riveïn maintenant.... à la nage en partant de Wycome je peux rentrer en quelques jours non ? Bien motivée je peux le faire hein..... Pfffff maintenant que je suis là, je crois que je n'ai plus vraiment le choix.
Résumé : Réveil matinal, je descends boire un verre d'eau au comptoir et j'observe les gens, je ne connais personne et j'en profite pour découvrir les us et coutumes.
- Shara:
Armure de cuir basique : brassards, gants, plastron, ceinture, bottes
Armes : Arc et flèches(combien ? , dague
Carnet de note avec de quoi écrire et dessiner
1 potion de soin mineur
1 potion de mana mineur
Mélange de plante à boire en tisane contre la douleur
Baume de plante pour soigner les blessuresIngrédient complètement RP : n'aura pas de conséquence gameplay. Validé (0)>
CT : 12
End : 16
For : 18
Perc : 15
Ag : 16
Vol : 18
Ch : 9
Car oui, Andra avait eu la folle envie de presque mourir. Un détail que je n’oublie pas, comme toutes ces nuits à consoler Vera avec les armes que j’avais en mains. Les retrouvailles ne sont pas du genre à me faire verser la moindre larme, on s’en sort ou on ne s’en sort pas. Mais celle-ci en particulier a touché la mauvaise corde, et je me surprends à souffler du nez. Je détourne la tête pour me concentrer sur autre chose de plus futile et moins prise de tête.
Ça pourrait être moi. Mais je ne peux pas.
- « La fin approche vraiment, si aucun de nous n'est ivre dans un lieu comme celui-là. »
- « Aah attends donc que la journée ait vraiment commencé… »
L’Orlésien fait encore un autre trait tordu d’humour, pour nous rappeler qu’en effet, la fin approche. Ne pas rire dans une taverne est un signe ma foi très énonciateur de la gravité de la situation. Heureusement que la Garde ne compte pas se lancer dans le théâtre comique, parce qu’on serait dans une merde noire.
Le nain perdu dans ses paperasses habituellement allume sa pipe, et je dois dire que ça fait envie. Je me résigne d’un soupir mi-amusé, dégaine mon arme de bois et de cendres, ainsi qu’un paquet de cartes qui a du vécu.
- « J’en prendrai bien un peu, merci. »
- « Drôle de moment pour suivre Andra, ça va, le griffon n'était pas trop désagréable ? La première fois Gangrène m'avait broyé le mauvais endroit. Salopiaud, je suis certain qu'il en avait fait exprès. »
Je pose un regard aux ombres de malice sur Hector, et remercie presque cette bêtise loquace de me distraire.
- « La Garde des Ombres a des arguments convaincants, vous devriez songer à miser sur les griffons au recrutement. »
Tabac tassé, je sors une allumette de ma sacoche, allume avec soin. J’attrape alors les cartes après une bonne latte, savoure ce tabac plus corsé mais fruité que le mien, hoche de la tête en signe d’approbation.
- « Ah ouais, tu rigoles pas en tabac. Bon, quelqu’un pour un Jass rapide ? »
J’attrape mes cartes, commence à les brasser, lorsqu’une jeune femme se pointe vers nous. Une petite blondine. Si nous n’étions pas dans un tel contexte, j’aurais davantage prêté attention à elle, me fallait être honnête.
- « Tiens, tiens, bonjour Messieurs. La cavalerie commence à arriver, à ce que je vois. »
- « Elle arrive tant bien que mal, espérons que ce soit suffisant. »
En résumé : Miche a la petite larme à l'œil face aux retrouvailles entre @Saam van Cauwenberghe et @Andra Valheim, mais préfère reporter son attention ailleurs. Il sympathise donc avec @Segor, qui lui prête du tabac, et @Hector de Grandbois, qui a le don pour faire des vannes drôles si l’humour noir s’y prêtait actuellement. @Anora Leonhart arrive alors, et Miche entame aussi la conversation avec elle, tandis qu’il propose une partie de cartes.
- Inventaire de Miche:
- Une épée enroulée dans du bandage, faute d’avoir un fourreau
Une chemise ample crème
Un pantalon (évidemment)
Des bottes d’équitation
Une longue cape en laine sombre
Un couteau à sa ceinture
Une sacoche avec dedans :
3 potions de soin ordinaires
Des biscuits à base de blé
Viande séchée
Quelques tranches de pain de seigle
Petite bouteille de jägermeister
Petit bocal rempli de tabac et d’elfidée
Sa pipe
Des allumettes
Une petite bourse de pièces
Une pierre à affûter
Un jeu de cartes pour si quelqu’un veut jouer au Jass avec lui
Une note de Yara que Miche n’a pas remarqué, écrit avec les pieds “Jai enprunter ton livre bah il et NUL ” avec un petit dessin d’un Miche grincheux, petite flèche qui pointe vers lui avec “Moche” écrit à l’autre extrémité
Une lame de rasoir, ça peut toujours servirValidé (0)
pas de victoire qui n'évoque une défaite."
--G. Brooks
Miche s'exprime de rares fois en #666666
Intrigue 3 :
Sur ce sol déchiqueté
Chapitre 3 : Ils s'élèveront quand s'annoncera la chute
Sous l’œil soucieux du tenancier du Dragon sans Tête, soutenu par les sourires timides mais sincèrement soulagés d'
Cette salle est avant tout un lieu de retrouvailles : certaines et certaines parmi vous se sont oubliées, la faute au temps, la faute aux évènements - la faute, parfois, à des destins beaucoup plus fatidiques. Fort de ce nouveau mandat que l'on t'a accordé, @Saam van Cauwenberghe, tu parcourais la Route de Wycome depuis des semaines : à fuir ton ordre autant qu'à aider ton prochain, comme cette Elfe curieusement antivane, l'un comme l'autre craint tandis que cette réunion est appelée. Seulement, bien rares sont les reproches et les remontrances - on se retient, on paraît surtout soulagé de te revoir... Car pour qui ne savait pas que tu étais rentrée d'Antiva, @Andra Valheim, ton apparition a des airs d'étranges rêves, de cauchemars impossibles à croire : et tu as surtout apporté dans tes bagages des promesses que tu comptes cette fois-ci tenir : mais qui s'attendait à ce que tu ramènes également des retrouvailles ?
L'instant est suspendu entre vous deux tandis que regards et questions s'attardent sur vos corps enlacés : l'endroit n'est pas à l'intimité, le moment ne vous est pas entièrement dévolu, malgré ces secondes volées à ces autres qui ne comptent plus.
Le devoir se rassemble autour cette table de bois certes nettoyée et poncée, mais accusant tout de même les âges et les passages : et le tabac à pipe qui s'y dépose par petites feuilles, par petites cendres, parfois soulevées par les frappes de main et les soupirs impatients. Ta nonchalance, @Segor, t'intime à ne pas te mêler de ces histoires qui ne te concernent pas et dont tu ne souhaites pas t'encombrer : et voilà que sur ton tabouret tanguant, tu bourres ta pipe, tu offres un petit havre à qui veut la paix. Entre deux fumets de tabac, d'autres rejoignent ton petit havre. Parce que, de ton côté, @Hector de Grandbois, tu ne souhaites pas être de ceux qui brisent les joies inattendues et éphémères, malgré ton ressentiment, malgré ton jugement. Cette intelligence t'amène ainsi à rejoindre ce Nain attablé et à profiter de sa compagnie plutôt calme et reposante, pour y ajouter ta propre présence imposante et apaisante - ton aigreur, pourtant, compte-t-elle parmi celles que l'on peut adoucir ? Aucun doute que la gueule de porte-bonheur de cet homme de main n'apportera aucune réponse de ses lèvres serrées : as-tu eu grand mal à digérer ton voyage en griffon, @Miche, ou bien est-ce ton humeur habituelle ? Tu as ton propre bouillonnement interne à éteindre quand tu profites du détachement du Nain, et te voilà en bien étrange compagnie : tu es le seul à ne pas porter l'habit bleu dans cette petite ronde. Mais, qu'importe ? Le secret de ta présence n'appartient qu'à toi-même, et sa délivrance ne dépend que ta propension à ne pas bavarder. Et par le Créateur, @Anora Leonhart, qu'est-ce qui t'a donc amenée à t'échouer au milieu de ces trois hommes aux allures disparates, mais à la certitude bien ancrée - peut-être les visages connus, peut-être la peur de gêner ailleurs ? Nul doute qu'on t'accueille ici volontiers, surtout armée de ta boisson que tu déposes sur la table : et l'on reconnait avec déférence celles et ceux qui ont choisi de servir les plus nécessiteux.
Vous attendez, patiemment, que les indications arrivent : vous êtes la Garde des Ombres havenoise, vous le bras armé havenois. Quel sera pourtant le prix de votre engagement ?
C'est vrai, cela : quel sera le prix de leurs engagements pour que vous puissiez rejoindre les points sûrs du continent et continuer à vaquer à vos occupations ? Car vous comptez parmi les usagers de la Route de Wycome, groupe de marchands liés depuis si longtemps que vous ne comptez pas vous mélanger à ces autres. À peine levée que tu es déjà parée de ton indéfectible volonté, @Alba : la table que vous avez choisie sera la vôtre, et qu'importe si elle était déjà occupée. Devant ta hargne si tôt le matin, plusieurs voyageurs cèdent et s'éloignent en grommelant, et en vous maudissant - nul doute que fusent les insultes sur ton peuple : tu as sûrement l'habitude - n'est-ce pas ? - et tu ne t'en émouvras pas, alors que ces simples hommes vont vers le fond de la pièce - n'est-ce pas ? Tandis que tu prépares les lieux pour tes comparses, voilà que ta carrure soyeuse, @Simon de Beauvoir, apparaît sur cet étrange tableau. Tu viens à ton tour t'installer dans ce réfectoire et prier expressément que la nourriture soit bonne : que l'intention ait été condescendante ou plutôt sincère, les mots attirent le regard scandalisé du tenancier, dont les réserves ne cessent de baisser de jour en jour. Ou bien l'insulte vient-elle de toi, @Cassia Aggripina, leur supérieure ne réclamant aucune nourriture, seulement une boisson : mais ton visage trahit une nuit bien compliquée et un réveil pas plus reposant et ton mauvais poil, ou ta bourse bien garnie, retient le tenancier de tout commentaire. La preuve, s'il en faut encore une, que le Dragon sans Tête est une alcôve étrange de civilisation sur la Route de Wycome.
Et si vous ne comptez pas payer ces gens qui vous importunent, alors, prendrez-vous vous-mêmes les choses en mains : payerez-vous de votre temps et de votre énergie pour la sécurité d'autrui ?
La route de la veille vous colle encore aux bottes et à vos chemises. Vous ne rechignez pourtant pas à l'effort : qu'on n'accuse pas votre garde de fainéantise comme ceux déjà attablés, ou bien de mauvaise manières comme ces marchands bruyants. Surprenant que ce soit un Elfe qui entre en tête avec les couleurs vermillon de Starkhaven et le regard bleu étincelant : à peine entré, @Islan, que tu voles même au secours de la Garde des ombres à l'origine de l'appel à l'aide. Et pour ton geste,
«
Le contingent havenois n'est pas bien impressionnant mais il porte sur ses épaules et dans son dos l'honneur et la réputation du Prince - soyez en dignes et, surtout, n'oubliez pas le respect qui vous est dû... car c'est votre cité qui les accueille.
Enfin, parmi ce petit monde réuni, il en est plusieurs qui ne cherchent pas à se faire remarquer - ou du moins, pas de tous ; et cette entreprise réussit... ou rate avec plus ou moins de superbe. Pourquoi prendre un tel risque, @Sivoneii, inconsidéré et fou, si ce n'est pour ses yeux - ces yeux pour lesquels tu as compté pendant ces longs mois d'errance, ces yeux qui transpirent la joie de te voir autant qu'une souffrance assourdie de ce qu'elle bien pu vivre ? Tu es Apostate échappée des Cercles et bien peu à l'aise au milieu de cette petite foule, et heureusement que tu peux compter sur
«
Quelles que soient les raisons de votre venue, maintenant que le réfectoire est bien rempli et que la réunion est sur le point de commencer, parviendrez-vous encore longtemps à vous faire discrètes ?
Quoi que vous transportiez dans vos bagages bien remplis, il faudra désormais compter dessus pour la mission à venir. Des profils si disparates pour répondre à ce doux mais désespéré appel à l'aide.
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Il s'élève dans cette salle un certain tumulte avec tout ce petit monde réuni : des éclats de voix, des chaises qui grattent, des boucles qui se choquent... Un tumulte fautif de retard la réunion : l'on oublierait presque la présence discrète de la Garde des Ombres, d'un naturel timide approfondie par une blessure dont elle ne guérira plus. L'Andérienne à la longue tresse noire prend du temps à s'imposer, cherche une ouverture pour rappeler sa présence, se rappelle le but de tout cet attroupement... avant de saisir enfin son courage à deux mains et de l'imposer d'un sonore raclement de sa gorge.
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Ses yeux brillent d'une reconnaissance profonde, d'une familiarité joyeuse à voir que ses anciennes compagnes, ses anciens compagnons sont venus en nombre à son appel : une confiance récompensée. Comme glissé précédemment au garde : Starkhaven ne déçoit jamais, et elle en est désormais convaincue.
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Le trajet entre Wycome et Starkhaven a toujours été infesté de bandits, mais rien de comparable à toute la folie qui semble l'avoir gagnée depuis la déclaration de l'Enclin. Cela a cependant l'air de sincèrement inquiéter l'érudite de la Garde et corrobore les rumeurs que les derniers voyageurs accostant dans la Cité des Princes.
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Quels mystères entourent la Route de Wycome ? Nul doute que les malheurs perturbent le monde et bien au-delà du monde : mais ces questions n'appartiennent pas qu'aux résidents des Cercle de Magie, absents en ce jour.
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Des lèvres qui s'étendent en un sourire soulignant son invitation.
Parmi les préparatifs précédents votre préparation, les questions sont un moment essentiel : le temps n'est pas infini, mais il serait dommage de ne pas profiter de ce moment pour aborder au mieux les expéditions à venir... et exprimer déjà votre intérêt, ou désintérêt, aux problèmes posés ?
Introduction générale : Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à vous référer au sujet récapitulatif.- Le prochain tour s'ouvrira le 27 avril 2023.
- Pour ce
tour un , vos personnages sont réunis dans le réfectoire du Dragon sans Tête tandis que la Garde des Ombres Astrid Pelagius commence ses explications et vous propose de lui poser des questions. Questions : vous pouvez poser chacun.e deux questions en tout : considérez que vous les posez les un.e.s après les autres, dans l'ordre des réponses, et qu'Astrid répondra à tout d'un bloc à la fin. N'hésitez pas à réagir aux questions précédentes pour construire les vôtres !Ordre de passage : L'ordre de passage est libre et vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaitez.Inventaire : n'oubliez pas de rappeler votre inventaire à chaque fin de post ; pour celleux qui arrivent en jeu à ce tour-ci, vous trouverez un rappel des règles dans ce message.Indications RP : Privilégiez les réponses courtes. Si vous parlez à quelqu'un, taggez-le dans votre message (pour rappel, un tag s'écrit ainsi : @"PSEUDO COMPLET DE LA PERSONNE" les guillemets sont essentiels). Le résumé ainsi que l'inventaire en fin de message sont obligatoires. Si vous souhaitez faire plusieurs réponses, laissez passer un petit délai (indicatif : 2-3 jours) entre les réponses de votre personnage pour que d'autres aient le temps de jouer.Dés : Lancer les dés dans le sujet dédié et se référer aux règles.Participation : Les participant.e.s à ce topic commun sont : @Adam Cousland - @Alba - @Andra Valheim - @Anora Leonhart- @Cassia Aggripina - @Cordélia Varlineau - @Hector de Grandbois - @Islan - @Miche - @Paco Tohopka - @Saam van Cauwenberghe - @Segor - @Shara - @Simon de Beauvoir - @Sivoneii.
Vous pouvez dès à présent vous inscrire pour le tour suivant dans ce sujet.Absence au tour précédent : @Adam Cousland, @Cordélia Varlineau et @Paco Tohopka n'ont pas participé au tour précédent :aucune conséquence pour ce tour mais, en cas de nouvelle absence, vos personnages seront considérés comme n'ayant jamais participé à l'évènement et il faudrait vous inscrire pour en reprendre.
Heureusement que Mademoiselle C arrive enfin même si elle est bien entendu accompagnée de ce nigaud de S sur lequel je déverse allègrement toute ma frustration :
- T'as pris ton temps S ! C'est pas la peine de te pouponner le matin, même la meilleure maquilleuse d'Orlaïs ne saurait pas te rendre moins moche ! Me levant, je continue de râler : Ouais ça va, ça va, vais chercher la bouffe.
Je me faufile jusqu'au comptoir, tâchant d'épier quelques conversations et de repérer plusieurs silhouettes isolées. Il y a cette nana qui parle antivan comme une vache névaranne (@Sivoneii) - clairement elle est autant antivane que moi je suis orlésienne, mais elle a déjà trop attiré l'attention sur elle (puis elle sent les emmerdes à plein nez). Mais heureusement à côté de moi il y a aussi cette magnifique jeune elfe à la chevelure aussi soyeuse que celle de Mademoiselle C (même si attention, elle ne lui arrive pas à la cheville) (@Shara). Je me rapproche donc d'elle, coude à coude et lui adresse la parole :
- Olà bella ! Tu es toute seule ? Je pointe la table où S et Mademoiselle C attendent. Tu peux venir t'asseoir avec nous si tu veux ! Je suis malheureusement interrompue par l'aubergiste qui apporte enfin de quoi boire et manger. J'attrape expertement les plateaux qu'on me tend, les empilant tranquillement sur mes bras. Tu devrais te joindre à nous, vaut mieux pas trainer avec ces rustres là. Je désigne du regard le reste de la garde et m'éclipse avec un clin d'oeil, n'attendant pas particulièrement de réponse. D'abord le petit-déjeuner de Mademoiselle C, elle ne va pas s'évanouir dans les airs cette jolie demoiselle.
- POUSSEZ-VOUS, JE VOUS PRÉVIENS QUE CELUI OU CELLE QUI ME BOUSCULE J'LUI PÈTE LES DEUX GENOUX ! Sur ces belles paroles les assiettes et les boissons arrivent plus ou moins à bon port sur la table.
Je fais glisser une tranche de pain recouverte d'un oeuf en direction de Mademoiselle C et lui tend une fourchette :
- Mademoiselle C vous devriez manger quelque chose, c'est important de prendre des forces. On a une grosse journée qui nous attend ! Et à l'attention de S, à voix suffisamment haute pour que tout le monde puisse nous entendre : Hé S tu sais quel est le point commun entre un garde des ombres et une engeance ? Silence. Les deux attendent d'être en groupe avant de faire les malins mais tout seuls ils pissent pas plus haut qu'un caniche ! Bin ouais quoi, j'vois bien tous les mauvais regards qu'on nous adresse. C'est facile de rouler les muscles et de faire des commentaires quand on est à trente contre trois !
Finalement alors qu'on attaque enfin le repas, on est (grossièrement) interrompus par une éclopée. Leur cheffe ? Ah bin super, commandés par une infirme. Comme tout le monde l'écoute, bin moi aussi, je l'observe entre deux gorgées de ma chope. Mes sourcils se froncent, je jette un regard inquiet à ma compagne de route et son stupide laquais. Mes soupçons sont confirmés, y'a bien quelque chose de louche sur cette fichue route ! Bon les gens qui disparaissent ça c'est facile à expliquer :
- Vous pensez qu'on nous a doublé ? Leur ai-je murmuré en tévintide.
Par contre les histoires de silhouettes bizarres ou je sais pas quoi, normalement j'dirais que c'est des superstitions de bouseux de mes deux. Mais là je sais pas, j'y crois un peu. Ça pue.
Puis en plus ça leur dit pas ce qu'on est censés foutre exactement. Mener l'enquête ? Chasser des fantômes, des esprits ? C'est pas un travail de templiers ça ?
- Inventaire d'Alba:
- Une armure moyenne.
Une rapière (elle s'appelle PEDRO).
Un bocle.
Une bourse avec une coquette somme d'argent.
Quelques pièces cachées cousues dans les manches de son armure.
Quelques anneaux tressés à ses cheveux.
Une ceinture en cuir.
De longues bottes en cuir.
Des gants en daim.
Un petit couteau utilitaire.
Deux lames de lancer.
Un carnet écorné avec quelques crayons.
Un mouchoir brodé.
Un sac à dos comprenant :
Une petite couverture.
Des bandages.
2 potions de soin ordinaire.
Une flasque de tequila.1 fiole de poison paralysant. (purement roleplay : il n'y a pas de règle concernant ces états) ( )
1 fiole de somnifère.
2 cordes.
Une gourde d'eau.
Une boussole.
Une carte de la région annotée.
Une fiole remplie de sable.
Des cordes de guitare.
Quelques morceaux de viande séchée.
Un amadouvier.
Une boîte contenant des pétales de fleurs séchés.
Un petit recueil de poésie érotique avec des dessins cochons.
Un tout petit boulier.Validé (0)
« Je crois hélas qu'aujourd'hui je serrais plutôt sobre. Dommage bien entendu, mais j'aime être parfaitement conscient de ce que je fais au moment ou je plonge ma lame dans quelqu'un ou quelque chose. »
Et puis bon, vous l'avez déjà bourré ? Il y a de fortes chances qu'il coupe un ou deux bras de la garde en visant la tête d'une engeance, voici bien un risque qu'il ne souhaitait pas courir.
« Au retour, je verrais pour vider une ou deux tavernes ! »
Le grand humain répondit aux mots de l'ancien héritier, ce dernier esquissa un sourire certain aux mots de l'homme. L'idée lui plaisait, après tout, il était mauvais au recrutement, les griffons auraient probablement autant de chances que lui, voir plus.
« En un sens ils le sont déjà. Tu n'imagine pas le nombre de gamins qui veulent nous rejoindre juste pour chevaucher sur les "petits dragons à plume". Si j'en trouve un qui est sympa avec les gens, il servira à faire les démonstrations. Hélas, pour le moment ce souvent de vieilles bourriques. Ils vont de pair avec les cavaliers. »
Une jeune garde se joint à leur petit groupe, avec de la boisson et visiblement un certain soulagement à voir les renforts. Hector répondit sur un ton léger.
« Je ne suis pas seul, les autres peuvent servir aussi. Enfin, peut-être pas tous mais... »
Ces derniers mots furent accompagnés d'un regard malicieux se posant sur le nain à ses côtés, ainsi qu'un sourire moqueur. De sa place il entendit quelques mots un peu plus loin, ce qui eut pour effet de rapidement ternir son sourire. Les espèces de vaches de tout à l'heure s'amusaient aux dépens de la garde. Alors que son sourire s'effaçait une colère montait en lui et d'un pas étrangement calme il commença à se déplacer vers ce petit groupe.
« Excusez moi camarade, pas de carte pour le moment pour moi je dois... j'ai simplement... Quelques bouches à faire taire. »
Sa main se posa sur sa dague, comme pour profiter d'une distraction. Il fut arrêté dans son avancée par la voix d'Astrid, qui vint expliquer la situation. Des disparitions, des attaques, d'étranges ombres. L'inquiétant signe d'un chaos grandissant qui venait frapper à la porte des hommes. Hector s'immobilisa tandis que les mots de la garde continuaient de se déverser sur la foule. Pendant un instant le garde oublia sa colère, jusqu'à ce qu'un calme éphémère ne la ravive. L'heure viendrait de s'occuper de ces ombres, pour l'instant il préfera se planter à côté de l'elfe à la grande gueule.
« T'as entendu ? Il y a des morts et des disparitions dehors, ça te tente pas de te joindre à eux, quelque chose me dit que ta voix de merde on l'a assez entendu ici. »
Le ton menaçant d'Hector cachait à peine la colère qui l'habitait, visiblement il y avait là ce qu'il détestait le plus dans ce bas monde. Les hauts gradés n'allaient peut-être pas apprécier qu'il se livre à une activité sanguinaire avec des vivants, mais bon, sur le moment il n'y avait guère pensé.
Résumé : Hector discute avec @Miche, @Segor et @Anora Leonhart avant d'entendre @Alba de là ou il est, peu content il va pour discuter plus ou moins calmement, sur le chemin il écoute les mots d'Astrid, avant de reconcentrer son attention sur celle dont il n'aime pas les paroles.
Inventaire d'Hector :
- Spoiler:
- - Une grande épée à deux mains avec les armoiries de sa maison dessus
- Une dague
- Une cotte de maille avec le symbole de la garde dessus
- Un sac en bandoulière
- De la corde (1 corde )
- Une torche
- Une gourde d'eau
- Quelques fruitsValidé (0)
- "Heureusement que je suis là pour être aux petits soins avec dame Cassia. Une crasseuse comme toi causerait un désastre. (Je passe une main dans ma longue queue de cheval pour la faire virevolter légèrement.) Allez va chercher de quoi nous nourrir, rends-toi utile."
Elle part en grommelant, je la regarde s’en aller avec un sourire superbe. Avant de pousser un soupir : c’est vrai, qu’est-ce qu’on fait là, parmi tant de gueux ? Valent-ils vraiment la peine ?
- "Sommes-nous obligés de nous infliger leur présence, dame Cassia ?"
Trop de paires d’yeux et d’oreilles à mon goût. Plus y’a de témoins, plus les risques montent. En soi j’aime bien le risque, mais je sens que s’ils doivent jeter quelqu’un à la mort, ça ne sera certainement pas un soldat de leurs rangs. Been here, done that. Faut dire que les berruiers apportent leur lot de connaissances macabres.
A voir l’autre roucouler devant la première inconnue qui se présente à elle – bon, une belle inconnue, mais tout de même ! En présence de dame Cassia ! Sincèrement honteux. Je hoche la tête de désapprobation face à la dépravation de cette elfe de malheur. La voilà qui revient vers nous avec de la nourriture, et évidemment elle réserve le meilleur pour dame Cassia – j’aurais fait de même. Mais voilà que l’elfe est d’humeur à casser les couilles, donc la voilà à brailler une blague. Elle n’est pas drôle du tout, non : Alba est éclatée en blagues. Mais pour savourer la réaction de ces pleutres, je pousse mon rire le plus mélodieux et porteur de ma carrière. S’ils pensent qu’on a peur, c’est se fourrer le doigt là où je pense – l'œil.
- "Heureusement que tu n’es pas comédienne, je n’ose imaginer le désastre de ta performance."
Ma phrase est quelque peu estompée par des tentatives de capter l’attention. Elle aussi a bien fait de ne pas faire carrière dans l’art du divertissement. Mais ses propos sont graves.
Des disparitions, bon. Il y en a toujours, des disparitions ! Les bandits sont si cruels ! Mais les ombres là par contre .. Grosse envie de leur dire d’arrêter de fumer ou de boire avant de partir sur le champ de bataille. Autre merveilleuse leçon venue tout droit des berruiers !
L’inquiétude de l’elfe monte, je hausse des épaules et réponds sur le même ton et dans la même langue.
- "Bien sûr, on n'a pas le monopole non plus."
Mais bien entendu, il fallait bien un peu de fun ! Voilà qu’un grand gaillard se rapproche de nous, l’air visiblement furax. Super, un petit susceptible pleins de muscles. Je pourrais laisser l’elfe dans la mouise, mais l’envie de le remettre à sa place pour pavaner devant dame Cassia est trop forte. Je lui adresse donc mon sourire le plus cordial.
- "Eh bien eh bien ! Si la Garde des Ombres ne sait plus prendre un trait d’humour, où va le .."
Mes sourcils se froncent. Mais attends. Mais sa tête me dit quelque chose. Je l’analyse de la tête aux pieds, perplexe, pensif. Ce qui arrive rarement, je conçois.
- "Mais attends j’ai déjà vu ta tête quelque part."
Mais d’où ? Ah putain ça va me travailler. J’agite la main de façon nonchalante.
- "Ah, ça ne me revient vraiment pas .. C’est quoi ton petit nom, mon mignon ?"
On pourrait croire à un superbe tour de passe-passe pour faire diversion, mais réellement. Il me dit un truc.
En résumé : Simon trashtalk @Alba, et lorsqu’elle part chercher à manger, Simon s’interroge auprès de @Cassia Aggripina sur la nécessité pour eux d’être au cœur des autres. L’elfe revient avec de quoi manger, et fait une blague pas drôle, mais Simon a eu envie de rire pour provoquer du chaos. L’infirme raconte ce qui se passe, et un petit échange entre eux se produit sur les circonstances des disparitions. Puis, un Garde des Ombres aigri et susceptible (@Hector de Grandbois) qui n’a pas aimé leur blague du tout arrive et menace l’elfe. Simon s’en fiche de prendre la défense d’Alba, il le fait juste pour impressionner Cassia, mais il se rend compte que ce visage est familier.
- Inventaire de Simon de Beauvoir:
- Armure légère
Bottes d’équitation
Sa rapière (qui répond au doux nom de Mélanie), attachée à sa ceinture
Un exemplaire du livre “Faut-il brûler Sade ?”, aux coins de pages un peu pliées par la lecture attentive, attaché à sa ceinture
Médaillon portant les emblèmes de la famille de Beauvoir, avec le portrait d’une charmante jeune femme dedans (il ne l’ouvre jamais)
Un gros sac à dos avec dedans :
Crème de jour et crème de nuit
Lime à ongles
Trousse de maquillage
Petite boîte à bijoux
Brosse à cheveux
Huile de massage
Petit miroir portatif
Sel de bain
Linge
Tenue de rechange (de dame Cassia)
Sous-vêtements de rechange (de dame Cassia)
Tenue de rechange (de Simon)
Matériel pour rédiger des lettres (plume, encrier, papier plié avec soin)
Carnet des comptes (nan parce que si Alba le porte elle va le perdre)
Exemplaire du livre “le premier sexe”, réflexion profonde sur la masculinité et ses bienfaits
Recueil de chansons paillardes marchéennes
Recueil de chansons paillardes orlésiennes (ses préférées)
Une guitare sans cordes (on remarque un léger creux fissuré sur le coffre, car Simon s’est accidentellement assis dessus une fois) (Il préfère raconter que c’est Alba qui a tenté de l’assommer avec)
Une casserole
Une poêle
De l’huile
Des épices diverses et variées (poivre, sel, paprika, sucre, etc.)
Des herbes aromatiques comme médicinales (basilic, origan, thym, camomille, etc.)
Deux potions de soin ordinaire
Couverts (couteaux, fourchettes, cuillères à soupe)
Trois bols en terre cuite
Des allume-feu
Des allumettes
A manger (pain, fromage, viande séchée)
A boire (une gourde d’eau, une petite remplie de vin rouge, une autre remplie de cidre)
Couteau à tout faire (notamment couper la viande)
Chaussette solitaire dont il a oublié l’existence
Quelques bourses pleines de pièces bien à l’abri des tentations
Une corde
Un petit marteau
Pierre à affûter
Matériel de couture (bobine de fil, aiguilles)
Bandages
Chiffon multi-tâches
Sur le sac à dos :
Matériel de camping (une tente roulée en boule)
Une grande couverture pour dame Cassia (aussi roulée en boule)Validé (0)
Modification de la durée du tour 1 Fin du tour le lundi 1er mai 2023, vous avez quatre jours de plus. Après cela, on va essayer au maximum de tenir des délais de 10 jours !