Vous avez choisi, sur les derniers mots et conseils d'Astrid Pelagius, de quitter l'auberge en direction des cairns brumeux.

Tout porterait même à croire que vous avez volontairement désiré vous défaire des ennuis qu'apportent ces commerçants, qui paraissent être leurs plus précieuses marchandises. Cela ne t'arrange-t-il finalement pas, @Cordélia Varlineau, qu'il t'ait dégagée de cette table où tu avais initialement trouvé appui ? Tu comprends désormais mieux qu'il ne faut pas frayer avec eux, et préfères, armée de cette connaissance, t'en retourner vers les affaires qui exigent ta connaissance : ton expertise de templière. Expertise plus fine et plus complète que tu souhaites à ton tour mettre à contribution, @Anora Leonhart, armée du savoir des Cercles : ton pressentiment ne cesse de te ronger, et tu ne trouveras le repos qu'en le nourrissant d'une réponse satisfaisante. Pour toi, @Segor, s'éloigner de ces mauvaises gens-là concorde avec ton choix de te rapprocher de Starkhaven : mais le groupe avec lequel tu te diriges vers les cairns s'amenuisent à mesure que vous quittez le réfectoire et filez droit vers le lieu indiqué... mais, hein, rien qui ne puisse trop t'ennuyer ? Rien qui ne t'ennuie toi, @Drynne, aux haches bien affutées, suivant les indications d'une collègue Garde-acolyte pour récupérer le maximum d'informations possibles sur les lieux : quitter la route et t'enfoncer vers les endroits que les shemlens évitent, d'ordinaire, c'est ta spécialité, une bouffée d'air frais.

Étrange groupe quelque peu hétéroclite que vous formez-là et qui va devoir compter les uns sur les autres... à commencer par la question suivante : comment comptez-vous vous rendre sur ces lieux ?

Votre propre chemin vous amène en direction de Starkhaven : il vous faut suivre le tracé sinueux de la longue Minantre jusqu'à atteindre les restes décrépis d'une vieille chapelle, puis chercher depuis ces lieux l'endroit des cairns. Si vous décidez de grimper sur le dos de vos chevaux, alors vous atteindrez ladite chapelle en environ quatre heures ; pour y arriver plus rapidement, en moins d'une heure, il vous faudra au moins deux griffons bien frais et désireux de tous et toutes vous porter sur son dos.

Quelle que soit votre décision, le soleil brille encore quand vous pensez ne pas être loin de ladite chapelle. Vous la reconnaissez à ces pierres taillées vomissant sur le chemin, à cette tête de roche que la mousse a depuis longtemps envahie et qui a dû, une fois, représenter une femme que vous devinez sans peine être Andrasté. À votre nez parviennent les embruns légers du fleuves adjacent : mais, hormis vos montures, aucun animal n'a perturbé votre route. Ni rongeurs, ni oiseaux, ni même insectes butineurs.
Votre nouvelle compagne sera cette inquiétude viscérale de ne pas trouver le chemin que les voyageurs apeurés ont emprunté pour trouver les cairns.

Derrière la butte qui recouvre cet ancien lieu de recueillement, feu un abri sur le bord de la route, vous distinguez les abords d'un bosquet : le lieu a été soigneusement entretenu par l'homme, ses branches basses coupées et ses talus soignés et, pourtant, ses sombres profondeurs vous inquiètent plus que la raison ne le permet. Vous jureriez presque que l'humus a été en de nombreux endroits retourné et piétiné.
Seulement, le chemin annexe à la grande route longe cet ambivalent bosquet, pour probablement vous amener au village en charge de ces bois. Après quelques observations, des traces de pas humanoïdes en provenance de cette destination se distinguent : elles sont fraîches, oui, et précipitées, et toutes convergent vers la Minantre. Vers vous.
Quoi qu'il en soit, vous êtes persuadés de sentir une odeur nauséabonde qui monte de cette direction septentrionale : pourtant, quand vous vous concentrez, vous la perdez immédiatement. La réponse se dérobe, comme ces silhouettes qu'on oublie dès qu'on les étudie.

Deux chemins s'offrent à vous : le bosquet, ou le chemin ; à mesure que vous observer les lieux pour vous décider, vous en arrivez à la conclusion rapides qu'ils n'ont rien de plus à vous offrir que ce que vous voyez déjà. Ce que vous savez déjà. Il va désormais falloir réfléchir pour choisir quelle direction vous souhaitez emprunter... et convaincre vos compagnes et compagnons de route.

• Introduction générale: Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à vous référer au sujet récapitulatif.




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• Le prochain tour s'ouvrira le 29 mai 2023.
• Pour ce tour trois, après votre voyage, vous arrivez aux abords de la chapelle abandonnée sauf du temps lui-même : il vous faut maintenant choisir quel chemin prendre pour trouver les cairns... N'oubliez pas ce que l'on vous a dit.
• Ordre de passage : L'ordre de passage est libre et vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaitez.
• Vote : si vous souhaitez continuer l'aventure, le vote pour l'un des choix proposés est obligatoire. Cela déterminera où vous vous situerez pour la suite de l'évènement.
• Règle : pour choisir la suite du chemin, il vous faudra répondre au sondage dans ce sujet : la direction majoritairement votée sera celle que votre groupe empruntera. Toutes les informations nécessaires à la prise de décision vous ont été transmises. Vous pouvez argumenter et tenter de vous convaincre en jeu et hors-jeu, comme vous le souhaitez.
• Inventaire : n'oubliez pas de rappeler votre inventaire à chaque fin de post ; pour celleux qui arrivent en jeu à ce tour-ci, vous trouverez un rappel des règles dans ce message.
• Indications RP : Privilégiez les réponses courtes. Si vous parlez à quelqu'un, taggez-le dans votre message (pour rappel, un tag s'écrit ainsi : @"PSEUDO COMPLET DE LA PERSONNE" les guillemets sont essentiels). Le résumé ainsi que l'inventaire en fin de message sont obligatoires. Si vous souhaitez faire plusieurs réponses, laissez passer un petit délai (indicatif : 2-3 jours) entre les réponses de votre personnage pour que d'autres aient le temps de jouer.
• Dés : Lancer les dés dans le sujet dédié et se référer aux règles.




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• Participation : Les participant.e.s à ce topic commun sont : @Anora Leonhart - @Cordélia Varlineau - @Drynne - @Segor
  Vous pouvez dès à présent vous inscrire pour le tour suivant dans ce sujet.
• Absence et exclusion : Si vous n'avez ni posté, ni voté, au tour 2 de l'event, vous êtes de facto exclu.e.s et il faudra vous inscrire à nouveau.
• Exclusion de l'event : après deux tours sans réponse, voici les personnages exclus de l'event : aucun (voir message dans le topic commun). Si vous souhaitez y participer à nouveau, veuillez vous inscrire à nouveau.

Segor se réjouissait de s'éloigner du groupe trop bruyant qui mettait la pagaille à la taverne, mais il déchanta rapidement en se retrouvant face à Azur, le griffon de la garde-acolyte Anora. L'animal semblait aussi ronchon que la mage était affable. Les deux grincheux se jaugèrent un moment sans rien dire, jugeant silencieusement, l'un la capacité de l'autre à se montrer digne de le monter, l'autre celle qu'il ne se retournerait pas en plein vol pour le faire tomber.
Au vu des circonstances, le trajet ne se passa pas si mal. Le nain, qui avait retenu sa mauvaise humeur jusqu'au moment où il avait enfin mis pied à terre - les nains n'étaient pas faits pour voler, eux qui craignaient toujours en découvrant le ciel qu'il puisse les aspirer - reprit ses mauvaises habitudes en commentant haut et fort les environs.

"Ah bah ça respire la joie de vivre, ici, dites donc !" commenta-t-il en découvrant la chapelle entourée de brumes.

Ils marchèrent un peu avant de découvrir les fameux cairn. Segor considéra le bosquet avec méfiance, les mains sur les hanches. De l'autre côté, il y avait aussi les traces qui s'éloignaient en direction du village. Anora proposait de les suivre. Même s'il comprenait le raisonnement, il préférait aller rapidement au cœur des choses. Il y avait certainement quelque chose de mystérieux, voire de magique là-dessous.

"C'est sûrement les traces des gens qui ont fui", grommela-t-il assez fort pour être entendu. "Qu'est-ce qui vont nous apprendre, à part ce qu'Astrid nous a déjà transmis ? Que ça fait encore plus peur que ça en a l'air ? Ouais, sans blague."

Parce qu'il était un nain, Segor ne s'était jamais senti très concerné par la magie, et elle ne l'effrayait pas. À tort, peut-être.

"Vous méprenez pas, ça m'ferait pas plaisir de m'enfoncer sur un chemin plein de racines et de cailloux, et ce sera un miracle si je me tords pas la cheville, mais j'me suis pas traîné jusqu'ici pour faire la causette.

Il laissait ce plaisir aux autres.

Résumé : Segor fait le trajet avec @Anora Leonhart. En arrivant il râle comme à son habitude. Il pense que le village ne leur apprendra rien de plus et préfère se diriger vers le bosquet.

Inventaire de Segor:

Les ruines de la chapelle sont disséminées sous vos pas, traces d'un passé qui, à force de bavardages, n'a plus d'histoires à vous livrer : il suffirait pourtant d'un pas de côté pour le découvrir et le deviner ! Les années ont cepdnant tant agrandi la limite à franchir qu'elle s'est transformée en un gouffre - un gouffre menaçant d'engloutir les plus imprudents et imprudentes...
Alors, vous restez bien ancrés dans l'instant présent et décidez de votre route.

Tu es la première à t'exprimer sur la voie qu'il faudrait prendre, @Anora Leonhart : tu argues que si le bosquet est bien inquiétant, c'est le village qui t'intéresse en premier lieu, vérifier ainsi qu'il n'y s'y trouve aucun indice - et pourquoi pas des âmes à sauver ? Seulement, le reste du groupe ne suivra pas ton avis : @Segor voit dans les traces de pas la preuve de gens en fuite, depuis longtemps réfugiés dans les grandes Cités-États, quand @Cordélia Varlineau soulève que ce qui traîne dans le bosquet n'y demeurera pas indéfiniment - @Drynne, quant à lui, suit en silence, surveillant avec attention et sérieux les alentours toujours porteurs de dangers.

La majorité l'emporte : vous prenez la route du bosquet, sous l’œil vitrifié d'une statue gisant à moitié dans la terre... y avait-il seulement une bonne route à emprunter - ou que des mauvaises ? Vous dépassez la peur qui a fait fuir le commun des mortels pour aller au devant du danger.

Comme vous le remarquez dès les premiers arbres franchis, ce bosquet n'est effectivement pas bien large : il s'étend par contre en une interminable longueur, profondeur difficile à sonder. Et, malgré les traces d'une exploitations humaine qui vous rassurerait sur une civilisation, l'inquiétude vous étreint toujours plus à chacun de vos pas.

Il n'y a pas besoin d'être mage pour comprendre que les lieux sont bien moins naturels qu'il n'y paraît, même si ceux-ci constatent que le Voile s'est soudainement affiné - rien, pourtant, ne le gonfle. Pour les autres, un instinct inquiétant, plus raisonnable que surnaturel, vous saisit les entrailles et vos yeux se rendent compte qu'ils voient avec grande peine : est-ce la sombre profondeur qui vous cause une telle cécité, vous empêchant de voir à plus d'une dizaine de mètres, ou bien votre regard n'arrive-t-il pas à se concentrer ? Oui, se dévoile pudiquement la réponse à vos esprits et vos cœurs....

Tandis que vous vous enfoncez entre les feuillus et conifères, un lourd silence s'impose à vos oreilles : à part vos voix, à par vos pas, à part les épines crissant sous vos bottes, rien ne vient perturber la dérangeante solennité des lieux. Seule l'odeur que vous avez ressentie plus tôt s'impose à vos narines : ce n'est pas de l'humus, non, mais une pourriture latente et impossible à décrocher de vos narines. Pourtant les arbres ne sont pas encore secs. Pourtant la couleur n'a pas quitté le paysage vous environnant. Mais vos cœurs, seuls battent ces bois et y insufflent une âme.
Si ce n'est donc un lieu de mémoire, puisque celle-ci a été effacée par les affres du temps, alors c'est sans aucun doute un lieu de mort.

L'un ou l'une d'entre vous tape dans une pierre : un rocher assez lourd pour laisser un souvenir désagréable à ses orteils. Le voilà pourtant qui se cogne en un remarquable clinquement minéral, le voilà qui de sa surface étrangement sombre vous offre un trait contrasté. Au pied de racines noueuses, vous remarquez alors ces silhouettes désordonnées et tordues qui s'élèvent tout autour de vous. Petits êtres menaçants par leur mutisme, spectateurs silencieux de votre périple... Ils sont quatre cairns à vous entourer, difformes et puants et mystérieux.
Et aucune autre silhouette humanoïde ne se montre. Juste la même peur qui vous tord les entrailles.

Dans son roulement, la pierre soulève des volutes de poussières - non, attendez, cette poussière paraît bien légère à mesure que les nuages blancs et sinistres s'élèvent et s'enroulent autour de vos chevilles . Et, comme murmurés directement à votre oreille, vous entendez ces mots énigmatiques, @Anora Leonhart, @Cordélia Varlineau et @Drynne - mais pas toi, @Segor, qui n'a que tes yeux pour sentir que cette brume monte sans fin le long de ton corps...

« Je suis son plus précieux trésor, mais il ne luit plus en sa dernière niche - partez, si vous ne souhaitez échapper à son anathème. »

La voix est éthérée, délivrant son souffle froid en même temps que son mystère : cette haleine ne vous quitte pas même après que ses mots se soient éteints dans les affres du temps. Le Voile claque pour mieux se figer. Le reste des lieux demeure immobile, demeure silencieux ; demeure sombre et demeure inquiétant. Si ce n'est cette brume laiteuse léchant vos mollets...

Maintenant que vous avez atteint le bosquet, le danger vous environne comme une brume surnaturelle vous avale peu à peu : à vos tympans, des voix vous murmurent des énigmes étranges et à vos rétines, les silhouettes difformes des cairns grattent à vos entrailles. Les lieux ont dix réponses à vous fournir... mais également mille secrets. Si vous posez les bonnes questions.

• Introduction générale: Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à vous référer au sujet récapitulatif.




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• Le prochain tour s'ouvrira le 10 juin 2023.
• Pour ce tour quatre, vous avez décidé d'entrer dans le bosquet : dans un insupportable silence, vous avez trouvé le chemin des cairns, et dérangé par votre présence le repos des lieux. Brume, cairns et murmures éthérés vous accueillent...
• Ordre de passage : L'ordre de passage est libre et vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaitez.
• Règles : Pour ce tour 4, il vous est préalablement à votre RP demandé de faire un Jet de Volonté pour savoir si vous résistez ou non à la peur et êtes capable de réagir . Sur une réussite, vous pouvez prendre une décision à ce tour-ci ; sur un échec, ce sera au tour prochain ; sur un échec critique, vous êtes figé.e par la peur jusqu'à ordre contraire.
  Vous pouvez interroger les lieux de la manière que vous souhaitez : sont à votre disposition les Jet de Perception, Jet de Magie et Jet de Force. Le résultat de votre Jet prendra effet au prochain tour. Indiquez dans quel contexte et de quelle manière vous effectuez votre Jet. Vous pouvez faire 1 action d'enquête à ce tour. Vous pouvez utiliser 1 potion à ce tour. Vous pouvez fuir si vous le souhaitez.
• Inventaire : n'oubliez pas de rappeler votre inventaire à chaque fin de post ; pour celleux qui arrivent en jeu à ce tour-ci, vous trouverez un rappel des règles dans ce message.
• Indications RP : Privilégiez les réponses courtes. Si vous parlez à quelqu'un, taggez-le dans votre message (pour rappel, un tag s'écrit ainsi : @"PSEUDO COMPLET DE LA PERSONNE" les guillemets sont essentiels). Le résumé ainsi que l'inventaire en fin de message sont obligatoires. Si vous souhaitez faire plusieurs réponses, laissez passer un petit délai (indicatif : 2-3 jours) entre les réponses de votre personnage pour que d'autres aient le temps de jouer.
• Dés : Lancer les dés dans le sujet dédié et se référer aux règles.




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• Participation : Les participant.e.s à ce topic commun sont : @Anora Leonhart - @Cordélia Varlineau - @Drynne - @Segor
  Vous pouvez dès à présent vous inscrire pour le tour suivant dans ce sujet.
• Absence au tour précédent : Tous les personnages ont participé à ce tour. Pour rappel : aucune conséquence supplémentaire si votre personnage ne répond pas à un tour mais, en cas d'absence à un second tour, vos personnages seront considérés comme n'ayant jamais participé à l'évènement et il faudrait vous inscrire pour en reprendre.
• Exclusion de l'event : après deux tours sans réponse, voici les personnages exclus de l'event : aucun. Si vous souhaitez y participer à nouveau, veuillez vous inscrire à nouveau.

Ils avaient pris la décision d'explorer le bosquet. Malgré la sécurité relative que représentait le village, malgré les racines et les branches traîtresses susceptibles d'apparaître sur le chemin, si tant est qu'il y en ait un. La templière (@Cordélia Varlineau) fit d'ailleurs une petite plaisanterie à ce sujet, à laquelle Segor répondit par ses grommellements habituels :

"Me sens tout de suite plus en sécurité..."

Il posa sa fidèle arbalète sur son épaule pour se rassurer, et avança. Plutôt long, ce bosquet. Segor avait l'impression d'avancer depuis des heures quand ils y étaient depuis quelques minutes seulement. Et lorsqu'il réalisa que les environs étaient anormalement silencieux, son agacement se transforma en appréhension. On aurait dû entendre des oiseaux piailler, des insectes bourdonner (saletés de moustiques) mais seule l'avancée de leurs pas brisait le mutisme du bosquet. Même les animaux se sont tirés, réalisa le Nain. Il ne le fit pas remarquer à haute voix. Les autres le sentiraient aussi. Et ce chemin, qui s'étirait comme à l'infini... on n'en voit pas le bout.

Segor faisait attention à lever les pieds bien assez haut pour ne pas s'empêtrer dans des racines, mais le mouvement rendait son avancée plus laborieuse que les autres, déjà que ses jambes n'étaient pas bien longues ! Alors il exécuta un court trot rapide pour les rattraper, parce qu'il détestait fermer la marche, quand le bout de sa botte, clong !, cogna sur quelque chose de dur dans un bruit métallique, envoyant une décharge de douleur dans son gros orteil.

"AH, PUTAIN DE MES... !"

Un caillou, tout ce qu'il y avait de plus banal, roula à ses pieds. Segor s'arrêta, l'oeil suspicieux, et regarda autour d'eux. Les cairns apparurent dans la brume, ou plutôt, des cairns émanait la brume, semblait-il. Segor la jaugea, sourcil haussé, moue contrariée, globalement très mal à l'aise sans oser le montrer : car lorsqu'elle atteignit les chevilles de ses camarades, elle était déjà au niveau des genoux du Nain. Et elle ne faisait que monter. Le vieux grincheux secoua les pieds, pour la chasser, en vain. Quand elle grimpa autour de sa taille, il la balaya d'un geste agacé, impatient, et peut-être légèrement paniqué :

"La Pierre soit maudite ! Qu'est-ce que c'est qu'ce bordel ?"

Il prit son arbalète pour augmenter la portée de son balayage, et souffla même dessus, sans succès. La brume continuait sa lente ascension... Segor commençait à avoir les chocottes. Sentant que ses mains tremblaient, il les serra davantage sur le manche de son arme. Mais que ses compagnons n'aient aucune crainte, il ne représentait aucun danger : dans sa confusion, il n'avait même pas pensé à encocher une flèche ! Il était déjà incroyable que ses pieds soient encore ancrés dans le sol, car il était à deux doigts de faire demi-tour pour rentrer chez lui.

Résumé :

Qui aurait crû que les racines n'étaient pas le seul ennemi de Segor ? La brume est effrayante aussi, et il est à deux doigts de rentrer chez lui. En plus il s'est cogné l'orteil sur un caillou sacrément solide et il a mal. (La magie ? Quelle magie ?)

Inventaire de Segor:

Drynne avait réussit à garder un certain calme depuis le début de la route vers leur nouvelle mission. Silencieux, et ne parlant qu'à mouvements de tête, il avait préssentit que les bosquets parleraient plus haut que le chemin vers le village. Malgré la réflexion d'@Anora Leonhart, le petit groupe avait décidé de se rendre en pleine nature d'abord, et le dalatien ne pouvait pas s'en plaindre.

Ou si?
Peut-être qu'Anora avait eu raison, peut-être que le chemin emprunté avait été une mission suicide, et peut-être que la bourgade aurait pu leur amener à mieux se préparer.
Aussitôt engagés dans cette dense nature, les mages présents, ainsi que la templière présente, purent sentir cette brume énigmatique. Légère, elle semblait peser plus que de raison.

Jet de volonté (échec) 19/13

Le Voile tréssaillait, claquait, se figeait autour d'eux, de lui. Ces foutues voix, qui résonnaient entre les parois de son crâne, semaient et confondaient ses sens. Cette menace sibilante ne lui plaisait aucunement... Drynne déglutit, se figeant sur place alors que ses compagnons tentaient de comprendre. Lui, ne pouvait pas encore.
Il sentait cette adrénaline l'inonder, alors il fit glisser ses bras au long des manches de ses haches, croisées au dos, et les saisis une à une - mais c'était la pointe de ses doigts qui titillaient, pleines de mana.

“ Fenedhis...  ” murmura-t-il d'un souffle étranglé, montrant inconsciemment ses dents comme un animal sauvage encerclé, “ Préparons-nous...”


Résumé: Drynne est grognon, et malgré son vote silencieux pour l'bosquet, Drynne se retrouve rapidement face à sa peur. Il prend ses haches mais c'est ses mains qui titillent de magie, prêt à déclencher un sort à tout moment.   

Inventaire:

La brume vous caresse sans sensation et le silence vous écrase malgré toutes ces voix, toutes vos voix : cela a de quoi être terrifiant et asphyxiants. Cela a de quoi laisser incrédules et perplexes. Cela a de quoi vous perdre... définitivement..

Tu n'es pas à l'aise, Nain @Segor, dans ce monde où la magie prend des droits qu'elle n'a pas : tu ne sens pas comme les Humains et les Elfes, tu ne comprends pas comme les mages : tu le vois, jusqu'à même constater à quel point cela vous dépasse tout. Tu es celui qui frappe la pierre au sol et provoque les ennuis, celui qui tient le moins devant cette brume qui s'élève et l'entoure, si effrayé que tu en deviens étourdi - si étourdi que tu en deviens effrayé ? Rien en tout cas ne te paraît... palpable. Et par la Pierre, que c'est inacceptable à ta lâcheté.
Le juron fuse de ta bouche, @Drynne, et trahit le même malaise que le Nain : seulement, tes sens immatériels apportent plus d'eau au moulin de tes angoisses. Heureux soit-il de ne pas comprendre ces horreurs. Toi tu sais et sens que le Voile est titillé, agacé, qu'il y a des choses de l'autre côté de l'Immatériel qui ne demandent qu'à traverser... qu'à s'approcher de vous. Tu n'arrives cependant pas à comprendre plus allant. Alors, ces compagnons goûtent dans ce juron dalatien pour la première fois le son de ta voix, et la prudence sera de mise.

Seulement toi, @Anora Leonhart, malgré toute la tension qui vous environne, ton esprit n'est tendu qu'en direction d'un seul objectif : trouver une réponse à ces mystères. Et tu perçois distinctement qu'une partie de tes réponses se trouve liée aux cairns... Il suffirait que tu t'en approches, n'est-ce ? L'érudite mage que tu es avances vers l'un de ces cairns et alors, tu saisis : tu saisis qu'ils attirent à eux les forces de l'Immatériel... qu'ils sont une raison de l'affinement du Voile en ces lieux... et au moment où tu t'en rends compte, une voix masculine te brise dans tes pensées :
« Vous ! Vous nous entendez, non ? N'ayez pas peur, car cela ne sert à rien de fuir. Aidez-nous... moi... vous... »

Oui, fuir... Rien ne vous y empêche, pourtant. Cette brume autour de vos chevilles n'est aucune entrave à vos mouvements...

Comme d'autres avant vous, la brume provoque peur et doute dans vos cœurs et vos âmes : dans le silence environnant, nulle brise pour lever les brumes aux teintes bleues et mauves, nul souffle pour rapporter de la chaleur dans vos ventres.
Du vide.

Vous regroupez toutes et tous ensemble, vous armant et vous protégeant : tandis que vous attendez la suite des évènements, il n'y a que le silence pour vous répondre. Rien, pourtant, ne bouge, si ce n'est cette brume, si ce ne sont ces volutes d'une fumée surnaturelle maintenues autour de mollets. Cela hormis, le jour continue tranquillement son cours, vous laissant deviner le soleil derrière la cime d'arbres encore vivants.
Vous avez l'étrange impression de vivre un moment hors du temps...
Si seulement la brume ne prenait pas toute votre vision, toute votre attention ! Pourtant, aucune silhouette ne se fait voir. Il n'y a que cette voix qui reprend, cette voix éthérée aux tons indubitablement féminins mais surtout  résignés :

« À force de chercher et chercher, de creuser et creuser, j'ai attiré à moi la plus immonde des malédictions... Alors que je ne suis pas loin. »

Puis elle s'éteint une nouvelle fois, vous laissant seuls et seules dans cette clairière muette. Enfin, non : la brume vous accompagne et rien jusqu'à présent n'a l'air de l'avoir perturbée... jusqu'à ce moment où, après un silence, après un temps d'arrêt, quelques volutes commencent à remonter votre jambe forte, de long de votre hanche, le long de votre bras, le long de votre arme, avant de retomber, mollement...
Et c'est une autre voix qui résonne : un bout d'une phrase à votre droite, puis à a votre oreilles gauche puis, parfois, à l'intérieur de votre propre crâne. Moins éthérée, plus... réelle ? Celle-là prend tantôt des tons masculins, d'autres fois féminines, des fois impossibles à attribuer... Hormis leur plus grande évidence : ces mots ont un jour existé.

« Vous n'entendez plus les animaux ? Non. Les animaux sont en colère... ou bien... ils ne sont plus en colère... Ils ne sont plus là. Condamnés. Ils cherchent un monde à leur image. »

Enfin, le silence revient : vous jureriez pourtant que la brume s'est un élevée un peu plus haut.

Continuez à vous protéger contre les dangers qui vous guettent : car les silhouettes sur lesquelles l'on vous a mises et mis en garde ne sont pas encore là, alors que des voix vous inquiètent, des voix parlent et, parfois, vous parlent, à vous. Il n'y a seulement que le silence qui vous entourent... le silence, et la brume. Que faites-vous ?

• Introduction générale: Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à vous référer au sujet récapitulatif.




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• Le prochain tour s'ouvrira le 21 juin 2023.
• Pour ce tour cinq, alors que vous vous mettez en garde contre un danger, il n'y a que les brumes qui vous entourent : et le silence est aussi lourd que faux.
• Ordre de passage : L'ordre de passage est libre et vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaitez.
• Règles : Pour ce tour 5, vous pouvez interroger les lieux de la manière que vous souhaitez : sont à votre disposition les Jet de Perception, Jet de Magie et Jet de Force. Le résultat de votre Jet prendra effet au prochain tour. Indiquez dans quel contexte et de quelle manière vous effectuez votre Jet. Vous pouvez faire 1 action d'enquête à ce tour. Vous pouvez utiliser 1 potion à ce tour. Vous pouvez fuir si vous le souhaitez.
• Inventaire : n'oubliez pas de rappeler votre inventaire à chaque fin de post ; pour celleux qui arrivent en jeu à ce tour-ci, vous trouverez un rappel des règles dans ce message.
• Indications RP : Privilégiez les réponses courtes. Si vous parlez à quelqu'un, taggez-le dans votre message (pour rappel, un tag s'écrit ainsi : @"PSEUDO COMPLET DE LA PERSONNE" les guillemets sont essentiels). Le résumé ainsi que l'inventaire en fin de message sont obligatoires. Si vous souhaitez faire plusieurs réponses, laissez passer un petit délai (indicatif : 2-3 jours) entre les réponses de votre personnage pour que d'autres aient le temps de jouer.
• Dés : Lancer les dés dans le sujet dédié et se référer aux règles.




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• Participation : Les participant.e.s à ce sujet sont : @Anora Leonhart - @Cordélia Varlineau - @Drynne - @Segor
• Absence au tour précédent : @Cordélia Varlineau n'a pas participé au tour précédent : aucune conséquence pour ce tour mais, en cas de nouvelle absence, vos personnages seront considérés comme n'ayant jamais participé à l'évènement et il faudrait vous inscrire pour en reprendre.
• Exclusion de l'event : après deux tours sans réponse, voici les personnages exclus de l'event : aucun. Si vous souhaitez y participer à nouveau, veuillez vous inscrire à nouveau.

"Je râle si j'veux !" beugla Segor, encore plus fort.

Le reste de ses paroles mourut dans un petit cri étranglé, tandis que la brume entamait le peu de courage et de dignité qu'il possédait à mesure qu'elle avançait. Le Nain ne sentait pas ce que ses compagnons mages percevaient, ses yeux ne voyaient pas ce qu'ils voyaient, pourtant son peu de compréhension de la situation suffisait à lui intimer de fuir. Son instinct lui hurlait COURS. Son corps le forçait à reculer dos à dos avec ses camarades pour se protéger. Les mains tremblantes qui serraient son arme étaient prêtes à le défendre, et ses yeux perçants d'arbalétrier scannaient les environs pour chercher d'où viendrait le danger.  Si seulement il pouvait le voir venir...

"FOUTUE MAGIE !" lâcha-t-il, exaspéré par sa propre trouille.

Le cri relâcha assez de pression pour que le Nain reprenne son souffle, et réalise qu'il n'était pas armé. D'une main moite, il piocha dans sa réserve de carreaux et en encocha un, prêt à dégommer le premier truc un tant soit peu tangible qui apparaîtrait devant ses yeux.

Résumé : Segor commence à comprendre que ses copains mages voient des trucs qu'il voit pas et il pète de trouille. Il gueule un peu et ça va mieux le temps d'armer enfin son arbalète... Il se met dos à dos avec les autres, scanne visuellement les environs et se tient prêt à tirer sur le premier truc qui bouge.

Inventaire de Segor:

La brume continue de se densifier et, plus elle se densifie, moins elle trouve de place : alors elle s'élève, encore et toujours, cherche à s'élever... viendra-t-elle vous étouffer, ou bien cherche-t-elle à atteindre vos oreilles pour qu'enfin, vous l'écoutiez ?

Tu demandes ce que sont ces voix, @Anora Leonhart : après avoir appelé à vous occuper des cairns, tu tends l'oreille, panique peut-être un peu trop à l'entendre, lui demande ce que ces tons d'hommes sont... et n'entends comme réponse qu'un souffle, alors qu'aucune brise ne souffle plus sur les lieux.
« VOUS AVEZ ÉCHOUE ! À CAUSE DE VOUS, TOUT VA TOMBER, ET ÇA COMMENCE DÉJÀ ! », tous les cairns résonnent de cette tempête, exclamation, ordre, oracle.
Son silence tombe comme un couperet, lame abattu du bourreau sur l'échafaud... triste échafaud sans supplicié, ni public : comment deviner pour qui et pour quoi la sanction a été prononcée ?

Vois-tu les voix, @Segor ? Non, pardon : les entends-toi, vois-tu quoi que ce soit ? Difficile de bien percevoir les mots de ta camarade de la Garde des Ombres quand ton cœur bat à rompre tes oreilles ! Difficile de te concentrer sur ses paroles et ses conseils tandis que tu beugles ! Tu encoches ton carreau et te prépares à tirer sur ce qui en vaudra la peine : justement, est-ce par protection ou pour mieux te titille, plusieurs volutes de brumes émergent de part et d'autres des lieux comme des geysers, certaines dansant devant les cairns, d'autres jouant autour des tes compagnons... De quoi mettre tes nerfs à rude épreuve, n'est-ce pas ? L'une d'entre elles te donna même cette impression de vouloir s'en prendre à ta barbe....

Tandis que vos autres compagnons se pétrifient toujours plus dans leurs peur, vous cherchez à trouver une solution : mais peut-être comprenez-vous enfin pourquoi l'on craignait tant de se trouver dans ces lieux et les évitait-on ?

Foutue magie, oui.
Foutue magie qui vous sort du temps et de vos gonds et vous fait perdre vos moyens : foutue magie qui ne cesse de vous questionner et de vous rappeler que vous ne maîtrisez rien. Ne la maîtriserez sûrement pas elle... aussi fort que vous pouviez essayer. Au contraire : elle est un abîme dans lequel on tombe à force de
Ne chute-t-on pas du côté duquel l'on penche ? N'est-on pas surpris par ce que l'on ne regarde pas ?

Ces voix désirent plus que tout être écoutées, n'ont aucun autre but : elles sont les premières à reprendre la parole, à envoyer à vos oreilles toujours plus de phrases obscures, d'annonces maudites, de menaces, de menaces, de menaces... de menaces sans jamais se montrer. Vous reconnaissez dans ces tons des enfants, des... animaux ? Comme ces jeux de temps innocents où l'on s'imaginait parler comme des animaux le feraient... Ici ce sont des rats et des écureuils, ce sont ces rongeurs qui s'infiltrent partout et que l'on n'arrête jamais - et qui vous entêtent de leurs cris aigus...
« Personne ne nous écoute ! Ils fuient, elles fuient. Ils sont sourds, elles n'écoutent pas. On ne veut pas d'elles mais bientôt, elles auront tout empoisonné. Et même nous serons alors silencieux.... »

Un grondement les somme de s'arrêter : ce grondement ne fait pas trembler la terre sous vos pieds mais la brumes autour de vos jambes. Cette brume qui ne cesse de surgir et de gicler pour mieux vous agacer : elle se secoue maintenant, terrorisée, paniquée, mais ne se dissipe pas, non. Elle continue à vous offrir un tapis
« Et aujourd'hui je maudis de mon sang ceux qui ont pêché par gloutonnerie. Comme je maudis la terre qui les couve alors que je suis la seule qui en ai le droit... »

Vous l'apercevez du coin des yeux, d'abord discret, presque pudique : mais ce sont des taches carmin qui se distinguent dans l'immaculée enfin. Du haut des cairns, ce sont tout d'abord des petites gouttes qui perlent, avant que ces gouttes ne deviennent filets, et les filets des courant. Le jour luit encore, au cas où toute la folie de cette scène vous l'aurez fait oublier : et dans les rayons du soleil vous ne pouvez douter de leur couleur rouge plus foncé que les âges, ni de leur texture si visqueuse qu'elle ne vous paraît plus saine. Humaine. Vivante.
Ce sang ruissèlent sur les pierres, sans clapoter, avant de disparaître sous l'écran opaque : absorbé par le sol... ou léchant peut-être vos pieds. Qui sait ?

La brume monte, monte... monte comme le sang coule et les questions pleuvent. Elle vous agace. Les voix deviennent plus vindicatives, désirent vivre et exister, elles veulent que vous les compreniez comme elles l'entendent. Faites, agissez, avant peut-être qu'elle ne vous engloutisse... ou bien ?

• Introduction générale: Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à vous référer au sujet récapitulatif.




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• Le prochain tour s'ouvrira le 2 juillet 2023.
• Pour ce tour six, vous continuez de questionner sans fin alors que l'on vous demande d'entendre et de comprendre... Brume et sang montent autour de vous, vous poussant toujours plus...
• Ordre de passage : L'ordre de passage est libre et vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaitez.
• Règles : Pour ce tour 7, vous pouvez interroger les lieux de la manière que vous souhaitez : sont à votre disposition les Jet de Perception, Jet de Magie et Jet de Force. Le résultat de votre Jet prendra effet au prochain tour. Indiquez dans quel contexte et de quelle manière vous effectuez votre Jet. Vous pouvez faire 1 action d'enquête à ce tour. Vous pouvez utiliser 1 potion à ce tour. Vous pouvez fuir si vous le souhaitez.
• Inventaire : n'oubliez pas de rappeler votre inventaire à chaque fin de post ; pour celleux qui arrivent en jeu à ce tour-ci, vous trouverez un rappel des règles dans ce message.
• Indications RP : Privilégiez les réponses courtes. Si vous parlez à quelqu'un, taggez-le dans votre message (pour rappel, un tag s'écrit ainsi : @"PSEUDO COMPLET DE LA PERSONNE" les guillemets sont essentiels). Le résumé ainsi que l'inventaire en fin de message sont obligatoires. Si vous souhaitez faire plusieurs réponses, laissez passer un petit délai (indicatif : 2-3 jours) entre les réponses de votre personnage pour que d'autres aient le temps de jouer.
• Dés : Lancer les dés dans le sujet dédié et se référer aux règles.




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• Participation : Les participant.e.s à ce topic commun sont : @Anora Leonhart - @Drynne - @Segor
• Absence au tour précédent : @Drynne n'ont pas participé au tour précédent : aucune conséquence pour ce tour mais, en cas de nouvelle absence, vos personnages seront considérés comme n'ayant jamais participé à l'évènement et il faudrait vous inscrire pour en reprendre.
• Exclusion de l'event : après deux tours sans réponse, voici les personnages exclus de l'event :  @Cordélia Varlineau. Si vous souhaitez y participer à nouveau, veuillez vous inscrire à nouveau.

Comme si la brume sentait qu'il essayait de percevoir au travers pour riposter, elle s'éleva dans plusieurs volutes de fumée dansants, arrachant des grognements excédés à Segor. Il sursauta même quand l'un d'eux s'approcha un peu trop près de sa barbe, tandis que derrière lui, Anora lui demandait s'il voyait - ou entendait - quelque chose.

"Quoi ? Quelles voix ?" s'exclama le Nain, incrédule.

Ça y'est, la peur les rendait tous fous. Et la jeune Anora succombait la première, pauvre petite… Segor ne pensait pas du tout cela pour se rassurer sur son propre sort, non, non. S'il y avait plus flippé que lui, il pouvait encore tenir bon. Mais si même les mages se mettaient à délirer… C'était très mauvais signe.

"Je vois rien du tou-ouuuh…!"

Un souffle mourut au bord des lèvres du Nain, qui dut se rappeler d'inspirer pour reprendre sa respiration. La vision des cairns ensanglantés avait de quoi donner des cauchemars au plus vaillant des combattants… et Segor n'était pas très vaillant - encore moins combattant. Il voulait retourner à son encre, sa mauvaise eau-de-vie et ses papiers. Il le voulait très fort. Et comme c'est dans les pires moments que l'on découvre de quel bois on est fait, il pensait que sa vessie de vieillard le lâcherait, mais… étonnamment, il avait plus envie d'hurler que de fuir. Il leva son arme, une expression d'horreur mêlée d'incompréhension - et un petit peu de colère - sur son faciès abimé par le temps :

"FAITES QUE'QUE CHOSE, LES MAGES !" beugla-t-il pour se donner contenance, "OU PAR LA SAINTE CULOTTE D'ANDRASTÉ, JE JURE QUE JE MASSACRE CE TAS DE CAILLOUX AVANT QU'UN AUTRE TRUC EN SORTE !"

Parce que c'était la solution la plus directe à ses yeux (qui ne voyaient pas grand-chose). Et parce qu'à situation désespérée, méthodes désespérées.

Résumé : Segor pense que @Anora Leonhart est en train de perdre la tête, comme eux tous. Quand il voit que le sang couler des cairns, il panique et hurle aux mages de faire quelque chose, sans quoi il va les détruire pour régler le problème… Bien évidemment, il essaye toujours de comprendre ce qui se passe, mais pour lui, c'est compliqué.

Inventaire de Segor:

Autour de vous, l'atmosphère pèse : il n'y a pas un brin d'air pour vous permettre de respirer. La moindre inspiration est volée par ces voix qui hantent vos tympans ; la moindre expiration est intense comme vos exaltations de peur et vos cris précipités.
Et ce sang continue de couler depuis les cairns...

Tu n'en peux plus, @Segor : que celles et ceux qui sachent et comprennent fassent quelque chose, bon sang ! Ta menace s'élève et détonne en ces lieux, ta peur se répercute partout, et tu paniques. Tu paniques. Paniques alors que maintenant que tu réclames qu'on détruise ces trois foutus cairns, la solution te saute enfin au visage : détruire les tas de cailloux, oui ! Paniques alors que le bas de ta barbe commence à être avalée par la brume montante, qui menace rapidement de venir lécher ton visage...
... jusqu'à ce que cette ascension se calme par le sort d'@Anora Leonhart lancé droit sur l'un des cairns qui s'effondrent sous la déflagration d'énergie que tu as libérée de ton bâton. Immédiatement, la brume s'apaise, sans s'arrêter : les rivières de sang se calment à leur tour également, comme si le liquide devenait plus... visqueux. Et puis, tu poses une question à ces silhouettes, tu appelles à l'aide : mais n'était-ce pas elles qui vous appelaient à l'aide, à leur manière, jusqu'à présent ? N'avez-vous pas su écouter, ou ont-elles été trop inaudibles à vos oreilles ; ne craignez-vous pas de l'être tout autant, pour elles ?
Pourtant, une réponse s'élève, agenrée, comme la brume forme une nouvelle fois tête, bras et corps :
« Je voulais les retrouver, juste leurs corps. Je voulais vous prévenir, même s'il est trop tard. »

Et vous n'aurez plus d'autres réponse de cette silhouette demeurant encore un instant devant vous, intangible, plus lentement rattrapée par cette brume toujours plus haute... trop haute.

Un instant, ce fantôme émanent fluctue devant toi, @Anora Leonhart, t'apporte ses propres réponses - sont-ce seulement celles que tu as seulement demandées ? Peu lui importe, mais sans te voir et t'observer, tu sens le poids pesant d'un jugement certain.
Alors, la silhouette qui vous parlait se dissipe : elle se fond dans cette brume bien trop haute, menaçant toujours de submerger votre compagnon nain. Son évanouissement dans la dangereuse masse diffuse laisse une ombre éthérée, fantomatique, que la lourdeur des lieux ne dissipe que très lentement.

« Ils m'ont eue... Immobile, comment fuir ? Il ne peut pas encore me relever... Immobile, morte, souillée... Je ne désirais qu'une seule chose... Pourquoi eux ? Pourquoi moi ? »

Cependant, celles et ceux dont les yeux dépassent la ligne blanche distingue alors ces ombres dans le lointain : oui, loin, très loin, par-delà le tapis des troncs, à presque une demi-heure de marche de chez vous - mais comment ? cela fait-il seulement sens ? - les ombres sont comme des dizaines d'insectes qui tournent autour d'une masse distincte et lourde qu'ils essayent de tirer. Une masse très lourde.
Vous qui êtes des Gardes des Ombres aguerris, un instinct vous interpelle immédiatement - plus un sens qu'un instinct. Qui explique que vous puissiez voir ces choses indistinctes pourtant si éloignées de vous qu'un œil ordinaire n'aurait pu percevoir. Celles qui vous paraissent être des dizaines d'insectes sont en réalité des engeances : des engeances bien occupées à tirer une lourde cargaison...

Enfin. Ça aurait pu vous préoccuper. Si soudainement, la brume n'avait pas atteint le niveau de trop pour désormais engloutir totalement ce cher Nain à vos côtés... Dans cette nappe laiteuse dans laquelle ne se distinguent plus que les silhouettes de tes camarades, @Segor, ainsi que celles des deux derniers cairns restants, l'air vient à te manquer immédiatement : et il n'y a plus de son qui résonne. Ni voix, ni choc. Ni rivière de sang. Rien. L'immensité vide de ton environnement et de tes poumons.
Il va falloir agir au plus vite. Car de ton côté, Anora, alors que tu vois ton camarade soudainement disparaître, une nouvelle voix vient siffler un étrange oracle à ton oreille :
« Trop tard. Elle est tombée. Fuyez. Fuyez pour vos vies. »

Fuyez pour vos vies. Les dernières pierres du cairn détruit roulent dans le plus profond des silences et, si votre action a réussi à ralentir la course de la brume, celle-ci continue de monter : mais il va bien falloir agir puisque votre petit camarade suffoque et qu'on ne vous épargnera pas non plus... et que les lieux commencent à être dangereusement habités...

• Introduction générale: Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à vous référer au sujet récapitulatif.




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• Le prochain tour s'ouvrira le 13 juillet 2023.
• Pour ce tour sept, vous avez réussi à détruire un cairn et ralentir la progression de la brume, mais l'urgence commence à battre : entre les très nombreuses engeances dans le lointaine et la suffocation, il va vraiment falloir agir.
• Ordre de passage : L'ordre de passage est libre et vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaitez.
• Règles : Pour ce tour 7, vous pouvez agir sur les lieux de la manière que vous souhaitez : toute action de destruction vous demandera un Jet de Magie (avec sort approprié) ou un Jet de Force. Le résultat de votre Jet prendra effet au prochain tour. Vous pouvez faire 1 action d'enquête à ce tour mais celle-ci n'aboutira peut-être pas : indiquez le contexte de l'enquête pour savoir si elle vous est accordée, ou non.
  Vous pouvez utiliser 1 potion à ce tour. Vous pouvez fuir si vous le souhaitez.
• Inventaire : n'oubliez pas de rappeler votre inventaire à chaque fin de post ; pour celleux qui arrivent en jeu à ce tour-ci, vous trouverez un rappel des règles dans ce message.
• Indications RP : Privilégiez les réponses courtes. Si vous parlez à quelqu'un, taggez-le dans votre message (pour rappel, un tag s'écrit ainsi : @"PSEUDO COMPLET DE LA PERSONNE" les guillemets sont essentiels). Le résumé ainsi que l'inventaire en fin de message sont obligatoires. Si vous souhaitez faire plusieurs réponses, laissez passer un petit délai (indicatif : 2-3 jours) entre les réponses de votre personnage pour que d'autres aient le temps de jouer.
• Dés : Lancer les dés dans le sujet dédié et se référer aux règles.




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• Participation : Les participant.e.s à ce topic commun sont : @Anora Leonhart - @Segor
• Absence au tour précédent : Tous les personnages ont participé à ce tour. Pour rappel : aucune conséquence supplémentaire si votre personnage ne répond pas à un tour mais, en cas d'absence à un second tour, vos personnages seront considérés comme n'ayant jamais participé à l'évènement et il faudrait vous inscrire pour en reprendre.
• Exclusion de l'event : après deux tours sans réponse, voici les personnages exclus de l'event : @Drynne.

Pour la première fois de sa vie en situation de crise, Segor était parfaitement silencieux. Même l'air qui quittait ses poumons le faisait sans aucun bruit. Le moindre râle était absorbé par la brume. Segor étouffait, et le supplice était aussi effrayant qu'irréaliste. Il avait l'impression d'avaler la brume, qu'elle tentait de le noyer.

Il était tombé à l'eau, une fois. Il avait manqué couler comme une vieille pierre, lesté par son matériel. Une belle arbalète, qu'il avait dû laisser derrière lui pour remonter à la force de ses jambes. Quel gâchis. Le silence était le même alors, et il semblait flotter. Peut-être était-ce l'effet de l'oxygène qui quittait son cerveau, mais oui, Segor avait l'impression que son esprit flottait. Voilà ce qui se rapprochait le plus du cauchemar des Nains d'Orzammar, songeait-il : se faire avaler par le ciel. Perdre pied et ne plus pouvoir respirer.

Et sans air, comment crier ? Comment appeler à l'aide ? Il agitait ses bras, sans succès. Tenta de se diriger vers les silhouettes de ses compagnons, figures immatérielles dans la brume, mais ses jambes refusaient de bouger. Déjà, ses membres lui semblaient lourds. Son coeur battait à tout rompre contre ses côtes, sa poitrine se soulevait, erratique, et se refermait petit à petit sur lui. La panique le gagnait totalement, mais Segor hurlait dans le vide.

Il n'avait pas peur de la mort, non, il avait peur de souffrir. Et cette agonie était exactement ce qu'il redoutait. Était-ce ainsi qu'il allait partir ? Était-ce donc ce que le destin avait en réserve pour lui, depuis le début ? Voulait-on le punir d'avoir été aussi bruyant pour le faire partir sans un bruit, comme s'il n'était rien, comme s'il n'avait même pas été là ? Non, il ne pouvait pas se laisser emporter sans réagir. Segor tenta de lever son arbalète au-dessus de sa tête, pour faire signe à Anora, qui était la plus proche, mais les forces lui manquaient. Lorsqu'il la lâcha, son arme ne fit aucun bruit.

Avalée par la brume, elle aussi.

Dans un geste désespéré, le Nain s'empara de son couvre-chef et usa de toutes ses forces pour le jeter par-dessus sa tête, afin d'attirer l'attention. Le grand chapeau à larges bords exécuta une petite danse avant de replonger dans le flot immatériel et Segor tomba à genoux. Lorsque ses paumes se posèrent sur la terre souillée par les cairns ensanglantés, le bout de ses doigts ne toucha rien. Ne sentit rien. Plus rien. Bientôt, sa vue se brouilla elle aussi, et sa dernière pensée cohérente fut ce ne sera peut-être pas si terrible, après tout…

Résumé : Segor manque d'air. Incapable d'appeler à l'aide, il lance son chapeau au-dessus de sa tête pour faire signe à  @Anora Leonhart, avant de commencer à perdre connaissance...

Inventaire de Segor:

Parler, parler : parler sans fin, parler sans se comprendre, parler alors que l'eau monte et que le danger vous guette.

Une dernière aspiration, @Segor, et voilà que tu es complètement immergé dans la brume. Tu ne peux plus parler, ne plus respirer : tu n'as droit qu'à la douleur et que la suffocation. Tout mouvement te coûte une ressource précieuse, tu le sens : tu te sens défaillir, avalé par le rien... inondé par la brume. Plutôt que de te laisser mourir, tu tentes une dernière action et jettes ton chapeau dans les airs. Chapeau que tu vois, @Anora Leonhart, après avoir une dernière fois réclamé à ces esprits de te parler plus clairement. Mais n'as-tu pas retenu les leçons du cercle, mage ? Les esprits ne sont pas de ce monde et leurs messages étaient d'une clarté éloquente pour eux – mais quelle aide attendre d'eux ! Plus aucune, maintenant que tu découvres que ton compagnon est en train de mourir et requiert ton aide. Que tu lui apportes immédiatement de tes frêles bras.

Le sang coule depuis les cairns et la brume continue de s'élever. Alors, pour la dernière fois, les silhouettes disparaissent : leurs paroles deviennent des murmures indistincts et inconstants. Ils tapissent l'air encore respirable comme la brume goudronne le sol, pour empêtrer les esprits et les poumons. Vous ne traînerez pas ici, car les vapeurs blanches montent toujours plus haut...

Et tu traînes ton compagnon, Anora.

Tu le traînes hors de la brume, loin des cairns, loin des engeances que tu as aperçues plus tôt. Tu le traînes alors que la brume continue de monter et le sang de couler des pierres amoncelées que vous n'avez pas détruites, leur laissant le champ ouvert pour déverser leur poison sur la clairière. La brume monte lentement, continue de longues minutes : à force d'effort, mage, tu sens que cette brume t'enserre la poitrine qu'elle a recouverte ; elle commence à caresser ta gorge, tend vers ta bouche. Et les murmures des esprits continuent toujours, indistinctement, à tambouriner à tes oreilles.
Comme le font les démons de l'Immatériel à chaque sort que vous incantez.
Ses filaments sont comme des doigts crochus qui attrapent ta bouche au moment où tu arrives à t'en extraire : comme les volutes s'arrêtent soudain, se déversent, telle un lac se transformant en cascade. @Segor est horriblement lourd dans tes bras et tu ne tiens plus longtemps, le lâchant quand vous êtes enfin extirpés du danger.

Vos autres compagnons qui vous ont accompagnés jusqu'ici gèrent leur peur et leur détresse à leur façon : mais toi, @Anora Leonhart, tu as toute ton attention tournée vers le Nain immobile. La longue suffocation l'a laissé entre la vie et la mort, et son cœur menace à tout instant de s'arrêter entre tes bras flageolants...
Tes sens t'informent toujours sur la présence de ces odieuses engeances au loin, toute prise à leur lâche besogne – elles continuent de vous ignorer. Elle continue de traîner cette immense masse. Ton griffon atterrit à tes côtés et piaille lentement, signale l'urgence de partir, le danger qui vous environne, t'enjoint à te dépêcher.
Si tu ne fais rien, pourtant, ton compagnon quittera ce monde contre ton sein. Et où vous les Nains quand ils meurent, eux qui ne connaissent rien du monde au-delà du Voile ?

Dans ce silence de mort, une dernière phrase souffle dans l'air, emportée depuis la brume vers vous.

« La Route est tombée. »

La Route est tombée et vous gisez à ses abords, gardes des ombres, cherchant à recoller les morceaux de ce que vous avez vécu : ce n'est pas parce que le silence se fait pesant que tout problème est écarté. Car le Nain est aux portes de la mort, depuis trop longtemps privé d'air, et les engeances rôdent, et les griffons piaillent pour vous sommer de partir...
Tandis que ces viles créatures, par dizaines, traînent avec fierté leur butin du jour : le corps d'un dragon-sire.

• Introduction générale: Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à vous référer au sujet récapitulatif.
• Pour ce dernier tour, après avoir écouté et réagi aux dernières paroles des esprits vous entourant, le danger vous a fait sortir de la brume : mais il n'est pas totalement écarté, loin de là. Car les engeances vous entourent et le Nain git inconscient.
• Félicitations : l'event du chapitre trois est désormais terminé ! Merci à tou.te.s pour votre participation et votre jeu. Vous pouvez choisir de le conclure de la manière que vous désirez. Il n'y aura désormais plus d'intervention MJ sauf cas exceptionnel (contacter @Andrasté).
• Règle : pour ce tour, vous pouvez agir comme vous le souhaitez. Vous pouvez faire 1 action de combat par tour. Vous pouvez utiliser 1 potion par tour.
  Le Jet intervient à la fin du tour actuel, et non de votre RP (sauf si vous n'en postez qu'un). Indiquez le résultat dans votre résumé. Les indices sont laissés aux MJs.
• Indications RP : Privilégiez les réponses courtes. Si vous parlez à quelqu'un, taggez-le dans votre message (pour rappel, un tag s'écrit ainsi : @"PSEUDO COMPLET DE LA PERSONNE" les guillemets sont essentiels). Le résumé ainsi que l'inventaire en fin de message sont obligatoires.
• Dés : Lancer les dés dans le sujet dédié et se référer aux règles.

La vision du nain se réduisit à un trou noir, puis à la sensation de son corps lourd, puis à plus rien. Il ne sentit pas sa camarade venir à sa rescousse, ses bras le soulever pour traîner son corps inerte contre le sol souillé par les cairns, leur lente progression à reculons, pour fuir avant que la brume ne les attrape tous les deux. Il ne sentit ni la colère et l'inquiétude de la mage, ni ses propres pieds qui raclaient le sol, achevant d'arracher la semelle de son talon déjà trouée. Il ne sentit pas qu'ils échappaient à la brume, celle-ci restant heureusement confinée dans son périmètre, avec pour seuls témoins de leur passage un cairn détruit en miettes par la magie, et un chapeau à large bord tombé au sol... Même quand Anora se pencha au-dessus de lui pour le réanimer à l'aide de sa magie, Segor ne sentit rien.

Au début.

Sa vue revint avant sa conscience et il cligna des yeux sur une vision incompréhensible, le ciel bleu parsemé de nuages au-dessus de sa tête. Quand avait-il quitté le réconfort de la Pierre ? Une peur primaire envahit le nain, qui se sentait faible, léger, insignifiant : certainement, le ciel allait l'aspirer maintenant. Une silhouette vague se déplaça à la périphérie de sa vision encore floue, et le nain reconnut une masse de cheveux blonds qui aurait dû lui être familier ; il n'arrivait plus à la replacer, mais... un toussotement rauque souleva son torse et Segor se prit à tousser, cracher, éructer cet air qui n'avait plus voulu de lui quelques minutes auparavant.

Ce souffle qui passait à nouveau à travers sa gorge le faisait souffrir comme si ses poumons avait été en feu. Dans un réflexe primaire il se roula en boule sur le côté, et quand il sentit ses mains et ses coudes contre la terre humide il comprit : la Pierre ne l'avait pas encore complètement quitté. La peur de se faire aspirer par le ciel fut bientôt remplacée par celle de respirer, tant et si bien qu'il manqua partir en hyperventilation. Elle chassait celle qu'il avait encore de la peine à assimiler et refusait d'accepter : la peur de la mort, qu'il avait frôlée.

Quand sa respiration se fut assez calmée, Segor tenta de s'asseoir et considérer ses environs. Il réalisa enfin qu'il n'était pas seul et qu'Anora était probablement celle qui l'avait sauvé. Il aurait voulu la remercier, mais sa gorge brûlante était plus encline aux jurons.

"La Pierre soit louée !" éructa-t-il finalement en guise de salutations.

Il parvint enfin à s'asseoir sur son séant, toujours douloureux du voyage en griffon soi-dit en passant, mais cela semblait soudain très secondaire. Chaque mot le faisait souffrir et sa voix était aussi rocailleuse que la Pierre.

"T'as sauvé ma vieille carcasse..."

C'était une constatation plus qu'une révélation, mais le regard humide et encore légèrement vitreux qu'il portait sur Anora trahissait sa reconnaissance. Un peu trop touché par l'émotion, il cligna des yeux et tenta d'éviter le regard de sa camarade ; préférant le porter sur le reste de sa personne, s'assurant qu'elle était en meilleur état que lui.

"Je suis lourd. J'espère que j't'ai pas ralenti."

Si elle avait été blessée par sa faute, il ne s'en serait pas remis. Segor ne comprenait pas ce qui était arrivé, mais il sentait que la mission avait été compromise. Par lui ? Il toucha précautionneusement sa gorge. La sensation de la brume qui l'ensserrait était encore là. Pourtant, il respirait normalement. Il n'avait jamais été aussi soulagé de sentir l'odeur nauséabonde de la terre humide et celle de la brise vivifiante de la Surface. Urgh. La moisissure des Tréfonds lui manquait. En plus, il avait perdu son beau chapeau...

Il testa ses appuis sur le sol, décidé à se relever, mais pas sûr d'en être capable seul. La jeune acolyte, qu'il surnommait toujours "petite", avait sûrement été poussée par son devoir, et Segor ne voulait pas abuser de sa sollicitude, qu'elle soit bien placée ou non. Mais cela ne changeait rien à ce qui avait été fait.

"J'ai une dette envers toi, Anora. Je l'oublierai pas."

Un nain peureux pouvait être de peu d'utilité en cas de danger, mais qu'on le laisse retourner dans ses archives, au moins jusqu'à la prochaine mission suicide, et il leur rappelerait quelle était sa place.

Résumé : Grâce au sort de soin d'@Anora Leonhart, Segor revient à lui. Il a quelques difficultés à comprendre ce qui s'est passé et à s'exprimer, mais il fait savoir à Anora qu'il est reconnaissant et qu'il a une dette envers elle. Il espère pouvoir retourner se planquer dans les Archives jusqu'à la prochaine aventure.

Segor will return with the Avengers.

Inventaire de Segor: