4:80 DES TÉNÈBRES Je suis née à Starkhaven, dans le bascloître, là où naissent tous les elfes de la ville. C’est là que mes parents ont grandi, sans jamais en sortir, ainsi que leurs parents avant eux, et les parents de leurs parents, et cetera, et cetera… Ils attendaient de moi que je fasse de même. Que je passe ma vie dans ce vieux trou, que je me trouve un gentil mari (elfe, évidemment), que je leur fasse plein de jolis petits-enfants, et que la lignée continue en suivant exactement le même schéma, sans jamais faire de vagues. Bref, une vie sans saveur, entre elfes, bien au chaud dans la misère du bascloître. 5:00 DES EXALTÉS Ça n'a jamais été mon rêve à moi, de me caser et de pondre des mioches. Mes parents ont passé leur vie à galérer pour joindre les deux bouts, pour nous nourrir ma soeur et moi. Je leur en suis reconnaissante encore aujourd’hui, mais ce n’est pas pour cette raison que j’allais suivre leur voie. Je n’avais pas envie de jouer les assistantes dans un atelier ou de faire le ménage pour quelques sous. J’avais envie d’une vie meilleure, de faire un travail qui me rendrait fière, et non pas être le larbin de service. Alors j’ai trimé dans mon adolescence, j’ai justement été ce que je ne voulais pas être afin de mettre un peu d’argent de côté, mais je l’ai enduré car j’avais un objectif précis en tête : ouvrir mon commerce. Ce que j’ai fait, à vingt ans. Ce n’était qu’un petit étal à l’époque, trois fois rien vraiment, mais c’était un début. J’y vendais quelques bibelots (de l’artisanat qu’on appelle ça pour que ce soit plus vendeur), des trucs plus ou moins utiles, plus ou moins beaux, mais qui avaient au moins le mérite d’être fabriqués par des elfes du bascloître. Le lancement avait été difficile, mais j’ai persévéré. 5:02 DES EXALTÉS Et en persévérant, j’ai réussi à développer mon commerce comme je le souhaitais. Si initialement ma clientèle se composait principalement d’elfes, celle-ci s'est diversifiée progressivement et des humains sont venus s’aventurer dans le bascloître pour parcourir ma marchandise. C’est amusant de constater que les humains ont beau nous voir comme des inférieurs, ils sont fascinés par notre culture perdue. Il me suffit de raconter que la forme particulière de ce cure-oreille correspond à ceux utilisés par nos ancêtres à Halamshiral, lorsque les elfes étaient encore au contrôle de la ville, pour qu’un défaut de fabrication en fasse un item de collection. Ma boutique en plein essor, j'ai rencontré la même année un dalatien sans clan, de passage à Starkhaven : Cyrion. Je suis tombée amoureuse rapidement, et enceinte tout aussi rapidement. Ce n’était pas prévu, ni voulu, mais la contraception étant ce qu’elle était (inexistante) et l’avortement inenvisageable, j'ai dû me résoudre à devenir mère, et Cyrion, père. 5:03 DES EXALTÉS Neuf mois plus tard est née Shira. Je dois dire que, malgré mes réticences à devenir mère, j'ai été conquise par cette petite bouille à peine eu-je posé les yeux sur elle. Cyrion et moi nous étions installés ensemble lorsque nous avions appris ma grossesse, mais nous avions décidé de ne pas nous marier. Enfin, je dis nous, mais c’était surtout lui qui éprouvait des réticences à l’idée d’un mariage. Lorsque j’ai appris la nouvelle à mes parents, ils étaient au bord de la crise de nerfs : deux personnes non mariées qui font un enfant, ce n’est pas très andrastien. Ils ne voulaient pas que leur première petite fille soit une bâtarde : “que diront les gens ?”, répétaient-ils sans cesse. Ils ne m’ont pas adressé la parole de toute ma grossesse. Ils pensaient peut-être que cela me ferait changer d’avis… En réalité, c’était plutôt un soulagement de ne pas avoir à affronter les reproches de ma mère et le regard désapprobateur de mon père. Ils ont arrêté de bouder quand Shira est née. Compréhensible, personne ne saurait résister à ses grands yeux de poupée. 5:05 DES EXALTÉS Je suis de nouveau tombée enceinte deux ans plus tard, alors qu’on emménageait tout juste à Sullenhall, au-dessus de la nouvelle boutique que je venais d’ouvrir. Si j'étais toujours amoureuse de Cyrion, je me rendais bien compte que quelque chose en lui s’était éteint. Il n’était pas fait pour cette vie de famille citadine, mais j’avais espéré qu’il resterait par amour pour Shira et moi. Quelques jours après l’annonce de ma seconde grossesse, nous nous sommes disputés une dernière fois. Je ne l’ai pas revu depuis. Quelques mois plus tard naissait Talen, mon petit garçon, à qui j'ai donné le nom de mon grand-père paternel, non sans une certaine insistance de la part de mes parents. Parents qui ont  d'ailleurs cru qu’avec le départ de Cyrion, je reviendrais vivre dans le Bascloître. Ils n’ont jamais beaucoup apprécié l’idée que deux jeunes elfes grandissent ailleurs : ils ont déployé toute une ribambelle d’arguments pour me convaincre de revenir vivre auprès d’eux (“la vie parmi les humains est dure pour des elfes de cet âge”, “élever seule deux enfants tout en gérant une boutique est difficile”, etc.), mais je ne les ai pas écoutés et je suis restée vivre dans le quartier de Sullenhall, avec mes deux enfants. 5:07 DES EXALTÉS C’est cette année que la guerre des rats a éclaté et ça n’a pas été une aubaine : il a fallu que ce satané assassin soit un elfe. Il en fallait pas plus pour tous nous mettre dans le même panier : en déclarant la guerre aux criminels, Starkhaven déclarait la guerre à tous les bas-fonds de la ville. La maison de mes parents avait été saccagée par les gardes (on pouvait bien se demander ce qu’ils espéraient trouver chez deux petits vieux) et le mari de ma soeur s’est fait tabasser pour avoir osé “résister” à l’inspection de son domicile (quand je dis résister, je veux dire qu’il leur a demandé pourquoi ils voulaient fouiller sa maison). Chez moi aussi des gardes sont venus, ils ont inspecté ma marchandise, et sont repartis sans faire de vagues. C’est après que ça s’est corsé pour moi. Je vis dans un quartier d’humains qui me toléraient jusque là, mais après ça… J’ai perdu une bonne partie de ma clientèle et j’ai été plusieurs fois la cible de vandalisme : injures écrites sur la façade de ma boutique, vitres cassées, marchandises endommagées… Les enfants qui jouaient de temps à autre avec les miens avaient interdiction de leurs parents de nous approcher. Je dois dire qu’à ce moment-là je me suis sentie très seule, au point d’en regretter le Bascloître et l’esprit de solidarité qui y règne. J’en étais à me demander si je ne ferais pas mieux de fermer boutique et de retourner vivre parmi les miens : la situation n’était plus tenable, ni financièrement, ni moralement. 5:08 DES EXALTÉS J’ai eu la chance de rencontrer Dawti avant de prendre cette décision. Sans son aide précieuse, j’aurais déjà fermé boutique depuis bien longtemps (même si je ne l’avouerai jamais devant lui, question de fierté). Nous nous sommes rencontrés alors que je me faisais harceler par des humains, qui voulaient que je paye une taxe qui n’existe pas. Dawti est intervenu et les a chassés. Comme remerciement, je lui ai offert le gîte et le couvert. Nous nous voyons plus ou moins régulièrement depuis, il vient squatter chez moi et en échange m’apporte de l’aide pour éloigner quelques emmerdeurs ou retaper le taudis où vivent mes parents. Je l'apprécie sincèrement et mes enfants l’adorent.

Lorsque nous étions enfants, ma petite soeur, Sarila, nous confectionnait des poupées avec peu de choses : des bouts de bois, des vieux tissus, même des feuilles mortes. La plupart n’ont pas résisté à l’épreuve du temps, mais il y en a une, entièrement faite de tissus, qui a tenu le coup. Cela fait plus de vingt ans que je l’ai : aujourd’hui, elle appartient à mon fils, Talen, qui ne la lâche jamais. Je suis terriblement bordélique. J’aimerais vous dire que c’est parce que c’est compliqué de s’occuper des enfants en tenant la boutique et la maison, mais la vérité c’est que j’ai toujours été comme ça. J’y suis habituée, donc je finis toujours par retrouver ce que je cherche (enfin, la plupart du temps…). Je n’ai pas eu de relation sérieuse depuis Cyrion. On m’a souvent reproché d’être maladroite, autant avec mes mains qu’avec mes mots. Alors certes, je manque parfois d’un peu de tact, mais c’est pas volontaire. Et pour ce qui est des divers objets que j’ai pu casser au cours de ma vie, je blâme les fabricants qui les ont fait trop fragiles. Je tutoie facilement les gens, c’est même un automatisme. Le vouvoiement c’est pour les aristocrates, et je ne connais pas d’aristocrates. J’adore danser. Je ne sais pas résister à un rythme enjoué, c’est plus fort que moi !

Pronom du personnage Elle. Thèmes J'accepte tous les thèmes dans mes RP.Mort du personnage ? C'est possible.  Objet des rumeurs Bien sûr héhé

Pseudo Arli ou Arlisa me va très bien. Avez-vous plus de 16 ans ? Je confirme, j'ai 27 ans si vous voulez tout savoir. Comment avez-vous trouvé le forum ? En allant de partenariats en partenariats, je suis tombée sur ce fo qui m'a tapé dans l'œil ! Fuseau horaire France. Mot de la fin Je suis une grande fan des jeux Dragon Age (même si cela fait longtemps que je n'ai pas joué) et j'ai été conquise par le forum, j'aime beaucoup le fait qu'il se divise en différents chapitres ! Cela fait très longtemps que je n'ai pas RP cependant (au moins 2 ou 3 ans), donc soyez indulgents svp, il va sûrement me falloir un peu de temps pour me remettre dans le bain...

4:80 DES TÉNÈBRES Naissance dans le Bascloître de Starkhaven. 5:00 DES EXALTÉS Ouverture de mon commerce, qui n'est à l'époque qu'un simple étal dans le Bascloître. 5:02 DES EXALTÉS Rencontre avec Cyrion, qui deviendra le père de mes enfants sans que ce soit vraiment prévu. 5:03 DES EXALTÉS Naissance de Shira, notre fille. 5:05 DES EXALTÉS Ouverture de ma boutique dans Sullenhall, où nous emménageons avec Cyrion et Shira. Je réalise peu de temps après que je suis de nouveau enceinte : Cyrion quitte Starkhaven (ainsi que mes enfants et moi, accessoirement) définitivement avant la naissance de Talen, mon fils. 5:07 DES EXALTÉS La guerre des rats éclate : je perds une bonne partie de ma clientèle à cause d'un assassin aux oreilles pointues 5:08 DES EXALTÉS Rencontre avec Dawti, qui me permet de ne pas finir complètement sur la paille.

Lorsque nous étions enfants, ma petite soeur, Sarila, nous confectionnait des poupées avec peu de choses : des bouts de bois, des vieux tissus, même des feuilles mortes. La plupart n’ont pas résisté à l’épreuve du temps, mais il y en a une, entièrement faite de tissus, qui a tenu le coup. Cela fait plus de vingt ans que je l’ai : aujourd’hui, elle appartient à mon fils, Talen, qui ne la lâche jamais. Je suis terriblement bordélique. J’aimerais vous dire que c’est parce que c’est compliqué de s’occuper des enfants en tenant la boutique et la maison, mais la vérité c’est que j’ai toujours été comme ça. J’y suis habituée, donc je finis toujours par retrouver ce que je cherche (enfin, la plupart du temps…). Je n’ai pas eu de relation sérieuse depuis Cyrion. On m’a souvent reproché d’être maladroite, autant avec mes mains qu’avec mes mots. Alors certes, je manque parfois d’un peu de tact, mais c’est pas volontaire. Et pour ce qui est des divers objets que j’ai pu casser au cours de ma vie, je blâme les fabricants qui les ont fait trop fragiles. Je tutoie facilement les gens, c’est même un automatisme. Le vouvoiement c’est pour les aristocrates, et je ne connais pas d’aristocrates. J’adore danser. Je ne sais pas résister à un rythme enjoué, c’est plus fort que moi !