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L'apprentie voleuse | Lachlann Vaël

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L'apprentie voleuseCHAPITRE UN : BÉNIS SOIENT LES CHAMPIONS DU CRÉATEUR

Type de RP Classique
Date du sujet 12 Vendangien, 5:12 des Exaltés
Participants Lachlann Vaël et Arlisa
TW Non
Résumé Une petite elfe tente de faire ses premiers pas dans la pègre et choisit pour cible un Vaël (rien que ça).
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>12 Vendangien, 5:12 des Exaltés</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t672-l-apprentie-voleuse-lachlann-vael">L'apprentie voleuse</a></li></ul><p><u>Lachlann Vaël et Arlisa</u> Une petite elfe tente de faire ses premiers pas dans la pègre et choisit pour cible un Vaël (rien que ça).</p>[/code]

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Shira en avait marre de se faire traiter de demi-elfe par les enfants du Bascloître, simplement parce qu’elle vivait dans un quartier d’humain. Surtout que, même si elle n’avait aucun souvenir de son père, elle savait très bien qu’il était un elfe, sinon elle n’aurait pas les oreilles pointues. La fillette se trouvait entre deux mondes, sans appartenir ni à l’un ni à l’autre. Pour les humains, elle n’était qu’une elfe, et pour les elfes, elle n’était pas suffisamment elfe. Une façon de penser qui l’agaçait profondément. Elle se souvenait que, lorsqu’elle était (encore) plus jeune, certains des enfants humains du quartier de Sullenhall jouaient parfois avec elle. Aucun ne l’approchait plus depuis la guerre des rats, soi-disant que les elfes étaient tous des voleurs. Peut-être était-ce ce dont elle avait besoin pour se faire accepter auprès des autres : un quelconque larcin. Alors, elle pourrait se présenter devant les enfants du Bascloître avec son butin, en leur disant fièrement « voilà, je suis des vôtres maintenant ! »

Trouvant ce raisonnement sans faille, Shira décida qu’aujourd’hui, elle allait voler quelque chose à un humain. Mais pas n’importe quoi, il fallait que ce soit suffisamment précieux pour que tout le monde sache qu’elle avait bien volé un humain : une pomme piquée au marché ne suffirait pas. Objectif en tête, Shira se baladait dans la foule afin de repérer sa proie. Elle portait un regard attentif à chaque personne qui croisait sa route, et puis elle le vit : un homme habillé richement, avec de beaux cheveux (propres en plus). En le suivant un peu, elle remarqua qu’une sorte de garde du corps l’accompagnait. Shira en était sûre, ce gars était plein aux as. Le fait qu’il soit accompagné par une personne armée ne l’intimidait pas, bien au contraire : elle pourrait s’en vanter une fois le vol réussi.

Se faufilant parmi la foule, la petite elfe attendait le moment opportun pour frapper. Ce fut lorsqu’il s’arrêta auprès d’un étal qu’elle décida qu’il était temps. Un coup sec et rapide suffisait. Enfin, c’était ce qu’on lui avait dit : elle tentait le coup pour la première fois. Avec agilité, elle s’approcha silencieusement du mage, puis, dégageant la cape de l’homme avec un peu trop de vigueur, elle tira brutalement sur la bourse qui pendait à sa ceinture. Celle-ci ne lâcha pas. Au lieu de se sauver, ce qu’elle aurait dû faire si elle avait eu un peu de bon sens, elle tirait comme une forcenée sur la bourse en espérant que celle-ci se détache enfin.

La voix d’un homme s’éleva aussitôt :

- Au voleur ! s’écria-t-il inutilement, car il était impossible que le mage n’ait pas senti les mains de la petite fille s’acharnant sur la cordelette. Cette elfe essaye de vous piquer votre argent !

Merde ! Aussitôt, elle ramena ses mains contre son corps et leva les yeux vers sa victime. Elle prit un air innocent, qui aurait peut-être pu être convaincant en d’autres circonstances :

- Messer, je te raccroche ta bourse c’est tout, elle allait tomber ! Faut pas le croire lui, il dit ça parce que je suis une elfe : c’est un raciste.

- Je vais appeler la garde, tu vas pas t’en sortir comme ça, sale vermine ! GARDE !

L’homme s’éloigna d’eux avec un objectif évident en tête. Aïe, ça ne sentait pas bon pour elle : il allait revenir avec les gardes et sa mère allait la tuer. La panique put se lire dans ses grands yeux noisettes :

- Je te promets Messer, promis juré craché !

Et, pour illustrer son propos, elle cracha dans sa main droite, qu’elle lui tendit afin qu’il la serre. Elle avait déjà vu des humains faire ça : il la croirait maintenant, non ?
Lachlann Vaël
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« On ne va pas inventer de nouveaux mots juste parce que c’est plus simple, s’élève la voix cinglante et passablement exaspérée. Ce serait sans fin !
– On ne vendra jamais rien s’il faut des notes de bas de page pour chaque mot –
– Et on vendra dix nouveaux dictionnaires par an si on crée des traductions qui ne seront exactes que trois jours. »
Une main écarte sa cape pour s’accrocher à son porte-monnaie, sans même tenter la discrétion il faut croire. Qu’importe. Elle attendra. « Il faudrait être stupide pour croire qu’ils garderont exactement le même sens et évolueront exactement dans la même direction sur les deux continents.
– Un dictionnaire évolutif – »

Il en est là, prêt à écouter la théorie de l’homme en se demandant si finalement ils ne tiennent pas quelque chose, au niveau commercial, quand la chose se met à tirer plus fort sur sa ceinture. Non que ce fut léger avant, mais c’est maintenant comparable à un brochet un jour de grand vent, inlassable... Sa bourse n’a pas l’air prête à bouger, les lanières solides et bien attachées, mais le poids s’acharne.

Farlan s’interrompt et l’interroge du regard, mais il se contente d’un soupir et de lui intimer de continuer, se détournant du crâne brun à sa droite. Il ne veut pas perdre le fil pour si peu.

« Je disais, nous avons déjà trop peu de variantes, ça va finir par se sentir. Déjà la moitié des dialectes n’est dans aucun ouvrage, et si on ne les répertorie pas ils risquent de se mélanger au bon commun. Ce n’est pas seulement la cohérence littéraire qui risque d’en souffrir, c’est toute la société si –
– On a largement assez de –
– Au voleur ! Cet elfe essaie de vous piquer son argent ! »


Il lâche un claquement de langue fermement agacé cette fois. Impossible d’avoir une discussion correcte dans cette rue. Croient-ils qu’il soit fou, incapable de remarquer quand un enfant entier le tire tant qu’il a dû replacer ses jambes pour ne pas se laisser entrainer ? Et que le marchand et le templier sont aveugles ? Il ne réagit pas à l’excuse – mauvaise – de la gamine, son regard noir concentré sur l’abruti qui le dérange.

« Elle au moins ne m’interrompait pas avec ses pitreries. »

Mais le mal est fait, et l’homme s’éloigne d’un pas ferme, trop content de rendre service. Quelle plaie ces justiciers.

« Je te promets Messer, promis juré craché ! »

Il fixe un instant la main sale de l’enfant – bien une elfe, d’ailleurs. Le reste de sa personne a beau l’être moins, il n’en a pas pour autant meilleure apparence. Pantalon trop court, cheveux un peu trop ternes, chaussures couvertes de poussière. Elle ne baigne pas dans la pauvreté pourtant, comme en atteste le tissu rapiécé à deux endroits seulement – et probablement par accident et non usure – et à en croire sa poigne elle a au moins assez pour manger. Soupirant brièvement, il s’en détourne avec une mine dégoutée, offensé à la seule idée qu’on lui propose un tel rituel. Hélas il n’a pas le cœur de l’abandonner aux mains de la garde, sans autre raison que « il n'en a pas envie » ; mais lui en faut-il une meilleure ?

« George, va arrêter cet imbécile avant qu’il ne rameute tout le quartier. »

Il échange un regard avec Farlan qui hausse les épaules, sûrement pas surpris. Il connait ses voisins, après tout. Lachlann n’a pas besoin d’en faire tant pour savoir qu’ils ne finiront pas aujourd’hui, et voyant du coin de l’œil la fillette amorcer un début de fuite, il attrape le poignet tendu, ignorant la paume luisante ; certainement il serait plus facile de la laisser partir, mais après avoir essayé de le voler ? Ce serait trop simple, si sa matinée est gâchée pas de raison qu'il soit le seul à payer ; et puis, il n’aime pas voir ceux qu’il épargne décapités par bêtise.

« Dis à mon templier que je le retrouverais à la fontaine vers midi s’il ne m’a pas rejoint d’ici là. » Ce qu’il y a de beau avec les quartiers pauvres c’est qu’on entend à peine les cloches qui crient au retard. « Et toi, montre le chemin. J’ai deux-trois mots à dire à tes parents. »

Ils ont besoin de savoir à quel point leur fille vole mal, qu’ils choisissent de lui interdire ou lui apprendre – et leur rappeler qu'il y a des gens à éviter dans les deux cas.
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A la grande surprise de Shira, l’homme refusa de serrer sa main couverte de bave. Son mensonge (pourtant si crédible) ne l’avait pas convaincu ? Peut-être était-il finalement temps de prendre la poudre d’escampette et de partir sans demander son reste. La petite elfe profita du court instant où il détacha son regard d’elle pour faire quelques pas en arrière, mais c’était sans compter les réflexes de l’inconnu qui saisit fermement son poignet et exigea de le guider jusqu’à ses parents. Était-ce vraiment une bonne idée de l’emmener voir sa mère ? Aucun doute qu’elle serait sévèrement punie. La dernière fois, elle l’avait obligée à faire l’inventaire des marchandises avec elle : c’était d’un ennui mortel. D’un autre côté, peu d’options s’offraient à elle, l’homme avait eu la clémence de ne pas la laisser à la garde en envoyant ledit George (un templier ?) arrêter le mouchard, mais il risquait de changer d’avis si elle désobéissait à son ordre.

- D’accord… avec un soupir, la fillette se mit en route vers la boutique. Cependant, sa mine déconfite fut rapidement remplacée par une curiosité à peine contenue au fur et à mesure qu’ils avançaient dans les ruelles de Sullenhall. Elle l’avait entendu parler de « son » templier, cela ne pouvait signifier qu’une seule chose : Dis, ton garde du corps, si c’est un templier, est-ce que ça veut dire que t’es un mage ? Elle l’observait avec un mélange d’appréhension et de fascination. Normalement, les mages ont pas le droit de sortir du Cercle, si ? Toi t’as le droit de te promener où tu veux ? T’as pas peur de devenir une aboni... abodina... un monstre ? C’est vrai que les mages transforment les enfants pas sages en crapaud ? Tu peux faire quoi comme magie ? Moi, tu vas pas me transformer en crapaud au fait ? Parce que je t’ai rien volé, ce serait pas juste de me faire ça. T’as déjà utilisé la magie sur quelqu’un ?

Le flux incessant de questions s’enchaînait sans qu’elle ne lui donne le temps de placer plus d’une syllabe entre chaque. Elle ne se privait pas pour poser toutes les questions qui lui venaient à l’esprit et peu lui importait qu’il prenne la peine de lui répondre ou non. Elle ne s’interrompit que lorsqu’ils furent enfin arrivés à destination.

- Voilà, c’est la boutique de ma mère. Tu vas lui dire que j’ai essayé de te voler ?

Elle attendit sa réponse, puis prit une inspiration pour se donner du courage. Elle passa la porte la première.

Arlisa n’était pas derrière le comptoir, mais l’on pouvait entendre quelqu’un s’affairer dans l’arrière-boutique, dont la porte ouverte laissait apercevoir un bazar pire que celui qu’il y avait déjà à l’avant. On put distinguer le bruit du verre qui se brise et un « merde » étouffé, avant que la commerçante ne fasse son apparition. Elle épousseta rapidement sa jupe grise et leva les yeux vers son nouveau client, le sourire aux lèvres :

- Bienvenue dans ma bout... Shira ? Elle perdit son sourire et ses yeux passèrent rapidement de l’homme à sa fille, puis de sa fille à l’homme, dont le regard froid ne fit qu’assombrir sa mine inquiète. Qu’est-ce qu’il se passe ?
Lachlann Vaël
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Un spectacle fascinant que les expressions se succédant sur un visage d’enfant, sans filtre ni contrôle et souvent sans logique. Manifestations les plus pures de la moindre pensée, ils remplaçaient aisément les mots, et il les aimait pour les messages qu’ils portaient : une humanité plus simple, excessivement compréhensible. Cette fille n’avait visiblement pas encore passé l’étape où elle déconnecterait muscles et cerveau, ce qui lui inspira malgré lui une certaine confiance – même s’il en manquait beaucoup pour la lâcher, tout avait ses limites.

Jusqu’à la sortie de ce quartier, marqué par des maisons aux murs couverts d’un crépi qui devait rendre tout appui particulièrement douloureux, il tint le poignet assez fermement, mais ceux qui auront un jour marché avec plus petit et autrement rythmé que soi comprendront que l’inconfort relâcha rapidement sa prise, en même temps qu’il délia la langue fourchue.

« Oui, mage et enchanteur. »

Les enfants, des ingrats sans mémoire ? Un fait si largement accepté qu’il ne s’en offensait même pas, plus distrait et rassuré par le flot qui suivit que dérangé par son déferlement soudain. Un était plus qualifié que l’autre, et sortir est facile, oui, jamais, si seulement… Il arrêta vite ne serait-ce que de penser les réponses, au risque de rater une question – ô combien pertinente – à laquelle il ne répondrait pas plus. À défaut d’être utile, c’était divertissant. Beaucoup de choses semblaient l’être, en ce moment… Lui qui détestait les mots vides, aurait-il découvert une joie insoupçonnée dans l’écoute ? « Tu as un nom ? » parvint-il à placer pendant une rare pause respiration, une participation brève et isolée pendant le trajet, du reste pas très long quoi que laisse penser la quantité de mots que Shira pouvait sortir.

Ils s’arrêtèrent devant la porte, une des plus accueillantes de la rue malgré le contraste que cela faisait avec la façade, inégalement couverte d’une peinture sous laquelle transparaissaient encore des taches boueuses. Le battant, pourtant, était propre, peut-être pour mieux attirer les clients, peut-être parce que l’entretien en était plus facile ? Aucune pancarte pour indiquer que c’était une boutique, mais le bazar derrière les fenêtres ne laissait pas de doutes.

Une idée lui vint soudain – si la mère, ou protectrice, était l’adversaire suivante, la voleuse qui rattraperait les erreurs de l’enfant ? Idée aussi folle que brève, interrompue par Shira elle-même. « Voilà, c’est la boutique de ma mère. Tu vas lui dire que j’ai essayé de te voler ? » Regard froid à un garde qui passait là. Toujours pas vos affaires. Ou toute la rue était dans le coup, ou c’était une gamine tout ce qu’il y avait de plus banal et honnête ; et de déterminé à se faire arrêter.

« C’est pour ça que je suis venu, » rappela-t-il. Sa moue dépitée faillit lui arracher quelques mots de plus, parce qu’au final tout dépendait de la femme, mais pour quoi faire ? Elle n’en avait pas peur.

Un bruit de verre cassé les accueillit, suivi de personne pour le ranger mais d’une elfe dans la pièce principale. La ressemblance était… il n’aurait su dire, honnêtement, à part qu’elles étaient toutes deux elfes – peut-être une inquiétude déterminée dans le regard, mais peut-être cherchait-il ce qui n’était pas là.

« Bienvenue dans ma bout... Shira ? Qu’est-ce qu’il se passe ?
– Si le Créateur m’a écouté, rien. Dans le pire des cas, une garnison est en train d’organiser une battue pour débusquer votre fille. » Il s’approcha d’une étagère, s’intéressant aux prix autant qu’aux articles. De simples bouts de bois pour certains – qui payait pour ça ? Ou avait-il seulement choisi le pire rayon du magasin ? Il s’en détourna pour faire face à la vendeuse pour clarifier. « Je fais confiance à mes amis pour la première option. » Amis, collaborateurs, qu’est-ce qu’un templier au fond, de plus qu’un compagnon de route ? « Cela dit, j’aimerais être prévenu si vous prévoyez d’encourager cette vocation, histoire de m’adapter en conséquence. »

L’intonation faisait une question de ce qui aurait pu passer pour un ordre, même si elle ne le rendait pas plus amical – intéressé, au mieux. Presque amusé ? Seul un expert en sourcils aurait su le dire avec certitude.
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L’enchanteur (apparemment c’était pareil qu’un mage, mais un peu différent quand même) abandonna rapidement l’idée de répondre à toutes ses questions. Cela ne dérangea pas la jeune pipelette qui, inlassable, débitait son flot d’interrogations au fur et à mesure qu’elles fusaient dans son esprit curieux. C’était la première fois qu’elle voyait un mage, elle ne pouvait laisser passer une telle opportunité. Celui-ci profita d’une courte inspiration pour lui demander son nom.

- Oui, j’ai un nom ! C’est Shira. Et toi ?

Pour une fois, elle attendit sa réponse, puis reprit de plus belle. L’interrogatoire n’était pas terminé.

Arrivés devant la boutique, Shira ne cacha pas sa mine déçue lorsqu’il confirma qu’il comptait effectivement révéler sa tentative de vol ratée à sa mère. Elle avait eu le fol espoir qu’il change d’avis (en quelques minutes), mais le destin en avait décidé autrement. Résignée, elle accepta sa future sentence et passa le pas de la porte.

Si bavarde sur le trajet, Shira était soudainement muette comme une carpe. Elle ne répondit pas à la question de sa mère, les yeux baissés afin d’éviter son regard inquisiteur. Elle préférait laisser Lachlann lui raconter.

Bien qu’elle l’ait laissé s’exprimer sans l’interrompre, les explications énigmatiques de l’enchanteur n’aidèrent pas Arlisa à mieux comprendre la situation. De quoi parlait-il ? Son discours manquait cruellement de clarté, à tel point qu’elle en vint à se demander si ce n’était pas intentionnel. D’habitude, lorsque les humains venaient se plaindre des bêtises de ses enfants, ils ne se privaient pas de dire clairement le problème et de lui rappeler à quel point elle était une mauvaise mère, avec un ton bien plus agressif que celui employé par son interlocuteur.

- Une garnison ? commença-t-elle, visiblement confuse. Qu’est-ce que vos amis ont… Quelle vocation ? Elle se tourna vers sa fille. Shira, qu’est-ce que tu as fait ? Me dis pas que tu t’es remise à balancer des cailloux sur les gardes, je t’ai dit d’arrêter ça ! Elle vous a pas touché quand même ? Elle dévisageait l’inconnu à présent, à la recherche d’un quelconque hématome. Elle prêta alors une attention plus poussée à sa tenue impeccable, l’absence de saleté sur son visage et sa chevelure soyeuse, ce qui signifiait très certainement que c’était un bourgeois, ou pire encore, un noble. Dans quel merdier s’était-elle foutu ?

- J’ai pas lancé de caillou, c’est promis ! se défendit l’enfant.

- Alors quoi ?

- J’ai essayé de prendre sa bourse

- Parle plus fort !

- J’aiessayédeprendresabourse, avoua-t-elle dans un souffle, sans lever les yeux vers sa mère, dont le visage se décomposait lentement suite à cette révélation inattendue.

La bouche soudainement très sèche, Arlisa bégaya, incapable de trouver les mots appropriés. Shira en avait fait des bêtises au cours de sa courte existence, mais de là à voler quelqu’un…

- Excuse-toi, finit par ordonner la commerçante.

Penaude, la fillette s’exécuta sans broncher :

- Pardon Messer Lachlann.

- Je sais pas quoi vous dire, merci de pas l’avoir laissée à la garde déjà, et de l’avoir ramenée jusqu’ici… Crois-moi, tu vas t’en souvenir de ta punition (ces quelques mots furent adressés à sa fille). J’ai vu que vous vous intéressiez aux jonchets, si vous les voulez il sont à vous, gratuit !

Elle ne savait pas s’il s’y intéressait vraiment, mais elle avait cru voir son regard s’arrêter plus longuement sur ce jeu, constitué de simples bouts de bois : quelques-uns étaient ornés d’une figure aisément reconnaissable, tel que le prince, la princesse, la divine, le griffon ou le dragon.

- Tu sais comment y jouer ? ne put s’empêcher de demander Shira.
Lachlann Vaël
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Peut-être – et ce n’était qu’une hypothèse – ses mots avaient-ils été trop subtils. Ou trop inattendus ? Imaginer la petite délinquante jeter des pierres était aussi facile que dépitant. Peut-être que la femme choisissait mal ses mots, rien ne l’aurait moins étonné ; surtout que rien en elle n’indiquait une quelconque réflexion. Plus proche d’une hâte égocentrée qui ne prévoyait ni les réactions, ni l’interprétation de son interlocuteur – il commençait à voir la ressemblance avec Shira, même si elle laissait au moins un temps de battement pour répondre, sans surprise volé par l’enfant sitôt sa propre réponse lâchée.

« Pas avec une pierre, non. »

À peine moins cryptique, mais il l’aurait rassurée sur ce point, et la petite fille ne manqua pas de se jeter sur l’occasion pour se défendre, ne serait-ce que quelques secondes… Rarement il avait vu de dénégation aussi brève. Enfin, si elle ne savait ni viser ni voler, pas besoin de perdre son temps à nier.

Il laissa l’échange se dérouler sans intervenir, satisfait à écouter la mère rattraper la situation ; il était venu juger ses devoirs parentaux, pas s’en mêler directement, surtout alors qu’ils étaient si brefs qu’ils ne donnaient aucune raison de se plaindre. En profiter pour regarder l’elfe serait plus productif, même si elle ne se démarquait en rien, ni qualité ni défaut. Finalement vinrent des excuses plus inutiles qu’inattendues, qu’il accepta d’un simple hochement de tête, et ce qui devait sûrement être un changement de sujet… Parce qu’ils en avaient fini de la voleuse, naturellement.

« Ah, c’est donc ce que c’est. C’est difficile à deviner sans étiquette. » Mi reproche, mi défense. « Merci pour l’offre, mais je n’ai pas besoin de jouets volés aux plus pauvres que les pauvres.
– Tu sais comment y jouer ?
– Comment jouer et comment gagner, surtout. »


Il sourit sur la fin de sa phrase, fier de ses victoires consécutives et nombreuses – c’était un jeu populaire au cercle, et point trop dédaigné au palais ; un comte avait même un jour essayé de les convaincre que c’est de son château que le jeu tirait son nom… Les divertissements des petits nobles étaient particuliers. Enfin, ça faisait toujours une menace intelligente de moins.

« Enfin, ça fait peu cher la liberté, à moins que votre merci vaille mon or, revint-il au sujet premier, railleur mais pas menaçant. Certains disent qu’on ne doit pas convoiter plus qu’on est capable de rembourser, mais j’imagine que vous en avez déjà entendu parler ? »

Il balaya la salle du regard – question rhétorique : de toute évidence pas, sinon elle se serait attaquée à littéralement n’importe qui d’autre. C’était un principe de bourgeois, de toute façon, qu’il avait toujours méprisé encore plus que ces derniers ; quitte à faire quelque chose, autant y aller à fond. Il se tourna vers Shira. « Tu sais compter ? »
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Arlisa se renfrogna légèrement lorsque Lachlann critiqua son système (inexistant) d’étiquetage. Elle avait déjà du mal à tenir un livre de comptes, elle n’allait pas en plus s’amuser à écrire une description de toutes ses marchandises. Une étiquette couverte de son écriture brouillonne ne lui aurait pas été d’une grande utilité de toute façon, celle-ci n’était lisible que d’elle-même. A sa dernière remarque, elle ne répondit rien. Était-il moqueur, ou seulement désagréable ? Plus pauvres que les pauvres… Certes, elle n’avait pas un rond, mais il y avait pire. Il n’avait jamais mis les pieds dans le bascloître s’il pensait avoir touché le fond du fond de la misère en ces lieux.

La commerçante ne savait sur quel pied danser avec cet humain. D’habitude, ceux-ci avaient tendance à lui hurler dessus pour lui reprocher les bêtises (pour la plupart mineures et inoffensives) de ses enfants ; lui était venu lui annoncer avec calme que sa fille avait tenté de lui dérober sa bourse, et maintenant faisait même la conversation avec la petite, en se vantant d’être redoutable aux jonchets. Il ne manqua pas cependant de rappeler à la mère que son remerciement n’était pas à la hauteur du bienfait. Il n’avait pas tort.

- Mon merci vaut pas votre or, ça c’est sûr : je vivrais pas dans un quartier qui pue le griffon si c’était le cas, répondit-elle simplement en haussant les épaules. Le problème, c’est que je suis pas sûre d’avoir quelque chose qui vaut votre or à offrir en dédommagement.

- Certains disent qu’on ne doit pas convoiter plus qu’on est capable de rembourser, mais j’imagine que vous en avez déjà entendu parler ?

- Pas vraiment, mais j’essaierai de lui faire comprendre, elle lança un regard appuyé à sa fille, qui ne saisissait pas le sens de la phrase.

- Mais j’allais pas te rembourser Messer, je voulais juste te prendre ta bourse, dit l’enfant avec une sincérité innocente. Arlisa ne manqua pas d’exprimer son mécontentement suite à la remarque de sa fille (en prononçant son nom sur un ton désapprobateur).

- Tu sais compter ? demanda Lachlann (en s’adressant à Shira, bien sûr, Arlisa l’aurait mal pris si la question lui était destinée).

- Oui ! Maman dit que c’est important de savoir compter alors elle m’a appris ! Comme ça quand je serai grande je pourrais tenir la boutique quand elle va faire des livraisons chez les dalatiens, précisa-t-elle. T’es déjà allé chez les Tanassavir toi ? Tu les connais ? J’aimerais bien les rencontrer un jour…
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Non, rien ici ne le mérite ; ce n’est pas ce qu’il voulait dire, mais elle a l’air de comprendre quand il insiste par explication détournée. C’est un petit miracle qu’elles aient survécu si longtemps – il refuse de leur laisser le bénéfice du doute, convaincu qu’elles ont vécu ici toute ou presque toute leur vie.

« Mais j’allais pas te rembourser Messer, je voulais juste te prendre ta bourse.
– Shira !
– C’est ce qui différencie le vol de l’emprunt. J’avais deviné. »


Il sourit presque. Eibhlin en aurait été capable. Pas de voler, mais une réponse aussi candide (sotte) ne l’aurait pas étonné jusqu’à récemment ; une comparaison qui meurt vite, inviable au-delà du superficiel. Il compare mentalement l’elfe ici et les enfants du Cercle, à la recherche de référence : la maturité change les gens, mais peut-être est-elle juste bête ? Son fil de pensées – les neuf dixièmes qu’elle a annoncé au monde entier – était d’une cohérence remarquable, mais qui sait ce qu’il manque à son jeune cerveau ? Il n’a jamais été très doué pour les âges, mais elle doit bien avoir dépassé celui où la vérité détrône tout. Elle sait mentir, non ? Enfin. Une elfe pas très futée de plus ou de moins, tant qu’elle ne le dérange pas plus…

« Le problème, c’est que je suis pas sûre d’avoir quelque chose qui vaut votre or à offrir en dédommagement.
– Non,
convient-il, j’imagine que non. Enfin, puisque je ne suis venu ni pour des remerciements ni pour des excuses, peu importe. L'effort est louable et apprécié. »

C’est aussi une façon de la rassurer pour passer à autre chose, mais elle rappelle un peu trop qu’il est venu sans vrai but, justement – à part contredire le marchand invasif, il n’a pas grand plan avec la petite famille. Il reste pourtant, à écouter Shira et regarder les produits éparpillés un peu partout. Certains pas si horribles, même s’il n’en identifie toujours pas la moitié.

« Des livraisons ? » Pourquoi ne pas l’y emmener ? Mais loin de lui l’envie de se mêler de son éducation. Lui-même ne s’embarrasse pas de compagnie quand il fait ses courses. « Ils ne peuvent pas venir eux-mêmes ? Certains sont assez civilisés pour côtoyer la dame de Corintamh, ils doivent pouvoir supporter la ville un jour ou deux. » Ou c’est l’occasion de prendre des vacances. Dieu sait qu’elle le mérite, après des jours à s’occuper de… ça. En tout cas, les deux questions sont le fruit d'une curiosité sincère. « Que leur vendez-vous ? »
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S’il n’était venu ni pour des remerciements, ni pour des excuses, pour quelle raison avait-il bien pu faire le déplacement dans ce cas ? Se pouvait-il vraiment qu’il ait raccompagné Shira seulement par bonté d’âme, sans aucune autre motivation que de voir la fillette rentrer chez elle sans encombres ? Il n’avait pas l’air d’être le genre d’homme à se rendre tous les dimanche au Couvent des Murmures pour servir la soupe aux pauvres, mais sa mère lui avait appris que les apparences pouvaient être trompeuses. Derrière son expression fermée se cachait un altruisme inattendu. A cette conclusion, Arlisa sentit ses épaules se détendre et les muscles de son visage se relâcher : elle n’avait pas remarqué jusqu’alors à quel point elle était tendue au cours de cet échange avec Lachlann.

Elle n’oubliait pas pourquoi il était ici cependant, et cherchait encore comment elle pourrait punir Shira pour cette bêtise qui aurait pu très mal finir. Arlisa dut retenir un soupir exaspéré lorsque sa fille mentionna les Tanassavir et son désir de l’accompagner jusqu’à leur camp. Elle savait qu’elle essayait de la faire culpabiliser de ne pas l’emmener avec elle.

- Des livraisons ?

- Oui, ça fait plusieurs années déjà, je fais des livraisons pour leur archiviste surtout.

- Ils ne peuvent pas venir eux-mêmes ? Certains sont assez civilisés pour côtoyer la dame de Corintamh, ils doivent pouvoir supporter la ville un jour ou deux.

Varlas ne venait pas lui-même, non, elle ignorait en vérité s’il avait déjà mis les pieds en ville. Elle fut donc surprise d’entendre que certains membres du clan côtoyaient la dame de Corintamh (dont elle ignorait le nom) : elle avait beaucoup de mal à imaginer Varlas ou un autre membre du clan se mêler à la noblesse havenoise.

- Ça vous surprend qu’ils viennent pas ? C’est que vous avez jamais vu où ils vivent et comment ils vivent, rien à voir avec la ville. Et puis c’est plein d’humains par ici : sans vouloir vous offenser, je comprends que ça puisse en rebuter certains… De toute façon, je préfère faire le déplacement, Starkhaven peut être étouffante parfois, répondit la commerçante en toute honnêteté.

- Que leur vendez-vous ?

- J’ai bien peur de pas pouvoir divulguer ce que je vends à mes clients, ce serait pas très professionnel de ma part ! Rien d’illégal, je vous assure, mais j’ai plein de choses qui les intéressent et qu’ils peuvent pas trouver dans leur forêt : j’ai pas que des jouets en bois dans ma boutique, fit-elle sur le ton de l’humour. Pourquoi cette curiosité ? Le mode de vie des Tanassavir vous intéresse ou bien c’est parce que vous avez envie de passer commande ?
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Les dalatiens qui se complaisent dans leur hypocrisie, appelant à eux une femme qui a sa place ailleurs, ne sont pas mieux, mais il comprend ; les humains le rebutent parfois aussi, et le coin n’a rien pour compenser leur compagnie. Il reste de l’avis que c’est au client de s’adapter ou de mieux payer, mais ce ne sont pas ses affaires – quoique le livre de comptes de l’elfe serait sûrement intéressant à lire s’il est bien tenu – et il en doute – mais peut-être est-ce le cas ? – alors il se contente de l’information que des commerçants vont au bois, régulièrement. Où est la limite entre livraison et exportation ? Le camp Tanassavir a beau être proche, il ne fait pas à proprement parler de Starkhaven, ni vraiment de Corintamh – il y a peut-être une taxe à trouver là.

« Vous pouvez toujours demander un tour en griffon, il parait que rien n’est plus libérateur que la vaste étendue du ciel. Si vous avez les clients gardes, ils apprécieront sans doute de payer autrement qu’avec leurs revenus limités. Peut-être même vous emmener au campement pour éviter la partie de marche qui reste dans les murs de Starkhaven… »

Pourquoi s’implique-t-il autant dans ses options ? Ce n’est pas comme s’il les lui enviait, ni comme s’il rêvait tant de commerce et de voyage qu’il obtiendrait satisfaction en la voyant plus efficace. Laissant le sujet s’envoler avec un haussement d’épaules, il en revient au clan premier concerné.

« J’ai bien peur de pas pouvoir divulguer ce que je vends à mes clients, ce serait pas très professionnel de ma part ! Rien d’illégal, je vous assure, mais j’ai plein de choses qui les intéressent et qu’ils peuvent pas trouver dans leur forêt : j’ai pas que des jouets en bois dans ma boutique. »

« Rien d’illégal » est pareil qu’assurer qu’elle a de l’illégal pour d’autres clients. Caché sous ses yeux, entre deux jouets ? Dans la remise ? Il respecte néanmoins sa discrétion, même si elle n’est que de surface : un garde ou deux et plus personne ne protège ses clients.

« Pourquoi cette curiosité ? Le mode de vie des Tanassavir vous intéresse ou bien c’est parce que vous avez envie de passer commande ?
– On a essayé d’investir mon argent dans cette maison, je me renseigne. Il est vrai que je n’en sais pas beaucoup sur ces elfes-là, à part une réputation méfiante et peu glorieuse, mais ce n’est pas auprès de vous que je chercherais plus d’informations. J’en retiendrais seulement qu’ils ne sont pas hostiles aux citadins quand il s’agit d’acheter. » Elle n’a même pas de vallaslin, et s’il a bien compris en parler devant Shira n’est pas dans ses plans préférés. « Il y aurait quelque chose d’intéressant, selon vous ? À commander, je veux dire. »
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L’amusement se lit sur le visage de la marchande à la suggestion de Lachlann. Elle n’avait jamais pensé demander un tour à dos de griffon à ses rares clients de la garde, mais cela s'expliquait simplement par la sensation de vertige qu'elle ressentait en passant la tête par la fenêtre de son appartement, qui se situait au-dessus de sa boutique. Un voyage en griffon ne faisait pas partie de ses souhaits, loin de là, contrairement à ses enfants passionnés par ces créatures.

-  Y a pas une tête qu’est venue passer la porte de la boutique depuis que vous êtes là, vous vous doutez que je préfère le paiement en espèces qu’en virée à griffon, dit-elle sur un ton léger, malgré le sérieux de sa situation financière. Arlisa avait besoin de clients capables de la payer avec des sous, des vrais. Surtout que rien que leur odeur me file la gerbe, ajouta-t-elle sans mentir.

- Moi j’aimerais bien faire un tour en griffon… précisa Shira d’un air songeur, s’adressant plus à elle-même qu’aux deux adultes.

Lachlann se justifia brièvement de cet inattendu intérêt pour les Tanassavir. Elle ne comprenait pas pourquoi des humains essaieraient d’investir dans ce clan. Quel intérêt financier pouvait représenter un peuple qui vivait en marge de la société ?

- La réputation méfiante, vous la trouverez chez tous les dalatiens, ça j'en suis sûre. Ils sont pas très ouverts aux contacts avec les humains, en tout cas ceux que je connais, précisa-t-elle alors qu'une lueur sombre dans son regard ponctua la fin de sa phrase. Elle repensa au père de ses enfants, qui avait vécu quelques années en ville à ses côtés, sans pour autant s'habituer à cette proximité avec la race humaine. Elle se doutait que c'était l'une des raisons de son départ soudain de sa vie et de celle de ses enfants. Réputation peu glorieuse, ça dépend du point de vue par contre. Pour vous, les humains, y a pas beaucoup d'elfes qu'ont une réputation très glorieuse. Moi, je les apprécie ces dalatiens, ils sont intéressants, surtout leur archiviste.

-  Il y aurait quelque chose d’intéressant, selon vous ? Elle s’apprêtait à répondre, toujours sur le sujet des Tanassavir, avant qu’il ne précise : À commander, je veux dire.

- Mmmh... Elle réfléchit un instant, son regard gris alternant entre ses marchandises et Lachlann. Elle contourna son comptoir, prenant au passage un petit tabouret (sa taille ne lui permettait pas d'atteindre les étagères plus élevées). Arlisa posa le tabouret au pied des rayons à la droite de sa boutique et prit appui sur celui-ci pour atteindre les plus hautes. Elle se tourna ensuite vers Lachlann, tenant entre ses doigts une fiole contenant un liquide épais et jaunâtre. De l'huile de ricin, déclara-t-elle. Très bien pour garder vos jolis cheveux en bonne santé, par contre je vous conseille pas de la boire. Sauf pour vous... purger, si vous voyez ce que je veux dire. Mais bon, j’imagine que vous avez des domestiques pour nettoyer vos pots de chambre ! dit-elle en ricanant doucement.
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Peut-être sa présence apportera-t-elle un peu de publicité qui manque cruellement, alors – même s’il y a une sorte de satisfaction à être son premier client de la journée, possiblement du mois, il ne se vexerait pas de ne pas être le dernier. Impossible d’interpréter sa plainte comme une accusation, n’est-ce-pas ?

À peine les mots ont-ils quitté sa bouche qu’il réalise que les phrases qu’ils forment n’ont, le Créateur daigne oublier, pas la moindre cohérence. Ici un bout d’intérêt elfe qu’il n’a jamais ressenti, là un commerce plus qu’ambigu… Le moins qu’on puisse dire c’est que même face à une fidèle partisane du peuple pauvre, la réponse est indigne de son image et indigne de lui. Quand a-t-il assez monté ses gardes pour laisser son éloquence atteindre les égouts ? Non, vraiment il faut se reprendre et l’air perplexe, puis plus sombre, de la marchande l’y aide – sans s’attarder sur son passé avec son peuple, plus question de la laisser seule maitresse des phrases bien enchainées. Se contentant d’un sourire appréciateur à sa remarque des plus vraies, il préfère changer de sujet avant de s’enliser dans cette forêt ; ou revenir à celui de base, plus exactement.

« Une utilité double. J’adore. »

Shira est étrangement silencieuse depuis un moment, le laissant enfin remarquer qu’elle n’a présenté personne et que dans la lumière particulière de la boutique, il peut sur un malentendu passer pour un simple riche. Comme ça arrive… Honnêtement, un peu trop souvent ces derniers temps, comme si Lachlann et Prince étaient de moins en moins synonymes.

« Malheureusement je n’ai pas plus de pots de chambre que vous, avisé qu’il eut été d’en avoir une réserve, alors il faudra s’en tenir à sa fonction première… » Avec un léger sourire, il tend la main pour récupérer la fiole au nom incertain, dubitatif devant le contenu annonçant la dernière chose qu’il penserait à mettre sur son corps, avant de se décider – le commerce se fait dans la vitesse et la certitude, pas l’hésitation, quitte à changer d’avis une fois hors de vue. « Le sort qui me protège des impuretés ne m’a jamais fait défaut, mais j’imagine qu’il ne coute rien d’essayer vos méthodes plus artisanales. Vous en avez assez pour un mois, bien sûr ? » Il lui est, par le passé, arrivé de se tromper, une fois même sur la durée de vie d’un liquide, mais impossible que cette maigre ration fasse plus d’une semaine – même la magie n’accomplirait pas tel miracle.

Pour ce qui semble être la dixième fois depuis son arrivée, l’aiguille de la pendule bute sur son cinq avec un crissement de fin du monde avant de reprendre sa course discrète. Soit qu’il n’ait plus l’habitude d’être seul, soit que sa propre horloge interne lui rappelle son devoir, l’absence de templier le dérange soudain et il désigne l’objet du regard. « Elle est à l’heure ? »
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- Malheureusement je n’ai pas plus de pots de chambre que vous, avisé qu’il eut été d’en avoir une réserve, alors il faudra s’en tenir à sa fonction première…

Le trait d’humour fait rire la marchande qui descend sans grâce du petit tabouret sur lequel elle s’est dressée.

- Faut croire qu’humains comme elfes, riches comme pauvres, on a tous besoin du même nombre de pots de chambre ! Ça nous fait au moins ça en commun, ajoute-t-elle avec un grand sourire en lui tendant l’huile de ricin.

Ravie de son intérêt pour ses articles, elle observe son expression dubitative tandis qu’il analyse la petite fiole en verre. Sa confiance en la qualité de ses produits est inébranlable, alors elle reste silencieuse, lui laissant le temps de la décision.

- Le sort qui me protège des impuretés ne m’a jamais fait défaut, mais j’imagine qu’il ne coûte rien d’essayer vos méthodes plus artisanales. Arlisa le fixe sans comprendre, que veut-il dire par sort ? Il ne lui laisse cependant pas le temps de poser la question, et enchaîne : Vous en avez assez pour un mois, bien sûr ?

- Euh, commence-t-elle, le regard oscillant entre le contenu de la fiole et la chevelure de son interlocuteur. Il en faudrait peut-être plus que ça, dit-elle en remontant sur le tabouret, ses mains parcourant de nouveau l’étagère où différentes huiles sont stockées. Rien n’est étiqueté, évidemment, mais Arlisa reconnaît la plupart à leur couleur, et lorsqu’elle hésite, elle se permet de retirer leur bouchon pour les sentir. Elle a suffisamment de connaissances pour les reconnaître à l’odeur. Là ! Elle saute à pieds joints pour regagner le sol, dans sa main une seconde fiole, plus grosse que la première, dont la contenance se rapproche des cinquante millilitres. Ça, ça va vous faire largement le mois, même plusieurs. Faut pas en mettre tous les jours, ça va vous rendre les cheveux trop gras sinon !

- Elle est à l’heure ?

Arlisa se tourne vers l’horloge, qui annonce bientôt midi. Elle ne remarque plus depuis longtemps le crissement régulier de ses aiguilles, alors elle ne se doute pas que le bruit puisse être source de dérangement pour ses clients.

- Il me semble bien que oui, j'y ai jamais touché. Mais si j'en crois ma faim, elle doit être à l'heure ! Vous êtes attendu quelque part ?
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Il a déjà trop trainé, au détriment de ses affaires et de la loi – quel dommage de s’en rendre compte alors qu’il devient apparent que l’elfe n’est dénuée ni d’humour ni d’intelligence, inférieure qu’elle soit évidemment, et qu'elle est moins désagréable que beaucoup de paysans. Toutefois, appréciable ou non, sa compagnie ne remplace pas un templier et elle-même a sûrement mieux à faire (quoi, en l’absence de clients, il ne saurait dire ; et en réalité il commence à douter du « mieux », mais à faire elle doit avoir).

Son rangement continue de fasciner, comme une larve difforme qui pond des œufs à chaque balancement d’entrailles, tout à fait contre nature avec les mêmes potions éparpillées sur différents murs, mais tout comme l’insecte maudit sa vie doit avoir un sens puisqu’elle déniche une seconde fiole, presque une bouteille. Si rien d’autre, il faudra admirer sa mémoire – et au moins est-il à présent certain que tous les produits ne sont pas la même huile diluée, si leurs odeurs diffèrent assez.

« Merci. » Il grimace à la mention de cheveux gras, trop conscient des hommes qui laissent cette horreur arriver – par chance, au Cercle, relativement peu, mais assez pour alimenter des cauchemars. Quelle qualité peut-il y avoir dans un homme qui ne prend pas soin de son atout le plus évident ? La marchande, c’est tout à son honneur, en est tout aussi consciente. « Je prendrai les deux. Sait-on jamais, s’il faut en partager un peu ? »

Sur ce semblant de conclusion amusée, et après avoir récupéré ses biens et posé la bourse pleine sur le comptoir, il est libre de s’intéresser au temps, comme s’il n’était qu’un client normal. Il n’aura pas le temps d’errer, devra demander son chemin… Quelle plaie. Son regard glisse sur Shira avant de se reporter sur sa mère, alors qu’il entame déjà une retraite polie.

« Bientôt à la fontaine. J’imagine qu’aucune de vous n’est libre pour m’y accompagner ? »
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Honnête, Arlisa se contente de prendre seulement le compte pour les deux fioles de la bourse trop remplie que Lachlann vient de déposer sur le comptoir, et ce malgré la petite voix qui lui urge d’en prendre un peu plus, car son interlocuteur a décidément trop d’argent pour lui tout seul. Avec un sourire qui dissimule son dilemme interne, la marchande remet la bourse toujours trop pleine dans les mains du noble (ou bourgeois, elle n’est toujours pas sûre à quelle classe il appartient).

- Bientôt à la fontaine. J’imagine qu’aucune de vous n’est libre pour m’y accompagner ?

- Si, moi je peux ! s’agite soudainement Shira, qui était restée anormalement calme pendant les échanges des deux adultes.

- Je pense pas que ce soit une bonne idée, commence Arlisa. Elle n’a pas du tout envie de voir sa fille déambuler dans les rues, pas après qu’elle ait essayé de voler un humain. Sa prochaine victime ne prendra probablement pas la peine de la ramener jusqu’ici.

- Mais je connais la route !

- Oui et moi aussi, je vais vous accompagner. Puis elle ajoute, en s’adressant de nouveau à Shira : va donc nettoyer l’arrière boutique, ça t’occupera. Et fais attention où tu marches, y a du verre partout.

- Oui, oui, j’ai l’habitude… Dépitée, l’enfant se tourne une dernière fois vers Lachlann : je pourrais venir te voir au Cercle ?

Le Cercle ? Arlisa met un peu de temps avant de faire le lien, mais finit éventuellement par le faire : c’est un mage. Il ne l’a pourtant pas caché, il a même été plutôt explicite, mais pour sa défense, elle reçoit rarement des mages du Cercle dans sa boutique. En général, ils restent cloîtrés dans leur tour.

Alors qu’ils quittent tout juste la boutique, elle se permet de commenter :

- Vous devez être drôlement haut placé pour que les templiers vous laissent sortir comme ça, je savais même pas que c’était permis… Ou alors c’est qu’ils sont pas si incorruptibles que ça, ajoute-t-elle en ricanant.
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Le prix juste ou plus, il laisse la marchande se servir et récupère la bourse sans vraiment savoir ce qu’elle contient – elle n’a pas annoncé de chiffre et il n’a pas été très attentif, l’endroit regorgeant de… distractions. Est-ce que les fioles tordues sont à vendre aussi, ou seulement leurs contenus ?

L’offre de Shira est aussi peu surprenante que le refus de sa mère, mais celle qu’elle y substitue l’étonne un instant. La question, quoique sincère, était plus pour la forme et il ne s’attendait pas vraiment à recevoir une guide. Enfin, il n’ira pas s’en plaindre.

« Ta mère serait sûrement ravie. » Et ses templiers tout autant, mais pas besoin de lister les nombreuses raisons derrière le refus. Il n’ose imaginer les dégâts que la petite elfe pourrait faire, même s’il n’en dit rien – inutile de remuer le couteau dans la plaie, non ? Toutefois elle lui laisse, pour une fois, le temps de répondre, alors… « À moins que tu ne deviennes mage, bien sûr. Je t’accueillerais avec plaisir, » conclut-il en guise de salut avec un large sourire. Ce serait amusant.

Une fois dehors, il embrasse du regard la devanture – tout aussi décrépie qu’en arrivant, décidément, et il n’est toujours pas sûr que l’intérieur contredise son image – avant de suivre la femme. Étrange, cette bonne humeur...

« Ne les laissez pas vous entendre, ils risqueraient de resserrer la sécurité. Un d’eux m’attend, justement. » Esquiver une flaque verdâtre. Il a l’habitude de marcher vite sans le vouloir, aussi doit-il surveiller ses pas s’il veut parler avec elle, mais il a vécu pire – courir après une enfant doit muscler les jambes, suppose-t-il. « Je suis enchanteur supérieur, ça donne une certaine marge de liberté. Templiers exceptés, c’est le second plus haut rang du Cercle, » précise-t-il après une seconde de réflexion au cas où elle ne le saurait pas.

Arrivés à la rue qui mène droit à la fontaine, il s’arrête pour lui faire face, peu désireux de la présenter à son templier – et vice-versa. L’armure luisante est en vue, heureusement plus remarquable que sa robe de laine à travers la foule.

« Merci de m’avoir accompagné. » Je connais mal ce quartier et désolé de vous avoir dérangée restent bien sûr non-dits. « J’espère que les affaires seront meilleures qu’aujourd’hui. »
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- À moins que tu ne deviennes mage, bien sûr. Je t’accueillerais avec plaisir.

Une lueur d’espoir traverse le visage de Shira, ce qui ne manque pas d’inquiéter sa mère.

- Comment on fait p… commence la fillette, décidément attirée par l’idée de devenir mage un jour, avant d’être interrompue par Arlisa.

- Va donc t’occuper de l’arrière-boutique, y a rien à faire pour devenir mage, ça se choisit pas ça.

Shira a du mal à croire les mots de sa mère, alors elle lance un regard vers Lachlann pour sonder son expression, espérant y voir un signe qu’elle aussi a ses chances de devenir mage un jour.

- Au revoir Messer Lachlann, à bientôt ! ajoute-t-elle avec enthousiasme, comme pour confirmer qu’elle ne perd pas espoir, avant d’obéir aux ordres de sa mère et de s’en aller s’occuper de l’arrière-boutique.

Arlisa lâche un soupir mi-exaspéré, mi-amusé, avant d’accompagner le mage confirmé vers la place de la fontaine. Elle apprécie son pas modéré, sûrement s’est il rendu compte que les petites jambes de l’elfe, bien qu’habituées à courir après ses enfants, ne lui permettent pas de marcher à la même allure que lui sans s’essouffler.

Elle apprend au cours de leur échange, qu’il n’est pas seulement mage, mais enchanteur supérieur, rien que ça. Arlisa ne connait rien à la hiérarchie du Cercle, elle ne s’y est jamais beaucoup intéressée, alors elle le croit sur parole lorsqu’il lui précise qu’il s’agit du deuxième plus haut rang du Cercle. Son air d’autorité et ses vêtements élégants ne laissent pas vraiment de place au doute.

- Merci de m’avoir accompagné.

- Mais de rien, répond Arlisa avec un sourire sincère.

- J’espère que les affaires seront meilleures qu’aujourd’hui.

- Oui, je l’espère aussi… C’est ce qu’elle espère chaque jour, mais la situation ne va pas en s’améliorant. Et j’espère pour vous que vous ne tomberez pas sur meilleur voleur que ma fille, rajoute-t-elle, une dernière touche d’humour avant de retourner à la morosité de sa boutique trop vide.

Alors qu’elle s’éloigne, elle se rend compte qu’ils ne se sont pas présentés, comme le font habituellement les gens lorsqu’ils entament une conversation. Et même si elle connait son prénom grâce à Shira, lui ne connait pas le sien. Elle se permet alors de corriger cet écart, et de lancer, pour clore cet inattendu échange avec l’enchanteur supérieur :

- Au fait, je m’appelle Arlisa ! Ravie d’avoir fait votre connaissance Messer Lachlann, malgré les circonstances.
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