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Affaires illicites | Linnarel

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Affaires illicitesCHAPITRE UN : BÉNIS SOIENT LES CHAMPIONS DU CRÉATEUR

Type de RP Classique
Date du sujet 14 Primeneige, 5:09 des Exaltés
Participants Linnarel | Arlisa
TW Vandalisme, discrimination
Résumé Le regard de Linnarel est attiré par la vitrine (cassée) de la boutique d’Arlisa, où il y reconnait quelques marchandises dont la provenance ferait tiquer les gardes de la ville.
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>14 Primeneige, 5:09 des Exaltés </en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t640-affaires-illicites-linnarel">Affaires illicites</a></li></ul><p><u>Linnarel | Arlisa</u> Le regard de Linnarel est attiré par la vitrine (cassée) de la boutique d’Arlisa, où il y reconnait quelques marchandises dont la provenance ferait tiquer les gardes de la ville. </p>[/code]

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Arlisa était exténuée. Pas parce qu’elle avait beaucoup de clients ce jour (bien au contraire, la boutique était vide), mais parce qu’elle avait été réveillée très tôt par le fracas d’une vitre qui se brise. La vitre de sa boutique. Ce fracas avait été suivi par quelques mots peu aimables hurlés à son encontre, des injures portant sur ses oreilles (on notera un manque flagrant d’originalité). Elle ne leur avait pas couru après, il était bien trop tôt ça. Les vandalismes étaient courants depuis la guerre des rats, alors elle ne prenait même plus la peine d’essayer d’attraper les vandales. Cela ne servait à rien, personne ne l’aurait soutenue. Le quartier de Sullenhall était rempli d’humains qui souhaitaient la voir dégager et retourner vivre dans le bascloître, avec les autres de son espèce. Elle même y avait pensé à vrai dire. Elle avait perdu une grosse partie de sa clientèle ces deux dernières années, autant dire qu’elle était sur la paille. Cela n’allait pas mieux moralement, même si elle faisait bonne figure pour ne pas inquiéter ses enfants. Pour s’en sortir, elle n’avait pas eu d’autre choix que d’accepter l’aide de son ami Dawti, qui trempait dans des affaires un peu louches. Il lui apportait une aide financière plus que nécessaire pour nourrir ses enfants et payer son loyer, et en échange elle revendait sa contrebande. Contrebande dont elle ignorait la provenance, ce qui était sûrement pour le mieux : elle ne voulait pas être plus impliquée dans ses activités.

Arlisa avait passé une bonne partie de la matinée à rassurer ses enfants, effrayés par les bruits et les injures qu’ils avaient entendu. Pour se rassurer elle-même, elle les avait déposé chez ses parents dans le bascloître, où ils pourraient se changer les esprits en jouant avec les autres enfants du quartier. De retour à Sullenhall, elle avait passé le reste de la matinée à nettoyer les brisures de verre et à redisposer les marchandises encore vendables (certaines légales, d’autres un peu moins) dans sa vitrine, qui laissait désormais passer un courant d’air désagréable. Elle n’avait pas de quoi la réparer pour le moment, mais elle demanderait à Dawti de l’aider à fixer le problème lors de son prochain passage dans le coin.

Assise derrière son comptoir et faisant mine d’être plongée dans son livre de comptes pour avoir l’air occupée, Arlisa essayait d’ignorer le froid mordant. Elle n’aimait pas les températures froides. Le bout de ses oreilles et de son nez étaient glacés et elle cachait ses doigts sous ses aisselles afin d’essayer d’y récupérer un peu de chaleur. Malgré cela, elle ne comptait pas fermer la boutique. Elle attendait fermement son premier client de la journée. Par chance, la porte de la boutique s’ouvrit enfin et dans son encadrement se tenait un elfe. Un dalatien qu’elle ne connaissait pas : elle ne pensait pas l’avoir vu au sein du clan Tanassavir, lors de ses livraisons à Varlas. Peut-être venait-il d’un autre clan ?

Andaran atish’an, le salua-t-elle avec un accent grossier (Arlisa n’était pas très douée pour les langues étrangères). Son sourire était grand et accueillant, elle était de toute évidence très fière de pouvoir saluer un dalatien dans la langue elfique. Désolé, il fait pas très chaud, ajouta-t-elle en désignant la vitrine, j’avais besoin d’aérer.
Je suis Arlisa, propriétaire de cette charmante boutique. Dis-moi de quoi t’as besoin, je l’ai forcément ici ! Et si t’as froid je vends aussi des bonnets assez larges pour y mettre les oreilles.

Ceux-ci étaient malheureusement affreux et, bien qu’elle n’ait pas un sens du style particulièrement développé, Arlisa refusait de porter ces immondices. Mais bon, il fallait bien les vendre, c’était sa mère qui les avait tricotés après tout.
Linnarel
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Faussaire du Carta
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Linnarel
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Illustration : Affaires illicites | Linnarel 80iw

Peuple : Elfe
Âge : 26 ans
Pronom.s personnage : Il
Origine : Dalatien, même s'il aimerait le cacher un peu plus habilement : ses yeux brillent du sang de la forêt et ses lèvres connaissent leurs us et coutumes mieux que quiconque.
Occupation : Faussaire pour le Carta : il n'y a pas de quoi en être fier, surtout quand c'est la seule chose que vous avez trouvée pour survivre. Quant à savoir ce qu'il fait de son temps libre, c'est assez mystérieux et sûrement peu intéressant.
Localisation : Entre le bascloître et le thaig Kavish : la route est longue, et il peut passer des journées entière d'un côté ou de l'autre sans bouger, mais on le verra rarement ailleurs. Il n'aime pas traîner là où il ne doit pas.
Pseudo : Kietah
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Maglor, by Miyota (VK)
Date d'inscription : 28/08/2021
Messages : 963
Autres personnages : Fionnuala Vaël, Nucci Mansilla.
Attributs : Capacité de combat : 10.
Capacité de tir : 10
Endurance : 8.
Force : 8.
Perception : 18.
Agilité : 16.
Volonté : 18.
Chance : 18.

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Linnarel avait tout vu, et tournait et virait depuis quelques heures devant cette boutique du Sullenhall.

Il avait déjà plusieurs fois repéré cette Elfe marchande perdue au milieu des Humains : ses enfants criant et jouant devant ses étals s’avéraient d’excellents crieurs pour faire la publicité de son entreprise, et avaient réussi à durablement attirer son attention. Mais si cette maisonnette sur deux étages hantait régulièrement son esprit tous ces sors de disette, la décision tardait à être prise.

En temps normal, l’opportunité aurait filé : mais là, elle décida de résonner avec un tel éclat qu’un esprit comme celui du Dalatien ne put que percevoir comme divin ; mais il se retint de le qualifier. Dans la précoce matinée, on avait décidé de s’en prendre à ces vitres, et oui, Linnarel avait tout vu. Alors, dans ce froid que ni sa fine couverture de laine, ni ses vêtements frôlant les guenilles, arrivaient à chasser ; oubliant qu’il devait se rendre à ce thaig qui l’avait embauché depuis si peu de temps ; il avait attendu. Attendu d’être certain de sa décision, de la nécessité de se mettre en danger.

Ton salaire du Carta ne te suffit pas, Linnarel.

Et, quelques temps après que la propriétaire et vendeuse soit rentrée chez elle, sans ses enfants, le Dalatien comprit qu’il n’avait effectivement pas le choix : son ventre le tirait avec une douleur impérieuse. La voix commerçante s’éleva : dans son dos :

« Andaran atish’an. Désolé, il fait pas très chaud.
- … bonjour. »

Linnarel avait hésité à répondre en elfique : mais il devait reconnaître que l’accent l’avait arrêté, et qu’il avait préféré le commun. En refermant rapidement la porte à cause du courant, il hésitait encore à fuir : même si elle avait l’air gentille et sympathique. Surtout parce qu’elle avait l’air sympathique. Mais il n’avait pas le choix. L’opportunité ne cessait de résonner à ses oreilles, le forçait presque à la saisir.

« Je suis Arlisa, propriétaire de cette charmante boutique. Dis-moi de quoi t’as besoin, je l’ai forcément ici ! Et si t’as froid je vends aussi des bonnets assez larges pour y mettre les oreilles. »

Le cœur battant, les joues transies par le froid devenant rose par la gêne, l’appréhension et le doute, Linnarel commençait à regarder ses étals et ses marchandises tandis qu’elle les présentait avec amabilité : mais ce n’était pas ce qu’il voulait. De toute façon, il n’avait pas assez de pièces sur lui pour lui acheter payer quoi que ce soit. Il évitait soigneusement le regard de la marchande, ne feignant plus de cacher qu’il avait quelque chose à se dire, à se reprocher – non, il n’était pas là pour rien.

Ce que le Dalatien cherchait, ce furent des certitudes : autant dire qu’Arlisa avait intérêt à être une sacrée héroïne pour offrir cela à l’un des Elfes les plus peureux de Starkhaven.

« Ils ont l’air… chauds. »

À défaut d’être élégants, et même un misérable comme Linnarel pouvait le reconnaître : mais en réalité, le pratique avait longtemps remplacé l’esthétisme dans ses priorités, et il avait bien souvent eu trop froid pour saisir d'un regard la nécessité de ces vêtements.

« J’ai vu les shems qui ont fait ça : c’était un enfant, mis au défi par des plus grands… ils ont beaucoup ri. »

Ses yeux clairs se portèrent sur un petit coffre de bois travaillé, sur lequel avaient éclos deux chardons entrelacés devant une rose d’héraldique. Son observation s’arrêta et commença à prendre son temps : car voilà que le Dalatien était persuadé d’avoir déjà vu cette gravure. Dessinée sur l’un de ses documents, une espèce de brouillon qu’un des voleurs avaient refilé à Brasi, et Brasir à son faussaire. Il reconnut là une marchandise d’une certaine valeur sur laquelle le Carta avait souhaité mettre la main, et qu’il cherchait encore.

Linnarel leva lentement des yeux surpris vers Arlisa.




Il ne s’était jamais prétendu courageux et l’âge n’avait en rien diminué sa couardise. Étrange phénomène : moins il nous reste d’années à vivre, plus on a peur de les perdre. Peut-être qu’on reçoit à la naissance une quantité limitée de courage qui s’use à chaque écorchure.

Joe Abercrombie.

Linnarel s'exprime en commun en Peru (#CD853F), et en elfique en Tan (#D2B48C).

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L’accent elfique d’Arlisa ne sembla pas convaincre le dalatien qui répondit à sa salutation par un simple bonjour. Cela ne vexa pas la marchande : elle affichait son plus beau sourire en se présentant au nouveau venu. Il n’en fit pas de même, son regard fuyant parcourait les étagères de la boutique constamment en désordre. Il ressemblait peu aux dalatiens qu’elle avait pu croiser au cours de son existence. Jamais elle n’avait vu l’un des leurs se mouvoir sans cette fierté propre à leur peuple, fierté qui pouvait parfois se transformer en dédain pour les citadins comme elle. Si ce n’était pour ses vallaslins, elle aurait pu le prendre pour un mendiant du bascloître.

Le jeune homme - Était-il jeune ? Arlisa n’arrivait pas à définir son âge, son air craintif lui donnait un air juvénile qui la faisait penser qu’il sortait tout juste de l’adolescence, mais les traits de son visage lui laissaient l’impression qu’il avait quelques années de plus que ça… Par politesse, elle se garda de lui demander son âge. Le jeune homme peut-être pas si jeune posa les yeux sur la dizaine de bonnets entassés dans un petit bac tandis que la marchande en faisait la promotion.

- Ils ont l’air… chauds.

Amusée par sa réponse, le sourire d’Arlisa s’agrandit. De toute évidence, même un elfe vêtu de haillons avait un sens de l’esthétisme plus développé que celui de sa mère.

- Ils ont au moins ça pour eux ! Et on finit par s’habituer à l’assemblage assez… original des couleurs quand on les a sous les yeux à longueur de journée. Evite de les regarder trop longtemps quand même, je voudrais pas que tu y perdes la vue !

Son sourire se ternit lorsque le dalatien mentionna avoir vu les vandales responsables du trou dans sa vitrine. Il y avait tant d’humains qui voulaient la voir quitter le quartier qu’elle ne voyait même pas de qui il pouvait s’agir.

- Ah oui, c’est le nouveau jeu des gamins du quartier. Et des adultes aussi. C’est pas tous les jours plaisant de vivre au milieu des humains. Cela pouvait même rapidement devenir un cauchemar, mais elle n’estima pas nécessaire de le préciser. C’était un elfe lui aussi, il devait forcément le savoir.

Le regard du dalatien s’arrêta sur un coffret en bois que lui avait refourgué Dawti et, pour la première fois depuis qu’il était entré dans cette boutique, il lui adressa plus qu’un coup d’œil furtif. Son regard était planté dans le sien. Pourquoi la regardait-il avec ces grands yeux ronds ? Arlisa ne savait comment réagir : savait-il quelque chose qu’elle devrait savoir ? Le symbole sur le coffret avait-il une signification qu’elle ne connaissait pas ? Le bois venait-il d’une forêt sacrée qui n’aurait jamais dû être touchée ? Allait-elle s’attirer les foudres de Fen’Harel ?

Elle ne réussit pas à garder un air neutre, l’arrangement avec Dawti était encore trop récent pour qu’elle sache comment réagir dans ces conditions : l’illégalité n’était pas dans ses habitudes. D’autant plus qu’elle n’avait aucune idée de l’origine du coffret.

Elle contourna son comptoir pour avoir une meilleure vue sur la marchandise en question. Le sourire qu’elle avait tenté de retrouver était crispé et sa nervosité s’entendait jusque dans sa voix :

- C’est un coffret que j’ai racheté à l’un de mes fournisseurs d’Antiva, il est très joli même s’il n’a rien d’unique, il en vend beaucoup des comme ça, mentit-elle (mal). Il te plaît ?

Quelques années plus tard, elle parviendrait à sortir ce type de mensonges sans trembler, mais en cette neuvième année des Exaltés, Arlisa n’était encore qu’une novice à ce jeu.
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Occupation : Faussaire pour le Carta : il n'y a pas de quoi en être fier, surtout quand c'est la seule chose que vous avez trouvée pour survivre. Quant à savoir ce qu'il fait de son temps libre, c'est assez mystérieux et sûrement peu intéressant.
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La boutique ne s’avérait pas bien grande : et rapidement, à flâner pour se donner un air, une conscience, ou juste pour échapper aux regards et aux questions, Linnarel en avait fait le tour… de quoi se sentir très imbécile, et toujours aussi fragile. Le carreau rapidement recouvert laissait tout de même passer un courant d’air frais désagréable sur sa peau fragile, sur son corps frêle, et il se sentait petit face à cette Elfe citadine décontractée et assurée. Quoiqu’elle puise en penser.

Car de la résilience naturelle d’Arlisa se dégageait une certaine chaleur, une force à effrayer autant qu’à rassurer les esprits égarés comme ceux de Linnarel. Il voyait chez elle une acceptation et une adaptabilité qu’il connaissait, mais arborait avec bien moins de dignité : comme ces bonnets de laine peut-être bien moches, mais malgré tout chauds, et fiables. Oui, fiables. Pour les siens, l’Elfe citadine devait être d’une fiabilité, une fiabilité qui n’hésiterait jamais à s’opposer aux doutes du Dalatien le jour, bien proche, où ils viendraient à s’entrechoquer.

Alors oui : Linnarel restait parce qu’Arlisa le rassurait ; mais son regard et ses mains fuyaient.

« Ah oui, et la marchande perdit son sourire après les mots du faussaire, c’est le nouveau jeu des gamins du quartier. Et des adultes aussi. C’est pas tous les jours plaisant de vivre au milieu des humains. »

La question effleura les lèvres de son interlocuteur aussi légèrement que ses doigts caressaient la laine des bonnets : s’envolant au premier contact avec la certitude que demeurer serait une grave erreur. À la place, le regard gris s’égara vers le fameux coffre gravé, et il se sentit accompagné par celui tout aussi clair de la maîtresse des lieux. Qu’il ne put s’empêcher de regarder par intermittences, découvrant son assurance envolée et sa nervosité contagieuse.

« C’est un coffret que j’ai racheté à l’un de mes fournisseurs d’Antiva, se justifia-t-elle avec une voix légèrement tremblante, il est très joli même s’il n’a rien d’unique, il en vend beaucoup des comme ça. Il te plaît ? »

De toute évidence, ils s’entendaient sur le fait que ce coffret n’avait rien de bien légal : la marchande avait contourné son étal pour se rapprocher de lui, et le faussaire dut de se faire sacrément violence pour ne pas essayer de s’échapper de quelques pas. Même avec une Elfe Arlisa, il se sentait petit et faible, oui.

N’oublie pas pourquoi tu es venu… Tandis qu’il déglutissait d’une tension renforcée, il sentit son ventre le gratter, et tenta de calmer cette douleur en resserrant les pans de son vêtement.
De sa main droite, dont les ongles portaient encore en leurs creux les traces d’une encre noire qu’il n’avait sue correctement retirer, il se surprit à redessiner ce symbole : ses longs cheveux aujourd’hui bien démêlés se balancèrent un peu alors qu’enfin, ses lèvres s’animèrent.

« Ce symbole, désigna-t-il, on le voit beaucoup moins à Starkhaven depuis deux ans. »

Oh, dans la bouche de n’importe quel autre membre du Carta, de telles paroles auraient pu sonner comme une menace : pour lui, la référence à la Guerre des rats était ben claire, mais Linnarel la maniait avec une maladresse quasi-maladive. Après tout, quand ils avaient été nombreux à se battre pour leurs vies ou leur dignité, pour leurs proches et leur avenir, lui s’était recroquevillé des jours durant dans la crasse à peine nettoyée d’une porcherie en attendant que cela passe, sans l’emporter.

Qu’est-ce que cet évènement pouvait évoquer pour une femme comme Arlisa, qui riait avec ce sérieux dissimulé des carreaux cassés et des bonnets laids, comme de ces gens qui acceptaient le monde avec dignité ?

Alors la voix fluette et légère du Dalatien tremblait, tremblait, mais s’accrochait aux raisons de sa présence dans cette boutique.

« Ce doit être compliqué de tenir un tel commerce dans ce quartier où les shemlens, enfants comme adulte, ne veulent pas de vous, n’est-ce pas ? »

Linnarel ne regardait pas Arlisa et se détourna d’elle et de sa marchandise, faisant un petit pas léger de son précieux soulier, danseur maigre ne s’empêchant de conclure dans un souffle :

« C’est déjà difficile quand on n’a rien à perdre. »

Résumé

Linnarel continue de tourner autour du pot comme de la boutique avec une Arlisa qui l'impressionne, coincé entre ses désirs et ses peurs.




Il ne s’était jamais prétendu courageux et l’âge n’avait en rien diminué sa couardise. Étrange phénomène : moins il nous reste d’années à vivre, plus on a peur de les perdre. Peut-être qu’on reçoit à la naissance une quantité limitée de courage qui s’use à chaque écorchure.

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Sa propre nervosité l’empêche de remarquer la tension qui grandit chez le jeune dalatien dû à sa proximité. D’autant que, de par sa frêle carrure, elle ne s’imagine intimidante pour personne, à part peut-être ses enfants qui sont les seuls sur qui elle a un peu d’autorité (et c’est seulement parce qu’ils sont encore beaucoup plus petits qu’elle). Son regard oscille entre Linnarel et le coffret, cherchant dans ses yeux clairs un indice sur ce qu’il a cru reconnaître dans cet article. Après quelques secondes interminables pour Arlisa, sa langue se délie enfin :

- Ce symbole, on le voit beaucoup moins à Starkhaven depuis deux ans.

Deux ans ? Le calcul est rapide dans l’esprit de la marchande. Deux ans que sa clientèle humaine l’a délaissée, deux ans que ses caisses sont à sec, deux ans qu’elle peine à nourrir ses enfants… Tout ça à cause d’un assassin , qu’elle ne connait pourtant ni d’Andrasté, ni du Créateur, mais avec qui elle partage la forme de ses oreilles.

Mais quel rapport avec ce coffret ? Et qu’est-ce qu’un dalatien peut bien savoir de la guerre des rats ?

Son regard désormais figé sur le symbole en question, Arlisa entre dans une profonde réflexion, à la recherche de ce qu’il peut bien représenter d’autre qu’une simple rose.

- Bon sang, mais qu’est-ce qu’il m’a refourgué ? ne peut-elle s’empêcher de marmonner alors que Linnarel s’échappe de ses côtés.

- Ce doit être compliqué de tenir un tel commerce dans ce quartier où les shemlens, enfants comme adulte, ne veulent pas de vous, n’est-ce pas ? lui demande-t-il, et elle remarque enfin qu’il n’observe plus le coffret, ni même sa personne. Il s’est complétement détourné d’elle. C’est déjà difficile quand on n’a rien à perdre.

Concentrée sur le coffret, Arlisa laisse échapper un « hein ? » peu élégant alors que ses paroles la sortent de sa réflexion. Elle a pourtant bien entendu ce qu’il dit, ainsi elle lui répond presque aussitôt, sans lui laisser le temps de reposer sa question :

- Ah oui, c’est pas facile tous les jours c’est sûr, y en a plein qui rêvent de me voir partir et je crois bien que la seule raison pour laquelle ils ont pas encore essayé de faire cramer ma boutique, c’est parce que ça foutrait le feu à toutes les baraques du voisinage ! dit-elle en désignant les deux murs mitoyens de part et d’autre de la boutique. Si Arlisa ne sourit pas, elle n’arbore pourtant pas l’air grave plus approprié à ce type de discours. Mais c’est pas génial de vivre dans le Bascloitre non plus… A choisir, j’aurais préféré être comme toi : naître dans un clan de dalatien. Ça doit être sympa de dormir à la belle étoile, je m’y verrai bien ! L’idée l’enchante clairement, car son expression se radoucit à cette pensée. Au fait, je t’ai jamais vu chez les Tanassavir, tu viens d’un autre clan ?

A ces mots, elle se détourne à son tour de lui pour retourner derrière son comptoir, prenant au passage le coffret pour l’examiner un peu plus. Elle attend sa réponse avant de revenir au sujet initial, qui la turlupine toujours autant :

- Bon, qu’est ce qu’il a de particulier ce coffret ? C’est quoi le rapport avec la guerre des rats ?
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Occupation : Faussaire pour le Carta : il n'y a pas de quoi en être fier, surtout quand c'est la seule chose que vous avez trouvée pour survivre. Quant à savoir ce qu'il fait de son temps libre, c'est assez mystérieux et sûrement peu intéressant.
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Les doigts agiles du faussaire s’entortillaient dans la laine, glissant sous les ongles un peu moins rongés les quelques peluches et autres petites impuretés de l’étoffe, échappant au froid mordant du monde extérieur invité dans la boutique par le carreau cassé. Il entendait bien les doutes de la commerçante, l’entendait nommer un « il » – mais quel il ? Il avait beau tourner et virer dans son esprit les images de ces papiers qu’il voyait passer entre ses mains : même ridicules, pour l’instant, pour ce que le Carta osait lui confier, il se disait qu’il retrouverait peut-être le nom d’« Arlisa »… ou d’un « il » quel qu’il puisse être…

Il suffirait d’un mot, il suffirait d’assumer. Elle est une Elfe citadine avec un commerce dans un quartier shemlen, elle ne peut que vivre d’illégalité, non ?

Les préjugés avaient la vie dure, oui : les histoires pour les enfants revêtaient des allures de contes ou de paraboles, mais contenaient comme vérité cette part de croyance qu’on y mettait dedans. De plus, la vie des citadins devait bien s’éloigner de la licéité, si lui-même n’avait pas réussi à trouver d’autre voie où se réaliser…

« Hein ? »

Son exclamation surprit Linnarel, le tira de son observation déconcentrée d’un petit jouet de bois perdu dans un coin de la pièce pour le ramener à elle. Il ne s’était pas rendu compte de combien il s’était éloigné, de combien il avait cherché à éviter ce problème dans lequel il s’était lui-même empêtré… l’imbécile.

« Ah oui, c’est pas facile tous les jours c’est sûr, y en a plein qui rêvent de me voir partir et je crois bien que la seule raison pour laquelle ils ont pas encore essayé de faire cramer ma boutique, c’est parce que ça foutrait le feu à toutes les baraques du voisinage ! »

Pourquoi restait-elle aussi… positive et avenante à son égard ? Le Dalatien se sentit encore plus décontenancé et perdu. Mais Arlisa ne lui laissa pas le temps de réfléchir et de changer d’avis, non : elle enchaîna immédiatement, et réussit à pendre à ses lèvres l’esprit curieux et désireux de s’égarer à autre chose que son pétrin.

« Mais c’est pas génial de vivre dans le Bascloitre non plus… A choisir, j’aurais préféré être comme toi : naître dans un clan de dalatien. Ça doit être sympa de dormir à la belle étoile, je m’y verrai bien ! Au fait, je t’ai jamais vu chez les Tanassavir, tu viens d’un autre clan ?
- Non…, commença-t-il, la langue pâteuse et le regard ailleurs, un frisson secouant visiblement son corps, se demandant si les choses n’auraient pas été plus simples avec une surprise sous sa couverture plutôt que sur l’étal. Mon clan est plus loin à l’ouest. De ce que j’en sais. Il… ça fait trois ans que je n’ai plus de nouvelles. »

C’était un petit peu tronquer la vérité, puisqu’il était impossible d’avoir des nouvelles, puisque quitter les aravels pour les taudis signifiait déchirer tout lien et tout contact avec sa famille et les siens. À savoir qui des deux partis avaient le plus décidé de rejeter l’autre : sa haine de ce qui touchait aux Elfes sylvestres suffisait à parler en lieu et place du tatoué lui-même, et avec bien plus d’efficacité. Ses yeux ne racontaient pas les mêmes histoires que ses lèvres, sa tête n’avait pas vécu les mêmes contes que son cœur… et au milieu de tout cela, ses mains se tordaient pour trouver leur place.

Mais finalement, Arlisa n’avait-elle pas coupé sa vie avec les siens pour s’exposer à l’ire des shemlens ? Que racontaient ses yeux et ses lèvres, sa tête et son cœur, et ses mains ? De l’avis de Linnarel, à voir comme elle et ses enfants se retrouvaient seuls face aux problèmes, c’était tout comme si leur clan les avait abandonnés, ou si elle avait décidé de changer de vie. Une vie similaire…

« Pourquoi avoir quitté le bascloître ?, lâcha-t-il soudain pour conclure cette pensée – et ses yeux s’égarèrent sur ses mains à elle, pour comprendre leur place. Ça ressemble un peu à un Dalatien qui quitte son clan. »

… alors peut-être comprendrait-elle ? Ces mots qu’il n’arrivait pas à articuler, ces doutes qui l’étreignaient ? Bien que Linnarel sursauta quand elle saisit le coffret, Arlisa semblait sincère quand elle lança :

« Bon, qu’est ce qu’il a de particulier ce coffret ? C’est quoi le rapport avec la guerre des rats ? »

Une première inspiration. Ses yeux errèrent à la porte. Surpris sans avoir été pris de court, il se demanda s’il pouvait partir. Il fit un pas vers la sortie.

« La… »

Une seconde inspiration. Oui mais s’il partait, la marchande pourrait le retrouver ? Avec un nom, et son visage bariolé, à la moindre excuse, la garde pourrait lui tomber dessus ? Un Dalatien n’était-il pas pire racaille qu’une Elfe citadine pour des chantristes ?

« Je l’ai… »

Et le faussaire du Carta se précipita, à une vitesse qui ne trahissait aucune assurance, de la buée s’extirpant par à-coups de ses dents :

« La dernière fois que je l’ai vu, ou un autre lui ressemblant étrangement, il était entre les mains d’une Naine du Carta. »

Résumé

Après avoir tourné du pot encore plusieurs minutes sans savoir où se mettre, Linnarel a osé parler à Arlisa et c'est un peu comme s'il avait vidé son sac.




Il ne s’était jamais prétendu courageux et l’âge n’avait en rien diminué sa couardise. Étrange phénomène : moins il nous reste d’années à vivre, plus on a peur de les perdre. Peut-être qu’on reçoit à la naissance une quantité limitée de courage qui s’use à chaque écorchure.

Joe Abercrombie.

Linnarel s'exprime en commun en Peru (#CD853F), et en elfique en Tan (#D2B48C).

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- Mon clan est plus loin à l’ouest. De ce que j’en sais. Il… ça fait trois ans que je n’ai plus de nouvelles.

- Ah… Une réponse peu éloquente, mais la seule qui lui vient. Elle ne sait pas ce qu’elle lit dans le regard de son interlocuteur, mais elle comprend que s’il n’a plus de nouvelles des siens, ce n’est pas parce qu’il a oublié de leur écrire une lettre. Elle se demande brièvement si elle a déjà pu lire cette expression chez Cyrion, à l’époque où ils étaient ensemble. Il n’a jamais voulu parler de son ancien clan, de son enfance, bien qu’il tirait une immense fierté de sa culture dalatienne. En est-il de même pour Linnarel ? Est-il toujours fier d’être dalatien, malgré son exil ? Elle garde ces questions pour elle. Après tout, elle ne le connaît pas : si Cyrion a refusé de lui parler de son clan malgré leur relation, elle ne voit pas pourquoi un inconnu s’ouvrirait à elle sur un sujet aussi délicat.

- Pourquoi avoir quitté le bascloître ? Ça ressemble un peu à un Dalatien qui quitte son clan.

La comparaison la fait sourire. La Bascloître est sûrement ce qui ressemble le plus à un clan pour une elfe comme elle. Un clan dysfonctionnel, avec son lot de misère et de crime, mais un clan quand même, où tout le monde se connaît et où l’on tente du mieux que l’on peut de se serrer les coudes. Alors pourquoi être partie ?

- L’appât du gain, répond-elle en désignant sa boutique. A l'époque, j'avais plus de clients que ça, ajoute-t-elle, un sourire nostalgique aux lèvres.

Elle ne dit pas tout, évidemment. Elle omet quelques détails importants, comme son aventure avec un dalatien avec qui elle a eu deux enfants hors mariage, ce qui n’est pas très bien vu dans sa communauté. C’est ce qui l’a réellement poussé à partir. Car dans le bascloître, on se serre les coudes du moment qu’on ne sort pas trop du rang, autrement on est l’objet de ragots et de moqueries désagréables. Et franchement, ça fait moins mal d’être rejetée par les humains que par son propre peuple. Peut-être partage-t-il ce sentiment ?

Arlisa repasse derrière le comptoir, le boitier à la main, et décide de dévier la conversation vers un autre sujet presque aussi déplaisant. Il semble qu’elle n’est pas la seule à trouver le sujet déplaisant, car son interlocuteur se rapproche progressivement de la sortie, prêt à fuir, avant de finalement se raviser et dévoiler :

- La dernière fois que je l’ai vu, ou un autre lui ressemblant étrangement, il était entre les mains d’une Naine du Carta.

Merde, merde et remerde. Le visage d’Arlisa se décompose en entendant ce dernier mot et elle lâche le boîtier d’un geste soudain, comme s’il lui brûlait les mains. Elle sait que Dawti n’est pas un enfant de choeur, mais le Carta ? Qu’est-ce qu’il lui prend de lui refourguer des trucs qui ont pu appartenir à cette bande là ?

Linnarel
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Faussaire du Carta
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Illustration : Affaires illicites | Linnarel 80iw

Peuple : Elfe
Âge : 26 ans
Pronom.s personnage : Il
Origine : Dalatien, même s'il aimerait le cacher un peu plus habilement : ses yeux brillent du sang de la forêt et ses lèvres connaissent leurs us et coutumes mieux que quiconque.
Occupation : Faussaire pour le Carta : il n'y a pas de quoi en être fier, surtout quand c'est la seule chose que vous avez trouvée pour survivre. Quant à savoir ce qu'il fait de son temps libre, c'est assez mystérieux et sûrement peu intéressant.
Localisation : Entre le bascloître et le thaig Kavish : la route est longue, et il peut passer des journées entière d'un côté ou de l'autre sans bouger, mais on le verra rarement ailleurs. Il n'aime pas traîner là où il ne doit pas.
Pseudo : Kietah
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Maglor, by Miyota (VK)
Date d'inscription : 28/08/2021
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Autres personnages : Fionnuala Vaël, Nucci Mansilla.
Attributs : Capacité de combat : 10.
Capacité de tir : 10
Endurance : 8.
Force : 8.
Perception : 18.
Agilité : 16.
Volonté : 18.
Chance : 18.

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« L’appât du gain, lâcha-t-elle comme justification à sa résidence chez les Humains. À l'époque, j'avais plus de clients que ça.
- À quelle époque ? », souffla Linnarel un peu malgré lui.

La curiosité ne constituait pas une vertu pour qui passait sa vie à craindre les représailles : mais Linnarel n'y pouvait rien. Qu'il passe sa vie à détaler comme un lièvre, il suffisait d'un éclat chaleureux pour le retenir : chez Arlisa, celui-là arborait les rayons tristes d'une vie similaire. Où étaient les siens pour la défendre des shemlens ? N'était-elle pas née parmi les gens du bascloître, cela ne suffisait-il pas pour qu'ils la traitent comme un membre de leur famille ?

La prétendue solidarité des Elfes… à moins qu'elle n'ait fait une chose grave ? Linnarel aurait eu grand mal à le croire, devant sa chaleur, sa simplicité, cet accueil si simple, s'il n'avait pas déjà posé mille fois les yeux sur ce coffret au sigle singulier. S’il n’avait pas compris qu’elle cachait quelque chose.

Elle aussi.

Cette même solidarité qui avait poussé le Dalatien dans les bras de l'illicite organisation, à quémander cet argent dont il appréhendait chaque jour un peu plus la valeur, dans la douleur d'un estomac tiraillé et de pieds malmenés. Oui, Linnarel arrivait à comprendre ce qui amenait Arlisa dans cette situation. Et même plus : il lui était difficile de croire qu'il pouvait en être autrement, pour une autre Elfe qui souffrait autant que lui de cet affreux monde d'Humains.

La même évidence, pourtant, ne paraissait pas traverser Arlisa – devait-elle encore garder la face, elle, au risque que les choses empirent. Le bois de facture si moyenne claqua contre le comptoir, et ses yeux si bleus sur cette peau hâlée, entourés de petites taches de rousseur, se teignirent d'une lueur de crainte. Écho au cœur également affolé de Linnarel d'avoir prononcé ce nom maudit, habillé d’odieux présages, depuis cette terrible purge – il ne s'attendait pourtant pas à un tel effet, ne se rendait pas compte de ce que la mention de l'organisation de Brasir pouvait provoquer. Un étrange pouvoir, avec trop de responsabilités, difficiles à supporter sur des épaules frêles et avec des pieds bigarrés par les durs sacrifices. Non, le Dalatien n’aimait pas vraiment susciter la crainte chez les gens.

Cela lui évoquait de trop mauvais et anciens souvenirs.

Et pour ainsi dire, cela le tendait horriblement : comment gérait-on un sentiment de crainte à son encontre quand on s'appelait Linnarel ? Le concerné avala difficilement. Difficile de se détourner, cependant, maintenant que le pavé avait été jeté dans la mare.




Il ne s’était jamais prétendu courageux et l’âge n’avait en rien diminué sa couardise. Étrange phénomène : moins il nous reste d’années à vivre, plus on a peur de les perdre. Peut-être qu’on reçoit à la naissance une quantité limitée de courage qui s’use à chaque écorchure.

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- A quelle époque ?

La curiosité du dalatien ne dérange pas la vendeuse, habituée à la curiosité innocente des enfants. Étrangement, et malgré son évidente majorité, Arlisa ne peut s’empêcher de voir en Linnarel un enfant apeuré : prêt à fuir au moindre geste brusque, mais dont la curiosité le pousse à rester. D’où vient cette curiosité, elle ne peut que le deviner, car il ne dit pas grand chose sur sa vie à lui. Elle se demande si, d’innocent, il n’en a que l’expression. Comment peut-il savoir autrement, que la boîte qu’elle tient entre ses mains a appartenu au Carta ?

- Y a quelques années… Avant la guerre des rats, en fait, avoue-t-elle avec une expression amère. Je te dis pas que j’étais pote avec tous les humains du coin avant ça, mais au moins ils rechignaient pas à passer la porte de la boutique.

Elle l'observe quelques secondes et se demande s’il la croit. Des humains qui daignent accepter une elfe dans leur quartier, ce n’est pas commun, elle peut les compter sur les doigts d’une main. Et en réalité, elle n’a jamais été vraiment acceptée à Sullenhall, elle y a simplement imposé sa présence : marchandises exposées, porte ouverte et grand sourire malgré les regards de travers.

- C’est compliqué de vivre parmi les humains, mais pas impossible. Mais c’est devenu plus compliqué depuis qu’un elfe crétin a buté un type important. Je sais pas s’ils pensent qu’on est tous de mèche dans cette histoire, mais en tout cas depuis il y a plus beaucoup de monde qui s’intéresse à ma boutique, à part peut-être pour les quelques objets volés que Dawti lui refourgue…



@Linnarel - désolé pour cette réponse très tardive Coeur
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Linnarel écoutait la marchande lui expliquer le monde et la réussite.

Lui expliquer cet avant où elle ne craignait pas le lendemain, ne craignait pas les entrailles tordues par la faim et les mains par le froid, ne craignait pas de ne pas pouvoir réparer le carreau brisé, ne craignait pas que ses enfants ne subissent cette insensée violence pour la seule raison que leurs oreilles dénotaient dans le coin… car c’était bien ce que son interlocutrice avouait par ses mots et par ses gestes, par ces mains qu’il cache sous  par cet étrange moment qu’ils partageaient sans réellement le vouloir ?

Pour Arlisa comme pour le faussaire, la Guerre des Rats avait tout changé.

« C’est compliqué de vivre parmi les humains, mais pas impossible. »

À ces mots, Linnarel acquiesça, comme l’on acquiesçait à des échos déformés, comme on acquiesçait à ses propres pensées ; mais surtout, il retint qu’elle était dans une situation suffisamment précaire pour ne pas cracher sur des offres alléchantes.




Il ne s’était jamais prétendu courageux et l’âge n’avait en rien diminué sa couardise. Étrange phénomène : moins il nous reste d’années à vivre, plus on a peur de les perdre. Peut-être qu’on reçoit à la naissance une quantité limitée de courage qui s’use à chaque écorchure.

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Linnarel tremblait de tout son corps : ses yeux emplis d’une alarme grise observèrent ce morceau de parchemin – son morceau de parchemin ! – doucement danser les airs, porté par le vent et les courants d’air, balayé comme une vulgaire feuille d’automne : encore un malheur de ce carreau cassé par les shemlens. Oh, un papier qui s’envolait était évidemment un bien moindre mal comparé à la vitrine cassée, à la pression exercée, elle parut immense à celui qui jouait un rôle qui n’était pas le sien, à tenter de négocier les services d’autrui à grande force de menace.

Pas qu’il ne voulait pas. Seulement qu’il ne pouvait pas.

Une femme aussi rôdée à ce jeu-là qu’Arlisa ne se laissait pas si facilement prendre. Linnarel le savait, bien plus observateur d’acteur : pour cela peut-être eut-il un sursaut de peur quand elle contourna son comptoir pour ramasser l’offrande dalatienne désormais lascivement posée sur le sol. Victoire concédée par le naturel revenu au galop, les battements cadencés de son petit cœur trahissant sa peur.

« Je suis… Linnarel. »

Et l’ainsi dénommé se força à redresser la tête, tira sur sa nuque, pour que son visage puisse se présenter à son aîné. Ses vallaslins le démangèrent encore : ses ongles suivaient nerveusement le tracé habile de son ancien archiviste. Qu’elle avait l’air plus adulte et responsable qu’il ne le serait jamais, plus sérieux ; qu’il avait l’air d’un enfant perdu dans des chaussures trop grandes qui ne lui allaient, et il continua à lui expliquer sa situation.

« Oui, j’ai…, le nouveau faussaire s’arrêta pour prendre son souffle, ferma les yeux pour mieux ravaler ses larmes naissant de son appréhension, le cœur battant, et il s’osa à continuer son explication : j’ai un… un toit au bascloître. Mais je ne veux pas dire… dire où. Non. Mais j’ai déjà été dans la rue. »

Dans ses souliers si soignés, ses souliers si précieux à ses yeux, ses petits pieds gigotèrent : les orteils se tordirent, sa peau frotta la laine puis le cuir, de quoi le rassurer sur cette présence ferme et forte. Maintenant, ils étaient protégés, quasi emmaillotés dans ses chaussettes et ses chaussures, et la douleur n’était qu’un souvenir lointain – qui avait écorché son esprit et sa dignité.  

Arlisa n’avait-elle jamais connu le malheur des pieds nus et écorchés par toute la saleté des shemlens et des elvhens réunis ? Linnarel garda ses conclusions pour lui, ses sentiments partagés à son égard. Lui, en tout cas, exprima un refus très clair.

« Je ne veux plus y retourner », le Dalatien arriva-t-il à avouer dans un dernier souffle.




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