4:91 GardienAnja est élevée dans une famille de brasseurs dans le village campagnard de Lauffen, dans le vallon des Anderfels ; ce que le commun appelle "au milieu du pays". Son enfance est enjouée et bercée par le rythme de la nature : les récoltes, les floraisons, la chasse, la fermentation. Quelques mois après ses dix ans, les choses se précipitent avec l'apparition de la Souillure autour du village. Les engeances se multiplient, Lauffen disparaît dans la peur et les combats entre Gardes des Ombres et créatures des Tréfonds. Les Rosenmüller s'en vont retrouver leurs cousins à Hossberg, la capitale, plus au nord. L'ainé de la fratrie meurt durant le voyage, emporté par une escarmouche.

5:02 Anja vit dans une trop petite maison pour une trop grande famille. Les moyens de leurs cousins sont limités, les enfants sont invités à trouver une utilité en ville. Dans le carcan bien plus strict de Hossberg, Anja développe progressivement une adolescence tumultueuse et réfractaire à l'autorité. Son cercle d'amis se compose d'enfants de soulards et d'artistes. Elle s'improvise ménestrel avec le peu d'argent que ses travaux à la ville lui font gagner, bien qu'elle soit encore une enfant elle-même. Elle récolte l'argent que les clients les plus bienveillants veulent bien lui laisser, travaille le matin au marché, le jour au lavoir, et joue en soirée à l'auberge.


5:06 A force de persévérance, Anja devient une curiosité pour son quartier. L'Art en autodidacte porte ses fruits, mais il rencontre également ses limites. Elle fait la rencontre de Monsieur de Lacour, un barde orlésien de 54 ans bien mérités pour avoir survécu au Noble Jeu, qui la prend contre toute attente sous son aile. Au contact de son meistersang, elle apprend la Minnesang, la poésie lyrique, pour laquelle elle se montre réellement talentueuse. Plus qu'avec ses instruments, se plaisent à lui rappeler les membres de son public dans les tavernes. Son mentor fait jaillir sur elle une forte influence orlésienne, teintée de romantisme andérien.

5:10 Anja se fait connaître à Hossberg, mais en mal. De son meistersang, elle a appris la poésie didactique, le spruchdichtung ; ses pamphlets envers le Roi incontesté des Anderfels lui valent un avis de recherche pour lequel elle sait risquer l'Absolution, cette ironique noyade. Elle s'enfuit de la ville avant d'être rattrapée par la justice, retournant à cette campagne qu'elle regrettait tant.

5:12 La Minnesängerin parcourt le pays à la recherche d'une inspiration qui lui échappe ; elle la trouve par une rencontre fortuite avec la Garde des Ombres, qui la défend à nouveau contre les engeances. Y voyant un signe d'Andrasté elle-même, elle décide de vouer sa vie à chanter la gloire de ses héros. Sénaste voit dans son enthousiasme un moyen de motiver ses troupes, elle accepte. Anja les suit jusqu'au bout du monde à Antiva, où elle  monte pour la première fois un griffon, et parcourt –avec une grande crainte– les Tréfonds. Elle suit la délégation de Sénaste jusqu'à Starkhaven en début Primeneige, où elle tente dans un premier temps de se refaire un nom en ville pour subvenir à sa vie de véritable panier percé.

Si Anja est connue pour ses talents de composition, elle l'est moins pour son chant et sa musique. Sauf la flûte, l'âme damnée légendaire de son entourage, dont elle défend pourtant corps et âme que son audition n'est pas si dramatique. Sa voix est ordinaire, elle ne la pousse donc pas inutilement ; ses prestations sont simples mais subtiles et passionnées.

Sa diction détache scrupuleusement les voyelles des consonnes, un accent des Anderfels dont elle ne se départit pas, voire joue en reprenant quelques mots de son patois. L'émotion peut la faire se réfugier dans sa langue natale, le commun, pour un pays aussi isolé que les Anderfels, étant déjà une véritable langue étrangère.

Son courage est ambigu : oui, le danger l'appelle. Certes, elle a parcouru la moitié de Thédas à son jeune âge. Bien sûr, suivre la Garde comporte de nombreux dangers. Mais bien évidemment, personne ne l'a jamais vue au véritable contact d'une menace ; toujours loin derrière, mais moralement présente.

C'est un véritable panier percé, la gestion de ses finances est une énigme pour la Garde. Quand elle est payée, sa dote trouve toujours moyen de lui glisser entre les doigts en une semaine : prêtée, donnée, partagée, investie dans une mauvaise affaire, mais rarement bien dépensée, et encore moins économisée. Ce concept lui est parfaitement étranger. De ce fait, si elle peut posséder quelques beaux objets, elle reste dramatiquement pauvre, dans sa bohème.

Elle a grandi trop vite et déjà beaucoup voyagé. Si elle n'est pas encore une adulte accomplie sur tous les aspects (comme sur le sujet de la finance), elle considère être une femme responsable depuis longtemps. Elle a travaillé tôt, composé tôt, voyagé tôt, connu le deuil tôt, fui la guerre tôt. C'est pour ces raisons qu'elle a tendance à se vieillir de quelques années lorsqu'on lui demande son âge, préférant éviter un jugement hâtif et rabaissant pour elle. Deviner le véritable âge d'Anja est un jeu de voyage commun au sein de la Garde des Ombres.

Pronom du personnage Elle. Thèmes Toutes sont considérées, mais ce n'est pas un personnage que je prévoie pour des romances engagées ; hélas !Mort du personnage ? Oui, mais si on en tire une chanson.  Objet des rumeurs Oui, mais je suis l'objet des rumeurs sur vous.

Pseudo Grognon. Avez-vous plus de 16 ans ? Oui oui toujours. Comment avez-vous trouvé le forum ? Je connaissais le forum avant qu'il ne soit cool. Fuseau horaire France/Paris. Mot de la fin Panache.