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Chacune de nos lectures laisse une graine qui germe.

Loina
Loina
Tenancière de l'Auberge de l'Épée
Tenancière de l'Auberge de l'Épée
Loina
Personnage
Peuple : Nain
Âge : 31 ans
Origine : Orzammar
Occupation : Propriétaire de l'auberge de l'épée et maitresse d'une maison de jeux.
Localisation : Dans mon auberge évidemment !
Crédits : Blue Birdy
Date d'inscription : 23/07/2023
Messages : 63
Attributs : CC : 19 CT : 4 End : 18 For : 19 Perc : 12 Ag : 17 Vol : 13 Ch : 13
Classe : Civile niveau 2 - guerrière niveau 1
Feuille
Joueur

 

https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1882-loina
Chacune de nos lectures laisse une graine qui germe. CHAPITRE TROIS : ILS S'ELEVERONT QUAND S'ANNONCERA LA CHUTE

Type de RP Classique
Chapitre concerné Chapitre 3
Date du sujet 14 Réconfort 5:13
Participants Loina et @Linnarel
TW Aucun
Résumé Un lendemain de soirée difficile pour Loina qui doit se plonger, tant bien que mal, dans la lecture de quelques notes. L'arrivée de Linnarel devrait pouvoir la sortir de ce mauvais pas... ou le contraire.  
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>14 Réconfort 5:13</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1913-chacune-de-nos-lectures-laisse-une-graine-qui-germe#23075">Chacune de nos lectures laisse une graine qui germe.</a></li></ul><p><u>Loina et Marigold</u> Un lendemain de soirée difficile pour Loina qui doit se plonger, tant bien que mal, dans la lecture de quelques notes. L'arrivée de Linnarel devrait pouvoir la sortir de ce mauvais pas... ou le contraire.   </p>[/code]

Loina
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« Mattie, fais moins d’bruit ! » Un ronchonnement, alors que Loina se prend la tête entre les mains non sans un profond soupir. Plus d’une fois depuis son réveil elle s’est maudite. D’avoir accepté de boire cet alcool dont elle ignorait l’origine principalement. Mais comment refuser un pari ? Surtout quand les pièces claquent déjà sur la table et qu’en face, c’est un étranger de passage qui n’a pas la moindre idée de sa descente ? De l’argent facile comme on dit et l’homme ne l’a compris qu’une fois ses poches vidées de la plus petite pièce.

Un sourire satisfait qu’elle a eu du mal à cacher évidemment. Mais, alors que la nuit a été trop courte, elle se retrouve à tenter tant bien que mal de faire les comptes, la bouche pâteuse et avec l’impression que des joueurs de tambours ont décidé de jouer à l’intérieur de son crâne. De quoi la mettre de joyeuse humeur. Sans compter Mattie qui a décidé de faire claquer la moindre assiette et la moindre petite chope comme si elle jouait une sérénade. Ou quelque chose de tout aussi agaçant.

Et, comme si ce n’était pas suffisant, voilà les petits mots qui s’empilent. Des informations éparses, récupérées çà et là grâce à son réseau qui grandit un peu plus tous les jours. De quoi la mettre de bonne humeur en temps normal. Mais aujourd’hui, ses quelques neurones qui ont décidé de s’entrechoquer dans sa caboche ont décidé que non et elle aurait préféré de loin piquer un somme dans une meule de foin. Un profond soupir lui échappe, alors qu’elle se prend à rêver de finir sa nuit, cachée sous ses gros oreillers de plumes et ces couvertures bien épaisses qu’elle a fini par acheter il y a quelques mois. Un rêve éveillé, qui explose tel une bulle de savon quand un malotru ose franchir la porte. « C’est fermé ! Savez pas lire ? » C’est une possibilité qui ne peut être ignorée, elle en est bien consciente. Mais les chaises retournées sur les tables ou le peu de lumière sont des indices qui pourraient – en théorie – aiguiller l’indésirable.

Elle hésite un instant à se relever et à agiter le poing avec plus ou moins de conviction. Ou moins que plus, vu son état. Mais elle est coupée dans son élan quand elle reconnait la silhouette de Linnarel. Toujours aussi peu épais le garçon, mais évidemment, elle le garde pour elle. C’est à noter quand même. Mais elle ne peut pas s’empêcher de souffler, la tête posée sur sa main et le coude en équilibre précaire sur le rebord de la table. « T’es bien trop matinal à mon goût. Dis-moi qu’au moins, on t’a poussé du lit et t’as pas eu le choix qu’de sortir de ton lit ! » Voilà qui la consolerait. Un peu. Vu que c’est son propre mal de crâne qui l’a forcée à se lever. Au moins, elle ne serait pas seule dans sa misère. « J’ai un seau d’navets à éplucher si tu t’ennuies ! » Un sourire taquin illumine ses traits un instant, alors qu’elle lui lance une œillade amusée, ignorant tant bien que mal les papiers illisibles juste sous son nez.

Linnarel
Linnarel
Faussaire du Carta
Faussaire du Carta
Linnarel
Personnage
Illustration : Chacune de nos lectures laisse une graine qui germe. 80iw

Peuple : Elfe
Âge : 26 ans
Pronom.s personnage : Il
Origine : Dalatien, même s'il aimerait le cacher un peu plus habilement : ses yeux brillent du sang de la forêt et ses lèvres connaissent leurs us et coutumes mieux que quiconque.
Occupation : Faussaire pour le Carta : il n'y a pas de quoi en être fier, surtout quand c'est la seule chose que vous avez trouvée pour survivre. Quant à savoir ce qu'il fait de son temps libre, c'est assez mystérieux et sûrement peu intéressant.
Localisation : Entre le bascloître et le thaig Kavish : la route est longue, et il peut passer des journées entière d'un côté ou de l'autre sans bouger, mais on le verra rarement ailleurs. Il n'aime pas traîner là où il ne doit pas.
Pseudo : Kietah
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Maglor, by Miyota (VK)
Date d'inscription : 28/08/2021
Messages : 959
Autres personnages : Fionnuala Vaël, Nucci Mansilla.
Attributs : Capacité de combat : 10.
Capacité de tir : 10
Endurance : 8.
Force : 8.
Perception : 18.
Agilité : 16.
Volonté : 18.
Chance : 18.

Classe : Civil
Sorts : /
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« C’est fermé ! Savez pas lire ?
- Bon... bonjour. »

Un état de fait concernant sans aucun doute possible la plupart des personnes traversant l’encadrement de cette porte et, si un tant soit peu de courage habitait Linnarel, celui-ci aurait réussi à ne serait-ce qu’articuler cette phrase. Mais il la garda pour lui tandis qu’il referma un peu précipitamment la porte, pour éviter que quelqu’un n’entre derrière lui, pour éviter de s’attirer plus allant l’ire de la tenancière des lieux.

La mauvaise humeur frappa le cœur fragile du Dalatien : et un instant, avant que la clenche ne résonne comme un couperet, il se demanda s’il ne valait pas mieux pour lui de faire demi-tour. Pourtant il n’était pas venu si tôt dans la journée, se doutant bien que l’Auberge de l’Épée vivait en décalé ; pourtant, il n’était pas venu pour rien en cette journée, puisqu’il évitait le Clayrak comme on évitait la tanière des rats et la forêt des loups, lui qui tenait beaucoup de l’agneau et du chiot… plutôt malades et frêles. La visite s'avérait pourtant habituelle ; les réclamations de leur patron, impérieuses ; et surtout, la Naine avait su se montrer une alliée à plusieurs reprises.

Une alliée avec de singulières exigences en termes de rétribution, certes : mais au moins, son auberge constituait un terrier plus attrayant qu'il n'aurait osé l'avouer.

Linnarel ne pouvait ainsi pas dire que Loina comptait parmi les personnes les plus détestables de cette ville, non ; comme il devait confier que, malgré tous les défauts de ce foutu établissement, celui-ci avait déjà été un refuge pour lui – et si ce n’avait pas été d’un danger réel, au moins de ses propres ombres, quand les lumières dansaient dans les nuits les plus profondes que les Marches Libres pouvaient offrir.

Mais impossible pour lui d’oublier tous les défauts de l’Auberge de l’Épée, même lorsque celle-ci se reposait. L’Elfe resta alors un moment planté juste derrière la porte d’entrée, regardant danser poing et cheveux blonds.

« T’es bien trop matinal à mon goût. Dis-moi qu’au moins, on t’a poussé du lit et t’as pas eu le choix qu’de sortir de ton lit ! »

D’un rapide coup d’œil, le Dalatien comprit alors quel mal étreignait la tavernière : celui d’avoir été prise à son propre jeu ; celui que les Humains appelaient vulgairement la « gueule de bois » ; celui, vicieux, auquel l’alcool gagnait toujours, et auquel les habitués cherchaient encore à saisir leur chance. Sachant qu’ils perdraient encore. D’ordinaire, l’Elfe qui n’avait jamais touché à une goutte d’alcool se permettait de juger silencieusement cette détestable habitude.

Mais il sentait que Loina, de son perçant regard bleu, entendrait sans mal ses pensées ; et puis il l’appréciait assez pour lui laisser l’avantage de la profession.

« Il fait euh… un… un peu trop chaud pour dormir…, les Humains et autres citadins peu inspirés parlaient bien de météo, non, pour se dépêtrer de ce genre de conversations bien malaisantes ? Il ajouta pourtant : en plus j'avais un peu... soif, moi aussi. »

Parce que Linnarel aurait bien du mal à expliquer qu’il avait du mal à dormir chez lui depuis la visite d’Hareas. Alors comme à son habitude, ses doigts partir s’emmêler dans ses longs cheveux plutôt propres et soignés, aujourd’hui, lavés depuis peu, et son regard se perdit dans tous les coins normalement déserts de la pièce. Pourtant, ces chaises retournées sur les tables donnaient la drôle d’impression que le lieu était bien occupé de milles fantômes capables de voir et de juger.

« J’ai un seau d’navets à éplucher si tu t’ennuies !
- É… éplu… éplucher ? Je ne… »

La confession de Linnarel s’installa sourdement dans son corps aussi rapidement que sur ses joues : jamais il n’avait eu à éplucher un quelconque légume. S’il ne réussit à finir sa phrase, embourbé dans ses mille pensées effrayées – comment refuser poliment ? comment ne pas montrer que cette compétence pourtant des plus banales pour tout modeste Thédosien lui apparaissait comme un art inconnu ? comment simplement ne pas trahir sa peur, encore une fois, alors qu’il sentait ces nouvelles responsabilités peser sur ses épaules ? –, nul doute que son incompétence et sa gêne sifflaient comme une théière trop longtemps chauffée.

« … je ne… »

Linnarel n’avait pas bougé du milieu de cette pièce et, les doigts pris dans ce petit nœud qu’il s’était créé, il s’occupa de l’en défaire en essayant de remettre ses pensées dans l’ordre. Sans trop traîner. Avant que la voix rendue rauque par l’épreuve de la veille et le réveil manifestement trop précoce ne s’élève à nouveau pour le forcer à revenir à elle. Il tenta de prendre les devants, ses mains libérées.

« … je ne… suis pas venu p… pour ça », arriva-t-il enfin à conclure, ses yeux s’agrippant enfin à ce qui l’intéressait.

Et l’Elfe amorça quelques pas en direction de la tavernière et de la multitude de papiers étalés à ses coudes bien plantés dans le comptoir. Il eut pourtant un mouvement de recul : car soudain, cette Naine à peine plus petite que lui apparut à sa vision comme une dragonne gardant son trésor, sans que le fait que ce dernier l’ennuie ne soit réconfortant. Le sourire taquin venait effacer tout espoir de tranquillité, et il répondit d’un regard à peine maintenu à l’œillade amusée. Comme si elle n’attendait qu’une opportunité pour s’amuser un peu, aux dépens de ce visiteur impromptu, pour occuper son esprit – pour s’échauffer avant sa nouvelle soirée.

Ses pensées se tournaient vers le sceau de navets à éplucher. Et il ne sut soudain de qui implorer pitié…



Il ne s’était jamais prétendu courageux et l’âge n’avait en rien diminué sa couardise. Étrange phénomène : moins il nous reste d’années à vivre, plus on a peur de les perdre. Peut-être qu’on reçoit à la naissance une quantité limitée de courage qui s’use à chaque écorchure.

Joe Abercrombie.

Linnarel s'exprime en commun en Peru (#CD853F), et en elfique en Tan (#D2B48C).

Merci pour les cadeaux  Stareheart:
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Tenancière de l'Auberge de l'Épée
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Il y a une part d’elle, mais alors une toute petite, qui est potentiellement contente de voir Linnarel. Mais cette part est – malheureusement pour l’elfe – noyée sous des relents d’alcool et par les vagues souvenirs d’une soirée trop arrosée. Voilà exactement pourquoi, en temps normal, la naine met un point d’honneur à ne pas boire avec ses clients. Parce que ça finit toujours comme ça. Le pire ? C’est qu’elle ne semble toujours pas avoir retenu la leçon, quoi qu’elle en dise. Elle le sait, elle recommencera. Peut-être pas demain. Peut-être pas après-demain, mais à n’en pas douter, elle se retrouvera de nouveau d’une humeur exécrable à avoir mal aux cheveux.

Dans l’immédiat, elle doit composer avec son humeur. Et la présence du Dalatien. Et franchement, ce serait quelqu’un d’autre, un tabouret aurait volé dans sa direction. Mais elle n’est pas du genre violente. Enfin… si. Pas de bon matin comme ça. Enfin si, elle peut l’être aussi. Hum. Passons, ce sera mieux. Surtout qu’elle n’est pas sûre que son mal de crâne survive à ce genre de choses.

Battant des cils alors que Linnarel avoue, bon gré mal gré, qu’il s’est réveillé aussi tôt volontairement. « Qu’est-ce qu’il faut pas entendre. Il fait trop chaud ? D’puis quand il fait trop chaud ? » Bon, potentiellement qu’il n’a pas tort, mais elle est d’une mauvaise foi bien trop ancrée pour l’admettre. Au reste, elle lève tout de même un index dans sa direction. « Ah, pour ça, j’peux ptet t’aider mon grand. T’as envie d’boire quoi à cte heure ? » Elle plisse tout de même les yeux, poussant un peu plus son observation du jeune homme. Elle commence à le connaitre depuis le temps et, quoi qu’elle en dise, elle se soucie de lui. Parfois. Dans ses bons jours. Vous voyez le genre quoi.

Mais les vieilles habitudes ont la vie dure et elle songe déjà à l’asticoter, quand bien même elle n’est pas assez réveillée pour ça. Et, à le voir bafouiller sous son œillade amusée, elle laisse éclater un rire bien sonore, non sans remarquer qu’il tente de faire un pas pour elle avant de se raviser. « Fais pas cte tête ! J’les garde pour Mattie…. SI ELLE CONTINUE DE FAIRE AUTANT DE BRUIT ! » Crié en direction de l’intéressée qui se contente de lui décocher un large sourire et de faire s’entrechoquer volontairement deux chopes avant de s’enfuir en gloussant. « J’ai pas signé pour ça… » Loina secoue la tête et se pince l’arête du nez, non sans un soupir digne de Bianca dans ses meilleurs jours de comédienne. « Allez, viens t’assoir. Dis-moi c’que tu fais là et ptet que je t’offrirais un bon petit déjeuner. » Et potentiellement qu’elle le laissera voir ces fichus papiers qui vont avoir sa peau – et bien avant l’alcool, parfaitement.

Linnarel
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Faussaire du Carta
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L’humeur de Loina s’avérait indubitablement exécrable : Linnarel s’en rendit compte à mesure qu’il détournait ses pupilles grises de ses yeux électriques, qu'il s’arrêtait sur ses beaux bijoux étincelants et ses propres chaussures soigneusement entretenues, attendant le couperet avec la même patience qu’il espérait qu’on l’oublie. On l’avait pourtant prévenu de ne pas venir trop tôt chez la tavernière ; qu’elle avait une activité qui la faisait terminer tard ; qu’elle avait un caractère qui chasserait le Prince de Starkhaven lui-même de son Auberge de l’Épée s’il se présentait alors qu’elle avait les cheveux ébouriffés et les yeux crottés.

Pas que la Naine blonde avait la coiffure échevelée et le visage crasseux, non – jamais Linnarel n’aurait osé dire ou penser cela… à moins qu’il ne soit trop tard pour cacher cette observation appuyée des paupières mi-closes ?

« Qu’est-ce qu’il faut pas entendre, qu’elle grognait, grommelait, ronchonnait. Il fait trop chaud ? D’puis quand il fait trop chaud ?
- Depuis plusieurs semaines, on est en été… », osa le Dalatien.

Celui-ci regretta pourtant immédiatement d’avoir prononcé ses mots : bien trop premier degré, l’Elfe, il avait eu le besoin de rétablir cette vérité, de montrer qu’il savait quelque chose, et ne se rendit compte bien trop tard qu’il aurait pu de cette manière froisser son interlocutrice : l’index pointé dans sa direction se paraît, pour les cœurs inquiets, de plus d’accusation qu’il ne devait.

Loina jouait avec le manque manifeste d’assurance de son hôte : il se figea sur place, quémanda à demi-mot sa boisson.

« Ah, pour ça, j’peux ptet t’aider mon grand, et à cette mention, à ce surnom, il décocha son regard le plus surpris : il n’y avait qu’elle et la plupart des autres Nains du thaig Kavish qu’il arrivait à regarder de haut, et avec la timidité du gentil colosse. T’as envie d’boire quoi à cte heure ? »
- Tu sers du… lait chaud ?, dans un établissement où la boisson était l’une des meilleures raisons de se battre, une des meilleures sources d’argent – mais Linnarel n’avait jamais demandé d’alcool… J’ai reçu mon salaire… j’ai de quoi te le payer… »

Il n’avait pas l’air en si mauvais état : elle avait même dû le voir dans des allures encore plus misérables. Oh, bien sûr, il avait toujours cette parure si pauvre ; oh, bien sûr, il n’était pas devenu un pacha ; oh, bien sûr, il y avait des séquelles bien difficiles à guérir, une peur présente, des yeux creusés, des mains et des pieds abîmés. Mais comme Loina portait, même bien cachées, les marques de son voyage qui l’avait conduite d’Orzammar à Starkhaven – parce que oui, le faussaire du Carta avait eu vent d’une partie de cette aventure –, le Dalatien portait la faim et la soif, portait la peur de manquer et la crainte de quémander. Ses lèvres sèches claquèrent un moment dans sa bouche.

« Fais pas cte tête ! J’les garde pour Mattie…. SI ELLE CONTINUE DE FAIRE AUTANT DE BRUIT ! J’ai pas signé pour ça… Allez, viens t’assoir. Dis-moi c’que tu fais là et ptet que je t’offrirais un bon petit déjeuner. »

Le Dalatien piétina, tâtonna, hésita : mais enfin, Linnarel, tu connais bien l’Auberge de l’Épée ! Sa tenancière l’avait toujours accueilli et protégé, même s’il fallait pour cela qu’il supporte les exclamations et les gestes si… naniques. Quoique qu’il était bien mieux ici que dans le thaig – beaucoup mieux. Alors, il se convainquit d’avancer; il évita soigneusement le regard et le sourire trop francs de la jolie Mattie qui avait le don de lui fait monter le rouge aux joues ; et il se rapprocha des papiers, se hissa de ses deux mains sur le tabouret pour assurer sa prise, assurer son siège.

Petit garçon bien sage.

« Tous ces papiers… sont là depuis combien de temps ? Qui les a amenés ? »

Linnarel ressemblait à un enfant auquel on venait d’ouvrir un panier de biscuits : il les avait tant de fois admirés, ces petits gamins roux heureux de pouvoir piocher les présents sucrés dans l’osier et les napperons de leurs mères et leurs grands-mères. À lui offrait-on peu de victuailles, ou en tout cas elles ne provoquaient pas le même effet : le faussaire avait appris depuis longtemps à se contenter de la nourriture de l’esprit.

« Je… peux ? »

Après cette question murmurée, articulée dans un souffle avec juste assez de force pour que sa voix sonne comme une flûte timide, l’Elfe des forêts fixa intensément l’un des papiers traînant sur le comptoir : l’œil entouré par des lignes noueuses de ses vallaslins s’illumina d’une curiosité mal placée. Pour être certain d’être bien compris dans son désir fugace, peu assumé, il extirpa une main frêle et mal assurée de ses loques et la tendit vers ce billet isolé des autres.

Si Linnarel réfléchissait un petit peu, il aurait douté que Loina l’aurait laissé faire. Si Linnarel réfléchissait un petit peu, il se serait lové dans un coin de la pièce et n’aurait plus demandé son reste. Heureusement qu’il arrivait, parfois, à s’écouter plus qu’il n’écoutait son esprit terrifié.



Il ne s’était jamais prétendu courageux et l’âge n’avait en rien diminué sa couardise. Étrange phénomène : moins il nous reste d’années à vivre, plus on a peur de les perdre. Peut-être qu’on reçoit à la naissance une quantité limitée de courage qui s’use à chaque écorchure.

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Elle ne peut même pas dire qu’elle aimerait être de meilleure humeur Loina. Parce que c’est comme ça qu’elle fonctionne depuis qu’elle a gagné la surface. Elle est ainsi, entière. Avec ses élans d’humeur joyeux comme exécrables. Avec cette façon tout à elle qu’elle a de prendre soin des autres en affichant une indifférence factice. Et c’est à prendre ou à laisser. Peu lui importe ceux qui laissent. Elle a mieux à faire que de leur courir après.

Paradoxalement, Linnarel, s’il fait souvent les frais de sa mauvaise humeur, semble composer avec. Bon gré mal gré et sans qu’elle ne sache vraiment à quel point il n’a juste pas d’autre choix. Oh, il pourrait fuir, elle ne le retient pas. Mais il reste. Et ça, elle le note dans un coin de son esprit, bien décidée à trouver comment le remercier. Quand elle sera de meilleure humeur, bien évidemment.

Dans l’immédiat, elle se contente d’un regard noir en direction du faussaire du Carta. « Sans blague ? J’avais pas r’marqué. » Qu’ils sont en été depuis plusieurs semaines. Mais elle avait oublié que le vil provocateur avait souvent tendance à tout prendre au premier degré. Finalement, elle agite une main dans le vide, comme pour chasser cette pensée et éviter de trop s’appesantir sur le sujet.

C’est quand il réclame du lait chaud qu’elle se rappelle à quel point il est… non pas fragile, même si le terme pourrait bien coller. Il fait surtout partie de ces gens que Loina aime à protéger, aussi discrètement que possible cela va sans dire. S’il a peur de ses sautes d’humeur, qu’est-ce que ça peut être avec les autres. Elle se retient difficilement de le taquiner, se contentant de lever les yeux au ciel quand il parle de payer. « Pour un verre de lait ? Tu t’moques de moi j’espère ? » Un grognement agacé en direction de l’elfe alors que Mattie fais encore des siennes. Mais la jeune femme a un gloussement amusé à la réaction de la naine, nullement gênée par ses sautes d’humeur. Elle est habituée et mieux, en joue avec dès qu’elle en a l’occasion. « Ramène-lui son verre de lait de chaud. Et une miche de pain avec le beurre qu’on a récupéré hier ! Sans te perdre en route ! »

Elle a bien qu’il a hésité et elle souffle, d’un ton plus bourru. « T’es tout maigre là. Avec un coup d’vent, tu vas t’envoler et ce serait super moche si ça arrive d’vant mon auberge. Imagine la réputation que j’me paierais après ça ! » Nouveau grognement agacé devant les papiers et elle hausse une épaule à sa question. « Ils sont là d’puis… que’ques jours. » Trop évidemment. Et leur contenu est aussi divers que variés. Des reconnaissances de dettes, des messages de ses petits espions qui font part des allées et venues qui peuvent attirer l’attention. Des demandes plus atypiques, comme la réservation de l’arrière-salle pour une soirée jeu. Ce genre de choses qui, prises une par une, pourrait être gérable pour Loina. Mais, devant cette montagne infranchissable – le comble pour une naine – elle se sent prise d’une angoisse sourde. Angoisse qu’elle ne reconnaitra bien évidemment jamais, question de principes.

Elle n’aime pas avouer cette faiblesse la concernant. Elle déteste ça même. De voir que toutes les lignes se mélangent et qu’au final, elle ne comprend rien. Un soupir silencieux, alors qu’elle se renfrogne un peu. Mattie en profite pour réapparaitre, posant un verre de lait chaud devant le jeune homme et soufflant, d’une voix douce. « J’ai rajouté un peu de miel dedans. J’espère que tu vas aimer ! » Un clin d’œil à son attention, avant qu’elle ne place les tartines beurrées entre eux deux et qu’elle ne dépose une main douce sur l’épaule de Loina. « Laisse-le trier tout ça, ça va te rendre chèvre sinon. » Loina se contente d’un « humpf », hésitant quelques instants, avant de reprendre, un ton plus bas. « Fais bien c’que tu veux. » Elle ne pourra guère faire mieux dans l’immédiat, alors qu’elle réalise que Mattie lui a posé la même boisson juste sous le nez.


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« Sans blague ? J’avais pas r’marqué.
- Je ne voulais pas…, balbutia Linnarel, je… pardon… mais tu… »

Seulement, la honte coincée au fond de sa gorge avala ses dernières justifications  alors même que son esprit – d’ordinaire plus vif que ses paroles – se rendit compte qu’il creusait plus profondément le puits de son ridicule. La mauvaise humeur des Nains avait cette tendance terrible à balayer tous les moyens de l’Elfe, à prendre directement des intentions qui ne pouvaient réellement se comprendre qu’avec du sarcasme.

Alors, Linnarel se tut : il valait couler plutôt que se noyer. Quoiqu’en réalité, s’il était réellement menacé d’une mort quelconque – même de honte – par la blondinette devant lui, il serait en train de se débattre et s’épuiser. N’était-ce pas les réminiscences d’une dignité oubliée qui le contraignit au silence ? Qui le contraignit à obéir à cette main secouée comme on donnait un ordre à un chien ?

Arrête, imbécile. Finalement, voilà que lorsqu’il se taisait, ses débats ridicules le secouaient en pensées. Autant se reporter sur la nourriture et la… boisson.

« Pour un verre de lait ? Tu t’moques de moi j’espère ?, et le cœur du Dalatien repartit à la hausse : le voilà qui voulait s’excuser à nouveau pour dire qu’il ne voulait pas… il… pardon… mais elle… – par les créateurs, silence ! Et le grognement de Loina résonna plus fort encore tandis qu’elle continuait : ramène-lui son verre de lait de chaud. Et une miche de pain avec le beurre qu’on a récupéré hier ! Sans te perdre en route !
- Je ne voulais pas… », s’arrêta-t-il dans sa course vers le papier marginalisé tout en regardant la samaritaine.

… manger, aurait-il ajouté, mais Loina n’était pas de ces femmes à qui l’on refusait quoi que ce soit : surtout lorsque l’on était peu prompt à ces bagarres qu’elle tenait à l’arrière de l’auberge, des bagarres auxquelles on racontait qu’elle participait elle-même. Comment balayer sa générosité, dans ces cas-là ! même lorsque l’on craignait du service. Habitude encrée par une vie de pègre dans laquelle ils étaient tous deux plongés, craignant qu’un tout instant, l’épée au-dessus de leurs tête ne s’abattent. Carta. Mais qui donc manierait cette arme ?

Il valait mieux être bourrue pour supporter cela – et ne pas avoir le ventre vide. Non, la générosité de Loina n’était pas de celles que l’on refusait, et la Naine avait la force des mots pour insister et forcer quand c’était nécessaire :

« T’es tout maigre là. Avec un coup d’vent, tu vas t’envoler et ce serait super moche si ça arrive d’vant mon auberge. Imagine la réputation que j’me paierais après ça !, le faussaire baissa les yeux, pris à ses pensées plus secrètes sur la question, s’imaginant déjà mille autres rumeurs et réputations si cela devait réellement arriver. Ils sont là d’puis… que’ques jours. »

Dès que l’Elfe perçut de ses yeux vifs la silhouette de Mattie revenir dans la pièce, il se désintéressa un instant de ces billets vers lesquels il n’osait pas aller, n’ayant pas obtenu l’assentiment de la maîtresse des lieux, pour observer la jolie serveuse approcher avec la boisson et la nourriture. Approcher, oui : peut-être un peu trop d’un garçon qui sentit son souffle se saccader et la chaleur lui irradier les joues. La serveuse était vraiment jolie, pensa-t-il avec tout son être, dans ses gestes doux et son air taquin, dans cette bonté qu’elle exprima de son geste et acheva dans un clin d’œil :

« J’ai rajouté un peu de miel dedans. J’espère que tu vas aimer ! »

Toussotant, cherchant à sa maîtriser de son mieux, Linnarel chercha à étancher ses joues rouges dans le lait, il avait oublié que celui était bien chaud, comme il l’avait demandé : et voilà que la morsure ardente dans la bouche et la gorge déclencha une irrépressible quinte de toux. S’il avait aimé oublier par cette brûlure les jolis cils de Mattie, chaque crachat le força à fermer ses propres paupières, et à revoir le clignement complice dans lequel il était tombé comme un benêt.

« Laisse-le trier tout ça, ça va te rendre chèvre sinon, continua la mélodieuse voix.
- Humpf, fais bien c’que tu veux. »

Ce fut à ce moment-là que les soubresauts de toux s'étaient calmés. Mauvais plan, assurément, car ce qui ne devait pas arriver, arriva ; car si quiconque l'avait vu venir, il l'aurait arrêté immédiatement dans son étrange soudaine assurance.. Les pouvoirs mystérieux des clins d’œil taquins...

« Chèvre comme le lait ? », quelle erreur.

Linnarel regretta aussitôt ses mots soufflés trop bas et trop fragilement pour asseoir tout effet comique : on y voyait juste un enfant balbutiant, puis gêné, et maintenant maladroit. Il n’osa même plus regarder les deux filles, son sursaut de confiance consumé en un instant : et même brûlant de honteux, il préféra encore se réfugier dans les papiers que Loina lui avait permis de consulter, avec l’entremise heureuse de Mattie. Créateurs soient-ils bénis, ils ne s’embrasèrent pas à son contact. D’autant plus que le billet à la marge des autres n’était pas bien intéressant.

Il fallut un certain moment au faussaire pour que ses oreilles se décrochent des réactions des deux employées de l’auberge et que ses yeux farfouillent tous ces papiers à la recherche d’une information intéressante pour le Carta. Sauf qu’au milieu de quelques déclarations et informations, un autre papier, à l’aspect primordial innocent, attira son attention : l’écriture peu assurée et habituée savait distraire son esprit quelque peu… perturbée.

« On dirait… une écriture d’enfant… »

Du bout de son fin ongle, ses doigts parcouraient les lettres formées par le stylet incertain – oui, la plume grattait plus que le bois sur ces surfaces de fibres textiles empilées et séchées –, le temps pour lui de s’habituer à sa manière de tracer les lettres, à ses retranscriptions phonétiques et à sa ponctuation peu claire.

« C’est un message de…, commença-t-il pour combler le silence, avant de s’arrêter soudainement : oh… »

Un message terriblement explicit sur ce que cet admirateur – un homme, à n’en pas douter de certains accords – ferait à la destinataire : une destinataire qu’il décrivait avec des éloges grivoises, provoquant autant qu’il désirait, proposant un détestable pardon d’avoir été reconduit d’une manière qui l’avait blessé dans sa virilité. Ce n’est pas un enfant qui a écrit ça. Linnarel ne put s’empêcher de lire le contenu. Jusqu’à la fin. Jusqu’au dernier mot, jusqu’à la dernière tache, jusqu’à ce qu’il se rendre compte qu’il n’avait pas fini sa phrase :

« De… euh… pardon pour… »

Ses yeux, fixés un instant sur Mattie, se décalèrent pourtant vers Loina : la destinataire du message n’était la jolie et douce serveuse, mais plutôt sa non moins jolie mais bien plus bourrue patronne. Peut-être s’était-il perdu dans la pile, collé entre deux reconnaissances de dettes. Ou peut-être la calligraphie bien peu précise avait repoussé toute son attention. Ou peut-être simplement l’avait-elle laissé là pour ennuyer le faussaire ? Difficile de trouver de réponse satisfaisante, alors autant poser une question :

« … toi… euh… Loina… tu l’as lu ? »

Les yeux aux éclats aléatoires se levèrent vers la Naine : ce n’était pas qu’il était impossible de concevoir qu’elle ne plaise pas, non ; mais bien que les mots que trop explicits imprimaient dans un esprit aussi imaginatif que celui du Dalatien des images qu’il aurait aimées éviter. Oublier. Ou peut-être d’autres choses qu’un langage discret avouait à demi-mot, car lui ne se perdrait jamais à les glisser ainsi en lettres, même si on le forçait.

S’il n’y avait qu’un aveu que Linnarel délivrerait, et ses prunelles grises le cachaient bien mal : il ne savait pas s’il devait s’écraser de gêne ou rire avec clarté et sincérité à la lecture de ce billet qu’il avait bien du mal à lâcher.




Il ne s’était jamais prétendu courageux et l’âge n’avait en rien diminué sa couardise. Étrange phénomène : moins il nous reste d’années à vivre, plus on a peur de les perdre. Peut-être qu’on reçoit à la naissance une quantité limitée de courage qui s’use à chaque écorchure.

Joe Abercrombie.

Linnarel s'exprime en commun en Peru (#CD853F), et en elfique en Tan (#D2B48C).

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Tenancière de l'Auberge de l'Épée
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Parfois – souvent – Loina a l’impression d’être devant Linnarel comme devant un chiot qui ne sait pas quoi faire de ses pattes. Ou même de lui-même. Partagée entre l’envie de le renvoyer d’une tape sur la truffe et celle de lui faire un câlin, ce qui, bien évidemment, ne fait que la rendre un peu plus ronchon. Comme quoi, tout est possible, surtout avec une naine, pour ceux qui auraient l’outrecuidance d’émettre quelques doutes à ce sujet.

Tiraillée par ces deux envies, elle préfère toiser – d’en bas, rendant la scène encore plus improbable – notre pauvre faussaire, s’imaginant tout de même vaguement en train de lui asséner une tape sur le nez. Elle serait bien la seule à comprendre pourquoi et il serait capable de la fixer d’un air effaré pour les trois prochaines saisons.

Agitant une main dans les airs, elle souffle en réponse à ce pauvre garçon, la mine un brin revêche. « Tu devrais songer à finir tes phrases d’temps à autre. Ca s’rait bin plus pratique, j’te le dis moi ! » Du reste, quand il ne réclame qu’un verre de lait, voilà qu’il lui fait de nouveau l’affront de ne pas finir sa phrase. Index agité sous son nez accompagné d’un teuh, teuh, teuh qu’il interprètera comme il le souhaitera. Du reste, Mattie arrive et sa simple présence radoucit Loina. Ce n’est peut-être pas vraiment visible, mais la jeune femme semble habituée au caractère passablement ronchon de sa patronne. Elle semble même s’en amuser, alors qu’elle revient, taquinant le jeune elfe avec la gentillesse qui est la sienne.

Et voilà qu’elle se cale contre la chaise de Loina, observant la scène avec une curiosité dissimulée, tandis que la naine arque un sourcil. « Bin v’là qu’il s’étouffe. Y avait quoi dans ton lait ? » Un gloussement réprimé de Mattie qui ne répond pas et qui semble surtout s’amuser de la scène. A la répartie de Linnarel sur le lait, la chèvre et le chou qu’il ne ménage clairement pas, la jeune femme cache son fou-rire derrière une quinte de toux, alors que Loina fixe l’elfe, les yeux. Et elle finit par éclater d’un rire franc, joyeux, tapant vigoureusement sur la table – ayant tout de même hésité à taper sur l’épaule de Linnarel mais s’étant fort heureusement pour lui ravisée au dernier moment.

Reprenant son sérieux, elle écoute le faussaire qui commence à déchiffrer l’un des billets. « Mais bon sang ! On dirait que t’sais aussi mal lire que… qu’une chèvre ! » Pour un peu, elle allait dire qu’elle, mais  jamais elle n’avouerait ce genre de choses. « Finis tes phrases bon sang de bois ! Et non, évidemment que j’l’ai pas lu, sinon j’te l’aurais pas donné ! » A croire qu’il n’a rien compris à l’affaire.

Mattie, la mine curieuse, tend la main pour attraper le billet. Et cette fois, aucune toux ne semble à même de calmer le fou-rire qui la gagne alors qu’elle le rend à l’elfe. « Quelqu’un va s’décider à le lire ou quoi ? » Loina ? Perdre patience ? Ce ne serait que trop bien la connaitre. C’est le moment que choisit la douce Mattie pour lâcher, d’une voix joueuse. « C’est ton problème mon cher. Pas le mien. » Parce qu’elle sait les murs à éviter, contrairement à d’autres. Mais là, autant dire qu’elle est aussi curieuse que Loina est impatiente. « Alors ? » Oserait-il la faire encore attendre ? Probablement que ça lui ferait gagner quelques secondes de survie.



Linnarel
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Faussaire du Carta
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Linnarel
Personnage
Illustration : Chacune de nos lectures laisse une graine qui germe. 80iw

Peuple : Elfe
Âge : 26 ans
Pronom.s personnage : Il
Origine : Dalatien, même s'il aimerait le cacher un peu plus habilement : ses yeux brillent du sang de la forêt et ses lèvres connaissent leurs us et coutumes mieux que quiconque.
Occupation : Faussaire pour le Carta : il n'y a pas de quoi en être fier, surtout quand c'est la seule chose que vous avez trouvée pour survivre. Quant à savoir ce qu'il fait de son temps libre, c'est assez mystérieux et sûrement peu intéressant.
Localisation : Entre le bascloître et le thaig Kavish : la route est longue, et il peut passer des journées entière d'un côté ou de l'autre sans bouger, mais on le verra rarement ailleurs. Il n'aime pas traîner là où il ne doit pas.
Pseudo : Kietah
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Loina avait le don, à l’instar des frères et des sœurs de son peuple, de toiser les silhouettes qui la surplombaient de son implacable et indiscutable superbe : quelque chose émanait de ces gens qui les rendait indiscutablement supérieurs. Du moins était-ce ce que l’ancien Dalatien, à l’enfance pourtant bercée par d’inépuisables mythes de splendeur, de légendes chargées d’histoires, ressentait à chaque fois qu’il posait les yeux sur un Nain, sur une Naine. Qu’importe s’il n'était entouré que de bandits et de contrebandiers, le faussaire était tout aussi habitué à ressentir au-delà de ces apparences désastreuses, de ces images écornées, de cette vie que les humains ou que ce monde forçaient à mener : Linnarel voyait, oui, le roc et la force, la certitude et l’endurance, et se sentait par conséquent petit.

Éternellement petit devant qui le surplombait d’en bas, et écrasé par qui le toisait de haut.

Une pensée traversa les yeux bleus de Loina et alors, sans comprendre pourquoi, Linnarel éternua : son nez qu’il se frotta distraitement, n’osant trop paraître irrespectueux devant la tenancière, le démangea encore un petit moment. Cela ne perturba pas bien longtemps son interlocutrice qui ne se gêna pas pour le réprimander :

« Tu devrais songer à finir tes phrases d’temps à autre. Ca s’rait bin plus pratique, j’te le dis moi !
- P… pardon… »

Les prunelles grises papillonnèrent, un peu imbéciles, s’accrochèrent aux remouds du lait chaud ainsi servi, essayèrent de balayer de ses cils autrefois longs, aujourd’hui mal entretenus d’avoir été trop frottés, d’avoir trop pleuré, d’avoir observé plus de fange que de merveilles, les clins d’œil complices de la jolie Mattie. Comme les étranges remouds que causaient ces petites attentions, et qui étaient gênants et inappropriés pour le petit Elfe. Heureusement, quelles qu’en soient les raisons, la Naine ne s’y attarda pas, préférant moquer ce lait et la maladresse :

« Bin v’là qu’il s’étouffe. Y avait quoi dans ton lait ? »

Ce qu’il y avait dans le lait n’intéressa pas grand monde, puisqu’à la vitesse à laquelle il fut avalé, personne ne douta de sa qualité et de son goût ; en revanche, ce que contenait le billet qu’avait saisi le faussaire et qu’il eut bien du mal à lire attira l’attention de tout le monde. Mattie n’en retourna même pas à son service tant la situation l’amusait, surtout à voir sa patronne s’agacer :

« Mais bon sang ! On dirait que t’sais aussi mal lire que… qu’une chèvre ! Finis tes phrases bon sang de bois ! Et non, évidemment que j’l’ai pas lu, sinon j’te l’aurais pas donné ! »

Évidemment qu’elle ne l’avait pas lu, sinon elle ne ferait pas venir l’Elfe aux yeux humides dans son établissement ; celui-ci se serait volontiers épargné cette peine-là. Incapable qu’il était de trouver ses mots ou une quelconque respiration pour s’y mettre, toujours plus égaré à mesure que Loina s’impatientait, ne cachant pas une curiosité que Mattie, de son côté, désaltéra en attrapant le billet des mains de son piètre gardien, avant d’exploser d’un rire bien trop joyeux pour la situation. Le rouge éclata sur les joues timides, le carmin écrasa le front agacé, une exclamation s’éleva autant qu’un incontrôlé gémissement :

« Quelqu’un va s’décider à le lire ou quoi ? »

Le regard de Linnarel se tourna vers la jeune serveuse dans une supplique, une aide : par sa curiosité, ne s’était-elle pas rendue complice de la situation ? Mais en place d’un clin d’œil, cette fois-ci, ce fut l’hilarité – certes légère et insouciante, mais tout de même bien éloquente – qui lui répondit. Une hilarité qui, à chaque éclat, provoquait un battement dans ce petit cœur tout émotif : à la fois par son insouciance, mais aussi par ce dédouanement qu’elle exprima en mots bien explicites :

« C’est ton problème mon cher. Pas le mien. »

La trahison qu’il aurait pu ressentir s’effaça à mesure que le chant rieur continuait de retentir, et que la principale intéressée, visiblement peu amusée, ne rappelle aux deux autres qu’elle était encore maintenue dans le secret. Oh, Linnarel ne s’en échapperait pas : il se rendit bien compte à la nouvelle lecture dudit billet qu’il n’y trouverait que plus de problèmes que de solutions.

« Alors ? »

La joue mordue, la langue asséchée, au prix d’un coûteux effort – après tout, Mattie lui avait chargé de se débrouiller tout seul, il allait bien devoir lui prouver qu’il en était capable –, le Dalatien murmura :

« Je crois que tu ne vas pas aimer Loina… »

… n’avait-il pourtant jamais rien lu de gênant à d’autres membres du Carta – à Brasir lui-même ? Dans des situations où ce n’était pas ses joues qui risquaient de fondre, mais sa petite tête de voler ? Peut-être y avait-il un peu de confiance, alors, en les gentils gestes de Loina ; peut-être était-il plus compliqué de fuir sous le doux regard de Mattie que face à une garde armée et harnachée. Mâchonnant, s’humectant les lèvres, Linnarel prit alors son courage à deux mains, le maudit billet entre ses doigts, et commença la lecture :

« Pourquoi tu me mets toujours à la porte quand les poivrots chantent à minuit ? Comme une boulangère aux jolies miches, je te dis que tu es une brasseuse aux bonnes bières, dont je goûterais bien la cuvée spéciale, dans un tonneau que je suis sûr t’ouvres à personne : c’est un compliment tu sais ! J’ai cassé la gueule aux autres qui t’insultaient. Moi, je te respecte, Loina plus charmante que la plus forte des bières d’Orzammar ! »

Les mots s’enchaînèrent, énoncés d'une traite, forçant l’Elfe à ne pas réfléchir à leur portée : ce faisant, certaines tournures maladroites furent corrigées par le langage maîtrisé du faussaire, certaines fautes oubliées… mais aucune image maladroite, ni grivoise, n’échappa à cette lecture à voix haute. Une voix aux tons fluets et doux, mal assurés mais pourtant habitués à porter à l’oreille ce qui n’appartenait, normalement, qu’aux yeux. Le billet n’était pas bien long – fort heureusement, puisque le billet ne tenait en rien d’une déclaration d’amour courtoise – et, la déclaration principale énoncée, Linnarel arriva enfin sur la conclusion :

« Pourquoi que tu me mets toujours à la porte quand les poivrots chantent à minuit ? Pardonne-moi, s’il te plaît ! Oh, Loina, laisse-moi coiffer tes jolis cheveux de blé, et j’te laisserai coiffer ma barbe au cul. »

S’étranglant sur le dernier mot, le narrateur malgré lui laissa retomber le billet qui semblait avoir livré tous ses secrets, et sentit le besoin de chercher du réconfort chez Mattie et son hilarité – n’avait-il pas finalement réussi à s’en occuper ? Le visage teinté d’un rouge qui promettait de ne jamais se déloger des pommettes, des joues trop creuses, des tempes battantes, il se fit un peu plus petit sur son tabouret, chercha à boire de ce verre dont le lait avait malheureusement disparu.

Avec un peu de chance, Loina ne dirait rien... ?

« Voilà… je crois que tu ne vas pas aimer Loina… », la conclusion de Linnarel, répétant maladroitement son introduction, sonna comme une excuse.

N’avait-il pas prévenu la colère qu’il sentait menacer au coin de son nez ? Oh, repensant fortement à ses narines pris depuis quelques minutes de démangeaisons, Linnarel ne put réprimer les éternuements qui le saisirent : n’osant déranger ce qui aurait dû être un silence solennel, il ne se laissa pas aller à un fort éclatement, mais plus en une petite série de couinements incontrôlés.

Oups.




Il ne s’était jamais prétendu courageux et l’âge n’avait en rien diminué sa couardise. Étrange phénomène : moins il nous reste d’années à vivre, plus on a peur de les perdre. Peut-être qu’on reçoit à la naissance une quantité limitée de courage qui s’use à chaque écorchure.

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Une part d’elle – vraiment toute petite et qui souvent prend la voix de Mattie pour la sermonner – lui souffle souvent qu’elle devrait être un peu moins… et bien elle-même. Moins revêche, moins cassante, moins Naine, tout simplement. Elle a parfois l’impression qu’il y a une vie de cela qu’elle a quitté les profondeurs de ses grottes qui l’ont vue naitre et pourtant, c’est comme si ça continuait de lui coller à la peau. Mais c’est aussi un moyen de survie comme un autre face à un monde qui ne fait pas souvent de cadeau. Alors, à défaut de pouvoir dire réellement aux gens quand elle les apprécie, elle grogne, elle mord même parfois – au sens figuré évident mais, dans certaines situations, au sens propre – pour ne pas avoir à montrer qui elle est. Sait-on jamais, qu’on la prenne en défaut et qu’on utilise ses faiblesses contre elle.

Et si elle apprécie Linnarel, qui la touche de bien des façons, elle aura bien du mal à lui prouver. Enfin, pour ceux qui la connaissent, le fait qu’elle lui offre boisson et qu’elle ne lui lance rien à la figure est déjà une preuve plus qu’accablante. La naine se demande parfois comment Mattie fait pour la supporter tous les jours. La reconnaissance de lui avoir sauvé la vie ne suffit tout de même pas. Et elle ne s’imagine pas que la jeune femme a réussi à percer sa carapace depuis bien longtemps, assez pour ne pas avoir envie de repartir dès qu’elle en a eu l’occasion.

Voilà d’ailleurs que ladite Mattie s’amuse énormément de la scène, qu’elle n’écoute en rien Loina qui lui a dit de filer et qu’elle se moque des gros yeux qu’elle peut lui faire. Elle veut voir la suite et s’en régale d’avance, ne faisant qu’exaspérer un peu plus l’aubergiste qui sent que quelque chose lui échappe. « Mais t’excuse pas ! Relève la tête et dis-moi qu’tu finiras tes phrases si t’as envie ! C’est pas vrai ça ! » Elle a envie de le secouer et se désespère à l’idée même que nombre d’habitants de cette ville doivent profiter de ce pauvre garçon.

Le pire ? C’est ce fichu billet entre les mains de l’elfe, qui rend Mattie hilare et qui semble brûler les doigts du faussaire. « J’vais surtout pas aimer si tu continues d’me cacher son contenu ! Alors dépêche-toi d’le lire ou… » Bon, évidemment, la menace reste voilée parce qu’elle n’a pas envie de lui faire quoi que ce soit à ce pauvre gamin – guère plus jeune qu’elle mais qu’importe.

Linnarel se décide enfin à lire. Et Loina le fixe, les yeux ronds, oubliant de maintenir son air revêche habituel tant elle est surprise du contenu de la missive. Dire qu’elle ne l’avait pas vu venir est un euphémisme de taille et c’est un silence de mort qui accueille la conclusion de l’elfe. Les joues de la naine sont cramoisies, mélange de gêne, d’agacement et peut-être qu’une petite, toute petite, microscopique, part d’elle est… flattée. Mais elle ne dit toujours rien et ça, c’est presque plus dangereux que de la voir exploser.

… c’est finalement Mattie qui tombe de son tabouret et qui éclate du rire qu’elle tentait de contenir depuis quelques instants qui finit par rompre le silence. Elle se tient les côtes au sol, tentant de reprendre son souffle tant bien que mal « Ooooh Loina ! Laisse-moi coiffer tes jolis cheveux de blés, et j’te laisserai coiffer ma barbe au cul… ohlalala… » Et là voilà repartie de plus belle alors que la naine finit par souffler en direction de Linnarel. « Toi aussi t’as envie d’rire ? Fais-toi plaisir, y en a qui s’prive pas ! » Humpf. Elle va probablement devoir les éliminer tous les deux pour faire disparaitre toute trace de l’incident.


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« Mais t’excuse pas ! Relève la tête et dis-moi qu’tu finiras tes phrases si t’as envie ! C’est pas vrai ça ! »

Peut-être Loina avait-elle trouvé l’une des clefs pour comprendre les silences abrupts de Linnarel : ces raisons pour lesquelles il taisait les fins de ses phrases, s’arrêtait sur un mot bien aléatoire, ne délivrait pas le fond de sa pensée. Non pas que l’Elfe ne savait pas l’articuler – celles et ceux qui avaient eu la chance de l’entendre conter ces histoires qu’il aimait tant constataient combien il aimait les mots, écrits plus que prononcés, certes, mais tout de même –, mais simplement parce qu’il se rendait compte qu’il n’avait pas envie de prononcer la fin. Quelles qu’en soient les justifications qui transpiraient sur son visage : la peur ou la gêne, souvent ; la malice, quelques rares fois ; la vengeance, en des situations encore plus exceptionnelles… Peut-être y avait-il plus à comprendre du pourquoi il ressentait cela, si tant était qu’on appréciait la confusion… volontaire ?

Cette réflexion ne dérangea les pensées ni de la tavernière, ni du faussaire, ni de la serveuse : tout ce qui comptait en cet instant bien précis fut ce billet entre les mains graciles mais abîmées par sa vie de misère. Oh, Linnarel avait répété plusieurs fois de sa voix douce et peu assurée que la principale concernée n’apprécierait pas le contenu ; mais rien n’y faisait, la Naine n’appréciait manifestement pas être la seule tenue dans l’ignorance. Personne ne pouvait lui en vouloir, ni ne lui reprocher ; qui, à sa place, n'insisterait pas pour savoir ?

« J’vais surtout pas aimer si tu continues d’me cacher son contenu ! Alors dépêche-toi d’le lire ou… »

Alors Linnarel s’exécuta, même si le contenu bien vulgaire mit à mal son élocution.

Puis le silence suivit ses derniers mots : le narrateur s'était débarrassé de sa charge en jetant le miteux papier sur le bureau avant de s’enfoncer dans sa chaise, pour y disparaître, pour mettre le plus de distance possible entre ce torchon et lui. Son cœur battait si fort qu’il avait l’impression désagréables que les deux autres femmes l’entendaient : n’arriveraient-elles jamais à dissocier sa douce voix mélodieuse de termes aussi dégradants, aussi mauvais, aussi vulgaires ? Au lieu de la fierté qu’il aurait pu arborer à avoir réussi à lire tous les mots, il se terra dans une honte et une gêne nourrissant mille papillons dans ses entrailles. Des papillons qui grattaient sa gorge en cherchant à sortir. Il tenta de se noyer dans le verre de lait de chèvre qu’on lui avait servi plus tôt, mais son goût lui donna l’impression désagréable d’avoir tourné – à moins qu’on ait essayé de l’empoisonner par avance pour le faire taire ?

Il n’osait regarder Loina ainsi affichée devant les fantômes et la poussière de son Auberge de l'Épée, ainsi que son employée : dans le fond, il se sentirait presque gêné de ressentir plus de honte qu’elle, elle, en tout, bien plus légitime à arborer un maquillage carmin…

Ce fut sans compter sur Mattie pour désamorcer ce silence explosif : la belle serveuse éclata d’un rire tonitruant, de ces rires à l’en faire tomber de sa chaise. Sans gêne, sans retenue, l’Humaine éleva à la face de l’Elfe et de la Naine la plus brute des réalités : cette situation absurde était si ridicule qu’elle n’était bonne qu’à en rire. Comme un petit garçon – ce qu’il n’était plus depuis si longtemps – pris dans une bêtise qui faisait rire les adultes, Linnarel se rapetissa autant qu’il se mordait la lèvre pour ne pas la suivre. Et puis, dans sa bouche à elle, tandis qu'elle répétait les meilleurs extraits de cette lettre, les mots si vulgaires prenaient toute de suite d’autres accents plus taquins. Ce rire avait tout de la contagion : on y cédait qu’on se batte contre, ou non. Et les démangeaisons redoublèrent dans le fond de sa gorge, l’envie irrépressible de suivre Mattie au détriment de Loina…

Comme si le Dalatien ne se retenait que d’un désir depuis qu’il avait une première fois parcouru la lettre : rire. Il n’en fallait pas moins pour l’objet de toute cette hilarité ne le remarque :

« Toi aussi t’as envie d’rire ? Fais-toi plaisir, y en a qui s’prive pas ! »

Le prit-il inconsciemment comme une autorisation ? Enfin découvert, le faussaire tenta de se défendre, pas tant par respect pour Loina que pour éviter de provoquer une plus grande ire chez elle : mais dès lors qu’il ouvrit la bouche pour aller, la gorge gratta pour se soulager de ses démangeaisons, les papillons s’envolèrent, et Linnarel rit. Tout son corps se lança à la suite de Mattie pour profiter de ce sentiment léger : sa poitrine se secoua, sa main s’accrocha à sa poitrine, ses lèvres s’ouvrirent et ses yeux pleurèrent de piquantes larmes. Bien que bien plus discret que les éclats de la serveuses, il se laissa alors aller, profitant un peu de cette bulle inattendue.

Pourtant, son corps souffrit rapidement d’une telle quantité d’un bonheur auquel il n’avait pas goûté depuis longtemps : ventre et côtes lui tirèrent de sacrées courbatures, et il se calma rapidement. Assez rapidement pour revenir à la réalité, à la pauvre Loina ainsi moquée, au contenu de cette lettre : au fait que ce n’était peut-être pas aussi drôle que cela en avait de prime abord l’air.

« Non… non.. ce n’est pas drôle… », articula-t-il lentement en reprenant son souffle.

Dans le fond, quand Linnarel lui donna cette réponse, il était profondément sincère : s’il avait fait l’objet d’une lettre pareille, il n’aurait assurément pas ri. De là à savoir comment il aurait lui-même réagi, voici un terrain sur lequel il ne s’aventurerait pas, car il n’en avait pas la moindre idée : trop de raisons faisaient qu’il ne se retrouverait jamais dans cette situation… en cela, il pouvait louer qui de droit tous les jours. Puis se rappeler que lui n’aurait pas le droit aux seuls égards d’un papier si quelqu’un avait quelque chose à lui demander. Quand des gens comme Loina recevaient, de la part de leurs détracteurs, des lettres aux images peu subtiles, c’était bien parce qu’ils inspiraient assez de respect, un peu de crainte, pour qu’on ose s’en prendre à eux directement – était-ce,
pour elle, encouragé par son affiliation au Carta qui la protégeait un tant soit peu auprès de qui savait ?

Il suffisait d’observer un peu la Naine aux longs cheveux blonds pour se rendre compte qu’elle était bien capable de se défendre. Mais même les plus forts colosses s’effondrent lorsque l’on brise leur talon, qu’il soit de marbre ou d'argile.

« … tu… tu lui as fait quoi pour qu’il écrive ça ? C’est peut-être… grave, tu sais. Il est peut-être dangereux Loina… »

Un coup d’œil à Mattie encore hilare – et peut-être même que la serveuse ne tarderait pas à lui reprocher son pessimisme et son inquiétude trop constants – lui tira un sourire ; mais ce sourire s’effaçait à chaque fois qu’il reportait son attention sur Loina. Inquiet de ce que cette lettre ne disait pas avec cette couche de vulgarité, mais sous-entendait bien caché en-dessous.

D’un coup d’œil craintif en direction du parchemin, il se jura de ne plus y toucher, sauf s’il n'avait d’autre choix.




Il ne s’était jamais prétendu courageux et l’âge n’avait en rien diminué sa couardise. Étrange phénomène : moins il nous reste d’années à vivre, plus on a peur de les perdre. Peut-être qu’on reçoit à la naissance une quantité limitée de courage qui s’use à chaque écorchure.

Joe Abercrombie.

Linnarel s'exprime en commun en Peru (#CD853F), et en elfique en Tan (#D2B48C).

Merci pour les cadeaux  Stareheart:
Loina
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Tenancière de l'Auberge de l'Épée
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Oh, elle le sait pourtant. A force de côtoyer le faussaire. Qu’il ne faut pas trop le rudoyer. Evidemment, elle s’en moque la plupart du temps, d’autant que ça fait partie de son caractère et qu’il n’est pas spécialement visé par ses sautes d’humeur. Pour autant, elle a une affection toute particulière pour Linnarel, sans avoir jamais vraiment réussi à définir pourquoi. Peut-être cet air d’oisillon tombé du nid dès que la situation sort de l’ordinaire. Ou alors, elle s’imagine cet air, allez savoir. Difficile à dire.

Toujours est-il que, dans l’immédiat, la tension est à son comble. Enfin, dans toute la relativité d’une situation provoquée par un simple petit billet. Il n’y a – en théorie en tout cas – pas d’enjeu vital, si tant est qu’on ne se focalise pas trop sur les blessures à l’amour-propre. On ne dirait pas comme ça, mais les naines peuvent avoir un petit égo fragile qu’il ne faut pas malmener.

… oui, oui, c’est difficile à croire, j’en conviens.

Au moins, Linnarel s’exécute. Et, à la réflexion, il aurait probablement dû s’abstenir. Comme quoi, changer d’idée n’est pas toujours une bonne chose, qu’on se le dise. Et Loina ne sait pas ce qui est le pire. Le contenu du billet, le message qu’il a voulu faire passer ou qu’il y ait des témoins dont elle ne pourra pas se débarrasser. Encore que, l’une des témoins étant présentement en train de s’étouffer de rire, elle caresse tout de même un mince espoir de n’avoir plus que l’elfe à gérer. « Grand dieux… » Marmonné entre ses dents, alors qu’elle ne sait plus où se mettre. Autant dire que ça n’arrive pas souvent. A la réflexion, elle n’est même pas sûre que ce soit arrivé un jour.

Et il ne faut qu’un battement – et une autorisation formelle, elle peut au moins lui accorder – pour qu’il se mette à rire de concert avec Mattie. Possible qu’elle-même s’accorde une ombre de sourire, même si elle prend bien garde à ce que ce ne soit pas trop visible et qu’elle puisse garder sa mine outrée au moins quelques instants de plus. « Pas drôle ? A vous voir, on dirait qu’si pourtant. » Levant les yeux au ciel, secouant la tête et autres mimiques à peine exagérées, elle assène une tape sur le dos de la main de Mattie qui se rassoit à grand-peine. « C’est pas tous les jours qu’on reçoit une missive pareille. Tu devrais être flattée ! » Yeux plissés en direction de la concernée qui ne se démonte pas le moins du monde et elle finit par soupirer longuement, attrapant la missive sans trop savoir quoi en faire. La brûler ? Trouver son auteur et lui enfoncer par n’importe quel orifice à sa portée ? Voilà qui pourrait être particulièrement tentant si elle n’était pas obligée de… le trouver justement.

Du reste, les paroles de l’elfe lui arrachent cette fois un haussement de sourcils passablement dubitatif. « Quoi ? Qu’est-ce que tu m’chantes là ? J’ai rien fait, qu’on soit bien d’accord ! » Index agité sous le nez de l’intéressé, alors que Mattie se retient clairement de repartir dans un fou-rire incontrôlé. « L’type il ose même pas m’dire ça en face ! Tu crois qu’il pourrait dangereux toi ? » La question, pour le coup, est sérieuse et la curiosité de la naine sincère, prenant même le pas sur son agacement. Temporairement tout du moins. Elle en viendrait presque à s’inquiéter de son inopportun prétendant.


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