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Ce Soleil couché bien tôt… ft. Niklaus

Linnarel
Linnarel
Faussaire du Carta
Faussaire du Carta
Linnarel
Personnage
Illustration : Ce Soleil couché bien tôt… ft. Niklaus 80iw

Peuple : Elfe
Âge : 26 ans
Pronom.s personnage : Il
Origine : Dalatien, même s'il aimerait le cacher un peu plus habilement : ses yeux brillent du sang de la forêt et ses lèvres connaissent leurs us et coutumes mieux que quiconque.
Occupation : Faussaire pour le Carta : il n'y a pas de quoi en être fier, surtout quand c'est la seule chose que vous avez trouvée pour survivre. Quant à savoir ce qu'il fait de son temps libre, c'est assez mystérieux et sûrement peu intéressant.
Localisation : Entre le bascloître et le thaig Kavish : la route est longue, et il peut passer des journées entière d'un côté ou de l'autre sans bouger, mais on le verra rarement ailleurs. Il n'aime pas traîner là où il ne doit pas.
Pseudo : Kietah
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Maglor, by Miyota (VK)
Date d'inscription : 28/08/2021
Messages : 957
Autres personnages : Fionnuala Vaël, Nucci Mansilla.
Attributs : Capacité de combat : 10.
Capacité de tir : 10
Endurance : 8.
Force : 8.
Perception : 18.
Agilité : 16.
Volonté : 18.
Chance : 18.

Classe : Civil
Sorts : /
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Ce Soleil couché bien tôt…CHAPITRE TROIS : ILS S'ELEVERONT QUAND S'ANNONCERA LA CHUTE

Type de RP Classique, Flashback.
Chapitre concerné Chapitre 2.
Date du sujet 15 Gardien, 5 :13 des Exaltés.
Participants @Linnarel et @Niklaus
TW Angoisse.
Résumé Depuis que Linnarel a amené une autre Dalatienne dans la chantrie de Cairnayr et pas des moins bavardes, ni des plus habillées à ce moment-là. Mais voilà : le Carta est en émulation, il lui a fallu longtemps travailler cette journée-là, et la nuit hivernale est précoce ; la ville portuaire fait peur, aux petits Elfes comme lui, et le seul refuge qu’il trouve est… la chantrie du frère Niklaus. Cette fois-ci manifestement pas vide.
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>15 Gardien, 5 :13 des Exaltés.</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1513-ce-soleil-couche-bien-tot-ft-niklaus">Ce Soleil couché bien tôt…</a></li></ul><p><u>Linnarel et Niklaus</u> Depuis que Linnarel a amené une autre Dalatienne dans la chantrie de Cairnayr et pas des moins bavardes, ni des plus habillées à ce moment-là. Mais voilà : le Carta est en émulation, il lui a fallu longtemps travailler cette journée-là, et la nuit hivernale est précoce ; la ville portuaire fait peur, aux petits Elfes comme lui, et le seul refuge qu’il trouve est… la chantrie du frère Niklaus. Cette fois-ci manifestement pas vide.</p>[/code]



Il ne s’était jamais prétendu courageux et l’âge n’avait en rien diminué sa couardise. Étrange phénomène : moins il nous reste d’années à vivre, plus on a peur de les perdre. Peut-être qu’on reçoit à la naissance une quantité limitée de courage qui s’use à chaque écorchure.

Joe Abercrombie.

Linnarel s'exprime en commun en Peru (#CD853F), et en elfique en Tan (#D2B48C).

Merci pour les cadeaux  Stareheart:
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Faussaire du Carta
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Âge : 26 ans
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Origine : Dalatien, même s'il aimerait le cacher un peu plus habilement : ses yeux brillent du sang de la forêt et ses lèvres connaissent leurs us et coutumes mieux que quiconque.
Occupation : Faussaire pour le Carta : il n'y a pas de quoi en être fier, surtout quand c'est la seule chose que vous avez trouvée pour survivre. Quant à savoir ce qu'il fait de son temps libre, c'est assez mystérieux et sûrement peu intéressant.
Localisation : Entre le bascloître et le thaig Kavish : la route est longue, et il peut passer des journées entière d'un côté ou de l'autre sans bouger, mais on le verra rarement ailleurs. Il n'aime pas traîner là où il ne doit pas.
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Ce Soleil couché bien tôt…

« T’écris à la greffière Muir pour not’ rendez-vous. T’fais bien passer ça pour un couillon d’paysan qui veut voir l’juge et pas trop emmerder l’seigneur… »

Brasir n’avait pas de désir : que des ordres.

Et ces ordres-là lui tenaient tant à cœur que, pendant tout l’après-midi et au début de la soirée encore, le Nain était resté aux côtés de son faussaire, verbalisant chacune de ses pensées et demandant au lettré de lui dicter chaque mot qu’il grattait sur le papier, pour être bien certain que l’idée demeurait. Transformer vulgarité en formalité relevait d’un défi assez conséquent pour le gratte-papier qui, n’osant jamais demander à son chef de répéter, jouait de commun et d’elfique pour trouver les bons mots, pour ne pas trahir, pour éviter à tout prix de provoquer des hurlements ou des railleries… ou simplement qu’il n’approche trop et trouve d’autre chose à redire…

« En votre qualité de greffière, répéta Linnarel à mesure que la plume grattait le papier, Messerah, et au vu de votre réputation et du grand soin que vous apportez à la tenue de vos archives…
- T’es obligé d’faire aussi pompeux ?
- Je… euh… les shemlens aiment bien être flattés… »

Quand Brasir s’esclaffa, signe que la phrase était validée et la plaisanterie, appréciée, Linnarel sursauta un peu moins qu’à son habitude : il remarqua que le Nain retint sa frappe dans son petit dos et préféra boire une gorgée de sa gourde à la taille, marchant et acquiesçant ; toujours hilare, sûrement pris dans les échos d’un passé sûrement lourd. Le faussaire se surprit pour la première fois à se demander ce qu’il pouvait bien se remémorer : mais l’indiscrétion s’arrêta à cette seule curiosité, et il retourna à sa besogne, trempant sa plume dans le pot d’encre noire. Celle qui brillait, à ses propres souvenirs, de si doux reflets bigarrés prompts à le faire rougir.

Et puis, la missive fut conclue, et le chef du Carta s’en trouva bien satisfait ; quant à Linnarel, son sentiment était étrange, mélange entre sa propre satisfaction et une indécrottable peur à la présence-même du contrebandier aux mains crasseuses. À dire vrai, rarement avaient-ils passé autant de temps ensemble : rien n’était plus angoissant pour lui que de savoir Brasir à proximité, entre son regard jugeur, cette odeur envahissante, et puis cette voix rocailleuse. Le Dalatien craignait à chacune de ses apparitions que le thaig lui tombe sur la tête. Pourtant, après toutes ces années de travail, jamais il n’y avait eu le moindre problème ; heureusement pour le faussaire.

Car Brasir ne prévient qu’une fois, jamais deux.

« Que le Créateur éclaire votre voie, Messerah, et aide les miens à trouver une solution à notre misère. »

Dans une dernière déglutition plutôt sonore dans sa gorge bien sèche, Linnarel reposa la plume et laissa lentement l’encre sécher. Si étrange de demander de la rédemption et de l’aide au soleil, lui qui était connu pour brûler, pour aveugler, pour détruire… Mais cela plait aux Humains. Et le Nain, une dernière fois la relecture terminée, parut également content de son après-midi.

« J’veux qu’tu sois là pour notre coup au Clattercraft. »

Brasir n’avait pas de désir : que des ordres. Et sous ses sourcils broussailleux, impossible de discuter de la pertinence d’une telle demande : retenant les larmes de ses yeux, l’Elfe accepta. Même s’il se retrouva terrorisé à la seule idée d’être ainsi embarqué dans une opération d’envergure.

Qu’allait-il bien pouvoir y faire, au Clattercraft ? Sa respiration haletait à chaque issue qu’il étudiait, tandis que ses pas le portaient hors du thaig pour retrouver Starkhaven. Le froid ce soir-là poignardait sa poitrine à chaque inspiration, mordait ses joues à chaque fois qu’il relevait la tête hors de son châle : et que dire de cette nuit sans lune tombée trop tôt ? Linnarel se maudit intérieurement d’avoir tant traîné, sans pouvoir rejeter la faute sur ce supérieur qui l’avait retenu si longtemps. Et le voilà embarqué dans une Cairnayr sombre mais trop vivante, dans une action d’éclat illégal mais avec de graves répercussions… n’existait-il aucun refuge serein pour lui ?

Non.

Au loin, des rires. Non, ces rires ne sont pas si loin. Après quelques pas dans la cité portuaire pour rejoindre la route principale vers Starkhaven, Linnarel les vit : un groupe de marins avinés comme le soir où Eilhana avait plongé dans la Minantre. Les quelques hommes lui barraient la route. Des ennuis… Alors pour les éviter, l’Elfe s’engouffra plus profond dans la ville. Mauvaise idée.

Les ombres dansaient, les lumières dévoilaient, et aucune de ces visions n’arrivait à apaiser le pauvre cœur effrayé de l’Elfe.

Au milieu des volets que l’on refermait, des caisses déchargées sur les ponts, des lèvres que l’on arrosait déjà, Linnarel se sentait suivi et observé. En voulait-on à l’Elfe ? En voulait-on au faussaire ? En voulait-on à un « proche » de Brasir ? En voulait-on à celui qui avait fait des rencontres interdites malgré lui ? En voulait-on… non pas ça, personne ne savait, mais on parlait d’ombres… En voulait-on simplement au malheureux qui passait par là ? En voulait-on au miséreux qu’on ne voulait voir ? Le cœur se mit à battre, ne sachant plus où trouver son salut entre noir et blanc : le premier cachait le danger, le second éclairait le fuyard.

Un autre groupe d’hommes, silhouettes distinctes dans la lueur d’une taverne, lui barra la route : il vit leurs yeux se poser sur lui et leurs dents se dévoiler. Qu’il emprunte ou non une route annexe ne changerait rien : ce soir, Cairnayr constituait la pire des menaces, et Linnarel se retrouva à se noyer dans un verre d’eau au milieu du port. Incapable de retrouver son chemin ou même simplement sa chance. Il se sentait observé de toute part, était même persuadé que l’on murmurait à son oreille… et qu’on viendrait le saisir à l’arrière.

Ne restait qu’un point lumineux dans le lointain. Un petit bâti toujours éclairé, avec sa tour et sa statue sur son perron. Qu’il avait tout fait pour éviter, tout fait pour qu’on ne le reconnaisse pas : il y avait tout de même emmené une Elfe nue – mais il fallait bien qu’elle sèche, après son bain dans la Minantre ! –, une Dalatienne ne croyant définitivement pas au Créateur… Et puis il y avait ce frère. Ce colosse à la carrure si large, dans son grand habit noir, et aux yeux perçants comme l’acier. Lui aussi me demandera de me justifier de mes croyances ? Il avait bien fallu que l’exilé se convertisse pour que les Humains le laissent… et apprennent à croire en le Tout-Puissant.

Juste un instant… aucun Humain ne me fera rien dans cette bâtisse. Alors, trottinant pour l’atteindre au plus vite, Linnarel rejoignit ladite chantrie, ou chapelle, peu important : c’était déjà trop grand pour lui.

Alors, le Dalatien poussa les portes. Une vague de chaleur s’extirpa des lieux, et vint immédiatement : étreinte rassurante, étreinte étouffante, chassant le froid mais posant sur ses maigres épaules le poids de la responsabilité. Le poids de la culpabilité. Les marins étaient néanmoins plus effrayants et l’Elfe s’engouffra en ces lieux dévolus au Créateur et à sa Dame.

« J'attends qu'ils... qu'ils... qu'ils partent… murmura-t-il doucement à l’attention de la statue d’Andrasté. Ne… ne faites pas attention. »

Les jambes si tremblantes qu’une fois certain que la porte en bois était bien fermée, il se laissa choir sur le sol. Ses vallaslins d’ocre vinrent chercher ses doigts engourdis, ses jambes se rapprochèrent de son corps pour un peu de chaleur. Linnarel ne se sentait pas très à l’aise, dans cette chantrie, et craignait que le frère ne l’y remarquer : mais peut-être que s’il se faisait tout petit dans son coin, personne ne le verrait ?

Au centre des lieux, il entendit le brasier ronronner.




Il ne s’était jamais prétendu courageux et l’âge n’avait en rien diminué sa couardise. Étrange phénomène : moins il nous reste d’années à vivre, plus on a peur de les perdre. Peut-être qu’on reçoit à la naissance une quantité limitée de courage qui s’use à chaque écorchure.

Joe Abercrombie.

Linnarel s'exprime en commun en Peru (#CD853F), et en elfique en Tan (#D2B48C).

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Niklaus
Niklaus
Frère de la Chantrie de Cairnayr
Frère de la Chantrie de Cairnayr
Niklaus
Personnage
Illustration : Ce Soleil couché bien tôt… ft. Niklaus Ed0f44985f562a4a8b60bfee602b1617

Peuple : Humain.
Âge : 38 ans.
Origine : Les sentiers des Anderfels.
Occupation : Frère chantriste.
Localisation : Cairnayr, dans sa chapelle près des docks.
Crédits : Dettlaff - The Witcher 3 © Vicious Jay
Date d'inscription : 07/02/2022
Messages : 83
Autres personnages : Ielvin & Sibeal.
Attributs : CC : 7.
CT : 7.
End : 18.
For : 15.
Perc : 18.
Ag : 12.
Vol : 19.
Ch : 15.

Classe : Civil, niveau 3.
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C'était - pour ne rien changer, une nuit ordinaire à la chapelle de Cairnayr. Et par ordinaire, entendez vide, le temps inhospitalier et l'obscurité précoce de l'hiver n'aidant décidément pas les fidèles à venir se recueillir une fois le soleil couché. À se demander quel intérêt il y avait de garder la bâtisse ouverte à cette heure-ci sinon pour recevoir les salutations de ses voisins félins quand bien même ces derniers étaient certainement plus intéressés par les quelques restes que le Frère leur servait de temps à autres que par le Cantique qu'il pouvait y réciter.
Mais la compagnie des chats et le silence des cierges semblaient convenir au prêtre qui essayait comme souvent de se persuader que potentiellement offrir refuge et écoute aux âmes nocturnes du port valait bien le sacrifice de ses heures de sommeil. Un utile prétexte qui lui permettait d'échapper à ses propres insomnies tout en se donnant l'espoir que peut-être, peut-être qu'il aurait le plaisir de recevoir la visite de l'ambassadeur tévintide. D'expérience, c'était toujours à la faveur des ombres que les visiteurs les plus intrigants s'aventuraient dans sa chapelle. Sans doute qu'il n'y avait pas que les chats qui fuyaient l'agitation du jour.

Assis sur un des bancs, matou lascivement étalé sur les pans de sa soutane, Frère Niklaus était fort occupé à fixer d'un air absent la danse chancelante des flammes de l'un des ses cierges. Certains diraient qu'il somnolait les yeux ouverts lorsque d'autres rétorqueraient qu'il devait pratiquer une forme de méditation propres à certains moines vivant dans des régions reculées quand en réalité son esprit s'était tout simplement mis à vagabonder sous les voutes, ses doigts caressant mécaniquement la fourrure de l'animal à ses côtés.
Comme souvent Niklaus attendait, passif. Sage. Il ne savait pas exactement ce qu'il attendait ni depuis de combien de temps précisément il attendait mais il avait au fond de lui cette étrange certitude que... chaque chose arriverait en son temps. Même si par chose il fallait visiblement comprendre un Enclin ? Allons. Son esprit fit rapidement le décompte. Il avait 37 ans... Non 38 ans. Oh tiens. Cela faisait une semaine que son anniversaire était passé. Et il avait totalement oublié. Tout le monde avait oublié. Ce constat ne lui fit pas grand chose sinon lui faire sentir un peu plus vieux et vouté que deux minutes auparavant. Bref à 38 ans, il lui faudrait lui et l'entièreté du continent affronter un Enclin. Vaste projet... De quoi définitivement lui passer l'envie de dormir.

Le grincement des portes vint le sauver de cette déprimante pensée. Un courant d'air frais s'engouffra dans le bâtiment faisant vaciller la lueur des bougies avoisinantes alors qu'une silhouette chétive se faufilait à l'intérieur. Ayant tourné la tête, Frère Niklaus observait cette nouvelle présence avec autant de curiosité que le chat qui avait aussitôt bondi sur le rebord du banc. Tout deux scrutaient du regard le nouveau venu, cherchant à savoir s'il fallait s'en approcher ou non, alors que ce dernier semblait longer les murs avec la discrétion et la prudence d'une souris s'invitant dans le garde-manger.
Le père avait d'abord pensé à un voleur mais fut surpris de reconnaître ce visiteur nocturne. C'était que les marques sur sa figure le rendaient parfaitement singulier même à l'éclairage tamisé d'une petite chapelle portuaire. Frère Niklaus le regarda s'effondrer à même le sol après s'être brièvement arrêté devant la statue de la Prophétesse et décida enfin de se lever, faisant craquer le bois qu'il débarrassait de son poids.

- Vous devriez venir près du brasier si vous souhaitez vous réchauffer. Lança-t-il à l'elfe - il n'y avait qu'un elfe pour porter de telles inscriptions à même la peau, les mains jointes sous les manches de son habit rouge. Il s'arrêta à plusieurs respectueux mètres de distance avec l'étrange sentiment de s'adresser à une sorte de créature sauvage et craintive, prompte à prendre la fuite au moindre geste brusque. Car il était clair que l'inquiétude se lisait sur le visage de l'inconnu.

Se risquant à adresser un sourire un peu forcé pour se donner l'air plus rassurant, le chantriste jeta un bref regard vers la porte, puis revint à son interlocuteur :

- Si vous cherchez votre, il se racla la gorge, amie, j'ai bien peur de ne pas l'avoir vue ce soir. Parce qu'il se souvenait très bien de la fois où ils étaient venus à deux. Ni d'autres soirs d'ailleurs. Et que quand bien même Niklaus avait prétendu n'avoir rien vu ni rien entendu, il n'avait pas pu s'empêcher de se demander si en plus des chats il en était rendu à recueillir les elfes errants.






Credo quia absurdum !
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Occupation : Faussaire pour le Carta : il n'y a pas de quoi en être fier, surtout quand c'est la seule chose que vous avez trouvée pour survivre. Quant à savoir ce qu'il fait de son temps libre, c'est assez mystérieux et sûrement peu intéressant.
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Ce Soleil couché bien tôt…

Le ronronnement ne provenait pas uniquement du brasier, non – et il fallut trop longtemps à son goût pour le remarquer. Pourtant, Linnarel savait bien que l’endroit était infesté de chats – d’aucuns au thaig, pour moquer l’inutilité de la Chantrie, pour insulter l’absence du Créateur et pour pointer son abandon, s’amusaient à dire qu’il y avait plus de félins que de bigots dans cette chapelle. Il avait même manqué de piétiner l’un d’entre eux, au risque de se blesser plus fort que l’animal.

Cela avait tiré chez Eilhana un sacré rire. Rires qu’il entendait encore – ou provenaient-ils des marins saouls et hagards ? Peu importait, car la première avait disparu, semblait-il, sans que cela ne lui provoque grand-chose qu’une certaine jalousie de ne pouvoir faire comme elle ; quant aux seconds, leur présence dans la ville portuaire l’oppressait, sans qu'il ne trouve autre solution que de se cacher en espérant qu'ils disparaissent.

Juste assez pour se recroqueviller dans un coin de cette chapelle et se justifier auprès de la Dame de gré : les échos de ses murmures parurent cependant ridicules à ses longues oreilles et ne lui apportèrent pas grand réconfort : le Créateur, devait-Il porter un regard sur sa ridicule personne, n’en tiendrait sûrement pas compte. Oh, non, Il déléguerait sans doute Sa justice à Ses Enfants, les hommes, les shemlens, et c’était bien ce qu’Il avait fait, eux qui étaient devenus les maîtres d’un monde dans lequel les elvhens des Evanuris n’avaient plus leur place : se soumettre à eux, à Lui, pour survivre, voilà tout. À leurs rires effroyables au son desquels Linnarel avait détalé.

Oui, ils étaient condamnés à la magnanimité des hommes – autant dire que les jours meilleurs n’étaient pas encore arrivés…

Le bois craqua et Linnarel redressa brusquement la nuque : ses yeux furent immédiatement captivés par deux fentes sombres dans le contrejour du brasier, feu autour duquel le monde paraissait affreusement sombre. L’Elfe avait à peine reconnu un chat mollement posé sur le dossier du banc quand des mots s’élevèrent :

« Vous devriez venir près du brasier si vous souhaitez vous réchauffer. »

Était-ce l’animal qui avait prononcé ces paroles ? La question frappa l’esprit stupéfait du faussaire avant qu’il ne rassemble un peu d’intelligence et ne daigne enfin les yeux vers cette masse qui obscurcissait toute la chapelle : derrière le félin assis, sa queue touffue battant mollement ses pattes rassemblées, se tenait débout un homme, un géant, un colosse – une montagne à laquelle on attribuait plus facilement le silence qu’imposait ses traits calmes que les avalanches que déversaient ses yeux limpides. Ceux de Linnarel, tout aussi clairs mais bien plus teintés d’un gris fuyant que d’un bleu éclatant, furent rapidement écarquillés.

Lui qui était d’ordinaire si attentif, si précautionneux, si peureux – comment avait-il pu manquer la large carrure assise depuis le début sur un banc, près du feu, près de la statue ? Comment avait-il pu manquer celui-là même qu’il craignait de croiser, fantôme du port, concierge de la chapelle, confesseur de la Chantrie ? Oh, Linnarel en avait parfois entendu parler, l’avait à d’autres rares occasions observé de loin : mais à le voir maintenant devant lui, la taille exagérée par les puissantes flammes de son brasier, il devait reconnaître que le frère paraissait bien plus rassurant dans les histoires à son sujet que dans cet étranger sourire forcé qu’il lui offrait. Trop grand, trop fort, trop lumineux – trop, trop, trop humain pour que l’âme torturée par les bassesses du monde et rongé par une culpabilité à peine dissimulée.

Peut-être Frère Niklaus était-il berger pour les pauvres – mais pour les miséreux, il paraissait plutôt bourreau. Le faussaire du Carta ne trouva aucun mot à piper.

Et difficile de trouver un quelconque apaisement dans les créatures qui l’accompagnaient, non : car le félin, dans ce silence, descendit prestement de son banc. Impossible de donner une couleur à sa robe : dans la stupeur, tous les chats étaient gris. Et pourquoi fallait-il que celui-ci approche ? L’animal remontait nonchalamment l’allée des bancs, maîtres des lieux, en direction d’un visiteur visiblement peu à l’aise. Etrange garde que sa bouche asséchée aurait aimé éloigner.

« Si vous cherchez votre, le shemlen hésita un instant, juste assez pour que son interlocuteur avale son souffle, amie, j'ai bien peur de ne pas l'avoir vue ce soir. Ni d'autres soirs d'ailleurs.
- Ce… ce n’est pas mon amie, et elle ne reviendra plus », se défendit précipitamment Linnarel, oubliant sûrement d’articuler au passage.

Alors c’était vrai : le frère chantriste les bien vus dans sa chapelle ce soir-là ? Ce soir où il avait apporté une Elfe, une Dalatienne comme on ne pouvait en faire des plus typiques, complètement déshabillée – la fille ayant malencontreusement piqué une tête dans la Minantre par sa faute ? Le rouge monta aux joues de Linnarel qui chercha ses mots, ouvrant et fermant la bouche comme un poisson imbécilement échoué sur les digues : quand celui-ci cherchait son eau, celui-là cherchait son air.

L’animal s’arrêta à quelques pas de l’Elfe, se posa sur son doux séant, et continua de le scruter de ses deux fentes : plus terrible juge que son maître, son sauveur, son impressionnant samaritain. Linnarel, tremblant, se demandait s’ils n’étaient pas les bêtes au bon Créateur. Et désirait plus que tout qu’elle reste loin. Il tenta de jouer de son pied pour l’éloigner.

« Je… je… je ne veux pas me… ré… me réchauffer, mon p-p-p-p…, devait-on dire frère, père, ou même sœur dans cet ordre matriarcal – l’ancien Dalatien douta, avant de se rabattre la formule jugée la plus adéquate : mon frère. Enfin… je ne crois pas. »

Ils toqueraient vraiment à la porte, ces marins emplis de vin et de malignité – pour sûr ils viendraient le tirer de là pour passer ses nerfs sur lui. Sauf si peut-être, le petit Elfe se convainquait un peu d’avancer. Car le feu n’était-il pas le réconfort délivré par le Créateur, le foyer offert par Sylaise ? Alors, le Dalatien se releva à l’aide de ses douces mains, et saisit de ses le premier banc venu pour se tirer en avant – loin de la porte. Son choix était fait : le frère chantriste, aussi grand, épais et pataud qu’il était, paraissait moins dangereux que ces hommes qu’il avait fuis.

Il ne fallut pourtant au faussaire du Carta qu’un seul pas, unique enjambée pour changer d’avis, se figer littéralement sur place : sa volonté s’était fissurée comme le plus fragile des verres à pied. Avait-il croisé le jugement manifestement marmoréen de la Prophétesse ou fabuler les pensées sûrement inquisitrices de son serviteur ? Car le feu n’était-il pas également la purification infligée par Andrasté, la colère solaire vaincue par la rage d’Elgar’nan ? La peur vainquit, sans grande surprise pour qui le connaissait, et il se ratatina sur lui-même, restant débout par grand miracle, les yeux fuyants vers le sol. Petit corps perdu entre ses deux plus profondes terreurs.

« Je cherche juste…, articula-t-il péniblement dans sa laine, un refuge. Je ne veux pas déranger. Vraiment… pardon… »

J’ai froid. J’ai faim. J’ai la frousse.

Coupable… coupable ? À n’en pas douter, aux yeux de ce chat immobile.




Il ne s’était jamais prétendu courageux et l’âge n’avait en rien diminué sa couardise. Étrange phénomène : moins il nous reste d’années à vivre, plus on a peur de les perdre. Peut-être qu’on reçoit à la naissance une quantité limitée de courage qui s’use à chaque écorchure.

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Occupation : Frère chantriste.
Localisation : Cairnayr, dans sa chapelle près des docks.
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Perc : 18.
Ag : 12.
Vol : 19.
Ch : 15.

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Plissant des yeux comme s'il peinait à discerner le jeune elfe pourtant prostré devant lui, Niklaus détaillait le visiteur d'un oeil curieux mais placide qui n'était peut-être pas sans rappeler les pupilles de son compagnon félin, lui aussi intrigué d'avoir déniché un bipède dix fois plus gros que lui mais au comportement de souris effrayée. Ni Niklaus, ni le chat n'avaient l'intention d'en faire leur repas du soir mais vu la détresse qui se lisait sans peine sur sa figure recouverte de marques ça aurait presque pu être comme si. À croire que le duo prêtre-félin devait avoir l'air absolument redoutable. Mais l'andérien ne se formalisait guère de ce détail. Il savait que sa grande carrure doublée de sa posture raidie par le temps et le devoir ne l'aidaient pas à le rendre bien sympathique. Surtout auprès des elfes. Combien d'entre eux étaient après tout morts au nom du Créateur ? Pour le simple crime de croire en quelque chose de différent. Ou peut-être tout simplement d'être différents. Et surtout de ne pas avoir eu la décence de vivre sous terre.

Malgré les enseignements qu'il avait reçu et le serment qu'il avait prêté, Niklaus, qui avait connu la guerre ou plutôt les horreurs qu'elle laissait partout derrière elle, peinait à trouver une forme de justice dans l'assassinat de la Dalatie. Et par conséquent il peinait à éprouver une quelconque forme d'appréhension ou de mépris pour ses voisins les elfes qui avaient beau ne pas vénérer le même Créateur que lui, gardaient deux bras, deux jambes, une tête et un coeur. Chantristes ou pas, il était même prêt à mettre sa main à couper qu'ils avaient aussi une âme. Et quand bien même ne se reconnaissaient-ils pas le Très-Haut comme leur tout puissant protecteur, rien n'empêchait ce dernier de leur prodiguer également son amour. Car il n'existait aucune ombre, pas même celle de l'impiété, que le Créateur ne soit capable d'effacer.

Le prêtre haussa un sourcil lorsque d'ailleurs l'autre se dépêcha de le corriger concernant son amie. Oh ? S'il ne craignait pas que cet étrange petit elfe ne s'offusque, il aurait pu rire et rétorquer qu'elle devait effectivement être plus qu'une amie pour avoir fait preuve d'aussi peu de pudeur à son égard.

- Je suis désolé de l'apprendre. Était-elle retournée à ses semblables ou avait-elle été frappée par un malheureux incident ? Ce n'était pas à lui de s'en inquiéter. Mais il espérait tout de même qu'elle aille bien.

Son regard suivit brièvement celui de l'elfe, s'arrêtant au matou. Plus aventureux que lui, ce dernier était venu se poser tout près du dalatien, ignare (et peut-être intérieurement hilare) au malêtre évident qu'il provoquait par sa simple (et visiblement menaçante) présence. S'avançant d'une grande enjambée, le prêtre le ramassa alors à deux mains, arrachant un feulement de protestation à l'animal qui se laissa tout de même faire sans se débattre, s'affaissant presque sous les paumes de son hôte avant de déplier tout ses membres pour s'étirer paresseusement et retomber mollement contre son torse, pattes en l'air, comme soudainement dénué de tout squelette.

- Alors vous êtes au bon endroit mon ami. La maison du Créateur est ouverte à tous ses enfants. Répliqua Niklaus. Un second sourire avait fleuri sur ses lèvres. Était-ce parce que le chat s'était retourné dans ses bras et lui offrait ainsi tout le loisir de lui papouiller le ventre ou était-ce parce qu'on venait de l'appeler mon frère ? En dehors de ses comparses au Chapitre, il était rare qu'on le désigne par ce titre. Mais il était de toutes façons rare qu'un dalatien s'aventure seul dans une chapelle chantriste à la tombée de la nuit.

- Et inutile de vous excuser. je doute que vous dérangiez qui que ce soit. En fait, je suis même quasiment certain que le Tout Puissant et les chats apprécient de voir un visage nouveau. Entre deux ronronnements, ledit chat s'était retourné pour fixer de nouveau l'elfe, clignant des yeux comme pour envoyer un étrange message codé dans le langage étrange et mystérieux des félins. Sa petite tête disparut presque sous la main calleuse du prêtre qui lui gratouillait le sommet du crâne. Souhaitez-vous quelque chose à boire ? Continua-t-il, se doutant que ce pauvre garçon devait autant trembler de froid que d'effroi. Il n'avait pas manqué de remarquer le piètre état de ce qui lui servait de manteau et ne devait d'ailleurs pas vraiment le protéger de l'hiver.

Se retournant déjà direction l'arrière de la chapelle, il insista :

- Allons venez, j'insiste pour que vous buviez au moins quelque chose. Il est hors de question de vous renvoyer dans ce froid comme ça. Même les chats ne repartaient pas de son église en si piteux état. Je vous promets que Frère Patoune ne vous chassera pas d'ici. À nouveau le matou cligna des yeux et décida de glisser d'entre ses bras pour se faufiler plus loin, se frayant sans gêne un passage sous sa robe jusqu'à disparaitre dans l'ombre d'un pilier. Oui, ce n'est pas moi qui ait choisi ce nom. Je ne pense pas qu'il en soit très heureux. Mais de la même façon qu'ils devaient tout composer avec l'apparence ou la race que le Créateur leur avait donnés, Frère Patoune devrait faire avec cet adorable sobriquet.






Credo quia absurdum !
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Linnarel
Linnarel
Faussaire du Carta
Faussaire du Carta
Linnarel
Personnage
Illustration : Ce Soleil couché bien tôt… ft. Niklaus 80iw

Peuple : Elfe
Âge : 26 ans
Pronom.s personnage : Il
Origine : Dalatien, même s'il aimerait le cacher un peu plus habilement : ses yeux brillent du sang de la forêt et ses lèvres connaissent leurs us et coutumes mieux que quiconque.
Occupation : Faussaire pour le Carta : il n'y a pas de quoi en être fier, surtout quand c'est la seule chose que vous avez trouvée pour survivre. Quant à savoir ce qu'il fait de son temps libre, c'est assez mystérieux et sûrement peu intéressant.
Localisation : Entre le bascloître et le thaig Kavish : la route est longue, et il peut passer des journées entière d'un côté ou de l'autre sans bouger, mais on le verra rarement ailleurs. Il n'aime pas traîner là où il ne doit pas.
Pseudo : Kietah
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Maglor, by Miyota (VK)
Date d'inscription : 28/08/2021
Messages : 957
Autres personnages : Fionnuala Vaël, Nucci Mansilla.
Attributs : Capacité de combat : 10.
Capacité de tir : 10
Endurance : 8.
Force : 8.
Perception : 18.
Agilité : 16.
Volonté : 18.
Chance : 18.

Classe : Civil
Sorts : /
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Ce Soleil couché bien tôt…

Comment Linnarel pouvait-il se retrouver ainsi debout au milieu de cette Chantrie ? Ses yeux détaillaient le sol aux fines lézardes, si fines, car on ne laisserait pas se détériorer la demeure du Créateur – on respectait ses dieux, non, lorsque l’on n’était pas contraint de fuir notre royaume et de constater, passage après passage, ère après ère que les statues que les shemlens n’avaient pas détruites ne devenaient que roches, ne devenaient que poussière ?

Soudain, une petite tête ronde et inquisitrice apparue à sa vision, le surprenant assez pour qu’il fasse un pas en arrière. Que le juge s’en aille de ses deux implacables fentes ! De sa gorge crissant sous ses déglutitions nerveuses ! Oh, Linnarel se figea quand le colosse attrapa le matou de ses grandes mains, brisant la révérente distance entretenue avec rigueur, et qu’il n’osa pourtant rétablir, malgré le cœur battant et les tempes grésillantes…

La bouche asséchée, poussé par un étrange réflexe, voilà que le Dalatien redressa les paupières et laissa ses iris s’accrocher au feu, laissa les flammes imprimer leur étrange ballet dans sa rétine – il entendit sans écouter parler de la chasseuse dalatienne disparue. Son destin n’avait jamais été de son ressort, et moins encore maintenant qu’elle s’en était allée : les flammes, les flammes, les flammes seules parlaient… Elles murmuraient et lui intimaient de bouger, de faire un choix, d’arrêter d’être le lâche pétri de peur et de doutes, de faire un choix. Partir, partir, partir…

« Alors vous êtes au bon endroit mon ami. La maison du Créateur est ouverte à tous ses enfants. »

… oui mais il avait froid, et comment pouvait-on ignorer une invitation prononcée avec autant de sincérité ? Les tons chaleureux apaisaient plus que l’imposante silhouette, même si les deux charriaient une indubitable sincérité.

Ami. Que le mot sonnait avec étrangeté, et une attente qu'il ne comprenait pas.

Dans un soulagement perceptible, les yeux écarquillés comme un hibou, Linnarel darda son attention sur le chantriste, et passa de sa haute carrure noire aux déplacements lestes du félin à ses côtés, du chat qui sautait. Malgré la réputation positive et bienveillante, frisant dans la bouche des fréquentations douteuses du Dalatien la candeur naïve, il y avait toujours quelque chose de fondamentalement effrayant chez cet homme, un instinct né de l’éducation et de l’expérience… L’Elfe avait pourtant l’habitude de se sentir petit – petit en toutes circonstances, dépassé par ce monde qui n’était pas le sien, dépassé par cette ville qui n'avait pas de sens, dépassé par lui-même, parfois, par ce qu'on pouvait attendre de lui, par ce qu'il ne maîtrisait pas. Mais ce frère chantriste, par tous les dieux, ce qu'il arrivait à le rendre minuscule par cette sagesse dans ses yeux, par la chaleur dans sa voix, par sa contenance en toutes circonstances - par ses chats et par sa chapelle... et par cette gentillesse.

« Et inutile de vous excuser. Je doute que vous dérangiez qui que ce soit. En fait, je suis même quasiment certain que le Tout Puissant et les chats apprécient de voir un visage nouveau. »

Dans les bras de son maître, hôte, protecteur, le chat se retourna et refixa le Dalatien – mais que voyait-il qui l’attirait tant ? Pourquoi ne pouvait-il pas le laisser tranquille de son regard inquisiteur ? Non, il n'était pas certain - quant au Tout-Puissant... Une moue étrange, mêlée de honte et d'appréhension, tordit le fin et creux visage de l'Elfe aux yeux mouillés.

« Souhaitez-vous quelque chose à boire ?
- N… Non-non… je n’ai pas… »

Linnarel avait osé parler, de sa petite place, même en essayant de se protéger le corps et le cœur de sa laine râpée : il avait eu le courage encore d’articuler quelques mots et de formuler un mensonge qui ne tarda pas à être puni. La faute au chat inquisiteur, nul doute, que sa rancœur lui dictait tandis qu’il crachait, crachait jusqu’à pouvoir conclure sa phrase :

« … soif.
- Allons venez, continua le frère, peu dupe, j'insiste pour que vous buviez au moins quelque chose. Il est hors de question de vous renvoyer dans ce froid comme ça. »

Le Dalatien prit la consigne comme un ordre et, obéissant, il prit la suite du géant, s’éloigna de la porte et de ses dangers qu’on entendait plus : les lieux avaient rempli leur office d’asile. Trop tard pour fuir et, de toute façon, il ne s’en sentait pas la force Il préféra, à la place, fixer cette longue robe sombre dansant au rythme de ses pas, quand lui n’en avait plus, n’avait rien ses longs cheveux emmêlés qu’il dégagea de son visage d’un geste nerveux.

« Je vous promets que Frère Patoune ne vous chassera pas d'ici.
- Fr… frère Pa… Patoune ?, et puis si le chat avait choisi de chasser Linnarel de sa chantrie, il y serait arrivé d’un feulement – mais il préféra à la place se déloger des bras drapés et de retourner dans cette cachette que l'Elfe ne lui volerait pas.
- Oui, ce n'est pas moi qui ait choisi ce nom. Je ne pense pas qu'il en soit très heureux.
- C’est… c’est un religieux comme vous ? »
.
Comment ça, cet homme n’était pas celui qui donnait leur nom à ses chats ? Le Dalatien ne comprit pas totalement où le frère voulait l’emmener mais, maintenant que l’animal était parti, qu’il devinait de sa vue encore abîmée par les flammes que d’autres dansaient dans le domaine des ombres, il se lança pleinement dans un étrange raisonnement…

« Ou bien vous… vous… vous donnez des titres à tous vos chats ? », il ne cacha cette fois pas encore sa surprise, teintée de scepticisme face à cette étrange lubie.

Manifestement, oui, ce frère chantriste était encore plus bizarre que ce qu’on en disait – et il était amusant de voir combien la langue de Linnarel s’était déliée avec la disparition des pupilles fendues inquisitrices.

« Il y en a… combien des… des frères chats, ici ? », osa-t-il demander en approchant lentement du brasero, essayant de le maintenir entre lui et le religieux.



Il ne s’était jamais prétendu courageux et l’âge n’avait en rien diminué sa couardise. Étrange phénomène : moins il nous reste d’années à vivre, plus on a peur de les perdre. Peut-être qu’on reçoit à la naissance une quantité limitée de courage qui s’use à chaque écorchure.

Joe Abercrombie.

Linnarel s'exprime en commun en Peru (#CD853F), et en elfique en Tan (#D2B48C).

Merci pour les cadeaux  Stareheart:
Niklaus
Niklaus
Frère de la Chantrie de Cairnayr
Frère de la Chantrie de Cairnayr
Niklaus
Personnage
Illustration : Ce Soleil couché bien tôt… ft. Niklaus Ed0f44985f562a4a8b60bfee602b1617

Peuple : Humain.
Âge : 38 ans.
Origine : Les sentiers des Anderfels.
Occupation : Frère chantriste.
Localisation : Cairnayr, dans sa chapelle près des docks.
Crédits : Dettlaff - The Witcher 3 © Vicious Jay
Date d'inscription : 07/02/2022
Messages : 83
Autres personnages : Ielvin & Sibeal.
Attributs : CC : 7.
CT : 7.
End : 18.
For : 15.
Perc : 18.
Ag : 12.
Vol : 19.
Ch : 15.

Classe : Civil, niveau 3.
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La petite annexe à l'arrière de la chapelle était à l'image de celle-ci : vétuste. Elle se composait d'un simple couloir donnant sur sur la remise et la grande pièce qui servait d'appartements à Niklaus. Rien d'extraordinaire en soit. Une masure aurait été aussi confortable. Et pourtant le simple fait que l'endroit soit rattaché à un lieu saint lui conférait comme une aura de sacré. D'interdit. Ce n'était pourtant qu'un corridor en bois usagé par l'humidité du port.
Constatant que l'elfe n'avait pas le coeur ou la volonté de réellement refuser son offre, Niklaus lui tint la porte et l'invita à passer devant :

- Frère Patoune, un religieux ? Hm il traine beaucoup dans la chapelle et la défend des souris, mais de là à le qualifier de religieux... Quoique Niklaus avait connu des comparses chantristes moins fervents que son fidèle félin.

Il rit doucement à la seconde question de son désormais invité et s'expliqua :

- Oh non ce sont Jules et Gisela qui les baptisent. Ça les amuse beaucoup. Sans eux, Niklaus continuerait à tous les appeler « le chat » sans aucune distinction. Ce sont mes pupilles. Jules et Gisela, pas les chats. Précisa-t-il avant de lâcher la porte qui se referma dans un craquement.
Ses pupilles... Ses enfants en somme même si sa fonction de prêtre lui interdisait implicitement d'en avoir. Il n'avait pas prévu de s'y attacher mais avec la mort de leurs parents respectifs, il lui avait été impossible de simplement les abandonner dans le premier orphelinat du coin sans jamais prendre de leurs nouvelles. Ils avaient même vécu un temps ensemble quand il avait quitté l'un des monastères de la capitale pour vivre à Cairnayr. C'était inhabituel mais encore une fois, tout le parcours de Niklaus était inhabituel.
Sans doute que Jules et Gisela étaient la raison pour laquelle il n'arrivait pas à quitter Starkhaven quand bien même l'envie de reprendre la route ne l'avait jamais quitté.

Sortant un trousseau de clefs d'une de ses poches, il entreprit de déverrouiller la serrure de la remise tout en continuant de répondre :

- Je ne sais pas vraiment, ils vont et viennent d'eux-mêmes. Peut-être une quinzaine ? Je ne les compte pas. Ils viennent souvent se réfugier ici et je n'ai pas le coeur à les chasser. Et le fait que Niklaus les nourrissait devait certainement beaucoup appuyer sa popularité notoire auprès des matous du port.

Faisant signe au dalatien de ne pas bouger, le chantriste s'engouffra à l'intérieur de la pièce et en ressortit quelques instants plus tard avec une bouteille de vin ainsi que deux gobelets en bois.

- Retournons dans la nef voulez-vous ? Proposa-t-il, ne souhaitait pas mettre son interlocuteur (encore plus) mal à l'aise en le trainant dans ses quartiers. Sans compter que la chapelle était tout de même mieux rangée que sa chambre.

Puis, réalisant brutalement qu'il devait passer pour un hurluberlu en robe devant cet elfe probablement peu accoutumé aux us et coutumes de la ville, il se sentit obligé de revenir aux chats et de se justifier :

- J'imagine que les chats sont effectivement une spécialité de ma paroisse. Reprit-il, un peu mal à l'aise. Ils ne dérangent personne... je crois. Enfin ils rendent l'endroit un peu plus vivant, je ne vois pas pourquoi je devrais leur fermer la porte. Même si c'est vrai qu'on fait vite le tour de la conversation avec eux. Il eut un rire gêné en entendant ses propres mots. C'était vrai qu'il devait franchement avoir l'air d'un prêtre pathétiquement seul avec ses chats et son église vieillissante.
C'était vrai qu'il avait vieilli avant l'heure maintenant que Jules et Gisela étaient assez grands pour vivre leurs vies respectives.

- Vous n'avez pas de chats de là où vous venez ? Peut-être qu'il n'y avait que lui pour être assez fou pour recueillir tous les minous du coin et leur donner des noms farfelus.






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Âge : 26 ans
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Origine : Dalatien, même s'il aimerait le cacher un peu plus habilement : ses yeux brillent du sang de la forêt et ses lèvres connaissent leurs us et coutumes mieux que quiconque.
Occupation : Faussaire pour le Carta : il n'y a pas de quoi en être fier, surtout quand c'est la seule chose que vous avez trouvée pour survivre. Quant à savoir ce qu'il fait de son temps libre, c'est assez mystérieux et sûrement peu intéressant.
Localisation : Entre le bascloître et le thaig Kavish : la route est longue, et il peut passer des journées entière d'un côté ou de l'autre sans bouger, mais on le verra rarement ailleurs. Il n'aime pas traîner là où il ne doit pas.
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Agilité : 16.
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Ce Soleil couché bien tôt…

L’invitation du frère chantriste à entrer en premier dans l’annexe de la chapelle sonna comme un ordre à l’esprit du petit invité : aussi sympathique qu’il pouvait paraître, ce shemlen s’imposait, ce shemlen avait un regard d’acier, ce shemlen arborait un soleil sur sa poitrine et dans ses yeux. Ce shemlen impressionnait beaucoup trop le petite Elfe chétif à côté de lui. Alors, oui : ses volontés sonnaient comme des ordres, tout au moins tant qu’on chercherait refuge dans sa petite chantrie.

Tout comme partout dans les cités humaines, Ses volontés sonnaient comme des ordres. Tout au moins tant qu’on chercherait foyer dans Ses nations.

Alors que le frère ironisait sur le rôle du chat, Linnarel chercha de ses yeux gris si aucun ne leur barrait la route dans cette annexe. D’abord en hauteur, mais aucun coussinet lascif ne fut remarqué ; puis au sol, mais aucune queue trop fière n’était dressée. L’endroit désert, il osa faire quelques pas, bien légers et si rapprochés qu’il laissait le shemlen le dépasser pour qu’il aille. Quand à sa crainte, elle se changea en une timide curiosité, observant et fouillant tout ce qu’il voyait : modestie, sobriété, et presque… vétusté. Enfin, pas tout à fait : mais pour quelqu’un qui avait l’habitude qu’on traite avec les meilleurs égards possibles celles et ceux qui servaient le divin, il trouvait cela presqu’insultant.

Surtout que la Chantrie le faisait avec bien moins d’humilité – qu’on dirait forcée, pour les Dalatiens. Ce qui ne se constata pas dans les explications qui suivirent de la part de son fidèle représentant :

« Oh non ce sont Jules et Gisela qui les baptisent. Ça les amuse beaucoup. Ce sont mes pupilles. Jules et Gisela, pas les chats. »

Le mot pupille sonna étrangement aux oreilles de Linnarel : non pas qu’il ne le connaissait pas, le faussaire ayant une parfaite maîtrise de la langue commune, mais pour ce sens qu’il charriait. Il rimait dans le mot pupille la préciosité et la protection, l’apprentissage et l’héritage ; de belles valeurs en lesquelles, certes, ne croyait plus vraiment le petit Elfe aux rêves piétinés, mais qui continuait à faire vibrer son esprit empli de rêves et de belles histoires. Lui donnant l’envie de lever vers l’imposant chantriste – il n'arrivait pas à le voir à taille normale, et peut-être avait-il grandi encore plus entre deux regards.

À l’instar des maîtres, fussent-ils et fussent-elles artisans ou chasseurs, guerriers ou guerriers : voici comment se passaient les savoirs dans les clans dalatiens, et ce n’était finalement pas si différent dans les villes humaines. Mais de quoi en retournait-il dans la Chantrie ? Car les Archivistes formaient leurs Premiers et puis leurs Seconds, mais Linnarel avait toujours entendu dire que les shemlens passaient par des monastères, des couvents et des chapitres – en bref, de larges groupes pour former tellement de jeunes gens… que cela échappait totalement à sa compréhension.

Alors, qu’étaient-ils pour le grand Frère ?

« Ils… ils…, s’osa-t-il à articuler tandis qu’ils arrivaient au niveau de la porte. Vous leur apprenez les préceptes de la Chantrie ? Vous les… formez à vous suivre et rejoindre les ordres, eux aussi ? Vos apprentis, je veux dire… pas les chats… »

Et, tandis que l’immense humain ouvrait la porte de son trousseau de clefs que Linnarel voyait aussi grand que sa main, la conversation continua sur ce fameux sujet : les chats.

« Je ne sais pas vraiment, ils vont et viennent d'eux-mêmes. Peut-être une quinzaine ? Je ne les compte pas. Ils viennent souvent se réfugier ici et je n'ai pas le cœur à les chasser.
- Une quinzaine ?! Mais comment vous les nourrissez ? »

La voix fluette s’était exclamée sans ciller, sans faillir : la question bien sincère, la requête quasi animale du misérable qui avait trop frappé son ventre pour faire passer la douleur du vide. De celui qui connaissait trop bien Cairnayr pour se demander où l’on trouvait de la nourriture pour des chats, quand il n’y en avait pas assez pour des Humains, pour des Nains – pour des Elfes. De celui qui s’animait dans la surprise, avant de se terrer dans la honte en entendant les échos de son propre cri.

Linnarel s’en mordit les lèvres et acquiesça quand le frère chantriste l’invita à retourner dans la nef : il ne put retenir un regard inquiet à la bouteille et aux gobelets qu’emmenait l’humain avec lui. Le Dalatien n’avait quasiment jamais bu d’alcool – à croire qu’il le fuyait, à croire qu’il n’en avait pas eu l’occasion – et a fortiori du vin. Il se secoua la tête et se concentra sur les chats, gardant une certaine suspicion à cet égard : mais il devait reconnaître qu’il n’avait aucune affinité particulière avec les animaux. Depuis longtemps. Ils l’effrayaient avec leurs yeux emplis de jugement : cela changeait peu des shemlens, mais la différence était que ces derniers ne se gênaient pas pour les exprimer.

Et puis, les chats ne chassaient-il pas les rats ? Et n’était-il pas un faussaire auprès du Carta ?

« Vous n'avez pas de chats de là où vous venez ?
- Pourquoi devrions-nous avoir des chats ?, Linnarel s’arrêta, se redressa. Nous n’avons pas de rats, dans la forêt. Enfin, pas autant qu’à Starkhaven. »

Dans leur marche, une autre question lui brûlait les lèvres, comme une soupe ne l’avait pas fait depuis si longtemps qu’il en avait oublié cette gêne-là : celle de l’affamé ayant reçu le plus précieux des dons, à savoir un repas fraîchement préparé, à peine extrait de sa marmite, si bon qu’il ne méritait que patience pour être convenablement dégusté. Aussi étrange que cela puisse paraître, minuscule même dans cette petite chapelle, le Dalatien était comme l’affamé : une faim de l’esprit et du cœur trahie par cette question que, finalement, la chaleur extirpa, mélange de confiance et de brûlure :

« Comment c’est ?, mais de quoi Linnarel ? – se sentant imbécile, l’Elfe se rattrapa par une course trottinante, des lèvres dépêchées et des mains frétillantes se secouant, à défaut de pouvoir attraper quelque qui leur échappait. Je veux dire… je… vous… Comment vous sentez-vous de pouvoir être Frère ? D’avoir pu dédier votre vie aux… »

Il s’arrêta, cligna des yeux, tordit ses lèvres et laissa ses pupilles : comme un animal pris au dépourvu, le voleur pris la main dans un sac… trop chaud. Trop irradiant. Même son inspiration parut précipitée : et quand il reprit, il n’était pas difficile de discerner qu’il forçait tellement son calme que sa voix en tremblait.

« … au Créateur ? »



Il ne s’était jamais prétendu courageux et l’âge n’avait en rien diminué sa couardise. Étrange phénomène : moins il nous reste d’années à vivre, plus on a peur de les perdre. Peut-être qu’on reçoit à la naissance une quantité limitée de courage qui s’use à chaque écorchure.

Joe Abercrombie.

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