Type de RP Normal
Chapitre concerné CHAPITRE TROIS : ILS S'ELEVERONT QUAND S'ANNONCERA LA CHUTE
Date du sujet 30 Floraison 5:13 des Exaltés
Participants @Copper, @Toderick Beaujard et @Leone
TW Langage grossier, bagarre.
Résumé Un contingent de Gardes des Ombres se rend sur le campement des Dragons de Rubis en quête de nouvelles recrues pour faire face à l’Enclin. Deux vieilles connaissances se retrouvent.
Pour le recensement

Code:

[code]<ul><li><en3>30 Floraison 5:13 des Exaltés</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1656-la-saison-du-dragon-est-ouverte-pv-saam-copper-tod">La saison du Dragon est ouverte</a></li></ul><p><u>@Copper, @Toderick Beaujard et @Leone
</u> Un contingent de Gardes des Ombres se rend sur le campement des Dragons de Rubis en quête de nouvelles recrues pour faire face à l’Enclin. Deux vieilles connaissances se retrouvent.
</p>[/code]

Leone marche droit devant elle, les tentes du campement des Dragons de Rubis se découpent au loin. A ses côtés, deux adelphes, à qui elle a proposé de l’accompagner dans sa tâche du jour. Une tâche qui la rend nerveuse, qu’elle a repoussé à plusieurs reprises. Aujourd’hui, face à l’Enclin, elle est devenue trop importante pour être ignorée : la Garde des Ombres manque cruellement de nouvelles recrues. Leone vérifie machinalement la place du parchemin dans la poche camouflée de sa cape. Elle espère ne pas avoir à invoquer le droit de conscription, mais, elle connaît Copper et il ne sera pas si facile à convaincre. Elle fait rouler ses épaules sous son pourpoint, cherchant à détendre ses muscles endoloris.

« _ Je connais Copper. déclare-t-elle à l’attention de ses allié·e·s. Je le connais même très bien. ajoute-t-elle pour elle-même. On a pas causé depuis longtemps… trop longtemps. Des images de leur dernière dispute se succèdent. L’image de Celeste s’impose à son esprit. Mais c’est un type fiable, il nous écoutera. Les yeux de Leone darde sur les tentes qui approchent à grands pas. Et si c’est pas lui, son acolyte Toderick devrait être moins bouché. »
Le retour d’Amadis s’était ébruité, était-elle dans les parages ? A cette idée, le cœur de Leone se serra et de nouveaux souvenirs affluèrent.

On arrête les Gardes des Ombres à l’entrée du campement, pas bien longtemps, en ces temps troublés, on ne dérange pas les adelphes souillés. Les odeurs, les bruits, tout est caractéristique des mercenaires qu’elle avait côtoyés. Leone se mord l’intérieur des joues pour s’empêcher de trop y penser, pour ne pas pleurer tout de suite. L’organisation reste identique, ses pas la mènent directement au pavillon le plus important où doivent déjà les attendre les plus hauts dignitaires des Dragons de Rubis. Sans plus d’hésitation, Leone fait irruption dans l’atmosphère moite sous les enchevêtrements de tissus. Ils sont là, comme attendu, Toderick, qu’elle salue d’un mouvement de tête. Et Copper, où son regard s’attarde, le détaillant un peu trop longtemps. Son ami, son amant, le meilleur père que Celeste ait pu avoir, elle le trouve beau et bien bâti dans la prestance qui lui sied toujours à merveille. Un nœud se forme dans son gosier alors qu’elle lui tend la main en s’éclaircissant la gorge.

« _ Copper. Toderick. Ne pas y penser, se concentrer sur l’objectif de sa venue. On va gagner du temps si je vais droit au but, n’est-ce pas ? Elle n’attend qu’un instant, mais personne ne semble vouloir lui couper la parole. La Garde des Ombres a besoin de nouvelles recrues, de personnes qui savent se battre. Nous venons proposer à vos hommes de prendre l’habit bleu. »

La nouvelle tombe, il n’y a aucune surprise. Évidemment que les Gardes des Ombres sont là pour ça.

Résumé : Leone et des gardes se rendent au campement des Dragons de Rubis pour rencontrer Copper et Toderick afin d’obtenir le droit de recruter de nouveaux et nouvelles guerrier.e.s dans leur rang. Beaucoup d’émotions se mélangent chez Leone, elle tente d’en faire abstraction pour mener au mieux sa mission.

Il était normal qu'un jour ou l'autre, les Dragons recevraient la visite des griffons de la Garde des Ombres et, de fait, l'apparition de la livrée bleue caractéristique en bordure du camp ne surprenait pas outre mesure Toderick Beaujard. Elle passait trop peu inaperçue pour que les mercenaires qui gardaient le campement ne la repèrent de loin, ce qui laissa le temps au second de Copper de s'en informer et de rejoindre la tente de son supérieur afin d'échanger quelques mots avant cette entrevue somme toute prévisible.

Tod reconnut la haute silhouette de Leone lorsqu'elle entra. Il répondit à son hochement de tête. En voilà un dénouement qui, s'il n'était pas inattendu, était au moins intéressant.

"Bonjour, Leone", sourit aimablement le mercenaire.

Il ne voyait pas l'intérêt d'y ajouter un titre pompeux et trop de politesse, puisqu'elle était directe. Elle était a priori gradée dans la hiérarchie des Gardes, et il savait que Copper la connaissait, ce qui était suffisant pour lui attirer un minimum de respect, et toute son attention. Le choix des mots était important, que l'on soit honnête ou pas.

Car s'il était honnête, Tod reconnaîtrait qu'il appréhendait la venue de la Garde, par peur de perdre de bons mercenaires, durement entraînés au sein des Dragons. S'il était honnête, Tod arguerait que ceux-ci avaient également subi des pertes à Antiva et que leur mission les liait à Starkhaven et au prince, pas aux griffons. S'il était honnête - et un peu amer - Toderick leur demanderait d'aller voir chez les paysans et les citoyens qui avaient déjà tout perdu s'ils n'étaient pas prêts à offrir leur vie à la Garde des ombres, bien que ce soit moins facile pour cette dernière de recueillir des bleus (haha). Mais comme il était diplomate, Tod répondit simplement :

"Puis-je vous servir quelque chose à boire ?"

Résumé : Tod ne voit pas d'un très bon oeil l'arrivée de la Garde des ombres au campement, mais comme c'est un bon comédien, il ne le montre pas 

Ils arrivent. Depuis le temps que je guette une entrevue de ce genre. C’est évidemment Tod qui m’en a informé, comme si la Garde ne pouvait plus s’annoncer elle-même. Enfin. Ils ont envoyé une bien jolie lettre, scellée du griffon. Une lecture des plus aimables, même si un simple “on arrive ce jour-là” aurait suffi.

L’entrée de la Garde en ma propre tente ne tarde pas, et c’est un regard aux ombres de surprise et de malaise qui se pose sur Leone. Le malaise semble mutuel, et si j’étais d’humeur taquine, je lui demanderais bien ce que ça fait de revenir ici après presque un quart d’ère.

Je souffle du nez, mais demeure impassible, pour ne pas dire détaché. Ma dernière tentative auprès d’elle avait été un terrible échec, doublé d’une migraine et d’envies meurtrières. Mais bien sûr, de toutes les personnes qui arborait cet uniforme, il fallait qu’ils l’envoient elle. Je la soupçonne presque de s’être portée volontaire, pour la simple envie de me tourmenter un peu et d’obtenir ce qu’elle veut.

Sa silhouette s’avance, comme si elle n’était jamais partie de là. Comme si elle avait toujours vécu dans ces fourrures dans lesquelles elle avait déjà dormi. Une silhouette qui a bien gagné en carrure, mais surtout en cheveux gris, depuis.

Elle tend la main, après un silence qui s’est fait remarquer.

- « Copper. Toderick. »

Je finis par l’emboîter de la mienne, dans une poigne loin d’être terrifiée. Dans une poigne qui témoigne de la difficulté de sa tâche à venir. Car je ne vais pas être tendre, et encore moins avec elle.

- « Leone. »
- « Bonjour, Leone. »

Car je ne suis pas stupide : Toderick est un atout essentiel dans cette entrevue. En tête-à-tête avec cette lâche, j’aurais très vite perdu patience, alors que cette négociation est cruciale pour elle comme pour moi.

- « On va gagner du temps si je vais droit au but, n’est-ce pas ? La Garde des Ombres a besoin de nouvelles recrues, de personnes qui savent se battre. Nous venons proposer à vos hommes de prendre l’habit bleu. »

Mon regard se durcit, comme il le faut. Je l’observe un instant, elle dont le regard s’attarde, traîne un peu des pieds, avant de croiser les bras en une posture purement sur la défensive.

- « On gagnerait du temps si j’y allais droit au but également, mais j’ai bien peur que ce ne soit ni dans ton intérêt, ni dans le nôtre. »

Après un silence particulier, Tod prend la parole en sa qualité de lieutenant à l’éloquence qui ne tient pas en place.

- « Puis-je vous servir quelque chose à boire ? »
- « Va seulement nous chercher deux bières, ou trois si t’en as aussi envie d’une, tu veux bien ? »

Petit regard mi-aimable, mi-agacé par la présence de Leone destiné à ce pauvre Toderick. J’espère que l’information est passée, que je puisse cuisiner Leone en tête à tête, lui laisser un semblant d’avantage. Puis, dans un geste lent de la main, je lui désigne un siège.

- « Je t’en prie, installe-toi, fais comme chez toi. »

J’attrape un siège, que je place face à celle toute désignée pour elle, avant de m’y asseoir. Mon corps se penche en avant, les coudes appuyés sur les cuisses, les mains jointes.

- « Une proposition, hein. Et quels sont les détails de ta proposition, Leone ? »

Leurs mains se joignent dans une étreinte forcée, une décharge parcourt le bras de Leone et elle se souvient tout à coup pourquoi elle appréhendait leurs retrouvailles et à quel point Copper pouvait être intimidant. La Garde rencontre le regard du mercenaire, la chaleur à laquelle elle s'est un jour attachée laisse place à une tempête de givre calculatrice. Méritée, sans aucun doute, mais injuste tout de même. À force de repousser l'échéance, elle a raté l'occasion de la compassion. Désormais, elle navigue à vue à n'a plus qu'à espérer de la mansuétude de la part du Dragon. Quelle gigantesque blague d'en être rendue à espérer le pardon d'un chef de guerre connu pour rendre coup pour coup.

L'Orlésienne se force à prêter attention à Toderick, c'est en ignorant le second qu'elle prendrait le risque de tomber face à une défense un peu trop bien ficelée. Les paroles de Copper tombent, comme un couperet. Le sang de Leone lui monte à la tête, proférer des menaces dans une telle situation, à force de vivre parmi les pécores il en a donc oublié toutes formes de bonnes manières ?! Elle se retient, exploser en plein campement de mercenaires non acquis à sa cause était pure folie. Heureusement, le lieutenant les ramène tous les deux à la raison en proposant un rafraîchissement et Copper commande des bières, ignorant par la même occasion le dégoût de Leone pour l'alcool qu'elle s'empresse de rectifier.

« _ Autre chose qui ne soit pas fermenté, pour moi. Merci. »

À la seconde pique de Copper, Leone est préparée, elle ne moufte pas et s'installe avec délicatesse, comme proposé. Il appréhende, se dit-elle. Il n'a aucun moyen d'arrêter son droit d'être ici, encore moins celui de faire appel à la Conscription légale de ses troupes. Il est dans une situation défavorable et nul doute qu'il en a parfaitement conscience. Autant en tirer avantage sans pour autant le brusquer. Le coussinet molletonné sous son fessier est confortable, le dos bien droit et les coudes sur les accoudoirs, Leone se détend, franc jeu mais sans brusquerie. Elle reprend sa respiration et annonce les termes de sa proposition.

« _ Les détails sont simples. Certain·e·s de tes guerrier·e·s ont signé ce contrat parce qu’ielles en avaient besoin à ce moment-là. Aujourd’hui, ielles se retrouvent lié·e·s à des clauses qui ne leur conviennent peut-être plus. Je leur propose donc une nouvelle opportunité, à prendre, ou à laisser. De ton côté, tu t’assures de la fidélité de tes troupes, celles qui resteront pourront même dire avoir échappé à l'enrôlement de la Garde des Ombres. Si tu acceptes cette manœuvre, alors je n’aurais pas besoin d’user de mon droit. »

La proposition est risquée. Si Copper accepte et qu’aucun de ses membres ne rejoint la Garde des Ombres, en plus de passer pour la dernière des idiote, de décevoir Senaste et de voir Copper roucouler, elle abandonne son droit de Conscription. En revanche, s’il refuse, elle perd tout espoir de réconciliation avec son vieil ami mais pourra sans vergogne Conscrire quelques personnes, consentantes ou non. Même ce Toderick, si elle le souhaite et, si elle veut s’assurer la destruction totale et immuable du peu qu’il restait entre elle et Copper.

Résumé : Leone a bien peur d’avoir perdu à tout jamais ses chances avec @Copper mais elle se reprend vite quand il la menace. Elle demande quelque chose sans alcool à @Toderick Beaujard, elle expose sa proposition au chef des mercenaires. J’avoue, elle imagine un instant à Conscrire Toderick pour faire rager Copper, pardon.

L’air est de glace en ce jour estival. Une atmosphère des plus déroutantes, mais non sans raison. De tous les Gardes des Ombres, il fallait que Senaste envoie cette femme. Elle en particulier. Ce n’est très certainement pas un hasard, et je ne me laisserais pas berner. Pas une seconde fois.

Leone préfère se passer de “boisson non fermentée”, mais n’hésite pas à prendre place face à moi. Je l’observe, tente d’y déceler quelconque frustration, quelconque détail qui pourrait jouer contre elle. Difficile de se convaincre qu’il faut impérativement s’allier avec elle.

- « Les détails sont simples. Certain·e·s de tes guerrier·e·s ont signé ce contrat parce qu’ielles en avaient besoin à ce moment-là. Aujourd’hui, ielles se retrouvent lié·e·s à des clauses qui ne leur conviennent peut-être plus. Je leur propose donc une nouvelle opportunité, à prendre, ou à laisser. De ton côté, tu t’assures de la fidélité de tes troupes, celles qui resteront pourront même dire avoir échappé à l'enrôlement de la Garde des Ombres. Si tu acceptes cette manœuvre, alors je n’aurais pas besoin d’user de mon droit. »

Mes sourcils se haussent d’une certaine surprise, mais quelque part, j’ose espérer que la Garde des Ombres n’est pas stupide. Son raisonnement ne tient pas vraiment la route, mais le fond prend la même direction que le nôtre : nous n’aurons pas trop à débattre sur la globalité. Quelques détails sûrement, mais comme toute négociation.

Mais je dois me tenir à mes principes, pour ne pas dire à mon rôle. Autant préparer le terrain pour Tod comme on avait convenu, mais avec moins de rudesse.

- « Ne créons pas de tensions inutiles, Leone. Clamer qu’on a évité le droit de conscription, que ce soit vrai ou non, ne vous attirera que des emmerdes, disons .. princières. »

Si je me tiens à ma position dans la discussion, je dois donc attendre Tod pour trouver les solutions : moi, je vais me contenter de poser les faits et de soulever les problèmes.

- « Les Dragons de Rubis sont au service du Prince havenois, et le Prince tient à sa compagnie. Il y a déjà suffisamment de frictions entre Senaste et le Prince après l’épisode de la cathédrale, je me trompe ? »

Je marque une pause avant d’apporter la conclusion sur ce sujet-là. J’espère que Tod ne traîne pas trop des pieds, je suis tout sauf excellent dans l’art de meubler.

- « Par conséquent, même si vous en arriviez à devoir imposer ce droit sur nous, tout ce que vous récolterez sera l’hostilité du Prince, et la Garde a besoin de Starkhaven. »

Mes mains se joignent, les bras accoudés contre mon siège, le regard de moins en moins menaçant – car après tout, il n’y a quasi pas de débats à avoir.



Il nous faut trouver le juste milieu, mais de ce que je vois, ça ne sera pas compliqué. Je me redresse dans mon assise, le regard porté sur les pans du tissu qui s’écartent à nouveau.

- « Bien. Je vais attendre que nous soyons tous bien installés avant de poser sur la table ce que nous, nous avons à proposer. »

Pendant ce temps...

"Je ne peux rien te dire Rory, ça concerne une affaire très sérieuse."

Penché au-dessus d'un petit fût, Tod était occupé à remplir deux choppes, une pour Copper, l'autre pour lui, et à réfléchir à ce qu'il pouvait proposer à boire à Leone, sous le regard pressant de son petit page. Évidemment, ce dernier avait remarqué le ramdam de l'arrivée de la Garde des ombres, en fait tout le campement était probablement déjà au courant... Les informations couraient vite. Surtout lorsqu'elles étaient portées par un petit garçon aussi bavard que curieux. Cette fois, pourtant, Rory semblait surtout inquiet, une expression que le lieutenant ne lui connaissait guère.

"Tom dit qu'la Garde des ombres a un droit de réquisition !"
"La Conscription."
"Tu les laisseras pas m'emmener, hein ?"

Surpris, Tod leva les yeux. Rory plaisantait rarement sur ce ton. Il le tutoyait aussi uniquement quand il oubliait qu'il adorait être son futur écuyer pour vivre des aventures palpitantes. La réalité se rappelait parfois durement à vous... Tod posa ses choppes sur le côté et se redressa en soupirant, les mains sur les hanches.

"Voyons, Rory... La Garde ne va pas te conscrire, tu sais à peine tenir une épée… à quoi leur servirais-tu ? Désolé, c'est sorti un peu rudement. Je ne le dis pas méchamment."
"Je le prends pas mal." Il baissa les yeux, l'air pensif, avant de retrouver un peu son ton habituel : "Bon, vous pouvez pas me dire de quoi ça parle, mais c'est qui cette garde, on la connaît ?"
"Copper connaît Leone et c'est tout ce que j'ai besoin de savoir à son sujet pour le moment."
"Ooh vous voulez que je demande à Gingerbread s'il sait un truc ?"
"Non Rory je ne veux pas que tu demandes à Gingerbread…"
"Je vais le faire quand même."
"Bien sûr… et tu me diras ce que tu as entendu."
"Bien sûr", sourit Rory.

Tod lui lança une pièce.

"C'est pour te prendre un verre de cidre, pas pour soudoyer Bread."
"Merci, chef !"
"S'il te demande, je ne suis au courant de rien !"

Rory s'éclipsa en ricanant.

Tod réapparut sous la tente avec deux verres de bière et une eau citronnée "à la Bread". Le lieutenant n'aurait osé critiquer ni sa provenance ni sa qualité, et de toute manière, le cuisinier lui avait assuré qu'à cette heure-ci, c'était la seule boisson non fermentée qu'il trouverait sur le campement. "À part l'eau, mais l'eau, c'bon pour les canassons et les cochons !" Tod était pressé, pas besoin de faire son difficile. Il n'avait pas envie de rater la moitié de la discussion, juste la partie où Copper et Leone se disaient des choses gênantes.

"Ah, je vois que vous n'en êtes pas encore aux négociations musclées, parfait. Voici une bière et une eau citronnée."

Il distribua les verres, avant de prendre une chaise pour s'asseoir avec les deux autres, parce que rester debout le rendrait nerveux. Il traîna son siège entre ceux de Copper et Leone, histoire de se poser en médiateur, mais sans vraiment en avoir l'air ; sa propre pinte de bière semblait avoir toute son attention. Il but une gorgée, puis deux, avant de lever les yeux d'un air intéressé, comme pour dire : surtout ne vous gênez pas pour moi, continuez.

Il se doutait que Leone avait détaillé sa proposition.

Et, sans avoir eu besoin de l'entendre, il devinait aussi ce que Copper lui avait répondu.

Il espérait n'avoir pas raté la réaction de la Garde. Celle-ci lui dirait quel ton ils étaient censés adopter pour la suite des négociations : celui de Copper, direct et franc, ou la version plus diplomate de son second ? Les dés étaient jetés.

Résumé : Tod ramène deux bières et de l'eau citronnée. Il fait une blagounette avant de s'installer entre Copper et Leone, l'air a priori détendu, mais très attentif à la suite.

Leone se délecte du visage de Copper qui se déforme sous la surprise. Bien sûr, il se reprend bien vite et accourt défendre ses précieuses ouailles. La mention du Prince de Starkhaven prend à rebrousse poils la Garde des Ombres. Quelques années plus jeune, elle aurait bondit de sa chaise, exécrant que l’Enclin n’attendrait pas de quelconques directives d’un aristocrate dément pour tous les cramer dans un joyeux feu sanglant. Aujourd’hui, elle a le privilège de la sagesse et de l’expérience et se retient de tout commentaire même si les plis de son front se font soucieux. Elle s’interroge sur la position de Copper, il ne veut rien lâcher mais se cache derrière son alliance pécuniaire qui le lie au Prince. Elle ne veut pas croire qu’il n’a pas la mesure du danger et de l’empressement de la situation. Son talon tapote le tapis pour faire redescendre l’anxiété et elle place son poing sous son menton. Leone ne coupe pas Copper, au contraire, elle intègre toutes les informations et échafaude son prochain mouvement. Les relations entre la Garde des Ombres et la famille princière ont toujours été cordiales, Tiarnan pouvait changer la donne mais sa disparition n’a pas joué en leur faveur. La directive était désormais de se débrouiller sans et de n’avoir aucun scrupule à la Conscription. Les Gardes souillés n’ont pas besoin du soutien du Prince pour recruter en temps d’Enclin, il est de toute façon trop tard. Leone ne reviendrait pas bredouille et ferait bientôt peser d’autres arguments dans la balance.



Ses prunelles fixent celle de son ancien amant. « _ Nous allons mourir, Copper. Ses genoux tremblent sans qu’elle ne puisse les arrêter. L’Archidémon, je l’ai vu. Des torrents de flammes meurtrières. Nous ne sommes rien, face à lui. Son regard se voile, elle est déchirée de l’intérieur. Elle est revenue. Pourtant, je me tiens là devant toi. En quête d’un nouvel espoir. Il est probablement trop tard mais faire front commun donnerait l’exemple au reste du continent. Seule Thédas unifiée a une chance. Minuscule. »

A ce moment, le lieutenant refait surface en annonçant avoir trouvé bière et eau citronnée. Leone s’écarte vivement de Copper et reprend position dans son siège, cherchant à calmer son corps en émoi et joignant ses mains moites pour cacher ses tremblements.

« _ Merci. adresse-t-elle à Toderick en buvant une gorgée d’eau citronnée. Celle-ci est âpre et si acide que Leone manque d’avaler de travers. L’arrière goût fait ressortir une odeur de gingembre. Leone déglutit, ce n’est pas désaltérant pour deux sous et sa gorge s’en trouve d’autant plus asséchée. »

Toderick s’installe entre eux et Leone note le cran de cette audacieuse stratégie. Il impose sa place et son droit d’être parti pris de ses négociations. Leone sourit et décide qu’elle l’apprécie, simple et efficace, il n’est pas étonnant qu’il seconde ce bougon de Copper.

« _ Nous discutions alliance, Toderick. elle se détend et retrouve une certaine maîtrise. L’Enclin est à nos portes. Si nous ne prenons pas une décision forte aujourd’hui, dans cette tente, nous sommes perdu·e·s. »

Résumé : Parce qu’elle est super sage et expérimentée Leone laisse @Copper parler et énumérer ses arguments. Elle est pas d’accord mais la situation est pressée, voir désespérée. Le mot est lâché : il faut s’allier sinon, c’est dead. @Toderick Beaujard arrive comme un cheveux sur la soupe et Leone résume brièvement la situation. P.S : L’eau citronnée est dégueu.

Leone écoute, et je réalise à quel point le temps nous a vieilli, ou assagi pour les plus objectifs. Vingt ans en arrière, et je me serais autant indigné qu’elle sur le manque d’action du Prince. Je me serais proclamé Capitaine en l’absence d’Amadis, je n’aurais pas perdu de temps avec le non-sens des complots et de la complexité aristocratique, j’aurais pris les armes. Après le drame d’Antiva, nous serions tous partis, l’épée au poing, prêts à mourir à notre tour. Et Leone aurait haussé sa voix portante et autoritaire quand elle le voulait, nous en aurions ri après le sérieux, et nous aurions bu pour célébrer notre décision puérile et dangereuse.

Mais nous sommes ici, maintenant. Je me replie dans les drapés des Vael, et Leone écoute chaque mot sans broncher. Je n’avais pas anticipé qu’elle – que nous – prendrions autant en maturité en ces quelques décennies, d’où ma stratégie avec Tod. Mais il semblerait qu’elle ne soit pas nécessaire.



Cependant, les images du passé abominable prennent le dessus, c’est comme si elle ne m’entendait plus. Une détresse qui me hérisse le poil. Une abominable envie de la consoler, alors que ce n’est plus mon rôle. Alors que ce n’est plus ma place.

- « Nous allons mourir, Copper. »
- « Leone- »
- « L’Archidémon, je l’ai vu. Des torrents de flammes meurtrières. Nous ne sommes rien, face à lui. Pourtant, je me tiens là devant toi. En quête d’un nouvel espoir. Il est probablement trop tard mais faire front commun donnerait l’exemple au reste du continent. Seule Thédas unifiée a une chance. Minuscule. »

Mon regard clair plonge dans le sien à chaque mot, y voit les cauchemars, les chagrins, la rage qui bouillonne et l’impuissance qui esseule. Mais le bleu de mes yeux, qui observent tout, n’ignore pas non plus les horreurs, y fait face sans broncher, en silence, en un bloc. Nous n’avons plus vingt ans. Nous devons verser notre sang pour les plus jeunes. Pour l’avenir de Thédas. Une bien effrayante réalisation, mais que j’ai acceptée depuis ce dernier échange avec le petit Pr .. avec Tiarnan.

L’arrivée de Tod me redresse avec une certaine précipitation, comme pris au dépourvu par mes propres plans. Je lui adresse un regard silencieux, hoche de la tête en clignant de l'œil passivement, comme pour lui indiquer que je peux gérer la conversation.  

- « Bien. Je vais attendre que nous soyons tous bien installés avant de poser sur la table ce que nous, nous avons à proposer. »
- « Ah, je vois que vous n'en êtes pas encore aux négociations musclées, parfait. Voici une bière et une eau citronnée. »
- « Merci. »
- « Merci, Tod. »

Quelque part, je le remercie d’être là à ce moment précis. Je ne sais pas comment j’aurais pu gérer la conversation seul, sans laisser les émotions, passées comme présentes, prendre le dessus. J’attrape ma chope, la bois distraitement, observe Leone à nouveau. Elle doit également le remercier mentalement.

- « Nous discutions alliance, Toderick. L’Enclin est à nos portes. Si nous ne prenons pas une décision forte aujourd’hui, dans cette tente, nous sommes perdu·e·s. »

C’est un bien amer constat, mais elle a raison. je bois une autre gorgée, avant de reprendre la parole.

- « Et nous la prendrons, Leone. Mais nous avons besoin de l’appui de Starkhaven. Nous ne pourrons agir proprement sans la cité des Princes. »

Je dépose ma chope à même le sol, joint ces mains dont les avant-bras se reposent contre mes cuisses.

- « Nous sommes des mercenaires. Nous agissons pour les personnes qui nous paient – en l’occurrence ici, le Prince et son conseil. Et c’est triste à dire, mais ce ne sont pas les nobles causes qui motivent les mercenaires, mais l’argent. Après, compte tenu des récents événements, tu peux me croire lorsque j’affirme que nous pouvons nous contenter de la soif de vengeance pour les envoyer au front. »

Je marque une pause, glisse un regard pensif auprès de Tod, revient sur la jeune guerrière à l’habit bleu.

- « Nous avons également beaucoup perdu. Mais si nous agissons sans Starkhaven, nous perdrons un bastion clé pour notre victoire face à l’Enclin. Je le redis, nous ne sommes pas ennemis. Tout ce qu’il faut faire, c’est secouer la fourmilière pour nous permettre d’agir, et nous nous en occuperons. J’ai déjà plusieurs pistes, et il ne nous suffira que d’une poignée de soutien au sein du conseil pour y parvenir. Même un seul de poids suffira. »

Je ramasse ma bière, dont j’avale quelques gorgées, pour faire le tri dans mes pensées.

- « J’ai quelques propositions à faire à la Garde des Ombres. Premier point, on s’occupe de sécuriser le soutien du conseil princier pour renforcer les défenses de la Cité, et se préparer comme il se doit à l’Enclin qui arrive. Second point, pour le recrutement, nous sommes tous deux en sous-nombre par rapport à notre réelle capacité, mais les opportunités sont nombreuses dans cette ville : beaucoup de citoyens comme de réfugiés veulent se battre, mais ne sont pas des guerriers. Nous pourrions mettre en place des camps d’entraînement ensemble, autant pour la Garde que les Dragons. Ils auront les deux options, et tu me le feras remarquer, la Garde des Ombres semblera la plus “risquée” des deux, mais dans tous les cas, nous ne perdrons aucun homme, puisque nous nous battrons ensemble. Vaut mieux un Dragon de plus que personne, n’est-ce pas ? »

Une autre pause, un autre regard auprès de Tod, une autre observation des réactions de Leone. Je reprends.

- « Troisième point, non, nous ne vous donnerons aucun mercenaire en l’état. Cependant, et là est mon offre également : tu dois être familière de la guerre contre les rats. Starkhaven demande à ce que les mercenaires qui ont commis des bavures soient punis. C’est un problème pour nous, comme par extension pour vous, puisque cela voudrait dire que nous perdrons des guerriers, alors qu’on ne peut pas se le permettre. Le plan sera donc le suivant : après que nous ayons fini d’enquêter en interne, nous vous enverrons les coupables en soutien à Amadis. L’alternative d’une certaine liberté s’ils se conscrivent leur appartient. Quatrième point, et c’est tout ce que nous exigeons de votre part, sont les connaissances les plus simples au sujet de l’Enclin : à quoi nous avons à faire, à quoi nous devons faire attention, les points faibles de nos ennemis. Si nous voulons avoir une chance de vaincre, nous devons être prêts et avoir toutes les connaissances que nous pouvons sur le sujet. Connaissances de base comme stratégiques. »

Je me redresse dans mon assise, ne quittant nullement Leone des yeux.

- « Ce sont là les quatre points que je voulais aborder directement avec Sénaste, mais puisque tu nous offres cette visite, nous pouvons en discuter ici et maintenant. L’offre semble déséquilibrée, c’est vrai, mais au plus vite nous mettrons tout ça en place, au plus vite nous pourrons nous occuper de l’Enclin. Si possible avant qu’elle n’atteigne Corintamh. »

Décidément, pensait Tod, il revenait au bon moment. C'était peut-être un don. Même quand il n'était pas dans la même pièce, il savait quand sa présence était souhaitée ou quand il devait se taire. Quoi qu'il en soit, il se félicitait de son timing alors que ses deux interlocuteurs posaient calmement les bases de la négociation. Tod ne décela pas d'animosité entre eux. S'ils avaient eu des différends par le passé, ainsi que la tension dans la pièce avait pu le lui faire croire lorsque la Garde des ombres était entrée, ils avaient soit réglé cela en son absence, soit décidé de passer outre pour se concentrer sur les négociations. Dans les deux cas, Tod était satisfait de constater qu'ils avaient tous les trois la même priorité.

Au début, il sirota sa bière en hochant simplement la tête lorsqu'on s'adressait à lui ou mentionnait la gravité de la situation. Un regard à Copper lui suffit pour comprendre que son supérieur tenait à présenter la situation des mercenaires et son second se rassit un peu plus en arrière sur son siège le temps de l'écouter.

L'introduction de Copper était aussi honnête que possible, et même assez pragmatique. Il en appela tout de même aux émotions lorsqu'il évoqua la soif de vengeance des Dragons, et Tod eut le bon sens de baisser les yeux à cette mention. La perte de leurs camarades était certes douloureuse, mais il était trop concentré sur les arguments de Copper pour se laisser distraire par ce mauvais souvenir. Il croisa le regard de son supérieur, attendant simplement un signal pour prendre la parole. Copper continua :

"Nous avons également beaucoup perdu. Mais si nous agissons sans Starkhaven, nous perdrons un bastion clé pour notre victoire face à l’Enclin. Je le redis, nous ne sommes pas ennemis. Tout ce qu’il faut faire, c’est secouer la fourmilière pour nous permettre d’agir, et nous nous en occuperons. J’ai déjà plusieurs pistes, et il ne nous suffira que d’une poignée de soutien au sein du conseil pour y parvenir. Même un seul de poids suffira."

Tod révisa mentalement la liste des membres du Conseil, tentant de se remémorer lesquels il avait déjà rencontré ou connaissait de vue simplement, et qui pourrait avoir plus de sympathie pour les Dragons. Byrne, peut-être ? Il interrogea Copper du regard, ne sachant pas si ce nom pouvait être prononcé ici, mais ce n'était pas le moment de poser ouvertement la question. Le moment était venu pour Copper d'exposer clairement ce que les mercenaires pouvaient proposer aux Gardes des ombres, en échange de leur promesse de ne pas conscrire leurs recrues. C'était la seule chose que voulaient les Dragons. Leurs rangs clairsemés, comment protégeraient-ils la cité ? Tod ne doutait pas que la promesse de rejoindre l'ordre des griffons pouvait en attirer certains volontairement. Ils avaient l'ancienneté et le prestige de leur côté. Les plus couards se contenteraient d'un contrat de dix ans chez les mercenaires de la famille princière, pour autant que la cité tienne toujours dans dix ans... Et Tod ne doutait pas que cette pensée pouvait aussi être un argument. Il était dans l'intérêt de Copper et de ses lieutenants de laisser le choix aux futurs soldats... L'Alamarri avait raison. Mieux valait qu'ils s'engagent chez les mercenaires plutôt que pas du tout. Les couleurs de l'uniforme importeraient peu à l'Archidémon. Si tant est que les engeances soient capables de distinguer les couleurs, en-dehors du sang.

"De toute manière, un bon soldat se bat pour ce en quoi il croit", compléta Tod, presque avec bonhomie. "Mieux vaut leur laisser le choix tant qu'on le peut, au risque de se retrouver avec des déserteurs sur les bras dans les deux camps."

Après avoir vanté les bienfaits d'une alliance entre leurs deux ordres, Copper présenta plus franchement l'option qui leur restait : leur léguer généreusement les reliquats de la Guerre des rats, les mercenaires problématiques qui étaient passés sous le radar pendant tout ce temps. S'ils ne se vantaient pas d'avoir eu la main lourde sur les civils, et que certains éprouvaient peut-être des remords, force était de constater qu'ils avaient eu la vie tranquille ces dernières années, et que justice n'avait pas été faite. Tod but une gorgée de bière, pensif, et ne réagit pas tout de suite ; Copper enchaîna sur le partage de connaissances nécessaire à la préparation de l'Enclin.

Peut-être la partie la plus difficile à négocier, pensait le lieutenant, qui considérait que la Garde des ombres, comme tous les ordres aussi secrets qu'anciens, partageaient rarement leur savoir sans demander une contrepartie - celle-ci prenant la forme d'un rituel dont on entendait dire beaucoup de choses atroces, aucune ne semblant toucher à la vérité. S'il n'avait pas été loyal aux Dragons et attaché à cette cité, la curiosité aurait presque pu pousser Tod à s'engager. Juste pour découvrir ce qui se cachait derrière ce mystère. Et pour le prestige et les chansons, évidemment. Il croisa les jambes en tapotant l'accoudoir de son siège sur un rythme binaire. Il savait ce que Copper allait proposer aux Gardes des Ombres, il ne pensait pas qu'il le ferait à Leone, pas aussi honnêtement en tous cas, et il était en train de revoir son jugement sur elle tout en songeant à ce qu'il allait dire.

"Vous avez le droit de nous conscrire quoi qu'il arrive, je me trompe ? Eh bien, ça ne coûte rien d'essayer la méthode de Copper ! Et si ça ne marche pas..." Tod haussa nonchalamment les épaules avec un sourire, avant de boire une gorgée de bière en évitant les regards de ses deux interlocuteurs.

"Oh, au fait ! Je me porte volontaire pour traquer les indésirables reptiles. J'ai des comptes à régler. Et puis, je connais quelqu'un de sympathique à la Commanderie. Je suis sûr que nous pourrons entretenir des relations amicales et montrer au monde que nous faisons front commun. Il ne faut pas négliger l'impact émotionnel qu'aura une union entre nos deux camps, ici, à Starkhaven."

Il utilisait volontairement le futur plutôt que l'hypothétique pour renforcer la réalité de leur alliance. Starkhaven était devenue malgré elle un centre de ralliement important pour les réfugiés d'Antiva et Tod ne doutait pas que dans les semaines, voire les mois à venir, toutes les Cités-États auraient les yeux rivés sur la capitale marchéene. Peut-être même tout Thédas. S'il était important de se préparer  physiquement contre les engeances, d'entraîner les troupes et de renforcer les murs de la cité, il ne fallait pas négliger l'impact qu'ils pouvaient avoir sur le mental des troupes et l'image que leur alliance - ou le refus d'une alliance - pourrait avoir sur le long terme.

Résumé : Tod suit le début des négociations en silence, n'intervenant que pour renchérir sur les propos de Copper. Il conclut que la proposition se tient puisque si ça ne fonctionne pas, la GDO pourra toujours conscrire tout le monde. Il se porte volontaire pour retrouver les mercenaires de la Guerre des rats qui pourront être offert en sacrifice aux griffons et, surtout, il relève l'impact positif que pourrait avoir une alliance entre leurs deux camps.