Le jour est froid et humide : difficile qu'il en soit autrement dans ce bascloître au bord des canaux de l'Aguera, offrant ainsi soit une moiteur indécollable, soit une odeur insupportable. L'hiver et ses dures températures n'aident pas à rendre les lieux attrayants, et peut-être est-ce pour cette raison que la plupart de ceux qui n'ont pas de raison de s'y rendre l'évitent au maximum. Jusqu'à ce que les rumeurs enflamment les quartiers pour attirer les curieux et les scandalisés.

Car cette nuit, la chantrie du bascloître a été désacralisée : on parle de vols et de dessins blasphématoires, de quoi attirer le choc des Elfes et les foudres des Humains. Les uns comme les autres badauds se sont amassés devant les portes irrémédiablement closes du bâtiment religieux, car les sœurs craignent les débordements, tentent de calmer les esprits. Les accusations sont véhémentes de la part des bourgeois humains, implacables, qui ne peuvent laisser passer un tel blasphème chez ceux qu ne mettent que peu de cœur à l'ouvrage ; mais difficile de ne pas les voir saisir une opportunité douteuse. Et les Elfes, en retour, arguent qu'ils ont toujours fait honneur au Créateur et au don de cette chantrie par le Prince, habitués à la défense et la justification ; mais difficile de ne pas sentir une certaine amertume, lancinante. Alors ces quelques sœurs qui font le pont entre les deux mondes refusent les portes aux deux, déjà à bout.

Tu as déposé tes enfants chez tes parents, @Arlisa, et tu comptais rentrer à ta boutique, quand les premières exclamations se sont faites entendre : mais tu as surtout été inquiète en remarquant ces Humains en nombre dans le quartier elfique, car, tu sais très bien que le mélange n'est pas souvent bon signe. Que ce soit tes volontés de médiation, ta foi chantriste ou ta curiosité, tu te retrouves aussi vers le bascloître, non loin d'une sœur qui retient de ses petits bras un homme qui compte bien rentrer.

Une visite dans la cité de Starkhaven qui promet de rapidement s'allonger : tu n'as pas le temps de te rendre à ta destination, @Niklaus, qu'une Elfe que tu connais bien, travaillant régulièrement à Cairnayr et assistant à tes prêches, vient te chercher en t'expliquant que des Humains s'en prennent à leur chantrie du bascloître et que les sœurs sont débordées, t'attrapant la main pour t'y tirer.

Ce sont les rumeurs qui t'ont atteinte, @Sioned Meahger, alors que tu faisais quelques achats pour le Laurier Carmin : dans la bouche de deux bourgeoises, tu as entendu leur pitié, mais aussi une certaine résignation, comme si un tel geste de la part des Elfes n'était pas sans surprise. Que ce soit tes connaissances du bascloître, ta curiosité, ou simplement ta bonne âme qui t'y a attirée, mais tu te retrouves aussi dans cette foule, non loin d'habitants du bascloître qui commencent très sincèrement à s'échauffer et risquent d'en venir aux mains.

Pour chacun.e, une sœur vous repère et, dans une détresse contenue, vous demande, par les mots ou par le regard, dès qu'elles ont un instant, avec plus ou moins ces mots :

« Vous êtes venu.e pour nous aider ? Par le Créateur, dites-moi que vous êtes bien intentionné.e. »

La première et principale des sœurs tient les portes, les autres essayent de régler les différentes tensions... comme si la désacralisation de la maison du Créateur n'était qu'annexe aux véritables problèmes. N'est-il pas là, le vrai blasphème ? Quel sera votre rôle ?

• Cette mission n'est pas secrète : néanmoins, si elle doit le devenir, vous pouvez utiliser des balises [hide] et prévenir les partenaires sur ce qui doit être caché.
  
• Pour ce tour d'introduction, vous voyez cet attroupement devant la chantrie du bascloître et sentez les premières tensions grandir. Si vous souhaitez le faire plus d'une fois, prévenez @Frère Génitivi dans le sujet correspondant au sein de la Faction Chantrie ou la Faction peuple.
  
• Pensez à bien indiquer dans le résumé l'équipement avec lequel vous partez, car il ne vous sera plus possible de le modifier après.
  
• Si une action nécessite un lancer de dés (sur ta demande ou sur celle de @Frère Génitivi), tu peux la faire dans ce sujet : ici.
  
• Le tour changera quand tous les inscrits auront répondu au moins une fois. Nous nous autorisons une relance au bout d'environ dix jours. Si vous souhaitez passer votre tour, signifiez-le d'un message dans ce sujet : les Maîtresses du Jeu pourront, si nécessaire, interpréter les actions de votre personnage.
  

Sa matinée de courses interrompue, ce fut la conversation de deux bourgeoises qui intrigua l’intendante du Laurier Carmin et l’attira irrémédiablement vers le quartier du Bascloître. Un scandale y avait éclaté ce matin; on parlait de discrimination raciale, et sa première pensée fut vers Arlisa, les enfants, ou même la famille de Ielvin.
Il semblerait que l’Enclin ait agité les esprits des havenois - ce qui n’était pas surprenant, malheureusement.

La foule s’agitait de plus en plus à mesure que Sioned s’approchait du quartier elfique, et plus encore lorsqu'elle se dirigea vers ses lieux saints. S’y rendre, alors qu'elle était consciente du conflit qui pouvait y éclater à tout moment, était tout le contraire de ce qu’en temps normal son corps lui aurait crié. Mais depuis la révélation de Callum, c’était comme si la veuve ne craignait plus rien.
Son panier d’osier bien serré entre ses bras, la jeune femme avait contourné la pagaille pour observer ce qui se déroulait maintenant sous ses yeux. Effectivement, le bâtiment sacré avait été complètement désacralisé, les murs couverts de dessins blasphématoires, et Créateur sait ce que l'intérieur recelait encore comme  affronts?
 
L’énergie était frénétique autour de la Chantrie du bascloître, et ses yeux s’ouvrirent bien ronds lorsqu’elle comprit que les tensions montaient trop vivement: quelques sœurs se retrouvant coincées ou forcées à intervenir physiquement pour protéger les lieux sacrés. N'avaient-ils pas honte?
D’une bravoure qui lui était rare, Sioned força son chemin à travers la foule, sourcils froncés. Un certain agacement pouvait se lire sur son visage - le sermon à la Cathédrale avait-il été si éclipsé que cela par l’annonce de l’Enclin?

Les traits tirés de Sioned s’adoucirent aussitôt une Soeur qui l’aborda, lui demandant si ses intentions étaient bien intentionnées. D’un geste automatique, la veuve saisit la main de la religieuse, un geste qui se voulait rassurant.

“ Bien sûr, ma Soeur. Dites-moi en quoi je pourrais vous être utile? “  Son regard balaya les alentours avec un calme redoublé. “ Voulez-vous que j’aille chercher quelqu’un? “  peut-être qu’aller chercher un Templier ou une autre figure d’autorité serait possible? Quoique, ils étaient dans le Bascloître, les choses n’étaient pas si simples… Sa voix avait été assez forte pour être entendue au-dessus des chamailles qui redoublaient en intensité autour d’elles.

ÉQUIPEMENT: sa tenue de ville normale, sombre, cape longue de lin, fourrure aux épaules, bourse pendouillante à sa hanche, dague cachée dans l’une de ses hautes bottes, panier d’osier au bras(encore vide).

RÉSUMÉ: Lors de ses courses au marché, l’intendante entend les murmures de deux bourgeoises, à propos du drame qui découle en ce moment au Bascloître. Sioned est agacée qu'en temps d’Enclin, et après une Guerre des rats qui ne bénéficie ni l’un ni l’autre, les humains et les elfes se chamaillent encore et toujours - donc elle s’y rend, songeant à toutes ses connaissances elfiques. Elle est approchée par une Soeur et lui demande en quoi pourrait-elle lui être utile.

Les esprits s'échauffent et les mots montent, les voix cherchent à se couvrir : les plus pacifiques ont déjà quitté le parvis ou restent à l'arrière en espérant que leurs murmures appelleront la clémence d'Andrasté, ou la pitié du Créateur. Pour les plus impliqués et véhéments, plus au centre, l'heure est à l'affrontement ou à la résolution : hommes ou femmes, on cherche à faire de son mieux ; Elfes ou Humains, on se ressemble dans le conflit. Et vous êtes au milieu de cette scène, tiré.e.s ou poussé.e.s... qu'importe ?

« Je vous en prie ma fille, aidez-nous à calmer la foule... »  

La sœur à qui tu proposes ton aide pose ses mains moites de toute la tension qu'elle ressent autour des tiennes, @Sioned Meahger, et t'adresse un regard suppliant tout en les serrant. Accompagnant ses mots, elle te montre cet homme qui essaye de forcer le passage, et puis cette elfe qui agrippe son bras et que tu reconnais immédiatement comme ton amie Arlisa.

« En quoi ça nous regarde ?, commence-t-il dans une exclamation. Les Gardes annoncent un Enclin et vous, Elfes, ne trouvez pas mieux à faire que de vandaliser l'une de Ses demeures ? Bien sûr que cela nous regarde ! »

L'homme aux cheveux poivre et sel, au visage ridé et à l'accoutrement qui ne laisse aucun doute sur son statut de bourgeois, se retourne en même temps vers toi, @Arlisa, et te repousse avec véhémence. Pendant ce temps, une autre sœur s'avance vers lui, continue de le supplier de se calmer, alors que les humains présents semblaient eux pendus à ses faits et gestes, prêts à le suivre.

Dans sa fureur, le bourgeois amorce un geste pour lever la main vers ces femmes qui s'agglutinent autour de lui pour le calmer, peut-être même l'arrêter - mais il arrive encore à retenir son coup, et cherche ailleurs pour frapper. C'est ainsi vers toi, @Niklaus, qu'il se retourne, toi dont la voix grave semble avoir porté aisément tes mots jusqu'à lui.

« Vous, mon Frère, peut-être êtes vous plus capable que ces sœurs qui ont passé bien trop de temps avec ces oreilles pointues, attendries par leurs manières pour ne pas voir ce scandale ! Dites leur de me laisser entrer, que je puisse constater de l'état de la chapelle et de l'ampleur de l'hérésie qui s'est emparé de ce peuple de vauriens ! »

Un vent de protestation secoue aussitôt les Elfes ainsi rassemblés : quelques voix montent pour s'indigner, on s'agite, et heureusement qu'il y a encore quelques âmes diplomatiques au milieu de tout ça pour intercepter ceux qui sont prêts à en venir aux mains.

Et puisque tu t'en es mêlé avec plus de vigueur qu'eux-mêmes, c'est toi, @Arlisa, qu'ils poussent vers le devant de la scène : après avoir été ballotée vers l'arrière, te voilà repoussée vers l'entrée de la chapelle, désignée comme porte-parole de ton peuple, on te demande d'assumer tes paroles alors qu'elles ont, semble-t-il, plus envenimé la situation qu'autre chose - mais peu leur importe à ces Elfes, fatigués de se faire marcher sur les pieds. Alors toi, marchande qui a voulu vivre avec les Humains, tu es quasiment jetée dans les bras de ce bourgeois - il faudra jouer d'agilité pour ne pas lui tomber dans les jambes.

« Te laisse pas faire, c'est notre chapelle », te murmure l'un des elfes au passage.

De l'autre côté, la sœur te suit et continue de te supplier, @Sioned Meahger :

« Je vous en prie, peut-être saurez-vous trouver un terrain d'entente qui contentera tout le monde ? »

L'on continue de se battre et de se disputer autour de la chantrie désacralisée, et tout le monde cherche à apaiser le conflit : mais il suffit de quelques humeurs véhémentes pour pousser et commencer à vous prendre à partie.

• Cette mission n'est pas secrète : néanmoins, si elle doit le devenir, vous pouvez utiliser des balises hide et prévenir les partenaires sur ce qui doit être caché.
  
• Pour ce tour 1, les tensions ne s'apaisent, et l'on commence à vous prendre à partie et à vous balloter de droite et de gauche : la colère du bourgeois cherche sa cible. L'ordre de réponse est libre. Si Arlisa veut se réceptionner seule du dernier geste de la foule, on lui demande un Jet d'Agilité.
  
• Si une action nécessite un lancer de dés (sur ta demande ou sur celle de @Frère Génitivi), tu peux la faire dans ce sujet : ici.
  
• Le tour changera quand tous les inscrits auront répondu au moins une fois. Nous nous autorisons une relance au bout d'environ dix jours après le dernier message. Si vous souhaitez passer votre tour, signifiez-le d'un message dans ce sujet : les Maîtresses du Jeu pourront, si nécessaire, interpréter les actions de votre personnage.
  

Sioned n’était pas sûre de pouvoir apporter un semblant de calme à cette folle foule, mais les mains moites de la sœur ne lui laissaient pas le choix, elle lui promit d’essayer. Se faufilant parmi les gens, et encore suivie et suppliée par la religieuse tremblotante, son petit cœur s’accélera lorsqu’elle remarqua QUI se trouvait au beau milieu de cette scène: Arlisa! Ses propres bras se serrèrent contre son panier vide, observant sa presque chute aux pieds du bourgeois méprisant, - comme si s’arrêter par moments pourrait interrompre l’accident. Heureusement, l’elfette c’était redressée à temps, maugréant déjà contre l’humain  Connaissant le caractère particulier de son amie, elle savait que les choses éclateraient sans doute, et vite. Les elfes s’étaient ralliés à son discours, peu satisfaits des propos prononcés face à leur chapelle.
Voilà qu’un prêtre prenait la parole à son tour,  entreprenant d’adoucir les nerfs de la foule de sa voix amène et claire.  L’humain parlait bien, parlait vrai.
Même Sioned, qui s’était éloignée de sa foix d’origine, fut  envoûtée par les propos de cet homme de foi, et inspirée par la suite.

“ C’est un scandale, effectivement, Messer…    elle s’approcha du coeur de la scène de son pas feutré mais décidé, mesurant ses mots avec prudence, essayant de s’abstraire du fait que cet homme ait presque mit son amie à terre et menacé des soeurs physiquement.  “ Mais, comme l’a si bien dit notre Père ici présent, elle lui adressa un regard en retour, sa tête le référençant discrètement, ”... je crois que nous en sommes tous choqués. S’énerver ne nous aidera pas à résoudre la situation. Rappelons-nous des mots de notre Grande-Prêtresse lors de l’inauguration de la Cathédrale : ... ” Elle avait intervenu de sorte à ne pas croiser le regard d’Arlisa, et donc, ne pas tout de suite  se présenter comme antagoniste envers l’homme désagréable. Se plaçant par ailleurs non tournée vers lui, jouant d'un langage corporel qui témoignait de son inteligence psychologique - mais plutôt, tournée vers la foule des elfes. ”... « l’orgueil est le plus grand obstacle à l’unité des peuples. L’orgueil entre dans notre cœur quand nous nous regardons les uns les autres de haut… ». ”

La petite intendante n’attendit pas de réplique, procédant habilement, habituée à ces interlocutions expressives (et bien audibles) au Laurier Carmin:  “ D'AILLEURS, n’ais-je pas entendu que notre Grande-Prêtresse Rebecca Leysleigh avait déjà été avertie, et était en ce moment-même en chemin du Bascloître ? …  “  - théâtralement, se retourna vers la sœur -qui ne l’avait pas encore lâchée depuis la foule-, puis à nouveau exigea l’attention du bourgeois et du cœur de la scène, risquant le mensonge : “ Voyons ce que Son Excellence dira d’elle-même… “
Se calmerait-il maintenant, cet idiot?

RÉSUMÉ: Sioned décide d’avancer après l’intervention risquée de son amie @Arlisa, et celle du Prêtre @Niklaus. Renforçant les propos de ce-dernier, elle essaye de se rappeler d’un morceau du discours de Rebecca Leysleigh à l’inauguration d’il y a peu. Puis, jouant sur la figure d'autorité qu'est la Grande-prêtresse, risque un mensonge - La Grande-Prêtresse a déjà été informée et est en chemin! - espérant calmer les élans de l’enfoiré du bourgeois et de la foule bien trop agitée.  

Les choses ne paraissaient pas aller en s'arrangeant : et pourtant, vos actions comptent et réussissent à démêler la situation.

Ton discours, @Arlisa, est assez vif pour entrer dans certains des cœurs les plus hardis et échauffés : ces Humains-là ravalent leurs mots, d'autres Humaines froncent leurs sourcils... s'en serait-il réellement fallu de cela pour calmer la situation ? Car au moment même où tu accuses ces lèvres pleines de reproches d'être à l'origine des dégradations sur votre chantrie, les tiens profitent de cette accalmie pour eux-mêmes reprendre leurs reproches... Ta remarque n'est pas au goût du bourgeois, non, qui le prend personnellement, qui te prend à parti, qui prend ses aises et avances vers toi en articulant :

« Comment oses-tu sale... »

Il ne termine pas, car voilà que le frère @Niklaus, de son imposante et impressionnante stature, s'interpose pour mieux séparer l'Elfe et l'Humain : et tu déroules tes mots, ta foi, tu appelles à la raison, tu rappelles que vous êtes consacrées, vous religieux. Certains et certaines dans la foule acquiescent - que peuvent-ils faire d'autre ? Si la présence d'un frère chantriste est assez surprenante pour toucher quelques âmes, elle s'avère néanmoins source supplémentaire de jaseries, pour d'autres, vous, hommes, qui portez dans vos mots le pêché de la trahison.

« Ritch suffira, mon frère, ses dents grincent à cet aveu, mais il ne peut réellement se soustraire à la demande d'un serviteur du Tout-Puissant. Constatez par vous-même les dégâts et les mots de cette Elfe : ils puent le blasphème et vous prouvent sans cesse que vous perdez un temps précieux, que vous feriez mieux d'investir ailleurs. »

Car le Créateur vous regarde peut-être, et il serait peut-être malvenu que l'une des rares fois où Ses yeux se posent sur vous, Il vous découvre vous déchirer - ou pire encore, insulter l'un de Ses clercs. Et voilà qu'à ton tour, @Sioned Meahger, et sous l'impulsion d'une sœur apeurée, tu en appelles également à la tempérance et au calme, à l'amour et à l'union : oui, tu cites les mots de Rebecca Leysleigh, et cela même t'inspire une ruse, puisque voilà que tu clames avec assurance que celle-ci est en route. Et vu le boucan causé par tout ce monde, le mensonge passe avec habileté, se rependant dans les rangs des fidèles, dispersant immédiatement les plus inquiets et inquiètes et calmant certaines ardeurs.

« S'il en est ainsi, je m'en irai moi en parler !, et sur ces mots, le bourgeois s'en va sans demander son reste, manquant l'Elfe crachant sur ses talons.
- Dites-moi que Son Excellence n'est pas réellement en route pour le bascloître ? Je crois que je n'ai jamais autant souhaité entendre un mensonge... », te murmure immédiatement la sœur en attrapant ta main, ne sachant pas si elle doit d'inquiéter de faire face à la Grande prêtresse ou si elle doit sourire de ton habile coup.

Oui, la foule se disperse, tout autant matée par la témérité des Elfes, par l'implacabilité des clercs et par l'habileté des comptables : ne laissant rapidement que vous à l'avant, certains groupes continuant de souffler sur l'évènement à l'arrière. Les tensions n'ont pas disparu, mais la crainte du jugement de la cathédrale est assez forte pour reporter les soucis dans les rues avoisinantes - au moins pour quelques heures. Et l'une des sœurs présentes, celle qui semble diriger cette petite troupe, s'approche de vous les bras écartés, dans sa robe immaculée salie par la boue :

« Loué soit le Créateur ! Qu'Andrasté soit bénie d'avoir éclairé votre chemin jusqu'à nous... »  

Les autres s'approchent des groupes encore dissidents, vous quittant d'une pression heureuse des mains. Leur meneuse salue en premier lieu @Niklaus : elle ne semble pas te connaître, mais peut-être a-t-elle oublié, et te traite comme un simple frère, même si elle ne cache pas sa reconnaissance. Elle adresse un sourire et une bénédiction à @Sioned Meahger et à @Arlisa, quoiqu'elle réserve à cette dernière ayant manqué de relancer les hostilités un court regard un peu maternaliste, un peu réprobatrice, avant de continuer :

« Cette paroisse doit être un havre de paix et un lieu d'entente entre nos peuples... Notre mission ne touche visiblement pas à son terme, et nous devons encore continuer à apaiser les cœurs ici... Pourquoi la révérende-mère est-elle malade aujourd'hui, elle qui aurait pu nous aider... Surtout si Son Excellence vient », ajoute-t-elle à haute voix pour être certaine d'être entendue de la place, du bascloître - de tout Starkhaven, s'il le faut.

Elle vous adresse un sourire, d'abord franc, puis qui s'efface à mesure que ses yeux brillent de la demande à venir.

« Pourriez-vous... s'il vous plaît aller regarder les dégâts dans la chantrie ? Nous ne pouvons quitter ce parvis au risque qu'une émeute reprenne. Vous nous avez été si utiles au dehors, et nous faisons confiance à notre frère consacré pour sa diligence... S'il vous plaît. »  

Dans ses yeux, l'attente : car elle sait que sa demande est particulière. Vous n'êtes pas obligé.e.s d'accepter sa requête, et pouvez repartir, vous qui en avez déjà assez fait à aider à la dispersion. Vous pouvez également poser quelques questions avant d'accepter, ou non. Mais vous pouvez aussi aider ces pauvre religieuses dépassées par les évènements, elles qui tentent de rapprocher des peuples depuis trop longtemps déchirer... A vous le choix.

• Cette mission n'est pas secrète : néanmoins, si elle doit le devenir, vous pouvez utiliser des balises hide et prévenir les partenaires sur ce qui doit être caché.
  
• Pour ce tour deux, vous qui vous êtes défendu.e.s, avez parlé et même réussi à tromper la foule, les tensions se sont déportées aux rues avoisinantes : maintenant, la sœur remplaçant la révérende-mère vous demande votre aide. L'ordre de réponse est libre.
  
• Vous avez également chacun le droit de poser 1 question.
  
• Si une action nécessite un lancer de dés (sur ta demande ou sur celle de @Frère Génitivi), tu peux la faire dans ce sujet : ici.
  
• Le tour changera quand tous les inscrits auront répondu au moins une fois. Nous nous autorisons une relance au bout d'environ dix jours après le dernier message. Si vous souhaitez passer votre tour, signifiez-le d'un message dans ce sujet : les Maîtresses du Jeu pourront, si nécessaire, interpréter les actions de votre personnage.
  

Nous nous permettons une relance au bout de dix jours (environ) avant d'effectuer le passage de tour. Cette relance concerne @Sioned Meahger.

Sans réponse de votre, nous nous permettrons d'interpréter les actions des absent.e.s à ce tour. Vous pourrez reprendre par la suite.
Vous pouvez également choisir de passer ce tour, via le forum de votre faction ou par MP à Frère Génitivi. Merci de nous prévenir !

Sioned fut ravie d’observer l’effet presque instantané de son mensonge : aussitôt le nom de la Grande-prêtresse prononcé, Messere Ritch s’en alla la chercher, nez en l’air, visiblement comme à son habitude. Mais aussi, l’angoisse qu’elle ressentait s’intensifia. Car si cet individu se rendait compte de sa ruse, aucune idée de ce qu’il serait capable. L’intendante n’appréciait pas du tout ces conflits entre races, et encore moins lorsque ceux-ci mettaient en scène ses amis. S’approchant du cœur de la scène, Sioned capta aussitôt la légère appréhension du prêtre. Bon… il ne pouvait pas nier que l’effet avait été bien efficace.

“ Les lèvres mensongères ne feront aucun horreur à l’Éternel,    Sioned tourna sa tête vers la sœur qui l’accompagnait encore,  “ - si on agit au plus vite, histoire de faire en sorte à ce que ce qui a été dit - devienne vrai. L’homme ne lâchera pas l’affaire de si tôt.  ” et lui adressa un regard en retour, sa tête le référençant discrètement. Que quelqu’un fasse quelque chose! La Grande-Prêtresse ne pouvait pas être bien loin.

L’intendante s’approcha encore doucement du trio, tenant son panier bien contre soi, détaillant tour à tour les différentes sœurs présentes, puis Arlisa - qui n’avait pas l’air blessée - Créateur soit loué, et le prêtre, qui venait de se présenter. Sioned acquiesça, signe de tête respectueux envers le vieil homme de foi. ” Mon Père. Je suis Sioned Hayes. ” Son nom de jeune fille à Tantervale - reconnaîtrait-il le nom de son humble famille, si pieuse? Peut-être pas. Mais au moins il ne reconnaîtrait pas son nom de veuve.

La jeune femme ne prononça plus aucun mot, prête à exécuter les demandes que l’on leur suppliait. Pas sûre d’avoir trop de temps pour aider, mais plus tôt ils commençaient, plus tôt ils seraient hors d’ici!

RÉSUMÉ: Sioned suggère du regard que l’une des sœurs aille chercher Rebecca, vu que son mensonge ne leur a qu’acheté un certain temps.  
Puis elle se présente au prêtre @Niklaus, vérifie que @Arlisa n’est pas blessée - sans trop révéler qu’elles se connaissent. Elle