Type de RP Incident diplomatique
Date du sujet 20 Marchiver 5:13
Participants Eilhana, Ielvin, Islan
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Résumé Eilhana touche au but : Starkhaven. Elle compte enfin pénétrer l'imposante cité et retrouver Silas. Seulement elle ignore que tout se qu'elle a vécu jusqu'à présent n'était que l'incipit de son épopée.
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[code]<ul><li><en3>20 Marchiver 5:13</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t894-tout-les-chemins-menent-a-starkhaven-eilhana-ielvin-islan#11463">Ce qui est à moi n'est pas à toi</a></li></ul><p><u>Eilhana, Ielvin, Islan</u>Eilhana touche au but : Starkhaven. Elle compte enfin pénétrer l'imposante cité et retrouver Silas. Seulement elle ignore que tout se qu'elle a vécu jusqu'à présent n'était que l'incipit de son épopée. Là bas elle va y faire la rencontre tant des elfes citadins que des Lois et coutumes humaines. Un choc des cultures et des idées qui ne peut que faire des étincelles</p>[/code]

Après tout ce temps à vagabonder au travers des royaumes et des contrées. A voyager au gré des rencontres et des saisons. Après avoir survécu à la disette et à la malnutrition. Puis à endurer les effluves nauséeux d’un village fleurant la marée. La voilà, juchée au sommet d’une colline de roche orangée, à admirer l’immense cité dont on lui avait parlé. Starkhaven.

Immense et fière même de l’extérieur cette citée, qui avait les pieds dans l’eau, n’en demeurait pas moins impressionnante. De toute sa vie et de son errance jamais elle n’avait vu pareil endroit. De tout temps elle s’était tenue loin de ces centres de vie grouillante. D’ailleurs une telle vue la saisissait soudainement d’effroi. Son regard ne savait pas où se poser tant il y avait à observer. La nausée et un vertige la gagnaient. Au même titre qu’elle sentait son cœur s’emballer et ses côtes la compresser. Elle poser les genoux à terre et tâchait de trouver de l’air. Elle se sentait comme un poisson qu’on avait arraché de ses eaux. Elle tremblait de tout son long et de la sueur froide perlait de sa peau. Jamais elle n’avait arpenté pareille citée de pierre. Elle avait soudainement peur d’y suffoquer. De se retrouver ensevelie sous les murailles et les bâtiments et les administrés. Une pluie fine et glacée ruisselait en pleurs le long de ses joues. Puis de lourdes larmes coulèrent de ses yeux. La bravoure et le courage et l’impétuosité s’échappaient dans ses sanglots semblables à une toux. Quelle folie que de s’être mise en tête de ramener Silas chez eux ! Comment allait être le retrouver dans une ville si immense ? Espérer le croiser sans indice reviendrait à de la démence.

« Je n’y arriverai pas… » Disait-elle alors que ses doigts griffaient la terre orangée. «Je n’y arriverai pas… » Répétait-elle ensuite en ramenant ses bras contre elle comme pour s’enlacer elle-même et se prostré aux côtés du petit feu qu’elle avait allumé. Les yeux clos elle essayait de se calmer. Respirant par le ventre pour rester focalisée. Lentement cette terreur disparaissait. Offrant ainsi à l’elfe l’opportunité de reprendre son épopée.

Elle avait parcourus les collines avoisinantes jusqu’à atteindre l’immense pont de L’Aguera. Enjambant cette rivière pour offrir l’accès aux monumentales portes fortifiées de la cité. A l’image des fourmilières qu’elle observait enfant l’axe menant à Starkhaven donnait une impression similaire. Deux files ininterrompues allant et partant de la ville. Il y avait tant de monde rien qu’à cet endroit qu’Eilhana se refusait même d’imaginer toutes les âmes qui pouvaient bien habiter derrière ses murailles. A pied, agile et gracile, elle suivant et filait au gré de ce courant humain. Des charretiers se disputaient car l’un était bien trop lent au goût du second. Les bêtes de somme renâclaient et tiraient leur attelage. Au fur et à mesure qu’elle avançait une sorte de congestion se faisait de plus en plus sentir. Les porteurs, les colporteurs et les rouliers s’agglutinaient et se pressaient. Ils jouaient des coudes pour pouvoir avancer et cesser de perdre autant de temps que d’argent. La Dalatienne s’approchait d’un homme faisant à peine plus que sa taille, voûté par l’imposante pesanteur que représentait son attirail qu’il portait sur son dos. « Pourquoi ça n’avance pas ? » Demandait-elle sans toutefois poser son regard sur l’humain qu’elle questionnait. « Pourquoi ça n’avance pas ? Pourquoi ça n’avance pas ?! » Disait-il en perdant patience devant la naïveté criante de cette question. « C’est parce qu’il faut que ce bougre d’âne devant moi daigne lever son gros cul pour avancer et qu’il aille s’annoncer aux douaniers ! Voilà ce qu’il y a ! » Il pestait et postillonnait à n’en plus finir. A tel point que la personne visée par ses vociférations se retournait et entamait une véritable dispute de chiffonniers avec son vis-à-vis. Pour l’Elfe ce n’était au final pas des choses qui la concernait. Elle n’était pas une marchande et n’avait rien à vendre. A ses yeux elle pouvait se glisser entre les badauds et franchir les portes comme on entrait dans n’importe quel édifice.

Faisant fi des noms d’oiseau dont on l’affublait à griller la file d’attente elle parvenait enfin au seuil de Starkhaven. Plus que quelques pas et elle allait être à l’intérieur ! Soudain alors qu’elle allait enfin se libérer et pénétrer elle sentait une puissante main gantée et métallique lui presser l’épaule. « Et elle compte aller où comme ça l’elfe, hein ? » Mugissait un garde qui l’avait pris la main dans le sac à resquiller sans le savoir. Le regard d’Eilhana était acéré et soutenait celui du membre du guet. « J’entre dans la cité. » Rétorquait-elle du tac au tac, armée d'un lourd accent dalatien, avec un aplomb aussi ingénu que véridique. Face à cela le garde poussait un profond soupir, l’on pouvait presque deviner ses yeux rouler derrière la fine fente horizontale de sa salade. « Et encore une... » Disait-il désabusé alors qu’il se redressait et semblait chercher quelqu’un du regard. Soudainement il braquait son attention vers un de ses confrères et surtout congénère de la Dalatienne. L’homme relevait la visière de son casque et le hélait avec peu de tact. Intimant à ce dernier, même s’il semblait bien occupé, de s’occuper de ça avant qu’il ne perde patience. "Explique lui la vie avant que je la jette par dessus l'pont !" d'un geste rustre il jetait presque la dalatienne dans les bras d'Islan.

« _ Eh toi ! Tu changes de poste, renfort à la porte principale. Y'a tes potes pointus, ça va les calmer d'en voir des pareils. »

Une supérieure d'Islan au visage crispé se tenait devant le tableau des assignations du jour en donnant de nouveaux ordres dissonants. Le froid, l'Enclin et la peur faisaient entrer en masse, chaque jour, un peu plus de population. Donnant à la garde de la ville un rythme effréné pour superviser et contrôler toutes ces arrivées. Islan ne répondit rien et hocha brièvement la tête, ce racisme ordinaire était quotidien et chercher des noises à sa supérieure directe n'arrangerait rien. Il fit taire sa rage bouillonnante pour la faire exploser plus tard, quand cela aurait un véritable impact. Tournant dos au groupe amassé de gardes attendant des ordres, il se dirigea vers son poste du jour accompagné de certains de ses camarades, tous humains. Il ne pipa mot et resserra sa ceinture avant de prendre la place d'un de ses confrères sur le départ.

« _ Je vais procéder à la fouille de la marchandise. annonça-t-il machinalement autant pour les gardes que pour le marchand qui s'impatientait. Il souleva les lourds tissus pour inspecter les cagettes en dessous.
Trois cageots de topinambours. Une livrée de pommes. on lui répondit d'un hochement de tête en rayant un parchemin. Aut'chose à déclarer, monsieur ? et le paysan déclina la question en reprenant sa route. »

Islan accueillit la personne suivante et commença une nouvelle inspection. Cette calèche ne contenait que des objets manufacturés ordinaires et le garde la fit passer rapidement. Il s’écarta d’un pas pour observer la file de plus en plus longue qui s'amassait aux portes. Ses doigts déjà engourdis criaient de les réchauffer mais la journée était bien loin de sa conclusion.

Des roulottes, des paniers, des charrues, des sacs de chanvre, des baluchons, tout passa sous son œil aguerri. Les marchandises proposées à la vente nécessitaient une autorisation spéciale que certains tentaient de frauder, quant aux affaires personnelles, il restait interdit d'avoir plus d'armes que nécessaire. Les heures défilaient, comme les populations bigarrées qui passaient sous les lourdes portes de la cité. Islan, ses gestes mécaniques, son lourd équipement sur les épaules, la répétitivité de la tâche et la température glaciale, n’avait plus envie d’être ici mais, sa solde en dépendait.

Alors qu'il reprenait son souffle et s'accordait une lampée d'eau fraîche, un garde plus gradé fit valser une elfe entre les bras, lui ordonnant quelque chose comme “s'occuper de son cas”. Islan la réceptionna en se rendant bien compte qu'elle n'avait pas besoin de lui pour tenir debout. Son attention se détourna en premier lieu pour vérifier que ses collègues reprenaient son poste. Lorsqu'il en fut assuré, il revint à l'elfe, l'empoignant par le bras pour l'éloigner de la grande porte. En la détaillant, Islan fut certain d'une chose : il ne la connaissait pas. Son accent, son accoutrement, ses tatouages faciaux et son incompréhension face au système millimétré de l'entrée à Starkhaven menait à une conclusion simple : une Dalatienne. Il lui tendit sa gourde, ne sachant quelle distance elle avait parcouru pour arriver ici. Un arc, des flèches, probablement des dagues, peu d'affaires.

« _ Bienvenue à Starkhaven ! prononça-t-il avec ses rudiments d'elfique. Quel culot de doubler toute cette file ! continua-t-il en riant. T’es pas d’ici, hein ? Il n’attendit pas de réponse et baissa d’un ton pour la mettre dans la confidence. C’pas vraiment une ville pour les gens comme nous… t’attend pas à être bien accueillie, quoi. Il réfléchit un instant. On a toujours tort. Il cligna des paupières, s’extirpant de son regard d’émeraude. Tu transportes des trucs légaux ? »

Islan s’en assura avant de valider son passage. Elle n’était pas du coin et même en étant la plus sage des elfes, elle n’était pas à l’abri de s’attirer des ennuis contre son gré. Le guerrier réfléchit rapidement et héla finalement un jeune elfe sale qui chipait à l’arrière des chariots lors de leur passage.

« _ Eh, gamin ! Deux pièces d’or si tu ramènes le séant de Ielvin ici. Compris ? »

Islan agita les deux pièces d’or sous les yeux du pauvre elfe du Bascloître qui détala sans demander son reste. Islan ne savait plus combien de fois il avait eu le même genre d’activité à courir tout Starkhaven pour prévenir untel d’une information capitale ou pour rapporter le chapeau troué d’une vieille reconnaissante. C’est ainsi qu’il avait commencé à connaître bon nombre d’elfes de la ville.

« _ Un ami va venir, il te montrera Starkhaven. »

Et te protégera des humains mal intentionnés. Et te surveillera, aussi.

Résumé : Islan est assigné à la surveillance de la porte principale. C’est un boulot long et répétitif. La monotonie est brisée par @Eilhana qu’on jette dans ses bras. Islan comprend bien qu’elle n’est pas du coin et la met en garde contre les dangers de la ville. Il fait mander @Ielvin, un « ami » qui pourra la surveiller et lui montrer Starkhaven.

On l'avait jeté dans les bras d'un autre garde. Un elfe, enfin, d'elfe il n'avait que les oreilles. Son visage était vierge et immaculé. Sans préavis Eilhana s'éloignait de lui pour garder une distance respectable, toisant avec dédain la gourde tendue vers elle. Malgré le sourire d'Islan, ses mots dits dans leur langue commune à eux deux la faisait monter dans ses tours. Linnarel c'était une chose. Ce dernier avait au moins la décence d'avoir son visage couvert de vallaslins. Là, cette fois ci s'en était trop.

En réponse à la question d'Islan, Eilhana ne pouvait s'en empêcher. Elle crachait entre eux deux, le foudroyant ensuite d'un regard défiant. "Comment oses tu me parler ainsi ?" Disait-elle en insistant lourdement sur le verbe oser. Cette fois ci pas de disette, pas de baignade dans l'eau glacée et puante d'un port. Eilhana était en force et comptait bien le faire comprendre. "Ton visage n'arbore en aucun cas la marque de tes dieux. Tu n'as aucun droit de prononcer le moindre son de ma langue." La messe était dite et l'animosité de la part de la rouquine était palpable. Croisant les bras et détournant fièrement le visage elle daignait enfin répondre à la question posée. "Qu'est se que t'entend pas illégal. C'est quoi se qui l'est pour les humains ? Je n'ai que se que je porte. Ni plus, ni moins."

Fort heureusement, ou non, Islan ne semblait pas se laisser dégonfler et demandait à un enfant elfe d'aller trouver quelqu'un d'autre. La dalatienne s'empourprait de plus bel. "Je n'ai pas besoin d'un guide ou quoi qu'est ce. Dis moi simplement où est ce que les oreilles plates vivent." Malheureusement il était trop tard et le garde ne semblait pas l'entendre du tout de cette oreille. Toutefois il était évident qu'Islan avait on ne peut plus bien agit. Une telle teigne dalatienne risquait fortement de faire du grabuge et encore plus dans le bas-cloitre au vu de son tempérament envers lui. Il n'y avait pas cher à parier que cette jeune femme était un mini-enclin à elle seule lorsque quelque chose la turlupinait. La peste soit les dalatiens...

Durant toute leur attente, Eilhana ne pipait pas un mot. Seuls des soupirs grondant d'impatience et d'agacement sortaient de ses fines lippes craquelées par le froid. Ses yeux si verts étaient acérés et détaillaient le pauvre garde elfe de manière hautaine. Elle, elle n'avait pourtant pas bien belle allure. Ses vêtements de cuir et de fourrure étaient rapiécés. Elle n'était pas bien épaisse et pas bien haute même pour les standards elfiques. Et pourtant cette petite grenouille rousse se montrait aussi grosse et impertinente qu'un bœuf. L'enfant revenait enfin après un temps immensément long du point de vu d'Eilhana. Elle se tournait vers Ielvin prête à trouver en cet être son sauveur. "Enfin un des miens po..." Disait-elle et se coupait nette en apercevant ce second elfe à la face immaculée. Elle se tournait derechef vers Islan, ouvrant les bras comme pour lui demander silencieusement si c'était une mauvaise plaisanterie.

Le pire était sans doute les questions que ce dernier posait. "C'ta copine ?" Disait-il en préambule. Le ton était donné. Elle, Eilhana, ancienne seconde de l'archiviste, Dalatienne pure sang et pure souche, être en couple avec une oreille plate ?! Si le déshonneur avait une image c'était bel et bien celle ci ! Malheureusement pour le tisserand chacune des syllabes qu'il éructait de sa bouche n'allait pas en sa faveur. L'épellation de son prénom. Le ton faisant passer la demoiselle au mieux pour une demeurée au pire pour une bête de foire l'énervait au plus au point. Mais c'était son ultime question qui avait subitement mis le feu au poudre. "Toi comprendre ce que moi dire ?" C'était un véritable soufflet, une gifle verbale que ce dernier lui avait asséné. Véritable déclaration de guerre aux oreilles d'Eilhana cette dernière se réservait une réponse à la hauteur de l'insulte à son égo.

Lancé dé de Corps à Corps - Réussite - 02/13 - Avec Accord préalable de Ielvin

Ils étaient assez proche pour s'entendre chuchoter. Mais en guise de réponse, le beau et goguenard tisserand ne senti qu'une douleur cuisante au niveau de son nez fin et délicat. Sans crier gare ni même s'annoncer par une insulte ou une prise de recul pour plus d'ampleur cette dernière venait de lui offrir un coup de tête en guise de réponse. Elle brûlait d'une colère intense et désirait en découdre encore plus au mépris de la présence de la présence autoritaire d'Islan ou des gardes en faction un peu plus loin. Elle aurait aimé trouvé la bonne tirade à lui cracher mais rien ne venait en cet instant. Juste une colère assourdissante tambourinait entre ses tempes en cet instant. Elle allait s'approcher soit pour lui en remettre une, ou le frapper au sol s'il le fallait. Mais une main venait fermement lui agripper l'épaule la rappelant subitement à l'ordre et lui faisant souvenir qu'ici à Starhaven il fallait faire comme les Havenois et se plier aux lois.

L'elfe des villes ne fut pas bien reçu par la rouquine, il aurait dû s'y attendre mais il fut tout de même déçu. Celle-ci l’interdit de prononcer quelques mots dans sa langue et l’insulta de ne pas porter la marque de ses dieux, quoi que cela puisse être. Islan fronça les sourcils et eut envie de l’envoyer balader, ce n’était pas la première Elfe des bois à vouloir entrer à Starkhaven et ce ne serait pas la dernière à y perdre la vie. En cela, il ne pouvait se résoudre à la laisser vagabonder seule, quoi qu’il n’eut pas de doute sur le fait qu’elle puisse se défendre. Il inspira longuement pour faire redescendre la tension et prit le temps de lui expliquer comment fonctionnait l’entrée de la cité.

« _ Pas de drogue, pas d’armes plus que de raison, pas de marchandises illégales, rien qu’on peut vendre au marché noir ou qui permette d’attaquer la cité. Il haussa les épaules en restituant la liste. Sans paraître inoffensive, loin de là, elle ne transportait pas grand-chose. T’a t’y pas l’air de vouloir met’ le foutoir. T’y avise pas trop. Elle semblait bien pressée de lui fausser compagnie mais Islan ne l’entendait pas de cette oreille. Hors de question qu’il mette son gagne-pain en jeu pour une inconnue tatouée et peu aimable. Si bien qu’il ne put que se moquer d’elle quand elle lui demanda où vivaient les oreilles plates. Sérieusement ? Il éclata d’un rire franc.Mais là, partout. Dans un large mouvement, Islan désigna les habitations à plusieurs étages, les rues qui s’enfonçaient dans la ville et engloba de sa main toutes les murailles de la cité. Le seul endroit qu’y sont pas, c’est le Bascloître. Et il pointa du bout du menton la direction de son quartier. »

Le silence et l’attente se prolongèrent, Islan sentit son regard acéré le quadriller. Il ne se gêna pas pour en faire autant. Les tatouages zébrant son faciès lui rappelait d’autres elfes du Bascloître, Islan n’en avait jamais compris la portée théologique. Il trouvait cela harmonieux, quoi qu’un peu tape-à-l’oeil mais sa vision profane ne décryptait rien de plus.

« _ Au Bascloître, d’autres qu’on des tatouages comme toi. divulga-t-il espérant noyer la situation malaisante. »

Une injonction familière lui fit comprendre que Ielvin avait trouvé son chemin et le gamin, remplit son travail. Le soulagement d’Islan fut de courte durée puisque Ielvin se mit en tête d’être l’elfe citadin le plus idiot du monde. Comment Islan avait-il pu oublier ce détail et faire appel à lui ? Il se mordit l’intérieur des joues.

« _ Non, c’est t’y p… mais Ielvin était déjà en train d’articuler et de gesticuler en tous sens pour se faire comprendre. »

Tout se déroula ensuite extrêmement vite, Ielvin et l’elfe étaient proches et les jérémiades du blond ne plurent pas à la rouquine qui, d’un mouvement si vif qu’Islan failli le manquer, flanqua un coup de tête au tisserand. Le garde resta un instant interdit, partagé entre une hilarité soudaine d’entendre son clapet se fermer et sa posture de garde qui l’empêchait de prendre part aux troubles sur la voie publique. Il attrapa solidement l’épaule de la jeune femme pour l’écarter du corps sonné.

« _ Ok, ok, on se calme, je pense qu’on a compris la leçon, mh ? Il darda du côté de Ielvin pour être certain qu’il fermerait sa gueule, s’assurant dans le même temps que son nez était toujours présent. Voici donc… ? Islan se rendit compte qu’il n’avait même pas demandé un nom pendant l’attente prolongée mais il ne se laissa pas démonter. qui vient chercher… les oreilles plates. Et pis toi tu t’y connais bien en oreilles plates ? Alors, voilà t’y pas Ielvin, qui connaît très bien la ville. Malgré, euh, ses manières qu’on dirait pas. »

Le soleil continuait son ascension si bien qu’on approchait du remplacement des gardes. Islan allait pouvoir garder un œil sur ces deux-là.

« _ J’ai ben quelques heures devant moi, on va trouver les oreilles plates pour toi. Et réparer le nez de Ielvin. Ensemble. »

Pourquoi s’infliger cela ? Islan n’en était lui-même pas certain, pourtant, il comptait sur la présence de Ielvin pour ne pas se faire sobrement assassiner dans une ruelle par une sauvageonne. Sauvage qui restait une elfe et dont Islan mettait un point d’honneur à aider.

Résumé : Islan répond aux question d’ @Eilhana et se moque un peu d’elle. Il est désemparé par l’arrivée théâtrale de @Ielvin et partagé entre le rire et son devoir quand Eilhana lui donne un coup de boule. Islan propose d’aller tous ensemble visiter la ville, youpi !