Dans le port de Cairnayr, y a des marins qui chantent... - Linnarel
Les jours étaient passés depuis sa rencontre avec Drynne et Eilhana continuait sa lente avancée vers Starkhaven. Là bas, elle le savait, elle allait pouvoir retrouver et ramener Silas. Bientôt elle allait enfin toucher au but de sa quête insensée. Mais avant de passer les imposants murs de la cité des Marches-Libres il restait une dernière étape et pas des moindres : Le village de Cairnayr.
Bien que le bois qu'elle hantait n'était en définitive pas si loin, elle avait pris soin de correctement se préparer et se rétablir de la disette qu'elle avait subi. Pour affronter une cité humaine, ou là en l'occurrence un village, elle avait besoin d'être au meilleur de sa forme possible. Repue et reposée elle avait choisit ce jour pour s'y aventurer. Préférant y aller à la nuit tombée pour rencontrer le moins d'habitants possibles. Toutefois elle ne s'attendait pas non plus qu'à l'ombre des villes endormies la faune locale pouvait aussi dangereuse qu'imprévisible.
Elle avait laissé une immense partie de ses affaires dans sa cachette. N'emportant avec elle, en bien précieux, que sa cape et son poignard. Légère comme une plume elle remontait les routes de terre sillonnées, gravées, dans le sol et la neige par les interminables passages des attelages. Ses sens en éveils et aiguisés par la survie et la vie dans la nature percevaient une fragrance désagréable qui gagnait en intensité à mesure qu'elle s'approchait du village. Les masures en torchis devenaient de plus en plus nombreuses, et passées se qui devait faire office d'entrée officielle ces dernières devenaient de plus en plus bâties dans un mélange de bois et de pierre.
Dans la rue qu'elle arpentait à pas de loup, il n'y avait pas un chat. Des lueurs de chandelles étaient visibles au travers de petites fenêtres. Elle entendait les aboiements lointains d'un chien ainsi qu'une série de pas. Plusieurs personnes, des bottes ferrées et des cliquetis. Elle se lovait dans un recoin sombre et observait le carrefour qui lui faisait face. Une petite troupe de gardes patrouillait. Celui tout devant torche à la main ouvrait la voie à quatre de ses pairs tous armés de grandes armes d'hast, dont le fer ressemblait à un curieux mélange entre la hache et la lance. Ces derniers traçaient leur route et semblaient tout aussi fourbus que les habitants qu'Eilhana imaginait habiter les bicoques qui l'encerclaient. La voie enfin libre elle sortait de sa cachette. A peine un pas faisait elle qu'un bruit humide se faisait entendre, et qu'elle sentait son pied botté glisser légèrement. Une odeur pestilentielle s'élevait et lui agressait les narines au point de la faire tousser comme une tuberculeuse et tituber pour s'en éloigner le plus vite possible. Comment ces humains font ils pour vivre dans une telle souille géante ? Se disait-elle intérieurement alors qu'elle reprenait son exploration. Tout ici empestait et l'origine d'une bonne partie de cette puanteur semblait être le petit ruisseau qui serpentait au milieu de cette rue de terre. Même la neige, déblayée et entassée dans des coins, ou écrasée à force d'être piétinée n'avait plus sa pure couleur blanche. Elle était gris sale dans le meilleur des cas, noire, marronnâtes, voir jaune dans les pires. L'espace d'un instant, elle remerciait l'hiver d'être là et d'être chaussée de bottes. Elle ne s'imaginait pas marcher pieds nus dans de tels immondices.
D'instinct elle se disait que le port lui offrirait un air moins vicié que celui des rues mais peine perdue puisque les odeurs de la ville se mêlaient à celles des marées et des poissons. Le cocktail détonnant lui faisait monter les larmes aux yeux. En chemin elle avait croisé la route de quelques humains, quelques nains. Certains se pressaient et s'agglutinaient autour d'un brasero. D'autres titubaient avec grande difficulté. Passant devant une maisons richement décorée où de la musique et des rires se faisaient entendre lorsqu'une porte s'ouvrait face à un individu masqué, un homme hélait l'elfe d'une voix veloutée : "Hey la sauvageonne! Viens donc mordre ici, veux-tu? " Disait-il en offrant un clin d'oeil appuyé à l'elfe et en tirant sur son col pour présenter son cou où des tatouages grossiers pouvaient être visibles. Atterrée par une telle approche, la rouquine préférait presser le pas et ignorer sagement le courtisans qui, dans son dos levait la voix et lui aboyait des jurons bien fleurit. L'exploration continuait et de plus en plus elle crispait sa main sur la poignet de son poignard.
Plus loin sur les quais, dans un débit de boisson misérable, trois gaillards avinés en sortaient bras dessous bras dessous pour rester debout. Hilares et braillards ces derniers chantaient à tue tête des mélodies paillardes et leur aspects et manières plus porcines qu'humaines faisaient fuir même les magneuses les plus défraichies. "J'ai une idée ! Hurlait le premier à l'adresse de ses deux comparses, en levant son gros index d'un air qu'il voulait docte. "Et si..." Il réprimait un haut le coeur, "Et si... on allait terminer la soirée en allant s'trouver quelques elfes à asticoter ?" Ses deux comparses commençaient déjà à rire de cette future frasque. Le premier ajoutait pour terminer de les convaincre. "T'façon l'capitaine voudra pas qu'on revienne sur le navire dans cette état. Alors autant continuer la fête !" Ils riaient de plus bel et commençaient à remonter le quai jusqu'à apercevoir, errant seul au détour d'une ruelle ou d'un bâtiment, leur première victime...
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Endurance : 8.
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Volonté : 18.
Chance : 18.
- Laissez-moi… », geignement en retour.
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- Ne faites pas ça…
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- Arrêtez…
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- Merci pour les cadeaux :
Ses pas l'avançaient sur les quais du port. L'abondances d'estaminets de marins et de débardeurs mais aussi des maisons de tolérances, plus petites et feutrées que le magnifique édifice où Eilhana était passée, attiraient bien plus de badauds et rendaient les quais du port plus animés quelle que pouvait être l'heure de la nuit. L'odeur iodée de la marais mêlée à celle du poisson et du village était abominable pour le nez délicat et forestier de l'elfe. Mais elle devait continuer à avancer, faire son repérage et qui sait dérober peut être quelques denrées pour le retour.
Ses yeux balayaient tout se qu'il y avait autour. Une drôle de curiosité l'attirait par tout se qu'elle voyait. Elle coulait un regard acéré sur les maisons de bois et de pierre dont l'obscurité déformait les toitures en des formes biscornues, et les innombrables canots de pêcheur alourdis par des monceaux de filets ainsi que les habitants eux mêmes, leurs vêtements, leurs démarches, leurs facies. Cairnayr n'était qu'un village et pourtant elle était aussi stupéfaite qu'horrifiée de voir autant de gens en un même endroit. D'ailleurs les locaux lui rendaient tout autant la pareille. Habitués certes à voir des elfes en apercevoir une vêtue à la mode dalatienne était très certainement pour eux un spectacle aussi peu commun que désagréable. Des regards torves, des insultes marmonnées dans des barbes grêlaient le sillage de la rouquine.
Son visage tressaillait à l'entente criarde et gueularde d'hommes éméchés. Bien qu'elle percevait leurs dires, que ces derniers voulaient asticoter des elfes et en avaient trouvés même un pour les satisfaire Eilhana n'en avait que faire. Ce n'est qu'un elfe citadin, se disait-elle dans ses songes. A vivre au crochet des humains ils ne méritent aucune pitié de notre part. Bien évidemment, cette rancune envers ses congénères était un crève cœur et ses pensées atroces n'étaient là que pour la dédouaner de ce manque cruel de solidarité. D'autant plus lorsqu'elle percevait, derrière elle les gémissements implorant de ce dernier et un mot en particulier dans une phrase qu'il avait finit par exclamer. "Pitié ! Je ne sais pas nager !"
Ce mot : "Pitié ", ce ton... Il explosait entre les tempes d'Eilhana et se réverbérait en écho dans sa boîte crânienne. De la pitié, personne n'allait lui en offrir. Personne n'allait voler à son secours. Il allait être jeté dans l'eau et se noyer pathétiquement sous les rires gras de ces êtres ignominieux sans que personne ne lève le petit doigt. Mourir dans l'indifférence la plus totale du monde sous des rires moqueurs qu'est se qu'il pouvait y avoir de pire ? Eilhana s'était arrêtée. D'un geste elle se retournait vers la scène pour s'en rapprocher à grands pas. "Tu es en train de faire une bêtise Eilhana..." se disait-elle à elle même, à voix basse. "N'y va pas... Eilhana... Ca ne te concerne en rien."
La scène lui était cachée par d'imposantes caisses et le bruit d'éclaboussement, signe qu'une personne tombait dans l'eau, lui faisait manquait un battement cardiaque. Sa marche rapide devenait aussitôt une course effrénée. Elle fonçait et bousculait les quelques badauds errants au mépris des insultes. Elle déboulait au coin des caisses pour percuter de plein fouet l'un des imposants marins. Tombant au sol avec lui. Ce dernier s'échouait dans un tas de filet et s'y embourbait davantage à mesure qu'il s'en débattait.
"Putain c'est quoi ça !" Beuglait le dernier encore debout alors qu'il attrapait Eilhana par les cheveux pour la relever sans ménagement. "Encore un putain d'elfe. C'est ta copine, hein ?" Disait-il en riant vers Linnarel. Eilhana elle, grondait tant de douleur que de colère foudroyant le marin du regard et l'insultant dans sa langue dalatienne. Elle avait beau le frapper, l'épaisseur de son lourd manteau de cuir bouillis amortissait bien top aisément les coups. "Hé bah ! Elle est mignonne à croquer cette petite démone. M'aller arrête ma jolie tu vas t'faire mal !" Il maitrisait avec facilité son adversaire. "Pas étonnant qu'elle c'soit jetée sur des vrais hommes avec ta dégaine de cremitif*." Il beuglait d'autant plus. Son compagnons se relevait et riait de plus bel avant de renchérir "hahahaha, bande mou va ! J'suis sûr que quand il la saute il a la courte haleine !"
- Spoiler:
- Alors qu'
Eilhana constate qu'il y a une rixe sur les quais entreLinnarel et les trois marins, maintenant deux puisque l'un d'entre eux a fini dans la Minantre, elle décidé impulsivement de s'élancer pour porter secours : malheureusement pour elle, l'un des derniers agresseurs encore debout arrive à la jeter à son tour à la rivière froide de ce mois de Marchiver...
Eilhana se faisait saisir le visage, la main du marin lui enserrait la mâchoire inférieure et ses doigts, épais et puissants la pressait dans un étaux jusqu'aux pommettes. "J'vais t'montrer comment qu'c'est qu'un vrai mec." Disait-il en approchant sa bouche empestant l'alcool des lippes de l'elfe. D'un geste vif elle lui croquait une lèvre. Se libérant de son étaux pour, toujours dans un contact si proche et rapproché, décocher un coup de tête. L'erreur ! Bien qu'un crac terrible se faisait entendre, le coup l'avait sonné. Sa vision était soudainement brouillée et le monde se retrouvait comme mis sous une chappe de plomb. "La pétasse !" rugissait l'homme en se tenant son pif ensanglanté "elle m'a pété l'nez ! Putain !" La réponse ne s'était pas du tout faite attendre. La rouquine recevait une gifle magistrale ; Si bien sentie de cette patte de marin l'éjectait droit dans l'eau.
Le monde s'était soudainement mis dans une sorte de drôle d'apesanteur. Un "vol" qui avait semblé duré à la fois une éternité pour subitement s'accélérer dès l'instant où elle entrait dans l'eau. Tout son corps s'était transit et raidit sous ce froid mordant. Pas le temps de remplir l'air dans ses poumons, ce dernier échappait de sa bouche grande ouverte. Ses vêtements alourdit par l'eau la gênait au plus au point pour essayer de remonter à la surface. L'avantage d'un tel bain c'était que cette sensation de confusion donnée tant par le coup de tête que par la gifle s'étaient immédiatement dissipés. Elle essayait alors de nager comme elle pouvait encombrée et gênée par ses vêtements pour regagner la surface. De puissants et désordonnés mouvements pour sortir au moins une main de l'eau et s'accrocher à tout se qu'elle pouvait. Au terme d'une bataille pour sa propre vie, oubliant les marins et Linnarel, elle s'extirpait enfin de l'eau pour se soulever à grands peines sur une barque de pêcheur. Détrempée et gelée, elle n'en ressentait plus le froid mais une cuisante sensation de brûlure sur tout le corps. L'air frais qu'elle essayait d'avaler en grandes goulées, entre deux quintes de toux, lui déchirait des poumons où de l'eau s'était engouffrée tantôt. C'était étrange, il s'était pourtant passer que peu de temps entre son plongeon et sa remontée, mais elle n'entendait plus les marins gueulards. Au lieu de cela des pas cadencés et ferrés. Était ce le guet qui arrivait pour aviser de qu'est se qui provoquait tout se raffut de tout les diables ? Et l'elfe ?! Où est passé l'elfe ?! Eilhana se retrouvait elle seule, allongée et détrempée sur une barque à devoir bientôt expliquer à la garde la raison pour laquelle elle se trouve là ?!
* Cremitif : "Celui qui craint"; vient du verbe cremir qui signifiait craindre. source dico des injures oubliées
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Les badauds s'étaient élancés à la poursuite de l'elfe. Si ce dernier était dégourdi il allait réussir à leur échapper. Attraper un elfe, à condition que ce dernier soit vraiment motivé à ne pas se faire prendre, était aux yeux d'Eilhana une tâche si ardue qu'il aurait été plus aisé d'attraper la lumière à main nue. Quelle cruelle surestimation avait-elle de son propre peuple. Les gardes passaient devant elle avec une certaine indifférence. Observant Eilhana comme on regardait un chien errant détrempé. Ils passaient leur route sans plus de question ni de formalité. C'était alors qu'une voix, dans sa propre langue se faisait entendre.
- "Tu n’aurais pas dû intervenir…" Disait-il. En temps normal Eilhana se serait drapé d'orgueil, insultant ce citadin, ce chien, d'oser parler dans une langue qu'il ne méritait pas de proférer ne serait ce qu'une syllabe. Mais là c'était une tout autre situation. Son corps était choqué elle peinait à respirait et tremblait comme une feuille. Elle devait faire peine à voir et pourtant une lueur dans ses yeux continuait de briller. Une étincelle scintillante comme une flamme. Cette envie de s'en sortir coûte que coûte de survivre quel qu'en pouvait être le prix. Eilhana n'allait pas être un animal qui allait se laisser mourir de froid.
Même lui, alors qu'elle l'avait aidé, trouvait que son intervention figurait dans les choses à ne pas faire. Les elfes des villes étaient-ils devenus si serviles qu'ils avaient finit par aimer la laisse qu'on leur mettait autour du cou ainsi que les maux qu'on leurs infligeaient ? Ses pensées s'hasardaient et se dissipaient aussitôt pour revenir sur une chose plus primaire et prioritaire : survivre. Sans mots elle revenait sur le quai, aidé par cet inconnu en haillons qui arborait cet air d'agneau qui avait vu le couteau.
- "Il faut que tu te déshabilles… sinon tu vas attraper froid. Pour de vrai." Rétorquait-il ensuite une fois les deux en face à face. Sans prendre ombrage des possibles badauds les observants Eilhana se défaisait de ses atours. De sa longue cape et de ses vêtements de cuir pour laisser transparaître un corps gracile et gracieux, maigre et nerveux. Une peau laiteuse bardée de petites cicatrices roses, de tatouages reprenant les mêmes fabuleux motifs que ses vallaslins. - "Et je peux te prêter un peu ma couverture le temps qu’on te trouve un feu." Il lui avait tourné le dos pour plus de pudeur mais la sauvageonne n'avait guère attendu ce petit geste pour lui laisser de l'intimité. Elle ne se laissait par prier et récupérait la couverture proposée pour s'en couvrir ses frêles épaules et s'y serrer comme si sa vie en dépendait.
- "Un feu..." Disait-elle dans leur langue commune à eux deux. Le souffle court, peinant à aligner des mots tant ses dents claquaient et sa mâchoire tremblait. - "Il y a un feu plus loin mais des gens autour. Il faut en trouver un autre. Vite." Ses mots claquaient comme des ordres suppliés. Elle savait que sa vie était entre les mains de ce local et que tout allait se jouer sur sa vitesse de réflexion et de réaction. Elle ne pouvait attendre, ce n'était pas un luxe. Ainsi elle se dirigeait vers un brasero où quelques mendiants s'agglutinaient autour, faisant un signe de tête à Linnarel de la suivre.
Arrivé à ce petit feu les quelques habitants regardaient les deux elfes avec méfiance. Prêt à se rebiffer et chasser les deux impertinents jusqu'à se qu'Eilhana, bien que nue comme un vers attrapait sa dague pour les menacer si jamais ils osaient faire qu'un seul geste. Gelée, tremblante, nue, elle n'en perdait rien de son mordant et semblait toujours prête à vendre chèrement sa peau. Gagnant ainsi leur place autour de ce petit feu. Elle osait enfin prendre le temps de le regarder, lui, cet elfe à l'allure bien peureuse. Il portait dans ses bras les vêtements détrempés d'Eilhana et, à ses yeux, il n'avait pas l'air de savoir quoi faire de ses dix doigts. - "Pourquoi t'as dis que je n'aurais pas dû intervenir ?" Demandait-elle dans leur langue en penchant la tête sur le côté. - "Ils t'auraient jeté à l'eau et regardé de noyer en riant. Pourquoi alors je n'aurais pas dû faire ça ? Pourquoi personne n'est venu t'aider ?" Elle découvrait enfin la triste réalité des cités humaines. Méfiante des humains par habitude et racontars au sein de son clan elle s'apercevait enfin du calvaire de ses congénères. Attendant sa réponse, elle se rapprochait légèrement de lui. Attirée comme un aimant et à la recherche de chaleur supplémentaire.
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- Parce que tu as eu de la chance de savoir nager », répondit-il sans détour, et sans réellement cacher son mépris pour ledit geste.
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Ils avaient l'air fin tout les deux à grelotter autour d'un misérable pot à feu. L'une à chercher le contact pour de la chaleur partagée et l'autre à s'en éloigner. A son "arrête", elle l'assassinait du regard. Comment diable un elfe, portant des Vallaslins pouvait être aussi craintif, comment un elfe tout court pouvait être couard à ce point ? Si elle n'avait pas aussi froid elle serait entrée dans une colère noire.
Tout, absolument tout chez Linnarel lui inspirait le mépris. Ce regard, ces lèvres grelottantes, son air de proie qui se sentait sans cesse poursuivit par un prédateur tapis dans l'ombre. Il empestait la peur et suintait la crainte par tout les ports de sa peau. Elle avait envie de le secouer comme un prunier, lui retourner des gifles pour lui remettre l'esprit en place jusqu'à se qu'il comprenne qu'être un elfe est une fierté. Toutefois ce dernier connaissait ce village et pouvait la guider vers un endroit chaleureux. Elle restait toutefois méfiante. Quel était cet endroit dont il parlait ? Ce lieu où même les humains n'oseraient les importuner ? Cela ne pouvait être le quartier où les oreilles plates vivaient. Au sein de son clan elle avait entendu parler que même regroupés en communauté les elfes citadins restaient des proies faibles et faciles même au cœur de leurs groupes. Puis la chose lui éclatait dans son esprit comme une évidence, son regard se durcissait à l'égard de Linnarel. Ce fou voulait l'emmener chez les chantristes ?! Chez ses chiens qui exigeaient que les elfes se plient à leur idole misérable et renient des dieux qui étaient présents bien avant l'élévation de leurs royaumes et de leur prétendue religion ? Eilhana sentait une flamme monter en elle mais cet abominable petit faussaire avait le chic pour réussir à désamorcer les situations et éviter à recevoir le venin de la dalatienne.
Il avait parlé de retrouver son clan une fois séchée et réchauffée. Son clan... La bourrasque que s'apprêtait à être la rouquine se calmait aussitôt et elle devait mettre tout les efforts du monde pour ne pas quitter son regard, pour ne pas laisser transparaître une faille. Ne jamais, ô grand jamais, laisser une faiblesse dans sa garde et dans sa hargne. Mais Eilhana, rien qu'à l'évocation de Linnarel, sentait sa gorge se nouer en une affreuse boule qu'elle peinait à avaler. Elle inspirait longuement, faisant mine de réprimer la colère d'aller poser les pieds chez les chantristes et finissait par opiner du chef. "On ira là bas... Et je ne ferai pas d'histoire." Disait-elle d'une voix sourde. Si l'elfe face à elle était un minimum empathique il pouvait sentir alors que quelque l'avait touché. Mais alors quoi ? Désireuse de ne pas laisser de blanc, qui permettrait la réflexion, s'installer elle reprenait. "Allons y. Passe devant."
A contrecoeur elle s'éloignait du pot de feu, au grand soulagement des quelques badauds. Ces derniers offraient au duo d'elfes quelques insultes sous cape et allaient, sans aucun doute, discuter de tout ça pendant quelques heures. L'idée d'entrer dans une chapelle de la Chantrie ne ravissait pas du tout la dalatienne. Andruil n'allait pas en être contente. Mais aux grands maux les grands remèdes. Leurs pas les menaient vers d'autres parties de Cairnayr. Ils longeaient des docks mais, étrangement, tout était calme. En dehors des chats errants il n'y avait aucune âme errante dans les rues à tel point que la neige en recouvrait de nouveau la route et que les traces des félidés étaient discernables aisément. Tout se faisait dans un silence qui ne plaisait guère à la rouquine. Prise qu'elle était dans un tourbillon de pensées et d'émotions. D'un côté pourquoi parler à citadin et à un être aussi froussard ? De l'autre, et elle devait se l'avouer, elle mourrait d'envie de discuter. D'avoir un semblant de normalité et de tordre le cou à cette solitude qui restait toujours lovée en elle à enserrer son coeur entre ses griffes. S'est après avoir bataillé pendant de longues minutes où plus d'un ange sont passés qu'elle parvient enfin à ouvrir la bouche. "C'est quoi ton nom ?" Demandait-elle en penchant légèrement la tête sur le côté faisant entrechoquer des petits cranes d'oiseaux enroulés dans ses tresses. Evidemment, cette dernière dans un échange équivalent comptait se présenter en donnant simplement son prénom. Toutefois à la condition unique à se que l'elfe daigne se présenter. "Tu es sûr que les chantristes ne vont pas créer d'histoire ? Renier nos dieux pour avoir ne droit de ne pas mourir de froid ne fait pas parti de mes projets." Il était évident qu'après avoir proféré de telles paroles la discussion allait être plus difficile et les sujets qui lui brûlaient les lèvres étaient, à coup sûr, pas ceux dont Linnarel raffolait le plus. A ses yeux la couardise de Linnarel n'était pas de naissance. Un elfe ne naissait pas faible, il le devenait. Qu'est ce que ce dernier avait subit pour finir dans un tel état de servilité et de soumission ? Le mystère était entier et il était sûr que ça allait obséder la dalatienne.
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Les deux elfes commençaient à cracher leur venin l'un envers l'autres et leurs regards lançaient des éclairs. "Tu n'as rien compris à ce que j'ai dis." Rétorquait-elle avec autant d'assurance que d'aigreur. "Je ne compte pas faire d'histoire et j'espère que ces chantristes en feront tout au..." mais sa verve se voyait coupée nette par le sursaut de l'elfe et le feulement d'un chat qui prenait la fuite droit vers les jambes frêles et nues de la rouquine. Cette dernière s'abaissait et prenait le félidé dans ses bras, une fois que ce dernier fut habitué à l'odeur de la dalatienne à force de se frotter à ses chevilles et ses mains tendues. Puis elle rabaissait son regard sur lui où une hilarité grandissante s'élevait en observant la mine déconfite du faussaire et la main plaquée sur sa bouche pour étouffer un possible cris de terreur.
"Tu as eu peur... d'un bête chat ?" Ses yeux brillaient de malice. Sa colère et son acidité étaient redescendus d'un coup d'un seul en avisant la scène. Elle affublait Linnarel d'un sourire mutin alors qu'elle poussait de l'épaule les portes de la chapelle, le chat de ses bras et les mains occupées à gratter le pelage de l'animal. "Je passe devant si tu n'y vois pas d'objection, Lapin." Dit elle avec un clin d'œil un brin moqueur. Au moins cette scène avait eu le chic de dénouer la situation. D'extérieur et de nuit, la chapelle ne donnait guère envie de s'y rendre. Le bâtiment ne semblait pas de prime jeunesse et l'intérieur était tout aussi décrépis. En dehors du brasero dont une flamme vivace illuminait et réchauffait agréablement les lieux, le sol de pierre était craquelé. Au mur des fresques aux couleurs fatiguées représentait la déesse humaine et d'autres figures dont Eilhana ignorait absolument tout. Le chat dans ses bras, la couverture de Linnarel sur ses épaules, elle foulait de ces pieds nus ce territoire sanctifié. "Tu avais raison Lapin il fait amplement meilleur ici. Merci à toi." Disait-elle alors qu'elle remontait la petite nef jusqu'au cœur ardent des lieux. Pour Linnarel c'était terminé. Eilhana l'avait rebaptisé de ce petit sobriquet et rien, en dehors d'un moment de courage exceptionnel ne pouvait y changer.
A mesure qu'elle s'approchait de ce point de chaleur d'autres chats, hantant les lieux, s'approchaient de la Dalatienne au grand dam de Linnarel qui devait alors les supporter. Ces chats, ces abominables créatures opportunistes, s'approchaient et se frottaient contre cette elfe comme si elle était une des leurs. Peut être le côté sauvage ou peut être qu'entre animaux errants ça se reconnaissait aisément... "Il fait assez chaud ici pour que je te rende ta couverture." Joignait-elle le geste à ses paroles avec une certaine reconnaissance dans la voix. "Merci, d'ailleurs. Et désolée, elle est un peu détrempée. Tu vas devoir encore me supporter car bon... Il ne faudrait pas que tu attrapes la mort." Suite à ses mots, et après avoir étaler ses possessions autour du brasero pour les faire sécher elle se mettait à déambuler dans la chapelle. La scène pouvait presque prêter à sourire. Une Dalatienne nue comme un ver déposer des yeux curieux sur les fresques et les symboles chantristes. Elle penchait la tête sur le côté, faisant cliqueter tout les gris gris dans ses cheveux détrempés. "Au sein de mon clan on a jamais pris le temps de décrire se qu'est la déesse des shemlems. Qu'est se que tu sais, toi qui vit auprès d'eux ?" Demandait-elle avec autant de simplicité que si elle demandait le sel à table. Elle penchait la tête à droite, puis à gauche, accentuant l'aspect candide et surtout sincère de la question. "C'est bizarre..." se disait-elle à elle même, attendant les explications de Linnarel.
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- J’ai eu peur de lui marcher dessus ! », cracha-t-il, le visage tendu.
- Je… je prierai, en attendant qu’elle sèche. Et merci pour la couverture. Habille-toi avant qu’un shemlen ne te voie », fusa sa réponse, quelque peu sèche.
Petit poke à @Niklaus dont on squatte la chantrie - si jamais y a quoi que ce soit à redire, n'hésite pas !
Pour résumer, Eilhana est entrée dans le post précédent avec un chat dans les bras, et puis elle se promène (nue) dans la chapelle, avant de demander à Linnarel qui est Andrasté. Celui entre après elle et accepte de faire une description d'abord commune avant... de... faire une incartade sur le fait que les Humains se sont plantés à chaque Marche Exaltée
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Elle écoutait la diatribe de Linnarel avec une attention toute particulière tout en explorant les lieux à la manière d'un chat découvrant un nouvel endroit. Le bruit de ses pieds nus sur le sol rocheux rythmait les dires et la nudité de la dalatienne pouvait être presque prise comme une provocation. Une sorte de manière de montrer à la prophétesse des hommes qu'elle, Eilhana, ne la craignait pas. "Peut être que le créateur est mort." Disait-elle, une fois que Linnarel eut entièrement terminé, avec une neutralité aussi candide que terrifiante. Seul une sotte doublée d'une folle furieuse oserait proférer de tels mots en tel lieu. Mais pire encore elle poursuivait dans son cheminement de pensée. "Peut être qu'il a senti son heure arriver et a fait de sa prophétesse son égale afin de ne pas laisser les shemlens à leur sort." Elle campait ses pieds devant la statue d'Andrasté, les bras croisés, sa main droite grattant son menton sous la réflexion. "Ca doit être horrible, quand même. De vénérer un dieu qui n'est plus là pour écouter ou prodiguer des paroles. Les shemlens ont l'air d'être comme des enfants perdus car..." Elle soupèse ses mots, affute ses pensées et réflexions. S'éloignant enfin de la statue pour se rapprocher d'une fresque décrépie pour poser la main dessus. Gratter légèrement de l'index pour en ressentir sous la pulpe de son doigt la texture de la peinture. Contrairement à Linnarel, elle, ne semblait avoir ni gêne ni crainte. "Tu dis qu'Andrasté a failli réussir plein de choses, des prouesses guerrières. Que les Shemlens ont échoué presque toutes leurs marches exaltées. Et si... Et si ce n'était pas la bonne manière ? Et si, Andrasté elle même faisait en sorte que ces marches échouent ? Dans un vain espoir de démontrer aux Shemlens que ce déchainement de violence et de haine fanatique étaient en définitive la pire méthode pour louer son nom."
Apprenant ses choses de Linnarel, nourrit par le cheminement de ses pensées. La haine qu'éprouvait Eilhana envers les chantristes se transformait lentement en une sorte de pitié. Dans ses yeux les monstres sans coeurs qu'étaient les humains devenaient rien de plus que des enfants perdus et égarés. Obligés de pleurer et de tout casser dans l'espoir vain d'attirer l'attention de leurs divins parents. En définitive ils n'étaient pas si différent. Le créateur avait abandonné les humains, ou était peut être mort. Et les dieux elfiques étaient désormais sourds aux prières de leurs enfants par la perfidie du Loup qu'était Fen’harel. Elle aussi, en définitive, avançait dans son monde avec une canne et pleurait enrageait comme une enfant perdue dans l'espoir vain d'être entendue. Au final, alors qu'elle espérait trouver une certaine supériorité face à ces humains elle se rendait compte qu'au final elle était tout aussi misérable qu'eux.
Elle posait son front contre la fresque, prise d'un moment de profond désespoir avant d'inspirer longuement et enfermer toute cette noirceur au plus profond de son être. D'enfermer ces mauvaise pensées dans une boîte de pandore déjà pleine à craquer. Il fallait qu'elle reste la même au fond de son coeur, ne pas renoncer, ne pas s'avilir. Garder la rage et la flamme qui animaient ses entrailles. Il était peut être temps de reprendre ses affaires. Elle s'approchait du feu d'un pas décidé et vérifiait que tout était enfin sec et enfilant les vêtements malgré le fait qu'ils étaient encore un peu trempés. Puis une pensée venait à elle, une lueur s'éclairait dans ses songes à en faire croiser le regard de Linnarel pour ne pas le quitter d'une semelle. "Qu'en penses tu, Lapin ? Demandait-elle alors qu'elle se ceignait sa ceinture munie d'une dague autour de la taille, une fois vêtue de son pantalon et de sa lourde tunique matelassée. "Tu peux ne pas être d'accord avec mon cheminement de pensée. Mais toi, au fond de toi. Qu'est se que tu en dis ?" Elle s'approchait de lui, laissant ses bottes encore sécher un peu, notant la crainte qu'il éprouvait en pareilles lieux "Il n'y a que nous, ici. Personne pour te crier dessus. Pas de risques de te faire foudroyer ou mener à l'échafaud pour avoir osé pensé par toi même. Du coup qu'est se que tu en penses, de tout ça ?" Elle conservait une distance de sécurité avec lui. Les mains posées sur ses hanches délicates offrant une posture à la fois ouverte et triomphante. Le ton qu'elle employait semblait dénué de mépris mais bel et bien emprunt d'une sincère curiosité. Elle voulait savoir son point de vu. Bousculer cet agneau chétif et craintif pour l'amener à dire réellement se qu'il pense. Ainsi peut être, à la condition d'être satisfaite, qu'elle allait cesser de le surnommer Lapin.
Capacité de tir : 10
Endurance : 8.
Force : 8.
Perception : 18.
Agilité : 16.
Volonté : 18.
Chance : 18.
- Peut-être… »
- Il est vrai que tu ne décris pas là exactement la vie des Dalatiens, et que les Evanuris sont plus bavards, plus présents. »
- Arrête avec ce nom, lâcha-t-il entre ses lèvres pincées, le visage toujours mais la chasseuse l’ignora encore.
- Tu peux ne pas être d'accord avec mon cheminement de pensée. Mais toi, au fond de toi. Qu'est se que tu en dis ? »
- J’en pense que… »
Linnarel répond à Eilhana et part sur un sujet plus politique et sociétal que théologique, et en vient même à être un peu plus... sujet à la velléité que prévu. Que les magisters payent
- Merci pour les cadeaux :
Cette verve, cette hargne et cette vindicte dans les paroles de Linnarel faisaient dresser les poils sur le corps de l'elfe et piqueter sa peau d'une chair de poule. Elle n'avait aucunement peur bien au contraire. Elle se délectait et se nourrissait de cette rage contenu. Elle étirait un sourire carnassier qui s'apaisait en une tendre risette. L'espace d'un instant, elle avait été tentée de l'applaudir. Pourtant c'était étrange il parlait clairement de faire déflection vers les chantristes mais qu'importe. L'important était là, il avait osé.
"Hé bien, Linnarel, tu vois quand tu veux." Disait-elle avec une sincérité désarmante ne laissant aucune illusion sur un quelcoque mensonge ou moquerie habillement déguisée. "Il y a une de ses rages en toi. C'était si palpable dans tes mots, dans ton ton, dans la manière dont tu as éructé tes paroles. C'est bête, tu as mal terminé ton discours. Ta posture... ton regard que tu as posé sur moi." Elle s'ébrouait et s'approchait de plusieurs pas, comme regonflée à bloc. "Faut il donc te repousser dans tes retranchements pour voir que derrière ce Lapin se cache un vrai loup ? Mais que dis-je ? Un Lion ?" Elle le regardait de bas en haut et de haut en bas, lui sa carrure si frèle, ses frusques et sa couverture rapiécée qui terminait enfin de sécher. "C'est vrai que tu n'as pas l'air de savoir te défendre mais... bon sang, tes mots, ton savoir, ton esprit. Pourquoi ne cherches tu pas à devenir plus que..." Elle le désigne dans son ensemble "Se que tu es là ?"
Elle venait s'asseoir sur un banc et observait Linnarel avec une drôle de manière. Comme si elle tentait de le décoder, de chercher à déchiffrer les réponses marquées sur son visage et ses vêtements. "Comment quelqu'un avec autant d'esprit que toi perdure à moisir dans cette situation ? Que s'est il passé pour que tu sois à ce point craintif au point de même pas réussir à me regarder dans les yeux ?" Moi, une dalatienne, loin des siens et de ses forêts et de ses montagnes. Bien plus basse que toi dans l'échelle sociale du point de vue des shemlens."
Que ses questions trouvent une réponse ou non, Eilhana finissait par se relever et prendre la direction de l'extérieur. Les chats sur ses talons. Ces derniers de son entrées jusqu'à sa sortie n'auront eu de cesse que de se frotter à ses chevilles et à réclamer des caresses lorsqu'elle était immobile. "Je suis enfin sèche. Il va être temps pour moi de repartir d'où je viens, la belle affaire pour toi. Tu te débarrasse enfin de la vile dalatienne que je suis, Linnarel. Toutefois même si je suppose que plus jamais, ô grand jamais, tu voudras me croiser du restant de tes jours si jamais t'as un problème passe dans les bois non loin de Cairnayr. J'y rôde." Elle haussait les épaules certaine que cette bouteille à la mer ne trouvera jamais de destinataire. Elle ouvrait la porte pour se glisser dans l'embrasure. Toutefois avant de totalement disparaitre dans l'inconnue et la nuit noire sa tête dépassait à peine de l'entrebaillement. "Dareth shiral..." Disait-elle dans une soupir qui se réverbérait en écho dans la petite chapelle.