GRAND TOURNOI : Démonstration de Magie - Jour 2
« J'ai hâte de voir l'épreuve de création, as-tu une idée de ce qu'ils vont devoir faire ? »
Résumé : Varina discute avec @Isbeil Byrne
CT : 10
Mag : 14
End : 13
For : 10
Perc : 12
Ag : 12
Vol : 14
Ch : 14
Soin : guérit la cible par contact (+14 PV)
Bouclier spirituel : +2 de défense magique
— J'ai hâte de voir l'épreuve de création, as-tu une idée de ce qu'ils vont devoir faire ?
L’impatience de la petite elfe était en effet palpable et, sans être elle-même pressée que l’épreuve commence, elle devait bien avouer que la curiosité de la foule commençait à déteindre sur elle. Seulement, en ce qui la concernait, cette curiosité portait plus sur le déroulement à proprement parler des épreuves que sur leur contenu.
— Ces dernières semaines, Messer Vaël m’a beaucoup parlé de sa démonstration des sorts, alors je sais ce qui va être demandé aux concurrents…
Elle hésita. L’enchanteur supérieur lui avait demandé de rester discrète : il n’aurait pas fallu que Sivoneii ou un autre concurrent tombent sur des renseignements qu’ils n’auraient pas du posséder. Isbeil avait soigneusement gardé le secret jusque là, mais la compétition allait débuter dans quelques minutes, alors il n’y avait sûrement rien de mal à révéler un indice à une personne de confiance. Elle vérifia autours d’elle que personne ne laissait traîner l’oreille avant de se pencher vers la rousse pour lui murmurer :
— J’ai promis de garder le secret sur les consignes, mais je peux te dire que depuis qu’il prépare l’épreuve d’entropie, l’enchanteur Vaël s’est découvert une passion pour l’arboriculture fruitière. Désolée, j’aurais aimé pouvoir t’en apprendre plus.
Isbeil savait qu’elle aurait pu nier la possession de ces connaissances, mais elle ne voulait pas mentir. L’honnêteté et la confiance étaient des valeurs auxquelles elle accordait beaucoup d’importance. Elle espérait que son amie comprendrait et ne lui en voudrait pas. Varina saisirait sûrement qu’Isbeil aurait fait preuve de la même retenue si elle-même lui avait fait quelque confidence. La jeune fille sortit d’un sachet posé sur des genoux un petit pain acheté un peu plus tôt, davantage pour se réchauffer les mains que par gourmandise, et le tendit à l’elfe.
— Pour me faire pardonner ?
Résumé : Isbeil discute avec @Varina Tanassavir. Elle connait le contenu des épreuves du jour, mais préfère rester évasive, bien qu'honnête, lorsque l'elfe l'interroge à ce sujet.
Capacité de tir : 8.
Magie : 14.
Endurance : 13.
Force : 14.
Perception : 16.
Agilité : 11.
Volonté : 17.
Chance : 10.
Frappe vertueuse : à chaque coup porté sur un mage, Fionnuala lui retire 7 points de mana.
Purge du Créateur (6 PM) : Fionnuala peut mettre fin à tout sort en cours d'invocation, ou aux effets encore présents d'un sort.
Fionnuala Vaël, arrivée au pied de la tribune chantriste, décide de faire demi-tour et d'aller à sa place d'inspection habituelle au bord de la Lice en attendant que Lachlann arrive.
Fionnuala écoute le discours de la Grande prêtresse et l'approuve, se demandant bien si elle n'allait pas enquêter pour remonter lesdites rumeurs.
- Merci pour les cadeaux :
CT : 10
Mag : 18
End : 10
For : 10
Perc : 9
Ag : 10
Vol : 18
Ch : 18
Drain de vie (en ; moitié mag)
Sommeil (en ; immobilise)
Épouvante (en2 ; immobilise)
Maléfice de vulnérabilité (en2 ; ralentit, def/2)
Réanimation des morts
> Toute sa bonne volonté va à avoir l’air sympa aux yeux du peuple, et il a hâte de commencer, alors il s’ennuie pas de grands discours.
Derrière le masque de la Tévintide, finement paré d'un délicat sourire, une tension palpable uniquement par les regards les plus perçants. Sertoria pense être la seule candidate à jouer quelque chose dans cette démonstration, persuadée que les autres n'ont rien à y perdre si ce n'est un peu de dignité. Les mots en tévène défile sous ses yeux noisette alors qu'elle s'avance et présente ses respect autant vers la tribune princière que vers le peuple de la même manière que la fois précédente, les mots en moins, à l'image de celui qui la précède.
Il est d'ailleurs le premier qu'elle salue de sa douce voix sifflante, une main contre sa poitrine, elle s'incline légèrement.
«
Et puis il y a les autres, ceux qu'elle souhaite voir tomber avant elle, quel qu’en soit le prix. L'Orlésien d'abord, pour lequel elle range son dégoût pour poser ses longs doigts sur son épaule, un geste d'une hypocrisie nullement feinte.
«
Et puis elle se tourne vers la dernière candidate dont elle ne s'embête pas à retenir le nom, un sourire narquois au visage.
«
Tic...tac...
Capacité de combat : 8 ; Capacité de tir : 10 ; Magie : 18 ; Endurance : 8 ; Force : 8 ; Perception : 20 ; Agilité : 11 ; Volonté : 20 ; Chance : 12.
Santé : 23 ; Mana : 18 ; Dégâts physiques : 8 ; Dégâts à distance : 20 ; Défense physique : 1 ; Défense magique : 3 ; Armure : 2 ; Points de destin : 12.
Tranquillement, Alcide réajuste son manteau : le vent souffle plutôt fort, aujourd'hui, et une certaine fatigue le rend plus d'humeur plus irritable. L'enchanteur écoute cependant patiemment les mots de la grande prêtresse locale, quoiqu'il n'y porte pas beaucoup d'intérêt : ce sont des problèmes locaux et, tout Orlésien qu'il puisse-t-être, il n'a jamais été très versé dans l'art du scandale. Trop philosophe pour le Noble Jeu, c'est ainsi qu'il aime à se justifier ; quoique ce soit déjà être acteur, il le reconnait habilement.
Mais aujourd'hui, exit la subtilité des scènes orlésiennes : car ici, personne ne tient le niveau. L'enchanteur @Lachlann Vaël continue de trépigner avec impatience et l'enchanteresse
«
Il ajoute un sourire à l'encontre de l'enchanteur havenois, quand elle commence à s'en prendre à la jeune @Sivoneii, ce qui l'excède un peu : vivement qu'elle se vautre de ridicule. Alcide ne peut réellement retenir une réplique :
«
Pour qu'on ait moins à observer votre expression dédaigneuses et vos paroles somme toute blasphématoires, au moins agaçantes.
Lui-même se rhabille et remet son col de fourrure en place : car quoi que la Tévintide veuille répondre, les choses sérieuses ne tarderont pas à démarrer.
Capacité de combat : 12 ; Capacité de tir : 12 ; Magie : 18 ; Endurance : 10 ; Force : 6 ; Perception : 16 ; Agilité : 15 ; Volonté : 18 ; Chance : 14.
Santé : 30 ; Mana : 18 ; Dégâts physiques : 6 ; Dégâts à distance : 16 ; Défense physique : 2 ; Défense magique : 2 ; Armure : 2 ; Points de destin : 14.
Elle salue les éminences d’une révérence polie, sans chercher à leur adresser un mot. Oh, ce n’est pas un manque de respect que cela, une simple leçon. Ses yeux s’attardent quelques secondes sur la figure de la Commandeure-Garde : une présence surprenante, en plus de la faiblesse du discours de la Grande Bécasse. Bien entendu, Sertoria juge nécessaire de les saluer, et en profite pour narguer Alcide avant de se tourner vers elle. « Elfe.» Son sourire en dit beaucoup plus long, mépris qui déborde et cherche à la submerger. L’étrangère a trouvé un point sensible et sa bêtise l’encourage à appuyer dessus pour le plaisir, ou l’égo peut-être. Sivoneii n’en attendait pas moins pour cette reprise, et se contente de hausser les épaules. « Humaine. » Réponse absurde pour pique absurde. L’orlésien semble mordre à l’hameçon et s’engage un peu plus dans les hostilités de couloir, mais sans elle : elle se détourne pour aller prendre place, sans grande conviction.
Résumé : Sivoneii semble avoir le moral dans les chaussettes. Elle ne fait pas particulièrement de vagues et va prendre sa place.
Il y a moins de tension dans l'air, pour cette épreuve de magie : il faut croire que la foule a su s'habituer à vous voir tous les quatre lancer vos sorts. Ou bien est-ce le froid, et ce désir de tout un chacun de trouver un peu de chaleur sous ce vent dur, qui ramènent à la une réalité plus pragmatique ? C'est qu'aucun ne sait quel spectacle les attend, aujourd'hui.
Et vous, chers et chères mages, paraissez concentrés et concentrées et peu disposés et disposées aux présentations : bien évidemment que vous vous pliez aux règles d'usages, à ces contraintes assimilées, mais vous êtes plus disposés à discuter entre vous, couvrant le bruissement des bourrasques de vent. Finalement, tout le monde attend que les hostilités commencent, et l'on pourrait presque regretter que l'épreuve des braseros se soit déroulée deux semaines plus tôt...
Du haut de la tribune princière, on peut remarquer que le Prince, qui s'était un instant détourné pour regarder son fils, reporte à nouveau son attention sur sa nouvelle invitée de la Garde des ombres, et lui rétorquant sèchement : «
Le héraut, quant à lui, reprend son office.
«
Le sort promet d'être un peu plus complexe, cette fois-ci...
Cette épreuve n'est pas tant un concours qu'une démonstration de magie : à vous de prouver la mesure de votre talent à ce petit bout de Thédas réuni au Grand Tournoi et curieux de découvrir les tenants et aboutissants de votre art.
Pour ce
Pour ce tour, vous subirez un malus de -2 à votre Jet de Magie, car l'école de Création n'est pas facile à maîtriser...
À ce tour, il sera demandé au participant de lancer son Jet de Magie, avec tout son lot de déboires possibles... Vous avez droit à 1 échec, c'est-à-dire à une relance, sinon vous serez jugés trop dangereux pour continuer l'épreuve.
À vous de réinterpréter ce sort, pour démontrer que la magie tient effectivement de l'art...
Introduction générale : Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à vous référer au sujet global.Tour 2 : C'est l'heure d'exécuter votre sort d'Esprit devant toute la foule réunie, et d'y insuffler votre art ! Fin du tour le mardi 7 décembre 2021 à 20h.Participation : Les participants à cette épreuve sont @Lachlann Vaël et @Sivoneii, ainsi que deux PNJs joués par le staff. L'ordre de passage est défini :- @Lachlann Vaël agira en premier et fera la démonstration du sort
- La suite est libre.
Spectateurs : les spectateurs sont autorisés, bien que leurs réponses doivent être courtes.Dés : Aucun lancer de dés n'est nécessaire.Indications RP : Privilégiez les réponses courtes et, si vous parlez à quelqu'un, taggez-le dans votre message. Pour rappel, un tag s'écrit ainsi : @"PSEUDO COMPLET DE LA PERSONNE" (les guillemets sont essentiels).Résumé : Le résumé à la fin de votre RP est obligatoire.
CT : 10
Mag : 18
End : 10
For : 10
Perc : 9
Ag : 10
Vol : 18
Ch : 18
Drain de vie (en ; moitié mag)
Sommeil (en ; immobilise)
Épouvante (en2 ; immobilise)
Maléfice de vulnérabilité (en2 ; ralentit, def/2)
Réanimation des morts
Il avait hâte d'arriver à ce jour, mais son impatience porte plus sur la seconde épreuve ; la Création n'est déjà pas sa spécialité, mais l'idée d'invoquer un esprit devant une Sivoneii aussi pathétique le refroidit encore plus. Il se concentre uniquement sur la chose au détriment des tribunes oubliées, et se débarrasse du sort aussi vite que possible, bien qu'il soit loin de le bâcler et que le résultat n'ait rien de honteux.
> Siv a un peu pourri le groove de Lachlann. (mais la démonstration n'en souffre pas)
«
Elle est sûre d'avoir toucher un point sensible, de s'infiltrer doucement mais sûrement tel le venin du plus dangereux serpent. Comme elle l'a fait avec l'elfe, même si avec elle c'était presque trop facile. Sertoria est arrivée en conquérante, et repartira comme elle est venue, quoiqu'il arrive et plus que jamais, elle se sent puissante dans cette arène et le montre. Et grâce à cela sans doute, elle se moque du froid, comme elle se moque de tous ses yeux tournés vers eux, de cette garde qui accapare le Prince ou de ses adversaires. L'on est affecté que par ce à quoi on accorde de l'importance... Voilà un conseil dont l'elfe aurait bien besoin.
Dommage que son but soit de les faire ployer sous la pression. Et son sourire en coin témoigne qu'elle a l'impression d'y arriver. Elle ne compte donc pas s'arrêter là... Ce tic de l'orlésien avec son col, serait-ce un signe de mal-être ?
«
Air malicieux pour le rouquin, un brin tendancieux. Puis un dernier regard sur la mine déconfite de l'elfe. Dommage, trop vite défaite, aucun challenge. La démonstration est comme à son habitude simple et efficace, leur laissant place à une grande réinterprétation que Sertoria escompte bien faire grandiose. Avec un sourire plus doux, elle s'avance vers Lachlann Vaël et lui tend son bâton à trois têtes. «
Elle se dirige alors au centre de la lisse de sa démarche féline. Elle s'arrête là un instant, pour se concentrer peut-être, ou bien pour attirer l'attention dans le silence et l'attente. Quand elle se met en mouvement, c'est de façon théâtrale et exagérée car elle ne compte pas se ménager un seul instant pour prouver au monde, et surtout à une personne, ce dont elle est capable, elle, la laetan. De ses mains, telles des serres de griffon, elle fait apparaitre le fameux feu-follet tant attendu, elle le lève dans les airs, toujours dans une gestuelle plus proche de la chorégraphie que du nécessaire, une jambe tendue derrière elle, genou plié. Là elle le fait grossir, le rapprochant du sol dans sa prise de taille et le force à prendre une autre couleur, du bleu vers le vert. Enfin, elle le déforme, l'allonge, suivant sa transformation de ses bras gracieux. Le feu-follet devient serpent, un gigantesque serpent bien dessiné se mouvant doucement sur le sable de l'arène, sans y laisser la moindre trace. Ils veulent des ailes, alors elle lui donne des ailes... Ou presque... Dessinée très haut, elles viennent prendre place autour de sa tête et alors que le serpent se redresse fièrement tel un cheval qui se cabre, les ailes s'ouvrent et le cobra domine l'arène. Soudain, il fait mine d'ouvrir sa gueule et de s'élancer en direction de la tribune princière, sans réellement bouger de la place qu'elle lui a donné.
Elle tape du pied au sol, le sable vole légèrement autour d'elle et le cobra n'est plus. La mine fière, Sertoria s'incline, cachant ce que ce sort lui a couté. Ils voulaient du spectacle après tout ? Ils peuvent compter sur elle. Qui d'autre ? Peut-être le paiera-t-elle très cher à l'épreuve suivante mais la création n'est pas son domaine, l'entropie, si.
Toujours avec la même démarche et le même sourire, elle vient récupérer son bâton et retourne à sa place.
«
Elle a mis la barre haute, et c'était bien son but.
Capacité de combat : 8 ; Capacité de tir : 10 ; Magie : 18 ; Endurance : 8 ; Force : 8 ; Perception : 20 ; Agilité : 11 ; Volonté : 20 ; Chance : 12.
Santé : 23 ; Mana : 18 ; Dégâts physiques : 8 ; Dégâts à distance : 20 ; Défense physique : 1 ; Défense magique : 3 ; Armure : 2 ; Points de destin : 12.
« L'arboriculture ? » Varina a les yeux qui brillent en disant cela, n'importe quoi qui se rapporte aux plantes est sûr de lui plaire. Elle a peut-être plus hâte de voir l'entropie finalement, son domaine de prédilection à la base... Et voilà qui la fait douter à nouveau. Par contre, elle ne lui en veut nullement, bien au contraire et c'est en riant de bon cœur qu'elle se saisit tout de même du pain.
« Te faire pardonner de quoi ? »
Les deux amies sont alors interrompues par le discours de la Grande Prêtresse et aussitôt réduites au silence. L'elfe écoute, ne sachant même pas si elle est attentive ou si c'est simplement pour faire bonne figure, en tous les cas, il lui semble qu'elle est d'accord. Elle se souvient de Fergus pour l'avoir rencontré au mois de Réconfort, il était peu bavard mais il avait apprécié sa démonstration devant la Grande Prêtresse et lui avait donné quelques pistes de travail, encouragements et bons conseils. C'est vraiment dommage qu'il n'ait pas réussi son sort, elle aurait aimé le revoir, certaine qu'il savait faire mieux que ça. Les mages font leur entrée, et ils ne sont pas bavards cette fois. Tant mieux, trêves de blabla, plus de magie, elle ne demande pas mieux. Elle remarque alors la garde des ombres appuyée contre la rambarde dans la tribune voisine.
« Tu crois que c'est quelqu'un d'important ? » Question qui veut plutôt dire "tu sais qui c'est" car elle se doute de la réponse à la première. Et puis Lachlann fait la démonstration du sort de création, le feu-follet, le dragon, vient ensuite la tévintide qui choisit d'un faire un serpent, bien fait et féroce, si elle apprécie le côté sensuel de sa performance, le sort en lui-même lui semble bien inutile. Varina est déçue et sa mine déconfite ne le cache pas alors qu'elle continue de croquer dans son pain, parlant la bouche pleine. « C'est ça le sort de création ? Il ne pouvait pas proposer mieux ? » Toi Isbeil, qui connait déjà si bien cette école, tu dois pouvoir me dire qu'il y a mieux que ça, hein ?
Résumé : @Isbeil Byrne et Varina font les commères.
CT : 10
Mag : 14
End : 13
For : 10
Perc : 12
Ag : 12
Vol : 14
Ch : 14
Soin : guérit la cible par contact (+14 PV)
Bouclier spirituel : +2 de défense magique
La voix de la Grande Prêtresse s’éleva alors. Isbeil n’avait pas entendu parler de la rumeur que la religieuse dénonçait. A vrai dire, elle se souvenait à peine du Garde-Acolyte qui semblait être à l’origine de toute cette agitation. Peut-être aurais-je dû suivre plus assidument ce premier tour finalement…
Le salut de Lachlann fut bref, mais plein d’entrain. Celui de Sivoneii courtois, mais muet. Peut-être une fatigue passagère ? L’apprentie tourna la tête juste à temps pour apercevoir la femme en uniforme de la garde des ombres s’éloigner du dirigeant de Starkhaven.
— Tu crois que c'est quelqu'un d'important ?
La question de sa camarade la sortit de son observation :
— Hmmm ? Oh tu parles de cette guerrière ? Je suppose, qu’elle l’est, si elle se trouve dans cette tribune. Elle discutait avec le Prince, non ?
L’avancée de Lachlann dans la lice fit cependant oublier à Isbeil tout questionnement politique. Le mage se montra efficace, comme à chaque fois qu’elle l’avait vu pratiquer la magie. La prestation de la seconde concurrente fut bien plus théâtrale.
Quelque chose chez cette mage à la démarche souple et à l’assurance débordante la mettait mal à l’aise. Etait-ce ce sourire à l’apparence sardonique qui étirait fréquemment ses lèvres ? La manière dont ses mots, qu’elle ne pouvait discerner de sa place, semblaient déranger ses adversaires ? Elle devait cependant reconnaître que son inquiétant serpent bleu-vert produisait un effet saisissant.
— C'est ça le sort de création ? Il ne pouvait pas proposer mieux ? s’exclama une Varina soudain maussade.
— Tu es bien exigeante dis donc, rétorqua Isbeil d’un ton léger, tout en la gratifiant d’un petit coup de coude.
Face au désappointement évident de son amie et dans l’espoir de lui redonner le sourire, elle se risqua même à une tentative d’humour :
— Je me suis surtout intéressée aux applications médicales de cette école. Je suis d’accord, voir une blessure se refermer est bien plus impressionnant, mais je ne suis pas sûre que tous les spectateurs apprécient la vue d’un os brisé que l’on ressoude.
Vraiment déplorable Isbeil. Son attention revint sur la femme, Sertoria. Elle n’était pas venue seule aujourd’hui, et n’avait donc pas à garder pour elle son trouble. L’opinion recueillie auprès de Varina pourrait même être éclairante. Après tout sa camarade avait dû être bien plus attentive qu’elle lors du premier jour de démonstration.
— Que penses-tu de cette mage ? La femme tévintide ?
Résumé : Isbeil réagit aux remarques de @Varina Tanassavir et l'interroge à son tour.
Évidemment que la Dame de Corintamh est revenue pour admirer son aîné, et sa grossesse ne saurait plus être camouflée désormais. Pourtant elle a du se faire violence, les douleurs sont nombreuses ce jour-là, le moral plutôt bas et la fatigue, grande. Elle aurait pu lui écrire, il aurait compris, mais ses proches connaissent sa détermination. Même Eiric n'a rien pu faire pour l'en dissuader. Il est là avec elle, et si elle ne trouvait pas ce siège absolument et terriblement insupportable elle aurait sans doute prêtée plus attention à la présence de la Commandeure-Garde. Rien n'y fait et aucune position ne vient la soulager, à peine a-t-elle vu quelques sorts, qu'elle n'a pas vraiment su regarder, qu'elle s'adresse à sa mère.
« Excusez-moi, mère, je ne me sens pas bien. »
Elle n'attend pas de réponse, qui aurait pu être aimable pour une fois, pour se lever, s'éloignant au bras de son mari. Eibhlin reste droite et imperturbable malgré tout, ne montrant presque rien de ce qu'elle ressent en réalité. Partir au milieu d'un évènement public est déjà un aveu de faiblesse bien trop grand, alors qu'au fond selon elle, qui pourrait lui en vouloir ou le lui reprocher ?
Résumé : Eibhlin est venue, elle a vu, elle a été vaincue par sa grossesse.
«
L'enchanteur roule des yeux pour accompagner ses mots, époussetant le velours pour dégager l'abominable venin ; son regard clair glisse en direction d'une Avitus pavanant comme si elle est spectatrice d'un goûteux banquet. Tente encore de mordre en lui faisant remarquer qu'il prend trop l'habitude de se rhabiller. Mauvais travers, saleté de frilosité. Mais plutôt que de lui offrir une quelconque gêne, il la fixe droit dans les yeux et remet exagérément son manteau en place : le velours rougeoie, la fourrure danse, et les pans claquent légèrement. Elle n'obtiendra aucune autre réponse qu'une réelle fierté.
À cause de cela, il manque en partie la démonstration de @Lachlann Vaël, ne détournant ses yeux qu'à l'instant où le dragon condamné à un mutisme surnaturel s'évapore ; lui entend que le Voile claquer, encore et encore sous les sollicitations des maîtres et maîtresses de son art, comme les ailes d'une créature à jamais évadée. Résigné, l'Orlésien ravale son agacement à devoir observer @Sertoria Avitus pour comprendre l'épreuve. Évidemment, le soin de l'école de Création étant bien inaccessible à ceux qui ne le maîtrisent pas, le Cercle de Starkhaven est parti sur les feux follets. Et voilà que la Tévintide, fidèle à sa race, recommence à invoquer des cobras : aux moins ceux-là étaient muets... quoiqu'il entend ses ailes claquer encrre de l'autre côté.
«
Concurrente ou pas, l'enchanteur constate bien que @Sivoneii ne se sent pas bien ; et les remarques répétées de la Tévintide ne peuvent arranger son état. Par compassion, peut-être, mais surtout par pragmatisme - elle va tout de même devoir lancer deux sorts compliqués -, il se demande bien alors qu'il la dépase comment la secouer un peu...
«
S'avançant, Alcide cherche l'inspiration : il respecte assez l'école de Création pour ne pas lui apporter de la honte comme la Tévintide. Elle qui vient de la nation des dragons, voilà qu'elle lui préfère les serpents : plus petits, plus faibles, plus vicieux...
... et si ?
Le globe au bout de son bâton s'illumine, et de sa lumière verte si caractéristique semble émerger le feu follet : cette émanation de l'Immatériel danse, danse comme un rebelle déraisonné, comme un être pensant pouvoir s'affranchir des règles, comme un être excité par la découverte inconditionnelle. Sauf qu'il n'est pas chez lui dans le monde matériel : esprit bénin de l'autre côté du Voile ; étincelle modelable dans ce côté-ci, voilà que l'enchanteur s'exécute et commence à lui donner une forme. Pas de soleil, non, pas cette fois-ci : le Soleil irradie son cœur, Ses rayons guident son esprit et ses mains, et il tire de cette dévotion autant d'énergie qu'il insuffle dans cet être immatériel.
Enfin, le dragon se dresse, aussi féroce que le feu follet avait été impétueux : ses dents claquent silencieusement en direction du Prince, une fois, puis du Peuple, une seconde fois. Ont-ils peur de cette gueule tendue dans leur direction, eux qui n'avaient rien fait, cachés dans leur bien confortable Cité-État ? Heureusement que cette fos-ci, elle n'est pas réelle, n'est-ce pas ? Le reptile va pour frapper en direction de la Grande prêtresse, mais il s'arrête dans son élan : sa tête est tendue vers le ciel et sa nuque, coincée. Le poing gauche d'Alcide se trouve profondément fermé dans son dos, une laisse invisible liant créature et créateur ; et il force l'animal immatériel à s'asseoir, à s'allonger, et à être soumise. À sa volonté, rien ne s'oppose maintenant ; à Sa volonté, rien ne s'opposera jamais.
La bête domptée, l'enchanteur s'avance doucement, et caresse délicatement sa tête immatériel : il ne sent rien dans le monde matériel, mais ressent toute l'obéissance dans l'immatériel. Alors, d'un dernier regard vers la Grande prêtresse, il laisse le feu follet repartir de l'autre côté du Voile, dans une dernière gerbe étincelante.
«
Alcide s'incline, doucement, devant la plus haute des religieuses en ces terres : car eux savent quelle Chantrie a remporté les Marches Exaltées.
Capacité de combat : 12 ; Capacité de tir : 12 ; Magie : 18 ; Endurance : 10 ; Force : 6 ; Perception : 16 ; Agilité : 15 ; Volonté : 18 ; Chance : 14.
Santé : 30 ; Mana : 18 ; Dégâts physiques : 6 ; Dégâts à distance : 16 ; Défense physique : 2 ; Défense magique : 2 ; Armure : 2 ; Points de destin : 14.
Ce n’était pas un jour normal cependant, à en juger par sa posture et son humeur. Rares étaient les personnes à l’avoir déjà vue dans un état proche d’ailleurs, la mage préférant s’isoler plutôt que de devoir affronter ses pairs et les templiers dans ce genre de situation – et son bureau était un don du ciel pour cela. Elle ne pouvait pas simplement prendre la fuite cette fois, pas sans que d’immédiates sanctions du Cercle et de la Chantrie ne s’abattent sur elle. Il y avait toujours cette tévintide qui survolait les épreuves, et toute défection dans ce contexte serait très mal venue.
Ses yeux se lèvent pour assister à la démonstration de Sertoria, gorge nouée. Machinalement, ses ongles viennent gratter ses bras, et elle dandine un peu, mal-à-l’aise. Nouveau soupir troublé, au bord des larmes. Son regard se fait incendiaire, presque assassin, quand la tévintide se tourne vers eux pour les défier de faire aussi bien, mais elle ne s’avance pas. Alcide passera avant cette fois, elle préfère conclure. Ce dernier s’avance et lui glisse quelques mots sans vraiment s’arrêter à sa hauteur. Muscles qui se tendent, prise plus ferme sur ses bras, les ongles entaillent la peau sans qu’elle s’en rende vraiment compte. Elle se redresse un peu, dans un douloureux élan de fierté et d’égo. La maîtrise de l’orlésien est flagrante elle aussi même si ses décisions de flatter constamment le public lui filent un peu la gerbe. Il ne fallait pas s’attendre à autre chose, mais il n’a certainement pas à rougir de sa prestation.
On se tourne vers elle finalement, dans l’expectative. Sivoneii n’a pas particulièrement brillé lors de la première épreuve – dans sa maîtrise du feu en tout cas – mais elle était en forme ce jour-là, déterminée et combative. Il est évident pourtant que la mage qui s’avance lentement au centre de l’arène n’est plus que l’ombre de ce qu’elle était, et les hordes de templiers sont probablement déjà sur le qui-vive, prêts à intervenir au premier geste de travers. Elle ne leur en tient pas rigueur.
Arrivée au milieu de l’arène, elle ne bouge pas. Un doute profond se dégage d’elle, comme si elle ne savait pas ce qu’elle allait faire, si elle pouvait le faire, comme si elle craignait aussi quelque chose. Quelques gouttes de sang tombent dans la terre battue, alors elle dénoue patiemment deux rubans pour les appliquer sur ses petites entailles et retenir le flux qui ne fera que crisper un peu plus les pieux serviteurs du Créateur. Ses mains se lèvent et elle les passe dans ses cheveux pour se dégager le visage. Perdue, et présente pourtant, prête à livrer un combat qu’elle ne gagnera pas.
« J’aime pas les grands discours. » Sa voix porte aux alentours, fluctuente de tension et de stress mais audible cependant. « Je suis pas douée pour ça. » Elle monte un peu dans les aigus quand elle continue après une courte pause. « Mais une démonstration a été commencée ici et elle n’est pas honnête, alors j’vais devoir rétablir un peu de vérité. Mes excuses, parce que ça n’sera ni beau, ni plaisant. » Elle détache son bâton de son dos et ferme les yeux. L’Immatériel est à portée, prêt à être tissé, mais elle sent aussi l’emprise des dizaines de templiers, déjà prêts à couper les fils. Est-elle vraiment si menaçante que cela ?
Feu follet qui nait au-dessus d’elle, rayonnant jaune et vert, cocon de chenille. Elle prend le temps de le nourrir, et il grossit peu à peu, pourrait être Lune peut-être dans les ténèbres. Soudainement, la sphère s’écrase, se tord, mue. La matière impalpable se déforme, et à la manière de sa concurrente, un serpent se révèle, laid et méchant. Bâton qui se dirige vers le sol et le serpent géant tombe, rampe sur la terre. Il se dirige vers la tévintide et fait deux tours autour d’elle. Gueule qui s’ouvre pour menacer la tribune princière. Le serpent se met en boule et mue de nouveau. Petit dragon émerge, assez réaliste sans être aussi beau que celui de l’orlésien. Sivoneii se raidit et se crispe, comme si quelque chose la démangeait, et elle secoue la tête pour chasser cette pensée. L’effort est bien visible cependant. Le dragon se décompose sans disparaître complètement. Ses ailes se trouent, sa gueule s’allonge, ses écailles se font plus vives et tranchantes. Une réplique d’archidémon se dresse aux côtés de son adversaire, quelques secondes, avant de disparaître complètement.
Sivoneii tangue au milieu de l’arène et le bâton tombe au sol alors qu’elle fait de son mieux pour ne pas tomber à genoux. « Certaines personnes ont vicié la magie. Si l’illusion est un art, la réalité reste. » Sa voix résonne comme un cri de colère, accusation franche qu’elle adresse à la tévintide, rappel de la corruption et du mal nés de l’ambition et la démesure. Jamais l’Immatériel ne sera aussi pur qu’il l’était avant. Jamais Thédas ne sera plus pareil. Jamais les mages n’auraient à vivre sans qu’on leur rappelle des fautes qui n’étaient pas les leurs. @Sertoria Avitus pouvait tenter de faire oublier cela tout en portant fièrement l’héritage de son peuple, mais les faits étaient là.
Sa main se pose sur son bâton et elle se retourne à sa place, chancelante, sans adresser un regard à son adversaire – qui prenait de plus en plus, au fur et à mesure des épreuves, l’allure d’une rivale.
Résumé : Sivoneii est en PLS. Elle tourne en dérision le sort de Sertoria.
Beaucoup de maîtrise : voici ce qui se dégage de cette démonstration de magie depuis le début, passé l'échec du Garde des ombres qui tient actuellement de l'exception. L'attention est complète, solennelle, et chaque prestation jugée spectaculaire. Car, tous niveaux compris, toutes nations confondues, voilà que vous rivalisez d'imagination pour impressionner la foule, pour montrer que la magie n'est pas uniquement destruction et chaos. Ne faudrait-il pourtant pas justement qu'ils s'y habituent trop ?
Une femme semble bien habituée à ce qu'elle voit : blonde implacable accoudée sur les rambardes, ses yeux vous percent tous, à tour de rôle, tandis que vous effectuez vos démonstrations. La
Ta démonstration était impeccable, @Lachlann Vaël, mais tu n'étais pas aussi impliqué qu'à d'autres moments : tes yeux croisent un instant ceux de la Garde accoudée, dans l'ombre de laquelle tu aperçois la silhouette imposante de ton père. On ne tarde pas à te demander de retourner à ta place, bientôt rejoint par un
Quant à toi, @Sivoneii, les félicitations sont-elles de mise ? Difficile d'en tirer une quelconque conclusion, car tu sens bien que les regards à ton encontre, surtout après la démonstration de l'Orlésien, ont été dubitatifs : mais finalement, une fois que tu déroules, que tu enfonces encore plus l'émerveillement de la foule par ton archidémon. Un mélange de peur et de respect, et surtout de silence face à ce rappel de la fonction première des mages s’empare du public. La
Quant à toi, @Sertoria Avitus, tu vois bien face à quelle facilité on a saisi le mot dragon pour s'en prendre à ta patrie - toi, peut-être, qui brillait de ta prestance ? Et ta prestation n'a pas forcément plu, quoiqu'elle soit restée dans les clous ; mais les nobles serpents ont été balayés par ceux que de toute façon, l'impérium dérange trop. Il n'est pas facile d'être le renard dans le poulailler ; il n'est pas facile d'être maîtresse parmi les ignares, parmi les anciens esclaves... même si ce temps-là est bien révolu, et tu sauras l'accepter avec humilité. N'est-ce pas ?
Tous les autres dignitaires, le Prince compris, demeurent silencieux. Le héraut prend enfin la parole pour lancer la dernière épreuve :
«
Oh, l'Entropie promet d'être riche de surprises et de technicités, chers mages - il se pourrait que nombre d'entre vous chutent cette fois-ci, mais vous n'aurez pas démérité d'en être arrivés là. De toute la façon, avec la magie, n'y a-t-il jamais de gagnant ?
Cette épreuve n'est pas tant un concours qu'une démonstration de magie : à vous de prouver la mesure de votre talent à ce petit bout de Thédas réuni au Grand Tournoi et curieux de découvrir les tenants et aboutissants de votre art.
Pour ce
Pour ce tour, vous subirez un malus de -4 à votre Jet de Magie, car le sort est particulièrement difficile.
À ce tour, il sera demandé au participant de lancer son Jet de Magie, avec tout son lot de déboires possibles... Vous avez droit à 1 échec, c'est-à-dire à une relance, sinon vous serez jugés trop dangereux pour continuer l'épreuve.
À vous de réinterpréter ce sort, pour démontrer que la magie tient effectivement de l'art...
Introduction générale : Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à vous référer au sujet global.Tour 6 : C'est l'heure d'exécuter votre sort d'Entropie devant toute la foule réunie, et d'y insuffler votre art ! Fin du tour le lundi 20 décembre 2021 à 20h.Participation : Les participants à cette épreuve sont @Lachlann Vaël et @Sivoneii, @Sertoria Avitus ainsi qu'un PNJ joué par le staff. L'ordre de passage est défini :- @Lachlann Vaël agira en premier et fera la démonstration du sort
- La suite est libre.
Spectateurs : les spectateurs sont autorisés, bien que leurs réponses doivent être courtes.Dés : Dans le sujet dédié.Indications RP : Privilégiez les réponses courtes et, si vous parlez à quelqu'un, taggez-le dans votre message. Pour rappel, un tag s'écrit ainsi : @"PSEUDO COMPLET DE LA PERSONNE" (les guillemets sont essentiels).Résumé : Le résumé à la fin de votre RP est obligatoire.
CT : 10
Mag : 18
End : 10
For : 10
Perc : 9
Ag : 10
Vol : 18
Ch : 18
Drain de vie (en ; moitié mag)
Sommeil (en ; immobilise)
Épouvante (en2 ; immobilise)
Maléfice de vulnérabilité (en2 ; ralentit, def/2)
Réanimation des morts
Enfin, ça c’est ce qui était prévu. Efficace, un peu moins simple que les épreuves précédentes. Mais après la charogne de Sivoneii, ce serait trop simple, trop léger, humiliant – toute sa bonne volonté effondrée, il n’a aucune raison de se retenir, si ? Le quelque chose qu'elle a fait est encore frais dans sa mémoire, presque froid. Pendant longtemps le public ne verrait même pas ce qu’il fait, la graine bien trop petite pour divertir tout de suite. Il regarde son père, sa mère, la chaise presque par chance vide de sa sœur, et lorsque le hérault l’appelle sa décision est prise. Il sort une bourse de sa poche en s’avançant et glisse la main dedans, en sortant un poing fermé ; la graine soigneusement choisie à part, à l’abri dans son autre main.
« La réalité reste. Nous n’en avons rien vu dans cette arène, à part de belles attractions et un peu de poussière brûlée, et juger des vices de la magie sur si peu ne serait possible que pour des prophètes que nous ne sommes pas. »
Il n’a pas préparé de discours, n’est pas exactement sûr de quoi dire – il essaie avant tout de se justifier, pas de les convaincre, alors la limite entre édifiant et bavard est difficile à cerner, mais après tant de belles paroles il n’a pas vraiment le choix et il compte sur la prestance pour compenser ce qu'il pourrait mal dire.
« Voyez par vous-mêmes ce dont la magie est capable, et ce dont on l’empêche quotidiennement, » conclut-il en jetant la poignée de graines en un vaste demi-cercle, portées par un vent aidé jusqu’à l’assemblée. Les templiers ne vont pas aimer, mais il sait ce qu’il fait, et chaque graine éclot sitôt qu’elle touche terre, ou qu’une main intéressée l’attrape. La pousse dans sa main grandit en même temps, et il la pose bientôt pour la laisser s’épanouir. Les débuts de plante – des buissons de baies, des arbustes fruitiers, des arbres au grand potentiel mais qui maturent à moins de deux mètres – s’immobilisent avant que leur taille ne menace le public tandis que l’érable unique grandit toujours, obscurcissant le soleil que les nuages n’avaient pas vaincu.
La mort le prend partout à la fois, le gris remplaçant le brun et le vert profond. C’est le moment difficile, auquel il a dû le plus s’entrainer – s’assurer qu’aucune branche ne tombe dans le public, que la mort reste au-dessus d’eux sans les atteindre… La verdure encore en bas se ternit par endroits, peut-être, absorbant le sort qui pulse dans le tronc, mais il la laisse vivre, rappel de ce qu’il peut encore reprendre.
Le chemin inverse est plus rapide, car sans vouloir se presser il a besoin de finir. C’est d’abord l’érable qui revit, puis rajeunit, chassant la pénombre, puis les buissons l’imitent un à un, redevenant les graines innocentes qu’ils étaient quelques minutes auparavant. Il les laisse où elles sont mais ramasse la pièce maitresse et la montre aux templiers avant de la glisser dans sa poche, pour se tourner une dernière fois vers le public.
Dans sa concentration il a oublié de laisser un souvenir au Prince – c’est sans doute pour le mieux, même s’il aurait aimé le forcer à accepter une pomme née de la magie de son fils...
« C’est ici une démonstration de l’efficacité templière autant que de magie, dit-il avec un dernier sourire, et ce n’est pas Starkhaven qui a à craindre. »
Il retourne à sa place, fatigué de l’effort fourni et imprévu. Trop subtil ? Pas assez ? Des réflexions pour plus tard.
> Lachlann transforme les tribunes en jardins et s'en va
fier mais fatigué.
Il parlait d'originalité...
« Mon cher Alcide, vos citations du Cantique sont autant de notes qui chantent à mes oreilles. J'espère que vous viendrez sous peu me bercer de vos si douces paroles... » Qu'est-ce qu'elle ne donnerait pas pour avoir le plaisir de le voir s'énerver... En attendant, un peu de rentre-dedans grossier n'a jamais fait de mal à personne.
Ah les hommes... Ils sont si... faibles.
Au tour de l'elfe, qui... Par le Divin, que quelqu'un la fasse taire... Ou achève cette brebis galeuse.
Sertoria ne leur fera pas le plaisir de répondre à leurs provocations, elle ne leur montrera rien, ne leur donnera rien à se mettre sous la dent, même pas des yeux au ciel. Impassible, elle ne se départit pas de son sourire tout en observant ce serpent qui lui tourne autour puis devient archidémon. Elle ose l'elfe ! Elle croit l'atteindre ainsi ? En lui reprochant des choses qui se sont passées il y a des centaines d'années, par des hommes qu'on ne cesse de lui rappeler qu'ils NE sont PAS ses ancêtres ? Qui croit-elle émouvoir ? La commandeure-garde et la Grande Prêtresse plus probablement que la tévintide, c'est certain.
Mais c'est amusant, oui, et Sertoria ne peut ignorer que cela attise sa curiosité envers l'elfe, au delà du mépris mutuel. Elle aime jouer et se retrouver en territoire étranger se révèle bien plus divertissant que prévu. Tant de haine à son égard. Autant de regards.
Bien sûr durant toute cette démonstration entièrement tournée vers elle, ce qui ne fait que flatter un peu plus son égo quoiqu'elle en pense, la laetan était tendue et prête à intervenir, les doigts serrés sur son bâton, le sort choisi et prêt à être lancé sur le feu-follet ou sur son incantatrice. Il ne faut tout de même pas abuser de sa patience, ni croire qu'elle autorisera quiconque à la mettre en danger.
« Magnifique l'elfe. » Commente-t-elle calmement, fermement décidée à ne pas répondre aux inepties qu'elle vient de déblatérer.
Mais elle y répondra, à sa façon.
Car le prochain sort, et dernier malheureusement - cela commençait tout juste à devenir amusant - est en cours de démonstration par l'Enchanteur Supérieur Vaël, qui se fait enfin un peu plaisir. Ah ! Pour le reste la tévintide ne comprend pas tout, et en même temps pour ce que cela l'intéresse... Dans quelques jours elle sera repartie dans sa chère patrie, alors à quoi bon s'intéresser aux sarcasmes locaux.
Il est temps pour elle de se mettre en scène une dernière fois, et cela tombe bien, car elle sait exactement ce qu'elle va leur offrir. Cela la fait sourire plus que jamais.
Elle choisi parmi les graines à disposition et trouve exactement ce qu'elle cherchait, une belle graine ovale de la bonne taille. Doucement, de sa démarche féline, elle vient se mettre au centre de l'arène, trace un cercle avec son bâton et y dépose la graine. Avec sa grâce habituelle, et sa façon très chorégraphiée d'invoquer sa magie, elle lève son bâton et son bras au-dessus du cercle. Les têtes de dragons dansent et la graine germe, puis pousse gentiment jusqu'à atteindre sa taille adulte. Ce n'est pas un arbre qui pousse très haut, alors elle ne le force pas plus, ce n'est clairement pas son but. Ses branches sont nus, mais les bourgeons grossissent et éclosent en une multitude de fleurs roses, douces et délicates. Sertoria se recule, stop un instant le sort et commence à faire le tour de l'arbre fleuri, regardant tour à tour le public, les tribunes princières et mages, et les autres concurrents. Son pas est lent, sa démarche pleine d'assurance et sa voix résonne, de son plus bel accent.
« Ce qui fait un bon mage est la maîtrise, le contrôle. »
Message subtil et clair. Vous vouliez la voir pêcher par orgueil ? Alors elle sera modeste et prudente. Elle continue d'avancer doucement, regarde l'elfe droit dans les yeux.
« La magie est à l'image de celui qui l'invoque, à l'image de sa volonté et de ses convictions. Un outil puissant et dangereux, mais aussi magnifique et utile, comme n'importe quel outil. »
Sertoria s'approche alors de l'arbre et en cueille deux petites branches, puis toujours en faisant le tour, elle laisse les fleurs devenir des fruits, et en ramasse une autre branche. Elle s'arrête en face de la Grande Prêtresse et l'arbre flétrit dans son dos, figure triste et morne. Puis elle se retourne et il revit, redevient fruits et feuilles, puis fleurs et rapetisse, jusqu'à redevenir graine. Elle a suivi les consignes à la lettre, n'a rien fait de spectaculaire ou grandiose et c'était bien là le message de cette démonstration : qu'ils entendent haut et fort qu'une mage tévintide a osé se montrer raisonnable ! Quand bien même l'entropie est son école, qu'elle est capable de bien plus mais elle le sait, et c'est tout ce qui importe. Elle s'incline en direction de l'ambassadeur Nepos et se détourne, contente d'en finir finalement.
Elle va voir Lachlann Vaël d'abord, dépose la branche d'amandes dans ses mains et lui murmure : « J'espère que vous penserez à moi en les croquant. »
Un sourire et elle se dirige vers ce cher Orlésien, bien moins sincère cette fois, elle lui tend cependant une branche fleurie et susurre à son oreille : « Les rideaux de l'ambassade ne sont pas havenois. » Narquoise, elle le quitte ainsi pour se diriger vers l'elfe et lui tendre la dernière branche, fleurie et flétrie. Elle ne dit rien, se contente d'un regard amusé avant de retourner à sa place.
Résumé : Sertoria fait sa Sertoria. Elle drague Alcide, traite l'elfe d'elfe, fait pousser un amandier en restant simple puis offre un cadeau aux trois mages @Lachlann Vaël @Sivoneii
« Elle est belle... Quand je la regarde j'ai l'impression d'être encore une gamine face à une véritable femme... Oh tu voulais parler de sa façon de faire de la magie ? Elle a l'air confiante audacieuse, hardie, presque trop, tu ne trouves pas ? Peut-être bien que les démons ont plus peur d'elle qu'elle n'a peur d'eux... » Elle rigole, c'est une blague, mais l'idée n'est pas complètement fausse dans ce qu'elle dégage : comme si rien ne pouvait l'arrêter. L'orlésien fait une belle démonstration à nouveau, plus classique mais maîtrisé, il est très fort lui aussi. D'un autre côté les autres nations n'allaient pas envoyer n'importe qui.
C'est autour de Sivoneii et si Varina ne l'apprécie guère, elle essaye de regarder avec justesse sa démonstration, mais cette fois elle est dubitative sur le message qu'elle veut faire passer. Elle commente en direct. « Et bien, Sivoneii n'a pas l'air d'apprécier la tévintide. » Ou serait-ce le contraire ? Mais Varina ne connaît pas bien le dicton "qui aime bien, châtie bien", elle découvre à peine l'amour et le sien est bienveillant et doux. Elle ne sait pas qu'il peut prendre d'autres formes bien diverses.
« Un archidémon ? T'as compris ce qu'elle voulait dire, Isbeil ? »
Varina regarde la garde des ombres un peu plus loin, un clin d’œil pour elle ? ou à nouveau pour la tévintide ? Elle croque alors la fin de son pain.
Résumé : Isbeil et Varina commentent.
« Mon cher Alcide, vos citations du Cantique sont autant de notes qui chantent à mes oreilles. J'espère que vous viendrez sous peu me bercer de vos si douces paroles...
-
De la main, Alcide balaye l'agaçante @Sertoria Avitus, répondant sur le ton de l'habitude sans vouloir y consacrer plus d'énergie. L'Elfe havenoise mérite bien plus son attention.
Un archidémon est finalement un dragon comme les autres.
Voici ce que murmure son esprit fatigué à ses yeux alourdis, tandis que le serpent de @Sivoneii se transforme en un dragon de pourriture et d'horreurs. D'aucuns se demanderait comment la petite Elfe aurait pu dépeindre avec une telle précision cette engeance monstrueuse ; mais l'on oublie souvent le but premier des cercles, bien avant le contrôle de la magie.
Oui, ils payent le prix de la vicissitude des anciens magisters. Mais Sivoneii montre aussi qu'ils ne comptent pas se laisser abattre et prendre toute la culpabilité de ceux qui, lâches, se cachent maintenant derrière leurs frontières. Alcide acquiesce doucement à la prestation.
Un long frisson parcourt son échine, et il ne saurait dire si c'est du froid ou de la fatigue : mais il semblerait qu'au centre de cette lice, une épidémie d'épuisement commence à s'en prendre aux mages ; heureusement que ceux-ci peuvent être aidés de leurs bâtons, et rares sont ceux qui s'en privent. Un instant, l'enchanteur orlésien se demande si c'est une si bonne idée de jouer la dernière épreuve : toute démonstration que ce doit être, il se rend bien compte qu'ils avancent en complexité et que l'erreur les guette. Il serait peut-être plus raisonnable d'en arrêter là : il tente de saisir le regard d'un dignitaire, mais tous demeurent subjugués par les présentations, et aucun n'a l'air prêt à mettre un terme à tout cela. Déjà l'enchanteur @Lachlann Vaël s'avance, prêt à montrer l'exemple.
Tant pis pour la raison : Alcide échangea un regard entendu avec sa templière, celle-ci se préparant à réagir. Peut-être qu'elle ferait bouger ses comparses havenoises et havenois, les préparer à toute éventualité : tandis que lui retourne à son épreuve, ce n'est plus son affaire, car chacun avait son rôle à jouer. Et le sien est d'admirer la démonstration de l'enchanteur supérieur de Starkhaven.
L'Orlésien capte l'éclat de fierté dans ses yeux et le sourire plein d'orgueil ; il aurait aimé lui donner un conseil, mais les graines s'épandent déjà sur le sol et les arbres s'élèvent. Tout reste maîtrisé, ce qu'on attend d'un enchanteur supérieur, hormis les phrases lancées à la volée ; autant de défis, tant de défis, qu'un habitué du Noble Jeu ne peut observer sans comparer. Difficile de savoir comment allaient réagir la
«
Et puis, la première à s'avancer n'est autre que @Sertoria Avitus, et la voilà qui fait et réussit sa démonstration sans problème, ramenant après son bavardage et avec la fierté d'une petite fille gâtée un brin d'amandier qu'elle dépose, entre autre, dans la main de l'Orlésien. La vipère siffle :
« Les rideaux de l'ambassade ne sont pas havenois.
-
Personne d'autre ne s'avance : constatant cela, Alcide décide de prendre le pas et de s'avancer. Plus vite ce sera réglé, plus vite il pourra compter sur une bonne sieste au chaud...
Le Voile s'affine : l'enchanteur d'esprit le sent. Il sent que le monde présent attire les esprits et les démons : tant d'émotions, beaucoup de peur, de curiosité, une pointe de sagesse... un écho d'orgueil... à chaque pas, il sent son corps vibrer au rythme de cette fine barrière sur laquelle l'on se presse. Il ne choisit pas la graine mais pioche au hasard dans le sac ; son visage est tendu, et il sent une irrésistible pression sur son cœur...
Arrière...
Il ne souhaite pas briller : cette épreuve est une idée terrible, pour lui, et juste la passer sans embûche serait un succès. Oui, Alcide manque de cet éclat, lui qui estime avoir suffisamment donné à l'épreuve précédente, et lorsqu'il lance la graine dans les airs et s'ouvre enfin à l'Immatériel, tente d'introduire ses sens dans ce petit être pour accomplir ce qu'on lui demande, le choc le frappe.
Souffle court, tête bloquée, jambes dérobées : il finit soudainement les genoux sur le sol, la respiration haletante, les doigts enfoncés dans le sable gelé. Les murmures se font fort à ses oreilles : ils promettent le repos, ils promettent la chaleur ; ils promettent le silence de la Tévintide et la reconnaissance du Créateur ; certains lui assurent que s'il leur cède, il n'aurait jamais plus à rougir devant les barons, lui simple fils de marchands, et qu'il n'aurait plus à jouer à ce méprisable Noble Jeu.
Une partie de son être est encore lié à cette graine qu'il sent ricocher sur le sol, lien faible qu'il pourrait couper à tout moment pour se préserver : ce serait signer la fin de son épreuve, déclarer forfait au pied de la ligne d'arrivée ; ce serait surtout se préserver de cette limite qu'il voit clairement danser devant lui, et dont le gouffre ne l'appelle pas encore assez fort. Chance insolente que de pouvoir choisir...
Mais la fierté et l'orgueil ne sont pas que les affaires d'héritiers détrônés, d'Elfes rabrouées ou de mages dépassées.
«
La voix de sa templière résonne dans l'arène, assez aiguë pour trahir sa peur passagère ; cette inquiétude si salvatrice pour Alcide qui éclate d'un rire franc quand une voix lui propose une vie de joie, loin des sanctions de la Chantrie et des nobles, avec cette jolie et loyale Orlésienne. Il rit et plus il rit, moins les habitants de l'Immatériel sont audibles.
Plus il rit, plus il sent toutes les choses de ce monde qu'ils ont imprégnées de mana. Oui, Alcide les sent dégoulinant de mana, sans qu'aucun de tous ces profanes ne s'en rende compte. Alors, il abandonne le Voile, abandonne l'idée d'y puiser : il préfère se nourrir de ce qui reste dans ce monde pour sa démonstration, son rire s'éteignant, sa fierté dominant.
Au centre de cette lice, graine devient un amandier. Oh, mauvais hasard, que c'est ennuyeux ; Alcide frappe dans ses mains, et les feuilles s'arrondissent comme les fruits pour devenir un pommier. Mais personne ne se nourrira de ses produits : ceux-ci rougissent, rapetissent, deviennent des cerises. Poires, olives, mirabelles... À chaque nouvelle idée, l'arbre change, croit, s'amincit, devient blanc puis se pare d'une écorce rugueuse : et plus il les transforme, plus le temps semble avoir de prise dessus, et il se flétrit... Rien ne mettra fin à ce manège hormis sa seule volonté, une nouvelle fois, usant de ce trop-plein de mana dans cette lice.
Alcide frappe une dernière fois des mains : même mort, l'arbre continuait d'essayer de produire au moindre de ses désirs ; mais maintenant, ça suffit, et il reprend sa forme initiale de graine. L'enchanteur la laisse sur place, à moitié enterré dans le sable.
«
J'en ai fini pour aujourd'hui.
Son teint est blême, certes, et il chancèle dans ce manteau trop lourd : mais ses yeux bleus sont éclatants, encore parcourus par l'énergie pure et folle de l'Immatériel ; mais il la laisse doucement couler, s'évaporer, repartir dans son monde. Il ramène toute cette énergie qu'ils ont eue le malheur de tirer dans ce monde de l'autre côté du Voile, se veut juste celui qui apaisera les deux mondes. Lui qui ne rêve qu'à un bon feu et à une chaude couverture de laine...
Capacité de combat : 12 ; Capacité de tir : 12 ; Magie : 18 ; Endurance : 10 ; Force : 6 ; Perception : 16 ; Agilité : 15 ; Volonté : 18 ; Chance : 14.
Santé : 30 ; Mana : 18 ; Dégâts physiques : 6 ; Dégâts à distance : 16 ; Défense physique : 2 ; Défense magique : 2 ; Armure : 2 ; Points de destin : 14.
Et ainsi l'épreuve se termine.
Les grincements du dernier arbre redevenu graine résonne encore à vos oreilles. Vous retenez tous votre souffle, spectatrices et spectateurs, tandis que les mages se permettent enfin de souffler ; vos yeux sont encore plein de ces lumières et de ces miracles, tandis que leurs visages trahissent la fatigue de leur épreuve ; vous en demandez plus, quand ces femmes et ces hommes se réjouissent pour la plupart de la fin. Car, pendant ces deux jours de démonstration, le spectacle était au rendez-vous, et la magie vous a montré ses miracles : sa force, son contrôle, mais aussi sa capacité à tuer, à dépérir, à vous montrer que ses pratiquants ne seront jamais vos égaux... eux qui sont si dangereux, et pas toujours contrôlables.
Alors que la fin officielle n'a pas encore été prononcée, la tribune princière s'est vidée : la
«
Vous pouvez tous être fiers de vous, chers mages de Thédas, venus de tout le continent pour faire preuve de votre talent : il semble en tout cas que les profanes qui furent un temps vos mères, vos frères, vos amours et vos compagnons sortent de cette lice plus savants sur les effets de cette magie que l'on a tant décriée.
Bientôt, vous serez contraints de rentrer chez vous, en ville ou dans vos nations respectives, et vous retrouverez vos livres et vos murs : en espérant que votre voyage vous ait été agréable et l'expérience, enrichissante.
Mais pour d'autres, la journée n'est pas totalement terminée.
Car toi, @Niall Molony, tu es présent seul dans la tribune chantriste, à superviser la surveillance de la démonstration et à observer les exploits des différents mages ; comme à son habitude depuis le début du Grand Tournoi, le
Son Excellence Rebecca Laysleigh, l'air visiblement contrarié, pose une main gantée sur ton épaule et approche sa bouche de ton oreille, de façon à ce qu'aucune autre ne puisse l'entendre.
«
La Grande prêtresse n'a pas l'air pour l'instant de te faire le moindre reproche, comme si la prestation de l'aîné Vaël ne la surprend pas vraiment. Elle continue ses murmures, toujours à ton oreille :
«
De ton côté, @Lachlann Vaël, lorsque tu t'apprêtes à sortir, une templière t'arrête : tu la reconnais, elle fait partie de la garde rapprochée de Son Excellence. Elle te fait clairement comprendre de t'arrêter et de la suivre sur le côté dans un endroit plus privé, loin des regards indiscrets. À toi de décider de la suivre, ou non, Enchanteur supérieur, mais il semble que tu as attiré l'attention de grands de ce monde... Et pas pour les bonnes raisons.
Introduction générale : Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à vous référer au sujet global.Tour final : La démonstration de magie est terminée ! Vous pouvez désormais interagir à votre guise dans ce sujet, régler les sujets qui sont à régler et partir quand vous le souhaitez.Interprétation : en l'absence de réponse mais suite à ton lancer de dés, @Sivoneii, nous avons interprété ton résultat comme une réussite : néanmoins, tu peux encore décrire ton action à ce tour-ci, de façon cohérente avec l'avancement de l'action.Spectateurs : les spectateurs sont autorisés, bien que leurs réponses doivent être courtes.Dés : Dans le sujet dédié.Indications RP : Privilégiez les réponses courtes et, si vous parlez à quelqu'un, taggez-le dans votre message. Pour rappel, un tag s'écrit ainsi : @"PSEUDO COMPLET DE LA PERSONNE" (les guillemets sont essentiels).Résumé : Le résumé à la fin de votre RP est obligatoire.
CT : 10
Mag : 14
End : 13
For : 10
Perc : 12
Ag : 12
Vol : 14
Ch : 14
Soin : guérit la cible par contact (+14 PV)
Bouclier spirituel : +2 de défense magique
— Tu sais, tu ne devrais pas envier cette mage…
Isbeil avait prévu de la rassurer, mais elle fut interrompue par la voix de Sivoneii qui s’était avancée pour réaliser sa démonstration. La jeune fille frissonna alors que la forme du dragon s’altérait pour laisser apparaître une vision de corruption et de terreur.
— Un archidémon ? T'as compris ce qu'elle voulait dire, Isbeil ?
— Je suis aussi perdue que toi. Tu crois que c’était adressé à la mage Avitus ?
C’était maintenant le tour de l’entropie. Lachlann lui avait parlé de ses instructions : faire défiler le cycle de vie d’un arbre en accéléré, aussi fut-elle surprise lorsque le mage jeta à la volée non pas une graine, mais plusieurs.
— Il a osé, laissa-t-elle échapper alors que le souvenir de leur discussion, et surtout des idées farfelues du mage, lui revenait en tête.
Elle sursauta en voyant une pousse de cerisier s’épanouir à quelques mètres d’elle. Lachlann n’avait pas parlé de faire éclore les graines parmi les spectateurs. Elle qui pensait avoir réussi à décourager l’enchanteur supérieur de toute tentative d’exploit ! Elle s’était montrée bien naïve sur ce coup. Impressionnée malgré elle, mais aussi légèrement tremblante, l’apprentie observa le verger né du pouvoir et de la concentration du mage. Au fur et à mesure que les arbres perdaient en hauteur, la peur se mêla d’admiration. Son ami faisait à présent montre du contrôle qui lui avait manqué quelques secondes auparavant. Tant de choses auraient pu mal se passer, et pourtant les arbres avaient poussés puis étaient redevenus graines sans causer aucun dommage.
Oui, Lachlann s’était montré précis et talentueux, mais il avait fait bien plus que ce qui était prévu. Audace ou inconscience ? Elle était incapable de trancher et, au final, ce n’était pas son avis qui comptait.
— C’était magnifique mais… Varina, tu crois qu’il va avoir des ennuis ? s’inquiéta-t-elle. Il ne devait y avoir qu’un seul arbre.
Les mages suivant réussirent leur sort, mais leurs démonstrations parurent bien sages après ce coup d’éclat.
Résumé : Isbeil continue de discuter avec @Varina Tanassavir. Le petit numéro de Lachlann l'impressionne, mais l'inquiète aussi un peu.
L'épreuve se termine, et voilà que Sertoria est un peu triste. Ce cher enchanteur orlésien va lui manquer, pour sûre, car leurs discussions promettaient d'être exaltante. Oh bien sûr elle lui a dit qu'elle accueillerait sa templière avec un immense plaisir et avec toute la chaleur que les tévintides réservent à leurs invités. Il ne saurait en être autrement. Et ainsi, celle-ci pourrait lui vanter les mérites de ces incroyables rideaux.
Évidemment qu'elle lui a dit, un peu plus tôt.
Conversation rideau qu'elle a eu hâte de reprendre dès qu'elle l'a vu partir pour lancer son sort d'entropie. Elle a prié de le voir échoué, a ri que son vœu soit enfin exaucé puis s'est laissé aller à l'admiration. Voilà qui était intéressant, et puis ce rire... Prometteur ! Qui pêche d'orgueil désormais, n'est-ce pas ?
Alors qu'il a repris place, elle a applaudit silencieusement, lui offrant un sourire sincère pour une fois et un clin d’œil. L'elfe s'était dirigée à son tour au centre de l'arène et la tévintide en profita pour reprendre la conversation avec l'orlésien, se fichant désormais d'être à sa place ou ailleurs, puisqu'elle en avait terminé et lui aussi.
« Mon cher Alcide, vous comparez sans même avoir vu les deux, quel dommage ! Mais je viendrais prendre ma leçon avec vous, apprendre à être sage, c'est une promesse que je vous fais. »
Ce sourire insolent, comme elle s'amuse alors que les insinuations sont de plus en plus évidentes et grossières ! N'est-ce pas là tout le charme de cette conversation ? Il n'a pas rougi, parce qu'il fait trop froid sans aucun doute, mais il finira bien par y venir. Et Sertoria sera contente, tout simplement. Surtout qu'elle est capable de bien plus, il n'a fait que la sous-estimé depuis le début de l'épreuve.
« Promettez-moi que si je trouve toujours les rideaux de l'ambassade plus beaux que ceux du Cercle, vous viendrez juger par vous-même. »
L'elfe a terminé, et Sertoria tend sa main à son comparse, ne lui laissant guère le choix. « A bientôt, Enchanteur Beaune ! » Puis elle se tourne et adresse un sourire entendu à l'enchanteur supérieur Vaël, témoin silencieux de ce petit jeu et personnage certainement bien plus intéressant. Elle s'incline sans rien dire, affichant un sourire énigmatique. Peut-être se reverront-ils, peut-être sera-t-elle déjà partie, peu lui importe à vraie dire. Et puis alors qu'elle passe à côté de la mage, elle s'arrête et la regarde, toujours souriante. Celle-ci aura réussi toutes les épreuves et excellé dans la dernière, dommage, elle aurait sans doute dû y aller plus fort. Elle n'a plus de raison de la provoquer.
« Mage Sivoneii, n'y voyez rien de personnel... » Comme ce nom chante joliment sur les lèvres de la tévintide, avec son accent du nord. C'est bien la première fois qu'elle le prononce après tout. Elle poursuit : « Si je puis me permettre un conseil, les orlésiens ont raison sur une chose : portez un masque. »
Sa petite démonstration de mauvaise humeur était après tout des plus pathétiques et tout le monde s'en serait passé. Sur ces belles paroles, la tévintide se dirige vers la sortie où elle est alors rejoint par sa suite : sa belle-sœur, cette femme triste, et son esclave, un humain, fort bel-homme malheureusement caché sous toute ces épaisseurs. Il tient dans ses mains une très belle vipère aux écailles violacées et Sertoria pose alors son bâton contre la rambarde pour s'en saisir.
« Ma beauté ! Te voilà enfin à mes côtés ! »
Sertoria quitte alors la lisse, et l'épreuve.
Résumé : Sertoria discute toujours rideaux avec Alcide, salue @Lachlann Vaël et @Sivoneii puis s'en va.
CT : 10
Mag : 18
End : 10
For : 10
Perc : 9
Ag : 10
Vol : 18
Ch : 18
Drain de vie (en ; moitié mag)
Sommeil (en ; immobilise)
Épouvante (en2 ; immobilise)
Maléfice de vulnérabilité (en2 ; ralentit, def/2)
Réanimation des morts
Il écoute le discours de fin sans réel intérêt, n’attendant qu’un signe du Prince entre les mots vides, et se dirige vers la sortie après un dernier salut bref aux mages, dans un élan de politesse plus pour le public que son envie personnelle, et aux templiers. Pas loin d’un remerciement pour ses derniers, même s’ils ont peu de chances de le lire dans son regard appuyé et son sourire qui ne leur est pas vraiment adressé. L’adrénaline n’est pas encore toute retombée et il sent le voile onduler autour de lui, rappelant le plaisir qu’il a eu à l’arpenter et l’incompréhension de ceux qui ne peuvent que regarder. Son sourire n’est même pas forcé, même s’il est mince et teinté d’un mépris universel.
« Il me coute de reprendre ses mots, mais à bientôt. » Le Cercle n’est pas grand et ils ont des chances de se recroiser – plus qu’il n’en a de revoir la Tévintide énigmatique. Quoi qu’il en soit ils ne sont plus son problème, même s’il a appris à un peu respecter leurs capacités, et il est libre de rentrer au campement et laisser les gens parler de sa prestation. Qu’elle était belle, tout de même, un sort si réussi !
Le serpent.
Qu’il est beau, lui – et elle quand elle cajole l’animal avec ce qui ressemble enfin à de la sincérité. Ils n’en ont pas de pareils, ici… Est-ce la jalousie qui le pousse à empocher – façon de parler, il le greffe juste à la ceinture dans son dos, gardant le sien dans la main – le bâton oublié ? Ou l’éclat pourpre du diamant, les trois dragons dansants sous le soleil sont-ils irrésistibles comme une ampoule à un papillon ? Ils ne peuvent pas le laisser trainer ici de toute façon, raisonne-t-il, ou ne raisonne-t-il pas pour justifier un geste si mécanique qu’il y pense à peine.
Butin en main et fierté en cape, il se dirige vers la sortie quand une templière inconnue l’interpelle, et son sourire s’élargit encore.
« Vous ne m’en voudrez pas si je garde un templier de notre Cercle. »
Darren ne sera pas très reconnaissant de l’opportunité de rencontrer son Excellence, mais tant pis pour lui. Il a accepté d’accompagner Lachlann, il restera – ce n’est pas pour lui apporter des ennuis, mais il préfère garder un visage allié pendant… Et bien, il ne sait pas encore vraiment quoi. Il est curieux de le découvrir, et alors qu’ils suivent la femme loin de la lice il se doute que ça ne tardera pas.
Une chance qu’il soit encore bien armé.
> Lachlann est sage. Il salue Alcide et @Sertoria Avitus, subtilise le bâton de cette dernière, et part rejoindre soit la Grande Prêtresse, soit ses assassins (on peut se demander qui serait le mieux)
GRAND TOURNOI : Démonstration de Magie - Jour 2
|
|