Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal


Qui cherche trouve | Yara

Faolan Callaigh
Faolan Callaigh
Chercheur-initié de la Vérité
Chercheur-initié de la Vérité
Faolan Callaigh
Personnage
Illustration : Qui cherche trouve | Yara T8o8

Peuple : Humain
Âge : 22 ans
Pronom.s personnage : Usuellement, il ; iel.
Origine : Cairnayr, Marches Libres
Occupation : Chercheur-Initié de la Vérité
Localisation : Mirestreet, avec les autres Chercheurs, ou un peu partout à Starkhaven selon ses missions. Passe au manoir de Cairnayr lorsque ses obligations l'y autorisent.
Pseudo : Lyr'se Aquilae
Pronom.s joueur.euse : Il de préférence. Iel.
Crédits : Warbound par Knight Zhang | Scent and Sensibility par Aaron Bent Harker
Date d'inscription : 26/04/2023
Messages : 64
Autres personnages : Karl, Neria
Attributs : CC : 14/14
CT : 10/10
Mag : 6/6
End : 13/13
For : 13/13
Perc : 15/15
Ag : 11/11
Vol : 13/13
Ch : 14/14

Classe : Templier, niveau 1
Sorts : Prière à Andrasté (3PM)
Face aux plus vicieuses puissances de ce monde, il n'est pas meilleur rempart que Sa lumière. D'une voix rendue claire par la foi, Faolan implore la protection d'Andrasté ; une supplique fervente qui L'adjure d'éloigner les menaces de l'Immatériel afin de préserver Ses enfants. Réel acte de contre-magie ou simple catalyseur de la volonté, l'on en laissera juges les ouailles à portée de sa prière, qui bénéficient d'un avantage de +2 à leur Défense magique.

Feuille
Joueur

 

https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1742-faolan-do-the-go
Qui cherche trouveCHAPITRE TROIS : ILS S'ELEVERONT QUAND S'ANNONCERA LA CHUTE

Type de RP Classique
Chapitre concerné Chapitre 3
Date du sujet 16 Réconfort 5:13
Participants Faolan Callaigh & @Yara
TW Aucun pour l'instant.
Résumé Passés le désastre de la place Bagpiper et la convalescence qui a suivi, Faolan se décide à rendre les affaires qu'il a confisquées à Yara.
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>16 Réconfort 5:13</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t2100-qui-cherche-trouve-yara#25233">Qui cherche trouve</a></li></ul><p><u>@"Faolan Callaigh", @"Yara"</u> Passés le désastre de la place Bagpiper et la convalescence qui a suivi, Faolan se décide à rendre les affaires qu'il a confisquées à Yara.</p>[/code]

Faolan Callaigh
Faolan Callaigh
Chercheur-initié de la Vérité
Chercheur-initié de la Vérité
Faolan Callaigh
Personnage
Illustration : Qui cherche trouve | Yara T8o8

Peuple : Humain
Âge : 22 ans
Pronom.s personnage : Usuellement, il ; iel.
Origine : Cairnayr, Marches Libres
Occupation : Chercheur-Initié de la Vérité
Localisation : Mirestreet, avec les autres Chercheurs, ou un peu partout à Starkhaven selon ses missions. Passe au manoir de Cairnayr lorsque ses obligations l'y autorisent.
Pseudo : Lyr'se Aquilae
Pronom.s joueur.euse : Il de préférence. Iel.
Crédits : Warbound par Knight Zhang | Scent and Sensibility par Aaron Bent Harker
Date d'inscription : 26/04/2023
Messages : 64
Autres personnages : Karl, Neria
Attributs : CC : 14/14
CT : 10/10
Mag : 6/6
End : 13/13
For : 13/13
Perc : 15/15
Ag : 11/11
Vol : 13/13
Ch : 14/14

Classe : Templier, niveau 1
Sorts : Prière à Andrasté (3PM)
Face aux plus vicieuses puissances de ce monde, il n'est pas meilleur rempart que Sa lumière. D'une voix rendue claire par la foi, Faolan implore la protection d'Andrasté ; une supplique fervente qui L'adjure d'éloigner les menaces de l'Immatériel afin de préserver Ses enfants. Réel acte de contre-magie ou simple catalyseur de la volonté, l'on en laissera juges les ouailles à portée de sa prière, qui bénéficient d'un avantage de +2 à leur Défense magique.

Feuille
Joueur

 

https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1742-faolan-do-the-go
Qui cherche trouve«  Little bird, where are you going ? I forgot to catch your name
What is that song you are singing ? La da da da da da... »
The Arcadian Wilds, Little Bird

Quatre pierres me fixent.

Elles sont assez ordinaires, hm. Polyédriques. Solides et grises. Elles tiennent toutes dans mon poing, plus ou moins ; elles pèsent bien. Deux sont crénelées d'arêtes tranchantes, et méritent une inspection prudente. Deux sont lisses, roulées, moulées, agréables à malaxer, crachats mâchés des courants de rivière. Une est granuleuse - c'est la plus petite de la collection, une sélection que j'ai classée sur mon meuble de chevet par ordre de forme, matière, épaisseur. Elle me rend mon regard.

Je tends le bras. Trois pierres me fixent. Je soupèse la dernière dans ma paume ; elle joue entre mes doigts. Depuis qu'elle séjourne chez moi, elle connaît le chemin. Elle dévale : mon pouce, mon index, mon majeur, mon annulaire, mon auriculaire, retrouve le creux de ma paume, puis je la repose avec les siens.

Quatre pierres me fixent. La lueur du matin invite sa curiosité par le vitrail modeste, tâtonne autour des obstacles présentés, détaille leurs silhouettes en liseré clair et taches de contrejour. Là où le bois vernis reluit, la pierre retient la lumière dans son grain.

Je passe à l'objet d'à côté. Une bourse, toute simple, étalée là comme noyée dans ses plis, aussi molle que si elle ne contenait rien. Un de ses, hm, un de ses coins s'est décousu ; les fibres usées par les répétitions des pièces, on retire, on encaisse, on retire, on encaisse, s'effilochent, et sans réfléchir, je me suis rajouté à la note. Je n'ose plus l'attraper. Je ne sais pas coudre, mais si j'avais su, j'aurais rattaché, point par point, avec soin, les pièces de tissu dissociées, rafistolé le tort involontaire que j'ai pu causer. Je ne sais pas coudre, mais je sais autre chose : il y a là-dedans quatre et treize, treize pièces de cuivre, quatre pièces d'argent. Vieilles pièces tannées par une vie frayée entre transactions et changes, patinées par la pression perpétrée sur leurs faces d'eau-forte, ballotées entre cadence dispendieuse et intervalles avares. Par endroits, certaines tranches sont bosselées. Les faces ? Effacées. Elles sont toujours là, mais plus personne ne les voit.

Seule la valeur compte. Quatre et treize. Rien de plus, rien de moins.

Encore à côté, un autre paquet ; plus réduit encore, mollasson et crissant. Il y a de l'herbe dedans, des filaments séchés, rien qui ne peut plus pousser. Ça ne se mange pas. Ça sent... quelque chose. Pas assez fort pour évoquer du parfum, comme ces sachets d'arômes appréciés des orlésiennes âgées. Je ne sais pas. Je l'ai laissé comme ça.

La branche aussi, je l'ai laissée ; ça a l'air de se manger, ça l'a déjà été, mais je ne passe pas après quelqu'un. Non.  

De toute façon, tout ça, ce n'est pas à moi.

Je m'éloigne de la commode. Le soleil palpe à rayons intrigués son drôle d'inventaire. Chaque bizarrerie à sa place, chaque bibelot à l'appel.

Tant mieux. Je n'en ai pas perdu un seul, même si ça fait... ça fait...

Pas de magie ! Plus de magie !

...deux semaines trois jours une matinée.

Les brûlures ont guéri. Apaisées par des mains patientes, précises et dépourvues de magie. J'ai eu de la chance, on a dit. Le feu aurait pu raser mes cheveux, les cendres me cribler la peau. Andrasté t'a accordé Sa pitié, on m'a dit, car les croûtes sont vite tombées de mes joues.

Il reste les témoignages tenaces, les traces blanches de la chair repoussante, et quelques marques - des entailles qui persisteront. Au-dessus de ma lèvre, en travers de mon front. Une constellation dispersée rehaussant mon sourcil.

Toutes les brûlures n'ont pas guéri.

Quelques-unes demeurent, cachées, drapées, qu'on a glissées là ou qu'on croit bien oubliées. Je les sens, hm hm, leur présence, logées dans la froide carcasse des souvenirs. Ardentes. Cuisantes. Elles remuent en moi, confusément, quand le monde extérieur parade avec ses tisons. Magie. Abomination. Damnation.

Et les cicatrices inextinguibles se remettent à rougeoyer sous le feu de la honte.

Qu'arrivera-t-il si ça recommence ? Si je n'ai pas su me débrouiller... seul ; si je n'ai pas su les écarter du danger, et si je n'avais pas su tenir, sans eux pour me soutenir... Si je ne peux pas compter sur moi-même pour étendre l'épée qui doit protéger.

Et c'est parce que je n'ai pas suivi les consignes. Parce que je me suis attardé.

Parce que je me suis égaré.

Parce que j'ai voulu assurer l'équité et, ainsi, j'ai volé.

Il y a des brûlures qui me rongent toujours, elles grignotent mon cœur et prennent de l'ampleur ; mais il y en a une, hm, que je peux encore atténuer.

Une, hm, que je peux étouffer tout à fait.

Il ne manque rien, l'inventaire est plein, le soleil m'en fait la promesse. Un à un, les objets disparaissent, et je quitte la pièce en cliquetant.


« Je cherche une humaine.

– V-vous devriez peut-être chercher hors du b-bascloître, m-messer...

– Je pense qu'elle vit ici.

– Aah... Si vous le dites, c-certainement... »
L'elfe se tasse en tremblant.

« Hm. » Je le regarde, il évite mes yeux. Ses yeux à lui s'accaparent l'Œil de mon plastron, triturent le symbole omniscient au fond de ses pupilles dilatées. « Vous ne savez pas.

– P-pitié, je... Vous pouvez me laisser tr-tranquille ? S'il vous plaît... »


Pourquoi ?

J'ai un léger mouvement d'interrogation. L'elfe glapit, et déglutit, et s'enfuit quand je reste sans réaction. Hm. Ce n'était pas le bon.

Cherchons.  

« Je cherche une humaine.

– Vous en trouverez pas beaucoup ici, m'sser templier.

– Chercheur.

– Chercheur... parce que vous... cherchez quelqu'un ? »


Toujours pas le bon. « Non. » Ce n'est pas grave. J'ai mes réserves de temps.

Je fais demi-tour. Il faut réfléchir. Au loin, des enfants en meute tracent un cercle circonspect pour m'éviter, les yeux pendus à mon épée.

Hm. Ce n'était peut-être pas une bonne idée de l'emporter. Mais on ne sait jamais quand le danger peut s'embraser. Jenny...

Non. C'est fini. Pour l'instant. N'y pense plus.  

N'y pense pas ici.

La place s'impose, pourtant ; je réfléchis : elle était avec deux elfes, un Dalatien et un blondin. Tatoué et tacheté. Reconnaissables. Plus qu'une humaine dans un bascloître ? Peut-être qu'elle n'habite pas ici. Ça ne coûte rien de demander.

Réessayons.

« Bonjour. » (Dire bonjour rend plus sympathique. Je crois.) « Je cherche une humaine.

– Une humaine...?

– Il n'y a pas d'humaine au bascloître, oui. Mais, hm, elle connaît un elfe blond et un Dalatien.

– Ah !  »
Une étincelle de compréhension dans le regard et la voix. Et quelque chose d'autre aussi, qui éveille un soupçon malgré moi : un sentiment tordu, de la délectation ? « Mais si, si, il y a bien une humaine qui vit ici. C'est la nièce à Ielvin.

– Ielvin ?

– C'est le blondinet. Jamais vu passer votre Dalatien, par contre. »
L'elfe tend la main, pointe par-derrière mon épaule. « Voyez, vous allez par-là, tout au fond, deuxième porte à gauche. »

Il me désigne un morceau reclus du quartier dépouillé, un bout de ruelle triste où tout pourrait se loger. Mais, ici, chaque maison semble s'émietter. « Merci. » Un doute. « C'est la seule humaine, ici ?

– La seule que je connaisse. Et si vous la connaissez aussi, croyez-moi, messer : vous pourrez pas la louper. »

– Hm hm. »
Je prends congé. L'autre s'écoule en sens inverse, le pas allégé. Le seul qui soit satisfait de m'avoir croisé.

C'est peut-être le bonjour.

J'arrive devant la porte mal imbriquée dans son cadran grossier. Les planches étroites se tâtent avec précaution, forment des interstices qui laissent filtrer le vent.

Je toque.

Toc, toc, toc.

Le bois fatigué sonne pesamment. Quand ma main retombe, elle fait grincer le métal de mes gants.

Dans ma sacoche, l'inventaire intouché attend. J'ai bien refait ma tresse, et les cicatrices de l'incident ne couvrent plus mon visage d'un masque de chair séchée. Je me sens, presque, apaisé.

Un tort sera bientôt redressé.

« Bonjour, » je dis à la porte entrebâillée.

Dire bonjour rend plus sympathique. J'y crois.

Yara
Yara
Coursière de l'Acanthe
Coursière de l'Acanthe
Yara
Personnage
Illustration : Le Chat(cal) vous juge

Peuple : Demie-elfe
Âge : 21 ans
Pronom.s personnage : Elle
Origine : Cairnayr – bien qu'elle n'en ait aucun souvenir – puis le Bascloître, et une pauvreté encore présente
Occupation : Voleuse polyvalente / officiellement coursière de l'Acanthe
Localisation : Starkhaven (Bascloître, Chowconer)
Pseudo : Talasi
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Half wood-elven/Half humain par Yorsy Hernandez (avatar) | Gee.lly et Silesti (illustration) | Lyr'se Aquilae (signature)
Date d'inscription : 07/02/2023
Messages : 163
Autres personnages : Isbeil Byrne
Attributs : CC : 10
CT : 14
End : 13
For : 12
Perc : 16
Ag : 14
Vol : 10
Ch : 14

Classe : Voleur, niveau 1
Feuille
Joueur

 

https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1583-yara
Qui cherche trouve“When people say impossible, they usually mean improbable.”
Leigh Bardugo, Siege and Storm

Le soleil de fin de matinée cogne sur le Bascloître, sur le volet entrouvert, sur la nuque de la fille étendue. Il réchauffe la tresse qui sinue sur le matelas jusqu’au bord où son bout bascule ; souligne le mouvement des côtes qui s’élèvent puis s’abaissent dans un murmure régulier. Des ombres qu'il découpe dans la chambre exiguë, lui seul voit celle, furtive, du prédateur rôder.

« Mrouf. »

L'orange dissipe le songe vert. Le Chat, et autre chose :

Toc. Toc. Toc.

Avec un grognement, Yara capitule ; écarte la masse chaude et roucoulante pressée contre sa joue avant de se redresser sur un coude. La lumière est trop vive. Son nez picote. Ses yeux larmoyants papillonnent. La toile grossière a ridé sa peau. Des creux ondulés et rougis qu’elle frotte d’une main molle en même temps qu’elle étouffe un bâillement. Comme souvent, la nuit a été longue, le sommeil trop court. Au pied du lit, l'orbite creuse d’un cruchon ébréché lui rend un regard vide. Alors, sur un claquement de langue déçu, la bouche pâteuse, la voilà qui enfile une chemise. A l'envers. Râle avant de la renfiler à l'endroit. Puis se lève.

« Tu sais qui c’est ? » qu’elle s’apprête à demander au félin qui la talonne dans les escaliers ; ses coussinets trop légers pour faire craquer la marche qu’elle-même vient machinalement d'éviter.


Lancer de dé – Perception – 1/16 (Réussite critique)

Au lieu de ça, Yara se fige brutalement.

Est-ce quelque chose dans le son ou son absence ? Dans la façon dont la queue touffue lui fouette les mollets plutôt que de la précéder ? Soudain saisie d’une de ces intuitions qui ne peuvent s’expliquer – mais qui l’ont souvent tirée de mauvais pas – la demie-elfe prend le temps de se rejouer les coups. Lourds. Toc. Presque grinçants. Toc. Inhabituels.

Toc.

Hormis Hareas – qui craint autant les crocs du Chat que ceux de Ielvin – rares sont les amis qui frappent. Ceux attendus rentrent tout simplement. Les imprévus se savent assez bienvenus pour ne pas s’en embarrasser.

Et surtout, aucun – aucun – n’attend de réponse en silence.

Les pieds nus se meuvent souplement sur le sol. D'abord la pointe, le talon ensuite... Le balai ne fait pas plus de bruit en quittant son coin de mur. Prudemment, lentement, Yara se coule vers l'inconnu, pose ses doigts libres sur la poignée puis la tourne. Brusquement.

La porte s'ouvre – « Bonjour. » – puis se ferme aussitôt – Clac !

Lorsque Yara la rouvre, le Chercheur n’est malheureusement pas devenu un Dalatien entre temps.

« Tiens, te revoilà. » qu'elle constate, l'expression indéchiffrable.

Sa prise s'est resserrée sur le manche de son arme improvisée mais, face à l'œil qui la toise, ce sont ses mots qu'elle brandit plutôt :

« Je te préviens, mes poches sont vides. »




"She bent most of the rules.
She broke the rest.”

V.E. Schwab, A gathering of shadows

     
Qui cherche trouve | Yara Wonx
Yara râle et s'esclaffe en #996699
Faolan Callaigh
Faolan Callaigh
Chercheur-initié de la Vérité
Chercheur-initié de la Vérité
Faolan Callaigh
Personnage
Illustration : Qui cherche trouve | Yara T8o8

Peuple : Humain
Âge : 22 ans
Pronom.s personnage : Usuellement, il ; iel.
Origine : Cairnayr, Marches Libres
Occupation : Chercheur-Initié de la Vérité
Localisation : Mirestreet, avec les autres Chercheurs, ou un peu partout à Starkhaven selon ses missions. Passe au manoir de Cairnayr lorsque ses obligations l'y autorisent.
Pseudo : Lyr'se Aquilae
Pronom.s joueur.euse : Il de préférence. Iel.
Crédits : Warbound par Knight Zhang | Scent and Sensibility par Aaron Bent Harker
Date d'inscription : 26/04/2023
Messages : 64
Autres personnages : Karl, Neria
Attributs : CC : 14/14
CT : 10/10
Mag : 6/6
End : 13/13
For : 13/13
Perc : 15/15
Ag : 11/11
Vol : 13/13
Ch : 14/14

Classe : Templier, niveau 1
Sorts : Prière à Andrasté (3PM)
Face aux plus vicieuses puissances de ce monde, il n'est pas meilleur rempart que Sa lumière. D'une voix rendue claire par la foi, Faolan implore la protection d'Andrasté ; une supplique fervente qui L'adjure d'éloigner les menaces de l'Immatériel afin de préserver Ses enfants. Réel acte de contre-magie ou simple catalyseur de la volonté, l'on en laissera juges les ouailles à portée de sa prière, qui bénéficient d'un avantage de +2 à leur Défense magique.

Feuille
Joueur

 

https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1742-faolan-do-the-go
Qui cherche trouve«  Little bird, where are you going ? I forgot to catch your name
What is that song you are singing ? La da da da da da... »
The Arcadian Wilds, Little Bird

Clac !

Avec un grincement étranglé, le battant se replie. Violé dans sa fonction, il fait tonner sa protestation comme un cri vexé à l'encontre de ses pires plaies, les humeurs, l'humidité, l'usure de la masure engoncée.

Le vieux bois vibre, puis se tait. Ploie l'échine, résigné, un rectangle tremblant sous son linteau éreinté.

Je ne suis pas certain que ce soit ainsi que ça doit se passer.

Devant la poudre qui tombe et ferme un rideau de sciure sur mon nez, je penche la tête, à rythme d'aiguille. Qu'est-il arrivé ? Qu'ai-je mal fait ? Peut-être aurais-je dû dire bonjour avant de toquer. Oui, peut-être. Mais jamais ma voix n'aurait porté jusqu'à elle. Jusqu'à la porte, pas plus. Est-ce qu'il faut d'abord dire bonjour aux portes avant d'entrer ?

Un gond grommelle. Je vois les planches s'ébranler, un peu plus lentes, un peu plus fluettes, visiblement récalcitrantes, pour laisser filtrer un portrait pétri de taches et d'ombres. Oui, peut-être la porte aurait-elle préféré une salutation, avant d'être rudoyée. Tout, plutôt que de claquer comme une gifle : son loquet cliquète sur son corps d'écorce, si proche de se disloquer.

La figure, derrière, se mure dans le mystère. Elle pointe de travers depuis mon angle basculé. Sa curiosité, la prudente curiosité d'un chat, ne s'aventure pas plus loin que le bâton de son balai. Un bâton dur. Un bâton plein d'échardes.

« Tiens, te revoilà. » Comme si de rien n'était ; comme si, entre nous, les jours ne s'étaient pas entassés, comme les vomissures de la marée.

Est-ce ainsi que les choses doivent se passer ?

Les yeux - verts - évoquent le reflet d'une paire similaire - la lueur maladive d'une magie nocive -, enchâssés dans des pommettes piquetées, le fruit d'une terre brune où s'imprime la dentelle rouge qui traîne à la suite des feuillages baignés de soleil ; mais non : c'est son visage, c'est bien son visage, aux nuées de rousseur, c'est bien son regard insistant qui me chasse, je le sais, je m'en souviens. Je m'en rappelle certains soirs : la fureur terrifiée au fond des lentilles vertes, celles qui grossissent l'assurance. Je m'en rappelle car j'en palpe parfois le cauchemar.

Pas cette fois. Il n'y a plus de danger - mais si...? - plus de danger, comme dans les contes, le monstre n'a pas gagné, et il n'y a pas de nouvelles raisons de s'en vouloir. Seulement les mêmes, vieilles peines.

J'ignore le parterre de mes terreurs.

« Je te préviens, mes poches sont vides. »

Je sais. Parmi mes erreurs, celle-là est facile à corriger. M'en voudras-tu encore ? Ou ton spectre se parera toujours des artifices de ta rancœur ?

Je tourne les yeux vers ma sacoche, où mes doigts s'empressent déjà de délivrer le rabat de cuir sanglé. Le gantelet épais gauchit mes mains, mes gestes sont lourds et gonflés, inadaptés ; mais je réussis quand même, je réussis quand même à la déboucler, à tirer de sa poche pansue chaque effet que j'ai réclamé, un à un, sans en oublier. Ils s'empilent dans ma paume, tandis que mes pensées égrènent la liste bien répétée. Même la vieille bourse rapiécée : je tâte, maladroit, la présence des pièces à travers l'étoffe, sous la pulpe protégée de mes doigts. Je calcule à part moi.

Et lorsque les comptes sont faits. Et lorsque ma besace évidée crache un hoquet de cuir sous son rabat, je rejoins les yeux verts, le nez accusateur, son essaim de graines sombres qui ne germeront pas. Cette fois, je ne prends rien.

Je lui tends la main.

Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Personnage
Feuille
Joueur

 

Qui cherche trouve | Yara