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Vous prendrez bien une soupe pour l'Enclin ? | Ft. Ielvin

Yara
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Coursière de l'Acanthe
Coursière de l'Acanthe
Yara
Personnage
Illustration : Le Chat(cal) vous juge

Peuple : Demie-elfe
Âge : 21 ans
Pronom.s personnage : Elle
Origine : Cairnayr – bien qu'elle n'en ait aucun souvenir – puis le Bascloître, et une pauvreté encore présente
Occupation : Voleuse polyvalente / officiellement coursière de l'Acanthe
Localisation : Starkhaven (Bascloître, Chowconer)
Pseudo : Talasi
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Half wood-elven/Half humain par Yorsy Hernandez (avatar) | Gee.lly et Silesti (illustration) | Lyr'se Aquilae (signature)
Date d'inscription : 07/02/2023
Messages : 163
Autres personnages : Isbeil Byrne
Attributs : CC : 10
CT : 14
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Vol : 10
Ch : 14

Classe : Voleur, niveau 1
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https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1583-yara
Vous prendrez bien une soupe pour l'Enclin ?CHAPITRE DEUX : CEUX QUI MARCHENT DANS LES PAS D'ANDRASTÉ

Type de RP Classique
Chapitre concerné Chapitre II
Date du sujet 22 Drakonis 5:13 des Exaltés
Participants Yara et  @Ielvin
TW Yara dit des gros mots.
Résumé Quelques heures après le désastre de la procession, Ielvin et Yara se retrouvent autour d’un délicieux bol de soupe.
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>22 Drakonis 5:13 des Exaltés</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1635-vous-prendrez-bien-une-soupe-pour-l-enclin-ft-ielvin">Vous prendrez bien une soupe pour l'Enclin ?</a></li></ul><p><u>Yara et Ielvin</u> Quelques heures après le désastre de la procession, Ielvin et Yara se retrouvent autour d’un [strike]délicieux[/strike] bol de soupe.</p>[/code]



"She bent most of the rules.
She broke the rest.”

V.E. Schwab, A gathering of shadows

     
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Vous prendrez bien une soupe pour l'Enclin ?"Ça tient au corps, ça vous fait même des gentillesses dans la tête. Tu veux qu't'y dise : ça rend meilleur." La soupe aux choux

« T'as inhalé trop de lyrium, tonton. »

Voilà ce que Yara répond à Ielvin quand ce dernier se met à parler d’un gros machin dans le ciel, interrompant dans le même temps son « Mais qu’est-ce qu’ils foutent, encore ? » et ses récriminations contre la garde. Parce que, c’est vrai, quoi, à la fin ! Pourquoi leur casser les oreilles avec toutes les cloches de la ville quand la procession est finie depuis un moment ?

Vraiment pas les couteaux les plus affûtés de Thédas, ceux-là.

Ce n’est que quand son oncle insiste, puis que d’autres murmures, similaires, s’élèvent, qu’elle se dit que, peut-être, autre chose est effectivement en train de se passer. Alors, elle lève la tête pour constater que – et c’est là une chose assez rare pour être soulignée – elle a loupé non pas une, mais deux occasions de se taire.

Car il y a, effectivement, un gros machin dans le ciel.

Un gros machin ailé – évidement – et, paradoxalement, pas si grand que ça vu du sol, même si personne ne s’y leurrera. Tout autour, les nuages se sont teintés d’un violet vraiment étrange et, elle en jurerait : si une couleur pouvait-être malfaisante, alors ce serait celle-là. Une conclusion à laquelle doit également  arriver l’hurluberlu qui se met à hurler dans la rue que la fin du monde est proche, la sortant par là même de sa torpeur.

Sans blague.

Fin du monde ou pas, celle-ci devra attendre encore un peu, puisqu’elle compte bien d’abord ramener son oncle chez eux. Alors, c’est en forçant le pas qu’elle le traine ; ce qui, bien évidemment, ne changera rien si la créature décide de fondre sur eux. Celle-ci finit cependant par s’éloigner, la maison par être rejointe, et Yara cale aussitôt une chaise contre la porte branlante ; geste inutile mais qui, sur le moment, lui paraît plutôt censé. Le temps de vérifier que Le Chat est aussi là, de laisser à Ielvin le choix entre le lit et l’autre chaise, puis elle insiste pour s'occuper du repas parce que – malgré son trait d’humour plus tôt – on ne peut jamais se montrer trop prudent avec les drogues bleues magiques.

Est-ce seulement l’heure de manger ? Peu importe : seul compte le fait de s'activer, d’avoir quelque chose sur quoi évacuer cette journée merdique, ainsi que les mauvais souvenirs qui l’accompagnent. Pas besoin d’avoir assisté à la répression pour deviner que la scène a été moche, très moche. Voir son résultat – une foule aussi sonnée que meurtrie – a suffi, et c’est à lui briser les côtes qu’elle a finalement serré Ielvin lorsqu’elle l’a retrouvé ; comme si cela pouvait suffire à déloger cette pointe de culpabilité d'entre les siennes.

Quel bordel.

Le tchlak tchlak du couteau résonne bientôt dans la maison telle une menace, seulement interrompu par quelques coups d’œil furtifs à la fenêtre. Aucun cri ne résonne plus dans le quartier, toutefois, aussi Yara finit-elle par arrêter de se tenir prête à alpaguer les deux personnes qui constituent son foyer, puis à se tailler comme si elle avait le démon aux trousses – ce qui techniquement, ne serait pas faux – pour se concentrer sur sa soupe.

Un bien grand mot, d’ailleurs, pour désigner l’étrange bouillie constituée de restes dans lesquels surnagent quelques fèves maigrichonnes, ainsi que l’équivalent d’un demi-oignon récupéré au fond d’un placard. Les morceaux flottent, tremblotent dans le liquide trop clair comme des naufragés, l’air si misérables qu’on pourrait presque les entendre hurler à l’aide. Bah, songe-t-elle en haussant les épaules. Si grandir dans le Bascloître vous offre une chose, c’est un estomac solide, et certainement pas un goût du luxe. Autrement dit : ça suffira.

« C’est bientôt prêt ! » qu’elle annonce, avant d’essayer de sauver au moins l’apparence du désastre en rajoutant une pincée d’herbes séchées à la couleur fadasse, mais qu’elle est presque sûre d’avoir ramenées elle-même il y a quelques semaines.

C’est que ça fait un petit moment qu’elle a déserté les lieux, aussi ne peut-elle s’empêcher de se sentir un peu gauche en posant les bols fumants sur la table.

« Et voilà ! »

Trouvant son enthousiasme plutôt crédible, elle s’éloigne pour récupérer la chaise contre la porte puis s’y assoit, une jambe repliée contre la poitrine.

« C’est moins mauvais que ça en a l’air... »

La promesse, malgré sa bonne volonté, ressemble un peu à un mensonge, et c’est en retenant une grimace qu’elle baisse les yeux sur le dîner avant de revenir à Ielvin.

« Je crois. »

Peut-être va-t-il se dire qu’elle cherche à finir le travail.




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Entre les coups de la garde et l'explosion durant la procession, Ielvin pourrait facilement mettre ce 22 Drakonis dans le top 5 des pires journées de sa vie. Toutefois, nonobstant son esprit embrumé, il se rappelle que ça pourrait être pire. Ça peut toujours être pire.
Où est Yara ?

C'est paniqué qu'il a fait le tour des blessés, appelant désespérément le prénom de sa nièce sans savoir s'il doit se rassurer ou au contraire paniquer de n'entendre personne lui répondre. Finalement, lorsque l'adrénaline retombe avec la poussière du lyrium et que ses articulations commencent définitivement à le détester, Ielvin se résout à se retirer, boitillant pitoyablement dans une ruelle avoisinante en tentant d'effacer de sa mémoire toutes ces gueules abimées qu'il vient de croiser. Ses mains tremblantes et noires de crasse dans ses poches, il avance péniblement direction le Bascloître, serrant le tissu de son pantalon et faisant de son mieux pour mettre un pied devant l'autre quand son corps entier lui hurle qu'il a déconné. Et que si ça se trouve Yara y est passée.

Lorsqu'une paire de mains le rattrape et que le visage juvénile d'une brune apparait, Ielvin sent des larmes lui brouiller la vue.

- Nénééééééééééé ! Lâche-t-il dans un long gémissement avant de manquer de s'écrouler dans ses bras pour l'étreindre avec le peu de force qu'il lui reste. Ma Néné snif. J'suis content d'te voir. Ouais il se fait vieux.

Même à deux le chemin du retour est pénible et l'elfe doit s'appuyer sur sa nièce pour ne pas tituber à chaque mètre. Il y a soudain un cri, un cri comme jamais Ielvin n'en a entendu et par instinct, le blond lève la tête et plisse les yeux :

- Néné pourquoi y'a une poule géante dans le ciel ? Une poule géante qui cache le soleil. Oh ça y est, il a perdu la boule !

Heureusement que Néné, elle, ne perd pas le nord et est là pour le trainer jusqu'à leur baraque.

Une fois rentrés, Ielvin manque presque de s'écraser par terre, finit par monter les marches qui le mènent à la chambre à quatre pattes comme s'il revenait de soirée et rampe jusqu'à sous ses draps avant de s'endormir d'un coup parce que le sommeil c'est bien la seule chose qui puisse lui permettre d'ignorer à quel point il a mal absolument partout.

- C'est bientôt prêt ! C'est La voix de Yara le tire péniblement de sa sieste.

La bouche pâteuse, le corps engourdi de fatigue et de douleur, le roublard s'extirpe péniblement du lit, se laissant quasiment tomber du matelas jusqu'au plancher. Ouais, il s'est vraiment mis la misère pour le coup et c'était même pas drôle comme à la taverne. Attrapant un chiffon qui traine dans le coin, il tente d'essuyer rapidement la poussière et le sang qui a séché sur son visage et renonce rapidement avant de se décider à redescendre.

- T'as mis la table tiens. S'étonne-t-il tout en tirant une chaise, une main sur ses lombaires tandis qu'il s'assoit lentement en grimaçant. Son regard s'arrête sur le bol fumant posé en face de lui et c'est avec une lenteur précautionneuse qu'il rapproche le récipient vers lui. Ça a l'air euh... Parfaitement dégueulasse.
Relevant la tête, il observe Yara et réalise qu'il ne pourra pas échapper à ce foutu bol. Déjà parce qu'elle a fait l'effort de « cuisiner » et surtout parce qu'il n'est pas en état de prendre la fuite. Et il se doute qu'elle serait bien capable de lui faire manger sa soupe par les trous de nez.

- Je suis sûr que c'est pas si terrible que ça. Rétorque-t-il alors comme pour se rassurer lui-même avant de tremper prudemment une cuillère dans le liquide fumant et de souffler pour la mettre dans sa bouche.

Ce qu'il se passe à cet instant dans son palais, Ielvin ne saurait pas vraiment le décrire. C'est comme si par un miracle du Créateur Yara avait réussi à synthétiser l'exact goût du vomi combiné à celui de la terre avec peut-être un soupçon délicat de gazon qui reste en arrière-bouche. Et que dire de ces morceaux non identifiés qui restent parfaitement caoutchouteux en bouche quand bien même il a beau les mâchouiller comme une vache ? Incroyable. C'est un tour de force comme jamais il n'en a eu l'occasion d'en goûter tant et si bien qu'il doit se faire violence pour déglutir au lieu de recracher l'infâme liquide à la figure de sa créatrice.

- Rassure-moi... Tu as mis le Chacal dans la marmite c'est ça ? C'est ça le goût hein ?

Du bout du pied, Ielvin appuie sur le bord d'une planche bancale sous la table et révèle un trou dans le sol dans lequel repose une bouteille au contenu tout aussi suspect que celui de son bol. Lorsque le bouchon de liège cède sous ses doigts, l'odeur caractéristique de l'alcool fermenté qui envahit la pièce est si forte qu'elle recouvre même celle de la soupe. Ielvin en prend une grande gorgée et déverse une lampée généreuse dans son récipient avant de regoûter le mélange.

- Mieux. Conclut-il, satisfait de lui-même, les papilles définitivement mortes et enterrées par l'expérience.





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TW : langage grossier, soupe punitive

Son tonton a une sale tête. Voilà ce que constate Yara en détachant le regard de son écuelle, puis en parcourant les divers stigmates qu’a laissé la procession sur le visage tant aimé : de la poussière, du sang, et même ce qui ressemble drôlement à des traces de larmes séchées. Elle ne lui fait même pas remarquer qu’il a un truc sur la goule – ou même plusieurs – parce qu’elle ne se souvient pas l’avoir déjà vu aussi épuisé, aussi vieilli ; que cela remue la pointe entre ses côtes, et qu’elle n’est pas sûre, enfin, qu’un coup d’eau suffise à tout enlever.

« Je suis sûr que c'est pas si terrible que ça. » déclare-t-il finalement, généreux, après avoir considéré sa soupe d’un œil qui exprime pourtant tout le contraire.

Le bout d’oignon que la nièce vient de pêcher retombe avec un plouf tandis que, plus courageux, l'elfe enfourne le contenu de sa cuiller. Les secondes qui suivent sont étrangement silencieuses, ses traits passant par toute une palette d’émotions avant de se décider pour ce qui peut être interprété comme, au choix, l'expression d’un digne sacrifié ou d’un condamné à l’échafaud. Et si, dans tous les cas, la grimace est celle d'un homme qui voit sa vie défiler devant ses yeux, c'est pourtant tout à son honneur qu'il finit par déglutir, épargnant ainsi son bourreau armé de bonnes intentions :

« Rassure-moi... Tu as mis le Chacal dans la marmite c'est ça ? C'est ça le goût hein ?
— Plutôt le gros rat qu’il a ramené pendant que tu pionçais. » qu’elle plaisante par réflexe parce que, évidemment, ça fait bien longtemps que Le Chat ne ramène plus grand-chose d’autre que des boules de poils enrobées de bave, le tout assaisonné de quelques brins d’herbes rachitiques.

Elle lui proposerait bien autre chose mais, à moins de vraiment cuisiner le félin – ce qui est évidemment hors de question – ils n’ont pas vraiment d’autres options. Une conclusion à laquelle semble arriver également Ielvin, qui sort alors une bouteille d’une cache dissimulée dans le plancher, puis verse une bonne rasade de son contenu dans sa soupe, avant d’en boire une gorgée et de déclarer, satisfait :

« Mieux.
— Attend, carrément ?! T’exagère tonton ! J’reconnais que ça ressemble à rien, mais ça peut pas être si… »

Si l’indignation de Yara – moitié sincère et moitié jeu – s’est brutalement interrompue, c’est parce qu’elle vient elle-même de porter le liquide à sa bouche... Pour manquer aussitôt d’en tomber de sa chaise. Ou de s’étrangler. Ou de vomir. Ou les trois. A moins que ce ne soit son âme qui, horrifiée, ait tout simplement cherché à quitter son corps.

« Oh putain ! J’ai jamais rien mangé d’aussi foutrement dégueulasse ! Bordel ! Ça a même pas le goût de c’que j’ai mis d’dans ! »

C'est crachotant toujours dans son coude qu'elle attrape la bouteille et se pince le nez mais, même comme ça, l’alcool a une odeur à réveiller un mort ; brûle son nez, puis sa langue alors qu’elle l'avale d’un trait pour déloger la masse coincée au fond de son gosier. Une grossière erreur, car une toux retentissante manque une nouvelle fois de la jeter de sa chaise, si violente qu’il lui faut deux longues minutes pour s’en remettre. Et, même encore, ses joues restent rouges, ses yeux luisants de larmes alors qu’elle adresse un sourire tordu à son oncle, un pouce simplement levé pour lui indiquer qu’elle n’est pas – plus vraiment – en train de mourir.

« De quoi crever une poule géante, ton truc. » qu’elle croasse finalement tout en notant que Le Chat, affolé par le bruit, s’est retranché en haut des marches.

Elle ne sait toujours pas s’ils parleront de tout ce qui a foiré aujourd’hui et, surtout, de ce qu’elle a foiré elle. Mais peut-être que, plutôt que de se concentrer sur les loupés, c’est seulement de ça dont ils doivent se contenter pour l’instant : la chance d’être ici tous les trois, et cela même si c’est autour d’un repas qui finira probablement par les tuer.




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Ce n'est pas le souper de la petite famille parfaite comme on pourrait se l'imaginer. Point de feu dans l'âtre de la cheminée, de pain dans leur assiette, de papa, maman et jolie petite nappe sur la table avec le gibier fumant et les pommes de terre au beurre. Pourtant, puisqu'il a cru avoir perdu sa Néné, c'est pour Ielvin le plus beau des dîners du monde. Ils ne sont que deux dans cette baraque mal éclairée et miteuse à la porte cassée et aux fenêtres qui tiennent à peine. Deux avec leur soupe immonde et les boules de poils du Chacal échouées dans tous les coins. Mais justement : ils sont deux. Et ça lui suffit.

- Ton rat il a la souillure alors. Rétorque-t-il immédiatement. Il n'y a qu'eux pour pouvoir rire d'une si terrible condition. Dans quelques années, quelques mois même, peut-être qu'il faudra vraiment se battre contre les engeances et la désolation qu'elles apportent avec elles. Mais ça c'est un problème pour demain. Au moins aujourd'hui peuvent-ils encore rire de tout.

Et en parlant de rire, Ielvin éclate en voyant la gueule de sa nièce manquer de s'étouffer par deux fois sur la bouteille qu'il a consenti à lui céder. Il rit d'ailleurs si fort qu'il sent ses côtes protester et sa gorge le titiller. Et si la soupe l'a achevé, le voilà de retour parmi les vivants. Ah il souffre oui. Il a mal parce qu'il se sent en vie. C'est une bonne chose.
Le roublard s'est penché par-dessus sa protégée non pas pour la rattraper elle si elle tombe de sa chaise mais bien pour sauver la bouteille si jamais elle venait à malencontreuse la lâcher. Après tout Yara ne va pas se casser en mille morceaux si elle rencontre le sol. Son tord-boyau en revanche...

- Mooooh, t'es encore un bébé avec des p'tites papilles délicates ! Ricane-t-il, larmes aux yeux en reprenant le flacon pour le reposer en sécurité sur la table avant de lui tapoter l'épaule. Ma p'tite Néné héhé. T'es p'tête plus grande que ton oncle mais t'es encore trop pitite pour boire comme une adulte.

Son rictus ne s'éteint que lorsqu'il revient à son succulent repas, reprenant une cuillère et puis deux. Il pourrait presque s'habituer au goût. Parce que la pauvreté lui tient au corps comme la faim l'a déjà fait tant de fois : elles lui ont appris qu'une bouillasse infâme vaut mieux qu'un estomac vide ou pire qu'un repas gaspillé. Quand on nait dans la misère chaque bouchée est une victoire parce qu'on a la reconnaissance de chaque repas dans le sang, on a la crainte instinctive du ventre qui crie famine, de ce vide dans le corps qui creuse, creuse encore et encore et jamais ne se comble. La pauvreté et la peur de ne même pas pouvoir nourrir ses rejetons ça se transmet de générations en générations comme une couleur de cheveux ou une forme de nez.
Il se demande souvent si Yara l'a elle aussi héritée.

- Aloooors... Jouant du plat de la cuillère avec un des bouts d'hypothétique rat ou chat flottants dans le bouillon. Est-ce que tu vas finir par me dire où tu crèches ces derniers temps ?

Il n'y a pas d'accusation dans sa voix. En fait Ielvin a posé la question comme ça, comme il pourrait tout simplement lui demander ce qu'elle pense de la météo ou si elle a passé une bonne journée. Il n'y a pas de tabous entre eux, pas de choses qu'il pourrait lui reprocher.
Posant son couvert, il lève les deux mains et sourit :

- Aaaaah j'veux dire j'veux pas t'faire la leçon. Créateur sait combien j'suis content d'te voir aujourd'hui. Maaaaaiiiis... bon voilà j'aimerais bien savoir où t'es. Au moins une p'tite idée quoi. Que si jamais y'a un problème bin j'sache où fouiller tu vois quoi. Parce que ça m'inquiète de pas être au jus. Alooooooors... Roulant des yeux et secouant la tête : Si tu pouvais m'donner le nom de ton pe-tit-co-pain.

Et qu'il puisse au passage lui casser les deux jambes s'il n'est pas digne d'elle.





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TW : langage grossier, cascades réservées aux professionnels et à ne pas reproduire chez soi

Peu de rires résonneront dans Starkhaven ce soir-là, mais celui qui s’échappe soudainement de la poitrine de Ielvin est assez sincère pour compenser cette pénurie :

« C’est pas de l’alcool, ton machin ! »

Malgré ou à cause du ronchonnement enroué, l’hilarité redouble, ricoche contre les murs décrépis dans un rythme entraînant, si bien que les spasmes qui agitent les épaules de Yara n’ont bientôt plus rien à voir avec un risque d’étouffement. Bien sûr : elle pourrait bouder pour les moqueries ou pour ce sauvetage de bouteille effectué au détriment de son équilibre. Mais ne l’a-t-elle pas aussi bien cherché ? Pour une tentative d’empoisonnement, le châtiment reste charitable.

« Aloooors... » La voix est exagérément traînante. Entre les éclats bruyants qui lui vole le peu de souffle qu’il lui reste, la nièce tend l’oreille, persuadée que son oncle va sortir une autre bêtise de son cru : « Est-ce que tu vas finir par me dire où tu crèches ces derniers temps ? »

Et, aussi vite que ça, toute cette belle connivence retombe, noyée aussi sûrement que les graines dans leur assiette.

Merde.

Elle ne l’a pas vu venir celle-là. Pas vu venir non plus, la suite prononcée d’un ton léger dont elle n’est, pourtant, pas dupe. Aussitôt, le malaise qu’elle a tenté de fuir en concoctant la pire soupe des Marches Libres se ravive, comme une flamme trop tenace pour être étouffée. Oh, elle mérite bien de s’y brûler, tout comme son tonton – parce qu’il l’a probablement crue blessée ou pire un peu plus tôt – mérite la vérité. Une vérité qu’elle ne compte, néanmoins, pas lui donner si facilement car – dans la vie et surtout dans le Bascloître – mériter une chose suffit rarement pour l’obtenir ; aussi rétorque-t-elle finalement, singeant l’articulation excessive de Ielvin :

« Ah, on attend même plus le dessert pour les indiscrétions ? Je dois aussi te demander celui de tes pe-ti-tes co-pi-nes ? »

Les deux savent cependant que c’est inutile, puisqu’il s’empresse à chaque fois de les lui fournir de lui-même. Et, comme elle le respecte trop pour lui donner un nom au hasard – comme elle apprécie trop ses amis pour les jeter ainsi sous les roues de la cariole – alors ne reste plus que les pirouettes, esquive acrobatique dans laquelle elle s’engage en copiant l’expression inquisitrice qui lui fait face :

« Savoir, ça rassure pas toujours. Imagine si c’est une canaille avec plus d’emmerdes que de ronds dans les poches ? Un vieux boit-sans-soif avec la bague au doigt et un marmot dans le placard ? Une sœur chantriste, ou même un de ces zélés de Cherchieurs qui grouillent dans Mirestreet ? Ou bien un bâtard Vaël tiens, qui aurait promis de me faire princesse sitôt qu’il aura piqué sa place à l’autre olibrius. »

Tel un accessoire dramatique, la cuiller tourne vivement entre les doigts de Yara, puis claque théâtralement sur la table.

« Ou pire, assène-t-elle en se rapprochant, quelqu’un que tu connais. »

Puis elle se rencogne dans sa chaise, attendant juste le temps que quelques prénoms défilent dans l’esprit de Ielvin, avant de mettre le point final à cette représentation qui ne trompe personne :

« Mais t’en fait pas va. Même si je trouve que la couronne m’irait drôlement bien, le seul amour de ma vie, c’est toi. Et Le Chat, bien sûr. »

Le dernière partie est adressée au matou qui, sûrement pour réclamer un peu de ce repas qui semble tant faire parler ses bipèdes, est courageusement revenu se frotter contre ses jambes, et qu’elle gratouille avant de soulever sur ses genoux.

Allez, contente-toi de ça, tonton.

Parce que, au fond, il y a bien un peu de vrai dans toutes ces âneries : savoir, ça rassure pas toujours.




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Ielvin
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Peuple : Elfe.
Âge : 42 ans.
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Origine : Pas ouf.
Occupation : Tisserand, ex-petite frappe réformée.
Localisation : Typiquement le Bascloître ou Clattercraft. Décidément pas dans les embrouilles.
Pseudo : Mâo.
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À la façon d'un chien qui viendrait d'entendre le mot « écureuil » ou « promenade », des étoiles s'allument dans les yeux de Ielvin quand il se redresse sur sa chaise, tous les sens en éveil pour s'exclamer :

- Y'a du dessert ? Et il commence déjà compter sur ses doigts en marmonnant le nom de ses petites copines (du moment) : Alors il y a Mana évidemment, Jeannine ma contreMAITRESSE pas la rapière de Mana, la p'tite nourrice de Mealluaine comment qu'elle s'appelle déjà... Mart aussi qui s'occupe des livraisons et euh hmm...

Au jeu du plus idiot, personne ne peut le battre. Et surtout pas sa nièce puisque c'est lui qui lui a tout appris. Peut-être même un peu trop, se dit-il en observant son petit manège. La façon dont ses mains ne s'arrêtent jamais de bouger, dont elle ponctue chacun de ses propos par un geste, dont ses intonations accentuent et rythment si naturellement les sornettes qu'elle lui chantonne. Il est quelque part un peu ému de la voir si bien s'appliquer à esquiver sa question avec des salades savamment saupoudrée de charme. Il pourrait presque tomber dans le panneau.
Le seul amour de ma vie, c'est toi. Mince.
Touché.
C'est qu'elle lui ressemble tout de même beaucoup trop la petite. Et si tel est le cas, il ne serait pas étonné de lui découvrir des amants aux quatre coins de la ville.
Mince.
Il a créé un monstre.

- Eeeeeeeeh... Il croise les bras sur son torse et baisse la tête pour ne pas qu'elle remarque ce début de sourire amusé sur ses lèvres. Il faut rester sérieux. Quand tu l'dis comme ça ça m'inquiète encore plus. Parce que si veux pas me répondre c'est soit parce que tu en as honte, soit parce que c'est dangereux. Voir les deux. Tu comprendras que ça me donne encore plus envie de savoir.

Mais il connait sa nièce. Il la sait trop intelligente, trop brillante pour s'acoquiner avec le premier soûlard du coin qui lui sifflerait sa sérénade. Enfin qu'il croit. Et quant aux Vaël, il se doute que c'est tout bonnement impossible. Le bâtard héritier est sûrement beaucoup trop bien gardé pour qu'elle puisse s'en approcher.
Maintenant... Il se creuse les méninges... Quelqu'un qu'il connait. Islan ? Un horrible rictus lui fend le coin de la bouche. Certainement pas. Yara a bien meilleur goût que cela.

- Si j'étais le seul amour de ta vie tu me laisserais justement pas sans explications seul avec cette chose. Il pointe de la cuillère ladite chose rousse blottie dans les bras de son interlocutrice. Monsieur le Chacal feule en guise de protestation (ou d'approbation ?), ce à quoi Ielvin lui répond d'un doigt d'honneur avec toute la classe et la répartie qu'on lui connait avant de revenir à son repas.

- T'as pas besoin de couronne Néné. T'as déjà toute la vie et la ville devant toi, t'es libre et ça, ça n'a pas de prix. Qu'il ajoute sur un ton plus grave. Car c'est un constat qui mine de rien lui fait un peu mal au coeur.

Elle grandit. Elle n'a plus besoin de lui.
C'est lui qui a besoin d'elle.
Bizarrement la soupe lui laisse désormais un arrière-goût acide dans la bouche.

- Et pour ta gouverne si t'arrivais à débaucher une soeur ou un Chercheur je serais extrêmement fier de toi. Lui n'a jamais pu ajouter ni l'un ni l'autre à son tableau de chasse. Et c'est pas faute d'avoir essayé (plus chez les soeurs que les chercheurs quand même).

- Tu sais que tu peux tout me dire. Il relève les yeux vers elle, un voile sombre sur la figure. Sans qu'il se rende compte, toute la chaleur a disparu de sa voix quand il ajoute, sévère : Promets-moi juste que tu traines pas avec le Carta. Il ne lui reste plus que cette lueur inquiète dans les prunelles. Cette lueur qui la supplierait presque : Promets-lui que c'est pas ton corps qu'il devra ramasser un jour dans une ruelle.


Résumé:




The art of losing isn’t hard to master;
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Yara
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Coursière de l'Acanthe
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Illustration : Le Chat(cal) vous juge

Peuple : Demie-elfe
Âge : 21 ans
Pronom.s personnage : Elle
Origine : Cairnayr – bien qu'elle n'en ait aucun souvenir – puis le Bascloître, et une pauvreté encore présente
Occupation : Voleuse polyvalente / officiellement coursière de l'Acanthe
Localisation : Starkhaven (Bascloître, Chowconer)
Pseudo : Talasi
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Crédits : Half wood-elven/Half humain par Yorsy Hernandez (avatar) | Gee.lly et Silesti (illustration) | Lyr'se Aquilae (signature)
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Attributs : CC : 10
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Vous prendrez bien une soupe pour l'Enclin ?"Ça tient au corps, ça vous fait même des gentillesses dans la tête. Tu veux qu't'y dise : ça rend meilleur." La soupe aux choux

« Eeeeeeeeh... Il faut rester sérieux. » proteste Ielvin.

Parce que bien sûr qu’il proteste, quoique gentiment, les lèvres ourlées d’un sourire qui se veut sûrement discret, mais que Yara repère aussi aisément qu’un croissant de lune fendant la nuit.

« Quand tu l'dis comme ça ça m'inquiète encore plus. Parce que si veux pas me répondre c'est soit parce que tu en as honte, soit parce que c'est dangereux. Voir les deux.
— Ou parce qu’il y'a rien à dire ? qu’elle rétorque du tac au tac en haussant les épaules, s’attirant un regard outré du matou qu’elle a un instant cessé de caresser.
— Tu comprendras que ça me donne encore plus envie de savoir. »

Oh oui, elle comprend et n’en attendait pas moins malgré son numéro. C’est après tout de lui et des jumeaux qu’elle tient cet usage insolent de l’éloquence. Alors oui, elle a joué. Oui, elle a assaisonné leur affreux dîner d’un baratin chatoyant, a brassé son aigre fumet avec extravagance, mais jamais elle ne s'est vraiment crue capable de le rouler si facilement.

Aussi fourbe que basse, la reprise de ses propres paroles semble même faite pour lui rappeler qui reste le maître en la matière mais, avant même qu’elle puisse répondre, la « chose » outragée feule avant de sauter de ses genoux, s’attirant un geste vulgaire. Elfe et félin se défient un moment du regard, puis le second bat en retraite tandis que le premier replie son doigt tendu – nonchalamment, comme s’il ne venait pas de tenter une grossière manœuvre de culpabilisation.

Ce qui a réussi. Un peu. Juste un peu, puis un peu plus quand il poursuit :

« T'as pas besoin de couronne Néné. T'as déjà toute la vie et la ville devant toi, t'es libre et ça, ça n'a pas de prix. »

Bien des paroles d’aîné, ça : plus affectives que vraies, un peu bateau et avec seulement les enfants naïfs pour y croire sans condition. Bien le genre de phrases qui, venues de tout autre, n’auraient suscité qu’une paire d’yeux verts dramatiquement levés au ciel. Mais il s’agit de son tonton qui a l’air soudain grave, aussi – pour une rare fois – Yara ne trouve-t-elle rien à répondre, se contentant de noyer son silence dans une bruyante aspiration de soupe.

« Et pour ta gouverne si t'arrivais à débaucher une soeur ou un Chercheur je serais extrêmement fier de toi.
— Me voilà avec un but, alors. »

Même à ses oreilles, l’humour tombe un peu à plat.

« Tu sais que tu peux tout me dire.
— Je sais. »

Pourquoi s’accrocher à cette parcelle d’indépendance ?
Parce qu’elle ne veut pas y renoncer ?
Parce qu'elle sait, surtout, qu’il serait sûrement le seul capable de l’y pousser ?

La mention du Carta, de même que la sévérité contenue qui l’accompagne, achève de la prendre de court.

« Tu crois vraiment que j’en serais capable ? » l’interroge-t-elle et, même si ça y ressemble, ce n’est pas une esquive cette fois : la réponse l’intéresse vraiment.

Quelques mois plus-tôt, elle aurait pu ajouter qu’elle volait pour son propre compte, bien trop maline pour s’assujettir. Mais il y a bel et bien un moment où il faut redevenir sérieux, ce qui n’est pas trop difficile quand on s’en veut un peu d’avoir laissé son oncle seul dans une foule devenue folle.

« Evidemment que je traîne pas avec le Carta. » Pas vraiment. Pas comme il pourrait l’entendre. Certainement pas en ce moment, en tout cas, puisque la tâche de surveiller leur petite réunion secrète a été confié à ce clampin de Bardane. « Et, contrairement à ce que tu crois, aucun amant ne vole mes nuits ou quoi que ce soit. »

Son bol désormais presque vide et les pieds sur sa chaise, Yara ramène ses jambes contre son torse, avant de poser le menton sur ses genoux, l’expression songeuse.

« Ou si… » lâche-t-elle après une petite pause. « Le pire de tous, plutôt : le travail. »

L’aveu tombe comme l’annonce de la météo : sans intonation particulière, sans fioritures autre que la formulation – métaphore filée qui l’emballe comme un papier argenté plus là par habitude que pour faire joli ou détourner l’attention.

« Je découche pas que pour m’amuser ou pour conter fleurette à un nain louche. J’ai juste une patronne exigeante qui m’impose des horaires ingrats. » Nouveau haussement d’épaules, suivi d'un geste éloquent vers la table. « Enfin… Vu que j’ai un peu abandonné mon poste tout à l’heure, peut-être que je serais bientôt de nouveau à l’heure pour nos délicieux dîners.»




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Elle peut tout lui dire. Est-ce seulement vrai ? Ielvin voudrait se croire intouchable, impassible à toute forme de colère ou de déception quand il s'agit de sa Néné mais il sait au fond de lui qu'il y a des choses, qu'il y a des phrases qui pourraient bien le heurter d'un coup.
À peine a-t-il prononcé le nom du Carta qu'il sent comme une main invisible lui serrer la poitrine, lui attraper le coeur si fort qu'il peut en sentir les longs battements. Un. Lugh. Deux. Lugh. Trois. LUGH.
Si lui en est capable, pourquoi pas elle ?

- J'aimerais croire que tu es assez maline pour les éviter mais comme ils sont de plus en plus nombreux ces derniers temps ces enflures. Réplique-t-il non sans laisser échapper une pointe d'agacement qui n'est pas dirigée contre elle mais contre son frère. Son propre frère. Son frère qui joue les grands pontes avec Brasir.
Enfoiré.

Si elle lui dit que c'est lui, LUI, qui l'a convaincue, que c'est SA FAUTE si elle fait désormais partie du Carta, si elle ne fait que seulement mentionner son nom, peu importe la douleur, peu importe son corps meurtri de coups et pétri de fatigue, Ielvin pourrait se lever. Il pourrait aller le chercher, dans tout Starkhaven s'il le faut, des auberges aux égouts en passant par chaque ruelle sombre de la ville. Il pourrait le tuer. Il en est CAPABLE.
Ce n'est plus son frère.

Mais fort heureusement la rage retombe aussi vite qu'elle est montée. Ielvin desserre les dents, se décrispe sur la chaise avec un soupir de soulagement à peine dissimulé lorsque sa nièce lui assure que non, évidemment qu'elle n'a pas de contact avec le Carta.
Et même si Ielvin est évidemment soulagé, l'air grave de sa protégée ne le rassure pas totalement. Mais ça ne peut pas être pire que le Carta pas vrai ? Qu'est-ce qui pourrait être pire que son frère et le Carta ?  Enfin cette fois il ne la brusque, il se tait, il attend. Il la laisse parler si elle le souhaite. Au pire il y en aura d'autres des tête à têtes, elle aura d'autres occasions de lui dire les choses si elle les souhaite. Mais quand il la voit se recroqueviller sur son siège, Ielvin ne peut pas s'empêcher de s'inquiéter à nouveau. Qu'est-ce qui préoccupe les jeunes filles de son âge si ce n'est pas les mauvais garçons ou l'appel de la rue ?

C'est le travail.
Pardon ?

- Hein ? Lâche-t-il, dubitatif. Le filou qui n'a jamais été bien sérieux ne peut comprendre ce qu'elle sous-entend. Le travail ? Allons Yara on ne vit pas pour travailler, on travaille pour vivre et c'est encore mieux si on arrive à faire en sorte de deux fois moins travailler pour deux fois plus vivre !

- C'est tout ? Oh il ne devrait pas se moquer. À vingt ans tout parait bien plus grave qu'il n'y parait. Mais il se penche par-dessus la table pour lui tâtonner la jambe du bout de la cuillère avec un sourire taquin aux lèvres. Oh Néné si c'est vraiment ça qui te tracasse, laisse la tomber. Parce que pardon mais si ta patronne peut pas comprendre qu'une explosion au milieu de la procession suivie d'un élan de zèle des gardes qui ont failli amocher ton oncle préféré c'est une bonne raison pour sécher, elle ne te mérite pas. Au pire tu viens travailler avec moi à l'atelier. Il se redresse et se tapote la joue avec le même couvert, soudainement pensif. 'Fin peut-être pas à l'atelier-atelier... Parce que Jeannine la déteste - et probablement à juste titre, faut dire que Yara est pas une employée facile. Mais j'suis sûr qu'on peut te trouver une place dans le quartier. C'est pas le travail qui manque à Clattercraft, on pourra bien te dégoter quelque chose du genre, j'ai plein de copines qui me doivent des faveurs. Ajoutant avec un ricanement : Et des copains aussi !

Il finit enfin par poser sa cuillère, se lève - non sans sans un grognement et clopine jusqu'à elle en s'aidant du rebord de la table pour mettre une main sur son épaule dans un geste qui trahit toute la tendresse qu'il éprouve pour elle :

- T'inquiète pas Néné. J'suis peut-être plus aussi jeune et fringuant qu'avant mais je serais toujours là pour m'occuper de toi ! Et c'est tellement vrai. Il ne sait pas ce que serait sa vie sans elle, ne peut pas même pas se l'imaginer. Et c'est peut-être là tout le fond du problème. Alors t'en fais pas pour des broutilles comme ça, aucun travail ne mérite qu'on se fasse des rides. Ou qu'on loupe l'heure de la soupe !

Il a vu son propre pater se tuer à son métier, s'abimer le dos, les mains, les yeux, les poumons et tout le reste du corps pour des piécettes, pour une vie de misère confinée à la rudesse du bascloître. Il est bien la preuve que non, travailler dur ça ne paye pas.

- T'es comme ta mère toi. T'es trop sérieuse parfois. Ajoute-t-il, se disant que oui, sur ce point-là, ils ne se ressemblent pas.

Sans se rendre compte qu'il se trompe. À son âge, Ielvin aussi se cherchait, cherchait à devenir quelqu'un au travail, dans son quartier, dans sa vie, quitte à se brûler les ailes. Il a tant cherché à fuir l'ombre de son géniteur, ses origines d'elfe sans-le-sou, sa condition d'havenois de la plus basse des extractions.
Ça ne lui a pas tellement réussi.
Et inconsciemment c'est peut-être cette affreuse réalité qu'il transmet à sa nièce et dans laquelle elle finit à son tour par s'y prendre les pieds. Cette vérité qu'on n'échappe jamais vraiment à ses racines, aussi pourries ou ténues soient-elles.





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C’est tout ?

Yara a dû faire les yeux ronds, puisque Ielvin lui tapote la jambe de sa cuillère. Il n'a pas tort toutefois, et elle-même se trouve bientôt forcée d’admettre que ouais, c’est vrai : ça lui ressemble pas du tout. Jamais le travail n’a été l’une de ses préoccupations – une attitude qui lui a d’ailleurs valu de se faire remercier plus d’une fois – alors qu’est ce qui a changé ?

Ce n’est pas uniquement le salaire où les amis qu’elle a pu trouver au Laurier – non, ça elle a déjà connu ailleurs, quoique jamais en même temps. Seulement que, pour une fois, ses journées ne lui donnent plus autant l’impression d’évoluer dans de la gelée ou de subir sa colère. Que, contrairement au blanchissage ou à la vente de tourtes, les missions de Vera s’accompagnent d’une sensation grisante de contrôle et – il faut bien l’avouer – de plaisir. Plaisir à s’emparer de ce qu'on ne veut pas qu’elle prenne, à révéler ce qu'on aimerait garder caché. Plaisir aussi d’être reconnue pour ses compétences, et cela d’autant plus qu’elle commence à se trouver plutôt douée… Enfin, si l’on excepte sa bourde du jour.

Mais tout ça, son oncle ne peut évidement pas le comprendre. Pire : ce n’est même pas sa faute, puisque c’est bien elle qui lui refuse la vérité. Alors, elle l'écoute lâchement chercher des solutions dont elle ne veut pas, se contentant de hausser un sourcil dubitatif lorsqu’il mentionne l’atelier. Juste pour rappeler qu’elle y a déjà travaillé, et la façon dont ça s’est fini : c’est-à-dire avec beaucoup de cris.

« Eh, j’suis pas encore virée, alors attend un peu avant d’contacter ton fameux réseau. Tu veux bien ? » se moque-t-elle, peu après. « Ça s’rait bête de griller tes faveurs, surtout pour leur en d’voir après. » Quand elle aura trouvé un moyen prendre la porte ou une raison de la claquer – encore.

Et s’il ne fait aucun doute que l’obstiné qui boitille maintenant autour de la table pourrait lui dénicher quelque chose autant de fois qu’il le faudrait – jusqu’à épuiser tous les artisans de Clattercraft – le problème reste le même. Se blottir dans un nid de plume est, certes, agréable lorsqu’on a six ans mais, à bientôt vingt-deux ans, qui ne voudrait pas voler de ses propres ailes ?

Ce désir – ce besoin aussi impérieux que viscéral d’avoir quelque chose qui vienne d’elle et n’appartienne qu’à elle – Yara pourrait l’expliquer si toutes ses protestations ne mourraient soudain sous l’affection d’une main posée sur son épaule. Et peu importe qu’elle doute de l’avoir mérité ou ce qu’elle a pensé plus tôt : d’un coup, son désir d’indépendance ne semble plus si urgent. Quand sa tête vient se loger contre le bras tendu, elle n'est plus qu'une nièce en compagnie de son oncle.

« T’as raison. » Comme souvent. Le soupir se mêle aux courants d’air de la petite pièce à vivre. « J’suppose que la patronne m’en voudra pas de ralentir un peu l'rythme. »

Ce n’est pas qu’une concession qu'elle fait à Ielvin. Pendant quelques minutes terribles, au milieu de la foule hagarde, elle a cru l’avoir perdu, aussi lui faudra-t'il encore un peu de temps pour se convaincre que ce n'est pas le cas ; qu’il ne va pas se volatiliser dès qu’elle tournera les yeux, lui aussi. Et c'est parce que son esprit est encore un peu là-bas, à songer à ce que cela aurait d’insupportable, que rien – rien –  ne la prépare à ses paroles suivantes :

« T'es comme ta mère toi. T'es trop sérieuse parfois. »

Faut bien qu’y’en ai un ici qui l’soit. Voilà ce qu’elle répondrait, d’un ton pince sans rire ou gouailleur – comme s’ils avaient pas exactement le même don pour les emmerdes – si un des mots ne la frappait pas de sa rareté, la laissant muette.

Combien ? Combien de jours, dans son enfance, à regretter que ce dernier ne lui évoque ni voix ni visage ? Combien d’autres où il lui a semblé que la personne qu'il décrivait était davantage autre chose ? Une sœur : celle de ses oncles. Une fille : celle de sa grand-mère. Un être qu’ils avaient vu rire et sourire, souffrir et pleurer. Une femme encore aimée et, quelque part, encore un peu vivante pour eux tous.
Une mère aussi, sûrement, puisque c’est ainsi qu’ils la lui présentaient...
Mais la sienne ?
Aujourd’hui comme hier, le lien paraît toujours aussi flou. Sans souvenirs auxquels se raccrocher, il n'est resté à Yara qu’un prénom et un concept abstrait ; un silence et une ombre.

Pas étonnant qu’elle ne sache comment réagir. Pas étonnant si le silence s’étire avant qu’elle ne se racle la gorge, si elle échoue ensuite à parer sa voix retrouvée d'insouciance :

« J’espère bien qu’elle l’était plus que moi, ou t’as dû en voir de toutes les couleurs. »

Ce n’est pas une question – si elle en pose, elle craint que Ielvin ne se referme comme une huitre – et pourtant la demande est là, sous-jacente. Elle ne sait même pas si elle a envie qu’il y réponde maintenant, juste qu’elle en aurait eu besoin avant ; ne supporte soudain plus de rester immobile. Alors, elle se lève pour attraper son bol, et le poser par terre – là où Le Chat pourra le nettoyer lorsqu’il aura fini de bouder.

Et elle attend.




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Le ventre comme la gorge de Ielvin se sont dénoués - et ce n'est pas l'effet de la soupe. Savoir que ce n'est pas l'ombre du Carta qui plane au-dessus de la tête de sa nièce le soulage d'un poids énorme. Combien de jeunes du Bascloître a-t-il vu se faire embrigader par la pègre naine ? Combien sont-ils à grouiller dans les rues, dans les prisons, sous les bâtons de la garde et les crochets de Brasir pour la promesse mensongère d'une vie meilleure, d'une bourse bien remplie ? Le Carta - comme toutes les grandes organisations, ne fonctionne que sur le sacrifice des petites gens, des oreilles pointues. Personne n'a de scrupules - et surtout pas les criminels, à utiliser les elfes comme de la chair à canon. Et avec l'Enclin, avec la chute à venir du Prince, la Cité-Etat aura bientôt besoin d'un bouc émissaire. Comme elle en avait besoin en 5:07 pendant la guerre contre les rats. Des rats. C'est tout ce qu'ils sont et seront jamais. Fouinant, rampant, galopant, le ventre à terre sur les pavés où ils doivent se battre pour ramasser les restes qu'on veut bien leur jeter.

Alors, c'est la tête légère qu'il évoque la mère de Yara. Mais le sujet est lourd. Et à nouveau l'estomac se noue.

- Oh tu n'en as même pas idée. Pas idée de toutes les galères dans lesquelles l'a mis. Ou d'à quel point elle était effectivement plus sérieuse que lui. Ça fait partie des choses dont on ne parle pas. Dont il ne parle pas.

Ça fait longtemps. Elle n'est plus là. Elle n'existe plus. La vie serait plus facile si elle était là - croit-il. Mais c'est son absence qui l'a rendu sérieux. Du moins juste ce qu'il faut. C'est sa disparition qui l'a forcé à devenir un homme et pas un simple coureur de jupons. Il doit bien lui admettre ça. Quelque part elle a gagné, elle a eu ce qu'elle voulait : il a pris ses responsabilités.
Mais il aimerait que sa soeur soit encore là. Il ne doute pas un seul instant qu'elle aurait été meilleure que lui à tout ceci. Qu'elle ne buterait pas sur des silences, sur des non-dits dès qu'il est fait sujet de leur famille. Cette famille qui n'est plus. Plus que tous les deux.

Il l'observe se lever et offrir le reste de sa pitance au Chacal. Avec un peu de chance l'étrange mélange puissant comme de la mort aux rats achèvera le vieux félin. Ou le fera vomir (encore) sur ses chaussures.

- C'est... Fin c'était une bonne personne. Se force-t-il à ajouter. Et ça lui coûte. Non, il n'aime pas parler de la mère de Yara. Ça le bloque. Ça lui fait peur. Ça le rend triste. C'est pas juste pour sa Néné, c'est pas juste qu'elle en sache aussi peu mais dans le fond qu'est-ce que ça change ? Elle n'est plus là. Elle n'a plus que lui et lui n'a plus qu'elle.

- Je suis sûr qu'elle serait fière de toi aujourd'hui. Qu'il souffle en se rasseyant - comme s'il venait de faire un effort surhumain. Puis il se tait. Il n'a rien à rajouter. Elle lui manque. À quoi bon remuer le couteau dans la plaie ?

Mais pour ne pas laisser le silence retomber comme la poussière sur leur parquet, le voilà qui reprend la parole, la voix plus enjouée :

- Même qu'elle aurait fait la vaisselle, le ménage et un gros câlin à ton oncle avant de le remettre au lit !

Après tout, c'est presque vrai. Comme tout ce que raconte Ielvin. Presque vrai.





The art of losing isn’t hard to master;
so many things seem filled with the intent
to be lost that their loss is no disaster.
One Art, Elizabeth Bishop.

Vous prendrez bien une soupe pour l'Enclin ? | Ft. Ielvin 1f351 Séant-Criblé du Grand Tournoi de Starkhaven Vous prendrez bien une soupe pour l'Enclin ? | Ft. Ielvin 2747
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Yara
Yara
Coursière de l'Acanthe
Coursière de l'Acanthe
Yara
Personnage
Illustration : Le Chat(cal) vous juge

Peuple : Demie-elfe
Âge : 21 ans
Pronom.s personnage : Elle
Origine : Cairnayr – bien qu'elle n'en ait aucun souvenir – puis le Bascloître, et une pauvreté encore présente
Occupation : Voleuse polyvalente / officiellement coursière de l'Acanthe
Localisation : Starkhaven (Bascloître, Chowconer)
Pseudo : Talasi
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Half wood-elven/Half humain par Yorsy Hernandez (avatar) | Gee.lly et Silesti (illustration) | Lyr'se Aquilae (signature)
Date d'inscription : 07/02/2023
Messages : 163
Autres personnages : Isbeil Byrne
Attributs : CC : 10
CT : 14
End : 13
For : 12
Perc : 16
Ag : 14
Vol : 10
Ch : 14

Classe : Voleur, niveau 1
Feuille
Joueur

 

https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1583-yara
Vous prendrez bien une soupe pour l'Enclin ?"Ça tient au corps, ça vous fait même des gentillesses dans la tête. Tu veux qu't'y dise : ça rend meilleur." La soupe aux choux

Ielvin a raison : Yara n’a « pas idée ». Cette corde mémorielle qui étrangle le cou, ces spectres passés qui hantent la voix et le cœur… Parce qu’il l’a voulu ou n’a pu faire autrement, tous sont restés siens. Elle ne les connait pas.

Et alors ?

Quelle importance quand les mots esquintent et saignent ? Quand la « bonne personne » ne sera jamais plus qu’une chimère ? Quand les « et si ? », pas plus utiles que les dents tombées, ont depuis longtemps pris la poussière dans les recoins de l’enfance ? Le présent compte plus que l’absente. Que fiche-t-elle, au juste, à insister comme si le sujet était une plaie qu’elle refuserait de voir cicatriser ; qu’elle aurait continué de gratter comme ces petits orphelins affamés d’impossible, ses greluches gavées d’illusions pathétiques ?

Elle a toujours couru après beaucoup de choses, mais il n’y a rien à poursuivre ici. Pas même de vérité dans ce compliment répété en silence, doux puis amer ; bonbon fondant agréablement sur la langue avant de peser sur le ventre. Non : Isène n’aurait pas eu de quoi être « fière », encore moins « aujourd’hui ». Elle lui aurait plutôt tiré les oreilles pour avoir abandonné son petit frère à la foule, et elle aurait bien eu raison. Voilà ce que Yara croit, mais rien ne sert de contredire. Les morts ne ressentent pas plus de fierté que de colère. Ce ne sont pas eux qui, armés d'humour, tentent de noyer le malaise comme la soupe dans un affreux alcool ; pas dans leur jeu qu'elle rentre avec l'aisance conférée par l'habitude. Ce n’est pas leur ton badin qu’elle imite pour achever de chasser leurs fantômes.

Pas besoin d’eux, puisqu’elle a cet oncle sur lequel elle referme les bras.

« Messer voudrait pas aussi une p’tite tasse de thé, avant d’être bordé dans sa soie ? »

La chaise grince, mise à l’épreuve par le poids de leurs deux corps combinés. L’étreinte n’est pas tout à fait celle réclamée. Plus joueuse, tout aussi affectueuse et bien moins confortable, elle arrache presque à Yara un grognement. Tant pis ! Cela ne l’empêche pas de prendre pour cible la toute proche tignasse blonde, qu’elle ébouriffe d’une main où s’attarde encore une forte odeur d’oignon et de chou.

Puis de reculer, frottant l’endroit où le dossier a douloureusement appuyé sur ses côtes :

« Fais gaffe à c’que tu souhaites, tonton. Parce qu’avant qu’tu t’en rende compte, c’est bien moi qui finira par torcher ton derrière troué. »

Pas qu’elle s’en plaigne – enfin, si ça pouvait juste attendre le plus tard possible… Mais que ce soit ici ou ailleurs – dans une autre petite maison sans marques aux murs ou sur le chambranle d’une porte – elle sait : malgré toutes les errances et les fugues, elle ne sera en réalité jamais loin. C'est lui, son foyer, et elle cherchera toujours à lui rendre ce qu’il lui a donné. N’aura jamais l’impression d’en faire assez.

Il ne le sait pas, mais même le fruit de ce travail qui l’en éloigne en apparence lui est destiné :

Et sinon, j'bosse pour le Laurier. Mais te fait pas d’bile : on a jamais parlé d’toi avec Mana !

Une demi-vérité. Ça serait si facile...

À la place, Yara attrape le manteau sur le dossier de sa chaise. Là, dans l’une de ses nombreuses poches, se trouve un petit pot. De l’onguent, dont la douce odeur de plante achève de chasser l’infâme goût de soupe de son palais. Elle blague. S'énerve. Son tonton devrait mettre ça sur ses bleus... Ou partout. Et bon sang, Jeannine a vraiment intérêt à lui laisser sa journée demain, ou elle sera obligée de saccager une nouvelle fois son foutu atelier !

Se taire est juste plus simple plus que tisser des demi-mensonges.

Plus tard. Elle le lui dira plus tard.


Fin du RP


"She bent most of the rules.
She broke the rest.”

V.E. Schwab, A gathering of shadows

     
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Yara râle et s'esclaffe en #996699
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