• @Drynne
• @Hector de Grandbois
• @Leone
• @Mukae

Le boyau reste assez large tout au long de votre progression, bien qu’il n'est pas régulier : si l'un ou l'une d'entre vous espérait trouver la trace d'une civilisation perdue, ou même d'une quelconque vie, vous ne pouvez qu'être déçu.e. De plusieurs regards lourds de son mutisme, Senaste vérifie que vous suiviez bien le pas, que personne ne se perd et personne ne se blesse : le groupe pas bien large mais enfin, la marche nest pas aisée. Plus vous avancez, plus vous sentez… quelque chose : un sens compliqué à expliciter, car il sonne comme un instinct effrayant, un goût dérangeant, mais aussi une odeur intrigante et une voix… rassurante ; il faut des années dans la Garde pour comprendre ce dont il s’agit, et certains parmi vous ne captent même rien du tout. Seulement, vous ne l’avez jamais senti aussi fort, vous ne l’avez jamais senti chuchoter autant… Et à chacun de vos pas, il souffle plus fort, vient de la terre, vient de la pierre, et vous en oublierez presque de craindre de faire du bruit : le but de votre déplacement parait si loin et pourtant si présent.
Quand, enfin, vous le boyau s'arrête abruptement, vous livrant à une espèce de promontoire large comme cinq personnes, de part et d'autre percé de larges trous. Mais, surtout, surplombant une cavité que vous devinez immense, à cet air lourd qui pèse sur vos têtes, sur vos épaules, sur vos poumons, si difficilement respirable. Les chuchotements se font les échos d'un grouillement impossible à écouter, tant tout paraît trop. Il faudrait sûrement se pencher au-dessus de ce promontoire pour mieux comprendre ce qu'il se trame. Il faudrait peut-être vous concentrer, choisir entre la vue et l'ouïe, et décider de ce que vous désirez percevoir…

Se pencher au-dessus de la terrasse : personne ne manquera ce qu'il se passe tout en bas de la cavité : mais il vous faudra vous pencher pour réellement tout percevoir. La suite se déroule ici.
Étudier les parois de la cavité : personne ne manquera ce qu'il se passe tout en bas de la cavité : mais peut-être qu'un coup d’œil plus large serait utile... La suite se déroule ici.

• Le prochain tour s'ouvrira le 18 octobre 2022.
• Pour ce tour 5, vous avez emprunter la voie principale et, votre sens particulier en alerte, vous débouchez sur une terrasse... depuis laquelle vous assisterez à un certain spectacle.
• Observer le mal dans les yeux et les choix attenants s'adressent en premier lieu aux Gardes des Ombres et aux organisations affiliées. Si vous pensez que votre personnage est concerné, n'hésitez pas à contacter @Frère Génitivi.
• Vous pouvez vous joindre dès ce post à l'event.
• Vous pouvez poster à la suite pour contextualiser et détailler le choix de votre personnage. Ce post est optionnel et doit être, de préférence, court.
• N'oubliez pas que les évènements qui se déroulent dans l'event sont, par principe, des secrets avoués, connus des joueurs et joueuses mais pas des personnages.

Il faisait vraiment un froid de poulet par là. Mukae frissonna en pénétrant cette gueule béante qui ne semblait vouloir que les gober tout entier. A moins que ce frisson n'était due qu'à la peur, pour laquelle elle refusait de donner un temps soit peu d'importance. Après tout, elle n'en était pas à sa première aventure souterraine même si celle-ci, avait un parfum particulier. Un parfum aux notes sanguinaires et empoisonnées qui transpiraient des murs et de la terre. Ses phalanges se crispaient plus fortement sur le manche de son marteau à titre d'un réflexe, sur la défensive. Les surfaces lisses du souterrain lui apparaissaient comme des boyaux qui n'attendaient que de les broyer pour ne recracher que leurs os vers la sortie. Ses yeux roulaient dans leurs orbites à cette réflexion. Seigneur, elle devait impérativement chasser sa nervosité, peut-être mêlée aussi d'une pointe d'excitation sous-jacente. Elle suivait ainsi ses petits -grands- camarades pour s'avancer sur l'axe principal. D'une oreille distraite, elle entendait les murmures sarcastiques de  @Andra Valheim , ce qui la fit grimacer sur l'instant. De quelle décoration parlait-elle ? Parfois, la naine manquait clairement de second degré. Une partie de groupe se détacha ensuite pour s'immiscer dans des galeries plus étroites. T'façon, c'est l'même ch'min, droit vers l'estomac ! songeait-elle, sur un haussement d'épaules. Il fallait bien se séparer à un moment donné, pour être plus efficaces ou du moins tenter de l'être.

Mais au fur et à mesure que l'escouade s'immisçait à travers ce voile opaque et obscur, Mukae sentait une sorte de fièvre la gagner. Pas la peur. Ni l'angoisse. Ni même un rhume. Une fièvre peut-être plus dangereuse encore pour elle et les autres, s'intitulant alors : l'impatience. La naine ne résistait pas à ce sentiment qui ne faisait que lui réclamer d'accélérer la cadence. Sur un soupir exaspéré, elle ne put donc s'empêcher de ronchonner à côté de  @Drynne "même en enfer, chuis sûre qu'ils avancent plus vite" grinçait-elle entre ses dents. Et quelques mètres plus loin, soudain, elle se mit à hausser le ton, plantant ses poings sur les hanches sur cet air courroucé "RAS LA PIERRE LA ! ON VA PAS S'LAISSER BOUSTIFAILLER !" L'écho du vide lui renvoya sa voix en pleine face comme d'une provocation qu'elle n'ignorait pas plus longtemps, poussant son ascension à petit trot. La témérité collée au front, elle s'engouffrait ainsi davantage dans cet intestin tordu et humide qui respirait autour d'eux.