La cavité est immense, grandiose, même : tandis que certains et certaines de vos camarades se rapprochent du bord du précipice, attiré.e.s par les grouillements comme des papillons à une vive lumière, vous n’arrivez pas à décrocher vos yeux de la paroi, impressionné.e.s. Impressionné.e.s par cette grandeur de ce qui vous échappera à jamais, que ce soit par l’œuvre du temps, par l’œuvre de la nature, par l’œuvre d’une civilisation passée et disparue des souvenirs mêmes – et peut-être que vous laissez votre imagination errer à des fantasmes impossibles, des histoires inexistantes… mais rapidement, la réalité vous rattrape. Elle vous rattrape et vous déportez vos regards et votre attention vers chaque cavité, à la recherche de danger. Mais celui-ci se cache partout, dans tous les recoins, car les Tréfonds vous seront à jamais austères
Mais vous aussi, la masse grouillante capte votre attention. Et puis… maintenant que vous vous penchez au-dessus du précipice, à votre tour, et que vous repérez rapidement ces hordes d’engeances et les torches les accompagnant, vous remarquez surtout les très grandes cavités qui ont l’air aménagées dans l’optique d’être empruntées par des armées immenses : mais elles demeurent vides pour l’instant. Elles sont si larges qu’elles pourraient accueillir des rangées entières de chevaliers lancés au galop, et vous avez l’impression d’entendre l’écho des sabots dans votre tête. Un instant, vous êtes tenté.e de deviner leur direction… quel dommage que vous n’ayez pas le temps de réfléchir à cette question.