• @Blythe Ward
• @Toderick Beaujard

Pour celles et ceux qui n’ont pas avancé avec la tête de la procession, bloquée aux abords du Clattercraft, vous observez maintenant que l’attention est attirée par ces groupes contestataires : Elfes et fidèles, et nobles aussi, quoiqu’elles et eux commencent à s’écarter des lieux en voyant que la situation devient de plus en plus tendue. Vous, au contraire, ne souhaitez pas laisser les choses dégénérer : vous essayez de parler, de servir de médiateurs et médiatrices, de calmer encore ces pauvres gens dont les valeurs qu’ils défendent avec vigueur sont une richesse pour eux trop précieuse… qu’ils ne veulent pas perdre. Mais vous vous rendez compte, au fil de vos actions, que vous ne pouvez rien faire pour réellement apaiser la situation : trop de monde, trop de peur, trop de rancœur. Alors, face à vos efforts ruinés, il ne vous reste qu’à sortir de là celles et ceux qui en ont l’occasion – ou peut-être à vous détourner de la scène et reprendre la marche…

Continuer la procession : Peu importe les évènements jetés là pour vous détourner de votre but : aujourd'hui vous apporterez votre pierre à l'édifice chantriste, appelant la protection du Créateur, Lui rappelant qu'il trouvera ici Ses enfants fidèles et pieux.
S'écarter du conflit : on n'arrivera pas à échapper à une opposition ferme, mais au moins est-il possible pour certains et certaines d'entre vous de saisir les mains tendues, plus que de les frapper... La suite se déroule ici.

• Le prochain tour s'ouvrira le 13 octobre 2022.
• Pour ce tour 4, vous vous sentez étourdi.e.s, et pourtant, il va falloir vous battre avec vos-mêmes pour faire quelque chose... et les choix attenants s'adressent à tous les personnages : si vous cherchez une justification à ce que votre personnage y soit, n'hésitez pas à contacter @Frère Génitivi.
• Vous pouvez poster à la suite pour contextualiser et détailler le choix de votre personnage. Ce post est optionnel et doit être, de préférence, court.
• N'oubliez pas que les évènements qui se déroulent dans l'event sont, par principe, des secrets avoués, connus des joueurs et joueuses mais pas des personnages.

Tout la bonne volonté du monde ne saurait arrêter un peuple en colère, c'est la leçon que Tod devait tirer aujourd'hui. Ignorer les protestations sûrement légitimes des elfes allait à l'encontre de sa nature, mais il était hors de question pour lui d'engager un affrontement. Chose difficile quand les esprits s'échauffaient dans et en marge du cortège. Toujours juché sur sa jument, Obsi, Tod se fraya un passage à la frontière entre les fervents marcheurs et les spectateurs qui commençaient à s'agiter. Au plus proche possible des protestataires, mais trop loin pour espérer entamer le dialogue. Sa position et celle de la majorité des mercenaires sous ses ordres, à cheval et armés, ne leur permettait pas de se mettre à la hauteur des elfes. La foule, les clameurs, la chaleur soudain oppressante du soleil... Rien ne jouait en leur faveur mais Tod escomptait bien maîtriser au moins ses soldats, à défaut d'avoir le contrôle total sur la situation.

"Range ça tout de suite !" aboya-t-il à l'un de ses hommes, dont l'éclat de la lame venait de briller à la périphérie de son champ de vision.

La foule qui se trouvait au plus proche des elfes commençait à paniquer. Tod n'avait d'autre choix que reculer. Des gens se poussaient, des mains se tendaient.

"Par ici, venez !" Tod plaça Obsi de manière à dégager un passage et fit signe aux Dragons de Rubis derrière lui. "Aidez-les !"

Un cri de rage retentit. Beaucoup trop familier. Il arracha au capitaine un frisson incontrôlé, signe que son instinct de survie usait habituellement sur le champ de bataille. Du haut de sa monture, Tod scruta la foule et un mouvement désordonné plus loin manqua de lui faire perdre son sang-froid. Il reconnaîtrait cette façon de foncer dans le tas entre mille... Son visage pâlit sensiblement à imaginer les dégâts que @Copper était en train de faire, mais Tod n'avait ni la force ni la distance nécessaires pour le stopper net, et il y avait tout aussi urgent juste sous son nez. C'est d'une voix forte qu'il se remit à lancer des ordres, de plus en plus précipités :

"Allez, allez ! Ne restez pas là... BOUGEZ !"