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Aux âmes égarées | Arnth & Hareas

Hareas Virnehn
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Apprenti assassin de la maison Stazzo
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Hareas Virnehn
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Illustration : Aux âmes égarées | Arnth & Hareas K4ag

Peuple : elfe dalatien
Âge : 27 ans
Pronom.s personnage : il
Origine : à l'ouest des Marches Libres
Occupation : ancien chasseur dalatien, apprenti assassin, domestique à l'Acanthe à temps partiel
Localisation : Thaig Kavish ou Bascloître, parfois Clattercraft
Pseudo : fulcrum
Pronom.s joueur.euse : elle
Crédits : LenYan (avatar)
Date d'inscription : 27/07/2022
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Autres personnages : Tod, Cadwell & Mirwen
Attributs : CC : 13/13 CT : 17/17 End :12/12 For : 9/9 Perc : 16/16 Ag : 15/15 Vol : 12/12 Ch : 13/13
Classe : Voleur, niveau 2
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https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1118-hareas-virnehn-l
Aux âmes égaréesCHAPITRE DEUX : CEUX QUI MARCHENT DANS LES PAS D'ANDRASTÉ

Type de RP Classique
Date du sujet 10 Marchiver 5:13
Participants @Arnth van Markham & Hareas Virnehn
TW Aucun
Résumé Arnth et Hareas se rencontrent dans le quartier des artisans mais... ce n'est pas la première fois, n'est-ce pas ?
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>10 Marchiver 5:13</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1133-aux-ames-egarees-arnth-hareas#14771">Aux âmes égarées</a></li></ul><p><u> Arnth van Markham, Hareas Virnehn.</u> Arnth et Hareas se croisent dans le quartier des artisans et se reconnaissent d'une précédente rencontre, alors qu'ils venaient tous deux d'arriver à Starkhaven et avaient eu bien du mal à communiquer...</p>[/code]

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https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1118-hareas-virnehn-l
Aux âmes égaréesOn se connaît, non ?

Chaque passage à Starkhaven, aussi rare ou fugace soit-il, était une excuse pour faire un détour par Clattercraft, et Hareas s'étonnait toujours de l'activité des lieux. Même au lendemain du Jour de l'an, il avait vérifié, c'était à croire que le quartier et ses occupants ne dormaient jamais. Le voisinage devait être bruyant de nuit. Quoique, on s'y habituait sûrement. On s'habituait à tout.

L'elfe remontait lentement la rue, les bras croisés sous sa cape pour se protéger du froid. La première fois qu'il avait mis les pieds à Clattercraft, il s'en rappelait très bien, ses mains étaient crispées le long de son corps, prête à attraper le premier malandrin qui essayerait de chopper sa bourse. Il avait déjà eu quelques mésaventures à ce moment-là, et les mauvais souvenirs étaient gravés dans son esprit d'étranger naïf comme autant de leçons qui lui avaient servi par la suite.

S'il restait méfiant, il pouvait maintenant se promener dans le quartier sans craindre à chaque seconde de se faire attaquer. Non seulement il avait une dague à portée de main au niveau de la taille, mais surtout il connaissait bien les lieux. Mieux que le reste de la ville, d'ailleurs, puisque c'était le seul endroit où il aimait à déambuler, prendre le temps d'observer la marchandise sur les étals, les maîtres artisans au travail. Il n'aurait su expliquer pourquoi exactement. S'il avait été un peu plus enclin à l'introspection, il aurait peut-être lié l'ambiance de ce quartier à des souvenirs heureux ou apaisants de sa jeunesse, mais il était trop pragmatique, et dans l'instant. Ses yeux aimaient simplement se poser sur du bel ouvrage.

Il en était venu à contempler le travail d'un sculpteur sur bois. Il finissait toujours par ce stand, parce que c'était son préféré, et cela au moins il savait pourquoi. Les mains dans le dos, Hareas scruta avec intérêt les pièces qu'il avait installées sur le petit étal en dehors de son échoppe. Il y avait un bilboquet et deux autres jouets pour les enfants shem que l'elfe ne connaissait pas. Il se pencha légèrement sur le côté pour apercevoir l'artisan, qui taillait une autre pièce dans son échoppe, se questionnant. Osait-il lui demander des informations sur son travail, ou serait-ce une perte de temps pour l'homme comme pour lui ? Hareas détestait l'idée de déranger une personne au travail. Mais comme il n'aimait pas prendre la parole devant les inconnus, toute excuse était bonne pour se défiler. Tandis qu'il observait le propriétaire de la boutique à la dérobée, son regard tomba sur un autre passant, client peut-être, et quelque chose dans la mémoire d'Hareas cliqueta, comme une petite clef qui tourne dans une serrure un peu rouillée. Il connaissait cet homme.

Il essayait de le remettre, et ce faisant, son regard s'appuya un peu plus sur lui, sa silhouette, le genre de vêtements qu'il portait, ses traits même, jusqu'à n'être plus très discret, et peut-être même un peu gênant. Il réalisa un peu tard qu'il le fixait depuis trop longtemps, mais alors son visage lui était tout à fait revenu en mémoire, et Hareas voulut lui signifier qu'il l'avait reconnu.

Des années plus tôt, dans une rue de Starkhaven. Le jour était flou, tout comme l'heure, mais Hareas visualisait encore clairement cet homme, qui lui avait adressé la parole, alors que lui-même tentait une question toute simple. Il cherchait son chemin. L'autre, il n'aurait su dire ce qu'il voulait, mais il ne semblait pas hostile alors Hareas n'en avait gardé aucune mauvaise impression. Juste une très franche confusion.

Et voilà qu'il était à nouveau devant lui ! Hareas aurait dû s'approcher pour le saluer, mais il ne savait pas comment l'aborder.
Quoi dire ?
Comment le dire ?
Ce n'était pas tant les mots ou la grammaire commune qu'il cherchait, mais une assurance qu'il n'avait pas. Jamais avec les inconnus (et des fois même avec les gens connus). Il y avait des passants derrière eux et l'artisan en face. De dépit, et parce que son regard insistant allait finir par faire croire qu'il avait une dent contre lui, Hareas se tourna d'un bloc vers le sculpteur et s'exclama :

Bonjour ! C'est très joli, ça.

Il pointait le bilboquet. Du bel ouvrage. Magnifique travail. Un jouet digne de ce nom. Non, Hareas ne savait pas où il allait avec ça. Mais parfois les mots s'embrouillaient dans sa tête et sortaient tout seul, pas forcément dans la plus grande efficacité du monde, et parfois même pas dans l'ordre qu'il souhaitait. Il se sentait déjà chanceux d'avoir réussi à articuler une phrase compréhensible, quoique alourdie par son fort accent dalatien.

Par réflexe, Hareas jeta un bref coup d'oeil en direction de la sortie. Il aurait aimé se fondre dans les ombres, mais il était près de midi. C'était compromis.




Hareas se débrouille en Commun en #cb4154 et parle Dalatien en #8fbc8f.
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De tous les quartiers de Starkhaven, des pavés royaux aux cris ailés des Cropfields, celui des artisans était son préféré – on aurait même pu dire le seul qui trouvait grâce à ses yeux. Il n’y avait pas si longtemps de cela que c’était vraiment le cas. Cette nouvelle clémence nonobstant, cette rue restait celle qui accueillait ses pas quand la culture lui manquait trop ; pas la sienne tout à fait, mais suffisante pour faire oublier les havenois et autres marchéens.

Il dut d’abord se forcer à ne pas marcher trop vite, habitué à un rythme presque militaire, mais certaines devantures happaient tant l’attention que la journée s’écoulait toute seule, sans l’attendre avec une aiguille impatiente. Il ne s’arrêtait pas souvent en réalité, la plupart des étals plus professionnels qu’artistiques et il avait vu assez de clous pour ne pas regarder leur fabrication trop longtemps, mais ralentir suffisait souvent pour admirer les gestes précis (ou non) des artisans. Peut-être devrait-il acheter quelque chose à ce forgeron un jour, avant qu’il l’accuse de vol prémédité.

En dépassant le coin d’un peintre, guère plus qu’un parasol coincé dans la plus étroite ruelle qu’il eut jamais vue, son regard tomba sur une statue surplombant les toits. Les choses qu’on découvre quand on regarde. L’ambiance avait généralement plus de prix que les marchandises, mais que ce soit sa place inhabituelle ou le corbeau qui lui picorait l’œil, celle-ci… dérogeait à la règle. Il s’arrêta un instant.

À peu près certain que la personne là-bas le regardait.

Mais bon, dans cette ville tout le monde regardait tout le monde, ce n’était pas forcément intéressant et il pouvait vivre avec. Une dernière seconde pour la statue d’un futur aveugle et sa jambe s’élança de nouveau vers la suite de la rue. Où était, à quelques mètres près, la personne qui le regardait toujours.

Il traversa la distance qui les séparait, trop concentré d’abord sur le contact visuel pour remarquer qu’il était incrusté dans un visage… connu. Pas familier – même si son esprit le lui rappelait parfois – mais connu, quoiqu’il n’en savait rien à part qu’il ne venait clairement pas des pays froids et qu’il avait, apparemment, les yeux noirs.

« Bonjour ! C’est très joli, ça. »

Détournant enfin les yeux vers l’objet montré, il faillit dire qu’il n’en était pas l’auteur tant la double information le surprit. La voix acheva de confirmer que c’était le même homme désespérément incapable de l’aider des années plus tôt. L’accent ne devait pas être moins fort, détordant toujours les o et les consonnes, mais Arnth y reconnaissait des mots cette fois, simples et clairs. Était-ce du commun aussi, la dernière fois ?

« Je ne travaille pas ici. »

Il fixa l’elfe, hésitant. Il n'était pas sorti ce matin en pensant discuter, aussi était-il totalement au dépourvu, en manque de la moindre préparation. Se souvenait-il de lui, au moins, ou Arnth avait-il juste un visage particulièrement captivant ? Parce que dans la rue, les deux étaient improbables, mais sous son attention soutenue les deux devenaient trop crédibles. Un humain parmi d’autres, une épée sans signe distinctif, deux ans pour oublier… Et dans tous les cas restait la question de ce qu'il lui voulait.

« Je veux dire, oui. Très joli. Et plus durable que les peints. »

Pour un jouet.
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https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1118-hareas-virnehn-l
Aux âmes égaréesJe ne vous ai pas déjà vu quelque part ?


Son intervention avait eu l'effet escompté. Plus ou moins. Hareas pouvait sentir le regard de l'inconnu sur lui, tandis qu'il s'approchait, et que lui-même essayait de ne pas le fixer avec insistance (raté). Bref, c'était un échange de regards gênant, alors il fut soulagé de l'entendre lui répondre, même si la prise de parole de l'elfe était bancale. Cette fois, il comprenait ce que l'homme lui disait, du moins, il comprenait les mots, mais il mit quelques secondes à lier le sens à leur situation : son interlocuteur pensait qu'il s'adressait à lui. Ce qui semblait logique, vu la façon dont l'elfe s'était exprimé. Décidément, les incompréhensions semblaient suivre chacune de leur interaction...

Vous avez pas l'air d'être artisan, lui assura Hareas, sans s'attarder particulièrement sur sa tenue.

Il l'avait relevée dans un coin de sa tête au moment où il l'avait remarqué et le voir s'avancer dans sa direction avait confirmé ses suppositions. Il avait une démarche martiale. À présent il se tenait là, très droit. L'elfe supposa qu'il avait reçu une éducation militaire. Peut-être était-il un garde en permission ? Non, quelque chose dans sa façon de parler lui interdisait de l'imaginer simple soldat. Hareas n'était pas au fait de toutes les subtilités de la langue commune, et le niveau de langage en faisait partie, ainsi qu'en témoignait sa propre façon de s'exprimer, mais certaines intonations étaient universelles. Même sans comprendre un traître mot de votre interlocuteur, il était aisé de savoir s'il s'adressait poliment à vous ou, au contraire, comme à un moins que rien. Dans ce cas précis, c'était la première option.

La dernière fois aussi. Si Hareas retenait les mauvais souvenirs pour éviter de s'attirer des ennuis, il n'en oubliait pas moins les bonnes expériences. Quand il avait débarqué à Starkhaven, elles se faisaient rares.

Il hocha la tête, pensif. "Durable"... c'était comme solide ? Oui, c'était le sens de ce mot-là. Il était presque confiant lorsqu'il ajouta :

La couleur s'efface. Pas les gravures.

Il dévisagea quelques seconde l'humain dans l'espoir de décrypter son humeur. Si son interlocuteur lui faisait comprendre qu'il l'ennuyait, il pourrait toujours s'absorber dans la contemplation des étals pour cacher son embarras... Il prit une brève inspiration avant de se lancer :

Je vous connais. Vous vous souvenez peut-être pas, désolé, articula-t-il assez lentement pour ne pas noyer les syllabes de ses mots sous un accent à couper au couteau.

Pragmatique, il se disait qu'il l'avait sûrement oublié. Il ne tenait pas à paraître insistant, ou trop optimiste. Si l'humain ne le remettait pas, eh bien... Hareas voulait bien discuter de la qualité du bois aussi. C'était un des rares sujets qui parvenaient à délier sa langue, l'animer d'un sincère intérêt, oserions-nous dire, enthousiaste. Mais il ne savait pas pourquoi il ressentait l'envie d'informer l'inconnu qu'ils s'étaient déjà croisés. Ce n'était pas comme s'il l'avait aidé et qu'il avait besoin de le remercier. Alors pourquoi ?

Parmi la marée de visages sans nom qu'il croisait à chaque fois qu'il déambulait en ville, Hareas ne s'attendait pas à retrouver celui-ci. Il avait certes une mémoire visuelle, mais ce n'était pas pour cela qu'il avait gravé les traits de cet inconnu dans ses souvenirs. C'était parce qu'au moment de leur rencontre, aussi brève fut-elle, il s'était reconnu dans cet homme qui semblait aussi confus que lui.




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Il avait su que sa réponse n’allait pas le moment qu’elle avait franchi ses lèvres, mais l’elfe ne sembla pas lui en tenir rigueur. C’était de sa faute après tout, qui interpellait un inconnu pour complimenter le travail d’un absent ? Mais décousu que c’était, ça valait toujours mieux qu’un silence gênant. Arnth se racla la gorge, essayant de reprendre contrôle de ses mots, à défaut du sujet que l’elfe faisait danser comme une marionnette désarticulée. Il crut un instant s’être encore trompé, quoiqu’il ne voyait cette fois réellement pas comment, mais l’étranger devait juste avoir besoin de réfléchir à sa propre réponse. Il se détendit, une vague de soulagement apportant l’enthousiasme dans son ton.

« Exactement ! »

Sûrement l’aurait-il dit plus simplement (exactement comme il l’avait fait à peine plus tôt d’ailleurs, la question ne se posait même pas), mais l’elfe avait su résumer en six mots ce qui lui en aurait pris le double. Le moment de réflexion ajouté aux mots précis et concis lui conférait un certain air de sagesse inattendu. Il n’avait pas vraiment réfléchi à l’occupation de son interlocuteur au-delà d’« être un elfe », mais peut-être était-il face à un grand philosophe dalatien ? Il essaya de se souvenir de ses traits d’autrefois, y cherchant un désespoir ou une impatience trop humains, ou au contraire un regard brillant d’idées, sans trouver plus qu’une profonde confusion.

Ou peut-être qu’il ne maitrisait simplement pas les phrases alambiquées du commun. Comprendre que la peinture ne suffisait pas à tout était suffisant pour entrer dans ses grâces, de toute façon, il n’avait jamais été très à l’aise avec les philosophes et il n’avait ici pour l’instant que la gêne des premières rencontres. Parce que la précédente ne comptait pas vraiment. Si ?

« Je me souviens. Vous n’êtes pas d’ici. » Merveilleuse façon de résumer ses souvenirs. Il tendit la main. « Arnth. »

Savoir qu’ils se souvenaient tous deux était une nette amélioration, et le retour en terre connue lui redonnait de l’assurance. Les moments d’hésitation passés, il n’avait pas envie de partir, et à première vue l’elfe ne semblait pas plus pressé.

« Vous cherchez quelque chose à acheter ? »
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Aux âmes égaréesJe ne vous ai pas déjà vu quelque part ?

Hareas réagit avec un temps de retard lorsque l'homme se présenta. Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'un humain le saluait de cette façon ! La surprise passée, il serra franchement sa main dans la sienne :

Hareas, enchanté.

Il ne poussa pas la fantaisie à le saluer en dalatien, mais il était clairement rassuré par la tournure que prenaient les événements. L'inconnu, qui n'en était plus un, avait gagné sa sympathie en quelques mots sur le travail de l'ébéniste et un geste de politesse fort simple. Hareas n'avait aucun problème à la lui rendre avec sincérité. Quant au fait qu'il l'avait reconnu, cela l'intriguait plus qu'il ne voulait le montrer. Il hocha la tête :

Quand on s'est rencontré, je venais d'arriver.

Cela expliquait en partie pourquoi il n'avait pas réussi à s'exprimer correctement. Il n'avait jamais su ce que l'autre essayait de lui dire. Peut-être ne pouvait-il pas le renseigner, ou peut-être ne l'avait-il simplement pas compris. Il fit un signe de dénégation et baissa légèrement la voix pour répondre, de peur que le propriétaire du magasin l'entende et le mette à la porte :

Non, j'aime juste regarder. Et vous ?

Il venait souvent, mais ses visites étaient assez espacées pour que son comportement n'en devienne pas suspect. Hareas avait dû se résigner à voler lors de son arrivée en ville, simplement pour pouvoir manger. Maintenant, s'il pouvait éviter d'attirer une attention indésirable sur lui et sur l'organisation qui l'abritait, il le faisait. Son intérêt était purement... amateur ? Il se sentit obligé de le préciser :

Je trouve intéressant. La technique... elle est un peu différente des Dalatiens, expliqua-t-il posément.

Il fit un geste sur les jouets à côté du bilboquet :

Je sais pas toujours ce que je regarde. Ça, par exemple... je sais pas.

Un sourire lui échappa, étirant brièvement les vallaslins sur ses joues. Pas sûr que sa plaisanterie soit perceptible, et pourvu que l'artisan ne l'entende pas, il risquerait de mal le prendre. Le second degré était une des choses les plus difficiles à traduire dans une langue étrangère, et même en dalatien Hareas avait du mal à le transmettre. Cette rencontre cependant le mettait d'assez bonne humeur, au point qu'il se sente assez audacieux pour combattre sa Némésis : l'humour subtil.




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Il crut un instant avoir, bien malgré lui, offensé l’elfe, dans le passé ou par son geste. Que savait-il des coutumes dalatiennes ? L’elfe accepta heureusement l’offre avant qu’il n’ait pu la retirer, un nom en échange du sien. Hareas… Un accent inimitable, mais des sons qu’il saurait répéter si besoin. Il ne se risqua pas à essayer pour l’instant, malgré tout ; avec un peu de chance il n’aurait jamais à l’utiliser. Combien de fois avait-on vraiment besoin d’un nom dans une relation ?

« Je suis désolé de ne pas vous avoir aidé, alors. J’étais aussi arrivé depuis quelques jours seulement. »

Ça excusait son incompréhension autant que son inutilité – quand bien même aurait-il compris la probable question, il n’aurait sûrement pas eu la réponse. Sauf si elle concernait la plus proche sortie de la ville, peut-être.

« Si je trouve un cadeau convenable je l’achèterais, mais je viens surtout regarder. Ça change du reste de la ville, ils ont de belles choses. »

Il regretta aussitôt et trop tard son choix de mots en se souvenant que le beau du commun était plus léger que celui qu’il avait en tête, conscient qu’il ne collait pas avec sa propre personne ; ne restait que l’espoir, pour l’instant justifié, qu’Hareas ne jugerait pas trop.

Il écouta les explications en s’écartant parfois au gré des passants, agréablement surpris qu’il ait de quoi répondre. Le contenu n’importait pas tellement – il aurait pu le conseiller sur un achat quelconque, en supposant que des critères précis l’accompagnaient – mais il appréciait sa forme, en phrases aussi courtes que directes. D’autant qu’en plus de sympathie, l’elfe avait su piquer son intérêt. Rares étaient les gens intéressés par le travail, mais plus rares encore ceux qui en connaissaient plus que lui.

« Parfois savoir n’est pas très intéressant. »

Un sourire accompagna la phrase pour ne pas avoir trop l’air de critiquer. Il n’était pas sûr qu’Hareas veuille des explications, et lui ne voulait de toute façon pas les donner, esquiver n’était-il pas la solution la plus sûre ?

« Vous avez parlé de la technique dalatienne. En quoi est-elle différente ? »
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Le moment de leur première rencontre était resté flou dans l'esprit d'Hareas, mais il se rappelait distinctement des mots qu'il avait tenté de prononcer et de l'incompréhension qu'il avait lu sur le visage de l'autre homme. Son Commun était plus que maladroit, rien qu'une suite de mots faisant fi de la grammaire, hachés par l'accent de sa langue maternelle.

À présent que l'elfe comprenait dans quel ordre les mots communs devaient se suivre pour former une phrase cohérente, il était d'autant plus reconnaissant à l'autre étranger, car c'en était un, de ne pas lui en tenir rigueur. Même surpris qu'il s'excuse. Hareas se demanda s'il devait faire de même, mais sur le moment il secoua juste la tête en signe de dénégation pour signifier que cet événement relevait du passé.

Il retenait l'information importante : Arnth était, comme lui, en terre inconnue ici. Il était amusant qu'ils se soient croisés à leurs débuts à Starkhaven, et se croisent à nouveau maintenant qu'ils étaient tous deux bien plus familiers avec la ville. Le point de vue que l'humain avait sur la cité intrigua Hareas, sans qu'il ose le formuler. Il y passait trop peu de temps pour pouvoir juger ses autres quartiers, bien qu'il y ait une bonne raison à cela ; s'il pouvait l'éviter, il préférait ne pas y mettre trop souvent les pieds. Trop de monde. Trop grand. Il hocha simplement la tête :

Je vois, dit-il en guise de réponse.

C'était typiquement le genre d'expression qu'il avait apprise ici. En dalatien, elle n'existait pas. On exprimait l'approbation autrement. Mais Hareas était pratiquement certain de savoir dans quel contexte utiliser ces mots-là, et celui-ci lui paraissait approprié. Il était toujours content quand il arrivait à s'exprimer clairement dans cette langue inconnue. Il se demanda si Arnth avait appris le Commun lui aussi ou s'il était originaire des Marches libres. Il trouvait qu'il parlait très bien.

Non, approuva Hareas avec un sourire légèrement amusé, alors que le mystère des jouets restait entier, on peut juste regarder.

C'était ce qu'il faisait le plus souvent, il apprenait en observant, et il aimait deviner des choses par ce biais-là. Mais d'autres restaient sans réponse, à moins de poser directement la question - ce qu'Hareas n'avait pas fait. Il se contenterait donc de ne pas savoir. Ce n'était pas comme s'il comptait l'acheter. Il pouvait observer sans savoir.

Son esprit divagua quelques secondes sur ses souvenirs du clan. Les yeux fixés sur le seul jouet qu'il avait identifié, il pencha légèrement la tête sur le côté, comme s'il analysait les gravures dans le bois. En réalité, la différence entre les deux techniques lui semblait évidente, mais il n'était pas sûr de posséder tous les mots du Commun pour l'exprimer avec précision. Il fut forcé de traduire mentalement sa réponse avant de parler :

Les outils sont différents, on grave pas les mêmes choses aussi. Et c'est moins... moins...

Il fit un geste vague de la main, le mot à la lisière de son esprit. Alambiqué, aurait-il dit en dalatien. Il leva les yeux au ciel le temps de trouver le moyen d'exprimer autrement son idée. Avec son vocabulaire limité, c'était une gymnastique de l'esprit à laquelle il était habitué.

Un artisan dalatien essaye de rendre... hommage à la nature en respectant sa création, dit-il finalement en reportant toute son attention sur son interlocuteur.

Lorsque Hareas fabriquait un outil, on pouvait toujours reconnaître l'essence du bois qui lui avait permis de l'utiliser, parce qu'il ne le taillait pas trop profondément et ne cherchait pas à le lisser. Il le travaillait juste assez pour en tirer l'usage dont il avait besoin. Il ne dénaturait jamais complètement le bois. Il n'avait jamais ajouté de couleur, jamais essayé de le cirer, bien que cela se fasse parfois pour conserver plus longtemps un objet.

Il ne savait pas si de tels mots pouvaient trouver écho chez un humain, mais les Dalatiens lui avaient appris à ne jamais prendre plus que ce que la nature voulait bien lui donner, et c'était ainsi qu'il pratiquait toutes ses activités, chasse comprise.

Vous avez dit pas être d'ici. Vous êtes Marchéen ?

Comme Arnth s'était permis de lui poser une question directe, Hareas se disait qu'il pouvait lui rendre la pareille. La réponse l'intéressait. Il ne rencontrait que rarement des étrangers à Starkhaven, ce qui expliquait en partie pourquoi il avait un point de vue mitigé sur les citoyens de la cité.




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Il attendit patiemment la réponse, non qu’elle l’éclaire beaucoup. Pas sur la technique concrète, du moins – il avait bien compris que les sujets étaient plus bucoliques chez les elfes. Approfondir la question des outils semblait aussi compromis : il ne connaissait déjà pas tous les noms en nevarran, alors espérer les reconnaitre en commun, si par miracle Hareas les connaissait, aurait relevé de l’impossible. Non, comme souvent, le meilleur moyen d’apprendre était de voir de ses propres yeux. Quelque chose lui disait que l’elfe pas ces outils sur lui, malheureusement.

Il essaya plutôt d’imaginer ce qui pouvait être plus respectueux que les créations devant eux, laissant Hareas choisir celles de ses idées qui approchaient la réalité. Peut-être lui manquait-il juste un mot pour tout éclaircir.

« Vous voulez dire qu’il utilise du bois déjà tombé ? Ou embellit un arbre encore vivant ? »

Il prit une petite cage de bois, pas plus grande qu’un poing serré. On aurait vite fait d’oublier d’où elle venait, sans les striures claires qui trahissaient le chêne en elle, tant la main de l’homme était forte. Ça lui rappelait le jouet de ses rêves – l’artisan aurait assurément pu le fabriquer si le commissionner n’aurait pas gâché tout son l’intérêt. Cette ressemblance était peut-être ce à quoi faisait allusion Hareas. Il fallait une dose de force brute pour rendre un tronc plat, il supposait que ça ne rendait pas vraiment hommage à la nature.

« Ah, je crois que j’ai compris, en fait. » De là à l’expliquer. « Ça veut dire que vous ne faites jamais, fabriquez jamais exactement ce que vous voulez ? »

Lui-même avait abandonné ses essais justement parce que le résultat, quoiqu’acceptable, ne correspondait jamais à ce qu’il avait en tête – et parce qu’il avait failli se couper un doigt et que quitte à s’estropier autant le faire au combat. Se soumettre aux imperfections du bois n’était pas inimaginable, mais c’était, ironiquement, trop contre nature pour l’accepter.

Que votre roi vienne lui-même !

« Si on veut. Je viens du Nevarra. »

Il pouvait difficilement passer pour antivan ou tévintide, disons, l’eut-il souhaité de tout son cœur ; il fallait bien accepter l’égide des Marches Libres, convaincu par les cartes, mais plus on le distanciait de Starkhaven mieux il se portait. Contrairement à lui, le dalatien ne portait sous ses vallaslins aucune appartenance, et il aurait du mal à deviner où son clan avait été.

« Et vous ? »
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Aux âmes égaréesJe ne vous ai pas déjà vu quelque part ?

Hareas prit quelques secondes pour réfléchir à la réaction qu'il avait suscitée. Il ne l'aurait pas formulé comme ça, mais oui, il lui était arrivé de prendre du bois fraîchement tombé ; on ne pouvait plus en faire grand-chose une fois qu'il était mort. Il n'avait jamais imaginé creusé à travers l'écorce d'un arbre vivant, de son point de vue cela relevait presque du sacrilège, mais il comprenait que ses mots aient pu conduire son interlocuteur à une telle réflexion. Il hocha la tête en signe de dénégation, pensif. Il cherchait le vocabulaire adéquat. Arnth le coupa dans sa réflexion, examinant une cagette joliment sculptée.

Hareas visualisait son idée, et la formulation le faisait un peu sourire. Il n'avait pas tort, ils étaient dépendants de ce que la nature voulait bien leur donner. Ils n'allaient pas jusqu'à se priver de fabriquer un objet nécessaire pour la chasse ou la survie en général, mais ils se servaient toujours avec respect.

On prend ce que la nature donne, approuva-t-il avec un petit haussement d'épaule qui se voulait nonchalant. On peut aller le chercher aussi, mais on... demande ? On coupe pas le bois comme des sauvages.

Il lâcha le dernier mot avec un sourire en coin, conscient que "sauvages" était un adjectif souvent utilisé par les shemlens pour désigner ceux de son espèce. Tout était toujours une question de perspective, de toute façon.

Ah... pas loin alors. Vous vivez ici maintenant ?

Ou bien peut-être qu'il résidait en Nevarra et était en visite à Starkhaven et que leurs rencontres ne tenaient que du hasard, mais si c'était le cas, Hareas était curieux. Il n'était pas superstitieux, mais il aimait bien observer les coïncidences et les aléas de la vie. Quand Arnth lui renvoya la question, l'elfe eut d'instinct envie de se tourner dans la direction à laquelle il pensait. C'était plus facile à faire en extérieur, ici il n'avait aucune idée du nord ou du sud. Il laissa son regard voleter en direction de la rue, perplexe.

Un peu comme vous. Entre Nevarra et l'ouest des Marches.

C'était vague, mais le clan voyageait beaucoup. Il ne pouvait même pas dire à quel endroit il était né, précisément. C'était juste "le clan".

J'ai jamais vu une ville de Nevarra par contre. C'est différent d'ici ?

Il se prêtait au jeu des questions sans même s'en rendre compte, sincèrement intrigué par la réponse. C'était amusant qu'il vienne du Nevarra parce que, de toutes les régions étrangères à Starkhaven, c'était une des rares qu'Hareas connaissait un peu. Mais son champ d'expertise se limitait aux étendues boisées et il n'avait aucune idée de la façon dont vivaient les citadins nevarrais. Archiviste comme Hahren mettaient en garde les jeunes elfes contre les shemlens, quels qu'ils soient. Ceux des routes pouvaient vous voler et vous tuer et ceux des cités vous enfermer, ce qui était un sort qui vous faisait regretter le premier, disait-on. Hareas n'avait jamais compris, jusqu'au jour où il avait découvert le Bascloître havenois.




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Sauvage n’est qu’un mot qui fait sourire par mimétisme, dénué d’implication. Tout le monde lui accorde trop d’importance, et le caser où il n’en a aucune est bien son genre d’humour. Discret et pas au gout de ceux qui vivent par les mots. C’est en partie ce qui encourage sa curiosité – c’est qu’il ne faut pas être susceptible pour communiquer avec Arnth, et Hareas a le mérite rare de ne pas exiger les mots parfaits pour daigner répondre.

« Qui vous donne l’autorisation ? Je ne connais pas beaucoup de dalatiens et ils sont rarement dans nos livres de… nos livres religieux, » justifie-t-il tout de même.

Le mépris national, il connait ; Starkhaven, du poivrot du bas-cloitre au Prince de la cité, en regorge. Les elfes nevarrans n’étaient pas plus qu’une croix sur la carte, mais s’intéresser au monde extérieur parait être l’action la moins havenoise qui soit, alors tant qu’il est en ville il s’y colle. Lentement, quand l’occasion se présente – qu’il ait de vraies questions aide. Si seulement il n’était pas le seul, peut-être le Nevarra aurait-il déjà l’indépendance qu’il mérite.

« J’ai été envoyé ici en tant qu’ambassadeur, afin de consolider notre place et assurer que Starkhaven respecte nos meilleurs intérêts. Je prévois toutefois de laisser ma place et rentrer dans mon pays dès que ma tâche sera accomplie. »

Il ne s’étend pas sur la tâche concrète – cette maudite ambassade – et pour la première fois un accent plus digne prend ses mots, répétés plus d’une fois en noble compagnie. De son précepteur aux vrais nobles marchéens, ils ont eu le temps de s’imprégner de toute la confiance d’un locuteur natif, même si l’inflexion est subtile.

Son regard s’éclaire d’un espoir perdu d’avance. Hareas est un elfe, bien sûr, qui parle elfique sûrement, quels points communs pourraient-ils avoir ? Forêt comme forêt. Il demande pourtant, au cas où, plus par espoir de simplifier l’échange que par nostalgie.

« Vous parlez nevarran ? »

Perdu d’avance – personne ne parle nevarran. Andra était l’exception du mois, il n’y en aura pas deux.

« C’est très différent. Nos rues sont plus droites et nos murs plus… droits aussi. Chaque bâtiment est un bloc pur, pas comme les collages d’ici. Il y a moins de tourelles et de balcons fermés, et plus de place. Les statues ont des places désignées, on ne les cache pas sur les toits. » Il désigne du menton celle qu’il observait plus tôt, pourtant parfaitement à sa place entre la cheminée et le croissant sûrement porté par un minuscule moineau, en se souvenant des journées passées à explorer sa ville. « Enfin, pas toutes. Et ce n’est pas aussi compartimenté, on trouve des artisans dans plusieurs rues et il n’y a pas vraiment de bas-cloitre. Sans compter la nécropole. »

Tout n’est pas à jeter dans Starkhaven, et il n’est pas sûr quoi tirer de cette réponse, si ce n’est qu’il n’a pas besoin d’y réfléchir au vu du regard du commerçant. La menace de devoir déménager a dû achever sa patience. Avec un signe d’excuses pour l’homme, il se tourne vers Hareas.

« Et si nous marchions un peu ? »
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Aux âmes égaréesJe ne vous ai pas déjà vu quelque part ?

Hareas n'avait pas souvent l'occasion de parler de culture dalatienne, encore moins avec un étranger. C'était bien la première fois. Comme c'était étrange, songeait-il, de partager les traditions de son peuple avec un shemlen. Pourtant il ne sentait aucune animosité, aucune curiosité mal placée, simplement un intérêt sincère. Peut-être était-ce la mention des livres religieux qui l'encouragea à répondre le plus honnêtement possible :

Souvent le maître artisan. Mais parfois c'est important que le hahren prenne la décision. Ah, c'est... bredouilla-t-il, réalisant à mesure qu'il parlait que le terme pouvait être complètement obscur pour le Névarran. C'est comme... notre sage ?

Aussi éloquent qu'à son habitude, vraiment. Les conversations spontanées étaient bien compliquées à gérer pour l'elfe, aussi peu habitué à s'exprimer longuement en Commun qu'il l'était pour illustrer ses émotions dans sa langue maternelle. Très peu, donc.

Heureusement, la discussion pouvait dévier un peu de sa personne, lui laissant le temps de reprendre contenance. Il écouta attentivement Arnth, même s'il ne comprenait pas toutes les subtilités de la politique shem. C'était sûrement très intéressant pour qui y avait un intérêt, il n'en doutait pas. Hareas hocha la tête. C'était trop obscur pour qu'il feigne de comprendre exactement ce que son interlocuteur voulait dire, mais il était trop poli pour laisser s'envoler son attention. Plutôt que de connaître les détails de son rôle ici, il aurait préféré savoir s'il trouvait à Starkhaven des raisons de rester en dehors de sa fonction. Il n'osait pas lui demander si sa nation d'origine lui manquait. Ils ne se connaissaient pas assez bien pour cela. Il fut presque désolé de devoir lui avouer qu'il ne parlait pas un mot de sa langue maternelle. Lui-même n'avait que trop peu d'occasion d'entendre le dalatien, ces jours-ci...

Non, le Commun c'est déjà difficile pour moi... comme vous pouvez voir, se permit-il d'ajouter avec une pointe d'humour.

L'explication qui suivit lui parla d'avantage, car elle abordait des notions concrètes, notions qu'il pouvait aisément appréhender alors que son œil intrigué courait sur l'architecture alambiquée du quartier. Son regard suivit celui de l'ambassadeur, qui désignait une statue si bien cachée qu'Hareas n'avait même pas remarqué son existence. Bien qu'étant de nature observateur, il n'avait pas pour habitude de marcher en gardant le nez en l'air. Il semblait qu'une telle pièce d'art, si on pouvait l'appeler ainsi, méritait mieux que cette place miteuse, dérobée aux yeux de tous, sauf des passants les plus curieux.

Étrange... murmura-t-il pour lui-même, en dalatien.

Si les particularités de Starkhaven semblaient déjà bien bizarres à un étranger comme Arnth, qu'était censé penser Hareas de leurs bascloîtres, de leurs lieux de prières ou de la façon dont ils honoraient leurs morts ? Non que ce soit à lui de juger.

Sauf les bascloîtres, cela il ne s'en privait pas.

Son visage afficha une moue désapprobatrice à cette mention, mais il se garda bien de tout commentaire, d'autant plus que son interlocuteur l'invitait à marcher un peu. C'était l'occasion parfaite pour changer de sujet. Hareas jeta un dernier regard à l'étal de l'artisan, avant de suivre son camarade étranger d'un pas tranquille, tout en observant les autres boutiques. Tous ces objets qu'il ne connaissait pas n'étaient pas moins bien que les créations elfiques, certaines étaient même très utiles, comme le papier par exemple, ou le travail des forgerons sur le métal. Ce dernier ne valait pas l'écorce de fer, et vice-versa.

Ce qui l'intéressait le plus, à présent, était de savoir quel intérêt un ambassadeur trouvait à ce quartier-là. S'il était haut placé, n'avait-il pas des domestiques pour se rendre dans les boutiques, et même flâner à sa place ? Hareas croisa ses mains dans son dos, essayant d'adapter son rythme à celui du Névarran.

Vous avez pas des domestiques pour acheter pour vous ? demanda-t-il en faisant un signe de la tête vers un des ateliers devant lequel ils passaient - un tanneur, à en juger par l'odeur.




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« Je connais le mot, » acquiesça-t-il devant l’explication bien qu’elle soulevât de nouvelles questions encore. Il était certain que le maitre artisan avait ses raisons et ses critères, mais il aurait aimé en connaitre la nature. Hareas devait les savoir, puisque n’importe quel adolescent rebelle les aurait demandés et s’il n’en faisait pas partie, l’elfe avait dû entendre la réponse, mais il n’aimait pas la sensation d’interrogatoire qu’amenaient trop de questions. « Je n’en ai jamais rencontré, mais je connais le principe. »

Tout comme un Hahren dalatien n’aurait aucune raison de le rencontrer, il n’en avait aucune de le chercher ; les deux n’avaient rien à échanger que des regards circonspects, et un simple elfe pas plus haut placé que lui ne faisait-il pas mieux le lien entre les cultures ? Le point de vue des gens normaux n’était pas toujours plus intéressant, mais il s’écoutait mieux, et contrairement aux sages des clans Hareas n’avait rien d’un aristocrate.

« Vous parlez aussi bien après deux ans que moi après dix, vous devez au contraire avoir beaucoup de talent. »

Lui, malheureusement, n’en avait même pas assez pour s’intéresser au dalatien, alors il faudrait que celui mentionné suffise à leur communication – le fil qui maintenait la conversation était ténu et il fallait bien toute la confiance de l’elfe pour ne pas le briser. Le doute et la peur tuaient plus sûrement que la faiblesse.

L’elfe marmonna quelque chose qui ressemblait si peu à du commun qu’il ne devait pas vouloir qu’Arnth comprenne, mais son visage parlait pour lui. Surprise. Réflexion. Désapprobation. Comme quoi, il savait être attentif quand il voulait, quand bien même ça n’allait pas jusqu’à lire dans les pensées. Tant par choix que par conviction, la moue fut attribuée à l’état local plus qu’au nevarran, car quel elfe prêt à se balader entre les hommes reprocherait à un pays de les laisser faire ? Par choix comme par cruel manque d’avis, également, il s’abstint de commentaire – bas-cloitre ou pas, tant qu’on ne l’y mettait pas, ça ne l’intéressait pas.

Il adapta son pas à la flânerie de son compagnon, en profitant pour regarder un peu autour aussi, même si ses yeux revenaient toujours vers l’elfe qu’il craignait un peu de perdre dans la foule. Pas qu’il le poursuivrait, mais c’aurait été bête de se retrouver seul par accident.

À son retour, bien sûr, quelqu’un l’aurait accueilli… Personne de son entourage, des domestiques dont il avait appris le nom tout au plus – pas les siens, et qui avaient toujours des occupations qui ne s’écartaient devant lui que le temps d’un salut respectueux.

« Je n’aime pas laisser les autres faire mes choses à ma place, surtout quand c’est pour mon plaisir. Ils n’apprécieraient probablement pas de promener mes yeux dans un bocal et de leur présenter chaque étal. »

L’idée était amusante, pourtant, même si elle vint avec un sursaut de doute – ce n’était pas Hareas qui avait mentionné un ami éborgné, si ? Il tenta de rationaliser – l’an dernier ils n’avaient pas échangé deux mots, et maintenant rien n’indiquait rien de tel… Non, ce devait être bon. Naturellement, il s’en serait souvenu sinon.

« Vous ne venez pas des Tanassavir, si ? Votre clan vous a aussi envoyé en ambassadeur ou vous voyagez juste ? »

Il aurait certainement entendu parler si d’autres dalatiens s’étaient installés dans la région, ne serait-ce que par plaintes. La présence d’un elfe isolé pendant si longtemps avait alors de quoi intriguer.
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Aux âmes égaréesJe ne vous ai pas déjà vu quelque part ?

Une brève expression de surprise passa sur le visage d'Hareas, qui ne s'attendait pas à ce que l'ambassadeur sache exactement à quoi il faisait référence. Le terme "sage" était relativement universel, mais "hahren" ? Avait-il rencontré d'autres Dalatiens ou était-il possible que son éducation névarrane ait englobé la culture elfique ? Il décida de garder ses interrogations sous silence, pour le moment, en revanche la réponse suivante déclencha chez lui une réaction incontrôlée qu'il mit quelques secondes à dompter.

Ah, euh...! Pff, non ! Vous... vous trouvez ? balbutia-t-il.

Hareas ne savait pas recevoir un compliment. Il était reconnaissant de porter un capuchon, parce que ses oreilles étaient en train de chauffer et qu'il ne voulait pas avoir l'air embarrassé (raté). Il était persuadé que l'ambassadeur disait cela pour être poli, d'ailleurs c'était sûrement autre chose que son éducation lui avait apprise : la politesse et la diplomatie. Hareas était à des lieux de cela, raison pour laquelle le compliment lui semblait tout à fait aberrant. Il fixa les créations de l'artisan en s'admonestant à se taire et fut très reconnaissant que leur conversation les emporte ailleurs.

Si Arnth lui confirmait qu'il avait bien des domestiques, son point de vue sur le sujet força Hareas à reconsidérer la vision qu'il avait, peut-être pas des nobles shemlens en général, mais au moins de l'ambassadeur. Son écoute respectueuse se transforma en incompréhension à la dernière phrase.

Vos... vos yeux dans un bocal ? répéta lentement l'elfe.

Calme-toi Hareas, c'est probablement une expression typiquement humaine. Peut-être même que c'était névarran. Un "truc culturel". Comme quand on disait "il pleut des cordes", songea l'elfe, il ne pleuvait pas vraiment des cordes. Les domestiques de l'ambassadeur n'allaient pas lui arracher les yeux pour les mettre dans un bocal.

L'image mentale qu'il en retira fut si détaillée dans son esprit qu'il regretta presque de passer autant de temps chez les Corbeaux.

Enfin, ce n'était pas leur faute, ni celle d'Arnth, si Hareas avait 1) une imagination visuelle et très fertile, 2) aucune sensibilité pour le second degré. Un rire nerveux lui échappa et il dut se racler la gorge pour reprendre la parole avec sérieux :

Non.

La mention du clan Tanassavir le renvoyait à sa situation personnelle, aussi bancale que réelle.

Je suis pas Tanassavir, reprit-il doucement. Et je suis pas ici à cause du clan.

Il hésita à élaborer. En voyage ? Pas vraiment, il ne serait pas resté si longtemps à Starkhaven si tel était le cas, mais comment se justifier sans se trahir ? Et s'il ne se justifiait pas un minimum, n'aurait-il pas l'air louche ? Il aurait sûrement dû s'arrêter à la réponse négative, mais il était bien forcé de finir maintenant. Et puis leur échange avait été plaisant, c'était rare, Hareas ne voulait pas se montrer sec au risque de gâcher le souvenir de cette rencontre fortuite.

Je cherche quelqu'un. Ça prend du temps. Alors en attendant, je suis ici.

C'était l'explication la plus honnête qu'il pouvait fournir sans mentionner les activités peu légales qu'il poursuivait dans le même temps, et elle lui venait naturellement. Il l'avait entraînée, au cas où. Appartenir à la Maison mineure Stazzo était un détail que vous n'étiez pas censés crier fièrement sur tous les toits.




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La réaction de l’elfe surprit, qu’elle fut humilité sincère ou inconscience de son niveau, la seconde presque aussi rare que la première, et il inclina la tête avec un regard perplexe. Il avait cru énoncer une simple vérité, par pure politesse, et s’étendre sur le sujet lui semblait démesuré, et pourtant ça semblait la chose à faire. Parmi les répétitions, celles qui rassuraient étaient loin des pires, et les premières de leur espèce étaient presque bonnes – presque, car elles perpétuaient la tradition des questionnements inutiles, bonnes parce qu’il admettait un doute de temps en temps. Il cligna des yeux, laissant à l’elfe le temps de reprendre contenance – ça n’arriva pas – avant de répondre.

« Bien sûr. Vous parlez assez pour tenir une conversation. Et vous faites à peine de fautes. »

Ses professeurs se rouleraient dans l’ironie s’ils le voyaient, lui, émettre des jugements sur la grammaire de quiconque, mais il était confiant.

Il craignait toutefois que l’humour névarran n’ait pas plus de public chez les dalatiens que les marchéens, mais balaya la pensée d’un haussement d’épaules. Il avait l’habitude. Il préféra logiquement changer de sujet pour quelque chose où, pour changer, il aurait moins de certitudes qu’Hareas ; toute leur conversation semblait se faire de ces hauts et bas, comme s’ils se passaient la torche qui n’éclairait jamais assez du chemin pour deux. Juste assez longtemps pour éloigner les ombres de Gêne et Ennui. … Peut-être que c’était une conversation normale, en réalité.

Il laissa donc le temps au dalatien d’hésiter, sans se préoccuper de ses raisons. Beaucoup de personnes tenaient à leurs secrets et s’en créaient de banalités. Il n’alla pas jusqu’à offrir d’abandonner le sujet, estimant qu’Hareas pouvait refuser sans encouragement, mais ralentit le pas autour d’un sculpteur de verre pour ôter un peu de pression. Le vase, lui-même plus fleur que récipient, prenait forme à une vitesse qui dépassait la nature et ses saisons, dansant sous le feu rougeoyant…

« Je vois. »

Il se retourna vers l’elfe et hocha la tête – oui, Starkhaven n’était-elle pas la ville de ceux qui cherchaient ?

« Si vous me la décrivez, je peux vous informer si je la vois, » proposa-t-il.
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S'il n'avait pas été trop occupé à ne pas avoir l'air gêné, Hareas se serait peut-être amusé de l'ironie du compliment, lui qui n'était vraiment pas doué pour s'exprimer. Même sa langue natale avait ses limites... Cela dit la remarque le rassura, bien qu'il tentait de ne rien en montrer. Il devait peut-être travailler son estime personnelle, songea-t-il, si les compliments d'un étranger le touchaient autant.

Il se demanda s'il pouvait encore considérer Arnth comme un étranger, bien qu'il le soit par définition ici, tout comme lui. Un camarade d'infortune ? Une connaissance ? Un autre amateur d'art ? Hareas tenta de dresser les contours de cette nouvelle relation alors qu'ils continuaient la conversation. Vinrent ensuite les raisons de sa présence ici et l'elfe essaya d'afficher un air dégagé, pas trop préoccupé. Certes, ses recherches étaient ce qui l'avait mené à Starkhaven, et ce qui le clouait dans la capitale pour le moment, indirectement. Mais il n'était pas à l'aise à l'idée de partager ouvertement ses raisons. Il était incapable de dire pourquoi exactement. Peut-être parce que cette quête prenait déjà trop de place dans sa vie. Il ne pouvait pas se définir entièrement à travers elle. Pourtant...

C'est gentil de votre part, commença-t-il prudemment.

Pourtant, toute l'aide qu'il pouvait recevoir était la bienvenue. Et s'il était méfiant à l'idée d'avoir une dette envers quelqu'un - car un tel service ne pouvait rester impayé selon sa ligne de conduite personnelle - il aurait été arrogant et contreproductif de sa part de refuser.

Eh bien, c'est un elfe. Il fait je crois... cette taille - Hareas passa une main au-dessus de sa tête. Plus grand que lui, ce qui n'était pas très difficile - Peau mate, cheveux sombres. Il porte les vallaslins, mais je vais pas vous embêter avec un dessin. J'ai l'impression que les Dalatiens sont rares ici. Ce serait déjà un miracle si vous en trouvez qui ressemble.

Son explication finie, il croisa les mains dans le dos, comme un élève qui attendrait l'approbation de son professeur. Très bel explosé, Hareas, tu décris très bien ton frère sans même le mentionner. Il réfléchit quelques secondes, avant d'ajouter :

Je pense que vous savez ce que c'est les vallaslins. Ce n'était pas une question. Je veux pas vous vexer, mais c'est rare pour moi de croiser un shemlen... pardon, un humain qui connaît les traditions des elfes. Vous en connaissez ? Ou ça vient de votre éducation ?

C'était la phrase la plus longue qu'il prononçait depuis le début de la discussion et elle trahissait un intérêt grandissant, qu'Hareas avait de plus en plus de mal à garder pour lui.




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Hareas hésitait, face à une question invisible, mais le bon sens finissait toujours pas gagner puisqu’il livra une description – au vu de sa réticence, Arnth ne pouvait qu’apprécier cette marque de confiance. Il n’avait rien dit de ses raisons ni de ses plans, concernant cet elfe inconnu, alors il fallait supposer que son propre rôle s’arrêtait à l’information : pas de mort ou vif, pas de message… C’était le plus gratuit des services, qui n’impacterait en rien sa vie, et il ne se retint pas de partager cet avis avec l’elfe.

« Ça ne me coute rien, je n’ai qu’à regarder autour de moi. »

Les vallaslin ne l’auraient probablement pas aidé, comme le supposait Hareas, à moins d’avoir leur dessin constamment à la main ; il faudrait des heures d’étude avant de les reconnaitre, et là encore, pouvait-on se fier au regard d’un humain ? Hareas avait raison. C’était plus simple pour tout le monde, ainsi. Même plus grand que lui, le recherché restait plus petit que le guerrier, comme la plupart des elfes… Il imagina son visage un instant, préparant l’image à chercher dans la foule.

« Un peu comme vous, alors. Avec d’autres tatouages. »

C’est que vallaslin n’était pas un mot évident – il ne savait jamais où mettre l’accent. Le dalatien l’éclaira bientôt à ce sujet, d’une voix chantante le temps d’un unique mot, comme venue d’ailleurs pour sa langue uniquement ; la même qui avait murmuré une remarque plus tôt déjà, quand aucun commun ne convenait.

Sa connaissance des dalatiens était aussi superficielle que se pouvait, mais peut-être restait-elle meilleure que ce qu’avait l’habitude de voir Hareas ?

« Un peu des deux. Certains clans confiaient leurs jeunes à la milice ou l’Académie pour l’hiver, et on en rencontrait d’autres pendant nos exercices dehors. Vos coutumes n’avaient pas d’intérêt, mais il fallait en savoir assez pour pouvoir négocier, alors on s’arrêtait vérifier qu’on avait bien compris le fonctionnement. On finit avec une vision assez globale, entre les cours et les… immautes ? Je ne sais pas dire en commun. On partageait une chambre, parfois, mais on ne se connaissait pas vraiment. Je ne pense pas que ça dépasse beaucoup les bases. »

Un vent nostalgique souleva ses cheveux, portant une odeur proche de l’automne névarran ; même les rares visiteurs s’étaient souvent tus sur leurs origines, ne laissant que quelques mots échapper, parfois quelques souvenirs, avant de disparaitre dans la nature du jour au lendemain – les humains n’avaient rien demandé non plus, et c’était bien une collection de hasards qui avait fait sa connaissance actuelle… Aussi pleine de lacunes qu’au premier jour, seulement plus spécifiques. Il y en avait une qui surpassait toujours les autres toutefois, qu’il espérait enfin éclaircir.

« Shemlen. C’est péjoratif ? »
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Aux âmes égaréesJe ne vous ai pas déjà vu quelque part ?

Contrairement à la première rencontre qui s'était avérée être un échec sur plus d'un plan, Hareas retirait quelque chose de très positif de celle-ci. D'abord, son point de vue sur les shemlens, mot qui intriguait Arnth, qui s'en retrouvait légèrement amélioré. Ensuite, bien sûr, une information potentielle. L'elfe savait qu'il ne fallait pas mettre tous les humains dans le même panier, en bien comme en mal, mais il notait dans un coin de sa tête que l'ambassadeur du Nevarra donnait une image respectable de ses compatriotes. Il hocha la tête lorsque ce dernier lui confirma qu'il avait compris la description : comme vous, avec d'autres tatouages. Hareas ne savait pas s'il approuvait la première ou la seconde phrase en particulier. Le visage de Drynne était absolument gravé dans son esprit, mais il ignorait si la ressemblance entre eux était marquée ou pas, après toutes ces années.

Une approbation silencieuse suffisait, cependant, à ne pas trop en dire, et il balaya assez rapidement son frère de son esprit lorsqu'Arnth répondit à la question qui l'intéressait. C'était donc dans l'armée qu'il avait côtoyé des elfes ! Hareas était satisfait que ses suppositions sur l'éducation militaire de l'ambassadeur se soient avérées exactes, même si cette victoire ne faisait sens que pour lui. Il essaya d'imaginer ce que de jeunes elfes pouvaient trouver dans cette vie éphémère. Créaient-ils des liens avec les soldats névarrans ? Rentraient-ils dans leurs clans avec une image plus positives de leurs voisins humains, ou au contraire de nouvelles raisons d'entretenir l'animosité entre leurs espèces ? Le Nevarra n'était pas Orlaïs, encore moins Tevinter et ses esclaves.

Hareas se sentait intrigué par le concept de "prêt" aux armées nevarranes, même s'il s'agissait peut-être d'une autre forme d'asservissement pour ces jeunes elfes pour peu qu'ils n'aient pas leur mot à dire. Ou alors, ils en revenaient avec une meilleure expérience au combat, qui leur permettait de défendre le clan plus efficacement. Hareas était intrigué, mais pas particulièrement rebuté par l'idée. Les choix de clans qu'il ne connaissait pas ne le concernaient pas et l'ambassadeur avait le mérite d'être franc et direct, ce qu'il appréciait énormément.

Je savais pas que Nevarra faisait des alliances avec les clans elfiques comme ça. Il avait seulement eu vent d'échanges commerciaux. C'est sûrement une bonne expérience pour tout le monde.

Malgré sa méfiance envers les humains en général, Hareas n'avait rien contre eux en tant qu'individus et préférait apprendre de ses expériences plutôt qu'en se basant sur l'histoire, les légendes et les racontars. Il avait vu le bascloître de Starkhaven, une fois, et il avait décidé de ne plus jamais y mettre les pieds. Ses connaissances concrètes sur les relations humains - elfes s'arrêtaient là. Un léger sourire étira les vallaslins sur ses joues :

Shemlen, ça veut dire "enfant rapide". C'est le mot pour "humain". Péjoratif ? Il réfléchit quelques secondes. Il connaissait la signification de cet adjectif, mais comment répondre délicatement ? Il haussa les épaules avec un nouveau sourire : Ça dépend de l'humain qui est visé.

Hareas avait beaucoup entendu ce terme dans la bouche d'elfes citadins, mais il doutait que sa signification première leur soit connue. C'était devenu un mot de la langue courante et, oui, parfois c'était une insulte. Il ne prit pas la peine de préciser que son shemlen à lui ne l'était pas, puisque la discussion se passait bien. Hareas ne savait pas toujours "lire les signes", comme on disait, mais là il sentait quand même bien qu'ils commençaient à être à l'aise, tous les deux. Pas de malentendu depuis plusieurs minutes ! La conversation était sur la bonne voie. Rendu plus curieux par ce qu'il avait appris d'Arnth, l'elfe enchaîna :

Vous avez été dans la milice longtemps ? J'ai entendu dire que c'est obligatoire en Nevarra. Peut-être qu'il était un peu content de pouvoir montrer qu'il savait quelques trucs sur sa culture, lui aussi. Dans mon clan, on faisait pas d'échanges. Le Premier chasseur s'occupait de la défense, mais il y avait pas de formation comme celle dont vous parlez.




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Se priver de la connaissance de tout un peuple, même ou surtout éparpillé et nomade, ne faisait sens que pour une nation immobile ; la dorée Orlaïs avait assez assimilé ses voisins, et Starkhaven vivait comme si les ignorer les ferait disparaitre. Le Nevarra n’avait pas atteint ce niveau de prétention, et Arnth estimait chaque alliance avec les locaux – à d’autres la diplomatie, eux préparaient la guerre. Celle qui se faisait plus souvent dans les marais et les forêts des elfes que depuis les salles des nobles.

« Nous essayons de le rendre profitable à tous. Ce n’est pas toujours facile, avec les clans qui… vont et viennent. Tous ne sont même pas nevarrans. Mais c’est intéressant, oui. »

Il était d’ailleurs franchement bizarre de voir un dalatien hors des petites clairières qu’ils habitaient – parfois il les suspectait de les créer, tant leur trouvaille était parfois improbable. Rentrait-il dans une maison de troncs serrés posés à même le sol, envahie d’herbe et d’arômes ? Ou dans la forêt, simplement ? Le bas-cloitre était plus probable, bien sûr, ou un équivalent tout aussi humain, mais ce n’était pas une place naturelle ; Hareas resterait toujours dans la rue, pour ses souvenirs.

Son propre vocabulaire le fit sourire, un peu bêtement puisque c’était un des premiers mots qu’il avait appris mais la fierté n’expirait pas. C’était un mot satisfaisant à dire.

Il haussa un sourcil, prit le temps de hocher la tête pour signifier qu’il avait entendu la fin de sa réponse.

« Rapide ? » En voilà, une tradition qui n’avait pas de sens : il acceptait volontiers les enfants qui trainaient, mais la vitesse avait toujours été plutôt associée aux elfes. Rapides à s’étendre, peut-être. « C’est ironique ? »

Il hésita quelques instants, sentant qu’un mot de travers risquait de faire de lui un des mauvais shemlen. Tout se passait bien, ce n’était pas le moment de tout gâcher en critiquant son peuple. Il résolut le problème en répondant à autre chose d’abord, content des informations qui circulent.

« Ce n’est pas obligatoire, un homme peut vivre sans jamais prendre les armes, mais on perd des droits si on ne s’engage pas assez longtemps. Dix ans, en général. J’y ai passé toute ma jeunesse, ce n’est pas toujours évident à compter. » Enfin, il savait qu’il a suffisamment donné pour garder sa place même selon les plus strictes des règles. « Vous n’avez jamais voulu apprendre à vous battre ? Une personne pour défendre tout un clan me semble… risqué. »

Au vu de la longue et attentive préparation de leurs troupes, n’était-il pas normal de s’interroger ?
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En écoutant la réponse de son interlocuteur au sujet des alliances avec les elfes, Hareas réalisa que pour certains, les clans dalatiens s'assimilaient à la région dans laquelle ils vivaient. Un concept difficilement concevable pour lui, qui n'avait connu que le nomadisme presque toute sa vie. Aujourd'hui encore, alors qu'il ignorait quand, comment et si il retrouverait son clan, l'elfe était incapable de voir Starkhaven comme sa ville. C'était un lieu de passage, comme tout le reste.

Peut-être était-ce pour cela qu'il avait tant de mal à déambuler dans ses rues sans se sentir encore étranger, à part dans ce quartier où l'art des shemlens représentait ce qui se rapprochait le plus de ce qu'il avait connu par le passé. Cela aurait pu être triste, mais son intégration n'était, dans son esprit, qu'une nécessité. Elle pouvait devenir agréable, comme lorsqu'il côtoyait les autres membres de la maison Stazzo, ou qu'il avait la chance d'avoir une conversation agréable avec un étranger, mais elle restait secondaire dans sa vie.

Même le clan passait au second plan, à présent.

Il essaya de se rappeler des enseignements du hahren quant à l'origine du mot shemlen. Il n'était pas forcément ironique, à la base, bien qu'on aurait pu le penser au premier abord, les humains ayant le pied moins léger que leurs cousins aux oreilles pointues. Mais Hareas ne s'était jamais intéressé passionnément aux histoires et aux traditions de leurs ancêtres. C'était son ami Linnarel qui aimait se plonger dans le passé. Ils exploraient des vieux restes de civilisation dalatienne ensemble et Hareas trouvait tout cela extrêmement palpitant, mais les informations historiques étaient moins importantes que le sentiment d'aventure qu'il en retirait. Il secoua légèrement la tête :

Peut-être plutôt dans leur façon de se répandre partout, supposa-t-il, sincèrement amusé par l'idée.

De là à faire le parallèle entre les shems et la peste, il n'y avait qu'un pas, qu'Hareas était trop respectueux pour franchir. Il sentait qu'Arnth essayait de ne pas être vexant et il ne voulait pas être le premier à produire un accident diplomatique, même sous couvert de l'humour. De même, il prêta attention à la réponse de l'ambassadeur afin de ne pas mal interpréter les coutumes névarannes. Dix ans de service au sein de l'armée du pays, voilà qui semblait bien long pour le jeune elfe, peu habitué aux engagements aussi solennels. Encore que... on pouvait arguer que les fiançailles, chez les elfes, étaient traditionnellement bien plus longues que cela.

C'est long, dix ans, commenta-t-il. Qu'est-ce que vous faites quand vous avez fini d'apprendre les armes ?

Parce que ça devait être fait en quelques années, n'est-ce pas ? Où étaient envoyées les jeunes et moins jeunes recrues pour effectuer le reste de leur service ? Ne finissaient-elles pas par s'ennuyer, aux frontières avec Orlaïs, ou ces dernières leur donnaient-elles encore du fil à retordre ? Hareas n'était, de fait, au courant des conflits humains que dans les grandes lignes.

Il réfléchit un peu plus longuement à la dernière question d'Arnth, à la fois parce qu'il n'était pas certain d'avoir perçu la subtile différence entre ses propos et les siens, et parce qu'il hésitait sur la façon de lui répondre. Son regard voleta sur les étals à la recherche de l'inspiration, ou de l'honnêteté, peut-être. Finalement il leva la tête vers Arnth en souriant brièvement, les mains dans le dos :

J'ai pas dit que j'ai pas appris à me battre. Un clan, c'est différent d'un pays ou d'une ville. On est pas nombreux. Inutile de cacher cette information puisque le Névarran avait collaboré avec des elfes ; il était au courant. On apprend pas à manier les armes pour partir en guerre, juste pour se défendre. On a pas d'armée en face... normalement. Juste des pillards, souvent. On connaît le terrain. Un bon arc, ça fait l'affaire.

Une flèche entre les deux yeux, c'était très dissuasif. Hareas pensait au scénario le plus probable, pas celui dans lequel un clan se faisait décimer par des shemlens beaucoup plus nombreux ou armés qu'eux, en bande organisée. C'était rare, mais pas impossible. On avait connu des clans comme ça, qui avaient été pris par surprise durant la nuit. Disparus, tous, du jour au lendemain. Et bien sûr, il y avait toujours la menace d'Orlaïs, pour qui les Marches Exaltées étaient une tradition, n'est-ce pas ? Le Nevarra devait en savoir quelque chose, lui aussi.

Vous avez déjà fait une Marche Exaltée ? questionna-t-il un peu trop spontanément.




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« Comme des rats, » acquiesça-t-il. Voilà qui était clair.

Pour un peuple en progrès perpétuel – pour un peuple de shemlen – Arnth était particulièrement casanier, et son éducation le reflétait. Dix ans dans son jardin, dix ans à l’académie, et presque autant à l’armée. Long, oui, mais long ? Il s’y sentait trop à sa place pour le ressentir, et n’imaginait pas son avenir ailleurs tant il mettait d’acharnement à aspirer à y retourner. Même dans le futur utopique auquel rêvait chaque homme, avec une chaumière ou un manoir, une femme et au besoin un enfant auquel donner sa soupe, les armes étaient juste derrière la porte.

Passée cette réflexion, c’est une sorte d’amusement qui teinta sa réponse. Hareas tenait un discours sensiblement similaire à un philosophe particulièrement antimilitariste – qui n’avait jamais convaincu Arnth, naturellement. Ce n’était pas parce que l’armée était au centre de leur organisation qu’elle régissait toute leur vie.

« Comme n’importe où. Certains retournent à leur boutique, certains continuent jusqu’à devenir officiers, quelques-uns partent remplir les villages frontaliers… Moi, on m’a envoyé boire le thé avec des étrangers. »

Quelque part entre « vous avez » et « fini » il avait cessé d’écouter, ou perdu les capacités de comprendre la temporalité de la phrase, mais aucune ombre de doute ne vint le tirailler. Celle-ci vint avec les explications d’en face, rappelant ce qu’avaient expliqué les elfes de son régiment. Avant la mort, la fuite. Avant la fuite, la flèche. Avant la flèche, le poison. Il avait été fasciné par leurs moyens, si efficaces malgré leur nombre limité. Arnth avait suivi des cours de stratégie et s’y connaissait en pièges, mais ils restaient une solution de rechange aux vraies armes. Plus d’une fois il s’était demandé si ça épargnait vraiment des vies et des membres… Hareas avait certainement l’air de ne manquer de rien.

« L’arc peut être redoutable, c’est vrai. »

Il hésita un instant, sur le point de proposer un entrainement commun ou peut-être un concours, et l’elfe le devança – parlons donc de vitesse. La réponse fut tout aussi rapide, évidente.

« Jamais. Mes parents y sont allés et nous ont laissé, ma sœur et moi, garder la maison. Et la ville, ajouta-t-il pour grandir un peu la tâche. Je n’ai jamais… vu de vraie guerre. Je ne suis pas sûr de participer à la prochaine non plus, en fait, même maintenant que j’ai l’âge et que mon père l’a dépassé. Ça ressemble trop à une excuse et j’aime la guerre propre. »

Il agita la main, front plissé, en cherchant la bonne expression. Son absence au grand événement était gênante, mais pas une honte, mais l’esquiver volontairement était à la limite. Et ne lui ressemblait pas, si on le voyait comme un mercenaire sans intérêt pour le corps qu’il transperçait tant qu’il était mourant. Comment exprimer la nuance de respect particulière qui le retenait ? Finalement, il se résigna à :

« Je n’aime pas me battre pour un dieu. »

Ce qui résumait parfaitement, finalement.
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Pour un shemlen et un représentant de son peuple, Hareas trouvait l'ambassadeur bien humble, ou lucide c'était selon, à propos de son espèce. La comparaison entre humains et rats lui faisait invariablement penser à cette chasse aux malfrats que Starkhaven avait menée quelques années plus tôt, et par extension à celle qu'Orlaïs menait régulièrement à plus large échelle. Certaines espèces ne cherchaient qu'à s'étendre quand d'autres étaient vouées à la survie, voire à l'extinction, mais il aurait été stupide de séparer les hommes, les nains, et les elfes en trois catégories à l'ambition distincte. Qui savait si, les choses étant inversées, les elfes ne seraient pas ceux qui envahiraient petit à petit le territoire alloué aux autres espèces ? Heureusement que certains trouvaient de l'intérêt et même un certain plaisir à vivre ensemble. Un peu idéaliste en théorie, pas tant que cela en pratique. Ne manquait à Starkhaven qu'à éliminer son bascloître pour montrer l'exemple. Les êtres vivants seraient toujours séparés par leur rang sociaux, mais de cette manière tous les pauvres feraient front.

Peut-être était-ce pour cela que l'élite tenait tant à leurs cloisons.

La guerre propre, répéta l'elfe, dubitatif.

Il se demandait déjà comment une guerre pouvait être autre chose que "sale", avant que son interlocuteur ne le devance pour éclaircir ses propos : Je n'aime pas me battre pour un dieu. Hareas le considéra un instant en silence. Il savait que les Marches exaltées étaient motivées par la religion, mais il ne s'était jamais appesanti sur le message que la Chantrie cherchait à faire passer ainsi, car il ne changeait rien au résultat dévastateur de ses actions. Pas sûr que la grande dame sainte et son créateur soient d'accord avec la forme, si tant est que le fond soit lui aussi correct. Hareas était à des lieux de savoir si les prêtres et les prêtresses shemlens communiquaient réellement avec leurs figures divines.

Chez les Dalatiens, on avait tout un panthéon, et pas un seul qui ait jugé bon de se manifester depuis des lustres. Hareas se demandait parfois s'ils prenaient même la peine d'observer ce qui se passait de ce côté-ci du monde. C'était plus rassurant de ne pas trop y penser.

C'est peut-être différent s'ils vous écoutent, remarqua-t-il, puisqu'il y en avait bien qui se satisfaisaient de cette raison-là pour se battre.

Les vivants auraient toujours de quoi faire la guerre, cela Hareas en était persuadé, peu importait que les raisons soient bonnes ou justifiées. Mais se sentir investi d'une mission divine pouvait être suffisant, parfois. Qu'en savait-il ? Peut-être n'écoutait-il pas assez attentivement ses propres dieux pour les entendre.

Pourquoi vous vous battriez, vous ?




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Il n’avait, à ce jour, pas tout compris de la Marche Exaltée – ou, s’il saisissait l’image globale, il ne voyait toujours pas comment elle réunissait autant de partisans. Ses parents y étaient allés pour la gloire et par ambition – mais le boucher du bas de la rue ? Qu’est-ce qui poussait les habitants d’un pays écarté du conflit à se déplacer ?

« C’est peut-être différent s’ils vous écoutent.
– Les dieux ? » s’assura-t-il prudemment.

Ça n’avait pas de sens – les dieux elfiques avaient l’air tellement plus présents que le Créateur. À moins qu’il n’ait voulu dire que par leur présence ils calmaient leurs fidèles, et qu’une conversation divine aurait épargné toutes ces marches à Thédas ?

« J’aurais préféré qu’ils nous parlent, » dit-il avec la même prudence inhabituelle. Plus encore que d’habitude, il refusait de créer un malentendu par des mots mal choisis. Ne pas connaître l’opinion d’Hareas sur le sujet n’aidait pas, avec un thème qui pouvait répondre à tant de questions différentes, aussi fut-il soulagé par la suite.

La guerre est père de tout, et roi de tout. Elle fait de certains des dieux, d’autres des hommes ; certains des esclaves, d’autres des hommes libres. La phrase n’était nulle part, mais il la sentait partout où son père avait été. Il connaissait la guerre sans y avoir été – avait débattu ce qui pouvait l’être, senti le reste. L’on aurait pu dire qu’elle était la troisième de la fratrie, muette mais toujours choyée de tous. Pour quoi se battrait-il ? L’honneur ne permettait pas la réponse de brute ni de mercenaire, alors qu’elle aurait été la plus simple. Les hommes aimaient se battre et la guerre faisait partie intégrante de la société, qu’on l’aime ou la haïsse.

« Je me battrais contre quelque chose. »

Il se battrait pour les ordres et pour le pays – la famille, dans les deux cas, mais ce n’était pas une guerre sous ces mots ; et puis, ce n’était qu’un pan bien niais de la vérité.

« Et vous ? »
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Les dieux ?

Écoutaient-ils seulement, en effet ? Étaient-ils capables d'empathie pour ceux qui leur envoyaient des prières, ou était-ce à cela que les représentants de la Chantrie servaient ? Transmettre aux fidèles ce que leurs dieux étaient incapables de leur dire ? Hareas hocha lentement la tête.

La capacité d'écoute des dieux pouvaient se discuter. Celle des nobles aussi, pourtant il conversait actuellement avec l'un d'eux. Peut-être les dieux elfiques et leurs collègues chantristes avaient-ils besoin de meilleurs ambassadeurs, eux aussi.

Les Elvhen croient aux signes. À la... comment on dit ? Destin ? Fatalité ? Mais aussi à l'espoir au fond du chemin, expliqua un peu maladroitement Hareas, face à ce problème universel que semblait être le manque de communication entre les dieux et les hommes.

Les Dalatiens surmontaient tant bien que mal les épreuves que la vie dressait devant eux, mais plus que tout, ils croyaient à la liberté. Et se raccrochaient aux signes pour continuer. Ils en avaient plusieurs. Le premier auquel Hareas pensait toujours était Hanal'ghilan, le hahl mythique, dont on disait qu'il apparaissait en temps de crise. Plus jeune, le chasseur aura rêvé d'entre-apercevoir sa belle robe dorée. En vain.

On croit que les dieux parlent par signes, mais à la vérité, on sait pas si c'est eux. Ils sont silencieux. On y croit quand même.

Si Hareas avait cessé de croire à Hanal'ghilan, cela ne signifiait pas qu'il n'existait pas. D'autres l'avaient peut-être vu, et avaient tenu bon grâce à lui. Si le jeune chasseur avait pu continuer sa route malgré tout, alors peut-être n'avait-il pas besoin d'un signe pour cela. Peut-être le hahl doré avait-il jugé sa présence plus utile ailleurs. Il avait peut-être d'autres chats à fouetter à l'autre bout du continent, qui savait ? Hareas ne remettait pas ses convictions en cause pour si peu. Que représentait son expérience personnelle sur des siècles de croyances immuables ? Rien.

La réponse d'Arnth au sujet de la guerre le prit au dépourvu. Il sourit devant le retournement de la question, et sa réponse. La sienne méritait réflexion. Hareas ne s'était jamais vu prendre les armes pour protéger autre chose que son clan. Contre quoi ? N'importe quelles menaces, généralement celles de pillards, de mercenaires peu scrupuleux et de shemlens errants. Des escarmouches, tout au plus. Mais la guerre ? Pour quoi faire ?

Je me battrais pas si mes dieux me le demandent, répondit-il prudemment.

C'était la vérité. Cesserait-il alors de croire en eux ? Hareas ne voulait pas de dieux qui se servaient de leurs disciples pour combattre des guerres, son peuple avait assez souffert. Et que pourraient bien faire ses divinités contre son refus, eux qui l'écoutaient à peine ? Cela ne l'empêchait pas de leur adresser ses prières et de leur demander conseil. Il n'attendait pas de réponse, mais ne désespérait pas de voir, comme tous les autres... un signe, quel qu'il soit.

S'il faut vraiment aller à la guerre, je me battrais... pour ceux qui veulent se battre, mais qui peuvent pas le faire.

Ce qui revenait au même que de se battre contre quelque chose, même s'il ignorait quelle cause et quelles personnes exactement il défendrait par ce biais. Il avait perdu ceux qui lui étaient le plus cher. Quant à ceux qu'il avait laissés derrière lui au clan, ils étaient capables de se défendre seuls. C'était, du moins, ce qu'il avait choisi de croire. Hareas n'avait personne pour qui combattre, si ce n'était lui-même.




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Ainsi les dieux elfiques parlaient, même invisibles ; présents dans tout, vivants, impliqués.

« J’aime beaucoup l’idée. Même si c’est faux, ça donne des dieux plus utiles, ça doit laisser plus d’espoir que s’ils vous avaient abandonnés. »

Un andrastien ne remettrait jamais en question la base même de l’enseignement chantriste, et si le Créateur était parti, et bien – il était parti. Sans objectif, sans interprétation, le fait de sa présence puis de son absence était indéniable, sous le joug de la foi comme celui de la Chantrie. Arnth n’y avait jamais trop réfléchi, justement parce qu’un dieu disparu ne changeait rien à sa vie, mais on ne passait pas vingt ans à fuir les bancs de l’église sans se poser la question ; il n’imaginait pas croire, croire vraiment, entièrement, de tout son cœur à tout ce qu’on devait. L’histoire était jolie, et il comprenait ceux qui la choisissaient, mais ne restait-elle pas trop féérique pour se suffire ?

Mallory y avait cru. C’était sa conviction qui l’avait persuadé en retour, pendant des années – loin de la dévotion mais dépourvue de doute. Tu ne peux pas choisir tes cantiques préférés, c’est un tout. Elle avait toujours été à fond, mains collées, doigts alignés, si propre face au soleil sur sa table de nuit que sa silhouette aurait eu sa place sur un vitrail ; la vision l’avait toujours fasciné. Jamais elle ne s’était plainte qu’il l’observe, absorbée par sa contemplation, et l’ambiance paisible avait contaminé jusqu’au cœur du petit garçon. Sauf qu’on ne choisit pas ses cantiques préférés.

« Ce sont eux qui font le destin ou leurs signes suivent-ils les règles ? Je veux dire, l’espoir… Ce sont les signes qui guident vers lui ? Ou ils risquent de vous en détourner ? » Il hésita. « Vos dieux sont uniquement pour les elfes, c’est ça ? »

Le lien entre les deux fut inattendu, autant parce que l’approche d’Hareas était étonnamment proche de la sienne que parce que tout s’emboitait avec la même logique que ses anciennes dissertations. Ses conversations finissaient rarement autour de théologie, et les voici à critiquer les marches exaltées à partir d’un hérisson en bois. Le regard d’un mendiant à la bouche tordue en une grimace éternelle et une jambe calcinée croisa le sien, accusateur. Il n’avait sûrement pas entendu le début de l’échange, mais la culpabilité brûlait les joues et la nuque d’Arnth, qui fouilla dans ses poches les quelques pièces qui la soulageraient. Était-ce aux hommes comme lui que pensait l’elfe ?

« C’est un gros sacrifice. »
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Aux âmes égarées | Arnth & Hareas