4:74 des ténèbres Naissance de Cayetana à Tantervale, au sein d'une famille de petits marchands antivans qui font du commerce de quincailleries. La petite fille a grandi en développant un amour certain pour les chiffres, partie d'un simple jeu en bois pour apprendre à compter : mais son esprit malin aspire à plus, plus qu'uniquement les lignes dans les livres de comptes. Alors, en l'absence de ses parents, elle se faufile chez leur voisine, une veuve aristocrate un peu isolée, qui aura à cœur à lui apprendre à lire et écrire, à l'éduquer sur les politiques marchéennes ainsi que quelques notions de mathématiques. Quand ses parents voient leur fille griffonner des calculs sur leurs livres de comptes, ils rient un peu au début, puis l'aident jusqu'à ce qu'elle devienne meilleure comptable qu'eux. 4:93 des ténèbres Cayetana a fait du commerce de ses parents une affaire qui roule, mais pour elle, ce n'est pas suffisant et elle souhaite prendre son indépendance. Pour s'émanciper de sa famille, elle décide de quitter Tantervale et se dirige vers Starkhaven où elle entreprend son propre commerce. Elle vise plus haut et plus loin : du commerce, elle finit par passer à la banque, ce qui lui permet de se faire remarquer, de devenir bourgeoise et de côtoyer une société de plus en plus haute dont elle apprend les codes aussi rapidement qu'elle a appris les chiffes. C'est ainsi qu'elle rencontre Iomhar Dunaid, son aîné de quasi vingt ans : une union étonnante mais dont personne ne se préoccupe vraiment, si ce ne sont les deux partis qui y trouvent leur compte. Le scandale viendra surtout de la nomination de Iomhar au Conseil, lui qui n'est qu'un roturier : c'est la première fois en deux cents ans de dynastie Vaël. Pourtant, bien loin de les déranger, le bruit fait prospérer les affaires et la banque, et les clients arrivent nombreux. 5:07 des Exaltés Iomhar est assassiné et la Guerre des Rats secoue Starkhaven, bien alimentée par Cayetana qui personnifie la colère de la veuve endeuillée. En quelques apparitions exceptionnelles au sein du conseil, puisqu'il faut trouver une remplaçante au moins de fait à feu son époux, elle prouve qu'elle est encore plus capable que lui, c'est donc tout naturellement qu'elle prend sa place et devient maîtresse des coffres de la cité. Elle devient alors celle qui a rétabli l'ordre dans la cité, qui lui a permis de trouver sa souveraineté économique, et qui a chassé les rats. Mais sa place est assez mal vue de la plupart des aristocrates masculins... peu lui importe : même leurs sourires s'achètent. 5:13 des Exaltés : Dès qu'elle le peut, Cayetana fait rapatrier sa famille de Tantervale à Starkhaven pour leur offrir le confort : dans ce nouveau monde qu'elle arrive à bâtir pour les siens, son foyer enfin réuni est à la fois faiblesse et force. Elle obtient l'oreille du Prince au point que celui-ci lui confie même l'éducation de son héritier, Tiarnan, qu'elle prendra d'affection et dont la disparition l'affecte profondément - bien qu'elle n'en montre rien. Parce que des affaires plus urgentes sont à régler : Kendric Vaël se montre faible, alors qu'un Enclin ravage le nord-est du continent et amasse des réfugiés à leurs portes, met à mal ses investissements, touille l'insécurité de la cité, rappelle que rien n'est jamais acquis. Sa loyauté est offerte au Prince, mais dans le fond, elle se demande si le Conseil ne serait une alternative plus... pragmatique à la crise.

J’ai toujours grandi avec l’idée que l’argent résout tout, qu'un coffre bien rempli ouvrait à tous les possibles, que tout s’achète pourvu qu'on lui donne de la valeur. N’en suis-je pas la preuve ? Je suis née roturière, fille de marchands antivans, et me voilà à conseiller les plus grands, à leur dire comment placer leur argent et comment me remercier. Je vois leurs regards, leur mépris, leur admiration, leur envie aussi : parce que je ne suis pas noble, parce que j’ai mérité ma place ou parce que je suis certainement la personne la plus riche de cette ville. Ceux qui me jalousent me trouvent pingre, mais je connais les chiffres et je sais que ce sont les petites gouttes qui font les grandes rivières. Et d'ailleurs, pour faire de Starkhaven un fleuve prospère, je n'ai pas eu peur de lancer une guerre ouverte contre la pègre pour redonner ses trésors à ma cité : j'ai su être l'étrangère qui a défendu les intérêts de ma cité d'adoption... et qui lui sera jusqu'à la fin fidèle.

19 Floraison 4:87 des Ténèbres Voir le jour dans le bascloître de Starkhaven n'est pas un présage de bonheur et, pourtant, elle s'accompagne d'un cadeau inestimable : elle naît un peu plus tôt que son frère jumeau Islan. Les deux jeunes Elfes se soutiennent inlassablement, le garçon étant un bagarreur quand la fille apaise les tensions, et leur gémellité devient un pilier pour le bascloître lui-même. 5:02 des Exaltés Après un long combat, les parents de Danylle et d'Islan décèdent d'une maladie, laissant les adolescents orphelins. Livrés à eux-mêmes, bien qu'aidés par quelques elfes du bascloître, ils commencent tous deux à travailler. Quand son frère prend le chemin des armes et de la garde, elle décide de devenir domestique au Palais des Princes, une voie assez traditionnelle mais qui a broyé d'autres Elfes : pas cette fille-là. D'abord servant dans les cuisines, elle devient très vite femme de chambre, se distingue par sa volonté de se faire remarquer. Eugénie remarque sa coquetterie et son sens de l'observation, sa piété chantriste et sa rigueur, et la fait travailler auprès de la famille princière et des invités de marque. Cette voie-là lui fait emprunter une route qui la sépare encore plus de ses confrères du bascloître, qui voient en elle une opportuniste. Ce qu'elle est peut-être, mais c'est sa solution pour sortir de la misère à laquelle on les astreint - et son frère aussi, aussi ingrat qu'il puisse parfois paraître, lui qui ne parle que de révolution. 5:13 des Exaltés Le Palais des Princes est tantôt scène, tantôt loge des évènements qui secouent Starkhaven : Danylle est en une actrice discrète mais active. Alors que Kendric s'enferme dans ses appartements dans une anthologique crise de furie, elle fait partie des rares domestiques à assister à sa descente dans la démence, et garde le silence qu'on lui a imposé. Et maintenant que la cité est secouée de nombreux troubles, la jeune femme sent que de sa place, elle pourrait aider le bascloître, et peut-être y retrouver une certaine légitimité, malgré la rancœur qu'elle nourrit pour leur défiance : alors elle milite pour rappeler aux Elfes que Starkhaven les reconnait comme citoyens et citoyennes, sans demander d'impôt, quand on empêche aux étrangers d'entrer, et que c'est à eux de montrer qu'ils sont indispensables. Et reconnaissants.

Ceux qui se donnent des airs de samaritains répètent que les elfes sont de pauvres êtres maltraités : certes, les elfes sont pour beaucoup des parias, mais nombreux ne se donnent pas les moyens de changer leur destin. On nous enseigne que le Créateur est bon avec ceux qui écoutent ses enseignements et cherchent à s’élever dans Sa Lumière. J’en suis l’exemple-même : j’ai travaillé dur pour devenir l’une des domestiques les plus réputées du palais du Prince, avec son bon salaire, et j’ai beaucoup observé pour apprendre les manières des nobles dames. Mais, surtout, j’ai été assez maligne pour ne pas être au mauvais endroit, au mauvais moment, et en mauvaise compagnie…

4:80 des Ténèbres La famille Byrne est d'une ancienneté et d'une réputation à faire pâlir la majorité de l'aristocratie havenoise : Eiric y naît comme premier et seul fils. Il est promis ainsi à un bel avenir puisque destiné à recevoir la charge de conseiller du Prince de son père, un jour : son éducation est pleine et complète, orientée vers le bien-être de ses sujets. Le rôle de noble, c'est avant tout des devoirs plus que des avantages : il reste en conséquences quelqu'un de simple, proche du peuple et très apprécié par celui-ci, prêt à y aller de sa personne quitte à perdre en charisme... Cela ne plait pas toujours aux autres nobles qui envient sa place. 5:07 des Exaltés Ses parents meurent dans un tragique accident de chasse : Eiric prend la direction du domaine et la place de conseiller de son père. Il assiste seul aux funérailles puisque sa petite sœur, apprentie mage enfermée au Cercle de Starkhaven, n'a pas la permission de dire adieu à ses parents : cette injustice les marque profondément. Quelques années plus tard, pour asseoir un peu plus la position sociale des Byrne et conclure les tractations démarrées par ses parents, il demande la main de la cadette des Vaël, Eibhlin. Ils se connaissent depuis longtemps mais il avait toujours eu un faible pour elle et il n'aura eu besoin que d'un mot d'encouragement de sa part pour sauter le pas. Ils font de Corintamh un petit havre de paix et de repos pour qui cherche à s'éloigner des tumultes de la politique ou de l'industrie. Début 5:13 des Exaltés La paix ne dure pourtant pas : la guerre à peine terminée sur le continent, c'est Starkhaven qui retrouve ses troubles internes. Les colères du Prince sont finalement les symptômes d'une démence et sa succession vacille : elle s'effondre même quand le jeune héritier quitte la cité puis demeure introuvable introuvable. Pourtant, pour Eiric, c'est aussi l'année du bonheur : le 30 Gardien, Eibhlin donne la vie à leur première fille qu'ils nomment Leitis, et son épouse se déclare prête à prendre la succession de son père, tout en sachant qu'elle aura son entier soutien... malgré les sacrifices à faire. Et c'est bien là que le bât blesse : pour qu'elle puisse monter sur le trône, il faut qu'elle donne un fils Vaël et perpétue la dynastie à sa tête, ce qu'elle a accepté sans broncher. Or, Eiric étant le dernier Byrne, cela conduirait irrémédiablement à leur extinction... Une maison pour une autre. Depuis, la Dame de Corintamh a fait le choix de se retirer de la vie politique le temps d'élever correctement leur fille, pour ne pas reproduire les erreurs de sa famille, avec la promesse de revenir dès qu'il sera possible. Et voilà que son seigneur se retrouve sur le devant de la scène publique, rappelé à ses devoirs dans une noblesse qui méprise son grand cœur, à devoir se battre pour l'héritage de sa bien-aimée épouse qui viendrait à condamner sa propre prestigieuse famille...Début 5:13 des Exaltés Le Faucon des Rivières : cet étrange titre le suit partout depuis qu'Eiric a pris la défense des opprimés à Cairnayr et sauvé de la noyade dans la Minantre cette gamine des rue, affamée, et ce réfugié ne cherchant qu'à se défendre de fausses accusations face aux marins furieux. Que leurs efforts payent enfin ou que ce ne soit qu'un jeu de circonstances, le peuple voit désormais en Eibhlin et lui leurs protecteurs, capables de les défendre par les mots et par les actes. De là à ce que Kendric en le nomme Conseiller aux affaires militaires, sans même demander leur assentiment à ses autres collègues, sous-entendant qu'il pouvait compter sur le soutien des Dragons de Rubis, arguant qu'il avait prouvé sa valeur martiale, alors même qu'il ne possédait aucune compétence réelle en la matière... et après tout, qui y avait jamais compris quelque chose aux affaires courantes, hormis le conseiller lui-même ? Pourtant légitime à refuser, il accepte cette nouvelle charge qui servira à la fois sa cité, ses valeurs et les intérêts de sa famille. Il lui faudra pourtant en assumer les conséquences...

Sur mon passage flottent les murmures des autres nobles, méprisant mes manières certes plus rudimentaires mais surtout bien loin de leur fatigante étiquette. Devant moi s'élèvent les acclamations soulagées de cette population que j'ai su protéger et qui, affectueusement, me surnomme le Faucon des Rivières. Quelle est pourtant ma place au milieu de toutes leurs attentes, de tous leurs jugements, maintenant que l'on m'a chargé de mener la politique militaire de la cité ? Jusqu'à présent, les affaires courantes m'intéressaient et me permettaient, avec la cadette du Prince que j'ai la chance d'avoir comme épouse, d'établir en Corintamh un havre de paix pour nos sujets, pour notre famille – mais avec elle et son père, me voici entraîné par les ambitions de la dynastie princière, par amour et par loyauté comme je l'ai juré devant le Créateur. Je n'aurai cependant aucune honte de mes valeurs : il n’y a, certes, pas plus fidèle serviteur de la Couronne de Starkhaven et tant que les Vaël la serviront, il n’y a pas plus fidèle envers les Vaël – mais comment croire que je fais la bonne chose, quand la préservation de leur maison implique l'extinction de la mienne ?

TW : Maladie psychiatrique4:56 des Ténèbres La famille d'Oiselet en Orlaïs fait partie des plus réputée de l'empire, noblesse ducale influente au milieu des vergers et de vignobles. Elle est à peine en âge de comprendre ce qu’il se passe hors des frontières d'Orlaïs qu'elle est fiancée à un seigneur étranger, qu'on lui dit même prince : elle s'imagine une vie trépidante à l'image des jolies histoires qu'elle a lues dans son enfance. Pour combler ses rêves, elle se prend de passion pour les études sur toutes les nations étrangères : langues, cultures, systèmes juridiques… Elle devient un puits de savoir en la matière. De quoi être une parfaite épouse mais, surtout, une parfaite Princesse – mais est la première surprise à ne jamais voir son promis pendant toutes ces années.4:74 des Ténèbres Sa majorité à peine atteinte, Eugénie rencontre celui qui était alors Prince-héritier de Starkhaven, Kendric Vaël, la veille de leur mariage. Ils apprennent à se connaître et à s'apprécier, dans un premier temps : leur union leur offre d'abord deux beaux enfants, dont un héritier, autant qu'il unit Starkhaven et Orlaïs. La culture orlésienne est foisonnante dans la Cité-État sous le patronage de la Princesse qui trouve de moins en moins le temps de retourner au berceau des d'Oiselet pour entretenir les bonnes relations avec sa famille ; eux-mêmes ne viennent plus, empêtrés dans de sordides affaires.4:85 Les temps heureux passent toujours. Eugénie souffre d'être mère : ses dernières grossesses se terminent en fausses couches ; leur fils aîné, Lachlann, pourtant Prince-héritier, manifeste avec éclats ses pouvoirs de mage ; après un scandale rendant Kendric encore plus furieux, sa fille cadette Fionnuala part à Val-Royeaux pour devenir Chercheuse de la Vérité ; elle rejette sa frustration sur sa dernière enfant, Eibhlin, qui a achevé son corps meurtri de femme.. Eugénie souffre d'être étrangère : pendant la Troisième Marche Exaltée, on apprend que les d'Oiselet font partie des chevaliers-brigands et sa famille dégringole en prestige. Soudain, de rêve, sa vie devient un cauchemar et tout le monde semble la pointer comme fautive : elle, l’Étrangère. Pour quelle punition ? Voilà qu'on lui présente le fils adultérin mais nouvellement légitimé de son mari, un garçon du nom de Tiarnan : on lui demande de l'élever comme elle a élevé les autres, et en plus de l'éduquer comme le Prince-héritier. Elle ne peut s'empêcher de détester profondément ce fruit d'une tromperie passionnelle, et fait vivre une vie dure à cet enfant trop doux pour se révolter. 5:10 des Exaltés Kendric Vaël, habitué aux crises de colère virulentes, décide dans un éclat tonitruant de s'enfermer dans ses appartements et de ne plus en sortir. Eugénie est la seule à pouvoir s'y rendre, accompagnée d'une paire de domestiques de confiance, et découvre un homme diminué par la démence, perdu entre colère et paranoïa. Pendant une année et demie, elle accepte toutes les responsabilités sur ses épaules, de sa figure dure et ses manières implacables : elle occupe au nom de son mari son siège vacant au Conseil de Starkhaven, présentant des décrets signés de la main de Kendric lui-même ; malgré la rancoeur et la flamme à jamais éteinte, elle aide l'homme malade qu'elle a juré devant le Créateur de soutenir jusqu'à la mort. Que la cité continue de tourner en grande partie grâce à elle, on continuera pourtant de l'associer à cette période de doutes et de peur. 5:13 des Exaltés Le retour de son mari sur les devants de la scène aurait dû alléger le poids des responsabilités sur ses épaules : espérait-elle, Eugénie certaine d'avoir oublié ses rêves naïfs, pouvoir retrouver du temps pour elle et découvrir, apprécier, la femme qu'elle était devenue. Mais les déboires de sa famille s'étalent devant toute la cité pendant le Grand Tournoi ; la démence de son mari explose sous les vitraux de la nouvelle Grande Cathédrale ; un Enclin ravage le nord du continent et jette des vagues de réfugiés vers Starkhaven, menace de se porter sur la cité ; et voilà que certaines familles aristocratiques souhaite renverser la dynastie en place. Le Prince n'a plus les épaules pour sauver sa famille, la Princesse accepte ce rôle : elle ordonne l'arrestation d'Ardal Irvine, qu'elle tient à l’œil dans leurs geôles ; et elle tient à siéger le plus souvent possible au Conseil notamment pour assurer la liaison avec les ambassades étrangères. Ses amours littéraires et de jeunesse retrouvent leur plein potentiel. Les Vaël doivent perdurer ou elle-même, la Princesse Étrangère, perdra tout : cela, il en est hors de question.

« Je suis née d’Oiselet, dans la haute noblesse orlésienne, et me voilà pourtant depuis plus de trente ans Vaël. « La Princesse étrangère », qu'on ne cessait de murmurer dans mon dos, pour certains une insulte, pour moi le fruit de mes efforts. Toutes ces années, la jeunette bien éduquée que j'étais croyait qu'en restant à sa place, tout se passerait bien : j'ai donné toutes mes forces à mon époux, à ma famille, à ma cité, sans que jamais l'on ne me remercie. Je me suis même retrouvée punie ! écartée ! quasi-répudiée ! On a même cru pouvoir me remplacer par une autre, plus jeune et plus belle, capable de lui donner l'héritier que l'on m'a retirée ! Tout ça a été balayé par la maladie les scandales et l'Enclin, et c'est vers moi que l'on s'est tourné pour trouver une solution. Voilà que j'ai l'opportunité de reprendre les rênes de mon existence en mains et montrer au monde de quel bois je suis faite. »

4:74 des Ténèbres Naissance du premier fils de Kendric et Eugénie Vaël ! Heureux, le Prince partage généreusement sa joie et des fêtes en l'honneur de l'héritier sont organisées dans tous les quartiers, à l'initiative des citoyens. Lachlann est choyé et gâté par ses deux parents toute son enfance, qui veulent en faire l'héritier parfait : Kendric lui transmet tout l'héritage Vaël quand Eugénie lui livre les secrets orlésiens du pouvoir, lui donnant un net avantage. 4:86 des Ténèbres Ils ont commencé à se manifester un soir alors qu'il était seul, livrant ainsi l'héritier à une fatalité qu'il n'arrive pas à concevoir : Lachlann est mage. Le garçon n'accepte dans un premier temps pas du tout cela, mais il ne fait que retarder l'inévitable échéance jusqu'à la révélation devant tout le monde. L'héritier n'est plus ; l'héritier est parti, et à la Chantrie il demeurera. La colère du Prince semble aussi infinie que le déni du jeune apprenti lors de ses premières années au cercle, perdu entre remords, rejet et fierté. Car la magie est puissante et elle convainc finalement tous les cœurs ambitieux.4:99 des Ténèbres Apprenti finalement talentueux, il passe sa Confrontation sans se sentir inquiété et devient mage. Son orgueil et son égo n'ont fait que grandir avec lui. Lachlann est odieux et méprisant avec tous ceux qui ne sont pas nobles, et particulièrement détestable avec les elfes qu'il prend pour ses larbins quand ce n'est pas pire encore. Sa personnalité ne s'arrange pas à mesure qu'il conçoit qu'il peut encore regarder vers le haut, au moins aussi haut que lorsqu'il était enfant - peut-être même plus haut encore ? Une fois enchanteur, il adhère à la fraternité des Lucrosiens dont il en est le moteur dans la cité. 5:07 Des Exaltés L'on fait venir un Antivan qui prendra peu de temps après son arrivée la place de Premier Enchanteur, une opportunité que Lachlann ne voulait pas voir s'échapper. On lui donne comme excuse son jeune âge, mais l'ainé Vaël n'était pas dupe : Nucci Mansilla a les faveurs de Val-Royeaux, le soutien très appuyé du Chevalier-commandant Molony et l'on en veut aux Vaël dans leur propre cité. Lachlann enrage - mais ce n'est que partie remise. Il deviendra Premier Enchanteur, ici, à Starkhaven, et il s'en donnera les moyens.

Je n’ai pas que l’air de vous mépriser : en réalité, je vous méprise sincèrement. Ma naissance est la plus haute de toute cette cité, n’en déplaise à ceux qui me considèrent comme un simple mage, porteur du péché des hommes et de la malédiction du Créateur. Des pouvoirs terribles, mais bien utiles à la poursuite de mes ambitions : mon père m’a depuis bien longtemps écarté comme héritier - il ne veut même plus m’adresser la parole depuis quelques années - mais qu’importe, je lui prouverai bien que je vaux plus que son silence. Personne ne se mettra en travers de mon chemin, personne ne m’empêchera d’atteindre mon but : je briguerai la place de Premier Enchanteur de Starkhaven, et plus encore, si le Créateur me le permet.

4:66 des Ténèbres Medryck naît à Orlaïs où ses parents s'étaient établis après avoir été bannis d'Orzammar. Ce départ semble avoir été douloureux au point que le grand thaig n'a pas quitté les lèvres et les cœur des exilés, créant admiration et curiosité pour leur fils qui n'aura malgré tout jamais le droit d'y mettre les pieds. Il y grandit et reçoit de ses parents une bonne éducation et un héritage de constructeur venu de son ancêtre, le Haut Ivo. 4:80 des Ténèbres Si ses parents ont un peu de réticence à le confier à un Orlésien, Medryck devient tout de même l'apprenti d'un tailleur de pierre humain : et ce métier est une véritable révélation pour lui. Il participe à de nombreux chantiers, traversant le pays en fonction. Il apprend par la pratique et son ambition le mène à devenir contremaître plutôt que maitre-artisan. 4:88 des Ténèbres Il rejoint Starkhaven cette année-là pour travailler sur la construction de la Cathédrale, en tant qu’assistant, chantier commencé depuis presque 200 ans et qui touche à sa fin. Il y rencontre Kada et, dans un étonnement assez général, ils se plaisent et se marient quelques années plus tard. 5:05 des Exaltés Alors qu'il travaillait depuis deux ans sur le chantier du rempart de Cairnayr en tant que contremaître, une chute de pierre tue le contremaître de la Cathédrale. Bien que non chantriste, la somme allouée à ce chantier et le défi qu'il représente le font accepter de prendre sa suite, bien qu'il ait du mal à mener les deux de front. Ce qu'il arrivera à faire dans les dernières années sur la Cathédrale forceront le respect de la noblesse havenoise et, couplé aux merveilleuses fêtes de Kada, les Ivo deviennent les coqueluches du gratin de Starkhaven.

Qu’est-ce qu’Orzammar ? Un lointain mirage, lieu de nombreux récits et de tous mes fantasmes. Est-ce pour cela que j’ai toujours eu cet intérêt presque dévot pour la Pierre ? Alors que je n’y ai jamais mis les pieds, dès mon plus jeune âge, je collectionnais des cailloux et les portais à ma bouche. J’ai appris à connaître leurs forces, leurs formes et leur tendresse pour en tirer les plus belles constructions ; sur leurs aspérités, j’ai esquinté mes mains, et usé ma voix pour diriger les tailleurs. Mes parents m’ont enseigné l’art architectural du Haut Ivo, capable de faire les plus grandes demeures résistant aux terribles tremblements de terre ; ils m’ont appris l’éloquence et le savoir vivre des bonnes sociétés : des compétences qui m’ont rapidement permis de travailler sur les plus beaux chantiers et de passer d’ouvrier à contre-maître. Et j’achève aujourd’hui, non sans émotion, l’un des plus grands projets de Thédas : la Cathédrale de Starkhaven ! Ma fierté se réjouit ; mais ma raison, elle, n’a fait que rappeler à mes employeurs que l’édification d’un rempart ne devrait pas pâtir de celle d’un édifice religieux.

TW : Tentative de suicide, mort d'un parent.4:89 des Ténèbres Dans le grand domaine minier de ses parents, une jolie tête éternellement blonde voit le jour : sa mère décède en couches, laissant à un père qui désirait plus que tout avoir un fils... deux filles. Éléonore, de cinq ans son aînée, caractérielle et belliqueuse, fait tout en vain pour ressembler à cet héritier dont Ardal rêvait ; mais la cadette, elle, cherche toujours plus à ressembler à cette mère dont on ne parle qu'avec larmes et regrets. Eanna devient une enfant instruite, sage et, surtout, si douce que toute la noblesse havenoise vante ses qualités, lui octroyant très jeune le surnom de la « Belle de Starkhaven ». 5:03 des Exaltés Ce titre et cette réputation pèsent pourtant toujours plus à mesure que les années avancent et que les responsabilités s'amoncèlent : son père l'étouffe, la couve, et la prive de la moindre liberté et même de toute consultation. Lorsque le Prince de Starkhaven rompt avec la promesse de fiançailles entre leurs familles, Eanna découvre que cette situation avait été arrangée bien avant sa naissance : la fureur d'Ardal cause stupeur et catastrophe dans toute la famille. Quand avait-elle mal agi, cette fille qui avait pourtant toujours cherché à bien faire, mieux faire ? La situation n'était déjà pas assez pesante que sa sœur menace de se rebeller et tout détruire. C'en est trop pour cette pauvre fille qui,  incapable de se faire entendre, tente de se suicider : elle sera sauvée in extremis par Éléonore qui, dans une dernière crise, fuira ensuite le domicile. Pourtant, Eanna restera, par amour pour leur père au comble du regret et du désespoir, capable de puiser dans ses plus solides ressources pour trouver la force de lui pardonner : une nouvelle relation les unit, soudés dans la douleur. 5:12 des Exaltés Comme tout le monde, lorsqu'à la petite finale du Grand Tournoi des Marches Libres, la mercenaire des Dragons de Rubis répondant au nom de Nora s'avère-t-être Éléonore, la stupéfaction la saisit en même temps que leur monde s'effondre. Eanna a pendant toutes ces années trouvé auprès de son père Ardal une place à laquelle son éducation l'a tant préparée, se rendant utile, efficace, indispensable, malgré son jeune âge. Pourtant, sa soeur demande à retrouver sa place dans sa famille, et elle et leur père se réconcilient sur cette haine pleine de rancœur qu'ils ont envers les Vaël : à eux deux, ils fomentent une rébellion pour mettre fin à cette famille décadente, touchée par la démence et l'incapacité de prendre une décision. La cadette les regarde avec appréhension, essaye de les raisonner sur cette stabilité qu'elle avait au prix de grands efforts construite, mais n'ose réellement s'en mêler, s'efface et les soutient donc dans son silence. À côté, elle cherche à rassembler le plus de ressources face à l'Enclin qui approche et à assurer la sécurité des Irvine et leurs sujets. 5:13 des Exaltés Alors que Kendric Vaël tient un odieux bûcher, simulacre de justice, Ardal et Éléonore décident d'agir et de rallier à eux tous les opposants à la dynastie en place : il n'a plus d'héritier et est plus seul que jamais. Eanna, pourtant, leur avait inlassablement rappelé que Starkhaven était attaché à leur Prince : toujours avec effroi, au moment où ils révèlent leurs plans et leurs intentions à la population entière, tout s'effondre. Le peuple se rallie aux Vaël et conchie les Irvine. Alors que les deux rebelles fuient, on astreint celle qu'on n'ose plus appeler la « Belle de Starkhaven » à résidence, dans une solitude et une détresse qui lui rappellent ses pires heures : mais elle tiendra pendant un mois. Un soir, sa sœur se joue des gardes pour la voir une dernière fois lui dire adieu, puis ; son père, quant à lui, se rend au Prince de Starkhaven, et est immédiatement emprisonné. La dernière des Irvine sait qu'ils ont fait ça pour la protéger : mais elle se retrouve seule. Seule et désavouée de toute l'aristocratie havenoise, détruite dans ses racines et ses fondations, et cherchant à se reconstruire, elle trouve refuge auprès du Couvent des murmures et de la discrétion de Sœur Silence : n'est-elle finalement pas orpheline à sa manière ? Elle doit maintenant par elle-même se dessiner et se tracer son avenir...

TW : Tentative de suicide, mort d'un parent.« La Belle de Starkhaven », surnom que j'ai longtemps porté avec une fierté humble : j'étais le joyau de ma famille, une ravissante jeune fille d'une vie emplie de glorieuses promesses. J'ai toujours cherché à incarner cette perfection, assidue, sage et rigoureuse, cherchant à être le parfait reflet de ma pauvre mère décédée et la perfection que mon fier père pourtant voyait en moi... jusqu'à ne plus le supporter. Un geste de trop et désespéré qui a signé le long début de la chute des Irvine, emportant tous les miens pour que je demeure, aujourd'hui, la dernière encore debout au milieu des ruines de mes ancêtres. De « belle », je n'en ai plus que les soyeux cheveux et le regard embrumé, car mon héritage n'a désormais rien d'enviable : quel avenir puis-je seulement me construire de mes mains tremblantes ?

4:61 des ténèbres Les racines des Callaigh remontent aux temps de la Marche Exaltée, chassant Tévinter de Starkhaven, et ils sont bien installés à Cairnayr désormais. Lorsque Luthair voit le jour dans cette famille riche de son port et de son industrie, il n'est que le deuxième fils : l'héritage de la terre ne lui est pas destiné, mais ce n'est pas pour autant qu'il sera lésé dans la succession. Que ce soit par l'entremise de leurs parents ou grâce à leurs affinités, les deux frères grandissent dans une proximité et un amour sans faille, complémentaires et inséparables : ils décident de se partager les honneurs, et si l'aîné reçoit bien la ville portuaire, le second a droit de voyager pour nouer des relations avec l'extérieur et renforcer la puissance familiale. Ensemble, rien ne paraît capable de les arrêter. 4:85 des ténèbres Quand certains combattent pour le compte de la Chantrie, d'autres voyagent pour les Callaigh : Luthair fait le tour des Marches Libres et de toutes ses Cités-États, poussant parfois même jusqu'en Antiva et dans le Névarra. Mais sont-ce des voyages d'affaires ? Façon de parler : sa curiosité et sa perspicacité sont remarquées par la maîtresse-espionne d'alors, qui décide d'en faire l'un de ses petites oiseaux... et trouve en lui son digne successeur. Lors d'un séjour à Kirkwall, sentant que les ennuis grondent, il arrive à provoquer un nouveau soulèvement populaire : sa valeur prouvée, la suite de sa carrière est toute tracée, scellée par une poignée de mains et un sourire complice échangés avec Kendric Vaël. 4:90 des Ténèbres Une nuit, on retrouve son plus jeune frère battu à mort dans les rues de Sullenhall : Starkhaven commence à se rappeler à lui tandis que personne ne sait qui est à l'origine de ce crime. A mesure de leur échec, cette impuissance rend fou Luthair qui ne cesse de maintenir son regard sur les terres de son enfance et il suffit alors de s'occuper des affaires extérieures de la Cité-État : le Prince a besoin d'yeux et d'oreilles dans ses propres murs, et ne souhaite plus risquer la vie de l'un de ses plus proches sujets. 4:98 des TénèbresQuelques années après cet évènement sordide, Luthair brigue le poste de conseiller en renseignement (ou maître-espion) au sein du Conseil de Starkhaven, et commence à se concentrer sur la cité elle-même. Il retrouve à temps ses terres car il doit faire face à de graves problèmes familiaux. Son mariage est une catastrophe, partant à la dérive à cause de leur incapacité à avoir le moindre enfant : le divorce prononcé par la Divine elle-même, on découvrira par la suite que c'est lui qui est infertile. Cette affaire fait scandale, leur intimité jetée en pâture aux pires ragots et ce, malgré tout le soutien qu'il reçoit de son frère et de son seigneur. 5:13 des Exaltés Malgré le soutien inconditionnel qu'il affiche au Prince, Luthair commence à douter : les tractations mises en place pour que sa nièce épouse le Prince-héritier, et devenues si réelles lorsqu'il lui tend un foulard bleu au Grand Tournoi, tombent à l'eau lorsque le gamin décide de quitter la cité et de disparaître. Les ragots reprennent. Cela rend son frère furieux, d'autant qu'on abandonne le projet d'élever des remparts autour de sa ville. Alors, le seigneur de Cairnayr se rêve à plus haut, à plus grand, quand toute la famille Callaigh craint de tomber face aux malheurs de l'Enclin. De façade, le cadet n'affiche aucun doute, et la moindre question est balayée avec sécheresse : mais le maître-espion en sait tant sur tout... qu'il est pris de doutes.

Servants et courtisanes baissent la tête en me croisant au Palais : ils craignent que je mette à nue leurs sentiments et leurs secrets, aussi pitoyables soient-ils. Ont-ils seulement tort de réagir ainsi ? Car je suis les oreilles de Starkhaven et les yeux de son Prince, et je mets leurs services à leur portée. Je suis celui que l'on reconnait et qui ne cache rien, celui qui sait tout par ces voies qu'aucun n'aperçoit... cela rend-il ma loyauté aveugle, en ces temps troublés pour la Cité-État ? Se peut-il qu'au moment de choisir entre mon seigneur et mon frère, je décide de détourner le regard de leurs sombres secrets ? Idiots : ne pensez-vous pas que je vois bien plus loin que vos querelles de cour ?