Type de RP classique
Date du sujet 7 Marchiver 5:13
Participants @Sioned Meahger @Vera
TW langage grossier, probablement prostitution vu qu'on va au Laurier
Résumé Alzyre est en cavale et fonce dans Sioned dans sa fuite. Il lui demande alors de le planquer pour la nuit, et par chance, les voilà non loin du Laurier Carmin.
Pour le recensement

Code:

[code]<ul><li><en3>7 marchiver 5:13</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t866-take-a-chance-on-me-sioned-vera">Take a chance on me</a></li></ul><p><u>@"Sioned Meahger" @"Vera"</u> Alzyre est en cavale et fonce dans Sioned dans sa fuite. Il lui demande alors de le planquer pour la nuit, et par chance, les voilà non loin du Laurier Carmin.</p>[/code]

Je tournai à droite et filai plus vite que le vent, que la tempête. Je n’avais pas le temps de traîner, il me fallait atteindre un lieu sûr, où je pouvais me planquer en toute impunité. Mes talons claquaient sur les pavés, mon souffle devient plus bruyant. Il fallait vraiment que je me remette à la course, j’avais perdu toute mon endurance depuis mon arrivée dans cette petite ville puante.

Je traversai alors une place à la hâte, et j’avais suffisamment sondé ce qui se trouvait devant moi pour me risquer à lancer un regard par-dessus mon épaule. Je pouvais les entendre arriver – le véritable défaut de porter une armure –, mais impossible de les apercevoir ..

BONK.

Je tombai à la renverse. Venais-je, dans ma précipitation de fuir pour survivre, de heurter quelque chose ? J’étais par terre, à bout de souffle, contre ce qui était indéniablement quelqu’un. Constatant la chaleur et la mollesse agréable contre laquelle je reposai, je me redressai, pris d’un embarras fulgurant. Venais-je, dans ma précipitation de fuir pour survivre, de tomber en plein dans la poitrine généreuse d’une pauvre femme qui n’avait rien demandé ? A-ssu-ré-ment. Bordel.

Le visage sûrement rouge vif de honte éclairé par les maigres lumières présentes à cette heure, je tentai de balbutier des excuses, à bout de souffle. Mes blondes mèches mal attachées descendaient hors de ma capuche, tandis que je vérifiai à la hâte que le bas de mon visage était encore dissimulé sous mon sombre foulard.

- « Oh par le Créateur, je suis vraiment désolé– »
- « Arrêtez-vous !! »

Je tournai précipitamment la tête. Oh. Merde. Putain. Fais chier. Ils étaient bientôt à notre hauteur. Je me relevai, attrapant tout de même ses mains pour l’aider à se lever aussi. Je posai alors un regard déterminé sur la pauvre femme que j’avais renversé dans ma cavale.

- « Navré de vous entraîner dans mon calvaire, mais j’ai besoin de votre aide. J’ai besoin d’une planque pour la nuit. »

Nous avions encore de la marge avant qu’ils nous atteignent, mais réagir au plus vite serait le mieux. Étrangement.

En résumé : Alzyre a des ennuis et fonce dans Sioned, qu’il renverse complètement. Les gardes sont sur le point de les atteindre, et Al lui demande alors de l’aide.

Sioned n’avait pas réussi à s’endormir et, se glissant hors de son lit, souffla avec agacement. Il ne fallait pas beaucoup pour que cela arrive, ces temps-ci, son anxiété rallumée par l’annonce d’un Enclin, dont elle cauchemardait occasionnellement.

Le regard qu’elle vint lancer à travers la fenêtre lui confirmait que l’aube n’était plus si lointaine que cela : quelques heures de plus et la nuit serait finie. Au demeurant, la buée posée sur sa fenêtre anticipait le gel de l’extérieur, et dans la pénombre de sa chambre au Laurier Carmin, Sioned avait enfilé ses vêtements les plus commodes, s’enroulant d’une pèlerine de laine sombre, par-dessus sa fourrure, et chaussant ses meilleures bottes de cuir qui lui arrivaient presque jusqu’aux genoux. Prendre l’air la fatiguerait assez, et elle dormirait quelques maigres heures une fois revenue à l’aube. Ce n’était pas non plus la première fois qu’elle filait à l’extérieur, au petit matin. Pas la plus sage des idées, car c’était l’heure des cambrioleurs… mais plus rien d’étrange s'était produit, et puis de toute façon, sa cape et ses vêtements plus larges lui faisaient ressembler à une figure plutôt masculine. Du moins, elle l’espérait. Sûrement que personne n’oserait l’aborder! La dague qu’on lui avait offerte était avec elle, si jamais.

L’énergie des chambres d’à côté, même si quelques courtisanes chuchotaient encore, perdaiit en énergie ; l’intendante savait que c’était à cette heure-là que la plupart de l’ardeur frénétique, propre à une maison de plaisir en pleine nuit, transmuer finalement vers ce languissement, cette paresse, ce silence profond...
Précisément à cette heure-là que Sioned trouvait son sommeil. Hélas, ce n'était pas le cas ce jour-là.  

L’air frais avait ce don de l’emballer, et de lui redonner envie de regagner son lit bien chaud, et de dormir ce qu’elle n’avait pas encore dormi à son retour.
Une fois dehors, Sioned avait arpenté plusieurs ruelles pendant au moins une demi-heure ; les quelques personnes qui s'y trouvaient ne l’avaient pas embêté, et de même, Sio’ n’avait importuné personne. Autrefois trop peureuse, surtout après l’époque de la Guerre des Rats, elle n’avait désormais plus de crainte à traverser la nuit, du moins pas dans Goldhead.
 
Mais ce qui aurait pu être une matinée comme tant d’autres, ne l’était soudainement plus du tout. Elle ne savait plus exactement si c’était les pas qu’elle avait entendu en premier - des pas ahuris, de course folle - ou si c’était sa tête percutée qui venait de sonner le glas.

Un individu venait de la mettre au sol, écrasant sa poitrine et la faisant presque heurter le mur derrière elle. Sioned n’avait même pas eu le temps de se relever tout à fait, que le brigand en question se pliait en mille excuses. Ne discernant pas son visage, les mèches blondes qui retombaient de cette capuche étaient drôlement familières. Était-ce Ielvin?! Non, il était bien trop haut pour cela, se corrigea-t-elle mentalement. Et puis sa voix n’avait rien à voir.

“ Mais… ” encore étourdie, elle agita sa cape et ses pantalons, couverts de quelques bribes de boue et de poudreuse, ses grands yeux n’avaient pourtant pas quitté celui qui ne pouvait qu’être un filou. Encore un filou. Pourtant, sa voix n’avait rien d’un type malicieux. Ou était-ce ses fréquentations récentes qui avaient trop changé sa perception de ce qu’était « le danger »?

“ D’aide? Planque? M-mais… ” l’intendante pouvait maintenant discerner des cris de gardes, et elle fut prise d’un frisson ; comme si soudainement, ses gardes allaient s’abattre sur elle, eux aussi, et l’écraser.
Sans trop réfléchir, la femme trotta de quelques mètres pour saisir le jeune homme par le tissu de ses vêtements, et l’entraîner avec elle, tant bien que mal.  
Juste à temps, Sio l’avait guidée dans une ruelle de fortune, où plusieurs petites caisses marchandes se trouvaient - elle venait d’y passer et cette première idée lui avait semblé la plus adroite. À bout de souffle, la jeune femme s’était couverte la bouche pour se silencier, réalisant lentement que si elle venait d’aider ce bonhomme, elle venait de devenir sa complice à son tour. Mais il était trop tard, et sa naïveté et angoisse avaient dicté ce choix sur le qui vive de la situation. Par une quelconque chance monstrueuse, les gardes venaient de prendre une route tout à fait opposée, et n’avaient stupidement pas remarqué leur chute sur la neige et boue. Une fois les bruitages éloignés -et qui sait pour combien de temps?- Sioned s’était glissée un peu plus loin de l’individu, l’observant maintenant avec méfiance.

“ De quoi fuyez-vous? Qu’avez-vous fait? “ souffla-t-elle à voix basse, d’une mine agacée; sa douleur au flanc, et surtout à la poitrine, encore bien trop vive.

Résumé:

D’accord, soit. Peut-être que d’agresser la première femme venue pour lui demander de l’aide n’était pas l’idée de cette ère.

Je notai cela dit qu’elle était wow. Ravissante. Mais commentaire à part, elle était surtout perplexe et paniquée. Le genre de demoiselle à vous balancer aux gardes, évidemment. J’aimais la difficulté, en ce moment.

Mais rien de tout ça ne se produit, surprenamment : elle m’entraîna bien vite dans une ruelle sombre pour s’y réfugier ensemble, et nous retînmes notre souffle en même temps. Le pas des gardes se rapprocha dangereusement, avant de s’éloigner brutalement. Miracle ? Miracle.

Cependant, le regard perplexe et méfiant au possible de ma sauveuse me rappela que oui, je lui avais demandé de l’aide sans rien expliquer et l’avais embarquée dans mes histoires. Oui. Bon. Il y avait ça, aussi.

- « De quoi fuyez-vous? Qu’avez-vous fait? »
- « Moi ? Eh bien .. »

Non Alzyre, ce n’était pas le moment de crâner. Ton personnage était noble et humble. Bordel. Je soufflai du nez, réajustant mon épaisse capuche noire, avant de finir ma phrase.

- « .. L’hiver est rude pour tout le monde, que croyez-vous que je fasse ? »

Je croisai des bras, le corps droit. Je n’avais pas besoin de m’inquiéter quant au sort de la bourse bien remplie : de son seul poids, je pouvais facilement me rendre compte de si elle était encore là où non. Ce fut une belle prise cette nuit.

- « Mais allons, les gardes vont certainement revenir d’ici peu, alors .. heu .. merci ? Je vais me débrouiller pour me trouver une planque, le temps que ça se calme un peu. Vous feriez mieux de rentrer chez vous. »

J’agitai ma main en signe d’au revoir, cherchant ce qui ferait une planque idéale. Quelques pas avant que mon corps ne s’arrête subitement, tandis que j’avais une idée incroyable en tête. Nous étions à Goldhead : le Laurier Carmin ne devait pas être bien loin ! En voilà une bonne planque ! Je me tournai vers la jeune femme.

- « Dites voir ! Le laurier est non loin d’ici, n’est-ce pas ? »

L'intendante lissait maintenant sa cape de sa main gantée, levant un sourcil face à l'excuse du blondinet ; une excuse totalement floue, qui tentait de dissimuler sans doute des actions peu recommandables, à une heure pareille. Mais Sioned avait l'œil! Pourquoi finissait-elle toujours complice de filous, ces derniers temps? En plus, il avait l'air jeune, remarquait-elle dans la pénombre de la nuit; aucune ride apparente sur son front, les yeux vifs, la peau lisse. Ah, cette jeunesse! Perdue!
Sioned ne pouvait s'empêcher de le réprimander de sa voix enjouée :
“ Courir pour se réchauffer, ser? À une heure pareille? “
Sceptique, Sioned l'observa s'apprêter à quitter les lieux ; bon, au moins, finis les ennuis! Mais le voilá retourné une fois de plus vers elle, cette fois-ci, révélant ses vraies intentions : il mentionnait aussitôt le Laurier Carmin! Étouffant un rire, l'intendante serra ses mains l'une à l'autre, adoptant inconsciemment sa pose la plus professionnelle.  L'heure tardive, peu importait, un client était un client! “ Je vous y amène. Mais il faudra faire un grand détour, je ne voudrais pas que ces gardes y retrouvent ce qu'ils recherchent.   “

Le parcours qu'elle emprunta fut bien plus long que le trajet normal, mais effectivement, ils ne croisèrent aucun patrouilleur. Mais il n’était pas question de foutre le bordel chez elle et Vera; -déjà qu’elle avait l’habitude qu’on la taquine de ses fréquentations fort douteuses- donc l’intendante commençait déjà, sait-on jamais : “ Aucune arme est permise à l’intérieur, ser. Nous n’avons pas tellement l’habitude de clients si tardifs, mais il se peut que quelques filles soient encore réveillées. “

Résumé:

En l’espace d’un simple nom, d’une simple idée évoquée rapidement, et voilà que mon interlocutrice se transforme entièrement. Son corps est droit, son regard est ferme, et ses mains sont bien en place. Bientôt d’autres ennuis ? Peut-être. Ou peut-être pas. Va savoir.

- « Je vous y amène. Mais il faudra faire un grand détour, je ne voudrais pas que ces gardes y retrouvent ce qu'ils recherchent. »

Mes yeux se plissent un peu, mais je hoche de la tête. Je l’avais déjà vu quelque part ? Aucune idée. Mais l’évocation du Laurier Carmin a complètement changé son attitude du tout au tout, ce qui me surprend grandement.

Mais nous nous sommes mis en route. Je ne peux pas m’empêcher de regarder par-dessus mon épaule, à gauche, à droite, la moindre lumière qui danse paisiblement dans un coin quelconque d’une ruelle quelconque.

- « Aucune arme est permise à l’intérieur, serah. Nous n’avons pas tellement l’habitude de clients si tardifs, mais il se peut que quelques filles soient encore réveillées. »
- « Attendez, vous .. vous travaillez au Laurier ? »

Je comprends mieux son rire retenu d’avant. La belle ironie, Créateur. Mais surtout, je réalise qu’elle compte me refiler une .. heu. Oh. Ouh là. Je me racle la gorge du haut de ma petite vingtaine, réalisant le vertige d’embarras qui s’empare de moi. Allons, je suis pas un puceau ! Y’a pire comme planque pour une nuit. N’est-ce pas.

- « Oh vous, savez, c’est histoire de passer la nuit- »

Mais trop tard, on arrive devant le Laurier Carmin. Je m’y étais vaguement rendu de rares fois, et je pensais pas y faire une escale ce soir. J’avale ma salive, contemplant le bâtiment, aussi haut que le merdier dans lequel je m’enfonce toujours plus. Quelle idée, Alzyre. Un bordel. Bon, peut-être que les gardes fouilleraient moins dedans par gêne ? Des gardes, Alzyre. Tu crois qu’ils font quoi de leur salaire ?

Je masse ma nuque brièvement, tandis que j’entre dans le Laurier, sur les talons de ma guide. Heureusement que je ne porte aucune arme sur moi, ça fait déjà un merdier de moins. J’en ai déjà suffisamment, donc au moins du positif. Allez. Pour une simple nuit.

Les yeux de Sioned s'arrêtèrent quelques secondes, alors que leur marche se ralentissait, sur la belle bâtisse qu’était le Laurier Carmin.
Sous les premières pâleurs de la nouvelle journée qui s’annonçait, les quelques timides fleurs de ce rouge profond au rebord des fenêtres semblaient regagner leur lueur de vie, perdurant encore malgré le froid de Marchiver.

Il était beau, le Laurier, son Laurier! Comme une annonce d’être enfin arrivée à destination, son anxiété se dissipait déjà. Plus que ça, c’était sa demeure depuis quelques années, et ici, à cette heure-là, la brune ne pouvait s’empêcher de sourire. Elle croiserait bientôt Miche, peut-être Truffle, et certainement Ysna - et elle serait bientôt allongée, accueillant finalement son moment de répit après sa marche hivernale.

“ Passer une nuit, la spécialité de la maison. “
Sioned lui céda le passage l’invitant à l’intérieur. Surprise qu’on ne lui détecte aucune arme, continua alors vers le grand hall d'entrée endormi. Par chance, elle aperçut Ysna dans l'un des couloirs, déjà bien affairée de petite heure. “ Bonjour Ysna - tiens, veux-tu appeler l'une des filles? Nous avons un client qui cherche à passer la nuit. “  

La jeune domestique se crispa d'abord, balbutia à la vue rapide du blondinet, puis partit aussitôt en recherche.

“ Ce ne sera qu'un moment Ser. Désirez-vous une boisson avant de monter? “

La veuve avait rabaissé sa capuche, dévoilant ses boucles brunes, mais ne retira pas encore sa pelerine de laine, se retournant vers Alzyre avec la courtoisie naturelle de son métier.  

Ce n’est pas la première fois que je viens au Laurier Carmin. Dirons-nous. Enfin j’y suis allé hein ! Je veux dire. Je suis un jeune homme dans la fleur de l’âge, qui n’y irait pas ? Certainement pas moi ahah ! Je ne suis pas comme ça, allons.

Quelque chose me disait que j’allais payer pour cette audace, ce soir.

A franchir les portes du bordel, une sinistre armoire à glace me toise, m’arrête – on va donc prier pour qu’il ne me balance pas directement dans les bras des gardes hein –, me fouille avec une certaine minutie. J’avale nerveusement ma salive comme un innocent qui s’imagine soudainement avec l’arme la plus dangereuse sur lui, ou de la drogue, ou va savoir, mais même s’il atteint les bourses bien remplies, véritable butin de ce soir, ses doigts glissent ailleurs. Il ne se pose pas plus de questions que ça. Tant mieux. Oh putain j’ai cru que j’allais mourir.

Nous poursuivons donc notre route, et ce même professionnalisme surgit lorsqu’elle croise une autre femme bien occupée. On va mettre de côté dans mon crâne que je suis en train de déranger un bordel complet juste parce que j’ai pas fait attention, n’est-ce pas ? A pas grand-chose de dire “nan mais un placard suffira !”, mais je suis un bonhomme. C’est bon. Aucune pression à avoir alors que je ne sais même pas ce qui m’attend.

- « Bonjour Ysna - tiens, veux-tu appeler l'une des filles? Nous avons un client qui cherche à passer la nuit. »

J’en profite pour observer les lieux. Les bordels ont cette réputation de débauche, mais aussi de choses louches. Un immense hasard m’a conduit jusque là, mais dans le fond, c’était une très bonne foutue idée. Bien joué Alzyre ! Enfin bon. Ne crions pas victoire trop vite hein. Il reste encore à passer la nuit.

- « Ce ne sera qu'un moment Ser. Désirez-vous une boisson avant de monter? »
- « Heu .. Volontiers ? »

Un petit remontant avant de monter à ma fatalité me paraît être une bonne idée. L’alcool ça détend après tout, n’est-ce pas. C’est à mon tour de retirer ma capuche, foutue capuche un poil trop grande qui m’obstrue la vue plus qu’autre chose, mais bon, quand on veut être discret, .. Enfin.

Quelque chose me dit aussi que l’addition sera salée.