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Suivre les traces effacées par la neige fraiche ~ Niklaus

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Suivre les traces effacées par la neige fraicheCHAPITRE DEUX : CEUX QUI MARCHENT DANS LES PAS D'ANDRASTÉ

Type de RP classique
Date du sujet 4 Marchiver, 5:13 des Exaltés
Participants Niklaus, Sertoria
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Résumé D'humeur égale, poussée par la curiosité et une envie de solitude, Sertoria se rend dans la paroisse de Cairnayr.
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[code]<ul><li><en3>4 Marchiver, 5:13 des Exaltés</en3> : <a href="LIEN DU RP">Suivre les traces effacées par la neige fraiche</a></li></ul><p><u>Niklaus, Sertoria.</u> D'humeur égale, poussée par la curiosité et une envie de solitude, Sertoria se rend dans la paroisse de Cairnayr..</p>[/code]

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La vipère avait quitté l’ambassade en début d’après-midi, prétextant quelques courses à faire, elle était sortie seule, sans prévenir qu’elle en aurait pour quelques heures. Le monde s’était recouvert d’un étrange manteau blanc qu’elle était allée découvrir sur un balcon, admirant la beauté délicate et éphémère de ces flocons gelées sur sa paume hâlée. Puis leur chute lente et intemporelle à travers les fenêtres de sa chambre. Lorsqu’elle était partie, le ciel semblait vouloir se dégager ; il avait en tout cas cessé de neiger mais la surprise fut plus désagréable lorsqu’elle découvrit la bouillasse glissante qui avait recouvert les pavés alors que les toits blancs avaient un charme fou. Décevant.

Sertoria était partie à pied, et pourquoi pas après tout puisqu’elle était pourvue de jambes et savait s’en servir. Elle avait bien besoin de cette longue marche en solitaire qui prit des airs de liberté inattendus. Peut-être aurait-elle dû emmener Carus avec elle, aller seule n’était pas très avisée mais honnêtement, il y avait peu de chance qu’elle croise plus dangereux qu’elle-même. C’était aussi une façon de tester les limites et l’épaisseur des murs, ou pour inquiéter sa belle-sœur. Ou pas. Elle devinait sans peine qu'ils la penseraient tous au Cercle des mages et c'était très bien comme ça.

Après traversée de champs enneigés, luisant telle une étendue de diamants sous les quelques éclaircies - avait-elle déjà vu quelque chose d'aussi beau - de cette étonnante sensation de la neige qui craque sous les pieds - avait-elle connu plus satisfaisant - et d'un pont sur la Minantre, la mage arriva à Cairnayr sans être nullement inquiétée. Peut-être parce qu’elle était habillée simplement, avec toute la relativité d’une Sertoria - elle n’avait pas chercher à faire dans l’ostentatoire ni dans le très coloré en tout cas tout en restant élégante et sophistiquée. Peut-être, plutôt, parce qu'il n'y avait pas tant de dangers à craindre sur cette route très empruntée. La promenade avait par ailleurs réveillé de curieux sentiments, bien loin du prétexte qu’elle avait trouvé pour la faire : la curiosité justement.

Elle poussa la grande porte en bois massif de la paroisse locale, abandonnant toute tentative de discrétion face aux crissements furieux des gonds. Mais à sa grande et agréable surprise, l’église était déserte. Elle s’avança doucement, observa ce lieu plus petit que la Cathédrale, possédant néanmoins un certain charme. Elle savait que l’ambassadeur venait régulièrement et c’était une raison suffisante pour s’y intéresser. Ses pas la portèrent rapidement en avant, puisque son attrait pour l'architecture était limitée, là sous la statue de la prophétesse, ses bras ouverts comme pour embrasser ses fidèles. En était-elle ? Pas assez certainement, mais elle ne refuserait pas l’embrassade. Ses frères et sœurs, ses parents lui manquaient. Elle leva les yeux sur son visage de marbre, et la même question que la dernière fois se posa ; elle n’avait toujours pas trouver de réponse, ni d’issue. Ce n’était pas si grave, les choses se démêleraient à leur rythme, il fallait juste composer avec ces questions qui s’accumulaient et cette situation, bien plus délicate que ce qu’elle avait cru.

Sertoria prit place sur un banc et laissa filer ses pensées.
Niklaus
Niklaus
Frère de la Chantrie de Cairnayr
Frère de la Chantrie de Cairnayr
Niklaus
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Illustration : Suivre les traces effacées par la neige fraiche ~ Niklaus Ed0f44985f562a4a8b60bfee602b1617

Peuple : Humain.
Âge : 38 ans.
Origine : Les sentiers des Anderfels.
Occupation : Frère chantriste.
Localisation : Cairnayr, dans sa chapelle près des docks.
Crédits : Dettlaff - The Witcher 3 © Vicious Jay
Date d'inscription : 07/02/2022
Messages : 83
Autres personnages : Ielvin & Sibeal.
Attributs : CC : 7.
CT : 7.
End : 18.
For : 15.
Perc : 18.
Ag : 12.
Vol : 19.
Ch : 15.

Classe : Civil, niveau 3.
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https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t676-niklaus-fragrant-

Sans surprise, les docks avaient encore gelé ce matin. Dès l'hiver s'installait dans le port une sorte de brume humide et froide, à mi-chemin entre une neige suspendue et une brume broussailleuse qui collait aux vêtements et s'accrochaient aux bateaux et aux planches pour former une couche de givre au milieu de la nuit. Et si Niklaus n'était pas insensible à la beauté des paysages parés d'une blancheur presque virginale, la purée de boue et de flocons qu'amenait l'hiver havenois le laissait plutôt insensible. Ici, dans la ville, le froid n'avait rien de vraiment poétique surtout quand il venait emprisonner les bateaux et souffler dans le panier des nouveaux-nés.
Curieusement, nonobstant sa vétusté, la chapelle faisait depuis des années rempart à la morsure de Marchiver. Si le lieu était étroit et tristement sobre comparé à ces camarades de la capitale, la bâtisse avait été bien construite et surtout bien entretenue. Tout y était fait pour conserver la chaleur et garder le froid à l'extérieur : des fourrures et des tapisseries vieillotes qu'on sortait aux premières apparitions du verglas pour recouvrir les fenêtres et le seuil des portes, aux torches qui étaient doublées pour compenser le manque de lumière quitte à rendre l'endroit moins solennel et même un peu trop convivial. Comme un grand foyer communal plutôt qu'un espace dédié à la contemplation et à la prière. Ce n'était certes peut-être pas ce qu'il y avait de plus esthétique mais si ça pouvait éviter à tout le monde de se geler les miches sur les bancs pendant la prière, alors Niklaus était d'avis que c'était pour le mieux. Tant qu'on ne touchait pas aux effigies et objets sacrés, Andrasté leur pardonnerait certainement de ne pas faire preuve de bon goût comme à la capitale.

La messe du matin étant depuis longtemps achevée, les fidèles s'en étaient tous partis retrouver la grisaille du port et le travail quotidien qui les y attendait, laissant Frère Niklaus seul à tenir compagnie aux statues muettes et cierges entamés. Ayant fini de ranger le Cantique et autres objets de cérémonie ainsi que de balayer le tapis décoloré qui recouvrait l'allée principale, le religieux s'était lancé dans le passionnant décompte des bougies et bâtons d'encens restants, étalant tranquillement ce qui restait de la réserve de la paroisse sur un des meubles près de l'autel et songeant qu'il ne faudrait pas tarder à réapprovisionner les stocks. Le genre de tâches administratives dont personne - y compris lui-même au début, n'aurait d'office attribué à un prêtre. Et si c'était loin de faire partie des aspects du métier qu'il préférait, Niklaus s'y attelait avec un sérieux louable, prenant soin de vérifier chacun de ses calculs à l'aide de son boulier, faisant glisser inlassablement de gauche à droite les billes sur le bois de son instrument en récitant des chiffres en andérien à la façon dont ses propres parents marchands refaisaient l'inventaire à chaque fin de transaction.
Mais le bruit des portes suivi d'un courant d'air frais l'extirpèrent de sa tâche. Le regard rivé vers l'entrée, il observa la silhouette silencieuse d'une femme s'arrêter devant la sculpture de la Prophétesse et remarqua tout de suite qu'elle n'était pas du voisinage : ses vêtements trahissaient un statut de noble et même d'étrangère compte tenu du style qui ne suivait en rien la mode havenoise. Le prêtre fit alors semblant de s'intéresser de nouveau à ses additions, histoire de laisser cette visiteuse tranquille mais ne put s'empêcher de la suivre du coin de l'oeil. D'autant plus qu'à la lueur des torches il avait fini par discerner les traits distinctifs de cette inconnue tévintide, la même que celle qui s'était présentée parue des couleurs normalement réservées à la Grande Prêtresse lors de l'inauguration de la Cathédrale.

Vraiment, Niklaus dut faire un effort considérable pour ne pas de prime abord venir l'aborder comme un passant grossier pressé d'alpaguer une belle qui avait le malheur de croiser son sentier. Oui la dame avait l'air de vouloir être laissée seule. Pourquoi était-elle seule ailleurs ? Où se trouvaient sa garde et ses esclaves ? Dehors ? Attendait-elle la venue de l'ambassadeur ? Ou avait-elle fait tout ce chemin depuis Starkhaven dans l'unique but de se réfugier ici ? Autant dire que le chantriste avait totalement délaissé ses comptes pour laisser son esprit s'évader dans un torrent de questions.

- Messerah ? Finit-il par craquer en abandonnant définitivement son boulier pour se rapprocher de la nouvelle venue et la saluer d'un hochement de tête. Puis-je vous aider ? La question semblait un peu importune, pressée parce que Niklaus avait cette façon de parler quelque bourrue et froide avec les gens qu'il ne connaissait pas. C'est que le trajet est long depuis la grande ville...

Et peut-être pas forcément recommandé pour une femme de l'imperium sans escorte.






Credo quia absurdum !
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La présence la surprend, elle n’y avait pas du tout prêtée attention, et plus encore la tonalité de sa voix, masculine. Cette surprise, elle ne la cache pas alors qu’elle se tourne vers lui, le maître des lieux donc. Un homme dans un monde de femmes, quelle ironie. Son regard retrouve bien vite Andrasté, la prophétesse qu’ils ont l’audace de penser mage, cette magie qu’ils voient comme un don. Elle est aussi sa prison, aujourd’hui, alors qu’elle est bien loin de l’impérium qui élève ses mages aux rangs les plus élevés de la nation.

Ce qu’elle fait ici, elle ne le sait pas encore. Quant à savoir si elle a besoin d’aide : non, oui, peut-être. Elle ne pourrait répondre à cette question, et encore moins à celle qui suit : en quoi ? Et puis son ton n’est pas une invitation à confirmer que oui, elle le sent bien, alors elle laisse parler ses divagations du moment, mais peut-être ne s'en n'éloigne-t-elle pas tant que ça.

« C’est amusant comme dans vos paroisses, on les entend particulièrement bien murmurer, » répond-t-elle de façon bien énigmatique, avec sa voix si chantante qui insiste sur les s, alors que cette phrase en manquait cruellement. Elle n’a pas assez fréquenté les paroisses tévintides en solitaire pour vraiment pouvoir comparer, elle n’allait qu’aux messes hebdomadaires enfants, par obligations, et encore moins souvent quand personne ne l’y forçait. Juste assez pour ne pas paraître mécréante, car ce n’était pas une question de croyances, simplement de temps et d’envie, elle qui pensait suffisamment honorer le Créateur en devenant la meilleure mage possible.

Elle devine sans doute que parler de démons à un homme de foi andrastien n’est pas la meilleure façon de le mettre à l’aise en sa présence et elle s’empresse d’ajouter :

« Oh, ne vous en faites pas, le voile ne connaît pas de perturbation dans votre paroisse et ce n’est pas moi qui le ferait trembler par mégarde. » Contrairement à quelqu’un dans la cathédrale. Y-était-il d’ailleurs, à cette inauguration ? Elle-même ne l’y a pas remarqué, et n’aurait pas eu de raison de le faire, alors elle ne se doute pas qu’il sache qui elle est.

Sertoria le regarde à nouveau et lui sourit légèrement, sans bouger de son banc : il n’a qu’à s’approcher un peu plus s’il le souhaite, ou même s’assoir à côté d’elle.

« Vous faites souvent ce trajet jusqu’à la grande ville ? A pied ? Peut-être préférez-vous prendre une monture pour gagner du temps ? Elle l’imagine volontiers à dos d’âne et cela la fait sourire davantage, sans doute pour le cliché que cela représente. J’imagine que la nécessité le rend long, pour ma part, j’ai trouvé cette balade plaisante. Une belle façon de découvrir les paysages enneigés pour la première fois. »

C’est que la ville offre bien peu de perspectives et en changer était exactement ce dont elle avait besoin. Elle en oublierait presque sa mélancolie passagère. Elle laisse alors filer son sourire pour retrouver une expression qui sied mieux à son humeur, car elle n’a pas envie de mentir et de prétendre, elle est si las. Comme si elle se débattait dans l’air depuis des années, donnant des coups vains dans quelque chose d’impalpable, d'insaisissable. Elle a déjà bien trop déblatéré depuis qu’il lui a adressé la parole, même si ce n’était pas des paroles aussi superficielles qu’elles en avaient l’air et qu’il saurait peut-être lire entre les lignes, alors elle a envie de donner le ton sans plus attendre :

« Ne me demandez pas la raison de ma présence ici, je pensais qu’elle aurait la réponse. » Elle désigne la prophétesse du menton.

Peut-être a-t-elle simplement le mal du pays.
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