NomSûrement pas hérité de géniteurs dont il ne saura jamais rien ; c’est un groupe de bandits qui l’a retrouvé, nourrisson piaillant, exposé sur une noble place. Belcourt l’a-t-on uniquement appelé pendant la majorité de sa vie, lorsqu’il était seul ; et puis, un jour, et pendant plusieurs encore, dans un secret relatif que seuls les Orlésiens connaissent, il répondit à Lancelot. Jusqu’à ce que l’arrivée d’un titre annonce l’arrivée d’un patronyme. Il s’est ainsi choisi Roseraie, a bien pris ces treize années pour s’en accommoder, s’en amuse en introduisant sa vie par ces mots « dans une cour fort belle, enclose par des rosiers jonquerelles… » ; poésie légère, dramaturge attaché à cette douce fleur aux épines acérées… ÂgeLe moment arrive où l’on ne veut pas mourir ; où l’on arrête officiellement de compter les années sans ignorer à quelle vitesse le temps passe. 40 ans, et il a passé les dernières années à jouer et parier contre la vieillesse ne commençait doucement pas à l’attraper. Et puis existe cette philosophie de ne plus compter les années, de ne compter que sur le jour présent, de ne conter que les belles aventures d’avant pour ne pas se rendre compte de la fragilité d’après.Genre La question ne s’est pas posée pour lui, certes, mais il sait combien elle peut compter pour d’autre ; il sait l’importance de se connaître soi-même. Belcourt est un homme, ni fierté, ni poids, aimant même se parer d’une finesse que l’on attribue excessivement qu’à la féminité, aimant aussi briller d’une témérité que l’on ne croit observer aveuglément qu’à la masculinité. Quelle bêtise, quand on y pense. Peuple En Orlaïs regarde-t-on d’abord le rang social avant le peuple ; bien qu’en réalité, ce Noble Jeu ne s’occupe que des Humains : y compter n’est donc pour Belcourt qu’une normalité banale. Il ne ressent aucun mépris les Elfes et les Nains, longtemps ses pairs roturiers dans la galère, puis redevenus partenaires de jeu. Il sait qu’ils ne pourront jamais bénéficier de sa chance. Nation d'origine Jamais le très jeune Belcourt n’aurait cru profiter de son faste et de ses richesses, ni même prononcer son nom avec chaleur : et pourtant, il vient du fier empire orlésien, et l’aimer, c’est embrasser toutes ses valeurs. Piété et richesse, sacrifice et modèle, dignité et culture ; apprendre à briller malgré les regards noirs, à faire soi un héritage que l’on choisit, et participer à une gloire que l’histoire saura retenir et que l’on écrit, tant que l’on reste fidèle au Créateur et à son empereur. OccupationLister les activités de Belcourt prend un certain temps, car il les a bien plus accumulées qu’il n’a jamais reçu de chapeaux – et Andrasté sait qu’il adore être bien coiffé. Né brigand, bien qu’il n’ait jamais accepté d’en être, il y apprend les usages des chirurgiens-barbiers. Seulement, rejetant ses origines, le barbier tente de vivre de son art, mais dramaturge roturier rime, sans licence poétique, avec misère. La chance sourit à ce théâtreux quand il peut devenir le valet d’Arsène de Vauxdargent, et qu’à sa suite, serviteur devient exalté, quoique le caractère sacré de leur marche reste à prouver. Enfin, fin du travail, peut-être, quand croisé est récompensé par la noblesse, quoique cela constitue surtout un cadeau empoisonné : car esseulé, il s’ennuie de sa nouvelle fonction, s’avilit l’esprit, et traîne dans ses travers de naissance, alors joueur plus dépensier qu’adroit. Et l’aventure vient refrapper à la porte, et le voilà de retour sur les routes, car c’est bien son exercice, aujourd’hui : aventurier et duelliste en Starkhaven. Et parfois même, orlésien, tant cela constitue une activité à part que d’être un ressortissant du noble empire, incarnation du prestige et de la désinvolture solaire. Religion ou croyancesSans grande surprise, on ne saurait trouver au-dessus de Belcourt nuls autres maîtres, bien au-dessus de l’Empereur Drakon, que le Créateur, à l’irradiante lumière dont on préfère garder l’ombre derrière. Car tant que l’on est chantriste andrastien, on sait que l’on n’agit pas mal, mais dans le sens de l’histoire et de la justice. Langue(s) parlée(s) Langue du théâtre, naissant dans les paraphrases et mourant dans ls rimes : l’orlésien est clamé dans sa bouche, et il en aime les accents dans toutes les autres langues ; ils ne laissent jamais indifférents leurs interlocuteurs et habillent avec éclat sa toilette quoiqu’un peu usée par les années. Mais naturellement, il peut compter sur le commun quand il estime qu’il en vaut la peine de se faire comprendre – et c’est un curieux pathologique –. À cela s’ajoutent quelques notions de tévintide du fait de ses voyages, quoique la langue sonne blasphématoire ; et parfois, on peut se surprendre à l’entendre lancer des expressions d’antivan, bien qu’il semblerait qu’il ne comprenne pas toujours ce qu’il dit – tant que ça sonne justement. État civil Éternellement célibataire, homme sans attache et sans héritage – le peu qu’il avait a disparu dans le jeu – : Belcourt semble en la matière ne vivre que d’amour courtois et d’eau de vie. D’un romantisme maladif, personne ne peut se targuer de l’avoir jamais vu au bras d’une femme, ni même d’un homme, et il aime à raconter que son cœur a été ravi il y a si longtemps qu’il n’a plus que sa plume à offrir, en la matière. Sa famille, ce furent ses amis, et depuis que la compagnie de la Rose des sables a été dissoute, il se retrouve sans aucune attache.Origine sociale Né au plus bas de l’échelle sociale orlésienne, orphelin élevé par des brigands, tout destinait alors Belcourt à une vie roturière comme on ne la décrit que très mal, romancé, dans les pièces jouées dans les beaux salons de Val Royeaux : soit un banditisme en marge des circuits impériaux, soit une vie de dédication religieuse, soit un rôle clef à la marge du Noble Jeu… à force de virevolter entre toutes ces eaux, il n’a jamais su où se mettre, et n’a trouvé sa place qu’aux côtés de ses compagnons d’armes. Pour devenir leur égal, on l’anoblit, de quoi faire du bruit en l’empire et de lui permettre de porter avec plus de légitimité ses cabochons et autres plumes ; pour l’instant, cela ne semble lui avoir attiré que plus de malheurs que d’honneurs. Niveau de vieNé pauvre de moyens mais riche de l’esprit, Belcourt a passé les premières années de sa vie à faire fructifier ce patrimoine : l’art, le goût, le verbe… Puis vint la Marche Exaltée et l’anoblissement, et avec eux les richesses matérielles : il fallait croire, alors, qu’elles avaient besoin de place, car il sentit son esprit s’avilir, et perdu nombre de ses richesses dans le jeu et l’ennui. Et maintenant qu’il a perdu la plupart de ses biens, et qu’il repart à l’aventure, il créativité et ingéniosité reprendre leur place. Équipement Parmi les biens qu’il garde, et qui sont finalement les seuls ayant encore de la valeur, il porte à sa taille une belle rapière de facture orlésienne, cadeau de son plus tendre ami et arme précieuse ; sa main gauche, toute à la fois utile pour parer et pour casser la croûte. Autres richesses sur lesquelles il peut compter, il arbore sur le chef un chapeau de feutre noir à la plume de même couleur ; et sur le cœur, la broche d’une rose en or.