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Pour un rendez-vous avec la discrétion - ft. Lachlann Vaël

Fionnuala Vaël
Fionnuala Vaël
Chercheuse de la Vérité
Chercheuse de la Vérité
Fionnuala Vaël
Personnage
Illustration : Pour un rendez-vous avec la discrétion - ft. Lachlann Vaël Dmgh

Peuple : Humain.
Âge : 38 ans.
Pronom.s personnage : Elle
Origine : Starkhaven, en son coeur même puisqu'elle a vu le jour au Palais des Princes.
Occupation : Chercheuse de la Vérité : ça suffit déjà à occuper pas mal ses journées, surtout quand il faut tout égrainer dans une ville que vous ne connaissez pas.
Localisation : Crèche non loin de la Cathédrale, dans le Mirestreet, mais passe ses journées à parcourir la cité de Starkhaven ou encore aller jusqu'à Cairnayr.
Pseudo : Kietah
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Yore par Oleg Kapustin.
Date d'inscription : 24/06/2021
Messages : 1436
Autres personnages : Linnarel, Nucci Mansilla.
Attributs : Capacité de combat : 18.
Capacité de tir : 8.
Magie : 14.
Endurance : 13.
Force : 14.
Perception : 16.
Agilité : 11.
Volonté : 17.
Chance : 10.

Classe : Templier, niveau 3.
Sorts : Prière à Andrasté (3 PM) : après une prière à la Prophétesse, Fionnuala protège tous ses allié(e)s et elle-même en leur offrant +2 à leur Défense magique jusqu'à la fin de la rencontre.
Frappe vertueuse : à chaque coup porté sur un mage, Fionnuala lui retire 7 points de mana.
Purge du Créateur (6 PM) : Fionnuala peut mettre fin à tout sort en cours d'invocation, ou aux effets encore présents d'un sort.

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https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t119-fionnuala-vael-le
Pour un rendez-vous avec la discrétionCHAPITRE UN : BÉNIS SOIENT LES CHAMPIONS DU CRÉATEUR

Type de RP Classique.
Date du sujet 5 Auguste, 5:12 des Exaltés, début de soirée.
Participants @Fionnuala Vaël et @Lachlann Vaël.
TW Mort, Trauma, Alcool.
Résumé Il était temps que Fionnuala et Lachlann se posent pour discuter : s’ils avaient eu le temps de s’apercevoir à Val Royeaux quelques années auparavant, cela n’avait pas suffi à rattraper vingt-cinq années de silence gêné, de souvenirs gâchés, de rumeurs biaisées… n’y a-t-il pas d’anciens souvenirs à rappeler, sur l’autel d’une famille décidément compliquée ?
Pour le recensement


Code:
[code]<li><en3>5 Auguste, 5:12 des Exaltés.</en3> : <a href="LIEN DU RP"> Pour un rendez-vous avec la discrétion </a> : <u>@"Fionnuala Vaël" et @"Lachlann Vaël".</u> Il était temps que Fionnuala et Lachlann se posent pour discuter : s’ils avaient eu le temps de s’apercevoir à Val Royeaux quelques années auparavant, cela n’avait pas suffi à rattraper vingt-cinq années de silence gêné, de souvenirs gâchés, de rumeurs biaisées… n’y a-t-il pas d’anciens souvenirs à rappeler, sur l’autel d’une famille décidément compliquée ?</li>[/code]


Les choses ne sont plus ce qu'elles étaient est le cri de ralliement des esprits obtus. Quand les hommes disent que les choses étaient mieux, ils veulent invariablement dire qu'elles étaient mieux à leurs yeux, parce que dans leur jeunesse, leurs espoirs étaient encore intacts. Le monde semble forcément plus sombre quand on s'approche de la tombe.

Joe Abercrombie.

Fionnuala s'exprime en Sandybrown (#F4A460)
Merci pour les cadeaux  Stareheart:
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Capacité de tir : 8.
Magie : 14.
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Force : 14.
Perception : 16.
Agilité : 11.
Volonté : 17.
Chance : 10.

Classe : Templier, niveau 3.
Sorts : Prière à Andrasté (3 PM) : après une prière à la Prophétesse, Fionnuala protège tous ses allié(e)s et elle-même en leur offrant +2 à leur Défense magique jusqu'à la fin de la rencontre.
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Pour un rendez-vous avec la discrétion

Lachlann,
Je t’invite à me rejoindre à l’Hôtel des bains, dans le Mealluaine, en début de soirée demain : j’ai cru comprendre qu’ils y avaient des salons privés pour que l’on s’entretienne tranquillement. J’évite de venir te chercher moi-même au Cercle : je reconnais que je n’apprécierais pas me retrouver dans une nouvelle remise poussiéreuse.
Viens avec un templier ou trouve une excuse pour être seul : je te fais confiance pour régler tout ça. Ni toi, ni moi, ne sommes les plus qualifiés pour filer en douce.

Signé, Fionnuala « d’Oiselet » Vaël.

PS : essaye quand même d’être discret pour entrer dans l’Hôtel. Je ne crois pas que le tenancier ait l’habitude de recevoir des mages, fussent-ils enchanteurs supérieurs de talent, fussent-ils Vaël de surcroît.


Comprendrait-il seulement ?

Ce mois d’Auguste s’avérait assez harassant à vivre : bien loin étaient les fraîcheurs de Montsimmard, apportées par les grandes forêts ; bien loin des tentures colorées et des salons de rafraîchissement de Val-Royeaux, si bienvenus pour les âmes en peine. Starkhaven et sa pierre omniprésente, chassant la végétation avec une vergogne discutable, avait au moins l’avantage d’être percées de canaux vifs. Mais, Fionnuala l’avait constaté en montant dans la ville, ils commençaient eux aussi à doucement ployer sous la sécheresse à venir et à doucement se baisser…

Dans l’air, pourtant, montaient une certaine humidité, porteuse normalement d’une nouvelle attendue, et pourtant accompagnée de ce crépitement annonciateur du tonnerre et de l’éclair. Déjà les Havenois craignaient les dégâts d’un tel épisode, alors ils accouraient préparer les sceaux et ranger ce qui traînait au dehors. Le tout sous l’œil indifférent de la Chercheuse en route vers une soirée qu’elle espérait sereine et détendue… La bourse bien lourde attachée à sa taille témoignait sans équivoque de cette intention : et elle dissuada de son regard noir et de son long fourreau les quelques gamins lorgnant sur les cliquetis évocateurs.

« Je devrais être rejointe par quelqu’un, ce soir », déclara-t-elle peu de temps après au tenancier de l’Hôtel des bains.

L’homme la détailla de haut en bas, s’arrêtant sur sa tenue sans conteste peu appropriée pour les dames de son établissement : d’aussi noble que pouvait être le velours brocardé de son pourpoint, jouant de ses nuances de vert et doré ; d’aussi impeccable que pouvaient êtres ses chausses de laines vert émeraude ; d’aussi impeccables que pouvaient être ses souliers de cuir ; Fionnuala n’était pas en robes, amples et soyeuses, toilette décidément attendue de toute femme franchissant les portes de son établissement.

Elle retint son soupir. Je vous jure que ce n’est pas l’envie qui m’en manque. Mais… non, excusez-moi de vous décevoir.

Pourtant, l’homme était commerçant : peut-être saisit-il le port plus altier, le regard foudroyant, l’épée ornementée ; peut-être remarqua-t-il que la bourse était assez bien remplie ; peut-être se rappela-t-il que dans certains corps armés servaient bien des femmes ; ou peut-être était-il assez intrigué par cette géante devant lui, pour accepter de laisser parler sa curiosité.

« Pour sûr, Messerah. Puis-je connaître votre nom pour mieux guider cette personne ?
- D’Oiselet. Fionnuala d’Oiselet, répondit-elle en poussant son simili accent orlésien qui la mit elle-même mal à l’aise – mauvais souvenirs de ses rares tentatives d’apprentissage… Pouvez-vous me conduire dans l’un de vos salons privés ? Je ne souhaiterais pas que notre conversation soit dérangée, ni entendue.
- Naturellement, Messerah. »

Visiblement, le tenancier reçut ce qu’il avait souhaité : le nom le rassura assez pour qu’il croie que la femme face à lui était bien importante, mais il ne semblait pas réussir à le réattribuer correctement. Ou, du moins, il n’en donnait pas l’air. La Chercheuse ne douta pas un instant qu’il était capable, pour être arrivé à sa place, et qu’il savait tenir sa position… et être intrigué par des invités atypiques.

Ils traversèrent la pièce principale, dans laquelle se tenait déjà quelques représentants du gratin havenois : et pourtant Fionnuala ne leur accorda pas un regard. Non seulement car tous devaient l’appeler Messerah, ici, et aussi parce qu’elle voulait bien leur faire comprendre qu’elle ne désirait pas être dérangée.

« Vous désirez boire ?, demanda le tenancier en ouvrant la porte d’un salon dans lequel il ne pénétra pas.
- Du vin. Orlésien, bien évidemment : des côteaux de Montfort, si vous avez. »

La Chercheuse déposa son épée contre le mur et s’assit dans l’un des fauteuils, qu’elle constata assez grand et confortable pour elle. Elle passa une main distraite dans ses cheveux toujours si impeccablement coupés, se laissant aller dans ce meuble chic soulageant son dos toujours surmené.

Et maintenant débutait l’attente : elle aurait néanmoins pu tomber sur pire endroit.




Les choses ne sont plus ce qu'elles étaient est le cri de ralliement des esprits obtus. Quand les hommes disent que les choses étaient mieux, ils veulent invariablement dire qu'elles étaient mieux à leurs yeux, parce que dans leur jeunesse, leurs espoirs étaient encore intacts. Le monde semble forcément plus sombre quand on s'approche de la tombe.

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Lachlann Vaël
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Enchanteur supérieur du Cercle
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Lachlann Vaël
Personnage
Peuple : Humain
Âge : 39 ans depuis peu
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Occupation : Prince-héritier déshérité | Enchanteur Supérieur
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Autres personnages : Mélisandre O'Hara
Attributs : CC : 18
CT : 10
Mag : 18
End : 10
For : 10
Perc : 9
Ag : 10
Vol : 18
Ch : 18

Classe : Mage niveau 3
Sorts : Désorientation (en ; immobilise)
Drain de vie (en ; moitié mag)
Sommeil (en ; immobilise)
Épouvante (en2 ; immobilise)
Maléfice de vulnérabilité (en2 ; ralentit, def/2)
Réanimation des morts

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Paquets de lettres en poche et expression neutre soigneusement dessinée au visage, Lachlann traversait la ville en imaginant l'après-midi qui l'attendait – et la personne qui l'attendait réellement, plus importante que la journée en elle-même.

Il espérait qu'elle attendait bien ; il s'était basé sur le « début de soirée » local, mais si Fionnuala avait adopté le système orlésien, son retard risquait d'être gâché et son honneur bien à enterrer. Être le Vaël qui attend – et puis quoi encore ? Le Vaël caché était déjà bien assez humiliant, même s'il était disposé à laisser à sa sœur le bénéfice du doute – peu de gens aimaient venir au Cercle, et s'il devait le pardonner à l'un d'eux ce serait elle.

Il ne savait trop à quoi s'attendre, entre le style familier et les années d'absence. C'était une occasion d'en apprendre plus sur la Chantrie et la famille, mais ce n'était qu'une première – deuxième – rencontre. Et famille ou pas, Fionnuala était avant tout la Chercheuse qui détestait les mages. Ça ne l'empêcherait pas de poser ses questions, mais s'il fallait faire attention à ne pas la brusquer... Il savait faire, mais quel peu d'envie il avait !

Il atteignit le bâtiment indiqué par la lettre, le templier – visiblement ravi et honoré d'être ici – sur ses pas. Poussant la porte qui donnait sur une salle grande mais propre, un miracle s'il en avait vu un, il se tourna vers lui et indiqua une table de coin libre du menton.

« Tu peux attendre ici. Je te récupère pour partir. »

L'homme disparut dans une ombre de protestation et Lachlann aborda le comptoir d'un pas déterminé. Malgré la salle presque vide, il sentait les regards sur lui, lui faisant regretter de ne pas avoir pris son bâton ; pourquoi ne pouvait-il pas en avoir au moins un petit, glissé entre les plis de ses robes ? Ne pas affoler la population, soit, mais il  méritait meilleure défense que la brute payée pour fixer son dos. Il devrait vraiment s'en faire un, peut-être en vendre quelques uns... Le tenancier le regarda d'un air inquisiteur mais garda sagement ses opinions pour lui-même et le guida jusqu'à la pièce réquisitionnée par Fionnuala.

« Vous désirez à boire ? sourit-il, remarquablement poli pour quelqu'un qui n'avait « pas l'habitude des mages ». Du même vin que madame, peut-être ? C'est un exc...
– Une bouteille de votre meilleur vin. »


Il ignora le commerçant et ferma la porte entre eux, regardant enfin sa sœur et le verre vide devant elle. Elle avait bien attendu, alors. Son humeur jusqu'ici en attente se colora de satisfaction et il attendit qu'elle parle.
Fionnuala Vaël
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Sans surprise, la bouteille de rouge arriva avant Lachlann : mais il fallait reconnaître, par le Créateur, que l’inverse aurait tenu d’un sacré miracle. Mais n’était-ce finalement pas cela que l’on attendait des mages ?

Le tenancier lui-même s’était déplacé pour la servir, avec précaution et délicatesse : toute son attitude laissait entendre qu’il était curieux. Ses coups d’œil réguliers vers la cliente, son corps au trois-quarts tourné vers elle, ses petites manies à nettoyer cette table déjà propre, à replacer la petite plante qui traînait… Il cherchait ses questions, souhaitait sûrement qu’elle engage la conversation. Mais rien ne vint.

Enfin, il se décida à lui faire face et à attraper son regard : beaucoup auraient sûrement bafouillé quelques mots, gênés par le silence et l’attente de leur hôte. Mais Fionnuala lui répondit par un très grand sourire, tout à la fois sincère et supérieur, l’invitant par ce seul geste à disposer ; elle remit d’une main distraite le col de son pourpoint émeraude en place.

L’homme disposa sans rien demander de plus, à la fois agacé et satisfait. Mais il eut le bon sens de lui laisser la bouteille de Montfort dont l’un des bords de l’étiquette se décollait. Saisissant le récipient, elle commença à l’examiner, repéra la datation: 4:82 des Ténèbres.

Je n’ai pas la moindre idée de si c’était une bonne année pour le vin. Enfin, goûtons.

Et finalement, elle ne fut pas déçue à la dégustation.

Fionnuala profita calmement du silence et de la solitude, se laissant aller dans son fauteuil et cherchant à chasser ses pensées pour essayer de se détendre : mais elle ne pouvait totalement éteindre cette appréhension qui s’installait à mesure que le temps s’écoulait. Peut-être que sans leur dernière rencontre à Val Royeaux, si étrange, suspendue et lointaine ; peut-être que sans les mots et les reproches de Tiarnan, le poids de l’absence et de l’inconnu ; peut-être serait-elle plus sereine.

Mais qu’importe. Maintenant qu’elle se trouvait dans cette pièce, elle ne comptait pas partir. D’une dernière gorgée, elle vida son verre.

« Une bouteille de votre meilleur vin. »

Dans son coin, Fionnuala rit doucement : c’était bien cocasse que cette phrase soit la première qu’elle entende, tandis que le nouvel arrivant pénétrait dans le salon privé à la suite du tenancier. Avec ses cheveux mi-longs, son air pincé, et la suffisance avec laquelle il traita ce commerçant pourtant courtois, aucun doute n’était de mise : c’était bien Lachlann.

« Suis-je si radieuse, mon frère, que tu ne trouves pas tes mots pour me saluer ? », lui lança-t-elle tandis qu’il attendait de parler.

Son visage se détendit un peu, prenant des airs satisfaits qui n’échappèrent pas à sa sœur, au cœur désormais plus léger. Elle joua un peu avec son verre vide.

« Excuse-moi d’avoir commencé sans toi : mais il doit encore rester un peu de ce vin de Montfort. Cela m’étonnerait qu’il te trouve meilleure bouteille. »

Fionnuala se leva de son fauteuil et s’approcha de son frère, les bras écartés.

« Ça me fait si plaisir de te voir… viens-là donc que je t’embrasse, si tu veux bien. »

La dernière fois, sans alcool, l’entrevue avait été plus dérangeante : il fallait reconnaître qu’en plein Val Royeaux, sur le parvis de la Grand Cathédrale, entourés de templiers, de religieuses, d’enchanteurs supérieurs tout fraîchement nommés et après des dizaines d’années sans être revus, il y avait de quoi être impressionnés. Ici, dans cet endroit plus intimiste, plus détendu, loin du faste, des manières et des règles, tout paraissait tellement plus simple.

Ou alors était-ce l’alcool qui rendait cette rencontre plus agréable.




Les choses ne sont plus ce qu'elles étaient est le cri de ralliement des esprits obtus. Quand les hommes disent que les choses étaient mieux, ils veulent invariablement dire qu'elles étaient mieux à leurs yeux, parce que dans leur jeunesse, leurs espoirs étaient encore intacts. Le monde semble forcément plus sombre quand on s'approche de la tombe.

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« Suis-je si radieuse, mon frère, que tu ne trouves pas tes mots pour me saluer ? »

Il haussa légèrement les épaules. Sans être radieuse, elle était en meilleure forme que la dernière fois – le regard plus ferme, les cheveux mieux taillés, les joues plus rouges. L'effet du vin devait y être pour quelque chose, même s'il en ignorait – consciemment et par ignorance – l'étendue. Ils n'avaient jamais eu l'occasion de boire ensemble, ce qui était bien dommage – tellement de liens avortés, ils auraient pu s'amuser. Tenait-elle bien, en était-elle à sa troisième bouteille ? Il balaya ces questions, suffisamment rassuré par son sourire et son équilibre.

« Je voulais te laisser le temps de t'habituer à mon illustre présence, ma soeur. Bonsoir. »

Le verre au bord orné de dessins dorés semblait léger entre ses mains, trop léger. Le moins cher des jolis, le genre qui ne faisait que des bruits pitoyables jeté contre un mur, de son expérience ; un mauvais point contre le tavernier. Autant pour le concours de jet de verres.

« Montfort, ça fait du bon vin ? » demanda-t-il distraitement. Il avait de vagues souvenirs des grands noms, mais vingt ans n'avaient pas suffi à lui apprendre à différencier les goûts. Tant que c'était rouge et cher, un bon jus de raisin aurait fait l'affaire... De toutes les preuves de noblesses celle-ci était celle qu'il aimait le moins. « Enfin, si tu le dis. Vu la clientèle il n'a pas besoin de bien s'y connaître, lui. Mais je vais au moins attendre un verre, si tu veux bien. »

Il était sur le point de se laisser tomber sur le fauteuil face à elle quand Fionnuala se leva, bras écartés, et son sang se glaça dans ses membres immobilisés, laissant son cœur se battre avec l'excès. Prêt à tout, il avait quand même réussi à finir surpris ; heureusement ce n'était rien comparé à ce qu'il avait pu subir au cercle, et il était à peu près sûr de s'être rattrapé avant qu'elle ne remarque son moment de panique, mais ce fut une assez longue seconde dans une pièce où la répartie était de mise.

En anticipation de l'humeur généreuse qu'apporterait le vin – et pourquoi pas ? ce n'était rien, c'était juste Fionnuala, pas un ours ou un esclave irrévérencieux – il s'approcha de deux grandes enjambées, un large sourire aux lèvres. La cape dans son dos offrait un réconfort certain, rappel de l'amplitude qu'il fallait donner à ses gestes, et il se sentait grandi malgré les yeux levés de force pour croiser ceux de la guerrière.

« Demandé si gentiment... Oh, je saurais me sacrifier. C'est un honneur rare, profites-en ! »

Il n'avait eu aucun ami dans ses bras depuis... combien de temps ? Des années, depuis que ses sœurs et sa mère avaient arrêté, un très long moment. Il ne se souvenait même plus s'il avait un jour aimé ça. Un temps où il était assez à l'aise pour se détendre, si oui – il imaginait que ça avait du être tolérable, s'il se fiait à la chaleur tempérée par l'air frais du jour. Point révolutionnaire au point d'y passer des heures comme les pauvres désœuvrés, mais quelques fois... Il resta à portée de main, bras effleurant juste les grandes épaules, les quelques secondes nécessaires avant de se reculer d'un pas ferme, avec un sourire presque incertain, yeux plissés dans l'étude de sa sœur. Il aurait s'y attendre.

« Je sais, je sais, inutile de me remercier, déclara-t-il avec un geste vague de la main. C'est toujours un plaisir de te revoir, chère sœur, ajouta-t-il plus doucement, pour le bien du calme et son semblant de conscience. Maintenant que ton grand rêve est réalisé, nous pourrions passer à la raison de cette entrevue, ce serait dommage de ne pas profiter de l'occasion... Il arrive, l'autre ? »

Comme appelé par son claquement de langue agacé, le gérant – ou serveur, ou n'importe – frappa timidement à la porte. L'envie soudaine de le calciner sur place était presque irrépressible. C'était ça le privé d'ici-bas, des taverniers qui écoutaient aux portes ? Si on lui avait dit que le Cercle aurait moins d'indiscrets il ne l'aurait pas cru, et pourtant voilà que les professionnels étaient pires que les adolescents trop petits pour leurs robes.

« Pose ça là. »

Sa main se serra autour d'un dossier de siège, piètre remplacement d'un bâton de magie, et l'homme se congédia sans proposer plus. Un choix judicieux s'il en était, même si Lachlann commençait presque à le trouver divertissant ; l'homme n'avait absolument aucun intérêt, mais une bonne dose de peur était parfois satisfaisante. Le peuple avait besoin qu'on lui rappelle le respect. Dans d'autres circonstances, il aurait pu l'interroger sur la boisson, confronter sa connaissance avec celle de la chercheuse... En l'état, ils avaient d'autres sujets, et entre les deux interlocuteurs le choix était vite fait.

Le Montfort oublié, Lachlann se servit un verre de la nouvelle bouteille sans regarder l'étiquette – au moins, on l'avait privé de la honte d'échouer à l'ouvrir, amusant qu'essayer aurait été – et s'assit, invitant d'un geste sa sœur à faire de même.

« Et bien, merci de m'avoir fait découvrir cet endroit. C'est... Charmant. »

Rien comparé au charme de sa présence, mais il avait passé l'âge où il s'en vantait à voix haute.

« J'espère que tu ne m'as pas trop attendu, un certain nombre de responsabilités requéraient mon attention. »

Il sirota une gorgée, nullement inquiet pour leurs emplois du temps et peu investi à faire semblant. Imbuvable, pour changer.

« Je me souviens d'une fille moins patiente, bien que l'absence de lame entre mes intestins soit appréciée... Impressionnant, j'avouerais. Ces deux dernières années ont l'air d'avoir été clémentes avec toi – tu dois avoir bien du nouveau à raconter, depuis ? »

Depuis la dernière fois où ils n'avaient rien raconté du tout. Depuis l'avant dernière fois où ils avaient dit encore moins tout en disant tout – elle surtout. Depuis tous les petits événements dont ils n'avaient pas eu de chance de parler mais qui mourraient de revenir sur le tapis.

« Des rencontres intéressantes, peut-être ? proposa-t-il à tout hasard. On a certainement des connaissances en commun, malgré tout. Le monde n'est pas si grand. »
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Pour un rendez-vous avec la discrétion

Tu parles beaucoup, Lachlann. Serais-tu mal à l’aise ?

L’enchanteur s’approcha de la Chercheuse à grandes enjambées, un sourire sur les lèvres ; et pourtant elle avait repéré ce très discret et léger regard fuyant. Avant qu’il ne plante ses yeux clairs dans les siens, et qu’il accepte l’étreinte en l’accompagnant d’un commentaire qualifiable d’altier – il ne dérogeait donc pas à sa réputation.

Fionnuala ne se laissait pas impressionner, ni déranger, pour si peu : elle le prit chaleureusement dans ses bras. Trop chaleureusement compte tenu des années de conversations épistolaires quelconques, de séparations amères et de trajets de vie si différents : mais il y avait au fond du cœur de la Vaël un désir irrépressible. Tant d’erreurs à réparer, et pas qu’avec lui. Alors Fionnuala embrassa Lachlann comme ce souvenir retrouvé lorsque, demi-assoupie avant de plonger dans le monde des rêves, il ressurgissait avec les bras chargés de remords et d’irréparables erreurs.

Ils se séparèrent néanmoins assez rapidement, et Lachlann réinstalla sa suffisante distance d’un geste de la main et de ses longues boutades tout autant destinées à faire croire qu’il n’était pas un minimum touché. Rien que sa sœur ne crut littéralement : mais elle devait finalement reconnaître qu’elle était allée un peu loin pour lui. Au moins pouvait-elle s’amuser à le voir se débattre avec ce soudain élan d’affection, gêne qu’il parvenait plutôt bien à masquer ; mais on ne trompait pas une Chercheuse de la Vérité, surtout pas quand on avait grandi avec.

Tu parles trop, Lachlann. Tu n’as pas l’habitude ? Je me demande si tu as déjà partagé un moment privilégié avec quelqu’un, ces vingt dernières années… Oh, si tu l’as seulement voulu, sûrement.

Coupés dans leur conversation par le tenancier apportant la bouteille requise par l’enchanteur supérieur, la Chercheuse en profita un instant pour le détailler plus longuement. Encore debout, le mage dardait sur l’hôte un regard si dédaigneux qu’elle-même en haussa les sourcils de surprise : un air si supérieur que nombre de nobles de Val Royeaux auraient eux-mêmes détalé la queue entre les jambes à son contact. Peut-être pas les plus dangereux, ceci dit, qui aimaient bien jouer avec ceux qui se la racontaient le plus.

Au moment où le tenancier décontenancé se prépara à partie, Fionnuala se demanda un instant si elle devait le remercier pour eux deux, compenser ce comportement peut-être trop froid et hautain ; et, finalement, elle se ravisa. Elle préféra se retourner vers son frère, qui s’asseyait enfin et l’invita à faire de même. Autant jouer son jeu.

Grand seigneur, Lachlann, dis donc.

« Et bien, merci de m'avoir fait découvrir cet endroit. C'est... Charmant. »

Fionnuala avait déjà assisté à quelques bals orlésiens, même si c’était assez peu compte tenu du temps passé dans l’empire et, surtout, elle ne s’était jamais tenue du bon côté du carton d’invitation – force était de constater qu’elle s’était à chaque fois invitée. Dans tous les cas, elle avait eu le temps d’observer ces couples qui dansaient, de constater à quel point il était constant que ce soit l’homme qui dirigeait, et s’était demandé à quel point toutes ces femmes de tête et de pouvoir y trouvaient leur compte. Elle qui était pur de nombreuses raisons simple spectatrice, simplement capable de juger et de tirer des conclusions, elle avait soudain l’impression de vivre pareille situation ; et c’était fort agréable, pour une fois, de se laisser port et d’attendre une occasion de reprendre la main… surtout avec un homme, son frère, qui s’amusait à créer tout le jeu.

Une danse, plus qu’un duel. La Chercheuse maîtrisait mieux les armes que les pas de valse, ceci dit.

Un sourire satisfait éclaira à nouveau son visage tandis qu’elle prenait place sur son fauteuil, et se saisit de sa bouteille de Montfort – chacun son vin, c’était comme ça ? Peu convivial comme situation.

« J'espère que tu ne m'as pas trop attendu, un certain nombre de responsabilités requéraient mon attention.
- Oh, pour ma part, depuis que je suis arrivée à Starkhaven, je manque de responsabilités. J’ai bien du temps pour attendre dans un salon élégant, dans l’un des quartiers les plus nobles de la cité, en compagnie d’un bon Montfort, qu’un illustre enchanteur supérieur veuille bien me délivrer de mon ennui mortel… qu’en attendant, je noie dans l’alcool. Plains-moi, par pitié. »

Dans un petit rire, elle but un verre, et laissa son frère enchaîner.

« Je me souviens d'une fille moins patiente, bien que l'absence de lame entre mes intestins soit appréciée... Impressionnant, j'avouerais. Ces deux dernières années ont l'air d'avoir été clémentes avec toi – tu dois avoir bien du nouveau à raconter, depuis ? »

Le regard et le sourire espiègles qui avaient accueilli la première partie de sa phrase se changèrent immédiatement en une moue plus… sombre. Fionnuala se rendit compte trop tard qu’elle n’avait eu aucune maîtrise sur sa réaction – mais Lachlann continua, et elle saisit immédiatement l’occasion de rebondir.

« Des rencontres intéressantes, peut-être ? On a certainement des connaissances en commun, malgré tout. Le monde n'est pas si grand.
- Lachlann, enfin. Vingt ans en Orlaïs, au moins les trois-quarts au service de Sa Sainteté à Val Royeaux… Tu imagines que les rencontres intéressantes furent bien nombreuses. Tu as vraiment besoin que je te donne la couleur du sous-vêtement de l’empereur ? Bleue. »

À la Chercheuse de balayer l’air de la main : question un peu imbécile de son frère, intéressée mais déplacée, sûrement. Et puis, elle aimait bien le chercher un petit peu, car la proportion de rencontres intéressantes – du moins, du point de vue de son aristocrate de frère – était à Val Royeaux sensiblement plus élevée qu’à Starkhaven.

Et si elle continuait un peu de le chercher… ? Elle désigna de la main la bouteille.

« En parlant de rencontres intéressantes, poursuivit-elle avec un air taquin qu’elle ne cacha pas – le but n’était pas de le prendre en traître, non plus, juste de jouer un peu : je ne savais pas que tu buvais du vin antivan, Lachlann, encore moins les bouteilles de Sélénie. Ce sont aussi de bons alcools, plus légers et pétillants que les orlésiens qu’ils essayent d’imiter. Comme tu dis : le monde est petit, et j’ai déjà eu l’occasion de goûter de cette bouteille-là. Ça m’a laissé un goût étrange dans la bouche, à la fois sympathique mais désagréablement inoubliable. »

Ça a suffi à ce que je ne veuille pas mettre les pieds au Cercle avant un moment. Ça, et l’affaire avec la petite Elfe de notre frère…

« Enfin, des choses, ils s’en sont passées, oui, reprit et conclut-elle. Rien que le fait que je sois à Starkhaven est un évènement en soi, n’est-ce pas ? C’est cela que l’on peut fêter ce soir, le retour à la maison ! On peut au moins boire à cela, non ? »

Fionnuala se pencha au-dessus de la table, tendit son verre déjà à moitié vide vers Lachlann et le fixa dans les yeux, à la fois fière et satisfaite, avant de lancer :

« À mon retour. À ton illustre présence. À la santé des Vaël ! »




Les choses ne sont plus ce qu'elles étaient est le cri de ralliement des esprits obtus. Quand les hommes disent que les choses étaient mieux, ils veulent invariablement dire qu'elles étaient mieux à leurs yeux, parce que dans leur jeunesse, leurs espoirs étaient encore intacts. Le monde semble forcément plus sombre quand on s'approche de la tombe.

Joe Abercrombie.

Fionnuala s'exprime en Sandybrown (#F4A460)
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Lachlann Vaël
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Enchanteur supérieur du Cercle
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Il haussa les épaules sans répondre. Si elle n’avait pas envie d’en parler, il attendrait qu’elle vienne. Il n’avait pas visé si haut que l’empereur, mais si c’était là sa première pensée, même exagérée et défensive, il ferait avec – la remarque servirait bien un jour, même s’il ne voyait pas encore comment.

Suivre les réactions de la chercheuse avait quelque chose de divertissant ; elles étaient exposées ouvertement, sans vrai effort de garder une face neutre – ou l’échec était si grand que Lachlann ne voyait pas la tentative. À moins d’un double-jeu impressionnant, la situation encourageait à la détente ; Fionnuala était plus avenante que lui ne l’aurait été, et il lui en était reconnaissant.

Il serra les doigts autour de son verre, un ongle douloureux s’enfonçant dans la chair, se retenant d’échapper une exclamation de dénégation, pourtant injustifiée. Objectivement Antiva faisait du bon vin, même si ses hommes laissaient à désirer et polluaient sa vie, et ce n’était de toute façon pas une réaction digne d’un noble. Et puis que savait-elle de ses habitudes ? Il aurait pu prendre gout aux rats broyés en vingt ans, et elle n’en devinerait rien. Il doutait qu’on lui ait raconté ses préférences en matière de boisson… Mais libre à elle de se servir de prétextes pour étaler sa science.

Il sourit néanmoins en l’écoutant, intimement satisfait qu’elle ne s’en prenne à rien qu’il eut à cœur de défendre et qu’elle ait l’air de s’amuser. Même à ses dépens, c’était préférable à un silence gêné qu’il n’aurait su comment gérer – et l’écouter parler permettait de se faire une meilleure idée de qui elle était devenue. Quelqu’un de supportable, pour l’instant, même si elle partait avec un bon avantage.

« Je te remercie de cette leçon, soupira-t-il. Que ferais-je sans des descriptions détaillées de ce que je bois ? Je risquerais d’oublier ma commande ! Il faudrait rendre ce service un peu plus universel ; si tu veux un changement de carrière, sache que la place d’annonciateur de mes plats t’est réservée. »

Pourtant elle avait piqué son intérêt, et il regarda les deux verres d’un œil curieux. Ce n’était pas parce que le contenu lui était indifférent qu’il en était de même pour la qualité, et s’il devait payer pour quelque chose il voulait savoir exactement combien ça valait. Il vida son verre d’une traite et s’empara de la bouteille de sa sœur pour y vider ce qu’il en restait.

« Tu ne m’en voudras pas, j’espère. Je tiens à comparer ton fameux Montfort. L’antivan est déjà bien ancré dans ma mémoire, alors si ta mixture orlésienne parvient à en chasser le gout je m’en voudrais de ne pas essayer. »

Lourd et plat, prépara-t-il ses attentes. Riche en gout et faible en effet. Il fit tourner le liquide dans le verre d’un air dubitatif, intrigué mais peu convaincu par cette histoire d’imitation. Qu’importe. Ce n’était pas le plus important.

« La maison est peut-être exagérée, mais Starkhaven accueille avec joie ta présence, en espérant qu’elle soit aussi volontaire qu’elle est bienvenue. »

Ou, préférablement, plus.
La question était superflue – ils n’avaient rien de mieux à fêter, et qu’il eut fait l’effort de se déplacer pour elle prouvait amplement que c’était suffisant, même s’ils n’avaient pas attendu de raison pour boire. Il cessa enfin de jouer avec le verre pour l’entrechoquer avec celui de sa sœur, tous deux assez vidés pour ne pas risquer d’accident.

« Ne sois pas si modeste. À ta survie miraculeuse. À nous, à mon illustre présence et aux Vaël unis ! »
Fionnuala Vaël
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Chercheuse de la Vérité
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Illustration : Pour un rendez-vous avec la discrétion - ft. Lachlann Vaël Dmgh

Peuple : Humain.
Âge : 38 ans.
Pronom.s personnage : Elle
Origine : Starkhaven, en son coeur même puisqu'elle a vu le jour au Palais des Princes.
Occupation : Chercheuse de la Vérité : ça suffit déjà à occuper pas mal ses journées, surtout quand il faut tout égrainer dans une ville que vous ne connaissez pas.
Localisation : Crèche non loin de la Cathédrale, dans le Mirestreet, mais passe ses journées à parcourir la cité de Starkhaven ou encore aller jusqu'à Cairnayr.
Pseudo : Kietah
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Yore par Oleg Kapustin.
Date d'inscription : 24/06/2021
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Autres personnages : Linnarel, Nucci Mansilla.
Attributs : Capacité de combat : 18.
Capacité de tir : 8.
Magie : 14.
Endurance : 13.
Force : 14.
Perception : 16.
Agilité : 11.
Volonté : 17.
Chance : 10.

Classe : Templier, niveau 3.
Sorts : Prière à Andrasté (3 PM) : après une prière à la Prophétesse, Fionnuala protège tous ses allié(e)s et elle-même en leur offrant +2 à leur Défense magique jusqu'à la fin de la rencontre.
Frappe vertueuse : à chaque coup porté sur un mage, Fionnuala lui retire 7 points de mana.
Purge du Créateur (6 PM) : Fionnuala peut mettre fin à tout sort en cours d'invocation, ou aux effets encore présents d'un sort.

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Pour un rendez-vous avec la discrétion

Son aîné souriait : par le Créateur, que cela pouvait être plaisant de ne pas avoir à se poser de questions, juste profiter d’un moment avec quelqu’un qu’on aimait sincèrement depuis toujours. En quelques verres, voilà qu’ils se taquinaient, s’excusaient, se comportaient comme frère et sœur ; quiconque les verrait dans ce salon privé oublierait sûrement la réputation qui collait à Fionnuala et Lachlann, entre mauvaise humeur, pédanterie et rigueur.

Elles n’étaient décidément pas de mise.

« Je te remercie de cette leçon. Que ferais-je sans des descriptions détaillées de ce que je bois ? Je risquerais d’oublier ma commande ! Il faudrait rendre ce service un peu plus universel ; si tu veux un changement de carrière, sache que la place d’annonciateur de mes plats t’est réservée. »

Fionnuala recracha à moitié son vin, secouée d’un rire incontrôlable. Elle ne se souvenait pas de cette assurance que son frère avait quant à ses déclarations, tout à la fois sérieux et décalé qu’on se demandait s’il se moquait ou s’il était sincère. Manifestement imperturbable. S’essuyant un petit peu maladroitement, chanceuse de ne pas avoir taché son pourpoint, elle invita Lachlann à se servir, tandis qu’il lui disait avec son habituel sérieux.

« Tu ne m’en voudras pas, j’espère. Je tiens à comparer ton fameux Montfort. L’antivan est déjà bien ancré dans ma mémoire, alors si ta mixture orlésienne parvient à en chasser le gout je m’en voudrais de ne pas essayer.
- Vas-y, vas-y, pendant que j’essuie les conséquences de ton trait d’humour », continua-t-elle, pouffant encore parfois de rire.

La Chercheuse se demandait à quel point leur solitude avait pu les priver d’instants pareils.

Lachlann ne semblait pas satisfait de sa dégustation tandis que Fionnuala avait réussi à chasser toutes les traces de tanin qui avaient envahi son visage et son cou : elle se jura que si le Créateur leur permettait de passer plus de temps ensemble, ils arriveraient enfin à faire quelque chose. À commencer par rééduquer ce palais marchéen qui, décidément, était bien médiocre quand il s’agissait de vin. Et puis à, simplement oublier les vingt dernières années, à regarder les vingt prochaines pour enfin construire.

N’était-ce pas ce qu’il lui disait aussi, à demi-mot et oubliant encore une fois de se commettre dans l’émotion ?

« La maison est peut-être exagérée, mais Starkhaven accueille avec joie ta présence, en espérant qu’elle soit aussi volontaire qu’elle est bienvenue.
- Merci. »

Non, tu as juste, elle n’est pas aussi volontaire qu’elle devrait l’être. Qu’importe.

Fionnuala adressa un sourire sincère à son frère, trinqua avec lui, se réjouissait de la suite de la soirée.

« Ne sois pas si modeste. À ta survie miraculeuse. À nous, à mon illustre présence et aux Vaël unis ! »

Alors qu’ils avaient choqué les verres et qu’ils avaient encore un peu bu de leurs contenus, Lachlann lâcha cette phrase. Un voile sombre passa immédiatement sur le visage de Fionnuala, et elle en oublia toute la joie qu’elle était en train de fêter.

Du doute et de l'affliction. Sans crier gare, tout était soudain devenu lourd : sa tête, son verre, son cœur ; sans qu’elle ne puisse même essayer de la rattraper, la légèreté de leur rencontre s’envola immédiatement, ne laissant derrière elle qu’un trou béant. Le sourire disparut de son visage, et elle lança un bref regard implorant à Lachlann, appelant vainement son aide pour qu’il la ramène aux rires et aux plaisanteries.

Si bref… elle n’avait jamais cru un jour regarder quelqu’un comme ça, perdre sa contenance aussi facilement. Elle détourna immédiatement son visage, se déroba à son jugement.

Le vin lui embrasa la gorge.

Il y avait d’abord eu cette « survie miraculeuse », pour laquelle elle n’avait pas envie de trinquer. Quel miracle ? Quel miracle ! Par prévenance, la Chercheuse se retint de lui cracher le Montfort à la figure, et avec lui le simple fait que, si ça n’avait tenu qu’à elle, elle serait restée morte à Vol Dorma, seule et oubliée du monde. Un nom sur la liste des exaltés. Si ce templier ne l’avait pas tirée de là, elle aurait aimé crever avec ce gosse de tévintide… Survie, peut-être, mais miraculeuse, décidément pas.

Oublier pour avancer. Lachlann ne pouvait pas avoir pensé à mal en disant cela, n’est-ce pas ? Elle inspira profondément, cracha son désarroi, et tenta de passer à autre chose.

Alors, l’« illustre présence » ayant déjà été réglée et ne prêtant désormais plus à rire, elle décida de répondre à la dernière partie de sa phrase, tout aussi triste. Elle devait avouer que retrouver et redécouvrir sa famille ne lui avait pas laissé qu’une bonne impression : si elle ne l’avait pas imaginée simple, elle n’aurait pas cru ressortir en miettes à chaque fois. Avec de sacrés maux de tête à son réveil…

Vous êtes insignifiante pour votre père. Vous n’êtes rien.

« Aux Vaëls unis ?, décida-t-elle de reprendre après un long et lourd silence, essayant de se ressaisir elle-même. Nous ne sommes pourtant que deux, ici. Il manque les autres… et j’ai peur que l’on ne puisse encore amener tout le monde dans la même pièce. »

Ce retour à Starkhaven commençait à devenir incroyablement pesant. Fionnuala se rassit fermement dans son fauteuil, osa jeter un regard à son frère, se sentant comme une petite fille un peu honteuse d’avoir craqué aussi facilement et imbécilement. Comme si vingt années s’étaient envolées…

« Mais les rumeurs veulent que les choses s’arrangent après le Grand Tournoi, n’est-ce pas ?, continua-t-elle en forçant le ton positif. Encore quelques semaines avant la véritable réunion de famille. »

La pire idée que l’on puisse avoir, de ce que j’ai compris. Vous n’avez pas arrêté de vous déchirer ces vingt dernières années. Mais par l’amour d’Andrasté, tu n’imagines pas comme je crève d’envie de nous voir « unis ».

« Tu crois que ce serait une bonne idée, Lachlann ? Euh… de ramener et retrouver toute notre famille dans la même pièce, autour d’un bon repas. Toi, moi, Eibhlin, Tiarnan, Mère, et puis… »

Tu ne peux pas dire « ton père » ou « Kendric » à ton frère Lachlann. Ce n’est pas possible, tu ne vas pas te débiner encore fois. Crache-le morceau.

« … et puis p… Père ? »

Était-ce le vin qui avait rendu sa langue soudainement si pâteuse et sa salive si acide ? Son verre à nouveau rempli, elle se rinça à nouveau la bouche et le gosier.




Les choses ne sont plus ce qu'elles étaient est le cri de ralliement des esprits obtus. Quand les hommes disent que les choses étaient mieux, ils veulent invariablement dire qu'elles étaient mieux à leurs yeux, parce que dans leur jeunesse, leurs espoirs étaient encore intacts. Le monde semble forcément plus sombre quand on s'approche de la tombe.

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Facile à lire ou pas un aveugle aurait constaté le changement d’humeur de Fionnuala. Envolée était sa légèreté, c’était comme être face à une autre personne. Sa propre humeur se ternit en essayant désespérément de comprendre d’où venait cet air fragile et implorant – qu’avait-il bien pu dire pour la mettre dans cet état ? Tout ce qu’il voulait était un hochement de tête, une confirmation qu’elle était de son côté. Était-ce vraiment tant demander ? C’était elle qui l’avait invité ici ; si l’idée de paix la répugnait tant que ça elle n’avait qu’à pas venir. Un goût amer envahit sa bouche sans qu’il pût en blâmer le vin alors qu’elle se détournait, comme si de profil sa détresse était moins visible.

« Aux Vaëls unis ? dit-elle enfin, après une éternité qui ne suffit pas à reprendre contenance. Nous ne sommes pourtant que deux, ici. Il manque les autres… et j’ai peur que l’on ne puisse encore amener tout le monde dans la même pièce. »

Il demeura muet d’abord. Ce n’était pas ainsi qu’il pensait qu’elle interpréterait ses mots, avec une envergure si large. Que deux ? Ils n’avaient jamais été plus dans leur famille – même quand il était petit, ses parents arrivaient à peine à trois, entre les disputes normales et la froideur des nobles. Deux, c’était immense. Surtout, c’était à célébrer quand un des deux était Lachlann et l’autre la sœur qui l’avait quitté en hurlant à l’assassin. Combien de Vaël comptait-elle unir avec cette impatience ? Une jolie famille avec tous les parents et tous les bâtards ? Ils n’avaient jamais été aussi unis, elle était partie depuis trop longtemps si elle avait réussi à l’oublier.

« Nous sommes deux, comme tu dis, deux Vaël entiers et on n’aurait pas de mal à en ramener d’autres, même si pourquoi tu le voudrais me dépasse. Combien faut-il pour te satisfaire ? Trois ? Quatre ? Invite-les donc la prochaine fois, si je ne te suffis pas. »

Il ne s’ennuya pas à maitriser son ton cette fois, amer et tranchant. L’inviter ici, faire miroiter une bonne entente, et exiger plus avant d’avoir offert la moindre information en échange – qui était-elle ? Mystère. À quoi avait-elle occupé sa vie ? Que des rumeurs. Il méritait au moins une heure d’attention et de célébration impartagée avant qu’elle ne ramène la bande de problèmes qu’étaient les Vaël.

« Mais les rumeurs veulent que les choses s’arrangent après le Grand Tournoi, n’est-ce pas ? reprit-elle avec un regard d’excuse incertain et insuffisant. Encore quelques semaines avant la véritable réunion de famille. »

Il ricana sèchement. Quelle excellente idée – les réunir tous et s’amuser à les regarder s’entretuer. Il croisa les bras, toute envie de sauver la soirée perdue. Si elle rêvait tant d’une belle famille unie qu’elle fasse sans lui.

« J’aimerais connaitre l’origine de ces rumeurs. Leur instigateur doit nécessiter des soins spéciaux. Mais qui sait, peut-être que tu as raison, j’ai grande hâte de revoir ce cher Tiarnan ! s’emporta-t-il enfin. Cette année tout changera ! Je te laisse le soin de rappeler les Vaël unis le moment venu ? »

L’énervement prenait le pas sur l’ironie et il se mordit la langue. Il voulait être clair, mais pas s’emporter sur ce sujet, on croirait qu’il lui tenait à cœur. Ce n’était pas le cas. Individuellement, peut-être, mais il n’avait jamais tenu à une vraie famille. Inutile de seulement l’envisager.
Fionnuala n’avait jamais rien fait pour sauver leur famille. Même si partir loin était peut-être ce qui engendrait le moins de conflits, elle n’avait pas le droit de critiquer maintenant. Il n’arrivait pas à lire son visage au-delà du doute, son expressivité le trahissait maintenant qu’il fallait chercher des nuances.

« Tu crois que ce serait une bonne idée, Lachlann ? Euh… de ramener et retrouver toute notre famille dans la même pièce, autour d’un bon repas. Toi, moi, Eibhlin, Tiarnan, Mère, et puis… et puis p… Père ? »

Il ne manqua pas l’hésitation arrivée à leur père. Un coin de son esprit remarqua que c’était étrange, dans ses souvenirs rien de particulier n’opposait ces deux-là. Qu’Eibhlin rechigne à parler d’Eugénie, il le voulait bien, mais quelles nouvelles déchirures pouvaient s’être faites dans son dos ? Il poussa ce coin plus au fond, davantage contrarié de ne pas en voir l’explication, et laissa sa langue parler pour lui.

« Excellente. Je te laisse envoyer les invitations, puisque tu as l’air de soudainement si bien t’entendre avec tout le monde ? Tu auras plus de succès que moi. »

Elle n’était pas spectatrice dans cet enchevêtrement, elle était un nœud à part entière, même si elle refusait de l’admettre. Il ne lui laissa pas le temps de parler et poursuivit sur sa lancée.

« Si on n’arrive pas unis on le repartira, même si on doit pour cela repartir moins nombreux. Remarque, on pourrait y parvenir avant le tournoi, si on s'y met tôt. Tu votes pour qui ? Moi je dis, deux maximum, mais j’accepte plus si tu es motivée. Je te serais juste reconnaissant de me laisser parmi les survivants, si ça ne dérange pas trop tes plans, » cracha-t-il.

C’était sans doute trop, et dangereux, mais ils avaient quitté depuis longtemps le domaine des discussions raisonnables et il en avait assez de se retenir. Elle aurait eu besoin de réconfort, même lui le voyait, et il espérait qu'elle en trouverait en son for intérieur ; il n'avait pas le calme nécessaire pour s'en occuper maintenant, et il aurait trop longtemps dû chercher la motivation alors qu'elle l'avait insulté en premier.
Ironiquement, c’était aussi fraternel que le reste, comme dispute, nota-t-il vaguement, même si autrement plus chargée que celles de leur enfance. Il n'était pas certain d'aimer.
Fionnuala Vaël
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Volonté : 17.
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Pour un rendez-vous avec la discrétion

Évidemment qu’il ne comprenait pas : évidemment que ses yeux clairs furent chargés d’un scepticisme auquel elle ne saurait donner conviction. Fionnuala avait été sincère et donc maladroite dans cette demande livrée à cœur ouverte ; Lachlann avait été sincère et donc cynique dans sa solution délivrée avec remords et réalisme. La fatigue, l’accumulation et l’alcool n’avaient pas aidé à ce qu’elle sauve calme et dignité.

« Nous sommes deux, comme tu dis, deux Vaël entiers et on n’aurait pas de mal à en ramener d’autres, même si pourquoi tu le voudrais me dépasse. Combien faut-il pour te satisfaire ? Trois ? Quatre ? Invite-les donc la prochaine fois, si je ne te suffis pas. »

Amer et tranchant aussi, voilà que son aîné lui reprochait à sa manière son absence : mais face à son lui, elle n’avait pas les épaules pour encaisser. Plus vieux, plus incisif : face à celui qui l’avait soutenue quand elle sanglotait, l’égocentrique capable un instant de compatir avec plus petit et plus fragile que soi, elle perdait ses moyens, se raccrochant à l’honnêteté.

Et lui, plus touché qu’il ne l’aurait jamais avoué, se défendait par un injuste insolence, emporté par ses mots :

« J’aimerais connaitre l’origine de ces rumeurs. Leur instigateur doit nécessiter des soins spéciaux. Mais qui sait, peut-être que tu as raison, j’ai grande hâte de revoir ce cher Tiarnan ! Cette année tout changera ! Je te laisse le soin de rappeler les Vaël unis le moment venu ? »

Ce que l’amour fraternel et les souvenirs attendiris pouvaient construire comme illusion. Voilà qu’elle l’observait tel qu’il était réellement : imbu de lui-même, d’une mauvaise foi insupportable, dur et insaisissable. Ou tel qu’il désirait paraître ? Elle bafouillait et se rendait compte avec amertume dans quel état il arrivait à la mettre, retournant et ridiculisant ses bonnes intentions – simplement parce qu’elle avait été absente. Et idiote.

« Je te laisse envoyer les invitations, puisque tu as l’air de soudainement si bien t’entendre avec tout le monde ? Tu auras plus de succès que moi. »

Me suffire ? Rappeler les Vaël unis ? M’entendre avec tout le monde ? Pourquoi… ?

Les yeux écarquillés, Fionnuala l’observait interdit dérouler son numéro. De ci, de là, par leurs lettres et par leurs mots, elle avait bien compris que « les Vaël » de Starkhaven ne constituait qu’une façade d’unité et qu’il existait des tensions internes. Mais n’était-ce pas ainsi que cela fonctionnait dans toute famille ? Avait-ce été tellement trop demandé de s’imaginer tout le monde capable de construire ensemble, plus que de se laisser détruire ?

Ou, juste, d’avoir son avis final sans que ça ne parte en satire verbale et totalement fermée à toute réponse ? Parce que, que le Créateur lui en soit témoin : que pouvait-elle bien rétorquer, construire, à ce que Lachlann lui disait encore ?

« … Lann… »

Sa voix si implorante, si cassée, étouffa totalement la première syllabe de son prénom, ne laissant s’échapper que la seconde dans une espèce de surnom totalement inapproprié ; un murmure qui ne l’arrêta pas, qui ne devint qu’une boule supplémentaire au fond de sa gorge incapable d’être avalée.

« Si on n’arrive pas unis on le repartira, même si on doit pour cela repartir moins nombreux, cracha-t-il enfin. Remarque, on pourrait y parvenir avant le tournoi, si on s'y met tôt. Tu votes pour qui ? Moi je dis, deux maximum, mais j’accepte plus si tu es motivée. Je te serais juste reconnaissant de me laisser parmi les survivants, si ça ne dérange pas trop tes plans.
- Tu as parlé des Vaël unis… J’ai pensé que nous… J’ai dû trop en demander. Peut-être que vous pouviez… », bafouilla-t-elle.

Fionnuala se rendit compte à quel point elle s’était enfoncée dans son fauteuil. L’une de ses mains caressait, grattait, tripotait le velours rouge, jouait avec les crins à peine discernables dans la matelassure.

J’avais mal compris, encore une fois. J’ai plaqué mes idées et mes attentes sur ce que tu disais. J’ai cru… J’ai mal cru… Je ne voulais pas…

« Vous… », commença-t-elle, mais elle se ravisa d’un regard fuyant.

Tu voulais quoi ? Une parole aimante et réconfortante d’un enchanteur supérieur tellement nez-en-l’air qu’il en oublie les gens autour de lui ? Ou simplement ton insupportable frère aîné, que tu as juré d’aimer contrairement au monde entier ?

Fionnuala réussit à avaler cette boule au fond de la gorge : elle la sentit s’embraser dans ses entrailles. Pourquoi s’en voulait-elle autant ? D’avoir été absente ?

« Tu… », débuta-t-elle, mais une pensée la coupa.

Où est passée la Chercheuse, glorieuse et fière, Fiona ? L’illustre Exaltée ? Elle pleure d'avoir été moquée par son frère chéri, c'est ça ? Ridicule et pitoyable : tu reviens à Starkhaven, tu perds vingt ans, petite fille dans une armure trop grande. Gauche, compatissante, sincère : regarde comment ils sautent sur tes faiblesses pour te bouffer, parce qu’ils n’ont jamais sur se comporter autrement entre eux. Tu cherchais une famille ? Te voilà servie.

Ses doigts s’étaient violemment agrippés à son verre vide, leurs jointures devenant blanches : à l’instant même où elle l’observait, elle le lâcha, et il renversa ses dernières gouttes sur le molletonneux tapis tévintide. À la place, ce poing serré, sa mâchoire tendue, Fionnuala cogna la table de sa main ; elle enfonça ses yeux noirs dans ceux, clairs, de son aîné.

« Tu n’es qu’un imbécile. Un imbécile seul », lâcha-t-elle.

Oh, Créateur, qu’elle avait honte. Qu’elle était en colère d’avoir perdu ses moyens, et de s’être ainsi faite promener par l’enchanteur supérieur à la réputation pourtant bien bâtie. Le coup donné, elle se redressa, assez solide sur ses appuis malgré le Montfort, et se rapprocha de lui ; le cœur battant, le visage fermé, l’œil brillant.

« Un imbécile tellement seul que tu passes ton temps à écarter ceux qui veulent encore de toi, articula-t-elle en s’échauffant à mesure qu’elle parlait. À saisir la moindre opportunité pour les descendre, parce qu’ils gênent ou parce qu’ils te gênent. »

Avant qu’il n’ait une occasion de se relever, s’il comptait seulement essayer de s’échapper, la Chercheuse se planta devant lui, les paumes vissées à l’accoudoir : elle dominait son frère aîné de sa stature, elle debout, lui assis. Peu lui importait ses bras tremblant sous l’émotion, oscillant entre colère de la blessure et tristesse de l’attaque.

Alors que certains ne demandent qu’à t’aider. Mais par pitié, ne fais pas ça avec moi.

« Mais par la pitié d'Andrasté, ne fais pas ça avec moi. »

Son visage s’approcha très près du sien, yeux dans les yeux ; le ton de sa voix baissait, mais pas son émoi.

Parce que je ne supporterais pas d’être ton ennemie.

« Parce que je ne supporterais pas d’être du mauvais côté. »

Mélange de courroux et de de chagrin, une larme s’échappa du coin de son œil, et roula lentement sur sa pommette.
« Plus maintenant que je suis là. »




Les choses ne sont plus ce qu'elles étaient est le cri de ralliement des esprits obtus. Quand les hommes disent que les choses étaient mieux, ils veulent invariablement dire qu'elles étaient mieux à leurs yeux, parce que dans leur jeunesse, leurs espoirs étaient encore intacts. Le monde semble forcément plus sombre quand on s'approche de la tombe.

Joe Abercrombie.

Fionnuala s'exprime en Sandybrown (#F4A460)
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« Tu as parlé des Vaël unis… J’ai pensé que nous… J’ai dû trop en demander. Peut-être que vous pouviez… »

Toujours ce vous, qu’il ne se sentait plus de corriger. Elle s’était enfoncée dans le fauteuil comme si elle voulait disparaitre dans son étreinte, ne rappelant plus en rien la Chercheuse qu’il avait connu par les rumeurs. Quelques mots avaient suffi à détruire la façade censée être posée sur de bonnes bases avant qu’il n’ait pu s’en rendre compte, et la surprise le fit taire un instant. Elle ne pouvait pas réellement vouloir réparer la famille, en toute innocence, si ? Elle qui s’effondrait à la première remarque un peu acerbe ?

« Vous… »

Pathétique, souffla une voix qu’il regrettait d’entendre. Lui qui avait espéré trouver une sœur plus forte, voilà ce qu’il recevait. Une petite fille en larmes. Il en avait assez vu pour ne pas avoir envie d’y repasser ce soir – Fionnuala avait peut-être des années à rattraper mais pas lui. Il avait vu les Vaël changer et mourir. Toute réparation ne pouvait être qu’illusoire, et il était clair que ce ne suffirait pas à la jeune femme devant lui, misérable au point de perdre ses mots. Pathétique.

Tellement désespérée qu’elle interprétait ses mots comme si un autre les avait dits ; qui de sain aurait pu croire que Lachlann voudrait plus que le minimum ? Qu’il ne tiendrait pas à confirmer sa présence avant d’en accepter d’autres ? Les gens avaient beau avoir une fâcheuse tendance à changer subitement, on ne pouvait pas l’en accuser alors qu’il n’avait jamais prétendu à de grands rêves. Où les aurait-il trouvés entre-temps ? Où Fionnuala avait-elle trouvé l’impression qu’ils étaient réalisables ?

Le silence s’alourdissait à chaque seconde sans qu’aucun ne parle utilement. Lui avait tout dit, même s’il en restait beaucoup qu’il n’exprimerait jamais – la déception de la conversation, de sa sœur, la frustration ; la pointe de pitié qui lui faisait presque esquisser un geste de réconfort. Il n’était même pas certain qu’elle cherche des mots, balbutiant comme un nouveau-né à travers la liste des pronoms.

« Tu… »

Le verre vide se fracassa contre le sol et il posa le sien pour lui éviter le même sort et à lui le même état – il ne savait pas ce que boire plus lui ferait et il ne tenait pas à le découvrir vu l’épave sous ses yeux. Le coup résonna dans la pièce et il écarquilla les yeux devant l’éclat de la Chercheuse.

« Tu n’es qu’un imbécile. Un imbécile seul.
– Ah oui ? »


Un rictus déforma son visage avec toute la force de l’impact. Ce n’était pas une surprise ; elle devait se ressaisir à un moment ou un autre, même si le moment l’avait pris au dépourvu et que l’inattendu le rendait violent. Presque immédiatement son mouvement interrompit tout ce qu’il aurait pu dire, à la fois distraction et intimidation ; même sans essayer, sa taille la rendait imposante quand elle emplissait son champ de vision et il devait se dévisser le cou pour voir sa tête.

« Un imbécile tellement seul que tu passes ton temps à écarter ceux qui veulent encore de toi, articula-t-elle en s’échauffant à mesure qu’elle parlait. À saisir la moindre opportunité pour les descendre, parce qu’ils gênent ou parce qu’ils te gênent. »

Cinq secondes de paix. Cinq avant qu’elle ne revienne à l’attaque, aussi décousue que prévu, préférable aux geignements même si elle était contre lui. C’était déjà plus proche de ce qu’il attendait, et aucun remord ne retint la colère apportée par ses mots. Écarter qui ? Tiarnan ? Les apprentis curieux ? Qui s’est présenté en vingt ans, à part toi qui ne veux de moi qu’en lot ? Peut-être bien qu’il n’était pas l’homme le plus avenant, mais ce n’était pas ce qui éloignait les gens. Ceux qui gênaient n’avaient jamais convoité son amitié et les laisser tranquilles l’aurait descendu, lui. Le rouge aux joues il étouffait difficilement les pensées trop en vrac pour être partagées. Il était très bien. Les gens aimaient sa personnalité – au diable sa réputation, des gens l’appréciaient et toléraient sa présence, elle n’en savait rien. Il n’avait pas à crier sa vie sur les toits pour être respecté. Si c’est ce que tu penses tu n’as qu’à partir.

« Parce que tu es moins seule, peut-être ? Tu peux faire tous les efforts que tu veux, si je suis seul tu es perdue au milieu du désert. Te voici à passer du temps avec moi, et tu n’as mentionné personne qui t’attende ou que tu désires. Tu en es au point de t’intéresser à la famille. »

Et quoi si elle avait raison ? Ce n’étaient pas ses critiques qui créeraient une vie sociale. Arrivée de nulle part juste pour juger, merci bien mais il n’avait aucune envie de l’entendre. Il serra la mâchoire en rendant son regard sombre au centuple. Si elle pensait qu’il avait besoin d’elle –

Son visage devait être le plus vivant qu’il eut jamais croisé, et sans parvenir à le déchiffrer il en était irrité. Tu t’inquiètes, petite sœur ? Je suis ton nouveau projet ? Tu veux que je te supplie de m’aider ?

« Mais par la pitié d'Andrasté, ne fais pas ça avec moi. »

Quelque chose dans la courte pause et la proximité presque inconfortable le fit taire. Il n’était pas assez naïf pour confondre ton bas et calme, mais elle rappelait trop la fille d’une minute plus tôt pour la croire menaçante.

« Parce que je ne supporterais pas d’être du mauvais côté. »

Tu es un imbécile.

« Plus maintenant que je suis là. »

Un imbécile seul.

Il faillit la repousser d’une des remarques qu’elle condamnait si fort. Qui eut cru que le côté de l’imbécile était le bon ? Ses mots battaient dans sa tête l’empêchant de trouver sens aux dernières.

Plus personne ne veut de toi.
Alors que parlait-elle d’être là ?

« Qu’est-ce que tu veux, Fionnuala ? »
Fionnuala Vaël
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Chercheuse de la Vérité
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Personnage
Illustration : Pour un rendez-vous avec la discrétion - ft. Lachlann Vaël Dmgh

Peuple : Humain.
Âge : 38 ans.
Pronom.s personnage : Elle
Origine : Starkhaven, en son coeur même puisqu'elle a vu le jour au Palais des Princes.
Occupation : Chercheuse de la Vérité : ça suffit déjà à occuper pas mal ses journées, surtout quand il faut tout égrainer dans une ville que vous ne connaissez pas.
Localisation : Crèche non loin de la Cathédrale, dans le Mirestreet, mais passe ses journées à parcourir la cité de Starkhaven ou encore aller jusqu'à Cairnayr.
Pseudo : Kietah
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Yore par Oleg Kapustin.
Date d'inscription : 24/06/2021
Messages : 1436
Autres personnages : Linnarel, Nucci Mansilla.
Attributs : Capacité de combat : 18.
Capacité de tir : 8.
Magie : 14.
Endurance : 13.
Force : 14.
Perception : 16.
Agilité : 11.
Volonté : 17.
Chance : 10.

Classe : Templier, niveau 3.
Sorts : Prière à Andrasté (3 PM) : après une prière à la Prophétesse, Fionnuala protège tous ses allié(e)s et elle-même en leur offrant +2 à leur Défense magique jusqu'à la fin de la rencontre.
Frappe vertueuse : à chaque coup porté sur un mage, Fionnuala lui retire 7 points de mana.
Purge du Créateur (6 PM) : Fionnuala peut mettre fin à tout sort en cours d'invocation, ou aux effets encore présents d'un sort.

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Pour un rendez-vous avec la discrétion

« Parce que tu es moins seule, peut-être ? Tu peux faire tous les efforts que tu veux, si je suis seul tu es perdue au milieu du désert. Te voici à passer du temps avec moi, et tu n’as mentionné personne qui t’attende ou que tu désires. Tu en es au point de t’intéresser à la famille. »

C’est donc pour ça que Chevaudier t’a tirée de là, Fiona ? Tu aurais mieux fait de crever à Vol Dorma.

Les mots de Lachlann ne firent qu’attiser plus ardemment la colère de la Chercheuse. Cette solitude qu’on lui avait depuis gamine imposée, avec laquelle elle s’était débattue avant de l’accepter, de l’embrasser comme une compagne, la seule épouse qu’elle n’aurait jamais dans sa vie. Mais l’on se lassait d’aimer, on se crevait parfois à tout donner à cet autre et, après les épreuves, Fionnuala avait cru trouver à Starkhaven l’occasion et la chance de répudier cette solitude pour trouver une nouvelle maîtresse, un nouvel amant. L’affection, le réconfort, l’amour, le pardon… Encore fallait-il savoir les courtiser.

À la fin, pourtant, tu ne peux compter que sur moi, et je t’accueillerai toujours.

« Qu’est-ce que tu veux, Fionnuala ? »

Un endroit où rentrer. Juste un quelque part où l’on m’attend si je tarde trop.

La larme mourut au coin sa bouche, et son goût salé était passablement ignoble et révoltant.

Rictus anguleux, joues rougies, Lachlann feulait comme un chat trop bien léché, acculé dans son fauteuil. Dans ses yeux clairs au regard sombre passaient mille et une pensées, dont sa vis-à-vis ne saisissait que les lueurs. Pour elle, le temps des réflexions était fini. Maintenant qu’elle se tenait au-dessus de lui, le dominait, l’écrasait presque, son visage si proche du sien, à sentir les vapeurs d’alcool qui se mélangeaient, son souffle chaud qu’il arrivait à maîtriser, elle se rendit compte qu’elle pouvait le broyer. Broyer ses prétentions, broyer ses illusions, broyer toute cette suffisance. Elle était la Chercheuse. Il était le mage – enchanteur supérieur, peut-être, ce qui le plaçait un peu plus haut qu’elle dans la hiérarchie. Mais de facto, elle dominait son aîné, et pendant un court instant, cela lui procura une certaine satisfaction.

Alors, si ses mots sincères sortaient de son cœur, ils charriaient avec eux toute la haine et le courroux de ses tripes :

« Je voulais vraiment passer une soirée avec toi. Et toi seul, sans ton arrogance. »

À tout cela s’ajoutait désormais l’écœurement de la portée de ses mots : oui, elle avait cru passer une bonne soirée avec Lachlann. Et dire qu’elle s’était réjouie de rire et de le retrouver.

Il fallait vraiment être conne pour espérer une fois de plus que ça se passerait bien.

« J’ai cependant compris le message, déclara-t-elle en se redressant, ne le quittant pas des yeux. C’était finalement plus simple de te retrouver dans ta gloire, te revoir alors que tu fêtes ta promotion en tant qu’enchanteur supérieur ? Tu es et donnes uniquement quand on félicite ta personne. Imbécile. »

L’insulter lui faisait un bien fou : nombre d’autres noms d’oiseaux lui traversèrent la tête, n’attendant qu’à être vomis par ses lèvres qui ne connaissaient plus de contenance. Elle s’abstint, plus pour éviter recracher son estomac que pour ne pas le blesser. Exit la dignité des Chercheurs ; exit la noblesse des Vaël ; exit l’amour fraternel. Il n’y avait plus que ce qui restait de Fionnuala.

« Je n’ai pas de prétentions à réaliser, moi, à faire croire à quiconque, mais surtout moi-même, que je vaux mieux que les autres. Alors je peux me permettre de rester seule. Je suis déjà une Exaltée, Lachlann : j’ai gagné, mérité, saigné pour ma place aux côtés du Créateur – et j’ai même eu le culot de survivre. »

Debout devant son frère, encore assez proche pour le menacer, Fionnuala éclata de rire à pleins poumons, tout à la fois dément et épuisant : il n’avait pas les accents chauds et sincères du précédent, simplement une folie consternée, désespérée, insensée. Insensée. Comme sa présence ici ou ailleurs dans la cité : ici à l’Hôtel de Bains, ou là-bas dans le Palais des Princes.

Sa place était nulle part. Et sûrement plus dans les yeux de Lachlann.

« Et toi alors, que fais-tu de la place que le Créateur t’a donnée - Vaël ? »




Les choses ne sont plus ce qu'elles étaient est le cri de ralliement des esprits obtus. Quand les hommes disent que les choses étaient mieux, ils veulent invariablement dire qu'elles étaient mieux à leurs yeux, parce que dans leur jeunesse, leurs espoirs étaient encore intacts. Le monde semble forcément plus sombre quand on s'approche de la tombe.

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La larme apporta avec elle la colère, la rage jumelle de la sienne mais enflammée là où il se sentait geler de l’intérieur. Son regard asséché était le même que celui de certains templiers avides de pouvoir. Il n’avait plus besoin d’écouter pour comprendre que la paix était finie. Pourquoi s’était-il dérangé ? Il aurait dû la descendre comme elle suggérait avant d’en arriver là ; maintenant c’était son tour. Des attentes autres qu’enterrées ne pouvaient apporter que ça, du conflit et des luttes de pouvoir, et sa sœur n’était pas différente. Dire qu’au fond, il avait espéré une bonne soirée – comme si une digne et noble Chercheuse en était capable.

« Je voulais vraiment passer une soirée avec toi. Et toi seul, sans ton arrogance. »

C’était drôle, il était venu pour la même chose. Seules leurs attributions de l’arrogance en question différaient. Quelle importance pouvait-elle se croire pour le juger ? Qu’est-ce qu’une étrangère savait, de quel droit décidait-elle le connaitre – arrogant ? Seul ? Et quoi ensuite, faible et timoré sans doute.

Un rire amer lui échappa. J’aimerais me rencontrer, tiens. À t’entendre parler je suis un camarade charmant quand je ne suis pas là. Quelle hypocrisie. Si elle le savait si bien elle était à blâmer pour ses espoirs ridicules, au lieu de s’énerver contre le cours naturel des choses.

« Tu es plus stupide que je pensais, » siffla-t-il.

Une boule dans la gorge l’empêchait d’en dire plus, grossissant à chaque seconde passée sous le regard dégouté de la femme. Tant de reproches qu’il pouvait lui jeter, des dizaines d’insultes soudainement réveillées, mais aucune qu’il puisse sortir d’un ton ferme et calculé. Il en avait, des choses à dire, si elle avait voulu écouter. S’il avait du temps pour les organiser. Les yeux plantés dans les siens comme deux épées abreuvaient sans fin le vase de sa patience et il ne trouvait rien à dire qui ne fut une attaque physique qu’il regretterait longtemps.

« J’ai cependant compris le message, déclara-t-elle en se redressant, ne le quittant pas des yeux. C’était finalement plus simple de te retrouver dans ta gloire, te revoir alors que tu fêtes ta promotion en tant qu’enchanteur supérieur ? Tu es et donnes uniquement quand on félicite ta personne. Imbécile. »

Il la laissa parler, le regard froid, la main crispée autour de son siège. Des étincelles se regroupaient au bout de ses doigts, à peine contenues sous sa peau, et la magie pulsant dans ses veines chantait en cœur avec sa colère. Il aurait pu réduire cet endroit en cendres, enflammer le vin qui coulait dans son corps, déchainer les éléments à défaut de parler, mais rien ne vint, amassant une pression monstrueuse à l’intérieur de lui, contrôlé mais ô combien désireux de ne pas l’être. Rien de ce qu’il ferait ne suffirait à exprimer son humeur. Ses poings le démangeaient ; eux auraient su parler.

Il n’écouterait pas un mot de plus.

La Chercheuse enfin reculée il se leva brusquement, se retrouvant face au mur de velours vert, sans plus la regarder. Elle bloquait le chemin vers la porte, mais elle était trop lancée pour s’en inquiéter ou le repousser.

« Écarte-toi, » gronda-t-il, la main tremblant franchement maintenant, peau marquant lentement sous l’effet des crépitements qu’il ne contenait plus. Son ventre se tordait, malade de supporter sa présence.

« Je n’ai pas de prétentions à réaliser, moi, à faire croire à quiconque, mais surtout moi-même, que je vaux mieux que les autres. Alors je peux me permettre de rester seule. Je suis déjà une Exaltée, Lachlann : j’ai gagné, mérité, saigné pour ma place aux côtés du Créateur – et j’ai même eu le culot de survivre. »

Les mots glissaient autour de lui sans rester, trop tendu pour enregistrer plus que la colère qu’ils encourageaient. Aveugle à son entourage, supposait-il, à moins qu’elle n’aimât tant le son de sa voix, elle éclata d’un rire désespéré chargé de tout ce qu’elle avait pu éprouver ces dernières années et réveiller par le vin, toute contenance disparue, cimentant son envie de partir loin de la disgrâce finale de Vaël.

« Survivre, cracha-t-il malgré lui sans se préoccuper qu’elle l’entende. Elle est belle, ta survie. »

Il contourna la femme, réduite à un état sauvage triste pour qui avait connu ce qu’elle avait pu être, et se dirigea vers la porte. S’il avait pu faire comme elle, au lieu d’étouffer sa magie et sa voix, ils auraient pu y rester longtemps, jusqu’à épuisement. Il saisit la poignée et ouvrit brusquement la porte, dévoilant un couloir heureusement vide – il n’aurait pas épargné un passager indiscret.

Sans un regard pour elle il fit un pas dehors, ses derniers mots l’accompagnant dans le silence.

« Et toi alors, que fais-tu de la place que le Créateur t’a donnée - Vaël ? »

La porte se referma entre Lachlann et Fionnuala.
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Pour un rendez-vous avec la discrétion

Dans un dernier claquement, Lachlann était parti.

Plantée au milieu de ce salon désormais vide, Fionnuala gardait le regard rivé sur la porte. Si elle s’était refermée, elle pouvait bien se rouvrir, non ? Il n’allait tout de même pas en restant là, non, à fuir sans se confronter aux fruits de sa suffisance. Tandis que les échos se tarissaient, que le silence s’imposait, que l’indéfini temps s’écoulait ; alors son espoir bancal s’évaporait. Il ne reviendrait pas. Il était parti.

L’enchanteur n’avait rien fait pour masquer sa colère : son mutisme tendu, ses traits crispés, ses ricanements… dans sa folie, son interlocutrice les avait ignorés. Quand il s’était levé et avait dû la pousser, elle avait continué à déverser sa haine, incapable de se retenir : elle avait déjà fait trop d’efforts à ne pas le saisir alors qu’il filait. Ses derniers mots avaient été concis, noyés dans le ridicule de l’affliction. C’était sûrement un juste retour des choses de se voir qualifiée de stupide, également ignoré.

Alors il avait fui. Sans un regard, sans un mot, sans une pensée, il avait fui. Et il ne reviendrait pas. Fionnuala se demanda un instant si elle n’allait pas sortir et le rattraper pour le confronter à sa couardise, mais le temps qu’elle réagisse, il était bien trop tard – et surtout, bien inutile.

« Imbécile », cracha-t-elle en déposant une couronne d’or sur la table basse.

Et lâche, et stupide, et orgueilleux, et ingrat ; et tant d’autres noms qu’elle ne voulait pas retenir et qui se perdit dans son esprit embrumé. Lachlann payerait un jour pour tout ça, elle s’en faisait la promesse soude. Payerait pour… pour…

Les nausées commencèrent à se faire plus vives, plus insoutenables : à retenir leur lot, Fionnuala sentit sa tête tourner plus fort, embrumant le cours de ses pensées et de son réquisitoire. Elle étouffait, dans ce salon trop vide et trop confortable, si peu adapté à ce qu’il venait de se passer : comment pouvait-elle simplement rester dans cet endroit bien ? Au milieu de gens qui devaient être heureux, ignorant tout de ce qu’il venait de se passer ?

« Imbécile », cracha-t-elle une fois sortie de l’Hôtel des bains, emportant avec elle les deux derniers témoins de leur joie.

Les larmes se mêlèrent à la pluie : froides et lourdes, abîmant sa coiffure et ses vêtements, réduisant sa dignité à peau de chagrin. L’épée et son fourreau de cuir grinçaient à chacun de ses pas, forcés et précipités. Personne. Elle ne croisa personne d’autres que des ombres silencieuses, lointaines, à peine discernables entre les gouttes drues et l’écume de ses paupières.

Son mal de cœur continuait son ascension vicieuse jusqu’à sa gorge, jusqu’à ses lèvres, et elle n’avait plus assez de fierté pour se contenir : dans un sanglot, dans le coin d’une rue du Goldhead, elle déversa tout son fiel ; un éclair perça la nuit et le tonnerre résonna bien trop fort à ses oreilles. Elle en ressortit tremblante et perdue, désorientée et épuisée. La route jusqu’à sa chambre s’étira tant qu’elle ne comprit pas comment elle réussit finalement à l’atteindre.

« Imbécile », cracha-t-elle en s’effondrant sur son lit, le souillant à s’y raccrocher éperdument, à chercher l’étreinte de sa couverture.

Dehors, le tonnerre retentit à nouveau, éclatant la nuit : il n’avait pas dû s’abattre bien loin de la cité. Le Créateur ne devait pas être très fier de ce qu’il venait de se passer, abattait Sa colère, sanctionnant qu’encore une fois, Ses enfants s’étaient déchirés pour rien. Le nouveau grondement masqua cette quête de chaleur, qui ne se perdait plus dans la contemplation passive du spectacle de Son œuvre. Toute la nuit durant, Il exprima Son insatisfaction dans son orage, et Sa chercheuse se noyait dans leurs reproches.

Bon retour chez toi.


Fin du RP.




Les choses ne sont plus ce qu'elles étaient est le cri de ralliement des esprits obtus. Quand les hommes disent que les choses étaient mieux, ils veulent invariablement dire qu'elles étaient mieux à leurs yeux, parce que dans leur jeunesse, leurs espoirs étaient encore intacts. Le monde semble forcément plus sombre quand on s'approche de la tombe.

Joe Abercrombie.

Fionnuala s'exprime en Sandybrown (#F4A460)
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Pour un rendez-vous avec la discrétion - ft. Lachlann Vaël