4:70 des Ténèbres Ielvin naît dans le bascloître de Starkhaven : enfant plein d’assurance, il comprend très vite que sa belle gueule et sa langue habile lui ouvriront plus de portes que les protestations ou les remords silencieux et moroses. Il passe son temps à s’employer auprès des Humains, à gagner leurs faveurs, à récolter ce qu’ils ont à lui donner, s’amusant parfois même à le leur faire payer – en tout discrétion… De 4:90 à 4:92 des Ténèbres Ielvin n’est pas bien vieux quand une opportunité s’offre pour lui d’être domestique au Palais des Princes : défi ultime, consécration de ses talents ? Il accepte sans hésiter. Il côtoie souvent la famille princière, les enfants surtout, et s’amuse de voir ces gamins totalement déconnectés de la réalité : surtout la puînée, Fionnuala, qui n’a l’air d’avoir jamais quitté ce grand bâtiment de marbre. Mais son insolence semble l’avoir perdu : après deux ans de service, il part précipitamment de l’endroit et disparaît même quelques temps des mémoires des Elfes du bascloître de Starkhaven. 4:95 des Ténèbres Alors qu’on le pensait mort ou parti à l’étranger, Ielvin réapparaît au bascloître, accompagné d’une petite humaine de trois ans : la sienne, dit-il, qu’il a trouvée nourrisson abandonnée et qu’il ne se sentait pas de laisser seule, sans ses parents. Pour cela n’est-il pas apprécié de ses comparses du bascloître, mais le père et la fille se débrouillent pour survivre dans les quartiers les moins favorisés de Starkhaven. Ils essayent aussi et surtout de se faire discrets, et pourtant donnent cette impression d’être toujours poursuivis : rapidement, les Elfes autour d’eux se méfient du danger qu’ils constituent et les mettent de côté. Ils ont tout de même réussi à survivre jusque maintenant.

« Elfes et Humains : même combat, mêmes cons. Jeune, j’étais un Elfe charmant, à n’en pas douter, et surtout particulièrement aventureux. Toutes les portes que je souhaitais ouvrir, je les ouvrais, peu importe comment mes frères jugeaient mes manières : je ne me refusais rien. Les années ont passé et maintenant, je suis père de cette Humaine qui est à la fois ma plus grande fierté et aussi ma plus grande source de soucis : mais on défie les normes sociales des Humains et des Elfes, on leur montre qu’à nous deux, on vaut mieux qu’eux. Ce serait tellement plus simple sans cette impression que l’on épie nos moindres pas, sans fin, depuis vingt ans… Connaîtrons-nous elle et moi jamais la paix pour cette terrible erreur que j’ai pu commettre ? »