Type de RP Classique
Chapitre concerné Chapitre 4
Date du sujet 1 Auguste, 5:13
Participants  @Katriel de Palia et @Rita Aelesia
TW Aucuns anticipés
Résumé Rita et Katriel se retrouvent pour faire l'inventaire des plantes et herbes médicinales du Cercle.
Pour le recensement

Code:

[code]<ul><li><en3>1 Auguste, 5:13</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t2133-les-petites-manieres-qui-restent">Les petites manières qui restent</a></li></ul><p><u>@"Katriel de Palia" | @"Rita Aelesia"</u> Rita et Katriel se retrouvent pour faire l'inventaire des plantes et herbes médicinales du Cercle.</p>[/code]

Il est encore tôt, mais Katriel s'est levée bien avant l'aurore, pour boucler des devoirs plus urgents que celui qui l'attend désormais. Une tâche qu'elle prend pourtant à cœur d'entreprendre ; la nécessité est questionnable dans les esprits obtus mais entre Enclin et responsabilités du Cercle, elle insiste pour s'y attarder. Et, surtout, c'est son évasion régulière : un temps isolée qu'elle ne consacre ni à ses recherches, ni à ses obligations d'Enchanteresse.

La perspective de l'instant la ravit quand elle prend le chemin du jardin et ses salles ; avec, toutefois, la sensation d'avoir oublié quelque chose. Les fioles ont été commandées au verrier hier. Non, ce n'est pas ça. Elle devait piquer un bourgeon d'euphraise à peine éclos. Fait il y a trois jours. Non plus. Le mot qui attend sur son bureau sera déposé dans la soirée. Non…

« Kat. »
« Mmh ? »

Le surnom désarçonne un instant en plus de la sortir de ses pensées. Elle détaille l'interlocutrice, s'apprête à la rabrouer. L'armure saute aux yeux, presque littéralement tant les reflets lui aiguisent la rétine. Templière. Le visage la rappelle à une Antiva dérobée, et le sentiment d'être revenue plusieurs années en arrière. Rita Aelesia.

La familiarité surprend moins maintenant qu'elle reconnaît les traits de son autrice. Rita l'a toujours tutoyé, même quand d'autres lui servent encore un vous que Katriel tient pour acquis, eu égard à son rang et au souvenir de sa noblesse. Impertinence changée en habitude ; l'Enchanteresse connaît assez bien la Templière pour ne plus s'en offusquer.  « Kat », pourtant... Sont-elles amies ? La politesse l'enjoint à lui rendre son sourire.

« On m'a assignée à ton accompagnement aujourd'hui. J'essaierai de ne pas me mettre en travers de ton chemin. »

Nouvelle surprise. Celle-ci ne l'éloigne pas de ses réflexions et l'y replonge au contraire. Oh. Envolée la solitude, voilà que Katriel se retrouve escortée pour compter des feuilles et les trier. Ce n'est pas la première fois qu'elles se retrouvent ainsi appariées, mais aujourd'hui est différent pourtant : il n'y aura rien à surveiller, elle en est certaine.

« Je crains surtout que tu ne t'ennuies, mais j'essaierai de l'éviter. »

Et si elle n'y parvient pas, tant pis. Rita fait son travail, et Katriel aussi. Mais elle sait la Templière amène et pressent que la journée ne perdra pas tant en tranquillité.

« …C'est la première fois que je t'appelle Kat, non ? Je peux ? »

Lui doit-elle un surnom, pour les services rendus ? On donne toujours un peu pour mieux prendre. Ainsi, c’est la moindre des choses peut-être. Et puis, elles sont seules après tout. Alors, s'il le faut ; tant qu'elle s'abstient de la nommer devant certains.

« Jusqu'à ce que nous repassions les portes en sens inverse, tu peux. », concède-t-elle, avec un sourire qui n'a pas disparu. Elle pousse le vantail pour marquer l'accord et pénètre dans la pépinière, laissant à Rita le loisir de prendre sa suite.

« Bien dormi ? Ou tu étais de garde cette nuit ? J'avoue ne pas avoir fait attention aux affectations dernièrement. »

Il y a une chaise devant l'une des fenêtres, qu'elle désigne à la Templière. « Si tu veux t'asseoir. », et elle ajoute, avec plus de douceur : « J'en aurai pour un moment. »

« Tu faisais attention aux affectations ? C'est pour savoir quels jours tu vas être tranquille ? »

La tranquillité n'est que la première de ses précautions quand Katriel vérifie les attributions, mais elle admettrait celle-là sans sourciller. Dans un Cercle, la solitude manque toujours, comme la place et le temps, et si son bureau abrite le principal de ses recherches, elle doit composer avec cette contrainte lorsque les murs de sa chambre ne sont pas assez grands pour loger charges et répits.

Mais de l'autre côté de son battant, ce ne sont plus seulement les enchanteurs et les apprentis qu'elle côtoie, ce sont les templiers qui veillent à chaque salle, qui dardent sur sa nuque leurs yeux et leur sentence. Alors, s'il est impossible d'échapper à leur présence, un regard sur le registre atteste des occupations ; et s'il ne certifie pas la discrétion, il assure au mieux la tranquillité, au pire le choix de la compagnie.

Rita fait partie de ces choix, que la conversation rend évidente tant elle l'accompagne de silences adéquats. Katriel l'en pensait plus consciente ; mais elle perçoit l'ironie avant le rire, qu'elle accueille d'un sourire, et y attache sa réponse : « Impossible de compter en jours, tu en conviendras, mais je me console d'une matinée ou d'une soirée, quand je peux. », et Katriel saisit la chance de ne pas être tombée sur Álvaro, alors qu'elle n'a rien vérifié au matin ; car lui ne se tait jamais : il ergote aussi bien qu'il rapporte.

« Les nuits sont ce qu'elles sont. Ça va. »
- Je vois. » Oui, elle voit. Elle voit la fatigue dans les yeux et dans la voix. Elle la voit chez tous les Antivans mais tous les Antivans n'ont pas son attention, sinon Katriel ne dormirait plus du tout. Alors, : « N'hésite pas, si tu as besoin de quelque chose que je suis en mesure de donner. »

Au regard des plantes qui les entourent maintenant, elle ne conseillerait pourtant aucun breuvage qui y remédie entièrement, et n'entraîne nul autres inconvénients. Alors, tout juste une dose raisonnée de somnifère, comme le pavot qui anesthésie jusqu'à l'alerte, ou à peine d'infusions journalières, quand la valériane ne détend qu'en surface et éveille les maux de tête. Il n'y a pas de miracle pour ce qu'elle traverse, juste des béquilles. Et le temps.

« Il n'y a rien que je puisse faire pour t'aider, j'imagine ? À moins que tu n'aies juste envie d'être tranquille. Auquel cas, il n'y a pas de problème non plus.
- Personne ne t'en voudra si tu en profites pour rester assise, tu sais. », conseille-t-elle en retour, alors que ses mains s'affairent déjà à détacher les bouquets que les apaisés ont laissé sécher sur les claies.

Elle ne relève pas la suite de la proposition, tant la lumière qui filtre par la fenêtre certifie déjà une part de tranquillité. Mais puisque Rita demande, elle ajoute : « Sinon, tu peux m'aider à descendre les pots dans l'étagère sur ta droite. Prends en priorité les albarelles, ce sont les plus simples contenants, sans bec ni anse. »