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Comme si de rien n'était

Fannie de Crassilliot
Fannie de Crassilliot
Épouse de l'ambassadeur orlésien
Épouse de l'ambassadeur orlésien
Fannie de Crassilliot
Personnage
Peuple : Humain
Âge : 36 ans
Pronom.s personnage : Elle
Origine : Val-Chevin en Orlaïs
Occupation : Épouse de l'ambassadeur d'Orlaïs - Ancienne barde
Localisation : Mealluaine et Clachdun principalement
Pseudo : Namyira
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Avatar by Razaras on ArtStation
Date d'inscription : 26/06/2023
Messages : 117
Autres personnages : Elendîs
Attributs : CC : 16 - CT : 12 - Mag : 4 - End : 15 - For : 16 - Perc : 14 - Ag : 15 - Vol : 15 - Ch : 14
Classe : Civile - Niveau 2
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https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1852-fannie-de-crassi
Comme si de rien n’étaitCHAPITRE QUATRE : DANS LES MURMURES COULERA LE CRÉPUSCULE FURIEUX

Type de RP Classique
Chapitre concerné Chapitre 4
Date du sujet 12 Auguste, 5:13 des Exaltés
Participants @Faolan Callaigh et @Fannie de Crassilliot
TW Aucun, à priori
RésuméMalgré le climat en ville, Fannie se doit de maintenir les apparences et a organisé une petite réception à l’ambassade. Et parce qu’elle aime bien pimenter ses soirées, elle a invité quelqu’un d’un peu spécial… L’ombre de la famille Callaigh, celui qui lui échappe depuis des années… L’un des héros de la Place Bagpiper…


Code:
[code]<ul><li><en3>12 Auguste, 5:13 des Exaltés</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t2103-comme-si-de-rien-n-etait">Comme si de rien n’était"</a></li></ul><p><u>@"Faolan Callaigh" et @"Fannie de Crassilliot"</u> Malgré le climat en ville, Fannie se doit de maintenir les apparences et a organisé une petite réception à l’ambassade. Et parce qu’elle aime bien pimenter ses soirées, elle a invité quelqu’un d’un peu spécial… L’ombre de la famille Callaigh, celui qui lui échappe depuis des années… L’un des héros de la Place Bagpiper… </p>[/code]

Fannie de Crassilliot
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Comme si de rien n’était

A se demander où est cet Enclin dont tout le monde parle…

Les invités, parés tels des paons, arrivent au compte-gouttes, comme souvent pour ce type de réceptions. C’est aussi bien, puisque cela me laisse le temps de surveiller toutes les arrivées.

Jean-Floribert est là, pour une fois, mais il est assis dans un fauteuil confortable, dans un coin de la pièce, un verre déjà vide à la main, et il y restera probablement toute la soirée.

Les conviés, habitués de l’ambassade ou non, semblent tous avoir la même idée: d'abord venir me saluer, poliment, calmement, avant d’aller présenter leurs respects à Jean-Floribert avec plus… d’esbroufe.

Certains portent un masque, probablement par déférence ou flagornerie, mais ni moi ni Jean-Floribert n'en portons. Si je mets un masque à Starkhaven, c'est que j'ai vraiment un message bien spécifique à faire passer. Et ce soir, je veux juste me changer les idées.

Les lueurs des chandelles se reflètent sur les dalles de marbre poli et, en ce début de soirée, le volume sonore des conversations reste supportable. Tant mieux, j’aimerais tout de même restée un peu concentrée.

Les valets quant à eux circulent au milieu de nos invités, des plateaux couverts de verre posés en équilibre sur leurs mains agiles, et un petit buffet, juste de quoi ne pas laisser l'alcool trop monter à la tête des plus raisonnables, est dressé dans le fond de la pièce, près de là où se trouve Jean-Floribert.

De l'autre côté, un quatuor à cordes prend doucement place, prétendant accorder leurs instruments en attendant mon signal. Je guète encore quelques personnes avant de ce faire. Nous ne serons pas très nombreux ce soir mais j'aimerais autant que le hall soit un peu plus rempli avant de lancer officiellement les festivités.

Mais déjà, la pièce est emplie d'un imbroglio de couleurs dans lequel mon ample robe émeraude un tantinet scandaleuse et les joyeux qui l'accompagnent ne détonnent pas. Et puis, même s’ils avaient détonné, qu’auraient-ils pu dire? Je suis chez moi après tout.

Encore quelques arrivées et je fais signe au majordome de lancer la musique pendant que mes pas me dirigent lentement, mais très sûrement, vers mon invité surprise dont je n'ai pas manqué l'entrée.

Il attire d'ailleurs les regards, petite anomalie dans notre ballet bien rôdé, et je ralentis un peu ma progression afin de laisser le temps au jeune homme de s'habituer à l'environnement. Ma trajectoire est pourtant claire et ne laisse aucun doute sur ma cible du moment.

Plus je m'approche, plus l'air de famille est apparent. Il y a cependant quelque chose de fondamentalement différent chez le jeune Faolan comparé à ses sœurs. Est-ce dû à son choix de vie ou en a-t-il toujours été ainsi?

Mais surtout, sera-t-il, à sa manière, aussi intéressant que son oncle et sa sœur?

Et parce que je n’aime pas faciliter la tâche aux gens, je l’observe calmement avec un petit sourire, sans rien dire.

Faolan Callaigh
Faolan Callaigh
Chercheur-initié de la Vérité
Chercheur-initié de la Vérité
Faolan Callaigh
Personnage
Illustration : Comme si de rien n'était T8o8

Peuple : Humain
Âge : 22 ans
Pronom.s personnage : Usuellement, il ; iel.
Origine : Cairnayr, Marches Libres
Occupation : Chercheur-Initié de la Vérité
Localisation : Mirestreet, avec les autres Chercheurs, ou un peu partout à Starkhaven selon ses missions. Passe au manoir de Cairnayr lorsque ses obligations l'y autorisent.
Pseudo : Lyr'se Aquilae
Pronom.s joueur.euse : Il de préférence. Iel.
Crédits : Warbound par Knight Zhang | Scent and Sensibility par Aaron Bent Harker
Date d'inscription : 26/04/2023
Messages : 64
Autres personnages : Karl, Neria
Attributs : CC : 14/14
CT : 10/10
Mag : 6/6
End : 13/13
For : 13/13
Perc : 15/15
Ag : 11/11
Vol : 13/13
Ch : 14/14

Classe : Templier, niveau 1
Sorts : Prière à Andrasté (3PM)
Face aux plus vicieuses puissances de ce monde, il n'est pas meilleur rempart que Sa lumière. D'une voix rendue claire par la foi, Faolan implore la protection d'Andrasté ; une supplique fervente qui L'adjure d'éloigner les menaces de l'Immatériel afin de préserver Ses enfants. Réel acte de contre-magie ou simple catalyseur de la volonté, l'on en laissera juges les ouailles à portée de sa prière, qui bénéficient d'un avantage de +2 à leur Défense magique.

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Comme si de rien n'était« Betwixt the carnival angels, you rose from a strange hell
And entered the stage
Took souls wherever your eyes met, but you've not begun yet
The true masquerade »
- Aviators, Trick me

C'était une écriture élégante, pleine de boucles minces et de déliés.

C'était une missive inopinée, escortée sans hésitation aux portes de la garnison ; qui savait où trouver, qui trouver. Le coursier l'a posée entre mes mains, légère comme un oiseau, et puis s'est dissipé, après une révérence maîtrisée, dans les brumes de la ville et celles de l'autre temps dont il venait de surgir. J'ai vu : c'était un appel de papier, livré en personne par un limier de céramique, politesse figée sur son visage anonyme. Hm hm.

Ça faisait longtemps qu'on ne m'avait pas offert ce ballet. On dirait presque une autre vie. Je suis remonté pour la décacheter. C'était une écriture élégante, pleine de boucles minces et de déliés ; elle s'est étirée, lentement, une lettre après l'autre, la, bo, rieu, se, ment, et sa course reconstituée a levé une bouffée de souvenirs dans les coulisses de mon esprit. C'était agréable. Ça faisait longtemps.

Assis dans mes quartiers, l'aile tachetée d'encre dépliée sur mes genoux, j'ai lu à l'heure où messerah Vaël me laisse vaquer, et les lumières d'Orlaïs sont revenues briller entre les boucles et les déliés. Le lustre des marbres décorés, l'éclat des parures et des regards luisants sous les expressions d'orfèvre. Les vins pailletés, et le ronronnement engourdissant des murmures couverts par la complainte des instruments. Des scènes de cène opulentes et obséquieuses, extraites des galeries orlésiennes jusqu'à venir orner les murs ternes de Starkhaven.

C'était une invitation pour un bal. À l'ambassade. De la part de madame de Crassilliot.

Ça faisait longtemps que je n'avais pas été convié à un bal. Ça me manque... Mais le devoir nous tient en alerte, il n'y a pas de temps à perdre, pas de répit à prendre. Pas de relâche quand le danger se rapproche. Pas de permission pour bayer à la Corneille.

Hm. Et pourquoi m'inviter ? Moi ? Maintenant ? Si près de Jenny, oh, encore trop près. Les cicatrices piquent, ça démange comme les questions dérangeantes. Orlaïs ne fait jamais rien par bonté. Pas seulement. Quand les danses s'enchaînent - elles s'observent - quand les verres s'enchaînent - les langues trop roides se détendent - pour les adeptes du Jeu, des secrets, courbés et biscornus, se révèlent à la cadence des valses. Les bals sont les buffets préférés des rapaces du grand monde.

Il n'empêche... ça fait longtemps... Peut-être qu'elle le sait. Peut-être que c'est pour ça. Attirer le loup affamé dans sa propre cage.

Mais ça me manque.

Et j'ai encore toutes mes dents.

J'ai retiré, de son écrin oublié sous l'armoire, le masque incrusté que j'ai porté là-bas, tant de fois, au fond de ma mémoire. Toujours le même. « Tu devrais en changer ! Porter le même masque ne le rend pas différent de ton vrai visage, » elle me disait. Mais les plis au coin de ses yeux, les pétillements de sa voix me rappelaient que jamais elle n'aurait voulu me voir changer.

J'ai retiré, de l'armoire jalouse qui retenait l'écrin, un choix de chemises brodées aux ornements trop débridés pour s'autoriser au quotidien. Des ensembles colorés, des pelisses bordées de poils doux, des tenues couvertes de médailles qui répliquent le moirage d'une cape d'écailles ; mais ce n'est pas ce que je veux. Je cherche, je cherche, je fouille la panse de bois gavée de passé, et je l'attrape enfin. Ce pourpoint blanc et brun, celui aux boutons dorés et au col de fourrure, cette peau ajustée qui complète le mieux la panoplie du loup.

Et j'attrape le masque, et il me rend un regard plein de vide, deux fentes plissées par lesquelles je vois mes doigts le serrer. À la lueur des chandelles, on dirait que le pelage d'onyx se met à ondoyer. Et les dorures soulèvent ses babines crispées sur des crocs d'émail.

« Ce n'est vraiment pas le genre de masques auquel nous sommes coutumiers, messer, vous savez ? » Un écho d'autrefois qui résonne comme hier.

J'ai suivi l'écriture élégante jusqu'au bout de la journée, là où messerah Vaël m'a libéré, où j'ai réclamé le contrôle de ma soirée. Sur le lit, patiente, la panoplie attendait, et j'ai reposé l'épée - Jenny, Jenny, susurre le doute, mais je ne peux pas l'emporter ; je ne pourrais que prier - pour enfiler une autre armure. Une, hm, parade plus adaptée à l'assaut feutré des mascarades.

À la porte, ils me regardent. L'invitation volète entre mes doigts, pas assez pour empêcher les yeux curieux de scruter mon museau retroussé. Hm. Ce n'est toujours pas le genre de masques dont ils sont coutumiers. Tant pis.

Dans un froufrou, les convives glissent, aspirés par la réception, chuchotis de soie sur un rivage mondain ; un ressac de rumeurs s'élève vers les chandeliers chargés, flammes dressées, mille petits phares dans la nuit d'or. Sur les bustes pâles, des pierres comme des étoiles filent, s'éclipsent derrière un dos tourné et reparaissent plus loin, à la faveur d'une présence. Il faut plaire aux personnalités des lieux, faire preuve de charme sans mener la danse, laisser la précédence aux seigneurs de la soirée : la maîtresse de maison - une constellation gravite autour de son cou, l'air miroite en vert à chaque révérence - et l'homme ancien, silencieux et bien décoré, disposé dans son fauteuil. À sa place, pour parfaire la célébration.

L'ambassadeur est vieux. Le défilé des galants fait mine de l'ignorer, tout le monde le sait. Le voit. Est-il ici parce qu'il a encore des affaires à mener ? Ou l'a-t-on simplement exposé, un papillon révéré tant que les épingles l'empêchent de s'affaisser ? 

Est-ce que c'est utile pour moi de savoir ?

Tout est toujours utile pour nous de savoir.

La musique s'élance, d'abord à pas timides, puis elle vole et suspend ses notes avec les pendeloques des chandeliers. L'air vibre. Le cristal limpide aussi.

Des regards l'accompagnent. Je les sens qui persistent à gratter la surface de mon masque. Je les sens, parfois je les fixe. Hm. Les minois suspects s'abaissent. Je ne fais rien, je me contente d'apprécier le vin.

Jouer le Jeu, ce n'est pas notre rôle. Ça reste amusant à observer.

Un remous. Les robes s'ouvrent et se ferment, comme les vagues sur un vaisseau déterminé. Je lève le nez de ma coupe. Le ressac des murmures s'est modifié.

Une figure drapée d'émeraude croise vers moi. Dans son sillage bruissant, une crénelure de nobles, des faux becs et des fausses joues pointés au bout de têtes de héron intrigué, une volée prête à se nourrir du premier poisson jeté à leurs pieds. Moi ?

Quoi, tu n'en voulais pas ? Pourquoi être venu ici, alors ?

Orlaïs m'avait manqué.  

La dame n'est plus qu'à quelques entrechats. À contrecourant de son audience, elle ne se dissimule pas, et je vois déjà sa plus féroce parure - le sourire aiguisé de tous les bons joueurs. Je la fixe. Le loup sur mon nez continue de grogner, éternellement menacé.

Lorsqu'elle est là, et que la houle recule sans vraiment nous quitter, et que je sens peser toutes les questions posées en catimini, les « que » et « quoi » camouflés, là où mon oreille n'entend pas mais où mon esprit devine ; je m'incline. Entraînées par la gravité, les paroles suivent. « Madame de Crassilliot. Hm hm. » Ça faisait longtemps. Les syllabes orlésiennes reviennent naturellement. C'est plaisant.

Parce que je sais qu'elle attendra plus - une confidence ? une ouverture ? - je continue : « Merci de m'avoir invité. » L'accent ressort, comme avant... « Ça me rappelle Montsimmard. » Avec tous ses loisirs fantasques, ses hontes et ses fantômes.

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 Intéressant…

La marque d’Orlaïs est bien présente chez le jeune personnage, peut-être même plus que chez sa sœur. Il observe et semble prendre plaisir à suivre le Jeu. Y joue-t-il seulement?

Je fais le dernier pas qui me sépare du jeune homme et réponds à sa salutation d’un gracieux port de tête.

J’apprécie l’effort de la langue en tout cas. Tant se targuent d’avoir appris l’orlésien sans pour autant en piper mot lorsque cela compte… Et il faut dire que le jeune Faolan a de bons restes, ça fait plaisir à entendre. À part dans la maisonnée, nous ne parlons pour ainsi plus que la langue commune. Quelle tristesse…

« Monsieur... C’est un plaisir que vous ayez répondu positivement. Un peu de sang neuf au cœur de cette farandole croulante et redondante, cela ne peut pas faire de mal. »

Mon regard passe de mon époux avant d’examiner d’un peu plus près mon invité sans vergogne.

Sous le loup pointe tous les signes de la fraîcheur. Il est jeune - si jeune! Et pourtant tous les récits de la place Bagpiper s’accordent pour dire qu’il a agi avec bravoure. Qui aurait cru que le petit frère fantôme de cette chère Sibeal aurait tant de relief?

Je devrais quand même m’assurer que les vieilles harpies n’essaient pas de le manger tout cru, pour le coup. Luther ne me le pardonnerait pas.

« Montsimmard est bien loin pourtant. Quoi que peut-être plus frais dans vos souvenirs que dans les miens… »

Dix ans maintenant que je n’ai plus vu Orlaïs… Dix ans que je supporte cet horrible endroit… Pas étonnant que la jeune noblesse havenoise se fascine si facilement pour l’Empire.

« Comment s’est passé votre retour à Starkhaven d’ailleurs? »

Les retrouvailles, petit loup… Oh, comme j’aurais aimé être une petite souris quand tu as revu pour la première fois Sibeal après cette catastrophique histoire de duel!

« Vous dansez? »

La question a l’air simple, pourtant mes yeux gris se font volontairement un peu plus perçants. Il n’y a pas si longtemps qu’il a été gravement blessé après tout, et il y a des affronts que je peux laisser passer. Ou pas. Tout dépend…

Faolan Callaigh
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Chercheur-initié de la Vérité
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La Dame incline la tête, et un astre blond scintille. Il n'a pas de joues de céramique, pas de bec sculpté, pas de sourire plein d'énigmes figé dans l'émail. Son visage pour seule faille, il se découvre faussement, premier atout et dernier retranchement. Mon museau retroussé me paraît d'autant plus grossier.

Mais la Dame a incliné la tête. Elle approuve.

« Monsieur... C'est un plaisir que vous ayez répondu positivement. » L'orlésien s'impose, aucun accroc dans sa prose, il s'oppose à mon accent fantoche comme le soleil rappelle à la lune qu'elle ne brille que par ses rayons. « Un peu de sang neuf au milieu de cette farandole croulante et redondante, cela ne peut pas faire de mal. »

Les yeux de la Dame glissent sur son mari. Je les suis, un réflexe. L'humain d'exposition regarde toujours couler la libation, elle ne lui tire pas d'émotions, et son corps fatigué s'abîme dans les capitons. Quand je me dis que c'est impoli de dévisager, je reviens vers ma conversation, et je me rends compte que la Dame me fixe déjà. Elle ne me dévisage pas. Non, non. Elle n'est pas impolie. Elle évalue mon attitude. C'est différent.

Alors je dresse le regard du loup d'orfèvre contre les prunelles de joyaux dénuées. Je ne suis pas impoli. Mais j'ai le droit d'évaluer aussi.

Est-ce ainsi qu'elle le voit ?

Hm.

Les hérons masqués tournoient sur le plancher, galamment près, ils tendent l'oreille.

« Montsimmard est bien loin pourtant, » poursuit la Dame, car le silence devient inconvenant. Je cille. « Quoi que peut-être plus frais dans vos souvenirs que dans les miens... »

La nostalgie traîne dans sa phrase, elle lui donne un air d'inachevé, s'étire avec l'espoir d'attirer un stimulus qui saura la relancer. C'est le moment où on prétend un temps de partage. La proximité d'un passé échangé. Je dois répondre pour qu'elle puisse bâtir le pont de nos semblances, accrocher un miroir sur l'étranger, peut-être exciser la plaie patriote qui la tourmente. Il faut combler les différences par les images familières que se renvoient nos existences.

Il faut.

« Mes souvenirs sont frais. » Montsimmard ne s'est pas encore embrumé dans ma mémoire. La forteresse, ses couloirs révérencieux, les prières scellées dans la pierre, les colonnes de fidèles en armure sombre. Des images emmurées.

Et puis les ballets de soieries et d'or, au-dehors.

« Comment s'est passé votre retour à Starkhaven, d'ailleurs ? » Hm. J'aurais préféré ne pas y repenser. Le menton accusateur de Sibeal continue de me désigner quand je conjure son portrait. « Le voyage était long. Ardoise n'aime pas le bateau. » L'étalon gris n'avait jamais quitté Orlaïs. Il a découvert le roulis de l'eau et le son frêle des planches. Le bastingage a découvert le choc de ses sabots. « Mais je suis content d'être rentré. » C'est Starkhaven qui s'était embrumée dans ma mémoire. Le manoir Callaigh se dissolvait comme un lavis, comme un dessin plongé dans l'encre.

« Vous dansez ? »

Le changement de sujet ne me prend pas au dépourvu. Dans nos parages, les tourtereaux curieux n'ont pas attendu. Je me rappelle de la même question posée par une voix moins ornée, il y a quelques mois. Du sable adhérait à mes mots. Ici, nous ne piétinons pas dans l'arène.

Est-ce que je vais danser quand même ?

Si elle demande, ce ne serait pas impoli de refuser ?

« Oui, » je réponds. C'est tout. Elle n'a pas demandé plus. Elle n'a pas besoin d'en savoir plus. Messerah Vaël n'avait déjà pas besoin de tout savoir.





Je ne peux pas gagner, je peux continuer d'essayer.
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