Type de RP Normal
Chapitre concerné Chapitre 4
Date du sujet 6 Auguste 5:13
Participants Cassandra O'Ryan , Fannie de Crassilliot
TW Pour l'instant aucun
Résumé Cassandra en tant qu'Intendant du Guet de Starkhaven essaye de trouver des soutiens pour le Guet. Aujourd'hui, elle a rendez vous avec Fannie de Crassilliot qui a accepté de la recevoir. Elle se doute que si la belle Orlésienne décide de l'aider, cela ne sera surement pas gratuit, mais qu'elle en sera le prix ? 
Pour le recensement

Code:

[code]<ul><li><en3>6 Auguste 5:13</en3> : <a href="LIEN DU RP">Wyvern Antivan et Rose Orlésienne </a></li></ul><p><u>Cassandra O'Ryan , Fannie de Crassilliot</u> Cassandra en tant qu'Intendant du Guet de Starkhaven essaye de trouver des soutiens pour le Guet. Aujourd'hui, elle a rendez vous avec Fannie de Crassilliot qui a accepté de la recevoir. Elle se doute que si la belle Orlésienne décide de l'aider, cela ne sera surement pas gratuit, mais qu'elle en sera le prix ? .</p>[/code]

Comment dire que l'humeur est variable, ces temps-ci? Pas toujours évident de tenter d'être sur tous les fronts à la fois sans trop se mouiller. Et l'état de Jean-Floribert n'aide pas, un jour mon mari que j'adore, le lendemain un étranger gâteux que je ne reconnais pas.

Quant à l''ambiance en ville, elle est carrément minante. Les beaux discours, ça va bien cinq minutes, mais la grogne rôde toujours. Et le Vieil Ours m'horripile toujours autant, si pas plus.

Je sens la fatigue qui s'installe peu à peu. Solange redouble d'ailleurs d'attention, et même Philippe n'arrive plus à cacher son inquiétude, malgré le masque qu'il porte en permanence. Ce n'est que cela pourtant, un peu de fatigue. Je papillonne beaucoup. Ça passera.

Aujourd'hui, j'attends Cassandra O'Ryan... Elle s'est présentée comme une amatrice d'art mais je ne suis pas dupe. L'Intendante du Guet de Starkhaven a bien d'autres raisons de chercher à me rencontrer. Et je ne sais pas si je dois être vexée qu'elle pense pouvoir me faire croire autre chose, ou ravie qu'elle essaie d'être discrète.

Soit, nous verrons bien le personnage.

On me prévient qu’elle est arrivée, que Philippe la fait monter et, effectivement, après quelques minutes, Cassandra O’Ryan est introduite dans mon salon de blanc et d’argent par le majordome. En armure, rien que ça. Autant pour l’amatrice d’art…

« Messerah O’Ryan, soyez la bienvenue. »

J’écoute et je sais déjà tout ce qu’il y a à savoir sur Cassandra O’Ryan. Et le Guet de Starkhaven. Voila une invention que je n’arrive pas encore à catégoriser. Une organisation qui pourrait bien aider comme faire un flop monumental. Que dire et que penser?

« Je vous en prie, prenez place. », fais-je en désignant les fauteuils disposés autour de la table basse. J’ajoute: « Vous prendrez bien un rafraîchissement ou une tasse de thé? » avec un signe de la tête à Philippe posté près de la porte qui envoie déjà un des valets en cuisine.

Je m’assois ensuite dans un frémissement de soie et de tulle vert d’eau, croise mes mains sur mes genoux.

Mon masque neutre fige mes traits, mes yeux observateurs ne ratent rien.

« Dites-moi, comment se portent vos enfants en ces temps troublés? »

Messerah O’Ryan s’installe en prétendant prêter attention aux œuvres d’art qui ornent les murs du grand salon et mon regard se pose un instant sur Philippe dont la tête s’incline légèrement sur le côté. C’est qu’il est amusé, mon majordome.

Du thé, donc.

J’incline poliment la tête pour montrer que j’ai pris note, et laisse l’Intendante me parler de ses enfants. Rien de nouveau. Ces informations sont connues de tous ceux qui savent où écouter.

Le fils ne s’en sort par trop mal à Val Royeaux, de ce que j’en sais, même s’il reste un étranger. Et les Val de Montaigne me sont bien trop connus. En tant que Duchesse, il serait bien indélicat de ma part de ne pas connaître les autres familles ducales. D’autant que Jean-Floribert et le père de Charlotte… ne se supportent pas. En tout amabilité, bien sûr, comme seuls les Orlésiens savent le faire.

« Nous sommes très familiers des Val de Montaigne. Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de vraiment faire la connaissance de Charlotte, elle n’avait pas encore été présentée à la cour lorsque nous sommes partis pour Starkhaven. Mais je n’ai entendu que du bien de la demoiselle. »

Le bref éclat d’un sourire ponctue cette remarque alors que le thé est apporté. Mon attention se porte sur le valet qui fait le service avec son efficacité habituelle, préparant une tasse pour chacune de nous. Le jeune homme s’enquiert d’abord de la façon dont notre invitée préfère son thé avant de lui tendre la soucoupe. Le mien est déjà parfaitement sucré, juste comme je l’aime, lorsqu’il me sert afin, avant de s’écarter pour rejoindre Philippe le long du mur.

La question suivante me surprend quelque peu. C’est pourtant connu, que je n’ai pas d’enfants après dix ans de mariage. L’on me raille à tout va pour cela…

« Pas d’enfants, non. Mon beau-fils et moi-même nous entendons très bien et cela nous a toujours suffi. »

Ce n’est… pas tout à fait toute la vérité mais aux yeux du monde, c’est pourtant ce qu’il parait. Le fils que Jean-Floribert a eu avec sa première épouse et moi nous entendons comme larrons en foire.

Oublions aussi le fait que Jean-Floribert avait déjà soixante ans lorsque nous nous sommes mariés, tiens. Et que mon beau-fils est plus âgé que moi. Soit.

Allons donc, assez tourner autour du pot.

« Mais dites-moi, Messerah… Que me vaut vraiment le plaisir de votre visite? »

Que veux-tu, Cassandra O’Ryan?

Cassandra va prendre dans sa main la petite coupole qu’elle ramène devant elle avant de sa main libre prendre la tasse de thé pour l’amener délicatement jusqu'à sa bouche. Elle ne peut s'empêcher d’exprimer un petit “ hum “ de plaisir quand elle goûte le contenu. Elle n’est pas une grande connaisseuse en matière de thé, mais la saveur fine et délicate au goût d’agrume ravit ses papilles, mais impossible de savoir de quel fruit il s’agit exactement. L’Antivane va reposer la tasse sur sa coupole tout en écoutant attentivement les paroles de la noble demoiselle en face d’elle.

C’est en effet une jeune demoiselle des plus adorables, dit-elle avec une certaine fierté.

Après tout, c’est bien elle qui avait arrangé ce mariage et cela faisait partie de ses plus grandes réussites. Elle ne cacha donc pas sa fierté sans en faire plus que nécessaire. Elle eut un léger sourire quand Fannie désirait aborder le sujet de sa visite. Si elle ne disait rien elle apprécie que la jeune demoiselle d’origine Orlésienne désire rentrer dans le vif du sujet.

Si je viens vous voir aujourd’hui Lady de Crassillot c’est en tant qu’intendante du Guet de Starkhaven dit-il simplement en prenant une autre gorgée de thé j’ai l’impression que beaucoup ne comprenne pas l’urgence de la situation et a qu’elle point cet Enclin et particulière dévastateur dit-elle en remettant la coupole sur la table basse en face d’elle un royaume entier et tomber en quelque jour, j'étais à Antiva quand les hordes d’engeance se sont abattue sur la capitale comme une marée sombre et infini dit-elle le regard plus dur et sévère et des yeux presque humide de tristesse  

Elle sentait le chagrin remonter doucement alors que des émotions se bousculaient en elle notamment la colère et la tristesse ainsi que plusieurs nuances de ces deux sentiments combinés.

Si Starkhaven est toujours debout, c’est parce que l’Enclin n’à pas décidé de continuer vers le sud combien de temps la cité pourra tenir si elle se fait attaquer alors qu’Antiva n’a pas tenu plus de quelque jour ? dit-elle plus pour inciter à la réflexion que pour attendre une réponse aujourd’hui il y a deux types d'individus ceux qui cherchent à lutter contre l’enclin et ceux qui se drapent et se bercent d’illusion préférant faire comme si de rien était profitant simplement de la vie, la question que je me pose, Lady de Crassillot c’est dans quel camp pensez vous être ? demanda t-elle simplement avec un regard acerbe avant de souffler doucement pour reprendre un ton de conversation plus neutre évidemment si vous décidiez d’aider le Guet de Starkhaven je vous en serais reconnaissante et je me doute que vous demanderez quelque chose en retour dit-elle pour finir

Cassandra avait déjà passé le cap où elle pensait qu’au vu de la situation chacun mettait ses querelles de côté pour se concentrer sur la lutte contre l’Enclin. Cela l'agaçait de voir à quel point certains, notamment les nobles, pouvaient croire que la situation n'était pas si tragique et que cela se règlerait un jour ou l’autre. Sauf que pour Cassandra, cela n'était malheureusement pas aussi simple.

J’ai gardé mon attitude assez neutre depuis l’arrivée de la noble havenoise mais je ne cache pas ma désapprobation à ce qui suit.

Je la laisse cependant parler sans l’interrompre et peux également sentir mon majordome et le valet, Orlésiens jusqu’au bout des ongles, se tendre jusque ici.

Pour une Dame qui se vante d’avoir passer du temps à la cour de Val Royeaux, Cassandra O’Ryan ne semble pas avoir retenu grand chose du Noble Jeu. Bon sang, même Nepos est plus subtile! Et je n’imaginais pas penser un jour à l’enturbanné avec autant de considération.

Cette simple phrase, « je me doute que vous demanderez quelque chose en retour », me donne des boutons. L’une des premières règles d’une négociation bien menée, c’est de faire preuve d’un minimum de finesse et d’arriver en sachant exactement ce que l’on peut apporter à la discussion. Cassandra O’Ryan ouvre des portes sans même savoir comment les fermer…

Que pourrait-elle, ou même le Guet, seulement m’offrir?

« Cette notion de camps est bien jolie, Messerah, mais je pense qu’il y a confusion quant au rôle d’une ambassade. »

Elle n’a pas tort, certains se voilent la face. Mais je ne suis pas le bonne personne pour avoir cette discussion.

Mon ton s’est fait un peu plus froid, sans être encore polaire pour autant, quand je reprends la parole après un bref silence.

« Si nous sommes sensibles à la situation des Havenois, et pourrions peut-être présenter le Guet sous une lumière favorable auprès de nos connaissances ici, à Starkhaven, ce n’est en réalité pas notre problème. »

Je repose ma tasse de thé sur la table basse et me repositionne confortablement dans mon fauteuil.

« Notre rôle se limite à représenter sa Radiance et à faire la liaison avec le pouvoir local, ainsi qu’à protéger nos concitoyens sur le territoire étranger. »

Et pas à dépenser les ressources impériales pour une autre contrée.

Quant à nos ressources personnelles… Même constat.

« Il me semble que vos interlocuteurs privilégiés devraient être la noblesse havenoise avant tout. Encore une fois, je n’ai pas de contre-indications particulières à vous appuyer si le contact s’avère difficile, mais je ne vois pas trop ce que nous pourrions faire de plus? »

Ça faisait un moment qu’on ne me l’avait pas faite celle-là… Décidément, la O’Ryan est mal renseignée.

Du coin de l’œil, je vois le majordome faire un pas en avant mais il s’arrête en voyant mon silence qui se prolonge.

Et je la laisse parler.

S’enfoncer. De plus en plus profondément.

J’éclate enfin d’un rire glacial et renvoie Philippe contre le mur d’un geste de la main.

Pauvre, pauvre femme et ses grands airs théâtraux… Qui pense-t-elle impressionner? Une si petite personne, qui ne mérite ni mon temps ni mon énergie. Je n’ai même pas envie de lui faire un cours accéléré sur les enjeux géo-politiques en présence.

Je ferai peut-être face aux engeances un jour, mais pas à Starkhaven. Nous serons rentrés en Orlaïs bien avant, avec tous les Orlésiens que nous aurons pu emmener. Nos routes sont prêtes. Et, avec encore un peu d’organisation, les quelques familles havenoises auxquelles nous tenons seront aussi dans nos valises.

Starkhaven, cette ville puante et grossière, est le cadet de mes soucis.

Et elle pense vraiment qu’elle peut venir chez moi, avec ses desiderata, m’insulter, tenter de me menacer, et obtenir quand même ce qu’elle veut ? Est-ce de la naïveté, de la bêtise, ou de la pure arrogance?

Diplomatie, zéro pointé. Elle arrive vraiment à me faire regretter Nepos.

Aider le Guet de Starkhaven, mh?

« Certainement pas, non. »

Je m’installe un peu mieux dans mon fauteuil, sans plus la moindre considération pour mon interlocutrice.

Aucune de ses insultes n’a fait mouche. Et je refuse de m’abaisser à son niveau.

Je suis Orlésienne, jusqu’au bout des ongles. Elle n’a vraiment pas dû comprendre grand chose de son séjour à Orlaïs, si elle pense que mes compatriotes et moi sommes autre chose que pure hypocrisie.

Je fais par ailleurs de la politique depuis aussi longtemps que je m’en souvienne, et ses remarques d’une bassesse et d’une bêtise crasses, d’autres les ont tentées bien avant elle. Sans plus de succès.

Et surtout, j’ai survécu à l’entraînement des Bardes.

Alors la soit-disant Wyvern d’Antiva peut bien aller se brosser avec son Guet.

« En réalité, je pense même ne plus me retenir de donner mon avis sur cette entreprise boiteuse motivée par la seule culpabilité du lâche petit bâtard. »

Je tourne la tête vers Philippe.

« Philippe, raccompagnez Messerah O’Ryan, voulez-vous? Sa visite est terminée. »

Assez perdu de temps. J’ai mieux à faire.

Dehors.

Mon expression de bouge pas d’un iota pendant qu’elle continue son cirque. À ce stade, tout m’horripile. Et si l’apparition d’une plume noire est une légère surprise, je n’en montre rien. J’ai d’abord cru qu’elle allait me parler de la Corneille… Mais non, heureusement, il ne s’agit que des Corbeaux.

Je n’ajoute rien, la regarde partir avec le même air glacial. Philippe la suit tout naturellement, pour s’assurer qu’elle quitte bien la maison.

Mes yeux gris se posent sur le jeune valet.

« Faites-moi disparaître ça, Pierre… », fais-je en pointant du doigt la plume noire, de bien mauvais goût après le carnage du Laurier. « En passant, faites dire à Philippe d’alerter nos gardes afin de renforcer la sécurité, ici comme lors des escapades de l’Ambassadeur. »

Il s’apprête à sortir après un bref signe de tête et je l’arrête de la main.

« Allez aussi préparer le petit bureau… J’ai de la correspondance à rédiger. »
« Bien, Madame. »

Enfin seule, je reste quelques temps les yeux perdus dans le vague. Je cogite un peu, ce qui n’est pas rare ces derniers temps. Comme si les choses n’étaient pas assez compliquées comme ça…