Type de RP Classique
Chapitre concerné Chapitre 4
Date du sujet 10 Voiréale, 5:13 des Exaltés
Participants @Lachlann Vaël et @Fannie de Crassilliot
TW Aucun, à priori
RésuméLachlann et Fannie ont des choses à se dire… Et quel meilleur endroit pour l’une de leurs rencontres colorées que ce nouvel établissement qui vient d’ouvrir dans le Chowconer et qui les intéresse tous les deux?

Code:

[code]<ul><li><en3>10 Voiréale, 5:13 des Exaltés</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t2096-toujours-toute-ouie">Toujours toute ouïe</a></li></ul><p><u>@"Lachlann Vaël" et @"Fannie de Crassilliot"</u> Lachlann et Fannie ont des choses à se dire… Et quel meilleur endroit pour l’une de leurs rencontres colorées que ce nouvel établissement qui vient d’ouvrir dans le Chowconer et qui les intéresse tous les deux?</p>[/code]

J’avais tellement hâte de venir ici.

Je n’ai jamais pu voir le Laurier, à mon grand dam. Pas par manque d’envie donc, non, au contraire, j’aurais adoré découvrir les méandres de la maison close. Mais si je suis bien passée devant le bâtiment une ou deux fois pendant mes balades nocturnes, je n’ai jamais pris le risque d’entrer et de me faire reconnaître par la clientèle parfois bien nantie de l’établissement.

L’Acanthe, par contre, c’est une autre histoire… C’est même tout le concept.

Depuis que l’endroit a officiellement ouvert, je me tâte sur la conduite à suivre. S’il m’appert qu’aider Vera officieusement comme je le fais déjà depuis un moment est un soutien non négligeable, l’aider officiellement pourrait bien nous être aussi profitable à toutes les deux. Et quel meilleur moyen de l’aider officiellement que de lui faire un peu de publicité?

Organiser moi-même un événement entre ses murs pourraient toutefois paraître curieux dans la mesure où j’ai déjà pour habitude de tenir salon à l’ambassade.

Alors quand j’ai conjointement reçu une invitation à un salon devant se tenir à l’Acanthe et organisé par une Baronne dont j’oublie toujours le nom, mais également une missive bien énigmatique d’un certain quelqu’un sollicitant une rencontre, j’ai sauté sur l’occasion de mêler les deux.

Oh, la maisonnée n’était pas ravie, que je quitte l’anneau intérieur. Le climat ne les rassure guère, et même Philippe m’a fait ses yeux de chien battu derrière son masque orné. Mais que voulez-vous… je suis bien trop curieuse.

Enfin arrivée devant la belle bâtisse, on ne m’arrête même pas à l’entrée alors que je pénètre enfin dans l’établissement dont la subtile décoration m’est étrangement familière. Je suis de toute évidence reconnue, et l’on m’introduit auprès de l’hôtesse. Je ne l’apprécie pas particulièrement, elle est ennuyeuse à mourir, mais si elle peut me permettre de mêler l’utile à l’agréable… Parce que je ne viens pas juste pour faire plaisir à Vera et savoir enfin à quoi ressemble l’endroit, non. Un petit Ourson m’attend.

Mon chignon est plus élaboré que la dernière fois que nous nous sommes vus, ma robe de velours de soie carmin est plus audacieuse, et mes yeux d'argent filtrent discrètement les personnes en présence.

Alors, où es-tu?

Il entre alors qu'un jeune chevalier en mal d'esbroufe me tient la jambe depuis un moment déjà. L'attention de nombre d'invités est attirée par cette arrivée inattendue. Celle d'un Vaël dans une petite soirée sans grande prétention.

Les regards appuyés à mon encontre ne m'échappent pas alors. Du personnel d'abord, puis de la Baronne. Ceux des autres invités ensuite. Mais c'est qu'il a osé, le petit Ourson... Quel culot... J'adore.

Je garde un oeil discret sur ses déplacements puis un fin sourire entendu étire peu à peu mes lèvres alors qu'il s'excuse auprès de notre hôtesse. J'en fais de même auprès du jeune homme au regard enflammé, prétendant ne pas remarquer la vague de déception qui déforme brièvement ses traits. Pauvre petit... Tu n'es pas de taille, voyons. Et le jeunôt semble d'ailleurs s'en rendre compte quand il repère l'Enchanteur supérieur qui approche.

Je ne porte pas de masque à Starkhaven, ou très rarement en tout cas, et mon éventail reste fermé. Mon visage est une arme, je n'ai nul besoin de le cacher. Il peut donc voir mon léger sourire et mes yeux amusés alors que je m'écarte un peu du jeune enthousiaste pour le saluer un peu en retrait. Oh, et puis, Lachlann est doué et commence aussi à me connaître... Peut-être remarque-t-il donc que j'hésite. A quel point vais-je être scandaleuse ce soir, mh?

C'est une de mes spécialités, après tout. Jouer des hommes que je trimballe à mon bras en soirée pendant que Jean-Floribert, qui ne supporte plus ce genre de sorties, reste bien gentiment à la maison.

Il arrive enfin face à moi et mon expression ne bouge pas. Pour ceux qui ne connaissent pas Lachlann Vaël, l'absence de signes de politesse particuliers en public peut avoir deux interprétations différentes: un manque de respect ou une familiarité grandissante, et le choix fait par les invités qui nous entourent et suivent l'échange avec un intérêt à peine déguisé est plutôt évident. Je sais qu'il en est tout autre mais... Très bien, donc.

Je ne marque donc pas beaucoup plus de salut si ce n'est mon sourire qui s'accentue le temps d'un léger signe de tête. Puis, dans un mouvement fluide et tout ce qu'il y a de plus naturel, je me place à ses côtés pour poser ma main libre dans le creux de son coude et déjà, je l'emmène d'une légère pression faire quelques pas dans la pièce. J'aimerais autant que l'on s'habitue rapidement à ne pas nous suivre des yeux ou tenter d'écouter nos conversations. Même si... je ne doute pas que l'établissement doit posséder l'un ou l'autre espace loin des oreilles indiscrètes.

« Même si j'avais dû patienter, l'attente en vaut la peine... »

C'est presque un ronronnement. Pour la galerie.

Je lui fais faire un petit tour de l'endroit, pointant l'une au l'autre tête plus ou moins connue, pour donner l'impression de se fondre dans la masse et faire plaisir à tous ces petits nobliaux qui adoreraient être remarqués au moins une fois par un Vaël. Des « Vous connaissez Messerah Aunomimprononçable, pas vrai? » et des « J'imagine que vous vous souvenez de Messer Machinchose? » coulent de mes lèvres comme autant de diversions, jusqu'à ce que la pièce se remplisse et que des verres colorés soient servis.

La salle est enfin comble, l’attention des curieux divisée. Alors je lui laisse la main, la pression sur son bras s'adoucissant légèrement.

L’hôtesse est aux anges, la plupart des invités semblent l’être aussi, et je me donne des airs très sérieux durant ces petites introductions.

L’exercice a l’air anodin et pourtant il n’en est rien. Les premiers échanges entre deux personnes donnent souvent le ton du reste de la relation. Et Lachlann est plutôt doué pour brosser tout le monde dans le sens du poils et s’assurer que chacun reçoive la juste attention.

Il n’est pas à moitié Orlésien pour rien…

Le Mage nous emmène alors un peu à l’écart et je ne peux m’empêcher de remarquer l’un ou l’autre regard qu’il pose en direction du Comte O’Malley. Toute mon attention a été dédiée au Petit Prince et à nos interlocuteurs… Je n’ai donc rien remarqué de particulier venant du Comte. Mais je fais étrangement confiance à Lachlann pour le coup. S’il a un doute, je lui laisse le soin de gérer la situation. J’ai bien assez d’autres choses à surveiller ce soir. À nous deux, nous devrions pouvoir limiter la casse.

« Imaginez un peu la scène si vous vous encouriez si vite après votre arrivée… De quoi aurais-je l’air?! », fais-je sur un ton clairement amusé avec une dernière pression de la main sur son bras avant de le libérer.

Je commence ensuite à hocher la tête à l’idée d’un coin plus tranquille quand il me frappe de cette déclaration fracassante. Être la première à entendre une grande nouvelle?! C’est qu’il sait comment me flatter et attiser ma curiosité, le Petit Ourson!

Je ne cache ni ma curiosité, ni ma surprise, ni mon appréciation en réponse à son air de conspirateur. Par le Créateur, j’en ai de nouveau des fourmis aux bouts des doigts.

« Me voila flattée… Mais que de suspens, mon cher! »

À défaut d’être pendue à son bras, je suis maintenant pendue à ses lèvres. Dis-moi tout…

Un léger et court rire accompagne sa plaisanterie. Il ne pense pas si bien dire… Ce serait effectivement un exploit, que de parvenir à m’échapper. Mais j’imagine que si quelqu’un doit y parvenir, ce serait Lachlann Vaël.

Je le suis ensuite bien sagement vers une table un peu à l’écart. Je dois avoir l’air bien obéissante, pour une fois…

« Les gougères, mh?… »

Je me sers délicatement et déguste tout en entretenant la conversation. Autant profiter de ces occasions pour essayer d’en apprendre encore un peu plus sur l’Enchanteur supérieur.

« Est-ce que vous appréciez ce genre d’événements, Lachlann? Ou vous préféreriez vous en passer si vous le pouviez? »

Ce sont souvent les deux positions généralement partagées par les gens comme nous: certains adoraient ces soirées tandis que d’autres ne s’y rendaient que parce qu’ils s’en sentaient obligés.

Rares étaient ceux qui n’hésitaient pas à refuser les invitations en confirmant que ça ne les intéressait tout simplement pas…

 « Les obligations pèsent parfois plus dans la balance que le plaisir. », commenté-je avec légèreté.

J’en connais qui détestent ce genre de soirées mais s’y rendent uniquement pour qu’on ne les crucifie pas en place publique pour être des asociaux.

Quant à moi…

« Les deux ont leurs avantages… », confirmé-je avec un sourire qui s’oriente légèrement vers le… carnassier.

J’aime éblouir. Mais j’aime aussi terroriser, à l’occasion. On ne change pas une équipe qui gagne…

« L’apanage des ingrats, j’en ai bien peur… », fais-je, comme un écho. Pour quelqu’un qui vient d’un milieu plus modeste, comme moi, de tels enfantillages me hérissent.

Je laisse un sourire vaguement amusé étirer mes lèvres à la mention d’un nombre années qui dépasse son âge, mais aussi une lueur de compréhension prendre place au fond de mes yeux verts. Le sort des Mages n’est pas de ceux que j’ai jamais enviés.

« Oh, nous pourrons aisément y remédier. Ce qu’il faut surtout, c’est un bon carnet d’adresses, un personnel efficace… » Je me resserre d’une gougère. « … et d’un peu d’imagination. Le reste, c’est de la délégation. »

Mon propre sourire ironique répond au sien. Je suppose effectivement qu’un Enchanteur, supérieur en plus, doit s’en donner à coeur joie. Pauvres apprentis…

« Je n’en doute pas… De plus, les compétences enseignées au Cercle doivent être du genre… tenaces. »

Enforcées avec tout l’arsenal de la Chantrie.



« Allons, mon cher, ne restons pas beaucoup plus longtemps à l’écart. Nous avons déjà bien assez fait jaser comme ça. Même si ma réputation fleure déjà bon le scandale, la vôtre mérite d’être maintenue. Juste encore un peu. »

Le petit clin d’œil qui suit est tout bonnement éhonté mais que voulez-vous… Je vis des regards surpris et des expressions froissées.

D’un élégant signe de tête, j’indique à Lachlann qu’il est temps de reprendre nos échanges sociaux avec la populace, de se mélanger de nouveau aux autres. Mais mon regard reste empli de promesses.