Type de RP Classique
Chapitre concerné Chapitre 4
Date du sujet 4 Voiréale, 5:13 des Exaltés
Participants  @Isaac & Mirwen Tanassavir
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Résumé Mirwen cherche à se rendre au Couvent mais se perd en chemin. Heureusement pour elle, elle tombe sur un bon samaritain...
Pour le recensement

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[code]<ul><li><en3>4 Voiréale, 5:13 des Exaltés</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t2049-un-elfe-averti-en-vaut-deux-isaac-et-mirwen">Un elfe averti en vaut deux</a></li></ul><p><u>Isaac, Mirwen Tanassavir</u> Mirwen cherche à se rendre au Couvent mais se perd en chemin. Heureusement pour elle, elle tombe sur un bon samaritain...</p>[/code]

Pour ne rien changer à ses habitudes, Mirwen avançait d'un pas rapide, le menton relevé, jaugeant sans vraiment les voir les passants qui croisaient son regard, du haut de son petit mètre quarante. La Dalatienne avait toujours eu le pas pressé, mais c'était d'autant plus flagrant quand elle traçait sa route dans les rues bondées de la cité. Elle détestait Starkhaven. La concentration de bruits, d'odeurs et d'émotions semblait toujours la tirer à elle comme des doigts avides, et le sentiment s'exacerbait depuis la malédiction de Jenny ; du moins c'était ce que chuchotaient ces regards effrayés sur son passage. Pour son propre bien, Mirwen fermait son empathie, son écoute et son esprit aux préoccupations des shemlens comme elles le faisait des chuchotements inquiétants de l'Immatériel. Cependant, les vives émotions qui secouaient la ville n'étaient pas la seule chose dont la mage dalatienne devait se méfier.

Les gardes lui semblaient à cran, les templiers aussi. Mirwen le sentait à leur passage, ou simplement dans le regard des habitants qui zieutaient curieusement le bâton d'apprentie Archiviste qui tressautait dans son dos. Elle essayait de ne prêter attention à aucun d'eux, convaincue qu'elle était dans son bon droit, mais sa démarche naturellement énergique lui donnait l'air pressé. Par deux fois, elle fut arrêtée par des représentants de la loi et forcée de décliner son identité pour continuer son chemin. On aurait pu penser que sa petite taille la désignerait directement comme une elfe, mais bon. Et si elle aurait pu attacher ses cheveux pour dégager ses oreilles, elle refusait de faire un effort, et elle doutait que ce fut efficace. Elle voyait bien comment on la regardait, même une fois qu'elle confirmait son appartenance au clan Tanassavir. Les shemlens n'avaient pas beaucoup d'empathie pour les elfes, ici, d'où qu'ils viennent.

Ce comportement ne faisait que renforcer la conviction de Mirwen à faire ce qu'il fallait pour aider son clan. Après tout, c'était la mission qu'elle s'était assignée. Alors elle s'enfonçait d'un pas décidé et plus rapide que jamais dans les rues de Starkhaven, à la recherche de ce couvent dont on disait qu'il accueillait tout le monde, du pauvre sans-abri havenois aux réfugiés qui menaçaient de s'entasser aux portes de la cité. Si l'automne la ravissait pour des raisons tout à fait personnelles, il en serait tout autrement à l'approche de l'hiver, et c'était cette échéance qui avait fini par convaincre la jeune apprentie de mener ces recherches dans ce quartier. Quartier qu'elle ne connaissait pas, comme la majorité de la cité. Elle avait douloureusement conscience que ses pas vifs ne faisaient que la perdre plus rapidement. Ce constat accepté, Mirwen fut bien forcée de s'arrêter. Tapotant d'un pied contre le sol dans un geste impatient, elle fit plusieurs tours sur elle-même, les mains sur les hanches, essayant de se repérer. Même la rue dont elle était venue n'était pas claire ; tous les chemins se ressemblaient, par ici. Par contre, elle était certaine de se trouver dans le bon quartier. Il portait bien son nom.

Qu'est-ce que ça fouette... commenta-t-elle pour elle-même, tout bas, en dalatien.

Il lui fallut encore une bonne dizaine de minutes avant de se décider à demander son chemin - humiliation ultime en ces terres inconnues - mais même si elle dirigeait ses questions sur les oreilles pointues à proximité, ces dernières passaient très vite devant elle, sans s'arrêter. Leurs regards méfiants lorgnait son bâton d'Archiviste et Mirwen soupirait intérieurement.

Oui, oui, je sais, grommela-t-elle, peut-être un peu trop fort, lorsqu'un énième elfe citadin s'écarta habilement de son chemin alors qu'elle venait à peine de lever le doigt dans sa direction. Moi aussi, je les déteste.

Entre sa magie et ses origines, difficile de dire ce qui lui mettait le plus d'épines dans le pied dans cette ville boueuse et terrifiée.

Pour la première fois depuis pas mal de temps, aujourd'hui Isaac avait pu quitter le Couvent. Cette journée, normalement agitée, était bien calme pour le moment. Il avait un petit sourire en coin, tapotant sur sa sacoche remplie de quelques fruits et légumes. Un patient lui avait demandé quelques mets qu'ils n'avaient pas au couvent. L'homme était gentil, il avait beaucoup d'histoires vécues à raconter et Isaac s'entendait particulièrement bien avec. Alors en ce jour calme il avait décidé d'aller chercher ces biens. Aujourd'hui il était presque propre sur lui, bien habillé si ce n'est les quelques morceaux de vêtements rapiécés entre eux.

Il venait tout juste de finir un petit encas, né de sa gourmandise plus qu'autre chose, avant de prendre le chemin du couvent. Si il n'était pas demandé aujourd'hui, il aurait un peu de temps simplement pour lire, en partant du principe, peu probable, que la journée allait se dérouler comme il l'entendait. Le quartier n'était pas vraiment beau, ni vraiment agréable, aucune douce musique, aucun paysage magnifique, pas d'échos de rires ou de musiques joyeuses, pour beaucoup s'approcher du couvent voulait dire écouter la musique des pleurs plus qu'autre chose. Bien que cela soit vrai, pour Isaac cela voulait également dire, s'approcher d'un refuge dans lequel les gens pouvaient vivre, avec de l'aide, sans être dans la crainte du prochain repos. En toute honnêteté, il attendait cette journée comme aucune autre, une calme durant laquelle il pourrait enfin penser à tout et rien en même temps.

C'est au détour d'une rue qu'il aperçut quelqu'un, visiblement elle tentait d'en appeler à quelques personnes pour trouver ses directions. Peut-être ne voulaient-ils pas, ou ne pouvaient-ils pas lui répondre. Elle portait un bâton, signe distinctif auquel il ne prêta pas réellement attention, cela pouvait être tant de choses pour lui. Il regarda un peu autour, le dernier elfe à qui elle avait voulu adresser la parole s'en alla sans plus de réponse. Drôle de spectacle, elle cherchait quelque chose et personne ne voulait lui donner d'informations.

Le soigneur haussa les épaules et s'approcha de la petite dame au bâton. Elle était perdue et il connaissait pas trop mal les environs, l'avantage d'y vivre et d'avoir erré entre les bâtiments à son arrivée en ville. Il prit la parole, sa voix aux étranges accents de Tévinter et Orlaïs destinée à la personne perdue devant lui.

« Excusez moi Madame, peut-être p... »

Il passa devant en parlant, repérant son visage, avec les tatouages dessus. Le bâton, les regards, une elfe bien sur. Quel idiot il avait été. Il sourit un instant nerveusement, il ne connaissait pas vraiment leur culture ni beaucoup de choses à leur sujet.

« Oh, euh désolé, je ne vous dérange pas ? Vous me semblez perdue et vu que je connais un peu les lieux... »

Il prit un peu de temps, puis tendit le bras pour désigner les environs, il y passait régulièrement, pouvait s'y repérer sans trop de soucis et offrir des directions si c'est là ce que l'elfe recherchait.

« L'avantage de vivre par ici je suppose ? Excusez moi pour ma surprise de tout de suite, je ne m'attendais pas à croiser une elfe ici, à dire vrai j'ai rarement croisé des votre, voir jamais avec des tatouages si reconnaissables. »

Il semblait pensif en finissant sa phrase. C'était un peu faux, des elfes il en avait vu, régulièrement, ceux de la culture Dalatienne était bien plus rare en revanche. Il se sentait un peu mal de connaître si peu sur ce peuple, hormis ce que quelques livres avaient pu lui apprendre.

Il sourit bêtement lorsqu'elle en vint à expliquer ses mots. Les autres elfes semblaient l'éviter, pour quelque raison. Il ne connaissait ni leur culture, ni leurs habitude, il ne se permettrait pas d'avancer des raisons à cet étrange comportement. Il suivit l'individu du regard quelques instants, tout de même, curieuse façon de traiter ses semblables, d'autant plus lorsqu'ils sont si rares. Mais encore, elle possédait des tatouages qu'il ne portait pas, peut-être ici une raison. Isaac n'avait connu que peu d'elfes durant sa vie, encore moins certains qui, comme elle, portaient des tatouages et un bâton.

« Je m'en rends bien compte, vous êtes la première que je croise je crois bien. Je peux rajouter ça sur la liste des gens que j'ai vu ah ah... »

Il resta silencieux un instant, visiblement un peu honteux.

« Désolé, mauvaise blague. »

Il restait un peu moins calme que d'ordinaire, ne connaissant pas vraiment les elfes, celle-ci semblait avoir un caractère bien trempé, les choses étaient un peu plus difficile comme ça. Au moins il s'était arrêté, un point positif pour elle. Lui répondit en acquiesçant un peu  à ses mots, sur l'humeur générale en ville.

« Pas que aujourd'hui hélas, malheureusement les choses sont pires chaque jour et chacun se complaît de plus en plus à ignorer l'autre. »

Il déplorait de telles choses, même si il les comprenait. Isaac avait des opinions bien étrange pour beaucoup, ainsi que la volonté de rester optimiste contre vents et marées. Chaque jour semblait mettre cela un peu plus à l'épreuve, pour sa plus grande déception. Elle continua, apparemment elle cherchait le couvent. Son visage sembla s'illuminer un instant lorsqu'elle prononça ces mots. Oui, il connaissait, même plutôt bien. Il rigola un peu après, lorsqu'elle commenta sur l'odeur du lieu.

« Et encore, il fait plutôt bon aujourd'hui ! Vous verriez les nuits arrosées autant par le ciel que les poivrots, les odeurs battent tous les records. »

Il rigola un peu plus avant de reprendre.

« Et pourtant j'ai connu les porc et la boue. »

Ses mots servaient à donner une légitimité peu importante à ce récit. Après quelques petits rires, il reprit la parole avec un léger sourire aux lèvres, il était content de pouvoir aider. D'autant plus si il pouvait apprendre un peu sur les peuples qu'il connaissait si peu.

« Venez, je vais vous emmener au couvent : vous êtes dans le bon quartier. »

Il lui fit signe de la suivre en faisant quelques pas, visiblement content de lui.

« Vous êtes bien tombée, j'y retournais justement. »

Comme bien souvent en vérité, vu le temps qu'il y passait maintenant. Il pourrait peut-être lire, discuter, ou dessiner un peu en ce jour après avoir guider l'elfe à destination.

« Mais dites moi, que cherchait vous au couvent ? Peut-être puis-je vous aider, je m'appelle Isaac, j'y suis pratiquement tous les jours, donc je commence à connaître un peu l'endroit. »

Il rigola pas aux conseils de l'elfe, sans pouvoir cacher un peu de nervosité, ne sachant trop s'il était sensé rire ou non, surtout en remarquant l'air si sérieux qu'elle avait. Il finit par calmer son rire, puis  mimer une petite toux de fin de rire.

« Je note, bien entendu. Je n'y passe pas souvent, mais je m'y attarderai un peu la prochaine fois, si je peux croiser des gens aussi intéressants que vous. »

Il réfléchit un peu, ne sachant trop si les mots étaient choisis. Ni si les expressions qu'il utilisait étaient réellement adaptées. Il n'avait hélas jamais côtoyé d'elfes Dalatiens, ainsi que bien trop peu d'elfes à dire vrai. Elle n'avait pas une haute opinion des gens, à l'entendre la compagnie des porcs était préférable à celles des gens en tout genre. Isaac resta muet quelques instants, il ignorait tout de la culture de l'elfe face à lui, alors il ne pouvait pas vraiment juger. Il répondit avec un air léger.

« Cela peut être vrai certes. Mais je peux vous dire qu'ils sont de bien piètres orateurs, alors lorsqu'on est aussi bavard que moi, ne pas pouvoir tenir de conversation avec son voisin est bien peu agréable. Et puis, en toute honnêteté, malgré leur sensibilité et leur intelligence, je dois bien admettre que je ne partage que peu d'intérêts communs avec eux, si ce n'est une forte envie de manger, après tant de temps dehors. »

Il parlait sur un ton presque heureux, sans réellement aborder plus que cela les temps difficiles qu'il avait connu par le passé. Heureusement, ce qu'il l'avait sauvé était un lieu béni, vers lequel il guidait maintenant la petite elfe. Elle le remercia, ce à quoi il répondit d'un petit geste de tête. Il emprunta la route de ce foyer qu'il appréciait tant. Quelques pas plus tard, l'elfe se présenta. Mirwen. Elle cherchait le couvent, curieuse de savoir si tout le monde pouvait y trouver refuge. Isaac acquiesça.

« C'est tout à votre honneur ! Mais oui, chacun peut y trouver une petite place, tant qu'il y en a. Même si cela devient de plus en plus réduit, je ne crois pas que quoi ce soit ait été empêché d'y aller. »

Peut-être certains scélérats ? En toute honnêteté il n'en avait pas souvenir. Certains n'avaient pas leur place au couvent, mais ils le savaient très bien. Après quelques mots, l'elfe reprit, questionnant sur son accent le soigneur. Il se retourna, un peu étonné, elle visait juste. Il acquiesça un instant, avant de conter un peu de son passé.

« Je l'ai été. Je suis arrivé de Tévinter il y a pas mal de temps, le couvent m'a sauvé la vie. Je ne pense pas que ce soit le genre de dettes qu'il soit aisé de repayé, alors depuis, j'y travail... »

Il hésita.

« Enfin je ne suis pas certain que ce soit le bon mot. J'y officie ? J'y vis ? J'y agis ? »

Il termina.

« Non, je pense que travailler est le bon mot. »

Il regarda l'elfe qui le suivait quelques instants, posant ses yeux sur le bâton qu'elle portait dans son dos.

« N'hésitez pas à me le dire si vous trouvez que je parle trop, ou bien que je suis trop curieux mais... J'ai tendance à chercher à connaître un peu ce que j'ignore et je dois bien admettre que je connais rien des votre. Pendant que nous faisons route, avez-vous quelques petites choses que vous accepteriez de partager ? Prenons votre bâton, ce n'est pas vraiment un bâton de marche ? »

Après tout il semblait difficile d'y croire.

Il acquiesça, honnêtement n'attendait pas plus de réponse que cela. Isaac n'avait jamais trop cotoyé d'elfes par le passé, quelques uns au couvent, mais il peinait toujours un peu à saisir toutes les différences entre les deux races. La curiosité naturelle du jeune soigneur est néanmoins la première chose qui arrive dans son esprit, nourrissant des questions qui pourraient embêter bien du monde, mais visiblement pas elle. Ce n'était bien pas un bâton de marche, l'apprentie de l'archiviste, Isaac siffla en admiration, probablement quelqu'un d'important dans son clan du coup ? Tout en marchand il se retourna, mima une révérence relativement bien faite, si on oublie le fait qu'il marchait à reculant en entreprenant sa manœuvre.

« Enchanté alors, je n'ai pas grand chose à vous avouer sur moi en échange. Je suis juste Isaac, soigneur au couvent. »

Il reprit sa marche normale avec un petit sourire au visage. La question vint après, les révérences étaient-elles seulement connues des Dalatiens ? Un peu tard pour se le demander, tout comme si elle comprendrait que le geste exagéré de l'humain était plus amusé qu'autre chose. Après tout, il savait faire des révérences mais ne croisait que peu de gens pour qui il devait en faire, alors autant en profiter ici. Offrir un salut de bonne qualité pour les personnes un peu importantes, même si cela n'avait guère plus d'intérêt que de montrer qu'il savait le faire au fond. L'elfe reprit la parole sérieusement, affirmant qu'elle ne comptait pas se servir de son bâton, arrachant un sourire gêné à l'humain.

« Ah ah, merci bien alors ! Je serais dans de beaux draps si vous m'aviez avoué l'inverse. Bien que je n'ai rien contre profiter de la vue d'un peu de magie, même si je n'ai aucune réelle idée de comment votre art fonctionne. »

Il resta muet peut-être une seconde, alors que la curiosité put se lire à nouveau sur son visage.

« Mais du coup, que pouvez-vous faire vraiment avec ? J'ai entendu tellement de choses qu'il m'est difficile de jauger, ou réellement appréhender tout ce que ceux qui ont des dons comme les votre peuvent faire avec leurs compétences. »

Au fond c'est un sujet très intéressant, ancré dans les sociétés d'aujourd'hui et leur histoire. Chacun a un petit peu quelque chose à ajouter à ce chapitre, mais les mages ont tant d'histoire derrière eux qu'ils sont un sujet bien trop important pour être comprit qu'avec quelques avis ou ouvrages. Alors apprendre un peu sur chacun est le meilleur moyen de comprendre. Isaac continuait d'emmener l'elfe vers le couvent, retenant tout de même plusieurs questions qui se bousculaient dans son esprit. Finalement il reprit, un petit air sérieux regagnant son attitude.

« Pourquoi cherchez vous le couvent ? Avez-vous besoin d'aide ? De quelques remèdes ou soin ? »

Après tout, celles-ci étaient les raisons les plus probables. A moins que ce ne soit pour le soutenir, chose qui lui semblait très peu probable, les clans dalatiens ne semblaient pas être le genre à avoir des ressources à distribuer pour aider les autres, ils avaient déjà bien assez à faire, malheureusement les choses n'étaient pas réellement à leur avantage ici bas.

« Honorable je sais pas, mais utile : ça j'en suis convaincu. »

L'honneur est une notion un peu trop importante pour beaucoup, hélas Isaac avait pu le constater par le passé. Mais ici, Isaac était utile, il aidait les gens, soignait, confortait, tout cela dans une journée de travail. Même si l'honneur était loin d'être une priorité, la fierté qu'il avait à faire son métier était difficile à cacher. Isaac était content d'être là, content d'aider et fier de servir à quelque chose, le tout était très valorisant pour lui. Malgré tout il y avait des limites à ce qu'il pouvait faire. Des limites transgressées par la magie. Tout comme l'elfe pouvait lui dire. Tout ou presque, mais jamais tout à la fois. Isaac resta silencieux après les mots de la dalatienne.

« Eh bien, au final, pas tant de différence avec nous autre ici bas n'est-ce pas ? J'ai connu des gens bien loin de la magie qui pouvaient tuer, rendre fou et je peux soigner. Je sais que l'échelle doit bien être différente, mais au fond... C'est un peu comme ce que nous faisons au quotidien. »

Non pas que la magie soit réellement rassurante, non pas qu'il ne croit pas en le danger qu'elle peut représenter. Mais d'aucun pourrait argumenter qu'un Roi fou a plus de pouvoirs qu'un mage. Probablement d'autres dangers rodaient-ils, probablement d'autres risques existaient-ils, mais toujours est-il qu'il n'y avait pas raison de voir cela comme un mal absolu, quand certaines fois l'homme peut faire autant de mal sans recourir à son pouvoir. Le sujet dérive ensuite, sur la raison de la venue de Mirwen. Elle ne cherche pas de remèdes, même si la curiosité est bien forte de comparer. Isaac acquiesce.

« Avec grande joie ! Je suis curieux d'apprendre comment vous faites, dès que tu auras un peu de temps alors. »

Bonne nouvelle ! Rien ne veut un peu d'apprentissage, surtout sur des choses qui peuvent être aussi utiles au quotidien. Il sourit, heureux de cette nouvelle. Les mots à venir de l'elfe viennent calmer son air enjoué et ralentir sa démarche. Elle cherchait de l'aide pour son clan, de l'aide pour lorsque viendrait, ce que tous craignait. Elle ne donna pas le mot, Isaac acquiesça en silence.

« Malheureusement oui, je sais. Pour être franc, je ne sais pas ce que qui que ce soit fera si... Ca arrive. Notre meilleur espoir est que la garde puisse l'en empêcher. Je ne sais pas si c'est possible, ou même si la fin que j'espère est une idée viable mais... »

Il passa la main sur sa nuque, un peu gêné par ses mots bien trop naïf, il le savait, mais continuait d'espérer.

« Je ne pense pas qu'avoir l'espoir que les choses s'améliore soit mauvais ! Je ne sais pas si nous pourrons accueillir ou aider ton clan, d'autant plus que les gens ne sont pas tous... Réceptifs aux origines de chacun mais... Nous ferons autant que possible. »

Après tout, chaque vie sauvée est précieuse pour le lendemain.

« Aider ceux qui ont besoin d'aide est notre meilleur arme à nous qui ne maîtrisons ni l'épée ni l'arc. »