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Payer ses amendes - Isaac

Mélisandre O'Hara
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Mélisandre O'Hara
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https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1838-melisandre-o-har
Payer ses amendesCHAPITRE QUATRE : DANS LES MURMURES COULERA LE CRÉPUSCULE FURIEUX

Type de RP classique
Chapitre concerné chapitre 3
Date du sujet 4 Réconfort 5:13
Participants Mélisandre O'Hara, @Isaac
TW aucun
Résumé Mélisandre n'a pas pu faire de dons depuis un moment, et vient s'informer de ce dont le couvent a le plus besoin en ce moment.
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>4 Réconfort 5:13</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t2025-payer-ses-amendes-isaac">Payer ses amendes</a></li></ul><p><u>Mélisandre O'Hara, Isaac</u> Mélisandre n'a pas pu faire de dons depuis un moment, et vient s'informer de ce dont le couvent a le plus besoin en ce moment.</p>[/code]

Mélisandre O'Hara
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Les premières coupures avaient, par malheur, concerné ce qui ne concernait directement ni le corps, ni l’esprit des O’Hara ; étaient restées les commandes d’armes, les dîners avec les hauts militaires, les domestiques et les nouvelles tenues, aux couleurs discrètes des Vaël. Était partie, ou du moins avait fortement diminué, la part du budget dédiée à la charité – ces dons qui avaient ébloui de leur vivant passeraient inaperçus à leur disparition, quelque temps du moins.

Tout ce qui ne contribuait pas directement et massivement à la sécurité, la stabilité ou la réputation de la famille était devenu superflu, et le Couvent des Murmures, pour nombre de nobles, tombait sous cette catégorie inutile. Mélisandre, quoiqu’un peu déçue, n’avait pas protesté : les orphelins étaient touchants et les sœurs reposantes, mais elle savait que ça ne méritait pas d’argent. Et personne n’en avait réclamé ; preuve qu’ils étaient pardonnés, non ?

Rares étaient les pensées qui s’égaraient vers le lieu négligé – jamais abandonné, grands dieux, ils le soutenaient toujours, ne serait-ce qu’en prières ! – les premières semaines, jusqu’à sa rencontre avec les petites voleuses. Mélisandre soupira, contrite. Parce qu’elle ne la voyait ni ne la sentait, la pauvreté ne disparaissait pas… Non, il était temps de reprendre contact avec le couvent, maintenant que les secousses de l’Enclin ne menaçaient plus leur maison et qu’elle avait autant de moyens que de temps.

Son habituelle robe couleur perle, ironiquement dénuée d’ornements pour un semblant d’humilité sapé par les pinces étincelantes dans ses cheveux, avait en elle la fraîcheur de la soie et la douceur de la bonne action, et elle se sentait plus légère rien que de la porter. Privée même de Morphée, qui ne goûtait guère aux sorties charitables, elle se sentait proche des sœurs de vocation – sauf qu’heureusement son aide se bornerait à quelques mots et que, le soir venu, elle retrouverait sa famille et ses plats cuisinés.

Elle entra par la porte habituelle, échangeant mille et un sourires avec les habitants du lieu – les religieux souriaient encore plus que les nobles, et elle se demandait parfois si leur chaleur était vraiment plus sincère – jusqu’à arriver devant la porte de l’infirmerie. Généralement, quelqu’un d’informé en sortait toujours avant trop de temps, et elle obtenait vite à qui parler – et en attendant, quelqu’un pour satisfaire sa curiosité.

« Excusez-moi, aborda-t-elle une silhouette postée là. Sœur Silence est-elle ici ? »
Isaac
Isaac
Jeune soigneur du Couvent des murmures
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Isaac
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Payer ses amandesJe vous avais monsieur le garde je le jure !

« Voilà ! Ca devrait aller mieux d'ici quelques jours de repos ! »

Le pauvre devait avoir souffert. Isaac retira un petit drap sur lequel il essuya ses mains, retirant les quelques traces de sang restantes. Son patient avait toujours mal, mais avoir un soigneur s'occuper de cette jambe semblait le rassurer. La plaie était recousue, bien que peu importante, mais surtout un bandage de fortune venait tenir en place le membre qui devait restait immobile. Il avait chuté de haut, si on croyait ses dires. Pour être tout à fait honnête, le jeune homme doutait, la forme, la profondeur, la position, les indications qu'il avait sur la blessure ne correspondaient pas à l'histoire de l'homme blessé. Mais qu'importe, il n'était ni juge, ni enquêteur, mais un simple soigneur. L'homme blessé récupérerait ses moyens d'ici quelque temps.

Dans tous ça, le soigneur n'avait guère eu l'occasion de faire ce qu'il voulait, à l'origine aujourd'hui il devait passer voir un marchand, récupérer un livre qu'il voulait lire depuis pas mal de temps, malheureusement, les choses se passèrent bien différemment, le couvent était régulièrement débordé, d'autant plus avec les réfugiés qui, régulièrement, venaient demander de l'aide. Celle-ci ne pouvait pas être refusée, alors tous devaient aider. Aujourd'hui, quelques blessés et malades étaient arrivés, un orphelin était tombé malade la nuit dernière, un chien avait mordu un homme, le patient d'Isaac était tombé – apparemment – une femme s'était évanouie et plusieurs réfugiés en manque de toit étaient venu demander de l'aide. Journée bien remplie, ne manquant pas d'attirer la fatigue sur le jeune soigneur.

Peut-être un peu de repos maintenant, il quittait l'homme, en essuyant ses mains. Le chiffon gagnait doucement la couleur écarlate, lorsqu'Isaac le reposa dans un bac plein, ses mains avaient presque perdu la teinte inquiétante d'il y a quelques instants. Un peu de repos alors, il sortit de sa besace un petit livre, dont une grande partie était encore vierge, il n'avait pas encore sortit sa plume. Ce journal lui servait autant à noter ses pensées, qu'à se souvenirs d'informations importantes, alors avant d'écrire la suite, il allait déjà vérifier que, hormis ce livre, il n'avait rien prévu d'autres d'important aujourd'hui. Adossé contre une petite paroi, il profitait d'un moment de calme, de répit avant que la journée ne délivre encore de ces promesses d'activité.

« Alors... Changer les bandages c'est bon... Mon livre... Bon pas pour le moment... »

Il lisait cette petite liste dans un Orlésien étonnant lorsqu'une voix le tira de sa lecture. Il tourna le regard, découvrant une jeune femme habillée d'une robe et de quelques bijoux qui semblaient bien hors de leur lieu de vie dans un lieu comme le couvent. Elle cherchait sœur Silence. Issac resta un instant muet, un peu étonné de rencontrer quelqu'un ici qui semblait si loin de chez elle.

« Euh, non je ne crois pas désolé. Je ne l'ai pas vu aujourd'hui. »

Et impossible de remettre le doigt sur où elle devait aller, le soigneur était certain qu'il en avait entendu parlé, malheureusement l'information était sortie de sa tête, ainsi qu'absente de son petit journal. Il referma ce dernier, le conservant simplement à la main. Il se redressa, inclina légèrement la tête dans un geste respectueux.

« Mais je peux peut-être vous aider madame ? »

Il hésita un peu puis continuer.

« Veuillez me pardonner, mais je ne crois pas vous avoir vu auparavant, peut-être aviez-vous rendez-vous avec Soeur Silence ? Ou bien plutôt une visite de courtoisie ? »

Il arborait un sourire aimable, tranchant un peu avec ses vêtements quelques peu tachés des précédentes activités.

Mélisandre O'Hara
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Il lui semblait entendre des notes, simples échos de paroles, d’orlésien dans l’air, sorties d’où elle n’aurait su dire, qui comme souvent éveillaient en elle des sentiments contradictoires. Qu’elle avait aimé Orlaïs… Et que son séjour s’était mal fini. Elle ne fut pas fâchée de sentir le vent les emporter, remplacées de toutes parts d’accent havenois ; dans les gémissements des patients, dans le bourdonnement d’une abeille, et surtout dans la voix du jeune homme levé pour la saluer. Elle avait l’étrange impression de déceler entre ses mots les restes de ces notes chantantes, mais d’autres plus puissantes les évinçaient totalement – de l’orlésien et du tévène dans une même langue ? Elle avait dû rêver ; d’autant qu’il ne lui avait parlé qu’havenois.

Si le silence qui la suivit la gêna, elle n’en montra rien, se contentant de sourire au pauvre garçon. Elle n’avait croisé d’hommes muets de stupeur qu’en romans, et la réalité était assurément une expérience intéressante – malgré elle et contre tout bon sens, une pointe d’orgueil accompagna son sourire, éphémère comme une étoile filante. Elle aurait dû s’en vouloir, en réalité, de ne plus être un visage connu, ou se vexer d’en être un oublié (elle ne se souvenait pas l’avoir déjà vu, mais qui sait ? Il n’était pas là pour éblouir), mais le cœur n’y était pas.

Pouvait-il l’aider ?

« Sûrement.
– Veuillez me pardonner, mais je ne crois pas vous avoir vu auparavant, peut-être aviez-vous rendez-vous avec Sœur Silence ? Ou bien plutôt une visite de courtoisie ?
– Oh, non ! »
protesta-t-elle, un rose léger colorant ses joues – mais elle n’élabora pas, n’avoua pas que seule une curiosité enfantine l’attirait à Sœur Silence, avec laquelle elle n’avait jamais échangé mot. Ou, précision plus adéquate, à laquelle elle n’avait jamais dit plus de quelques mots… « Je m’interrogeais seulement, je ne me permettrais pas de la déranger, assura-t-elle. Vous me suffirez largement. » Ses vêtements tachés de sang ne le trahissaient-ils pas comme soigneur ? « Ma famille a depuis toujours soutenu ce Couvent, mais nous ignorons vos besoins depuis les derniers événements. Vous devez savoir aussi bien que n’importe qui ce qu’il vous manque, non ? »

Une part d’elle se demandait ce qu’il voudrait et oserait vouloir, garçon bien différent des sœurs auxquelles elle avait le plus souvent affaire ; il récoltait le même sourire et la même patience, pourtant, alors même que ses mains la démangeaient d’attraper la coccinelle sur le mur.
Isaac
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Jeune soigneur du Couvent des murmures
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Simple question, elle ne voulait pas déranger. Après tout, Soeur Silence était importante, elle avait beaucoup à faire. Alors oui, trouver du temps pour tout le monde était difficile, tout ce qu'elle arrivait déjà à faire avec aussi peu de temps était un exploit que le jeune Isaac respectait au plus haut point. Il acquiesça, tant mieux si elle ne voulait pas uniquement voir la dirigeante du couvent car en toute honnêteté, Isaac n'avait aucune idée de où elle était. Elle se contenterait de lui, ou plutôt d'après ses mots, il lui sera suffisant. Il sourit un instant et répondit.

« Me voilà très flatté de vous suffire largement Madame. »

Il rigola un peu en prononçant ses mots, peut-être bien peu flatteur pour lui, ou bien l'exact opposé, qui peut réellement le savoir ? Dans tous les cas il n'en tint pas rigueur, pas plus qu'il ne se sentit flatté réellement. Elle était ici au nom de sa famille, une qui soutient le couvent mais manque d'informations, elle cherche à savoir ce dont ils manquent. Isaac semble un peu gêné, il observe autour, cherchant à trouver un point particulier, puis vient se gratter la tête.

« Hmm, pour être honnête, de bien des choses Madame. Bandages, lits, herbes, personnel, place, temps, je pense que nous pourrons tout prendre, autant que possible bien entendu. »

Après tout, personne ne peut tout leur offrir, tant il y a de choses. Mais avec les afflux de réfugiés, il était clair que tout le soutien que le couvent pouvait avoir était bon, d'autant plus que la situation ne semblait pas partie pour s'arranger. Il porta son regard sur la salle autour, sur les quelques enfants qui passaient, sur les anciens qui lisaient, sur les réfugiés qui venaient, sur les patients qui dormaient. Un air attendri naquit sur son visage en regardant cette masse en recherche d'une aide si difficile à leur procurer. Chacun voulait quelque chose, ils avaient un besoin spécial et aimerait être les prochains à être combler, malheureusement pour certains le temps sera long, très long.

« Mais pour être tout à fait honnête avec vous, nous arrivons, difficilement certes, mais nous arrivons à répondre au maximum. Même si... Même si j'aimerais tant faire plus. Je pense qu'à l'heure actuelle, ce dont ils peuvent avoir le plus besoin est une ressource bien difficile à acquérir de là d'où ils viennent, c'est un peu d'espoir. »

Il se tourna vers elle en terminant sa phrase, un sourire légèrement forcé sur le visage, pour masquer le fait que, lui aussi, pouvait apprécier un peu d'espoir devant ces arrivées si nombreuses et ces difficultés à prendre en charge tout le monde en temps et en heure. Il reprit la parole rapidement, changeant de ton, quittant la mélancolie qui l'avait gagné pour une spontanéité née de sa politesse, tout cela toujours enveloppé dans cet étrange accent mêlant l'Orlésien et le Tévintide.

« Mais quel impoli je fais, je ne me suis même pas présenté ! Je m'appelle Isaac, ravi de vous rencontrer. »

Il fit une pose, rangeant un peu son sac, pour y glisser à nouveau son carnet personnel.

« Tout ce que vous pourrez nous apporter sera une aide précieuse, j'en suis certain. Merci pour votre soutien au couvent ! »


Ceci dit, il sembla devenir pensif un peu, outre cet espoir si rare en ces jours, il cherchait quelle réponse valable offrir à la bienfaitrice face à lui, quelle ressource pouvait être la plus précieuse au couvent en ce jour ? Des repas peut-être ? Ou bien du matériel de soin ? Toutes les options lui semblaient être bonnes, car tout semblait hélas trop rare à son goût.



Isaac parle le commun en #009933
L'Orlésien en #00ccff
Et le Tévène en #ff0099
Mélisandre O'Hara
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Flatté ou non, l’entretien serait le même ; la colombe s’inquiétait-elle du soutien du criquet ? Flattée s’il l’était, presque indifférente s’il ne l’était pas, sa mission ne changeait pas, et elle préférait écouter ses réponses que se perdre en frivolités – et Andrasté avait dû l’entendre, parce que le soldat qu’Elle lui avait envoyé savait se montrer direct. Il évoqua tout ce à quoi elle s’était attendue, tout ce qu’ils donnaient depuis toujours ; les quantités devaient être les seules à avoir changé, et les proportions de bandages à avoir augmenté, mais il n’y avait dans sa liste rien de surprenant. D’inaccessible, en revanche…

Ce n’était pas qu’ils n’aient pas de place, au contraire ; leur famille était grande, mais scindée entre suffisamment de maisons pour ne pas se gêner. Ils pouvaient, sur papier, ouvrir une ou deux salles aux blessés, ou accueillir un ou deux réfugiés… mais le voulaient-ils ? C’était une étape qui paraissait infranchissable, et Mélisandre préférait se concentrer sur le concret, sur ce qui ne lui manquerait pas.

« Nous pouvons vous amener tout ça. Des matelas de paille suffiront-ils ? »

Et juste comme ça, de quelques mots, l’affaire était réglée. Les bandages étaient trop simples pour se vendre au prix d’or, et Ciara pouvait en obtenir une montagne en un soir ; les herbes coûteraient plus, mais il suffirait d’encourager quelques anciens citoyens chassés de leurs foyers à écumer les bois pour concurrencer les herboristes ; quant aux lits, les paysans ne se plaignaient-ils pas toujours d’avoir plus de paille que de bœufs, depuis que l’Enclin avait inversé la tendance ?

Grâce à ces besoins, les victimes de l’Enclin deviendraient des opportunités pour les havenois, une graine d’espoir pourrait-on dire. La réciproque était-elle possible ? Elle chercha dans ses connaissances ceux qui pouvaient illuminer des journées et faire oublier la noirceur du gouffre…

Sibeal seule vint, et Mélisandre repoussa l’idée, ridicule. Sibeal faisait tout le contraire.

(Elle se souvint bien de l’abattement qui l’avait menée à Val Royeaux, mais elle n’était pas convaincue que proposer des vacances à ces gens soit la solution.)

« Les bûchers n’ont pas suffi, alors, » constata-t-elle avec une certaine tristesse.

Eux qui avaient illuminé la cité comme un voile étoilé descendu sur terre, rejoints par mille bougies, répandant l’amour d’Andrasté dans chaque quartier – elle avait trouvé leur écho dans les chaumières si beau, et ressenti toute leur puissance, du haut de sa fenêtre, la main ferme et chaude de Cian contre sa taille. Elle la ressentirait encore, si elle fermait les yeux et cherchait dans ses souvenirs pour entendre de nouveau le bourdonnement de Starkhaven ce soir-là, unie autour de son deuil et de sa foi. Et c’était sans parler du tout premier.

Il n’attendit pas de solution miracle d’elle, heureusement, et se présenta tardivement.

« Veuillez me pardonner, j’aurais dû vous demander, » contredit-elle en baissant très, très légèrement la tête. Il n’y avait eu aucune raison de demander quand elle l’avait abordé, mais elle ne voulait pas qu’il se sente seul responsable de cette petite gêne. « Mélisandre, enchantée. Vous ne venez pas d’ici, non ? »

La curiosité avait finalement eu son dû, l’accent entêtant trop intriguant pour rester ignoré ; la question, posée sur le ton de la conversation, pouvait être aisément esquivée, mais elle avait désormais le mérite d’être posée. N’était-ce pas la plus importante étape pour être répondue ? Elle n’était toutefois pas nécessaire à mieux comprendre le jeune homme dont le cœur appartenait si clairement au couvent. Peu importaient ses origines, si ici était chez lui… non ?

« La ville ne serait pas ce qu’elle est sans lui. Il accueille et console tellement d’âmes et de cœurs… Nous lui devons tous beaucoup, » dit-elle sincèrement, promenant un regard affectueux sur ce qu’ils en voyaient.

Elle-même n’avait jamais eu recours à ses murs, mais leur présence était comme un rappel de Son amour éternel et de l’incapacité humaine à L’abandonner, à s’abandonner. Elle aimait les sœurs dévouées aux enfants qui n’étaient pas les leurs, elle aimait les choristes qui se réunissaient simplement pour se baigner dans leur harmonie ; elle n’avait que peu de contact avec le couvent, mais sans lui, Starkhaven aurait été moins douce.

Elle ne refusa pas les remerciements, trop consciente de leur prix et n’oubliant pas les efforts que les O’Hara avaient fait et qui méritaient reconnaissance.

« Je reviendrai avec ce que nous aurons réunis. Ce ne devrait pas être à vous de porter le poids de tout ça, » ajouta-t-elle un peu plus bas, comme honteuse de la sollicitude.

Que faisait le Prince ? Et en même temps, les portes existaient pour être ouvertes, des couvents ou des villes, et c’était là exactement la raison d’être des lieux comme celui-ci ; Kendric Vaël n’y était pour rien si le flot de démunis déséquilibrait tout.
Isaac
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Jeune soigneur du Couvent des murmures
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De paille ? Il acquiesça, le luxe n'était pas quelque chose que les gens cherchaient ici, ou plutôt n'était pas quelque chose qu'ils s'attendaient à trouver. D'expérience, Isaac pouvait confirmer : le sol était bien moins confortable que n'importe quel matelas. Déjà l'aide était importante, beaucoup pourraient trouver refuge dans un confort minimal, plutôt que de patienter qu'un autre résident quitte le couvent, en vie ou non. Le petit air content sur les lèvres du soigneur indiquait qu'il était déjà heureux de savoir que de l'aide venait.

« Cela suffira parfaitement ! Beaucoup seront déjà bien content de ne plus avoir le sol froid pour matelas ! »


Peut-être un jour, lorsqu'il y aura moins de besoin, ils pourront espérer avoir de véritables lits pour tous, quel jour béni cela sera. Peut-être ainsi auront-ils plus de temps libre, peut-être ainsi, lorsque ce jour viendra, leur aide pourra même devenir superflue ! Une telle façon de voir les choses était naïve, cela il le savait très bien, mais ça aidait à garder de l'espoir, le jour meilleur pouvait toujours venir, il était autant un rêve qu'un objectif pour ceux qui peinait à aider les autres ici. Si lui se cachait derrière cette vision, ici de nombreuses personnes ne voyaient pas le monde ainsi, beaucoup pensaient que la fin arrivait. Comment les blâmer ? Ceux qui avaient tout perdu sous la force de cette vague qu'était l'enclin ne pouvaient plus réellement se rallier derrière un espoir fou si quelques jeunes venaient à leur demander. Isaac secoua la tête, non ils n'avaient pas suffit.

« Malheureusement non, je crains qu'il faille plus que des bûchers pour ranimer une flamme en ceux qui ont tout perdu. »

Il soupira, la tentative était belle, mais prier seulement n'était pas suffisant.

« Je pense qu'il faut commencer par les aider à trouver une raison de croire. A l'idée d'un beau lendemain, pour leurs enfants, pour leurs frères, leurs sœurs, pour ce à quoi ils tiennent. »

Soigner le corps était nécessaire, mais pour beaucoup de ceux qui avaient vu les horreurs de l'enclin, leur cœur avait besoin d'autant d'aide. Isaac avait eu de la chance, il n'avait pas connu ces charniers, il ne pouvait que pleurer des récits des réfugiés, plus que de conter les siens. Pour l'heure, le temps était précieux, les blessures du cœur ne se refermeraient qu'avec des années pour effacer la douleur, s'ils pouvaient voir un plus beau lendemain. Mélisandre, car tel était son nom, semblait tout de même se questionner un peu sur le jeune soigneur, notamment sur ses origines. Il haussa un peu les épaules, légèrement gêné.

« Non en effet Madame, je ne suis pas né à Starkhaven je... J'étais vendeur de livres avant d'arriver ici, depuis Minrathie. Malheureusement, je ne suis pas très doué dans l'art du commerce et j'ai du rapidement cherché une reconversion. »


Il plaisanta un peu, ceux qui venaient de l'Empire n'était pas très bien vu en ville, mais l'avantage d'être soigneur ici, les gens voyaient plus sa capacité à les sauver, malgré quelques murmures il n'avait pas trop à s'en plaindre. Tout comme elle le soulignait, le couvent était important, le lieu était un refuge, une aide trop importante pour être laissé de côté. Isaac acquiesça. Cela il ne le savait que trop bien, lui qui devait sa vie à cet endroit. La dame reviendrait en amenant avec elles les biens. Elle continua, attirant la curiosité du jeune homme. Pas à lui ? Pas à eux de porter le poids ? Elle semblait un peu honteuse dans ses mots. Le soigneur sourit un instant avant de répondre.

« Ce n'est rien ! Merci à vous de nous aider ! De nombreuses personnes n'ont pas votre gentillesse sur ce point ! »

Il posa son regard sur un enfant qui passait par là, avec un air légèrement mélancolique gagnant ses lèvres.

« Et puis, vous savez, dans mon cas je rembourse une aide plus qu'autre chose. Quand je suis arrivé en ville, piètre marchand que je suis, j'ai perdu le peu que j'avais. J'ignore si je serais encore de ce monde sans l'aide de cet endroit... Je rembourse une dette, une que je ne peux oublier. »


Il reporta son attention sur la dame à ses côtés.

« Et vous ? Vous aidez bien pour cet endroit, alors que rien ne vous oblige ? Vous semblez déjà être une âme bien plus charitable que moi par ce simple fait ! »



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Dormir au sol ? Elle frissonna. Enfant, curieuse de l’expérience d’Ennis qui tombait du lit chaque nuit, elle s’était installée par terre, un soir, abandonnant même son oreiller mais pas sa couette, pour passer la nuit sur l’épais tapis de sa chambre ; lui, si moelleux quand elle jouait dessus, lui avait paru fin comme des pétales de fleurs une fois le soleil couché, et elle avait eu l’impression de sentir chaque imperfection du parquet. Elle avait persisté, redescendant une fois sa mère, l’ayant obligée à remonter dans son lit, partie, et dormi comme un bébé ; le réveil avait été un des plus frais de sa mémoire, et elle se souvenait avoir pensé qu’Ennis ne souffrait pas tant que ça… Mais c’était l’été alors, quand sa fenêtre ouverte ne laissait entrer qu’une brise réconfortante et les oiseaux innocents.

Un bon souvenir, à n’en point douter, mais qu’elle n’avait jamais reproduit, et qu’elle savait adouci par tout le confort qui l’avait entourée ; dormir sur la pierre froide du couvent, sans rien que la chemise sur ses épaules, était tout autre chose, elle s’en rendait bien compte et imaginer ces gens le souffrir des nuits entières lui paraissait inconcevable. Était-ce vraiment ainsi qu’ils vivaient, ces pauvres, ces vieux, ces malades ?

« Je vous en ferai envoyer autant que possible, » promit-elle, reconnaissante à tous ceux qui lui avaient assuré la rareté que devenaient les matelas de plume.

Elle avait par moments l’impression qu’ils faisaient exprès de ne rien avoir et de tout demander. Des biens, abandonnés dans leurs foyers consumés, de l’amour, enseveli par le ciel écroulé, de l’espoir. Avaient-ils essayé d’en retrouver devant les flammes sacrées, au moins ? Elle ne savait pas quoi leur offrir de plus.

Les bûchers n’avaient pas suffi, alors que faudrait-il ? Elle refusa de demander, refusant de paraître désemparée et perdue, et son père devait avoir raison en disant que l’honneur était toujours récompensé – puisque le soigneur partagea ses propres idées.

« Dans ce cas, il pourrait suffire de pas grand-chose. Un toit plus solide, un repas plus chaud… Pensez-vous que leur trouver du travail les encouragerait assez ? Il n’en faut pas plus pour commencer à rêver d’ascension et de mieux, pas vrai ? Je suis sûre que certains nobles les laisseraient construire des maisons sur leurs terres, s’ils leur promettaient allégeance en retour. »

La prudence s’imposait, en parlant de ses rivaux – car c’est tout ce que ces nobles étaient, face aux O’Hara enfermés dans la ville, privés de terres par un ancêtre entrepreneur, incapables de construire ces armées de métayers ; mais elle avait vu ces gens, leurs bras fins et leurs dos arqués. Elle ne voyait pas comment ils pourraient se remettre du voyage éprouvant, pour la plupart ; plus probablement, ils alimenteraient un flux incessant de réfugiés vers l’extérieur de Starkhaven, n’apportant jamais plus qu’un peu de réputation aux propriétaires, et apportant à Mélisandre les rues plus vides dont elle rêvait. Prudence… mais ça pouvait tous les aider.

Qu’il serait amusant que ce soit un ressortissant de l’Imperium qui leur glisse cette idée !

« Vous n’avez pas l’air tévintide, » constata-t-elle.

Chez tout havenois c’aurait été compliment, chez elle on pouvait entendre une pointe de déception. Il manquait quelque chose pour rendre l’histoire satisfaisante. Elle le laissa pourtant poursuivre, trop bien élevée pour insister. Il fallait laisser une bonne image derrière elle !

« Au contraire, je suis sûre que beaucoup ne demanderaient pas mieux ! Simplement, penser à venir est parfois une étape qui ne vient jamais. Moi-même je ne fais que suivre l’exemple de ma mère. Si elle ne me l’avait pas appris, qui sait si j’en aurais eu l’idée ? »

Défendre ceux qui faisaient moins ne coûtait rien, puisqu’elle ferait toujours plus ; ainsi, elle transmettrait l’habitude à sa fille, et ainsi de suite, pour garantir un point de chute et des alliés à sa famille – elle attendait seulement que les choses se calment, pour ne lui montrer que la pauvreté, sans les blessures et le désespoir.

« J’espère que tous ceux ici aujourd’hui seront un jour en position de repayer la leur, alors. Vous seriez assuré pour une longue période de prospérité. »

Elle se demanda quand ils le pourraient. Enverraient-ils de l’argent depuis Antiva reconstruite, des générations plus tard ? Elle n’en respectait que plus Isaac, même s’il devait profiter d’une protection bienvenue pendant qu’il travaillait à sa dette. Quels qu’aient été ses besoins, il n’avait pas attendu.

« Pas du tout ! Nous donnons des choses très différentes, et mes dons ne seraient rien sans vous pour les exploiter. Les sœurs doivent être aussi reconnaissantes de vous avoir que de me voir ! »

Et sans aucun doute le savait-il – elle ne croyait pas une seconde à son humilité, pas alors qu’il complimentait si fort les efforts de Mélisandre. S’il mettait un tel prix sur sa maigre aide d’obligation, à combien pouvait-il estimer la sienne ? N’avait-il jamais servi les sœurs, ou elle supposait les frères, de sa propre patrie – avait-il ignoré sans culpabilité les éclats de misère de chez lui avant de baigner dedans ? Le moment semblait bien venu pour en apprendre plus sur lui sans rien demander sur son passé.

« Je suis née ici, alors je ne peux pas fermer les yeux sur ce qu’il se passe à deux rues de chez moi ; mais ce n’est sûrement pas comme vous espériez, vous. Regrettez-vous d’avoir quitté Minrathie ? »
Isaac
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Jeune soigneur du Couvent des murmures
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Autant que possible, c'était déjà un bien grand nombre. Et pourtant, il craignait que cela ne soit pas suffisant, d'autant plus en voyant le rythme alarmant auquel les réfugiés arrivaient. Des centaines d'âmes, tous condamnés si le couvent refusait de les accueillir. Pour l'instant ils faisaient de leur mieux pour répondre à tout le monde, mais que faire si un jour ils n'ont plus d'options ? Chacun au couvent faisait de son mieux, Isaac en était convaincu, la peur qu'un jour ce ne soit plus suffisant était la plus présente dans sa vie, d'autant plus ces derniers jours. Un toit plus solide, un repas chaud, des choses peut-être basiques pour beaucoup, mais ici c'était un luxe que malheureusement certains ne pouvaient se permettre d'avoir. La dame évoqua un travail possible. Isaac songea, certains patients iraient probablement l'envoyer sur les roses s'il proposait cela, malgré tout, c'était une bonne idée, tout du moins le pensait-il.

« Un toit solide et un repas chaud sont beaucoup par ici, certains voient ça comme une fin à leur calvaire qui n'a que trop duré. Croyez moi, je sais de quoi je parle sur ce point. »


Cette nuit où il avait enfin eu un toit fixe, ainsi qu'un bon repas, il s'en souviendra toujours et chérira se souvenir à jamais.

« Quant à leur trouver un travail... Certains se montreront peut-être difficile à persuader, mais je suis certain que l'idée est bonne ! Se plonger dans une activité, retrouver un endroit à eux, sentir qu'ils sont utiles, tout cela peut-être très précieux. »

L'enthousiasme avec lequel il démarra sa phrase sembla disparaître après quelques mots, laissant planer un certain doute.

« Mais je pense qu'il faut leur laisser un peu de temps pour faire le deuil, il n'est pas aisé d'oublier une vie passé. »

Cela aussi, il pouvait le dire d'expérience, mais préféra garder le commentaire pour lui. Il faut du temps pour accepter leur changement, certains nourrissent l'espoir fou que tout redeviendra pour avant, mais cela même Isaac peut voir que ce n'est qu'un rêve impossible. Lorsqu'ils seront prêt, peut-être le couvent pourra-t-il évoquer les idées, si quelques nobles manifestent leur accord.

« Nous pourrons leur évoquer cela, lorsqu'ils seront prêts. Peut-être pourrez-vous nous dire quelles familles seraient prêts à accueillir quelques réfugiés ? Pour certains il faudra peut-être s'adapter, mais après avoir vécu ce qu'ils ont vécu, je pense qu'offrir leur allégeance ne sera pas le pire prix à payer pour un peu de tranquillité. »


Après tout, certains amenaient avec eux des connaissances et compétences d'ailleurs, probablement les nobles pouvaient-ils trouver ici un intérêt pour les pauvres âmes du couvent. Son timbre mêlait espoir et nostalgie, ici comme ailleurs l'aristocratie jouait à leur jeu, mais sans nul doute pouvaient-il donner un peu de temps et d'intérêt à ceux qui avaient tout perdu. Isaac leva légèrement un sourcil lorsque la Dame à ses côtés sembla un peu déçu qu'il ne sonne pas Tévintide. Isaac ne put retenir un léger rire en entendant le ton avec lequel elle lui répondait.

« Peut-être cela serait mieux si j'en prends la langue également ? »

Ces mots, prononcés dans la langue de l'Impérium, ne pouvaient cacher leur amusement. Il sourit, puis reprit dans la langue local, accent toujours présent.

« Les gens ici souvent préfèrent éviter ceux qui viennent de Tévinter. Je suppose que je peux comprendre un peu pourquoi. »

Les tensions entre les royaumes étaient difficile à ignorer pour celui qui avait vécu dans des lieux si éloignés. Personne n'était réellement innocent, mais il était toujours plus simple de juger l'autre coupable plutôt que de s'estimer en partie responsable. Lui qui appréciait tant l'histoire était incapable d'émettre des jugements basés sur le passé, à quoi bon ? L'histoire est un ensemble de faits, ici le jugement doit être fait sur les actes présents et non pas sur les anciens. Mais les vieilles rancœur ne pouvaient pas disparaître aussi facilement. La dame évoquait ses actions comme étant le reflet de ce que sa mère lui avait enseigné. A nouveau un sourire gagna ses lèvres.

« Alors j'espère que beaucoup de mère prendront exemple sur la votre ! »

Hélas, bien trop peu de parents n'avaient cette graine de bonté à transmettre.

« Mais je suis certain que vous auriez fait le bon choix, après tout nous agissons au bout d'un moment selon nos envies, les leçons de nos parents ne forgent pas tout notre être, il y a une part d'expérience, ainsi que notre propre personne qui viennent nous guider également. »


Il rigola un peu à nouveau, lorsqu'elle évoqua les dettes de tous. C'était vrai malgré tout, mais en toute honnêteté, personne ne croyait vraiment à cela. Beaucoup pensaient un simple merci comme étant suffisant, car c'est tout ce qu'attendaient ceux du Couvent, même s'ils ne le demandaient pas. Mais tous ne pouvaient pas rester ici, que serait le reste du monde si tous décider de faire du couvent leur demeure ?

« Certains doivent tracer leur route dehors, mais bien souvent un aimable merci est la valeur de la dette qu'ils ont envers nous ! »

Il laissa son regard glisser jusqu'aux personnes alités non loin.

« Nous ne demandons pas plus, il serait impropre de leur demander quelque chose alors que nous ne faisons qu'écouter les leçons d'Andrasté. »

Elle faisait preuve d'une certaine humilité, vantant les mérites de ceux qui faisaient tourner le couvent. Pour un peu plus, le jeune soigneur aurait rougi. Il acquiesça fébrilement, laissant quelques mots à son tour.

« J'aime à le croire, avec orgueil peut-être, mais que je suis tout de même un peu important à ma façon. »


Il le fallait bien, personne ne pouvait être uniquement tourné vers les autres, tout le monde avait un peu d'orgueil au fond d'eux, un peu de fierté qu'ils devaient entretenir avec des vérités ou des pensées ; bien que pour chacun, les pensées ont forme de vérité dans leur esprit. Elle continua, se demandant si la ville était un peu comme il l'avait imaginé, s'il regrettait d'avoir quitté la plus grande ville de Tévinter. Isaac acquiesça brièvement, ne pouvant caché un sourire nostalgique.

« Elle me manque, c'est là une certitude. La ville était belle et il y avait beaucoup à aimer... Mais non, je ne regrette pas, je ne pense pas avoir fait d'erreur en m'en allant. Trébucher fait partie du voyage après tout non ? Mon temps là-bas était terminé, quoi qu'il arrive il était temps de m'en aller, alors j'ai choisi. Non je ne regrette pas, peut-être quelques remords, pour certains. Mais je préfère ça aux regrets de rester alors que je n'avais plus rien à y faire. »



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Elle ne savait même pas combien de lits logeraient entre les murs du Couvent, mais il semblait cruel de demander et de rappeler que belles que soient leurs intentions, elles n’avaient pas le droit de se déverser dans les rues ; les patients, pas plus que les mendiants, n’étaient bienvenus sous les roues de leurs coches.

Lui qui avait vécu le froid devait s’en douter… une fois de plus elle pensa aux enfants de la naine. Tellement de mauvaises pousses trop jeunes pour être normales ; Isaac, trop vieux, n’entrait pas vraiment dans la compassion de son cœur, endurcissant sa nature bienveillante. Où iraient ces enfants, si les refuges étaient pris par les délogés ?

« S’ils ont besoin d’être convaincus, nous ne les forcerons pas. Qu’aient la priorité ceux qui veulent avancer, peut-être inspireront-ils les autres, » modéra-t-elle bien que son avis soit arrêté quelques mots plus tôt – s’ils préféraient se noyer que grimper sur la barque offerte, pourquoi perdre leur temps avec eux ? Bien sûr, les plus désespérés avaient le plus besoin d’aide ; bien sûr, les plus réticents étaient tombés le plus bas ; mais pour autant, méritaient-ils tous ces efforts ? Le temps était venu pour chacun de porter son fardeau, et les plus forts ne pouvaient pas aider tous les plus faibles.

Elle comprit le deuil, pourtant, et sa compassion enfla. Oui. La perte déchirait, accablait, et ils avaient perdu bien plus qu’un oiseau ou un fiancé… Seulement ils n’avaient pas le temps de s’enfermer dans des chambres qu’ils n’avaient plus, peu importe combien ça aurait été justifié.

« Je vais voir ce que je peux faire. »

La voix du jeune homme se mit soudain à siffler, incompréhensible, et il lui fallut une seconde pour réaliser qu’elle ne la comprenait ni n’était censée la comprendre. Elle écarquilla les yeux, prise de surprise. C’était bien du tévène, d’où qu’il vienne ! Pas qu’elle ait douté de ses paroles – même s’il n’en avait toujours pas le visage – mais l’entendre, c’était autre chose qu’y croire.

« J’espère que vous venez de dire de belles choses, » dit-elle, encore sous le sort des mots inconnus. Rien de son enseignement n’y ressemblait – sa famille avait misé sur l’orlésien, naturellement, avec quelques mots d’antivan, mais pas la moindre trace d’Imperium n’avait atteint ses oreilles délicates. Elle n’aurait même pas vraiment su dire si c’étaient bien des mots et pas des susurrements hasardeux… Elle brûlait d’envie d’en savoir plus sur ce qui l’y avait amené, bien sûr, mais elle n’en laissa rien paraître, préférant laisser le sujet glisser sur l’avenir du couvent.

Isaac était un optimiste – elle était beaucoup moins sûre que lui de sa bonté fondamentale, pour sa part. Chaque bout de ses habitudes, de sa tenue, de sa personnalité avait été forgé par ses parents ; ôtez leur influence et il restait trop peu pour émettre ne serait-ce qu’une hypothèse. Ils avaient été libres pourtant, leur éducation loin d’être intrusive, mais elle sentait partout en elle l’héritage des O’Bearáin. Comment savoir si le Couvent l’aurait touchée un jour, sans la main de sa mère pour l’y guider ?

« Nous ne demandons pas plus, il serait impropre de leur demander quelque chose alors que nous ne faisons qu'écouter les leçons d'Andrasté. »

Optimiste et généreux, et, détail non sans importance, fidèle à Andrasté, quelle qu’elle fut dans son esprit – certes il avait raison, les sœurs vivaient d’altruisme et la gratitude était plus qu’elles n’avaient le droit de demander. Pour certaines, vouloir aurait été sacrilège, mais Isaac n’était que soigneur, n’est-ce pas ?

« Non, bien sûr. Mais ne pas demander ne vous interdit pas d’espérer, n’est-ce pas ? »

Ce serait plus sain que de s’accabler, une idée qu’il semblait comprendre, rejetant les regrets ; il avait beau ne rien demander aux autres, il ne s’imposait pas plus, tourné vers l’avenir en son nom comme en celui du couvent. Elle comprenait, sans l’avoir ressentie, la décision d’abandonner un passé inutile, et lui souhaitait toute la libération qu’elle pouvait apporter – pourtant, d’autres mots lui étaient plus hermétiques.

« Pourtant, vous êtes venu au lieu au monde le plus différent de votre ville. Si elle vous manque vraiment, pourquoi être ici, où personne ne partage la moindre de ses valeurs ? »

(Enfin, ça aurait pu être pire : il aurait pu aller à Orlaïs.)

Magie. Divin. Hiérarchie. Certains pouvaient fuir tout ce qui leur rappelait ce qu’ils avaient dû quitter, mais il allait trop loin – comment pouvait-il espérer se sentir un jour chez lui, s’il se dépaysait trop fort ? Même les plantes rempotées devaient s’arroser de leur vieille eau avant de prendre racine. Et le couvent…

« Oh, mais je vous approuve, naturellement : il n’y a pas de meilleur endroit qu’un couvent pour apprendre les coutumes d’un peuple. C’est juste… surprenant ? »
Isaac
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Isaac haussa les épaules, laisser derrière ceux qui doutaient pour aider les autres. La vision était réaliste, mais triste. Elle n'avait sûrement pas tord, après tout ils ne pouvaient pas sauver tout le monde.

« Oui, je suppose que vous avez raison c'est juste que... Ils ont subit tant, j'aimerai que plus puisse être fait. »

Il reporta son regard sur la noble à côté de lui, un air triste présent sur son visage.Ils avaient déjà perdu des patients, certains étaient arrivés trop blessés, d'autres n'avaient pas survécus à une maladie. Il fallait tellement d'effort pour sauver quelqu'un et si peu de choses pour les voir périr.

« Naïf, je sais mais bon, on se refait pas hein ? »


Elle acceptait d'aider comme possible, arrachant à nouveau un sourire au jeune soigneur. Il acquiesça, heureux de la réponse. Si de telles choses pouvaient mener à aider le couvent, une maigre discussion avec quelqu'un de poli était un prix qu'il était plus que prêt à payer. Comme pour récompense, il prononça quelques mots dans la langue de l'impérium. Elle sembla surprise, à en croire le regard qu'elle lui lança. Alors Isaac ne réussit pas à retenir un bref rire sincère. L'effet n'était pas celui qu'il avait voulu, mais il était tout aussi intéressant. Elle ne comprenait pas la langue et s'en tenait à espérer qu'il n'ait rien dit de mauvais. Il secoua la main en finissant brièvement de rire.

« Non, ne vous inquiétez pas, jamais je n'oserai, dans aucune langue je pense. Ce n'étaient que quelques mots innocents. »

Ils auraient tout à fait pu être autre chose, après tout si elle ne comprenait pas ses mots, il y avait là un étrange pouvoir. Il se gardait bien d'utiliser ses connaissances pour cacher quelques mauvais mots. D'autant plus que, peu importe la langue, il suivait autant que possible quelques idées qui le menaient à être aimable, autant que possible. Une façon peut-être trop innocente de voir les enseignements passés, mais il restait malgré tout fidèle à ce que la chantrie pouvait dire. Une certaine humilité ressortait de sa façon d'agir, une peut-être forcée par un code de vie et un quotidien passé entre les personnes les plus humbles de la cité. Lorsque Mélisandre lui répondit, il hocha la tête, avec un petit air content pendant aux lèvres.

« En effet vous avez raison. On espère toujours un peu, c'est quelque chose de graver dans le cœur de tous je pense. Ce qu'on se doit d'interdire et la déception s'ils ne remplissent pas nos espoirs. »

Il hésita un peu, puis reprit la parole.

« On ne peut pas attendre d'autrui qu'il préfère aider que prospérer, juste remercier ceux qui décident de sauver. »

Il se sentait un peu content des quelques mots parlés, puis haussa les épaules.

« J'ai lu ça dans un livre, bien entendu. »

Mais le nom semblait lui échapper, un qu'il avait du lire il y a longtemps. En toute honnêteté la langue de l'ouvrage lui échappait tout autant. Peut-être quelqu'un à Minrathie lui avait conseillé ce livre, ou peut-être ailleurs encore. Sa mémoire ne venait pas le sortir de là, préférant chercher quelque chose pour répondre à la noble. Pourquoi ici, plutôt qu'ailleurs, pourquoi Starkhaven ? Isaac sembla gêné en entendant la question, il n'y avait pas répondre évidente en cet instant, aucune histoire ou raison valable réelle d'être là, simplement quelques vagues idées.

« Pour être honnête, je ne sais pas trop. Une fois arrivé ici, il était trop tard pour repartir, tout s'est enchaîné rapidement... Au fond c'est peut-être juste car le choix me permettait un peu d'être qui je voulais ici... »

Il réfléchissait en même temps qu'il parlait, brodant son discours à chaque mot.

« Un appel du destin, un peu... Rien ne reste jamais pareil, hélas... Ma vie changeait et je ne savais plus trop quoi en faire alors... Alors je suis parti. Je ne sais que vous répondre réellement juste que... Je suis là. »

Il passa nerveusement sa main dans ses cheveux, cherchant dans le regard de la dame à ses côtés si ses explications hasardeuses étaient claires. Surprenant, ça il pouvait l'entendre.

« Il faut bien un peu de surprise non ? Sinon les choses seraient très vite bien ennuyeuse ne croyez vous pas ? »



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« Naïf, je sais mais bon, on se refait pas hein ?
– On sauverait moins de monde si on passait son temps à contempler ses défauts, » consola-t-elle.

Il fallait de la force pour regarder la mort en face et garder son espoir, une force qu’elle ne pouvait prétendre avoir ; naïf, il l’était sûrement, mais si ça ne l’avait pas brisé et ne l’empêchait pas de prodiguer toujours plus de soins, quel mal y avait-il ?

Il ne dévoila pas ce qu’il avait dit, et elle croyait volontiers que leur sens était aussi innocent qu’insignifiant – qu’aurait-il pu dire d’intéressant, ici, à une noble qu’il venait de rencontrer ? Son assurance que ce n’était pas quelque malédiction suffisait à rassurer Mélisandre. Elle était même prête à croire que pour lui, prononcer des mots innocents en cette langue imprégnée de mal devenait possible. Il paraissait si gentil, après tout, jusque face à l’ingratitude de l’oubli ! Il avait parfaitement raison, et elle acquiesça avec élan : ce n’était point de la faute des patients s’ils espéraient recevoir plus de leur part, ils n’avaient pas le droit d’être déçus si aucune promesse n’était brisée.

Elle rit légèrement néanmoins, amusée.

« Voilà une citation bien choisie. C’est vous qu’elle décrit et nous encourage à remercier, non ? »

Ah, humilité de surface, plus humaine de toutes les émotions ; même le moins ambitieux renfermait en son cœur une part d’orgueil, ce qui ne le rendait pas moins sincère. Et certainement pas moins agréable.

« Il me semble l’avoir déjà entendue, » confirma-t-elle comme pour approuver son honnêteté – inutile de faire passer la morale pour sienne, toute noble bien formée reconnaîtrait les variations des généralités trop bien dites, trop bien répétées, citées et recitées pendant les cours et dans les bouches de ceux qui, trop éduqués, oubliaient comment créer leurs propres phrases. Elle non plus n’aurait su dire où – note de bas de page, manuel de bonnes manières, sœur dévouée ? Peu importait, elle respectait qu’Isaac ne se la soit appropriée.

« Je ne suis pas sûre d’être entièrement d’accord, toutefois. Certaines attentes, imposées et injustes qu’elles soient, ont le droit d’être reprochées si elles ne sont pas remplies. Le Créateur lui-même ne nous a-t-Il pas abandonnés parce que nous l’avions déçu ? »

Et pourtant le Couvent vivait ; et pourtant l’humanité respirait.

« Nous n’avons pas Son droit de condamner tout le monde à la fois, mais s’il faut vivre à Son image, nous méritons de ressentir Ses émotions – ne serait-ce que par reflets fragmentés, puisque jamais nos cœurs n’auront Sa puissance et Son savoir. Les rejeter serait en quelque sorte Le rejeter aussi, non ? »

Espérer, oui ; être déçu, oui… Alors, n’était-ce que la rétribution qui leur était interdite ? Ne venaient-ils pas de brûler une criminelle ? Ou, pour viser plus avenir et plus proche – leur haine des tévintides s’effacerait-elle suffisamment pour les accueillir entre leurs murs, si la décision se présentait ? Elle n’avait pas la réponse, réflexions détachées de ses choix du quotidien ; l’idéal d’Isaac était peut-être simplement trop saint pour la vie mondaine qu’elle menait.

Elle écouta avec curiosité, pensive, son histoire, différente de toutes celles qu’on avait pu raconter. Des demoiselles fuyant un mariage arrangé, des jeunes filles voulant s’oublier dans l’amour du Créateur, des pauvres enfants quêtant un toit en échange de leur cœur ; tout cela étaient des raisons courantes, admises parfois fièrement, parfois à mi-voix, parfois comme si l’habit rouge n’était qu’un costume nécessaire ; amour de liberté, de Lui, de la vie, étaient des motivations communes pour les membres du chapitre. Même Isbeil Byrne, avant d’être enlevée, avait voulu toucher Son épouse plus que sa propre personne, de l’avis de Mélisandre… Y venir pour être ce qu’il voulait, au contraire – car il y avait plus, sous ses mots, que la simple volonté de faire et la destinée d’endosser la robe sacrée ? Quel « soi-même » fallait-il pour n’y avoir droit qu’ici ? Elle comprenait le sacrifice et l’amour, mais elle ne voyait entre ces murs aucune identité.

Sauf peut-être Sœur Silence mais pouvait-il y avoir deux âmes comme la sienne en ce monde ?

Surtout un tévintide. À moins que ce ne soit précisément ce qui lui ait fait aimer ce lieu, les retrouvailles avec une foi interdite ?

… Ça parut trop personnel pour demander, d’autant qu’elle avait peut-être déjà trop parlé pour lui – même s’il savait et avait aimé lire, il restait d’une couche sociale inférieure.

« C’est une explication parfaitement raisonnable, et plus admirable qu’une longue épopée ! » le rassura-t-elle en pensant chaque mot. Le destin était un bon guide pour un soigneur du couvent. « Je vous laisse volontiers les surprises, mais je vous suis reconnaissante de les vivre pour notre divertissement, » plaisanta-t-elle. Elle ne voulait pas s’ennuyer, mais elle se passerait bien de surprises aussi intenses dans sa propre vie, que le Créateur l’en préserve !
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Il acquiesça, toujours content quand certains lui rappelaient qu'il sauvait des gens. Petite part d'orgueil, mais part importante tout de même. Un peu de lui pensait toujours naïvement que sa naïveté était réellement bénéfique, tandis que le reste déplorait l'idée, sachant très bien qu'il espérait un monde perdu depuis longtemps. Pourtant beaucoup de choses dans son passé avaient tentés de l'orienter vers une vue plus pessimiste du monde, ne serait-ce que ses premières nuits dans les rues de Starkhaven. Lorsque le jeune soigneur évoque ses lectures passées, elle répond avec un léger rire, soulevant que cela encourageait à remercier le jeune homme. Il rigola un peu, puis haussa les épaules, mimant un air abattu.

« Touché. Mes véritables intentions restaient cachées jusqu'à ce que vous perciez mon secret ma Dame. »

Elle l'avait déjà entendue, mais il n'obtint pas de réponse sur le nom de l'ouvrage.

« Ma foi, si vous retrouvez l'auteur, j'aimerai bien retrouver le livre. Si mes souvenirs ne me trompent pas, il y avait dedans beaucoup de choses bien intéressantes, ainsi qu'une certaine sagesse digne des plus grands. »


Il rigola un peu, en général il se souvenait plutôt bien des livres qu'il lisait, malgré tout le volume de lectures qu'il a effectué avait tendance à mélanger les auteurs, les titres et les citations dans son jeune esprit déjà bien trop plein. La noble continua, expliquant un certains point de vue non envisagé par le jeune soigneur. Pour elle, suivre la voix du Créateur imposait d'accepter les émotions que lui même avait jadis connu, la déception, notamment, doit donc être partie intégrante de chacun. Isaac reste muet tandis qu'elle explique ses idées. Il acquiesce calmement, laissant les questions naître sans avoir de réponse réelle à apporter.

« Vous avez peut-être bien raison, toutes ces émotions ont une histoire forte qui colle malgré tout à notre monde. Je suis bien loin d'être légitime dans mes réponses, il y a encore tant qu'il me reste à voir et connaître, ceux qui viennent ici ont vu un enfer que je ne peux qu'à peine imaginer, je pense que juger s'il est justifié d'être déçu ou non, il faut pouvoir comprendre ce qu'ils ont vécu et... »

Son regard s'emplit d'une certaine peur, de quelques ombres qui semblent vivre aujourd'hui parmi eux. Il observe un instant ceux qui ont demandés de l'aide avant de continuer.

« Je ne pense pas qu'on puisse comprendre sans avoir vécu un drame comme le leur. Car ce qu'ils ont subits est le pire des drames. »

Lorsque Isaac conta son passé, elle accepta ses mots, louant même les explications qu'il avait fourni, lui arrachant un air satisfait de ce maigre conte. Il rigola lorsqu'elle lui assura ne pas vouloir de surprises, une volonté de garde le contrôle sur les événements qui pouvait être simple à comprendre.

« Jamais un peu ? Ma foi, je ne connais pas vraiment votre monde, mais je me disais que tout le monde louait un peu le hasard et les surprises. C'est ainsi qu'on rencontre des gens, qu'on se forge une histoire qui mérite d'être racontée, c'est ainsi que nous apprenons à connaître le reste du monde, alors même que certains voudraient avoir pour droit de décider de chaque chose que nous connaissons, de chaque chose que nous aimons et de chaque chose que nous sommes. »

Il se tut un peu, avant de reprendre.

« A vivre sans surprise, nous nous condamnons à uniquement choisir les chemins empruntés par nos ancêtres, avec les même succès et les même échecs. Nous ne pouvons avancer que si nous acceptons l'inconnu devant nous. »

Il redressa un peu le regard, puis reprit avec un air un peu amusé sur les lèvres.

« Veuillez pardonner mon audace ma Dame, mais si vous ne vouliez vraiment pas de surprises, vous ne seriez pas ici. Ou suis-je si prévisible que cela ? »



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Elle regarderait, si elle n’oubliait pas, d’où venait la citation – ce serait bon pour son image, et puis voir ce qu’avait lu le soigneur l’intéressait.

Pour Isaac, juger l’inconnu était trop injuste, même si c’était pour suivre Son exemple ; une vision charitable, mais elle voyait mal la différence entre les réfugiés d’aujourd’hui et les mendiants d’avant… Ils n’avaient vraiment pas l’air si difficiles à comprendre.

« Vous pensez ? Je ne suis pas sûre de pouvoir classer les malheurs aussi facilement. S’il y a une chose que ma fille m’a appris, c’est que chaque jour est le pire au moment où on le vit, qu’on ait perdu un doudou ou une famille. Je pense que si vous avez souffert un jour vous pouvez imaginer leur détresse, et ils peuvent en retour espérer en sortir comme vous. Ils ne restent qu’humains. »

L’Enclin méritait-il de créer une toute nouvelle catégorie entre les hommes et les elfes ? Fallait-il créer une réserve semblable au bas-cloître pour ses victimes ? Ils n’étaient qu’humains – et, jusqu’à ce qu’ils deviennent cendres, ils devraient composer avec toutes les émotions humaines, les leurs comme celles de leur entourage. Si les dettes et la culpabilité en faisaient partie, à eux de faire avec. Non ?

Elle lissa mécaniquement sa robe en l’écoutant défendre les imprévus, dans une ironique chasse aux plis inexistants. Moui, ça pouvait être bon, surtout s’ils l’avaient amené dans un endroit qui le rendrait heureux – elle pouvait difficilement le contredire sur une expérience si importante, d’autant qu’il n’avait pas tort, et elle sourit.

« Dit comme ça, les surprises sont un bon pied de nez à ceux qu’on n’aime pas. »

Elle persistait à les préférer sur la route des autres – un chat noir sur celle de son tuteur, par exemple… – mais oui, à petites doses elles étaient bienvenues. Une iris dans un champ de blé, un visage amical dans un palais inconnu, n’étaient pas des surprises déplaisantes… Suffisaient-elles à rendre sa vie digne ? Elle en doutait un peu – selon toute probabilité personne ne raconterait son histoire, et passé le temps des souvenirs elle ne laisserait derrière elle que quelques portraits ; mais ça n’avait pas l’air si horrible, tant qu’elle vivait heureuse. Elle avait passé seize ans à être le pilier d’un tout après tout, même si elle n’était plus vraiment O’Bearáin et par moments pas totalement O’Hara. Il lui arrivait de regretter cet état des faits, mais quelles étaient les chances qu’elle marque l’histoire ? La paix valait plus que ça. La paix, la sécurité et l’amour. Et la noirceur de deux yeux attendus.

« Je vois ce que vous voulez dire, d’une certaine façon le hasard rééquilibre un peu les forces et nous donne des chances inattendues. C’est juste que je suis heureuse sur le chemin de mes ancêtres, alors trop en sortir me fait moins envie… »

Ça ne l’empêchait pas de profiter des petits cadeaux du ciel : la conversation en cours en prime exemple ! Isaac le souligna lui-même d’ailleurs, non sans raison, elle ne s’embêta pas à nier.

« Qui vous dit que je ne viens pas spécialement pour le soigneur des rumeurs ? »

Elle battit des cils avec un sourire mutin. Ce n’était pas le cas, mais ça aurait pu !
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Peut-être, peut-être pas. Elle comparait des choses que le soigneur peinait à voir comparable. Il comprenait les termes de la jeune maman, visiblement, mais un air de doute certain continuait de vivre sur son visage. Il semblait pensif, cherchant ses mots autant que sa réponse.

« Peut-être, mais franchement j'en doute. Vous avez raison, chaque moment est le pire en un instant, mais on distingue les émotions de la réalité avec le temps. Certaines choses restent gravées dans votre âme, chaque fois que les yeux sont clos, les images reviennent. Chaque fois qu'un bruit suspect arrive, les sons reviennent, chaque fois qu'un porc est saigné par un chasseur, les odeurs reviennent. »

Il sourit tristement avant de poursuivre.

« J'ai déjà souffert, comme chacun. Mais jamais je n'ai eu à supporter ce qu'ils ont supportés, mes yeux n'ont pas la malédiction de leurs images. Sauf votre respect, je ne pense pas que nous puissions comparés nos vies à ce qu'ils ont vécus. Et je souhaite que nous ne puissions jamais. »

Sa compassion l'empêchait de se penser proche de ce qu'ils ont vécus, peut-être encore une fois sa naïveté parlait-elle également, ou peut-être était-ce réaliste de ne pas vouloir comparer la perte d'un doudou à celui de toute sa vie. Bien sur, la vue peut-être plus pragmatique de la jeune noble était sûrement la meilleure à adopter, mais Isaac ne parvenait pas à l'adopter. Peut-être les mots étaient-ils plus simple à manier dans leur situation également, ils pouvaient y penser car leur esprit n'était pas occupé par un passé si nocif. Tout cela menait à penser à l'avantage des surprises, la description du jeune homme semblait différent de la notion qu'avait la dame. Il sourit, il n'était pas réellement certain d'aimer tant les surprises que ça, mais rien qu'en débattre suffisait à le mettre de bonne humeur.

Elle était heureuse simplement sur le chemin de ses ancêtres, sans avoir envie d'en dévier. Préférer le confort du terrain connu était compréhensible bien entendu. Même si la voix de ses parents n'avait jamais été ce qu'il voulait, encore moins maintenant. Les petites choses du quotidien étaient parfois mauvaises, mais souvent non. Aujourd'hui il en avait la preuve. A entendre la réponse de la noble, elle aussi appréciait cette petite discussion.

« Peut-être un jour vous y prendrez goût alors. »

Il secoua un petit peu la tête de gauche à droite lorsqu'elle lui dit que peut-être venait-elle le voir. Puis il répondit, avec un petit air amusé.

« Permettez moi d'en douter, je n'oserai pas l'imaginer un seul instant ! Après tout, je doute fort que mon nom ait une quelconque importance au-delà du couvent. »


Il haussa un instant les épaules.

« Enfin, peut-être chez le libraire, je dois être un plutôt bon client, mais guère plus loin. Et cela est très bien ainsi. Mais quoi qu'il en soit, peut-être une prochaine fois je pourrais vous croire si vous dites venir pour me voir, après tout je peux comprendre, je ferais pareil. »

Il acquiesça en parlant, mimant un orgueil qu'il ne semblait pas très bien maîtriser.



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Elle ne pouvait en effet imaginer être hantée par ces images, ni même vraiment comprendre de les laisser faire ; il paraissait si facile de les refuser et d’avancer… Mais en cela au moins elle donnerait raison à Isaac : cela, au moins, elle n’avait pas le droit de juger sans l’avoir vécu. Ça ne l’en empêcherait pas – mais elle n’en avait pas vraiment le droit.

« Puisse le Créateur nous en préserver. Les échos que nous en vivons sont déjà bien trop cruels. »

Sa douceur prouvait d’ailleurs une fois de plus que garder pour elle l’impression que ce n’était pas si terrible était la meilleure marche à suivre ; peu importait que la compassion soit jouée, les hommes en avaient besoin. Elle était tout de même plus à l’aise sur le sujet moins politique de leur présence ici, bien moins traître à amuser. Peut-être prenait-elle déjà goût aux surprises !

« Permettez-moi d'en douter, je n'oserai pas l'imaginer un seul instant ! Après tout, je doute fort que mon nom ait une quelconque importance au-delà du couvent.
– Aucune, confirma-t-elle, du moins que je connaisse – mais il n’y a pas besoin d’importance pour intéresser les oreilles curieuses. Vous n’oseriez pas sous-estimer les murmures des jeunes femmes, tout de même ? »

Si la rumeur ne lui était pas parvenue, elle n’existait pas ; peut-être serait-elle alors la première à la lancer et à informer ses amies du jeune soigneur qui occupait les murs sacrés. Tout comptait, sur le champ des influences, et Isaac était loin d’être la plus insignifiante des perles… Ce ne serait pas lui rendre service, mais ça la servirait, elle.

« Chez quel libraire allez-vous ? »

La remarque suivante renversa toute sa soigneuse planification et elle l’accueillit avec la plus pure des surprises.

« Vous comptez me rendre visite ? »
Isaac
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Elle vivait dans un autre monde, tout comme elle ne pouvait pas juger ce que les réfugiés avait vécu, lui ne pouvait pas juger ce qu'elle pensait. Elle était bien loin d'être une mauvaise personne, c'était là le seul point dont le jeune soigneur était certain. Il était difficile de connaître tous les points de vue, alors les comprendre était une tâche impossible qui celui qui comprend sa valeur dans le monde. Il acquiesça simplement lorsqu'elle évoqua la cruauté des quelque échos qu'ils avaient des malheurs hors des murs de la ville. Il n'était personne, il le voulait autant qu'il le pensait, elle le confirmait. Il mima une fausse déception quand elle confirme l'absence d'importance de son nom. Elle continua, affirmant que l'importance n'était pas une condition pour susciter l'intérêt. Il ne savait pas trop quoi répondre, restant quelques instants muet lorsqu'elle lui demanda s'il sous-estimait les murmures des jeunes femmes. Lorsqu'il se reprit, il leva une main en signe de négation.

« Non non, bien sur que non. Mais il y a bien des sujets qui méritent plus de discussion que moi, de cela je suis certain. Je ne suis que bien peu ici bas. Parlez donc de ceux ici qui ont besoin d'aide, plutôt que de moi. Parlez donc de lendemains heureux plutôt que de moi. Parlez donc de tout ce qui peut amener un sourire à un enfant, plutôt que de moi. »

Il sourit un peu en parlant avant de reprendre.

« A dire vrai, je ne veux pas avoir de l'importance, les choses me vont bien ainsi, puissent-elles y rester et je serais heureux. »

Il fit une pause, observant un peu le couvent, laissant son sourire disparaître un peu tandis qu'il réalisait que ses mots pouvaient amener à une compréhension différente de ce qu'il souhaitait.

« Moins le malheurs autour, j'aimerais bien un peu de temps en plus pour lire bien entendu. Mais je ne rêve pas d'autre chose que de servir un peu dans un lieu comme celui-ci et d'aider quelqu'un comme Soeur Silence. »

Il fit une nouvelle pause, puis reprit.

« Parlez donc de Soeur Silence alors, elle mérite bien plus vos mots que moi. »


Après tout, il n'avait pas cœur à se faire remarquer, ni à être quelqu'un. Aider son prochain, puis lire quelques histoires du passé, se perdre à aimer les contes d'un auteur emporté par les affres du temps était ce qu'il aspirait. Il n'avait pas besoin de changer de qui il était, les choses étaient bien ainsi, il y aurait toujours des gens qui ont besoin d'aide, il faudrait être fou pour l'ignorer. Simplement, peut-être moins ? Malheureusement ce n'était pas à lui de décider de cela. La dame face à lui chercha à savoir où il achetait ses livres, il leva les yeux au ciel, songeur un instant.

« Plus d'un, mais tous n'accepte pas ceux qui parlent la langue de l'Impérium. Mais dernièrement, Monsieur Ollivanter est celui chez qui je passe le plus de temps. »

Il la fixa avec un petit air malicieux.

« Les récits fantasques qu'il propose ont le don de me distraire bien plus qu'il ne le faudrait en ce moment. »

Elle lui répondit, posant une question à laquelle il n'était guère préparé.

« Euh... Je.. Non alors, ce n'est pas... »

Il avait mal formulé ses quelques mots et ses attentions se retrouvaient confondues, créant visiblement un certain embarras chez lui.

« Hmm mes mots n'ont pas vraiment tournés comme je le souhaitais. Je n'oserais pas prétendre pouvoir faire une telle chose, je voulais dire plutôt que... »

Expliquer son attention n'était pas quelque chose qui lui semblait sage en l'instant, il gratta un instant sa barbe non existante avant de reprendre.

« Non ce n'est rien, je me suis mal exprimé veuillez m'en excuser. Mais non, je n'oserai pas venir ainsi vous importuner. Peut-être un jour chez le libraire simplement. »



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Faussement déçu de son manque d’importance, absolument pas sincère, il était amusant et, qualité que Mélisandre appréciait, pas assez fier pour s’offenser ; elle ne résistait pas à l’envie de le pousser un peu plus, quoiqu’intimement convaincue qu’il faisait déjà assez.

« Hmm… J’ai l’impression que vous vous épargnez. Il ne tient qu’à vous de représenter cet avenir heureux. » Puis, plus sincèrement : « Comment voudriez-vous que je les rassure sans mentionner les bonnes mains qui s’occuperont d’eux dans leurs pires heures ? On a bien besoin de connaître les sœurs et les soigneurs, pour apprécier les besoins du couvent. »

N’était-ce pas pour cela qu’elle était ici – rendre et soutenir les piliers de son enfance ? Si elle n’en avait jamais entendu parler, ils ne recevraient pas grand-chose ; mais elle ne voulait pas avoir l’air de lui faire la morale (plus que nécessaire), aussi reprit-elle un sourire plus enjoué en revenant à son propre avenir très concret : elle était invitée chez une amie le lendemain matin même, la question n’était pas si hypothétique que ça.

« Et puis, nous ne sommes peut-être plus des enfants, mais ne méritons-nous pas de nous amuser aussi ? Or on ne rit jamais plus qu’en partageant nos dernières rencontres insolites ! » Elle hésita un instant, cherchant dans les yeux du garçon un secret apparemment invisible, sans plus sourire du tout. « Ça vous dérangerait vraiment que quelques nobles apprennent votre existence ? »

Qu’il n’en rêvait pas, elle l’avait accepté et compris ; encore fallait-il savoir s’il l’évitait activement… Auquel cas elle devrait bien s’en passer, et se contenter d’en parler à Cian, dans le secret de leurs murs. Seulement, ce ne serait pas au profit de la pourtant très méritante Sœur Silence.

« Oh, bien sûr ! Elle les mérite tous, et nous en sommes tous conscients. Seulement, je n’imagine rien qui puisse ne pas encore avoir été dit. »

Se souvenait-il que les premiers mots qu’ils avaient échangés la concernaient ? Si elle l’avait aperçue, peut-être aurait-elle pu ajouter sa goutte dans la clepsydre de la légende, mais en son absence, les encouragements de son porte-parole (assistant ? collègue ?) ne la reflétaient pas assez pour lui donner de la matière.

Elle ne craignit pas un seul instant de l’avoir agacé, reconnaissant la différence entre un roulement d’yeux sarcastique et songeur, et attendit le nom de son libraire sans grande inquiétude. Plus d’un, alors, malgré tous ceux qui le refusaient… Starkhaven avait-elle vraiment autant de vendeurs de livres ? Pas étonnant qu’il puisse se permettre de choisir les plus tolérants !

« Beaucoup auraient dissimulé leur origine pour entrer dans leurs bonnes grâces. »

Que celui qui n’a pas péché jette la première pierre – elle-même, si elle avait été dans un pays d’hérétiques pleins de haine, ce que Starkhaven devait être pour un tévintide, n’aurait pas hésité. Trois cents miles pouvaient apprendre à mentir aux plus vertueux…

Elle réfléchit un instant.

« Monsieur Ollivanter… N’est-ce pas l’homme qui tient une petite boutique au Clattercraft ? Je ne suis pas très fantastique, mais j’y ferai peut-être un tour pour voir ce qu’il propose, à l’occasion. »

Enfin, sauf s’ils se croisaient d’abord chez elle ! Ou pas ? Elle n’y comprenait plus rien.

« Que vouliez-vous dire ? » Non vraiment, elle ne voyait pas. Même en retournant ses mots dans tous les sens, celui qu’elle en avait tiré était assez explicite pour ne pas s’y tromper… non ? « Allez, vous n’allez pas vous défiler maintenant et me retirer un mot qui m’est déjà dû ! »
Isaac
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Il était gêné aux mots de la dame face à lui ; il ne pouvait pas réellement être en désaccord avec ce qu'elle disait, malgré tout il restait visiblement peu confortable à l'idée d'être sujet de discussion. Il cherchait quelques mots à offrir en retour à la noble face à lui. Il réfléchit, cherchant mots et expressions pour offrir une réponse acceptable à celle qui semblait intriguée par le jeune soigneur.

« Bien entendu, comment puis-je affirmer le contraire, mais je ne suis qu'un petit rouage de cet avenir, deux petites mains au milieu de bien d'autres plus habitués que moi ; je ne représente pas grand chose, le couvent oui. Parlez-leur donc de ceux qui finalement peuvent repartir d'ici alors qu'ils imaginaient leur vie terminée, plutôt que d'un petit blondinet Tévintide. Je ne suis pas certain que mes origines feraient une bonne image pour tous dans tous les cas. »

Mieux valait changer le sujet de la conversation que de laisser sa personne accaparer tant d'attention. Elle évoquait des discussions banales pour elle, mais qui pourtant pouvait avoir du poids sur le petit peuple, sur les mots qui vont et viennent et les étranges intrigues de ce monde si lointain.

« Bien entendu, vous avez tout autant le droit de vous amuser, mais sûrement d'autres choses peuvent-être bien plus amusante que moi dans vos journées ? Je ne suis qu'une petite anecdote qui peut être oubliée bien rapidement. »

Les dernière question sembla le mettre un peu plus mal à l'aise. Serait-il vraiment dérangé ? Peut-être bien, mais l'admettre ainsi n'était probablement pas la chose la plus sage qu'il puisse faire. Il resta encore un peu hésitant sur les paroles à prononcer, lorsque finalement il parla, les mots semblaient un peu plus hésitant qu'auparavant.

« Autant que possible, je préfère l'éviter. Non pas que je n'apprécie pas ces rencontres, simplement... Parfois quelques rumeurs dans les cercles privés peuvent prendre trop d'importance et devenir encombrantes, d'autant plus lorsqu'elles viennent avec l'étiquette d'un Tevintide, les miens n'ont pas tous une bonne image en ville, parfois à raison certes, mais je ne veux pas être la cause d'une mauvaise image du couvent auprès de certains. »


Il restait un peu silencieux après ses mots. Peut-être une autre phrase fut avortée en cet instant. Le sujet serait tellement plus simple si Soeur Silence était celle qui devait être évoquée. Malheureusement le sujet était déjà passé, évoqué à maintes reprises à en croire les mots de la dame. D'autant plus lorsque rien de nouveau ne venait s'ajouter à la légende de la fondatrice du couvent. Peut-être un jour un livre viendra servir de nouvelle conversation. Un qui pourrait expliquer un peu tout le bien que peut représenter la sainte Soeur Silence. Les livres qu'il lisait n'avaient pas ce sujet en tête, qu'importe où il les prenait. Il haussa les épaules lorsqu'elle évoqua l'option de cacher son origine pour éviter l'étiquette du Tévintide.

« Que voulez-vous, je ne suis pas très bon à le cacher, comme vous avez pu le constater. »

Il sourit un instant, toujours un peu gêné après avoir évoqué sa crainte d'avoir ses origines être mal vues dans les hautes instances de la ville. Il acquiesça ensuite, lorsqu'elle évoquait la boutique du marchand habituel du jeune soigneur.

« Oui, exactement ! Vous ne trouverez pas vendeur plus sympathique en ville, de cela je suis certain. L'homme est un savant écrivain autant qu'un passionné de lecture. Je ne pense pas avoir assez de temps dans ma vie pour ne serait-ce qu'égaler ses connaissances des ouvrages. Rarement ai-je eu des conversations aussi intéressante que lorsqu'il me vente les mérites d'un livre que je ne veux pas acheter, quelques minutes avant que j'en fasse l'acquisition. »

Il rigola un peu, peut-être lui était-il trop bon client, mais qu'importe, jusque là il n'avait jamais regretté d'avoir lu un livre. Même si Isaac cherchait à noyer le poisson de son échec passé, visiblement elle n'oubliait pas et insistait. Embarrassé, il finit par accepter, à contre cœur.

« Mes mots ont échappé à mon contrôle, malheureusement. Mais soit, vous êtes bien en droit de demander. Je me vantais un peu, c'est tout. Je voulais dire que... Que si j'étais à votre place je viendrais au couvent pour me voir parce que, voilà, je suis, je pense, tout de même de bonne conversation. »

Embarrassé, il l'était encore un peu plus. Détournant le regard un instant. Son visage montrait les signes de sa honte.

« Et voilà je me sens encore plus bête en expliquant. »

Il soupira cette dernière phrase, sans trop savoir ou se mettre.



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« … Vous avez raison. On ne manque pas de fins heureuses, même ici. »

Plus aucune mention ne fut faite de son origine, mais son spectre colorait encore sa décision ; en plus de tous les autres arguments, chacun suffisant en lui-même, redorer l’image des tévintides simplement parce qu’un d’eux se montrait bon était plus qu’elle ne voulait risquer en parlant d’Isaac. Car elle était certaine que c’était ce qui arriverait : loin de ternir l’image du couvent, il éclairerait celle de ses compatriotes de sa conduite exemplaire… De toute façon la réponse avait été entendue, la question ne se posait plus, ses anecdotes élevées de force et ses ragots enterrés. Elle offrit au soigneur un sourire rassurant et complice.

« Ne vous en faites pas, dans ce cas, je vous promets que votre présence ici restera un secret. »

Elle-même se fichait bien de qui parlait d’elle – elle n’avait rien à cacher… – mais si Isaac le préférait ainsi, ainsi soit-il.

Il passerait pour orlésien plus facilement qu’il ne prétendait, avec un peu d’efforts, mais elle décida de ne pas relever l’erreur. Elle avait probablement déjà montré beaucoup trop d’intérêt pour sa personne, en faire plus les gênerait tous les deux… Elle se contenta donc d’écouter sagement son exposé littéraire, acquiesçant quelques fois pour prouver son intérêt, sans vraiment commenter, jusqu’à ce que ses paroles énigmatiques la relancent à nouveau. Elle aurait peut-être mieux fait de se taire, tiens, toute vérité n’était pas bonne à entendre, mais comment aurait-elle pu ne pas insister ? Même s’il fallait avouer que, toute gênée qu’elle fut, un petit sourire satisfait (flatté ? amusé ? paniqué ?) l’accompagnait.

« Oh… Quelle ambition ! » Les mots, prononcés un peu vite, cachaient mal son embarras. « Vous avez peut-être raison, ceci dit. Un – visage amical de plus me motivera sûrement à revenir plus souvent ! »

Le glissement avorté, n’étant pas pensé, ne voulait rien dire, si ce n’était que son éducation prenait le large, remplacée par l’aise ; et peut-être donc qu’elle avait accaparé le temps du soigneur, précieux en ces temps, trop longtemps. Une décision raisonnable donc, absolument pas une fuite.

« Mais pour revenir, il faudrait d’abord partir ! Pardonnez-moi, je n’ai pas vu le temps passer – merci pour tout. J’essaierai de repasser dès que possible. »

À moins qu’il ne la retienne, bien sûr, mais le risque semblait minime.
Isaac
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Jeune soigneur du Couvent des murmures
Jeune soigneur du Couvent des murmures
Isaac
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Peuple : Humain
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Origine : Milieu urbain
Occupation : Soigneur
Localisation : Couvent des murmures
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Payer ses amandesJe vous avais monsieur le garde je le jure !

Il acquiesça, visiblement autant soulagé que reconnaissant en entendant la dame accepter de garder sa présence secrète. Le mince sourire sincère qui gagne son visage est accompagné d'un petit geste de tête, Isaac ne peut s'empêcher d'être satisfait en cet instant, non content d'avoir pu rencontrer une personne des plus intéressantes, il avait obtenu que sa présence reste quelque chose de discret.

« Je vous remercie Madame, de tout mon cœur. »


Il présenta un air heureux tout en baissant la tête dans une rapide courbette. Il souffla une fois sa tête en bas, relâchant un étrange stress monté lors de la conversation. Le soigneur se doutait bien que la chose devait sembler bien étrange à une dame noble, lui avait bien des mots pour expliquer son intérêt à rester anonyme, mais plus la question restait posée, plus il devenait difficile de ne pas paraître étrange avec ces explications. Qu'elle lui accorde cette faveur rapidement était un soulagement certain pour lui. Il n'avait ainsi pas eu à se perdre entre différentes excuses en tout genre pour garder sa présence calme.

« Mais croyez bien que je suis flatté de savoir que vous me considérez comme un sujet de conversation intéressant. »

Lorsque Isaac vint expliquer ses mots maladroits, elle n'en prit pas ombrage, il put même voir un petit sourire, ce qui le rassurait également, il n'avait fait tant de mal avec des mots si mal utilisés. Elle définissait ses mots comme de l'ambition, avant d'avouer qu'il n'avait pas si tord. Il fit une nouvelle révérence, celle-ci bien exagérée, pour accompagner les mots qu'il prononçait, l'air satisfait.

« Je me rendrai disponible quand vous reviendrez alors. »

Il esquissait un sourire faussement fier après ses mots. Il reprit par la suite sa posture habituelle, croisant les bras et laissant ce petit rictus s'évanouir sur son visage. Elle continuait, maintenant était venu le temps de partir, il acquiesça doucement avant de répondre.

« Bien entendu, je ne voudrais pas vous retenir. »

Quelques mots restaient à venir après ceux-ci. Son regard se perdit sur le sol, tandis qu'il cherchait un peu d'idées pour ses paroles.

« Au nom du couvent, je vous remercie. Il est bon de voir ceux qui ont votre influence venir ici, s'inquiéter du sort de ceux qui ont tout perdu. Croyez-bien également qu'il n'y a guère plus grande reconnaissance pour nous que de savoir que nos efforts s'entendent même dans les hautes instances de la ville. A titre personnel, je vous remercie également. Autant pour votre présence ma foi tout ce qu'il y a de plus agréable, que pour vos mots et actions pour les réfugiés. »

Il sourit à nouveau.

« Revenez-donc quand vous le voulez, de même si il y a quoi que ce soit que nous puissions faire pour vous aider, nous le ferons. »

Un instant plus tard, il vint s'éclaircir la voix. Les mots suivant furent prononcés en Tévène, ne serait-ce que pour faire plaisir s'il le pouvait, vu qu'elle semblait intriguée par cette langue.

« Au revoir noble dame. »



Isaac parle le commun en #009933
L'Orlésien en #00ccff
Et le Tévène en #ff0099
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Payer ses amendes - Isaac