Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €


Vanitas vanitatum et omnia vanitas - Dorne

Victor Donnall
Victor Donnall
Conseiller du Prince
Haut-Juge de Starkhaven
Conseiller du Prince  Haut-Juge de Starkhaven
Victor Donnall
Personnage
Peuple : Humain
Âge : 34 ans
Pronom.s personnage : Il
Origine : Starkhaven, dans les palais de la cité-état
Occupation : Seigneur de la famille Donnall, Haut-Juge de Starkhaven, Conseiller aux affaires courantes.
Localisation : Dans son bureau
Pseudo : ITW
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : DR
Date d'inscription : 14/08/2023
Messages : 46
Autres personnages : /
Attributs : CC : 10/10 CT : 10/10 .End : 13/13 For : 10/10 Perc : 19/19 Ag : 7/7 Vol : 17/17 Ch : 19/19
Classe : Civil 2
Feuille
Joueur

 

https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1915-victor-donnall-b
Vanitas vanitatum et omnia vanitasCHAPITRE TROIS : ILS S'ELEVERONT QUAND S'ANNONCERA LA CHUTE

Type de RP Classique
Chapitre concerné Chapitre 3
Date du sujet 5 Réconfort
Participants Victor Donnall, Dorne Wiergender
TW Deuil
Résumé Le couple Wiergender vient présenter ses hommages à Victor à la suite de la mort de son épouse.
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>5 Réconfort 5 : 13</en3> : <a href="LIEN DU RP">Vanitas vanitatum et omnia vanitas</a></li></ul><p><u>Victor Donnall, Dorne Wiergender.</u> Le couple Wiergender vient présenter ses hommages à Victor à la suite de la mort de son épouse. .</p>[/code]

Victor Donnall
Victor Donnall
Conseiller du Prince
Haut-Juge de Starkhaven
Conseiller du Prince  Haut-Juge de Starkhaven
Victor Donnall
Personnage
Peuple : Humain
Âge : 34 ans
Pronom.s personnage : Il
Origine : Starkhaven, dans les palais de la cité-état
Occupation : Seigneur de la famille Donnall, Haut-Juge de Starkhaven, Conseiller aux affaires courantes.
Localisation : Dans son bureau
Pseudo : ITW
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : DR
Date d'inscription : 14/08/2023
Messages : 46
Autres personnages : /
Attributs : CC : 10/10 CT : 10/10 .End : 13/13 For : 10/10 Perc : 19/19 Ag : 7/7 Vol : 17/17 Ch : 19/19
Classe : Civil 2
Feuille
Joueur

 

https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1915-victor-donnall-b
« Vos invités sont arrivés, Maître. »

En avance. Victor préférait les gens en retard : ils permettaient de s’occuper de ses affaires avant de devoir sacrifier aux mondanités, bien que les deux soient liés. Néanmoins, en ces lieux, comme souligné par son valet, le pouvoir d’imposer sa temporalité était sien. Et il ne s’en privait pas. Par souci de décorum, et pour marquer son empreinte sur les conversations avant même qu’elles ne commencent. Et par praticité, pour lui laisser le temps de rejoindre le salon où il aimait recevoir. En vérité, il avait coutume, avec un côté un rien maniaque, de dédier chaque pièce à une rencontre, comme si elles avaient leur intérêt propre. Cela avait laissé tout loisir à son épouse de faire étalage de son goût pour la décoration d’intérieur, et d’arranger l’appréciation toute monacale de son mari pour les intérieurs épurés, pour ne pas dire un peu vides. A l’exception des fauteuils. Victor avait une passion pour les fauteuils, probablement les seuls meubles pour lesquels il avait une expertise extrême, pour avoir passé bien trop de temps vissé dessus, faute de trouver dans la stature debout un quelconque soulagement. Celui dans lequel il se trouvait ne faisait pas exception. En vérité, c’était même le clou de sa collection, puisqu’il s’agissait de son principal outil de travail, à savoir le fauteuil en face de son bureau. Large, molletonné dans un velours à la douceur exquise, d’un vert profond, le bord en bois souple était patiné par un usage intensif. Avec regret, Victor admit qu’il était temps de le quitter. S’adressant à son valet, il souffla, de sa voix à la douceur étrange :

« Faites-les patienter dans l’antichambre, avec des rafraîchissements. »

Tandis que le valet s’effaçait, le maître des lieux reposa la plume qu’il tenait dans sa main, essuya méticuleusement ses mains puis étendit son bras jusqu’à la canne apposée sur le rebord du bureau. Une fois attrapée, il se décala légèrement, empoigna solidement la tête sculptée en argent représentant une tête de dragon dont l’orbite était remplacée par une émeraude, et se souleva de son siège. Il lui fallait toujours quelques secondes pour que son pied trop court ne trouvât la bonne position afin de se tenir debout. Avec précaution, il entama son périple vers le petit salon, traversant le couloir aux tableaux de prix. Les serviteurs qui vaquaient à leurs occupations saluèrent discrètement leur maître, ce dernier donnant à la volée quelques instructions rapides, pendant qu’il progressait, un pas heurté après l’autre. Le paradoxe de son existence ne le heurtait jamais avec plus de violence que dans ces moments inconséquents : tant de pouvoir à sa main, dans ce sceau reposant sur son bureau, qui détenait le droit à la vie, ou à la mort, des habitants de la cité qui l’avait vu grandir, et tant d’impuissance dans ce corps qui lui imposait pour épreuve la plus difficile la simple traversée de sa propre demeure. Et chaque valet, chaque servante qui s’égaillait, petites mains efficaces, à sa merci, n’étaient que le rappel que pour tout seigneur qu’il soit, il ne serait jamais qu’un homme se traînant pour avancer.

Quand enfin Victor parvint au petit salon, il constata avec une certaine satisfaction que l’endroit avait déjà été arrangé convenablement. Fauteuils soigneusement installés, table basse dressée avec de quoi se restaurer. La vaisselle comme les meubles trahissaient leur excellente facture sans ostentation, comme s’il eut été indélicat d’afficher avec trop de faste la fortune des siens. C’était le cas, selon lui. Sa grand-mère lui avait toujours été répété que la richesse devait se deviner, et non se voir, sous peine d’afficher la maladresse des parvenus, qui ne savaient que faire de leur or et n’avaient donc comme idée que de le plaquer partout, pour se convaincre qu’ils étaient à la même hauteur que les autres. Là était la différence entre l’extravagance et le mauvais goût. Ce discours l’avait toujours amusé. Il aurait voulu lui dire, à cette grand-mère adorée, que parvenu, son petit-fils préféré l’était, assurément, parasite qui avait grouillé dans la demeure, avant d’y faire son nid et de supplanter ceux qui auraient dû croître à l’intérieur. On était toujours le parvenu d’un autre. Cela avait le mérite de rappeler l’humilité et à quel point les choses pouvaient être éphémères : le pouvoir, la richesse, le bonheur. Le décès de son épouse en témoignait. Le regard de Victor se porta un instant sur la vanité qui trônait discrètement dans un coin.

Vanitas, vanitatum et omnia vanitas.

Certes.

Autant faire en sorte de flatter convenablement celle des autres, alors.

« Qu’ils entrent. »

Victor s’assit dans le fauteuil qui lui était destiné, confortable comme il les aimait, à la teinte lie-de-vin profonde, main sur le pommeau de sa canne. Quand le couple Wiergender entra, il leur fit un signe de main, sourire chaleureux au visage :

« Serah et Ser Wiergender, c’est un plaisir de vous accueillir en ma demeure, votre lettre de condoléances a beaucoup touché notre famille. Votre sollicitude vous honore.

Je vous en prie, installez-vous, et pardonnez mon retard, le devoir ne connaît guère de répit, même en ces temps. »

Autour d’eux, deux valets attendaient de prendre leurs ordres, si les invités du seigneur des lieux désiraient un type particulier de boisson ou d’amuse-gueules.

Vanitas vanitatum et omnia vanitas - Dorne