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Victor Donnall - Burn for Victory

Victor Donnall
Victor Donnall
Conseiller du Prince
Haut-Juge de Starkhaven
Conseiller du Prince  Haut-Juge de Starkhaven
Victor Donnall
Personnage
Peuple : Humain
Âge : 34 ans
Pronom.s personnage : Il
Origine : Starkhaven, dans les palais de la cité-état
Occupation : Seigneur de la famille Donnall, Haut-Juge de Starkhaven, Conseiller aux affaires courantes.
Localisation : Dans son bureau
Pseudo : ITW
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : DR
Date d'inscription : 14/08/2023
Messages : 38
Autres personnages : /
Attributs : CC : 10/10 CT : 10/10 .End : 13/13 For : 10/10 Perc : 19/19 Ag : 7/7 Vol : 17/17 Ch : 19/19
Classe : Civil 2
Feuille
Joueur

 

https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1915-victor-donnall-b
Maltraitances infantiles, Handiphobie importante et validisme, Morts, Morts en couches, Sexisme, Préjugés de genre, Violences, TortureVictor Donnall
Brûle de t’élever
Informations

Nom Donnall, nom porté avec fierté, témoignage d’une longue et illustre lignée ancienne de Starkhaven, dont les ancêtres jugent sévèrement depuis leurs portraits le dernier rejeton de leur glorieuse famille. Nom qui oblige, nom qui pèse, nom qui blesse quand il est associé à celui qui le porte, et qui ne rêve que de l’amener au firmament, pour mieux se faire un prénom, et se défaire des oripeaux de mépris que son géniteur lui assena en affublant son dernier-né infirme d’un patronyme aussi chargé de signification. Victor, prénom aussi ancien que son nom, lourd de symboles, et si mal taillé pour celui qui l’a longtemps détesté. Victor, qui n’aspire qu’à être réellement victorieux : de lui-même, par-dessus tout, et des autres, assurément.  Âge 34 ans, bientôt 35, et l’impression d’en avoir vingt de plus, enfermé dans un corps qui souffre depuis son plus jeune âge. Et pourtant, quand il se retourne sur ce qu’il a accompli en si peu de temps, le sourire vient : beaucoup ne peuvent pas en dire autant. Genre Homme, qui ne correspondra jamais à ce que l’on attendait d’un mâle de son rang, relégué aux occupations féminines par nécessité, qui se plaît bien davantage en leur compagnie et à leurs côtés qu’à ceux de ses pairs virils. Homme qui se complaît à défier les attentes qui pèsent sur lui, sans illusion sur les vicissitudes de ces dernières. Homme, pour contredire les mauvaises langues. Peuple Humain. Nation d'origine Les Marches Libres, fières et rebelles et plus particulièrement Starkhaven, même si son arbre généalogique fourmille d’alliances en dehors de la cité, et issues d’autres nations, comme la plupart des aristocrates de son rang. Occupation Seigneur de la famille Donnall, administrateur de ses biens et terres, Haut-Juge siégeant au Conseil de Starkhaven. Compositeur d’opéras à ses heures perdues. Religion ou croyances « Le Créateur m’a joué un mauvais tour à la naissance. Je n’ai pas fini de le lui rendre. » dans le secret de sa conscience. Dévoué serviteur de la Chantrie pour le commun, issu d’une lignée non moins connue pour sa piété, qui a donné sa sœur au divin office où elle brille, qui n’hésite pas à faire œuvre de charité bien ordonnée autant que faire se peut. Langue(s) parlée(s) Commun, évidemment, mais son amour pour les langues n’est pas un secret. Plusieurs patois des Marches Libres, indispensables pour ses recherches coutumières. Orlésien, avec une réelle aisance, comme le névarran, quoiqu’avec un accent nettement plus prononcé. État civilVeuf, son mariage avec Agatha Sullivan s’est terminé avec le décès de cette dernière en couches. Célibataire, par conséquent, portant encore le deuil de ses quelques années d’union. Père de trois enfants : une fille bâtarde, Aoife, née de ses œuvres de jeunesse, et deux enfants légitimes, Eryn et Callum, ce dernier n’ayant que quelques jours. Origine sociale Fils d’une puissante famille aristocratique de Starkhaven, Victor est arrière-petit-fils de Prince, sa grand-mère Eryn, née Vael, étant la sœur aînée du père de l’actuel dirigeant de la cité-état. Il est également lié aux Byrne, autre ancienne et noble famille par sa mère. Petit cousin du Prince, cousin d’un des Conseillers, la noblesse coule dans ses veines, et rares sont les familles nobles avec lesquelles il ne partage pas une once de sang. Mais puisque l’on est toujours le pauvre d’un autre, il a parfaitement conscience que les titres ne valent que là où ils ont de l’importance, et que chaque nation regarde ceux des autres avec la condescendance due à son propre sang. Niveau de vie Elevé. Même si Victor préfère mener une vie personnelle relativement frugale, sa fortune est considérable. Sa famille a mis des années à assurer sa mainmise sur une large partie du quartier le plus commerçant de Starkhaven, et la politique habile de sa grand-mère et de son grand-père a considérablement fait croître leurs fonds propres. L’homme s’astreint à poursuivre cette politique, et il n’ignore jamais que le paraître est parfois plus important que les réalisations. Que cela l’agace n’a guère d’importance.  Équipement Une collection de cannes de marche notoirement vaste, des vêtements de prix de couleur sombre, son carnet noir, divers surins habilement dissimulés – qui a dit que le boiteux devait être sans défense ? – des terres, titres de propriété et autres reconnaissances de dettes. Une maisonnée complète. Une épée de parade qui est vraiment de parade.

DR, Pinterest
Civil

CIVIL, NIVEAU 2


Humain, Marches Libres, Noble, 34 ans

Conseil de Starkhaven
Dernier arrivé au Conseil de la cité-état, Victor y occupe la position de Haut-Juge, et s’acquitte de son devoir avec autant de droiture que possible. Sincèrement passionné par le droit, il n’est pas le dernier pour exhumer un obscur exemple historique afin de justifier – ou infirmer – une proposition. Se posant en point d’équilibre du Conseil, il soutient les projets des uns et des autres au mieux des intérêts de la cité … et des siens. Mais finalement, ne sont-ils pas les mêmes ? Et si son cousin Eiric est le gendre du Prince, lui en partage le sang. Et les charges, puisque la réclusion de Kendric Vael pousse le Conseil à s’occuper des affaires courantes. Comme quoi un Prince, finalement, est bien peu de choses, en somme. Le Conseil est une arme, pour qui sait le manier.
Aristocratie
Arrière-petit-fils et petit-cousin de Prince, fils et seigneur d’une noble et haute lignée, cousin d’une lignée non moins honorable, la naissance de Victor le prédestine aux devoirs qui incombent à la noblesse. Si sa vision est plus oligarchique qu’aristocratique, - et parfois volontiers ploutocratique et méritocratique – l’homme est persuadé d’une chose : les dirigeants sont faits pour prendre des décisions. La réalité de l’aristocratie est celle-là, qui lui donne sa raison d’être. Une société a besoin de dirigeants pour amener l’ordre et la prospérité, mais si le sang est un moyen comme un autre d’élection … Tout dirigeant devrait se souvenir qu’on ne gouverne pas indéfiniment contre les lois naturelles, et contre le bon sens populaire. La légitimité provient aussi de la compétence, sous peine d’affaiblir durablement ce « gouvernement des premiers » dont ses pairs tirent leurs revenus et leur gloire.
Chronologie

4 :78 Naissance des derniers-nés de l’union entre Alexander Donnall et son épouse Aileen, née Byrne. Après deux fils, la troisième grossesse du couple avait été accueillie par l’heureux mari avec félicité. La délivrance ne connaîtra pourtant pas d’issue heureuse. A une fille succède un second enfant dont la déformation du bas du corps s’avère fatale – à moins que ce ne soit la fatigue d’un enfantement si long. Malgré les attentions du mage à ses côtés et de ses dames, Aileen décède, et en dépit des admonestations du marié éperdu qui hurla à plusieurs reprises de laisser l’enfant. Le choc est brutal, à la mesure de la passion dévorante éprouvée par l’impétueux Alexander pour sa femme adorée. Il s’enferme pour pleurer à loisir la défunte, sans accorder aucun regard aux deux nourrissons. Ce sera sa mère, Eryn Donnall, née Vael, qui prendra en pitié ses petits-enfants et s’occupera de leur sort, réglant personnellement les soins pour le garçon. La seule action de l’heureux père sera de leur doçnner leurs prénoms. 4 : 88 Aigri par la perte de sa femme, Alexander Donnall se renferme sur ses plaisirs et se plaît à rappeler à chaque instant à son dernier-né l’étendue de son désarroi qu’un infirme ait pu prendre la place de sa tendre épouse. Reclus dans sa chambre, le gamin ne parvient à marcher qu’à ses cinq ans, après plusieurs interventions de sa grand-mère. Dès lors, le paternel se met en tête « d’en faire quelque chose ». Livré à ses frères et à leurs camarades, incapable de suivre physiquement les exercices des petits garçons de son âge, le gosse endure, et ce qui devait arriver arriva : il est laissé la jambe brisée par ses aînés. Les larmes, d’amertume et de haine, ne seront séchées que par sa sœur jumelle et sa grand-mère, qui administrera une volée acide à son fils et héritier, avant de décréter qu’elle s’occupera dorénavant de l’éducation de Victor. « Qu’il reste aux femmes. » dira le paternel. 4 : 94 Sous la férule de sa grand-mère, Victor s’épanouit dans une éducation de lettré, qui lui enseigne l’histoire de son nom – et de celui qu’a jadis porté l’irritable princesse, ainsi que  les rudiments de ce qui fait l’éducation d’un gentilhomme digne de ce nom … Elle ne lésine pas, façonne le garçon à sa main, appréciant ses réelles capacités intellectuelles. Il montre un intérêt pour le droit ? Elle fait venir un maître de rhétorique orlésien pour lui apprendre l’art de la plaidoierie. Il aime l’histoire ? Elle lui paye des leçons d’un illustre professeur antivan pour qu’il approfondisse ses connaissances. Et lui serine que ce n’est pas parce qu’il a un corps contrefait que son esprit doit également l’être. 4 : 95 A dix-sept ans, Victor n’est pas épargné par les émois de son âge. Meurtri par les remarques de son père comme de ses frères sur son physique et les doutes que ses aînés se plaisent à colporter sur ses capacités à accomplir le devoir que l’on attend de tout noble de son rang, souffrant des regards que l’on porte sur lui, le garçon se met en tête de leur prouver qu’ils ont tort. De ses premières amours naît une fille, qu’il reconnaît comme sienne, prouvant ainsi qu’il est en mesure d’accomplir son devoir viril – à la surprise générale. Son paternel n’aura qu’un commentaire : « Tu n’es pas totalement inutile. » 4 : 96 D’une beauté radieuse, sa sœur jumelle Adda attire bien des convoitises, et les demandes en mariage commencent à arriver. Pour échapper au vieux barbon de quarante ans son aîné que semble lui destiner son père, la jeune femme annonce sa volonté de se dévouer corps et âme à la Chantrie, et se fait sœur. Il faut toute la diplomatie d’Eryn Donnall pour convaincre Alexander de ne pas faire un scandale – après tout, consacrer une enfant à la Chantrie sera une marque de prestige, pourvu qu’elle y réussisse. Un Donnall, après tout, ne saurait être ordinaire, peu importe où ses pas le mène. Quant à Victor, il soutient sa sœur, mais voit avec horreur l’une de ses seuls soutiens s’en aller. 4 : 99 L’atmosphère devient de plus en plus difficile dans le cercle familial. Les affronts d’Alexander trouvent désormais des réponses tout aussi mordantes chez son dernier-né, qui gagne en assurance et n’est plus un enfant. Face à la violence qui monte, Eryn Donnall se résout à intervenir et conseille à son petit-fils de partir. Benjamin, il ne pourrait guère espérer grand-chose, qui plus est comme il est. Sur ses conseils, il écrit à plusieurs nobles d’autres contrées et – sans doute avec l’appui discret de sa grand-mère, obtient une réponse favorable du Duc de Crassilliot, qui accepte de le prendre dans sa maisonnée en qualité de secrétaire. C’est ainsi qu’il part en Orlais, laissant Starkhaven derrière lui sans une once de regrets. 5 : 03 Les années auprès du Duc se révèlent les plus formatrices qu’il ait jamais eues. Si le geste du Duc fait jaser – quelle est donc cette idée grotesque que Jean-Floribert a encore concoctée – le jeune havrenois étudie et observe patiemment le Noble Jeu. Il apprend avec ardeur la complexité du système social d’Orlais, s’intéresse à son droit – plus codifié que le coutumier qui a cours dans les Marches Libres et s’épanouit sous des masques qui ne peuvent cacher son physique, mais lui permettent de développer une assurance qu’il ne soupçonnait pas posséder, désormais éloigné de l’ombre paternelle. Il se rend aux audiences orlésiennes et dévore leurs ouvrages de droit, assiste à des leçons d’érudits, bien aidé par le pécule que lui envoie sa grand-mère tous les mois. Quand le Duc doit quitter Orlais, il accepte de trouver à s’employer comme clerc et compile pendant six mois des notes d’arrêt et commentaires de jurisprudence diverses. 5 : 04 Victor s’établit au Nevarra, parmi les Van Cauwenberghe. Le patriarche, mal remis du départ de son seul fils au Cercle, accueillit Victor avec beaucoup d’enthousiasme, appréciant la curiosité inépuisable du jeune homme pour la culture de sa nation, ses coutumes, son droit, toujours. Le garçon compile les différentes décisions judiciaires du maître des lieux en un corpus et propose un historique de celles qu’il a pu consulter et retrouver, ainsi qu’un index codifié sur la justice en leurs terres. Il commence à compiler ses notes pour se forger une revue de droit comparé et caresse l’idée de s’établir, mû par l’inclination réciproque nourrie envers l’aînée des filles de son protecteur, mais la curiosité – ainsi que l’impossibilité d’une telle union - le pousse à partir à nouveau. 5 : 06   Une lettre de sa grand-mère le rappelle urgemment à Starkhaven. Son frère aîné a eu la bienheureuse idée de mourir en duel – dont l’objet, obscur, alimente les ragots les plus sulfureux – laissant une veuve sans descendance, et son second frère se meurt de pneumonie. A son arrivée, il se fend d’un unique commentaire, à sa sœur : « Cela ne fera pas un homme de moins à Starkhaven, mais une place à prendre. » 5 : 07 La longue agonie de son frère le place dans une position étrange. Pas tout à fait héritier, les doutes s’amenuisent sur les chances qu’il en soit autrement à mesure que les rechutes adviennent. Mais puisque son père refuse obstinément de reconnaître ce fait et le prive de subsides, il cherche par lui-même et obtient une charge de juge, au moment même où se déclenche la Guerre des Rats. Le travail ne manque pas. Il siège avec efficacité, puisque son tribunal ne désemplit pas – comme la potence qui en dépend. La chose ne lui amène guère d’amitié parmi le peuple, peu sensible à la beauté d’un arrêt rigoureusement justifié en droit quand un garçon de seize ans qui pleure sa mère est roué en place publique. Tous s’accordent au moins sur une qualité : l’homme est incorruptible. Comme certains le font remarquer avec perfidie, ce n’est pas forcément une qualité. Son travail est remarqué par le Conseil, de même que ses nombreuses notes informatives et de propositions qu’il fait parvenir au Haut-Juge. Quand enfin son frère décède, il refuse d’abandonner sa charge et continue son office, qui teinte de rouge la hache du bourreau. Ligué avec Eryn et sa sœur, qui a toujours conservé un œil sur leur famille, il écarte son père, miné par la maladie, et prend le pouvoir dans leur maisonnée. Revanche des femmes et affiliés. Et désormais libre, il négocie son mariage avec une héritière, célébré en grandes pompes. 5 : 09.  Son épouse met au monde une fille, qu’il prénomme en hommage à sa grand-mère. Le décès du Haut-Juge laisse une place vacante au Conseil du Prince. Sa lettre de demande d’audience trouve un écho favorable. Quand il ressort de son entrevue avec Kendric Vael, personne n’est en mesure de savoir ce qui a été dit. Mais quelques jours plus tard, il obtient le siège convoité. 5 : 10 La réclusion du Prince le prend au dépourvu. Comment un pouvoir autocratique peut-il se justifier sans sa tête de proue ? Et ce n’est ni l’influence de l’épouse désavouée par son incapacité à donner un héritier ni le bâtard qui semble n’avoir aucune envie de supporter le poids sur ses épaules qui sont capables de donner une ligne de conduite réelle à cette ville. Pour l’homme épris de stabilité qu’il est, ce chaos entretenu est un affront au bon sens. Stratégiquement, il décide de se placer comme le partisan du droit et de l’ordre, tirant parti de ses connaissances juridiques et historiques pour alimenter ses participations au Conseil – et entraver les décisions avec lesquelles il est en désaccord. Irvine lui inspire un mépris souverain, tant il lui rappelle son père. Mais après tout, qu’espérer de la part d’un Conseiller aux affaires militaires qui n’a même pas à sa main la principale force de la cité, à savoir les mercenaires d’Amadis Vael ? Callaigh est probablement l’être le plus dangereux de la pièce : les hommes qui doivent leurs places aux autres ne rêvent que de briller, plus encore quand ils ont été atteints dans leur place d’homme. Dunaid lui inspire un profond respect, pour son parcours et sa poigne, et ils ont en commun les souvenirs de la Guerre des Rats. Dommage qu’elle ait parié sur le bâtard. Quant à son cousin, Eiric Byrne, Victor le plaint. Il n’oublie pas la gentillesse de l’homme lorsqu’ils étaient enfants, apprécie sa droiture et s’aligne volontiers sur son attention envers le peuple, quand cela ne contrevient pas à ses intérêts. Mais il le voit aux prises avec un mariage qui le dévore, et ne peut que constater, avec un brin d’ironie, qu’Eibhlin Vael est de la trempe de sa grand-mère, et que les femmes de la famille princière savent aisément marquer de leur empreinte les familles qui les accueillent. Sa position est intenable, mais qui est-il pour le mettre en garde ? L’ambition ne se raisonne pas. Et elle n’est pas si désagréable à voir, quand on en est le plus proche parent mâle. 5 : 11 Affaibli par la syphilis qui le ronge, Alexander Donnall est enfermé par son fils dans sa chambre, comme il l’avait fait durant son enfance, afin de protéger la réputation de leur famille. Si Victor veille consciencieusement à ce que tous les soins lui soient apportés, et à ce qu’il ne manque de rien, il passe bien trop de temps au chevet paternel, à conter par le menu tout ce qu’il défait des décisions d’Alexander – sans que ce dernier ne puisse s’y opposer, la paralysie ayant gagné ses muscles faciaux. Et quand, enfin, les râles d’agonie arrivent, le fils s’assure que la dernière chose que l’homme entende soit sa voix avant de rendre l’âme.  5 : 12 Le Grand Tournoi auquel Victor se doit d’assister lui semble une perte de temps, mais il y trouve un intérêt particulier, comme la moitié des hautes loges, face à l’étalage public auquel se livrent les Vael. « Nous au moins, nous avons la décence de nous détester derrière des portes closes. », confie-t-il à sa sœur. L’inquiétude, face à ces peccadilles, est néanmoins réelle quand il voit les dissensions exposées ainsi, entre le Prince et la Garde des Ombres, au milieu de la Cathédrale. Peu lui importe de savoir qui a raison ou tort – bien qu’il estime que s’entendre discrètement avec la Commandeure-Garde n’aurait guère coûté – car le mal était là : la parole princière était mise en doute dans Starkhaven. 5 : 13 L’annonce de l’Enclin et la dévastation d’Antiva l’horrifient. Parce qu’il y voit la déchéance d’un pays entier, mais la réalisation atroce n’est rien face à l’angoisse qui l’étreint face au devenir des siens, et alors qu’une pesanteur semble avoir envahie le Palais, maintenant que le bâtard est parti – geste qui révulse un homme ayant consacré son existence entière à se battre pour réussir, et qui voit celui qui s’était donné la peine de naître et d’être consacré par son Prince de père abandonner sa position. Si les suites de la procession l’accaparent logiquement, l’homme constate la fragilité du pouvoir en place : il n’y a pas d’héritier naturel à Kendric Vael. Il observe les autres conseillers, voit les doutes dans leurs yeux, tandis qu’ils contemplent la même équation, et constatent les retards pris dans les décisions importantes : non prise en charge des réfugiés, non relèvement des murs de la cité, non préparation militaire … Non, Kendric Vael n’a pas d’héritier naturel. Mais surtout, Starkhaven n’a pas de cap pour la guider dans la tempête qui s’annonce. Et la tempête se déchaîne, dans les rues, au sein même du Conseil – Irvine aura eu le mérite d’être aussi médiocre en coups d’état qu’en conduite de ses affaires, et il est toujours bon de louer les êtres constants. Face à ces débords qui menacent d’emporter les Vael, Victor se tient à l’écart. Sa propre famille, construite avec tant de patience, vacille. Tandis que la condamnée vomissait ses imprécations, lui priait ardemment toutes les divinités possibles d’entendre les gémissements de son épouse et de la soulager. Enceinte et très affaiblie par cette grossesse, Agatha ne peut que s’aliter, prise de fortes fièvres, qui contraignent son époux à demander au Prince et à la Grande Prêtresse l’autorisation de la veiller. Starkhaven saigne de ses morts, mais les Donnall pleurent leur maîtresse de maison, qui s’éteint au même moment. L’enfant qu’elle attendait vient au monde comme Victor trente-quatre ans avant lui, sans sa mère. Faible et maladif, tous se demandent s’il passera l’hiver.

Anecdotes

Victor est né avec un pied bot dit varus equin, c’est-à-dire retourné vers l’intérieur dû à une maladie dégénérative des tissus osseux. La marche lui est difficile, et ses jambes sont fortement arquées. Sa démarche est donc lente, lourde et si les traitements divers le soulagent périodiquement, il sait qu’un jour viendra où il n’aura pas d’autre choix que de se soumettre à un mage de la Création pour intervenir directement sur l’affection qui le ronge, avec le risque de demeurer paralysé, comme on le lui a souvent expliqué. En conséquence, il ne se déplace jamais sans canne, dont il a une collection immense. Des plus frustes, en bois noueux, aux plus ornementés, véritables pièces d’orfèvrerie, il en a fait sa signature, et certains n’hésitent pas à tenter de deviner l’humeur de leur interlocuteur ou la nature de l’entrevue en fonction de la canne arborée. Dans le confort de sa demeure, et lorsque la douleur est importante, il utilise des cannes tripodes – à trois pieds – que lui confectionne spécialement un artisan.   « Je suis le plus bel homme de Starkhaven, pourvu que je reste assis. » Ce fut cette boutade que Victor lança à un de ses amis s’inquiétant de la réception par sa future épouse de l’annonce de leurs fiançailles. Les traits réguliers, cheveux aile-de-corbeau et yeux clairs pétillants, Victor pourrait en effet ne pas rougir de son physique. Mais il n’a jamais pu ignorer les regards sur le bas de son corps et sa démarche pesante. Agatha Sullivan n’a pas fait exception à la règle. Mais le Donnall est têtu. Dans les salons de la bonne société havrenoise, on raconte encore que pour gagner le cœur de sa belle, l’homme est allé jusqu’à lui composer un opéra qu’il a fait jouer en sa présence. Qu’il y ait eu échange de baiser ou non ce soir-là est un secret bien gardé, ce qui signifie par conséquent que la moitié des commères spécule encore sur la question. C’est que l’aristocrate adore la musique, qu’il ne se lasse jamais d’entendre. S’il joue convenablement du clavecin, il préfère composer. L’occupation, d’abord secrète, a trouvé à s’épanouir durant ses voyages, et il a signé quelques livrets qui ont eu des succès d’estime. Sur son bureau, il y a un petit carnet relié de noir, corné et vieilli. A l’intérieur de ce petit carnet, une liste de noms, dont certains sont barrés. Curieusement, les noms barrés correspondent à des personnes qui ont perdu, au hasard d’un jugement, d’un édit, d’une rumeur mauvaise ou de hasards de la vie, leur fortune, leur honneur, leur réputation – parfois la vie. Plus curieusement encore, toutes ont un jour insulté Victor pour son physique ou se sont joint à ceux qui le maltraitaient. Bien sûr, les deux éléments n’ont aucun rapport. Comme le fait qu’il ajoute de temps en temps des noms, et qu’il en raye d’autres, le soir venu, avec une satisfaction féroce, et que ces soirs correspondent au jour où il a dépouillé un rival de tous ses biens au nom de la Justice. Victor est toujours d’une politesse exquise, peu importe son interlocuteur ou l’endroit de la conversation. Sa voix de basse est d’une douceur confondante, et il ne prend presque jamais la peine de l’élever. Ceux qui le connaissent savent néanmoins qu’un ton caressant est parfois bien plus dangereux qu’un aboiement hargneux. Ceux qui ont fréquenté les geôles des tribunaux de Starkhaven pourraient en témoigner s’ils étaient encore de ce monde. Victor est un interrogateur charmant, qui garde le sourire même quand les hurlements de douleur l’empêchent de convenablement développer ses questions – ce qui est toujours très agaçant de son point de vue. Le jour où l’un des amis de ses frères a atterri – pour une affaire sordide de meurtre saoul – dans lesdites geôles, Victor a insisté pour procéder à l’interrogatoire seul. Personne ne sait exactement ce qu’il s’est déroulé durant leur tête-à-tête, mais le condamné a eu quelques difficultés à répondre des accusations contre lui par la suite. Quant à Victor, méthodiquement, il a rayé un nom sur son carnet, et le sourire vif qu’il arborait n’a pas diminué pendant un long moment. Victor a bâti un hospice pour infirmes et s’emploie à trouver des fonds pour l’agrandir et construire un lazaret pour les plus pauvres. Mesure de salubrité publique indispensable, qui est l’une de ses priorités. Il est un défenseur de l’assainissement de la ville et de ses eaux usées en prônant une réfection des égouts et un meilleur écoulement des ordures. A force de ne pas prévenir les épidémies, elles finissent par advenir. Sa fascination pour le droit est sincère. Il étudie sans cesse des traités divers, compare les systèmes, s’interroge sur les coutumes et leur formation. Il peut discourir des heures sur les mérites de la formulation d’une loi, sur les subtilités d’une virgule bien placée, ou encore sur les dépens de tel ou tel arrêt. Car si le Prince est fontaine de Justice, il n’en demeure pas moins qu’il est lié, dans les faits, par la coutume et les lois fondamentales. Qui ont ça d’intéressant qu’elles sont rarement écrites, et donc sujettes à moult interprétations. Le fait d’avoir été élevé en dehors des cercles masculins traditionnels et d’avoir souffert de ces derniers l’a conduit à éprouver un mépris patent pour la plupart des arts du combat ou de la guerre, qui ne sont à son humble avis qu’un moyen de parader pour ceux qui ne s’occupent pas des vrais soucis, à savoir gérer les affaires normales convenablement. Il a toujours veillé à ce que sa fille bâtarde, Aoife, ne manque de rien et a fait en sorte qu’elle ne soit pas écartée au profit de sa fille légitime, Eryn, et désormais de son fils, Callum. Si Aoife n’héritera jamais, elle est sa fille, et il se montre soucieux de son éducation, qu’il désire la plus complète possible comme de son avenir, qu’il lui souhaite libre.

Questions

Le monde de Thédas est vaste et, pourtant, voilà que vous vous trouvez actuellement à Starkhaven. Comment êtes-vous arrivé ici et pourquoi y restez-vous ?
La naissance de Victor est l’une des plus hautes de la cité, et sa famille y a bâti sa fortune et sa gloire depuis des générations. Lui-même y a construit son ambition et sa famille, jusqu’à parvenir à l’une des plus importantes positions de pouvoir au sein de Starkhaven. Pourquoi y reste-t-il ? Parce que son nom y est lié. Parce qu’il brûle d’y lier son prénom .

Les décombres d'Antiva gisent entre la Souillure et la cendre ; les rues ne désemplissent pas de tous ces éclats de voix. Que les malheurs se pressent contre les murailles de Starkhaven ou qu'elle s’empêtre dans ses propres querelles, la pierre ne cesse de trembler. Où étiez-vous quand l'archidémon a survolé la moitié du continent et comment faites-vous face aux conséquences - pensez-vous que la Cité des Princes tiendra si l'Enclin se présentait ?
Incapable de suivre la procession, Victor y assistait depuis une loge louée dans une demeure avoisinante. Depuis, cette vision cauchemardesque, mais surtout depuis la Chute d’Antiva, qui a montré la faiblesse des défenses humaines face à la horde d’engeances, l’homme est sincèrement inquiet pour la survie de sa cité. C’est pour cela qu’il presse pour un renforcement des murs, comme de la milice, et qu’il ne cesse de s’enquérir de l’ordre au sein de la ville. Parce que le jour où les engeances arriveront aux pieds des murailles, il ne pourra rien faire, même pas défendre sa propre vie, et cette impuissance l’horrifie.

À Starkhaven, l'union fait souvent la force, mais l'on trouve parfois préférable de faire cavalier seul ou cavalière seule. Quelle est votre place parmi les différentes organisations et factions de la cité et pourquoi avez-vous fait ce choix ?
Issu de lignées anciennes et nobles, seigneur, désormais Haut-Juge, Victor est par essence un aristocrate qui navigue dans les hautes sphères de la bonne société havenoise. Il en exècre les vicissitudes, déteste les regards qui se perdent sur son physique, mais a appris à y naviguer à son aise, persuadé que les apparences demeurent reines. Membre du Conseil de Starkhaven, il en est un élément assidu, qui privilégie l’ordre et le développement de la cité. La Chantrie est un élément qu’il observe à travers sa sœur jumelle, et qu’il convoque pour l’aider dans ses œuvres de bienfaisance, tout en évaluant par principe son pouvoir de nuisance – les juges séculiers savent le pouvoir du droit canon. Le Peuple … Il n’est pas insensible à ses plaintes, désire sincèrement améliorer la vie au sein de la cité. Pourvu qu’il ne fraye pas avec la Pègre. Il sait qu’en son sein, sa tête doit être régulièrement réclamée, et il n’affiche aucune espèce de sympathie pour ceux qui profitent du travail des autres et prospèrent sur la misère. La loi est dure, mais c’est la loi. Les Etrangers ont leurs intérêts, lui les siens. Qu’ils convergent, et qu’ils ne causent pas de désordre, et il n’y trouve rien à redire. Quant à la Garde des Ombres, s’il est agacé par ces électrons libres qui se croient au-dessus des lois – et, au fond, le sont tout de même un peu – il a conscience qu’en ces temps d’Enclin, il n’est plus temps d’y songer. Même s’il est hors de question que nécessité fasse loi, tant qu’il sera en poste. .

Même accompagné de vos proches, de vos collègues, de votre animal de route, vous vous retrouvez seul ou seule à vous demander de quoi demain va bien pouvoir être fait. Quel est votre objectif le plus concret et direct à suivre ?
Sur le fronton de la demeure des Donnall est inscrit « Brûle de t’élever. » Et Victor est un homme très soucieux de respecter les coutumes familiales. Peu importe la cendre qui en découlera..

Personnage

Pronom du personnageIl. Thèmes A priori, tout. M’en parler avant en cas de besoin ou de doutes, mais tant que c’est abordé avec tact, je pars du principe qu’on peut tout écrire. En revanche, si des sujets religieux sont abordés, les didascalies seront généralement extrêmement tranchées. Mort du personnage ?Il est déjà boiteux, on va essayer de le garder en vie un peu ?

Joueur

Pseudo ITWAvez-vous plus de 16 ans ? Plus de 16 ans, toutes mes dents … même une de lait. Comment avez-vous trouvé le forum ? Voir la fiche d’Andra pour l’origin story, elle est rigolote. Fuseau horaireParis. Mot de la finLes personnes qui ont RP avec moi avant ATT savent que les personnages politiques sont mon péché mignon. J’ai adoré commencé mon aventure sur le forum avec quelqu’un comme Andra, mais … Chassez le naturel, il revient au galop ! PS : Promis, si je fais un TC, j’essayerai de faire un personnage capable d’utiliser le système de combat du forum !

Victor Donnall
Victor Donnall
Conseiller du Prince
Haut-Juge de Starkhaven
Conseiller du Prince  Haut-Juge de Starkhaven
Victor Donnall
Personnage
Peuple : Humain
Âge : 34 ans
Pronom.s personnage : Il
Origine : Starkhaven, dans les palais de la cité-état
Occupation : Seigneur de la famille Donnall, Haut-Juge de Starkhaven, Conseiller aux affaires courantes.
Localisation : Dans son bureau
Pseudo : ITW
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : DR
Date d'inscription : 14/08/2023
Messages : 38
Autres personnages : /
Attributs : CC : 10/10 CT : 10/10 .End : 13/13 For : 10/10 Perc : 19/19 Ag : 7/7 Vol : 17/17 Ch : 19/19
Classe : Civil 2
Feuille
Joueur

 

https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1915-victor-donnall-b
Mort, Handiphobie, SexismeOne nightIn the Darkness, the Light still Burns

« Il faudra mettre une petite modestie, ma chère. Si tout est déjà visible, l’ensemble perd un peu de son charme. »

Le pommeau en argent de la canne de la nonagénaire pointa contre la gorge de la jeune fille qui, rougissant, balbutia quelques mots avant de s’enfuir sans demander son reste. Eryn Donnall, née Vael, se renfonça dans son fauteuil avec un sourire des plus satisfaits, sous l’œil critique – mais quelque peu amusé – de son petit-fils, assis à ses côtés, une canne similaire coincée entre ses jambes tordues, quoique à pommeau doré, comme il seyait au seigneur d’une noble lignée. Victor Donnall contempla avec une affection sincère son irascible grand-mère et lui chuchota :

« Tu n’étais pas obligée de lui faire peur immédiatement, elle ne m’avait pas encore fait d’avances. Laisse-moi avoir quelques plaisirs, grand-mère. »

« Peuh, si elle n’est pas parvenue à trouver une répartie suffisante, elle n’est pas digne de devenir ma petite-fille … ou de me donner des arrière-petits-enfants. »

Derrière la moue splendide et la dureté des paroles, Victor pouvait néanmoins percevoir aisément l’amour profond qui l’unissait à son petit-fils, ainsi que la volonté farouche de le protéger. C’était, après tout, sa première sortie publique depuis le décès de son épouse, et il semblait que la position encore chaude à ses côtés ne manquait pas de prétendantes. Avec une ironie douloureuse, il ne put s’empêcher de penser que le retournement de situation était particulièrement savoureux, que de passer de l’infirme que toutes les familles regardaient de haut à celui dont on cherchait à obtenir quelque faveur. Malheureusement, il n’avait oublié aucune insulte. Il n’oubliait jamais. Et se plaisait à les rappeler, quand il le fallait. Il lui sembla qu’Eryn n’avait pas non plus pardonné. Comme elle le disait souvent, la matriarche avait peut-être, désormais, les yeux chassieux, l’oreille douteuse et les genoux cagneux, elle avait encore l’orgueil de sa lignée pour la soutenir en ce monde, et la fierté palpable d’avoir réussi, en un monde qui l’avait condamnée à n’être qu’un ventre qu’on louait, à imprimer sa marque sur sa famille. Ou ce qu’il en restait. Tapotant son sac de sa main, elle lui fit comprendre qu’elle désirait fumer, et Victor allongea la main pour préparer la pipe. Il vit sa grand-mère s’en emparer avec une dextérité étonnante. Elle exhala un lourd rideau de fumée, qui ne l’incommoda pas le moins du monde – il avait respiré pire en Orlais. Elle observa un moment le contrebas sous leurs pieds, que laissait deviner le balcon de la somptueuse demeure où se tenait la réception à laquelle ils étaient invités. Quoi de mieux que s’étourdir dans le luxe et les futilités pour oublier les imprécations d’une morte, le sang sur la chaussée, et l’Enclin, à leurs portes, qui finirait d’engloutir ce à quoi l’hubris avait déjà consenti ?

« Tu sais ce que j’ai répondu à ton arrière-grand-père, quand il m’a demandé pourquoi j’avais choisi, parmi tous les soupirants qu’il m’autorisait, le plus laid de tous ? »

Oui, il le savait. Mais il laissa la nonagénaire se plonger dans les souvenirs de sa jeunesse dorée, où elle était princesse, fille de Prince, sœur de Prince, tante de Prince bientôt. Mariée trop tôt à l’homme qui lui avait le moins déplu, et qui apportait une aide financière conséquente à la couronne pour prix de son alliance, elle n’avait jamais eu aucune illusion sur son rôle : assurer la pérennité des liens ainsi établis, et se taire. Devant la tombe de son père, elle avait un jour dit : « Il paraît plus grand mort que vivant, cet homme. » Cela résumait bien l’amertume derrière ce destin de femme, si commun et pourtant si douloureux à chaque fois qu’il était personnel. C’était là encore oublier que le talent se moquait souvent du genre, et plus encore de l’apparence. Peut-être était-ce pour cela qu’Eryn Donnall avait pris ce petit-fils infirme sous son aile dès sa venue au monde, suppléant les mâles, une fois encore, et le façonnant selon l’avenir qu’elle avait caressé pour elle, et qu’il pourrait un jour toucher du doigt. Elle en avait toujours été persuadée : ceux qui réussissaient étaient ceux qui l’avaient le plus voulu, et non ceux qui estimaient qu’une place leur était due. Nouveau rond de fumée qui s’évapora dans l’air lourd du soir.

« Je lui ai dit que celui-là au moins aurait du mal à collectionner les maîtresses. »

Victor laissa échapper un léger rire. Même s’il connaissait l’anecdote par cœur, il était bon public. Un sourire lointain étira les lèvres sèches de sa grand-mère, qui commenta :

« Les hommes de pouvoir ont parfois du mal à voir par-delà l’apparence. Ce qu’ils reprochent exactement à leurs épouses et à leurs filles. »

Le petit-fils hocha la tête. Ils se comprenaient, depuis toujours, unis dans les marges du pouvoir, celui dévolu aux femmes et aux hommes qui avaient le malheur d’être relégués à la même place, par défaut de corps. Toute son existence, Victor avait vu les regards s’attarder sur ses jambes arquées, désespérément tordues, sur son pied déformé et bien trop court qui l’empêchait de marcher correctement. Certains avaient le bonheur de naître beau et idiot. Lui était boiteux et intelligent. Il n’y avait pas pire malédiction, que d’être capable de comprendre ce qu’on aurait pu être, dans une autre vie, et de supporter la pitié ou le mépris des autres dans celle à laquelle les affres du hasard avaient condamné.

« Quand ton père est né, aussi beau, je me suis dit que c’était une erreur. »

A la mention du paternel honni, Victor se raidit imperceptiblement. Sa grand-mère continua néanmoins, imperturbable – ou bien précisément parce qu’elle savait la haine qui avait lié le fils et le petit-fils.

« Je ne m’étais pas trompée. »

Aveu cinglant d’une mère pour un enfant aimé, bien sûr, comme premier né mâle et assurance que son office avait été rempli, et dont les prouesses à la lice n’avaient jamais égalé celles face à un livre de compte. Il n’avait guère été difficile à gouverner, ce fils rendu amer et violent par la perte d’une épouse adorée, délaissant les affaires familiales bâties patiemment par son père et sa mère, et les abandonnant tout à fait à la matriarche, qui à défaut de les mener en nom, les avait agrandies en poigne. Elle avait veillé, au gré des morts et des pertes, pleurant chacun, avec ses défauts et ses qualités. A l’hiver de son existence, il ne lui restait guère plus qu’à espérer dans le dernier seigneur descendant de ses entrailles, celui qu’elle avait façonné, patiemment, quand personne n’accordait un regard au gamin malingre et handicapé qu’il avait été. Et quand elle l’avait vu siéger auprès de son neveu, Kendric, auprès des autres grands noms de cette ville, elle avait eu envie de pleurer. Sur elle-même. Sur son fils. Sur les erreurs commises. Sur les affronts réparés, enfin. Ils restèrent en silence, chacun perdu dans ses pensées.

Victor se souvenait des derniers instants de son père. De sa figure paralysée, dans le grand lit seigneurial, réduit à un enfant incapable de s’occuper de lui-même, à la merci des autres. Réduit à ce qu’il avait été, un jour. A ce que cet homme avait fait de lui. Il était entré, un profond sourire aux lèvres, et avait contemplé les râles du mourant, qui dardait un regard furieux mais désormais muet – la syphilis avait bien fait son œuvre. Il s’était souvenu des brimades, des coups, des injures. Et il avait souri, férocement. Tout se payait.

« Une danse, messire ? »

La morbide réminiscence fut interrompue par l’invitation hardie d’une jeune femme. L’homme lui adressa un sourire poli et pointa :

« Refuser me ferait paraître bien discourtois, mais je suis hélas un cavalier aux talents limités, ma dame, et ce serait un hommage bien pâle à votre grâce que de vous accompagner en si piètre qualité. »

Jambe maudite, jambes maudites, qui le tourmentaient depuis tant d’années. Cures, onguents, cataplasmes, chirurgies, recours aux mages de Création … Les soulagements étaient divers, mais l’affection revenait, inlassablement, rongeant ses os et ses chairs. Il avait appris à faire bonne figure, à parer d’esprit sa malfortune de naissance. Demeurait l’âcreté du ressentiment, contre laquelle il fallait lutter pour afficher une posture aimable. Il sentit la jeune fille observer aussi discrètement que possible sa canne, puis répondre avec aisance :

« Il est des danses plus intellectuelles et je suis certaine qu’en cet art, vous êtes cavalier doué, messire. »

Du coin de l’œil, il vit Eryn sourire discrètement, tout en continuant de tirer sa pipe.

« Si fait. Permettez-moi alors de vous accompagner, dame. »

Ebranler sa carcasse traîtresse était toujours un exercice délicat. Avec précaution il se souleva, main appuyée sur sa canne pour faire contrepoids, et une fois debout, proposa le bras qui était du bon côté à sa compagne de la soirée, qui le prit.

« Grand-Mère … »

Il laissa la vieille dame derrière pour revenir dans la grande salle, où tapisseries et serviteurs discrets peuplaient les murs et recoins de la pièce agrémentée pour l’occasion. Et tout l’art de cette progression était de saluer chacun et chacune en n’omettant aucun petit mot glissé qui témoignait de la connaissance de l’autre – même factice. L’apprentissage du Noble Jeu avait laissé quelques traces chez lui. Il y avait de grands noms réunis là, et des plus petits, qui avaient toute leur importance également, car dans la pyramide du pouvoir, ceux à la pointe ne devaient jamais oublier qu’ils tenaient leur puissance du socle. Avoir des obligés, là était la clé, et il s’y employait depuis de nombreuses années. Un homme reconnaissant – et dont on avait tenu la vie entre ses mains – avait un poids important, pour qui savait le modeler à sa guise. Cela ne signifiait pas qu'il n'agissait pas uniquement par empathie, parfois, en témoignait sa compassion pour les êtres rejetés. Lui au moins avait eu la chance d’être riche. Et d’être en capacité d’advenir – peu importe les sacrifices. Alors, il rendait aux autres ce qu’il avait obtenu par lui-même, comme un pied de nez. Ainsi de cet hospice discret qui abritait les infirmes et ceux désignés fous par l’ignorance, qu’il avait financé seul. Sa réussite. Peut-être ce dont il était le plus fier.

« Il est bon que Starkhaven retrouve de la normalité, ne trouvez-vous point messire ? »

Les réfugiés s’entassaient, chaque jour plus nombreux. L’on criait haro sur la Corneille invisible. La paranoïa gagnait les rues. Le Prince trouvait son salut dans un bordel. Et, au milieu de ce désastre, planait l’ombre de l’Enclin, dont apparemment bien peu se souciaient. L’homme haussa un sourcil. La normalité, en effet : celle de l’insouciance de l’opulence, et de l’idiotie. Bah ! Tant que cette dernière le servait …

« Chacun s’emploie à ce que la tranquillité puisse être retrouvée. A tout le moins, c’est ce à quoi je tente d’œuvrer. »

Le sérieux avait gagné son visage. Puis un sourire galant les détendit, et il ajouta :

« Il me déplairait de voir la peine ou l’angoisse ternir la délicatesse de vos traits, ma chère. »

Ils continuèrent à deviser, commentant de ça de là les différentes paires de danseurs, et à la fin de l’échange, Victor prit sa main et la porta à la bordure de ses lèvres pour un baise-main aérien, commentant contre sa peau :

« Merci, ce fut une valse des plus agréables. »

Le temps de saluer ses hôtes et de mander ses serviteurs, il était prêt au départ. Sa grand-mère fatiguait, du reste. L’âge la gagnait, quoi qu’elle s’obstinât à dire le contraire. La chaise à porteurs les amena jusqu’à leur propre demeure, et après avoir pris congé de son aïeule, le maître des lieux se dirigea jusqu’à son bureau. Auquel il s’attabla. Maintenant qu’il avait sacrifié aux mondanités d’usage, il était temps de commencer à travailler. Avec méthode, il alluma sa bougie, et commença à lire sa correspondance, puis ses parapheurs. Ici une demande de grâce, là l’acte d’exécution à signer. Sa tâche de Haut-Juge le passionnait sincèrement, et on lui reconnaissait au moins d’être compétent dans son domaine – pour avoir perfectionné sa connaissance des lois et coutumes de Thédas durant des années, et avoir exercé bien avant sa nomination au Conseil. Benjamin sans avenir, infirme, il avait dû s’exiler pour apprendre, et trouver une place qui ne lui revenait pas de droit. Le hasard avait bousculé les choses. Et il aimait se dire qu’il pouvait sincèrement œuvrer à l’amélioration de l’existence dans sa ville natale à force d’édits patiemment négociés et rédigés. Il rêvait d’encourager les dons, de promouvoir la venue d’artistes comme d’artisans pour espérer conduire les grands travaux qui mèneraient à la modernisation de la cité. Il avait étudié des plans d’assainissement et de meilleure irrigation. Le soir, au coin du feu qui ronflait doucement, il pouvait se plaire à créer les contours de ce qu’il voyait, comme avenir, tandis que ses jambes le lançaient et que son cerveau s’évadait de ce corps qui le maintenait prisonnier.

« Papa ! »

Une petite voix interrompit ses pensées. Se retournant, il vit une silhouette menue s’encadrer dans la porte, une poupée de chiffons dans la main, avant d’être rejointe par une autre ombre, plus haute.

« Papa, j’ai fait un cauchemar … »

« Tu sais que Père travaille, reviens te coucher ! »

L’attendrissement flotta sur son visage tandis qu’il dévisageait le visage sérieux et les boucles sombres de son aînée, ainsi que l’air endormi et la chute de cheveux blonds qui encadraient les traits doux de la cadette. Si sa fille aînée était – malédiction des bâtards – son portrait craché, la seconde était tout le portrait de sa défunte épouse.

« Aoife, ne t’inquiète pas, vous ne me dérangez pas. »

Si. Mais elles n’avaient pas besoin de le savoir.

« Venez. »

Il se leva – et l’effort manqua lui couper le souffle, mais il n’en montra rien – puis se dirigea vers la chambre de la plus jeune, ses enfants accrochées à ses bras et qui pépiaient joyeusement sur leur journée. Il coucha Eryn – quand il avait nommé sa première-née légitime comme sa grand-mère, personne n’avait été surpris – et la borda, tandis qu’Aoife s’installait à côté de lui sur le lit.

« J’ai rêvé de Maman … »

La petite voix avait avoué son secret, et Victor sentit un coup au cœur le prendre. Il savait que les jours d’après seraient les plus difficiles. Mais parce qu’il avait connu trop de deuils, il aurait voulu que sa fille – ses filles, car son épouse avait toujours veillé au bien-être de son aînée, rassurée sans doute par son sexe qui permettait de ne point trop encombrer la succession – ne connaisse pas leur cruauté trop tôt. Et il ne sut que répondre. Alors, il se contenta de serrer l’enfant dans ses bras, la main maladroite d’Aoife lui tapotant l’épaule, tandis qu’il s’autorisait à pleurer doucement la femme aimée avec l’enfant qu’elle lui avait laissée, s’efforçant de ne pas songer au nourrisson qui dormait quelques pièces plus loin, à ce fils de quelques jours qui se battait pour vivre et ne pas rejoindre sa mère. Il la berça longuement, et quand enfin la petite s’endormit, il se tourna vers Aoife et lui chuchota :

« Va au lit aussi. »

La jeune fille – qui était presque une adulte, déjà – le regarda de cet air un peu trop pensif, qui lui ressemblait bien trop. Infirme, il avait affublé une de ses enfants du sceau de la bâtardise, la condamnant au même mépris larvé que celui qu’il endurait. Et il l’avait fait sans remord, parce que la reconnaître si jeune avait été le moyen idéal pour briser toutes les rumeurs mauvaises entourant ses aptitudes à procréer. L’impotence aurait achevé d’éteindre à jamais toute velléité qu’il aurait pu avoir de s’élever. Il avait toujours veillé à ce qu’elle ne manque de rien, même après s’être marié, même après avoir eu un premier enfant légitime. Aoife était son sang, et il adorait cette gosse au menton trop hardi et aux yeux trop vifs.

« Aoife, va te coucher, écoute ton père. »

Une superbe femme en habit chantriste venait de s’encadrer dans la porte, aux mêmes cheveux sombres et à la mine aussi sévère que celle de Victor. Aoife acquiesça aux mots de sa tante et fila. Victor s’inclina – comme il le put – et déclara, une once de taquinerie dans la voix :

« Mère Adda … »

« Oh je t’en prie ! »

Sa jumelle n’avait perdu ni sa prestance ni sa beauté, en dépit des années. Le Créateur avait bien de la chance, avaient marmonné certains esprits déçus. Il sentit la tendresse dans son regard, pendant qu’elle observait sa mine fatiguée et ses doigts crispés sur le pommeau de sa canne, la jambe ployant sous l’effort.

« Appuie-toi sur moi. »

Il n’y avait que sa sœur qui pouvait émettre une telle demande – et il n’y avait que d’elle qu’il pouvait l’accepter. Sans mot dire, il enroula sa main sur son bras, et ils progressèrent jusqu’à son bureau. Elle l’assit dans son fauteuil, et prit place en face, tirant une chaise à elle. Il se retourna vers sa montagne de papiers encore à trier. Adda les observa, et murmura :

« La Grande Prêtresse est inquiète. »

« Il n’y a pas qu’elle. »

Le constat avait des allures d’évidence. Avec une ironie mordante, Victor conclut, tandis qu’il trempait sa plume dans l’encrier pour signer une convocation :

« Vois le bon côté des choses : je suis forcé d’agir au mieux de mes capacités. Parce que si l’Enclin emporte Starkhaven, j’aurai bien du mal à courir pour échapper aux engeances. »

Un rire féroce lui échappa. Et sa sœur lui rendit son sourire, et d’une voix sombre, conclut :

« La nuit est sombre et pleine de terreurs, n’est-ce pas ? »
.


Andrasté
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Illustration : Victor Donnall - Burn for Victory 00271e5d6ef73524ca7af225b44553f426543b3d

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Maintenant, les ennuis commencent !

Crédits : Mao, Faction Aristocratie

Dans la fable du Lièvre et de la Tortue., voici donc la tortue ! Partie de loin, lentement, en voilà qui ne compte pas s'arrêter : et c'est donc avec plaisir et, surtout, avec une fiche si soigneusement préparée que l'on accueille le Haut-Juge du Conseil de Starkhaven ! Hey La tête de Starkhaven va soudain s'animer de débats bien houleux et d'intrigues excitantes Hey


La herse se lève, les portes s'ouvrent : Starkhaven s'offre à toi dans toute sa splendeur et dans tous ses mystères !
Que vas-tu faire dans la Cité des Princes ?


Aristocratie

Bienvenue, Victor Donnall


Ta demande acceptée par les autorités de la ville, te voilà maintenant inscrit(e) dans ses registres et tu peux arpenter Starkhaven comme tu l'entends ! Toutes les zones de jeu te sont désormais ouvertes, et tes nouveaux partenaires n'attendent que toi.

Mais avant de te lancer dans l'aventure, nous te demandons quelques petites dernières démarches qui permettront de bien suivre tes pérégrinations. Tout d'abord, pense à recenser ton personnage en remplissant le formulaire des bottins, pour qu'il puisse ainsi apparaître dans les statistiques. Tu constateras d'ailleurs que tu as obtenu tes 100 premières pièces d'or que tu peux dépenser comme bon te semble dans la boutique !

Pour permettre à ton personnage de s'intégrer sur le forum, parmi toute cette joyeuse petite bande, nous t'invitons tout d'abord à disposer de cette fiche de présentations comme tu le souhaites : elle devient désormais ta fiche de personnage, endroit idéal pour consigner tes liens, tes idées de liens ta chronologie, ton journal intime... ce que tu veux pour suivre ton évolution et la rendre accessible aux autres ! Pour des recherches plus précises, tu peux te tourner vers la demande de liens dans Relations ; et pour te lancer pleinement dans l'aventure, tu peux chercher des RPs dans Aventures. Tu peux également te tourner vers le décor pour trouver des situations MJ à intégrer, selon ton désir, dans ton jeu.

Tu peux discuter avec les membres de la Faction Aristocratie ici et te tenir au courant de l'avancée de son influence dans la Cité-État de Starkhaven ! Jette un œil à ses projets pour trouver des petits défis à relever  Et tu trouverais également dans le tableau du cantor toutes les informations sur les organisations, ainsi que des forums dédiés si tu fais parties d'une ou plusieurs.

Pour le côté plus festif mais totalement accessoire : une zone flood n'attend que tes envies de détente et d'animations.

Enfin, plusieurs formalités importantes qui te suivront pendant toute ton aventure parmi nous.
À compter du 20 de chaque mois, et jusqu'au dernier jour de celui-ci, un recensement mensuel sera organisé pour savoir si tu souhaites rester parmi nous ; si tu a posté ton absence, tu n'as aucune inquiétude à avoir, tu seras pris en compte.
Enfin, lorsque tu ouvriras un sujet, pense bien à le recenser dans la chronologie du forum ; fais-le également à sa clôture.

Après toutes ces explications, tu te sens toujours un peu perdu.e ? Pas de panique ! Tu peux à tout moment demander de l'aide dans la zone de parrainage.

Après toutes ces petites informations, Ainsi tomba Thédas te souhaite un très beau moment de jeu. N'hésite pas à contacter Andrasté si tu as la moindre question !



Glorieux Créateur, comment Tes enfants peuvent-ils être pardonnés ? Trébuchant dans l’ignorance, nous avons oublié que seule une Lumière brisera les Ténèbres.
Parle à Tes enfants, enseigne-nous Ta splendeur. Ce qui a été oublié n’est pas encore perdu.

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Victor Donnall - Burn for Victory