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In memoriam - Nucci

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In memoriamCHAPITRE TROIS : ILS S'ELEVERONT QUAND S'ANNONCERA LA CHUTE

Type de RP Classique
Chapitre concerné Chapitre 3
Date du sujet 7 Réconfort 5 : 13
Participants Andra Valheim, Nucci Mansilla
TW Mort, Deuil, Violences
Résumé Poussée par une rencontre faite lors de la Chute d'Antiva, Andra demande une audience à Nucci pour honorer sa promesse.
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>7 Réconfort 5 : 13</en3> : <a href="LIEN DU RP">In memoriam</a></li></ul><p><u>Andra Valheim et Nucci Mansilla.</u> Poussée par une rencontre faite lors de la Chute d'Antiva, Andra demande une audience à Nucci pour honorer sa promesse.</p>[/code]

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La missive avait été envoyée plusieurs jours auparavant, soigneusement cachetée et dont le contenu était tracé avec cette écriture à la netteté parfaite, régulière et élégante. Sa réponse était parvenue le matin même, cachetée du sceau du Cercle, avec une écriture à la netteté confondante, sans fioritures. Andra avait soupesé la chose, consciente du caractère potentiellement intrusif de sa future visite. Elle avait longuement hésité, en vérité, et admettait volontiers avoir éprouvé une certaine lâcheté, lors du mois de Justinien, pour accomplir son devoir et pénétrer au sein du Cercle pour aller trouver son Premier Enchanteur. Difficilement remise de ses blessures, elle admettait avoir remis à plus tard certains adieux. Certaines visites la couvraient suffisamment de honte et de culpabilité amère pour qu’elle n’ait pas envie, tout à son plaisir de se mouvoir à nouveau convenablement, de remuer des plaies encore vives, qui hantaient ses cauchemars. Qui eut cru qu’avoir enfin du répit vis-à-vis des songes peuplés des fantômes andériens lui procurerait autant d’angoisses ? C’est que les seconds avaient au moins le parfum de l’habitude. Elle s’y était habituée, et ils étaient de vieux compagnons à ses haines savamment entretenues. Mais comme elle n’était pas non plus femme à reculer face à l’abîme, et qu’il lui semblait particulièrement cruel d’empêcher une personne, aussi inconnue qu’elle puisse être, de refermer une porte de son existence, elle avait pris sur elle et écrit cette lettre.

Si le contenu stipulait clairement qu’il s’agissait d’une requête à titre privé, elle avait tout de même ajouté se tenir à sa disposition s’il désirait évoquer des affaires concernant la Garde des Ombres. C’est qu’Andra avait conscience que sa nomination par Senaste au grade de Seconde du Garde-Prévôt s’accompagnait de certaines attentes qu’elle aurait auparavant pu ignorer. En vérité, si elle avait conscience que beaucoup de ses comparses – Ansgar en premier lieu, en ces temps troublés, de façon ironique – auraient tout donné pour échapper aux tâches administratives et de représentation qui seraient désormais son quotidien, elle-même devait admettre y trouver un réel plaisir. Cela lui rappelait ses années au Cercle, justement, où les questions intellectuelles constituaient l’essentiel de son horizon, mais aussi les interrogations si rationnelles, terre-à-terre de son enfance. Elle espérait simplement que la montée en grade d’une Garde-Acolyte – qui plus est avec son passé – ne poserait pas de problèmes aux partenaires de la Commanderie, compte tenu des événements récents à Starkhaven. Mais cela n’était pas entièrement à sa main.

Revêtue de son uniforme, Andra prit congés de la Commanderie en indiquant où elle se rendait, ce qui fit hausser un sourcil à Ansgar avant qu’il ne se replonge dans leur paperasse commune. Les deux borgnes avaient au moins en commun n’avoir qu’un œil sur l’autre, comme ils avaient coutume de le dire. Dommage que ce soit le même. Elle remonta les couloirs, salua les visages qu’elle connaissait – et ceux, nouvelles recrues poussées par l’Enclin, qu’elle ne connaissait pas, s’arrêta pour échanger quelques mots avec une jeune femme à qui elle avait fait passer l’Union deux jours auparavant – un seul des trois impétrants avait survécu, ce n’était pas la pire à laquelle elle avait assisté – et sortit des murs de la Garde des Ombres pour s’engouffrer dans les rues de Starkhaven. Ces dernières lui paraissaient perdues dans une torpeur trompeuse, comme si elles se remettaient des derniers événements et finissaient de boire le sang des morts avant de réclamer à nouveau leur dû. L’impression lui arracha une grimace. Arriver devant les portes du Cercle lui tordit les lèvres encore davantage.

C’était plus fort qu’elle. En dépit des années passées, de l’éloignement, le dégoût était toujours aussi palpable, lorsqu’elle s’approchait d’une de ces tours surplombant l’aire urbaine, comme si leur existence même lui rappelait quel aurait dû être son sort. Il y avait là une réaction instinctive, animale, de celles des bêtes blessées que l’on avait tenu en cage et qui ne supportaient pas de voir le témoignage de leurs souffrances dressé là si fièrement. Elle l’avait dit : quinze ans, c’était beaucoup et cela ne voulait rien dire. Parce que quinze ans, c’était une expression bien faible de la réalité derrière les murs, de ce dont ils avaient été témoins – de ce dont elle avait été témoin, victime et complice, malgré elle. Parce que la perversité des Cercles était de faire participer les victimes à leur propre enfermement, de les en rendre responsables, de les pousser à croire que leur malheur était de fait. Adolescente, puis adulte, c’était ce qui l’avait toujours révoltée, tandis que le triste reflet de son miroir lui faisait contempler les patients fruits de son labeur pour retrouver une figure humaine, que l’on puisse lui seriner qu’elle avait mérité son sort, et qu’elle aurait dû être heureuse de se trouver là. Et la partie gauche ravagée de son visage se mit à la picoter, pendant que son orbite vide la démangeait désagréablement. Les armures, à l’entrée la dévisageaient. Elle aurait aimé apercevoir le visage plus familier de Cadwell. A la place, elle ne put que voir le métal poli, et l’œil en face du sien. Une expression neutre en place, elle tendit à l’une des silhouettes la missive, expliquant avoir un entretien autorisé avec le Premier Enchanteur. Et attendit qu’on veuille bien lui permettre d’entrer.

Ironique, de devoir patienter pour cela, quand on avait tant rêvé de sortir.
Nucci Mansilla
Nucci Mansilla
Premier Enchanteur du Cercle
Premier Enchanteur du Cercle
Nucci Mansilla
Personnage
Illustration : In memoriam - Nucci Zr4t

Peuple : Humain.
Âge : 45 ans.
Pronom.s personnage : Il
Origine : La famille d'un Prince-marchand de Sélénie ; le cercle de magie de la cité d'Antiva.
Occupation : Premier Enchanteur : plutôt satisfait de ce poste qu'il occupe, qui a l'avantage de ne pas lui laisser un seul moment de répit - et Créateur, qu'il déteste l'ennui.
Localisation : Au Cercle des Mages de Starkhaven : on peut souvent l'attraper dans son bureau ; par contre, s'il n'y est pas, bon courage pour le retrouver. On vous conseillera souvent de chercher les échos clairs de sa canne.
Pseudo : Kietah
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Knowledge is Power by Josu Hernaiz
Date d'inscription : 12/11/2021
Messages : 870
Autres personnages : Fionnuala Vaël - Linnarel
Attributs : Capacité de Combat : 10
Capacité de Tir :10
Magie : 20
Endurance :12
Force : 12
Volonté : 18
Agilité : 6
Perception : 18
Chance : 15

Classe : Mage niveau 3.
Sorts : Nucci s'est très jeune spécialise dans l'école d'esprit.

Carreau mystique (3 PM) : rien ne sert de menacer, il vaut mieux toujours savoir attaquer vite et bien. Nucci tire de l'immatériel un trait d'énergie avec lequel il foudroie son ennemi : ce sort inflige 14 Dégâts à une cible unique.
Lévitation (3 PM) : il suffit d'un peu de volonté pour manier l'Immatériel qui les entoure. Nucci peut ainsi faire léviter tout objet inanimé qui est pour lui visible. Pour les objets dépassant son propre poids, un Jet de Volonté sera nécessaire ; pour blesser quelqu’un, un Jet de Capacité de Tir sera nécessaire, et les dégâts déterminés par la Perception.
Bouclier spirituel (3 PM) : ne jamais sous-estimer les dangers de la magie. Nucci est capable de créer un bouclier le protégeant des attaques magiques. Ce sort lui ajoute 2 Défense magique tant qu’il est actif.
Champ de force (6 PM) : il vaut mieux savoir se protéger à défaut de réussir à esquiver : Nucci peut choisir de protéger lui-même ou l'un de ses pairs par un champ de force magique. Pendant 1 tour, son sort absorbe tous les dégâts qu’il aurait reçus mais l’empêche d’agir sur ce qu’il se passe en dehors du champ.
Drain de mana (6 PM) : savoir tirer ses forces de tout ce qui l'entoure, mais surtout ses pairs. Nucci peut créer un lien avec la cible choisie pour installer un lien avec elle et absorber une partie de sa mana, jusqu'à 10 points de Mana si son adversaire en possède assez.
Poing du Créateur (9 PM) : Ses volontés sont implacables. Nucci fait violemment tomber ses ennemis sur le sol avec une poussée magique émanant comme du dessus de leurs têtes. Les personnes prises dans le sort subissent 16 Dégâts et sont immobilisées pendant 1 tour de jeu. Temps d’invocation : 1 tour complet.

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https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t685-nucci-mansilla-si
In memoriam

« Lorsque la Garde-acolyte se présentera au Cercle, veuillez me prévenir et la faire patienter. Je m’occuperai de l’accueillir moi-même. »

Dans un long soupir, Nucci Mansilla s’assit sur son banc : équilibre naturellement précaire ou fatigue accumulée, il bascula son dos en arrière plus qu’il ne déposa gracieusement son séant, rattrapé par les coussins comme autant d’amants consciencieux à ce qu’il ne se cause pas plus de douleurs que ce dont son corps se remettait avec peine depuis dix jours. La faute, sûrement, à cette course interminable qu’il menait depuis qu’il s’était relevé sur la place Bagpiper, emporté par les chamboulements du cercle et les nouvelles qui secouaient le monde hors de ses murs.

Il en venait presque à regretter la compagnie silencieuse et égale de ses livres de comptes : si son grand-père savait cela… alors il aurait été bien satisfait des fruits de son éducation. Tout comme de le voir s’échouer et souffler auprès de son boulier. Malheureusement, il y avait des pensées qui étreignaient bien trop le cœur, et l’Antivan les chassa comme il passa sa langue sur ses dents.

Et parmi toutes ces responsabilités qui tombaient indéfiniment depuis la fin Justinien, la Garde des Ombres avait pris la part belle : comment pouvait-il en être autrement, avec les échos effrayants qui revenaient ? Il n’avait donc pas ressenti la moindre surprise à ce qu’une lettre de la commanderie de Starkhaven atterrisse il y a peu sur son bureau, bien qu’il fut surpris de sa légèreté : s’il y avait bien un ordre qui charriait plus de gravitas que les sévères templiers, c’était les compagnons du griffon, les guerriers à l’habit bleu. Quelques phrases, peu d’enluminures, du protocole et de la forme : oui, une légèreté bien surprenante…

Seulement, certaines offres ne se refusaient pas, aussi austères étaient-elles en mots et en pensées ; les problèmes ne se chassaient pas éternellement hors de la pierre ; et certaines curiosités ne se mataient pas. Qu’il mette en avant auprès des gardes à l’entrée de son cercle que la Seconde du Garde-prévôt venait demander audience au nom de sa commanderie, l’enchanteur omettait que l’objet principal de cette visite n’avait rien d’officiel : ce caractère-là avait été jeté en bas de lettre, manquant peut-être de peu le post-scriptum, les premiers mots évoquant surtout un entretien privé.

Un entretien privé, alors que le Premier Enchanteur n’avait – semblait-il évidemment – aucune affaire personnelle à traiter avec la Garde des Ombres, a fortiori celle de Starkhaven ? Sa curiosité avait été plus que piquée, son esprit s’amusait à deviner quelles pouvaient être les raisons qui poussaient la dénommée Andra Valheim à le contacter. Esprit occupé et vivifié, bien assez pour qu’il n’hésite pas un instant à accepter l’entrevue, répondant avec l’empressement que quelques minutes volées au temps imposaient. Aujourd’hui était alors venu le jour d’honorer cette audience.

« Premier Enchanteur ?, la voix s’éleva avec son monotone habituel, quoiqu’il reconnut son propriétaire – il y avait des cérémonies que l’on n’oubliait pas, et un Apaisement y occupait une place de choix. Une Garde des Ombres vient de se présenter à la porte du Cercle en présentant une invitation à un entretien avec vous. Dois-je faire quérir le Chevalier-commandant ? »

Sur autorisation de son supérieur, l’Apaisé entra dans toute sa sobriété dans le bureau, attendant une réponse. Combien de temps Nucci avait pu souffler ? Une dizaine de minutes, à vue de nez : grande luxe qu’il avala d’une inspiration, se redressant. Néanmoins, la mention de son collègue plongea un instant le Premier Enchanteur, attira un froncement des sourcils, et puis il balaya la proposition d’un revers de la main droite : il n’y avait pas réellement lieu d’embêter le templier pour cela. Même s’il appréciait d’ordinaire mener ce genre d’audience officielle à ses côtés.

« Je crains qu’il ne soit bien occupé, mais vous pouvez le prévenir de la rencontre : la Garde devra se contenter d’un illustre hôte plutôt que de deux. Vous pouvez retourner à votre tâche. »

Sûrement que Niall n’était pas disponible, comme à son habitude – comme à celle de son collègue Premier Enchanteur – : mais, à vrai dire, Nucci ne s’en était pas enquis ce matin-là. On venait lui rendre personnellement visite, en-dessous de tous les apparats officiels.

Alors, dans une interjection l’encourageant à se lever, l’Antivan se saisit de sa canne dans la main gauche, se rassura de l’éclat des deux chevalières y brillant – parmi lesquelles se trouvait, prestigieuse sur son annulaire, le sceau du Cercle de Starkhaven – : il lui fallut au moins cela, puisqu’il ne réussit à oublier les rayures qui grattaient sous sa paume, souvenir amer de Justinien. On lui avait bien conseillé de le faire polir et réparer, mais il aurait fallu pour cela qu’il arrive à se poser plus de deux heures, ce qui n’était pas arrivé à moins de compter ses précieuses nuits.

Et la canne n’avait cessé de résonner dans les couloirs mornes du cercle ces derniers jours, une pièce musicale qu’elle reprit maintenant que le Premier Enchanteur descendait de son perchoir pour atteindre l’entrée, dans des robes azurées bien plus sobres que ce qu’il avait l’habitude de porter, mais toujours fluides et légères, détonnant dans le rouge trop présent de l’institution havenoise. Il dispensa quelques sourires aux regards curieux, parfois compatissants, parfois effrayés – et d’autres fois, même, indifférents, mais qu’importe ! – qu’il croisa sur la route, mais ne ralentit pas. Que sa hanche le tire ou non, on lui avait toujours appris à combattre les maux par le mal.

Peut-être fut-ce la raison pour laquelle le Premier Enchanteur, à peine arrivé à l’entrée du cercle, clama ses paroles avant de détailler les forces en présence, s’annonçant avec éclat devant les trois silhouettes baignées par le soleil estival :

« Garde de rang Valheim, la salua-t-il tous sourires – des lèvres et des yeux, uniforme qu’il ne quittait jamais –, l'accent antivan écorchant malheureusement le nom andérien, félicitations pour votre promotion ! La demande d’audience de la part de votre prévôté m’honore et annonce de nouveaux temps pour les relations entre le cercle et la commanderie. »

Connaissant assez les templiers en poste, le regard miel détailla alors Andra Valheim. Celui-ci se voulut discret comme la politesse et les coutumes le conseillaient, mais précis comme la prudence et le professionnalisme l’exigeaient : son nom ne lui était pas apparu pour la première fois au bas de cette lettre, pas plus que dans les nouvelles de la commanderie, mais il l’avait déjà entendu bien des mois auparavant, du temps de visites autorisées dans ses bibliothèques. Et il put enfin associer un visage à ce nom, apprécier les traits lourds des Anderfels gravés à même sa peau : dans ces lèvres figées, dans ces cernes sombres, dans ces cicatrices… dans cet œil à jamais fermé, à jamais éteint, privant de son jugement ce monde qu’il ne voulait plus ou ne pouvait voir. Sur lequel l’Antivan ne s’attarda que le temps de le noter, avant de passer sur un autre sujet : il avait toujours préféré l’expressivité à la mort et jugea qu’il n’y avait de plus intéressant à en tirer. Et rien que la présence d'une Garde-acolyte aux abords d'un cercle avait de quoi soulever de bien nombreuses questions, à côté de ses demandes plus... personnelles

Nucci prêta néanmoins une attention particulière à se tenir du côté duquel elle pourrait le voir sans trop d’efforts, remerciant les templiers de leur garde, avant de continuer à l’attention de la Garde des Ombres :

« Vous permettez qu’à la place d’une conversation austère dans mon bureau désordonné, je vous propose une marche dans le Cercle ?, et il joignit à sa proposition le coin plus prononcé d’un sourire. N’ayez crainte, je ne compte pas vous perdre dans ses méandres : je vous promets de ne pas être un guide trop compliqué à suivre. »


@Andra Valheim


Une grande longueur de bois ne rend pas un homme plus sage, plus noble ou plus puissant, pas plus que ne le fait la longueur de l'acier !
La puissance vient de la chair, mon garçon, du cœur, et aussi de l'esprit !

Surtout de l'esprit !

Joe Abercrombie.

Nucci s'exprime en commun Lightskyblue (#87CEFA), et en antivan en Lavender (#E6E6FA).
Merci pour les cadeaux  Stareheart:
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In memoriam - Nucci