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La curiosité tue-t-elle vraiment le chat?

Fannie de Crassilliot
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Épouse de l'ambassadeur orlésien
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Fannie de Crassilliot
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Origine : Val-Chevin en Orlaïs
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https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1852-fannie-de-crassi
La curiosité tue-t-elle vraiment le chat?Prélude

Type de RP Classique/Flashback
Chapitre concerné Prélude
Date du sujet 12 Marchiver, 5:07 des Exaltés
Participants @Mélisandre O'Hara et @Fannie de Crassilliot
TW Aucun, à priori
Résumé Fannie, très curieuse à l’annonce du mariage d’une petite O’Bearáin dans la famille O’Hara, invite la jeune Mélisandre dans son salon.
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>12 Marchiver, 5:07 des Exaltés</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1863-la-curiosite-tue-t-elle-vraiment-le-chat">La curiosité tue-t-elle vraiment le chat?</a></li></ul><p><u>@"Mélisandre O'Hara" et @"Fannie de Crassilliot"</u> Fannie, très curieuse à l’annonce du mariage d’une petite O’Bearáin dans la famille O’Hara, invite la jeune Mélisandre dans son salon.</p>[/code]

Fannie de Crassilliot
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La curiosité tue-t-elle vraiment le chat? « On ne force pas une curiosité, on l’éveille. » - De Daniel Pennac

Je dois dire que, jusqu’à présent, la petite ne s’en sort pas si mal…

En effet, l’annonce du mariage de l’aînée des O’Bearáin avec Cian O’Hara avait de quoi surprendre et, bien que je me souvienne vaguement de quelques circonstances où j’avais dû croiser la petite chanceuse, je ne parvenais plus à mettre un visage sur un nom. Soit, aux grands maux les grands remèdes… J’aime savoir qui gravite dans mes sphères, encore plus lorsque l’on s’y hisse avec un semblant de facilité, et j’avais donc invité la demoiselle à me rejoindre avec quelques « amies » un peu fades (histoire de ne pas trop l'impressionner) dans mon salon.

Qui est donc Mélisandre O’Bearáin, bientôt O’Hara?

La première chose qui m’a frappée à son entrée, c’est sa jeunesse. Qu’a-t-elle, seize, dix-sept ans? Mais je sais mieux que de prendre mon propre mariage pour un exemple, mariée sur le tard à un homme de presque quarante ans mon aîné. Bénédiction ou malédiction que de se marier si tôt? J’aurai peut-être l’occasion de le découvrir avec la jolie Mélisandre.

Parce que oui, elle est belle. De cette beauté pure et aristocratique qui circule parfois dans les bonnes familles. Mais est-ce suffisant pour obtenir une union avec les O’Hara? Mh…

J’essaie de la préserver, pendant notre petite réunion. Une dizaine de femmes de la noblesse en plein cancans, cela peut paraître étourdissant (et bruyant), et cela doit être l’une des premières fois qu’elle assiste à ce genre de rencontres en dehors de son cercle familial. Il y a les codes à comprendre, les personnalités à cerner, l’attitude à adopter,… Je m’arrange donc pour qu’on ne l’interpelle jamais directement, à part pour la féliciter bien sûr, et qu’elle puisse observer à sa guise, intervenir uniquement si elle le souhaite.

Après une bonne heure de discussions frivoles et avec mon approbation, la Gerdain donne alors le signal du départ et cet ensemble de bijoux et de froufrous se salue et se promet de se revoir bientôt, avant de s’éparpiller dans les couloirs de ma demeure.

Mais ma main se pose doucement sur le coude de la jeune Mélisandre.

« Restez donc encore un peu si vous le pouvez… »

Mon invitation n’est qu’un souffle alors que le petit boudoir bleu se vide et je retourne m’asseoir dans mon fauteuil avec un gracieux geste de la main vers le canapé qui lui fait face.

Mélisandre O'Hara
Mélisandre O'Hara
Noble de Starkhaven
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Sa robe était impeccable – elle s’en était assurée dix fois avant de partir, presque autant dans les vitres sur la route, et une dernière fois dans le grand miroir croisé chez les De Crassilliot même. Elle n’était pas assez désespérée pour re-vérifier dans le dos de la petite cuillère posée près de sa tasse.

Elle était certaine que sa coiffure, cascade ornée de quelques tresses, l’était tout autant, que ses chaussures étaient propres, ses ongles aussi – elle n’avait pas senti le moindre courant d’air entre le moment où Petra avait posé la dernière épingle et maintenant, et la coiffeuse prenait tout très au sérieux. Il y avait de quoi être fière, selon la domestique qui l’était pour deux, et les compliments qu’elle recevait et dont, mentalement, elle n’envoyait qu’une partie à sa mère, le confirmaient, illuminant son visage d’autant plus de sincérité.

Que son apparence était parfaite, elle n’en doutait pas, et même si elle avait voulu elle en aurait été incapable, toute volonté étouffée par la présence des dames, leurs rires et leurs regards ; tous ces yeux qui s’affrontaient sans qu’elle sut si c’était plaisanteries muettes ou haines dissimulées… Ou encore autre chose. C’était donc cette classe qu’elle rejoindrait d’ici quelques mois ? La perspective était aussi intimidante que grisante, et elle observait avec avidité les mouvements de chacune – elles avaient beau se croire pareilles, ses amies n’avaient rien à voir avec ces femmes, aussi bavardes mais plus… statiques. Sûrement parce qu’elles se connaissaient depuis longtemps. Peut-être parce qu’elles savaient qu’elles avaient leur place et ne la quitteraient pas, pas comme les demoiselles susceptibles de s’envoler du jour au lendemain ?

Elle n’osait en tout cas pas se mêler vraiment aux groupes, satisfaite d’entrer quelques conversations pour les quitter dès que le sujet maîtrisé disparaissait – elle faisait bien de son mieux pour n’être ni bête ni oubliable, mais Fannie ne lui demandait pas de s’intégrer comme si elle avait toujours été là, si ? La soirée, en tout cas, entendit d’elle surtout des remarques légères – pas trop approbatif, pas trop contraire, précise sans contredire, confirme sans répéter –, des « ici » aussi mielleux que les « oh, Mélisandre, pourriez-vous me passer le sucre ? » suivis de regards d’autant plus intenses qu’ils étaient justifiés, et des remerciements. Tellement de remerciements. Elle avait l’impression qu’on ne lui demandait rien d’autre, en réalité ; comme si c’était le seul prétexte qu’elles trouvaient pour l’interpeller… C’était aussi rassurant que vexant. Et légèrement inquiétant, mais elle supposait que n’avait simplement pas encore mérité plus, ça viendrait – elle ferait en sorte que ça vienne.

Il était impossible de ne pas apprécier cette initiation, entre le cadre, les conversations encore à son niveau, et le simple fait d’être ici, et la fin venue elle se dirigea vers Fannie – elle n’aurait pas dû, mais intérieurement elle n’y pensait déjà plus autrement qu’avec son prénom – avec un pas aussi déterminé que possible. Il fallut trouver une dame à retenir le temps que le chemin se libère (rien de pire que d’avoir l’air d’attendre son tour), mais enfin elle y était ; devant elle, l’épouse de l’ambassadeur, dont elle et ses parents avaient accueilli l’invitation avec tant de joie.

« Messerah, s’inclina-t-elle très légèrement, je vous remercie pour votre invitation. J’espère que vous nous permettrez de vous rendre la pareille très prochainement. »

Elle espérait juste n’avoir pas parlé trop vite, dans son effort de tout dire avant d’être congédiée ; mais elle avait eu suffisamment de cours dessus pour se retenir, normalement. Pas le temps d’y repenser pour l’instant, le jour continuait d’avancer !

L’orlésienne était vraiment belle, de près – Mélisandre n’avait pas encore eu l’occasion de le remarquer, distraite par la richesse de sa tenue et la mélodie de sa voix. Elle s’apprêtait à prendre congé comme les autres quand cette même voix la retint, avec une main plus physique.

Évidemment qu’elle la suivit – avec un regard de surprise et sans un mot. Comment pourrait-il en être autrement ? L’aînée ne semblait pas avoir douté un instant qu’elle le ferait, et elle s’assit sur le canapé désigné avec un regard oblique pour la pièce. Les voilà seules, ou presque. La jeune fille avait perdu son sourire, ne montrant plus qu’attention, pieds croisés sous sa robe avant qu’elle s’en soit rendue compte.
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J’attends que la demoiselle se soit installée et que les bruits de tissus se soient estompés pour répondre à son interpellation polie. Sa déférence a l’air sincère, mais ça ne fait pas mes affaires. Je veux la mettre à l’aise, bien que deux choses au moins se dressent entre nous.

La différence d’âge est en effet significative. Probablement plus de dix ans, à vue de nez. Mais j’ai découvert il y a bien longtemps que les années écoulées ne veulent pas dire grand chose. J’ai rencontré des vieilles peaux aussi immatures que bêtes, et des enfants dont l’âme avait déjà l’air épuisé.

Et le rang… Ah! Si j’interdisais à tout Havenois que je considère de rang inférieur de s’adresser à moi plus familièrement, je n’entendrais plus bien souvent mon prénom!

« Vous pouvez m’appeler Fannie, Mélisandre, en privé comme en public. L’on peut se permettre quelques libertés entre dames de bonne compagnie, pas vrai? »

Une petite mignardise me fait de l’oeil - je mange toujours très peu quand il y a du monde - et je me sers, la gardant suspendue près de mes lèvres le temps de terminer ma phrase.

« J’en serais ravie. Mais ne vous mettez pas trop de pression, j’imagine que les préparatifs des noces doivent déjà vous prendre beaucoup de temps et d’énergie à l’heure actuelle. »

Pas de répit pour la jeune fille, de toute évidence. L’annonce venait de tomber et l’on parlait d’un mariage en Longnuage. Un peu précipité, peut-être? Mais ce n’est pas moi qui minimiserais le travail titanesque derrière ce genre de cérémonies, ayant moi-même dû planifier mon mariage en quelques mois. Les souvenirs de ces semaines de tension intense, alors que tout devait être digne du remariage d’un Duc d’Orlaïs (il était hors de question de faire moins bien que la première fois…) marquèrent mon visage d’une expression compréhensive tandis que je faisais disparaître la mignardise.

« Mais parlez-moi donc de l’heureux élu. »

Comment t’es-tu retrouvée dans la ligne de mire des O’Hara, Mélisandre, mh? Une dot digne d’une Princesse peut-être? Je n’ai pourtant rien entendu de particulier sur la fortune des O’Bearáin… Une préférence ciblée du futur marié? Peut-être… D’ardues négociations familiales? Mais en quels termes, alors ? Ah. Que de questions! Aussi, je ne précise pas plus ma demande, de peur de la mettre mal à l’aise. Pour le même prix, elle a à peine rencontré Cian et n’en sait pas beaucoup plus sur l’homme à laquelle elle est vendue. Ça ne me surprendrait pas plus que ça, même si j’espère sincèrement pour la petite que ce n’est pas le cas.

Mélisandre O'Hara
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Noble de Starkhaven
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L’autorisation fit rosir ses joues et elle baissa les yeux, penaude, avant de se reprendre. Parmi les nobles, Messerah était toujours de trop – on attendrait d’elle des Serah et des Dame, mais dès son entrée dans le monde elle n’aurait plus à s’avouer inférieure à qui que ce soit. Elle ne s’était simplement pas attendue à ce que cela arrive si vite, alors que son mariage était tout juste annoncé…

« Avec plaisir, Fannie, » sourit-elle.

C’était en effet un plaisir d’user de son nom ; court et savoureux, amical. Peut-être était-ce parce qu’il était si agréable et si facile à dire que la question qu’elle se posait depuis quelques temps lui glissa des lèvres sans qu’elle la rattrape – se sentant un peu trop audacieuse, mais préférant s’en débarrasser tant que l’occasion s’y prêtait.

« C’est votre vrai prénom ? Je veux dire, votre prénom entier ? »

Ça sonnait orlésien, pas de doute, mais si… court. Si simple – ces mêmes qualités qui le rendaient agréable le détachaient de l’image qu’ils avaient de la Cour et du Jeu. Si elle n’était pas convaincue par le Fannitrudanse proposé par Ennis, elle imaginait elle aussi mieux les ducs s’intéresser à une Tiffanie qu’à une Fannie… C’était un détail, mais les détails rendaient toujours plus curieux que les grands mystères. Et on y recevait plus facilement réponse. Disait son père.

« Pas du tout ! Nos parents aident beaucoup, et je pense qu’ils apprécieraient autant que moi un projet secondaire pour se distraire de… Tout ça. »

Elle se demanda si la famille de Fannie avait été aussi investie dans son mariage. Sa mère l’avait-elle traînée chez chaque traiteur et décorateur pour lui apprendre comment leur parler ? Son père avait-il vérifié chaque nouvelle version de la liste des invités ? Ses beaux-parents avaient-ils été aussi généreux ? Personne n’avait trouvé utile de lui raconter les réceptions passées, encore moins lui dire où celle-ci se plaçait par rapport à la norme… Même si, naturellement, elle n’avait pas besoin de confirmation pour trouver les préparatifs merveilleux. Ennis, son seul compagnon dans l’ignorance, trouvait bien son futur beau-père un peu brusque, mais il lui avait toujours fallu du temps pour s’habituer aux nouvelles personnes – elle trouvait que tout était aussi parfait que possible.

Oh, avait-elle l’air de promettre une soirée moindre ? L’ambassadrice ne le prendrait pas comme ça, si ? Elle devait comprendre mieux que personne que rien ne surpassait un mariage, et qu’à côté, toute autre pression devenait reposante… Non, décida-t-elle, elle n’avait rien dit qui lèse l’invitation – elle se mordit inconsciemment la joue, mais ne s’excusa pas. Mieux valait laisser son hôte changer de sujet, d’autant que c’en était un plaisant. Un sourire élevé par la sincérité autant que par l’habitude éclaira son regard – en tout point, incontestablement, le visage d’une fiancée heureuse. Élevée pour l’être, après tout, tout en gardant la lucidité noble et la retenue éduquée – en témoignaient ses mains liées, reposant sagement sur ses genoux.

« Cian ? Oh, il est… charmant. Très gentil. Je le vois surtout avec nos familles, mais nous allons nous promener chaque samedi, au Clattercraft. »

Il l’intimidait encore, à dire vrai, quand ils ne parlaient pas des divers artisans – quand il la regardait, elle, et qu’ils étaient réellement en tête à tête (sous le regard acéré de son chaperon), elle se sentait parfois si petite… Elle se savait digne des O’Hara, était certaine de leur faire honneur quand tous seraient installés – n’avaient-ils pas des conversations très raisonnables ? –, mais le voyait-il ? Cian ne montrait aucun doute, mais poids de l’âge était non négligeable sur les frêles épaules. Un vieillard aurait été moins impressionnant.

« Je dirais que je suis tout autant l’heureuse élue que lui. »

Était-ce ce que voulait entendre Fannie ?

« L’avez-vous déjà rencontré ? »
Fannie de Crassilliot
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C’est qu’elle ose, la petite… Tant mieux. Ça promet. La question ne me gêne toutefois pas du tout.

« Oui, Fannie est mon bien mon nom entier. Mes parents n’étaient pas très inspirés et cherchaient simplement un prénom qui commencerait avec la même lettre que celui de mon frère aîné, Florent. Très original, n’est-ce pas? »

Ça me gêne parfois en société, pour être honnête. L’usage du titre, du nom, du prénom voire du surnom,… tous dénotaient d’un niveau de familiarité différent. Et puisque mon prénom ressemble à un surnom, j’ai parfois l’impression de manquer un niveau et d'autoriser une trop grande familiarité. Mais non, il est hors de question que je laisse passer l’abominable Fanfan… Plutôt changer de prénom.

L’enthousiaste de la jeune fiancée à l’idée de me recevoir me fait doucement sourire. Si Mélisandre cherche une distraction, je lui en fournirai volontiers. Je confirme donc que je répondrai favorablement à une invitation.

« A votre meilleure convenance dans ce cas… »

J’hoche ensuite poliment la tête à ses explications sur le temps passé avec son fiancé. Toujours avec des parents et/ou des chaperons dans les pattes, bien évidemment. Rien d’étonnant, mais franchement barbant. Difficile de déceler une étincelle d’attraction lorsque nos moindres faits et gestes sont épiés.

« Ravie que vous le voyez comme cela. J’espère que vous vous trouvez des points communs et des sujets de conversation intéressants… Le mariage est un partenariat à long terme qu’il faut pouvoir entretenir. »

Certains diront peut-être que j’ai fait le choix de la facilité, en m’engageant avec un homme plus proche de la tombe que de mon âge, réduisant considérablement la durée de mon bail. Mais qu’ils jactent, seulement.

Elle m'interroge ensuite sur Cian et je n’empêche pas ma réflexion de marquer brièvement mes traits alors que je regarde un peu dans le vide, fouillant ma mémoire.

« Nous nous sommes croisés à plusieurs reprises, et nous avons été présentés… Mais je ne me souviens pas d’avoir eu une vraie conversation avec votre promis. »

Cian O’Hara est plus jeune que moi de quelques années seulement mais sa conversation ne m’a jamais particulièrement attirée. La petite Mélisandre est bien plus intéressante…

J’hausse alors un fin sourcil de pure curiosité et énonce un seul mot.

« Robe? »

Il parait que l’on parle toujours de la mienne dans les salons de Val-Royeaux quatre ans plus tard… On est orlésienne ou on ne l’est pas.

Mélisandre O'Hara
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« Je ne sais pas… Mais mignon. Joli, » corrigea-t-elle, puisque c’était elle.

À leur place elle aurait pensé à Fleur, ou Florence – quoique ça risquait de faire redite avec l’aîné, et qu’elle était loin de s’en plaindre ; user d’un prénom si semblable à celui de sa mère pour une, peut-être un jour, amie aurait été gênant. Elle n’ignorait d’ailleurs pas certains des inconvénients des noms trop roturiers, et par chance elle savait encore se taire et ne creusa pas plus. Suffisait d’avoir sa réponse.

Et, dans la foulée, une invitation de confirmée. Ses parents seraient si fiers ! Sa défense avait été sincère, et elle n’avait aucun remord à leur rajouter du travail – surtout qu’elle prévoyait d’aider – mais la pression démentie était naissante. Rien à voir avec celle de son mariage, imposant par nature, elle avait le parfum d’une porte ouvert sur une nouvelle vie ; là où le mariage, solide et soutenu, ne pouvait pas vraiment rater, la visite de Fannie dépendrait beaucoup d’elle… Elle avait hâte de l’accueillir, presque autant que de se voir posée dans sa future nouvelle demeure avec le futur partenaire qui alimentait la conversation.

« Je ne m’inquiète pas pour ça. Nous avons tous deux des passe-temps, et je pense qu’on s’imprègne assez facilement de ceux de l’autre… Je trouve que Cian rend la plupart de ses centres d’intérêt intéressants, en tout cas. »

La plupart. Il ne fallait pas exagérer, déjà parce qu’il ne se lançait pas sur sa vie privée très souvent, ensuite parce qu’envers toute la bonne volonté du monde, une indifférence totale se dressait entre Mélisandre et les dimensions et évolutions des calèches.
Par exemple.

« Et puis, tant que nous partageons la même vision de nos domaines, le temps se chargera de ranger le reste, non ? »

N’était-ce pas tout ce qui leur manquait : du temps ? Les plans, les intérêts, la bonne entente, même la distance qui mettait Mélisandre à l’aise sans exiler Cian à l’autre bout de la pièce, toutes les pièces étaient là – ne restait qu’à transformer l’échafaudage en charpente harmonieuse. Elle attendit avec un intérêt légèrement anxieux la confirmation de Fannie, plus fiable que ses propres présomptions, avant de revenir à son cas particulier. Notant, avec une certaine déception, que Fannie n’émet aucun jugement, et que son visage ne trahit pas grand-chose hormis une indifférence confuse. Tant pis.

« Robe ?
– Parfaite. »


La réponse fusa, instinctive – Fannie avait, une fraction de seconde, pris les traits et la voix du tuteur qui l’interrogeait toujours sur des dates. Peut-être Mélisandre s’était-elle-même redressée sur son siège.

« Nous avons seulement finalisé les dessins pour l’instant, bien sûr, et essayé la base. Elle sera relativement sobre, mais le voile ! » Il était magnifique. « Elle n’éclipsera pas le souvenir de la vôtre, mais elle promet d’être parfaite pour nous, » conclut-elle sans pouvoir retenir son sourire ni ses yeux brillants.

Elle hésita, entre le silence, la formule cérémonieuse et la naturelle, avant d’ajouter, essayant d’avoir l’air poliment curieuse plutôt que – et bien, tout ce qu’elle était.

« Vous viendrez la voir ? »
Fannie de Crassilliot
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Mon prénom, mignon ou joli? Oui, certainement. C’est même souvent le problème. Ou l’avantage selon les circonstances. Et puisque Mélisandre a l’air si candide en énonçant son petit compliment, je la remercie d’un délicat signe de tête.

La jeune femme parle alors de sa relation avec Cian, de leurs discussions et passe-temps. Elle est lucide sur certains points, très bien.

« Le temps peut être votre meilleur allié comme votre pire ennemi, dans un mariage. Il peut permettre aux angles de s’arrondir, à la familiarité de s’installer, mais aussi aux situations problématiques de s’enliser. Soyez vigilante. »

Je la soupèse un moment du regard. Si jeune… Est-elle correctement accompagnée par ses parents? Par sa mère, surtout? Flora O’Bearáin instruit-elle sa fille comme il se devrait sur les subtilités des épousailles une fois que les portes sont closes? Je suis toujours stupéfaite et franchement heurtée quand de toutes jeunes épouses se confient à moi sur les premières heures de leur mariage et les gênantes et terribles réalisations qui en ont découlé. Tout cela parce que leurs mères n’avaient pas pris le temps ou étaient trop embarrassées que pour les y préparer.

« Le mariage… est comme une porte, Mélisandre… Une porte qui va vous donner accès à bien des mondes et des vies. Et votre époux en sera le portier. »

Indispensable donc, en tout cas dans les premiers temps. Mais aussi à gérer avec attention.  

« Ne le laissez jamais en devenir le geôlier. »

Je pose ça là. Mon propre mariage un peu particulier attire souvent les jeunes femmes en besoin de conseils. Mais il n’est pas dans mon habitude de les dispenser librement. Si on me le demande gentiment, par contre…

Ah, la robe. Sobre… Tant mieux. Mélisandre est très jeune, très jolie, et a attrapé un beau poisson. Tomber dans l’extravagance ne serait pas de très bon goût. Une touche de fantaisie dans le voile était probablement la meilleure chose à faire. Et l’enthousiasme de la demoiselle est franchement mignon.

« Ce sera une longue journée, votre confort est important également. Être belle, c’est bien. Supporter toute une journée de festivités, c’est mieux. N’ayez pas la main trop lourde sur le corset… et une bonne paire de chaussures sera votre meilleure amie. »

Je laisse un léger pétillement illuminer mes yeux gris et un fin sourire vient renforcer le léger clin d’œil que je lui offre. Qu’on détrône le souvenir de ma robe de mariée, seulement. Pour l’amour de la mode, je suis prête à laisser passer l’offense.

« Bien sûr, je ne manquerais cela pour rien au monde. »

Surtout si la jeune Mélisandre et ses racines fermement ancrées à Clattercraft continuent de m’intéresser.

Mélisandre O'Hara
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Elle n’était pas sotte, elle savait que l’indulgence des puissants cachait souvent autre chose ; mais celle de Fannie la mettait à l’aise, tant qu’elle n’hésitait pas à répondre à ses questions, offrant même plus qu’elle n’avait pu demander. Et pourtant, elle ne se le reprochait pas : elle n’avait rien dit de mal, et si quelques mots de trop récoltaient des conseils… Elle voyait dans chaque parole un potentiel salvateur et les accueillit en conséquence, heureuse d’avoir les conseils objectifs d’une femme expérimentée. Sa mère n’avait jamais eu l’air de lui mentir, mais Fannie n’avait même pas de raison.

Ce qui, compte tenu de sa métaphore crédible mais déprimante, ne l’arrangeait pas… Elle ne voulait pas de ce genre de mariage, où il fallait se battre pour que la lassitude et l’indifférence ne verrouillent pas la porte. Elle ne voulait pas devoir se battre pour la maintenir ouverte, avec des connaissances mais contre son mari… Elle ne voulait pas d’un geôlier (le craignait encore plus), mais quel homme se contenterait d’être le portier d’une femme, dévoué à l’ascension d’une autre ? Elle espérait qu’il y avait un entre-deux que Fannie taisait, qui les comblerait tous les deux.

« Les situations que vous évoquez… » Comment y remédier sans briser le mariage ? « Auxquelles peut-on s’attendre ? »

L’orlésienne avait l’air d’aimer parler et conseiller, alors elle ne refuserait pas de continuer encore un peu, si ? Mélisandre avait juste besoin de savoir quel œuf tuer pour éviter le pire. Elle n’avait aucune idée de ce dont parlait Fannie, mais elle ne s’enliserait pas si elle était prévenue, n’est-ce pas ? Remarquant la dentelle qui avait trouvé le chemin vers ses doigts, elle la lâcha et attrapa une noix enrobée pour les occuper plus poliment. Juste une, pour ne pas gâter sa taille.

« Merci, » sourit-elle doucement. Un corset fin mais respirable, un équilibre qu’elles avaient passé plusieurs heures à trouver et un petit – grand – miracle. « En parlant de chaussures, puisqu’il faut rester debout toute la journée, ne vaut-il pas mieux en avoir une paire déjà éprouvée qu’en porter de toute nouvelles ? »

C’était bas, mais « Dame Fannie de Crassilliot a dit que » serait un argument imparable contre ces bottines au cuir beaucoup trop serré qu’affectionnait sa mère ! Ou, mieux encore, en faveur de leur achat et du droit de les porter des semaines avant, pour s’y habituer. Elle n’avait pas vraiment envie d’y renoncer, elles étaient si jolies…

Mais ce n’était pas en parlant chaussures qu’elle convaincrait Fannie qu’elle était suffisamment intéressante pour la revoir. Il fallait qu’elle fasse plus d’efforts. Elle ne pouvait pas permettre qu’aujourd’hui n’arrive qu’une fois ! Elle reposa un regard brillant d’intérêt sur Fannie.

« C’est un jour unique, si le Créateur le veut… Qu’aviez-vous fait à votre mariage, vous ? »

Hormis les trucs de mariée basiques, évidemment. Les activités. Les activités de mariée basiques.
Fannie de Crassilliot
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La curiosité tue-t-elle vraiment le chat? « On ne force pas une curiosité, on l’éveille. » - De Daniel Pennac

Les implications de mon petit conseil n’ont pas échappé à Mélisandre. Bien. Une femme avertie en vaut deux. Et peut devenir redoutable.

« Je vois malheureusement bien trop de femmes enfermées dans un mariage ingrat. Un manque d’intérêt dans les premiers temps, souvent réciproques, donne naissance à une absence de lien laissant les deux parties… profondément seules. Et puis souvent malheureuses avec les années qui passent. L’ennui s’installe. Pour peu que l’époux soit du genre autoritaire, elles se trouvent confinées dans de grandes maisons, parfois même laissées vides par le manque d’intimité. Tous les aspects de leur vie sont ensuite entachées par cet état de fait. Parce que, ne nous en déplaise, tout se sait toujours, dans ce milieu. Et l’on en vient bien trop facilement et rapidement à mettre l’échec d’un mariage sur le dos de l’épouse. »

Je reprends une petite douceur sur le plateau, avant de reprendre.

« Qu’on se le dise, ma chère, une épouse soutenue par son mari, et soutenant publiquement celui-ci, peut jouir de bien plus de libertés qu’une femme célibataire. Elle sera vue comme une bonne épouse, méritant confiance et intérêt. Peut-être même suffisamment pour intervenir dans les affaires de son mari. »

Qu’en serait-il de Cian? Serait-il capable de donner une partie des rênes à sa jeune épouse? Si seulement cela intéresse celle-ci, bien sûr…

« De ce que je sais de votre promis, Cian est un homme intelligent… et raisonnable. En fonction de vos aspirations, à vous de lui démontrer votre intérêt pour l’un ou l’autre aspect de la vie de couple. Souhaitez-vous fonder une belle et grande famille? Voulez-vous mettre les compétences de la famille O’Bearáin au service de ses affaires? Mais soyez subtile… Les hommes sont vite effrayés par les femmes trop entreprenantes. »

Ces grands fragiles, qui tremblent devant la moindre petite menace et se cachent derrière leur virilité… Que le Créateur bénisse mon Jean-Floribert et sa grandeur d’esprit.

« Parler est primordial. Cela peut paraître bateau comme conseil, mais c’est une réalité. Partagez. Écoutez-le. Attentivement. Exprimez-vous, vous aussi. Certaines couples peuvent rester des jours sans se parler, c’est inconcevable! Et ne négligez pas l’intimité. »

Je resserre un peu mes sens à ma dernière remarque, cherchant la moindre indication que la très jeune Mélisandre savait de quoi je voulais parler. Alors Flora, avez-vous fait votre travail?

Puis, un nouveau petit sourire m’anime quand elle rebondit sur ma remarque.

« Si vous vous procurez des chaussures neuves pour le grand jour - ce qui est très tentant, pas vrai? -, il me parait plus sûr de les accommoder suffisamment à l’avance… Il serait dommage de terminer la journée les pieds en sang. »

Parole d’Orlésienne.

Mon regard se perd alors brièvement dans le vague tandis que je me remémore ma journée de mariage. Tout avait été tellement vite, de la rencontre avec Jean-Floribert à cette journée si particulière. Il me restait de cette époque une impression vague de courir sans arrêt, dans tous les sens. Et puis, le grand jour, le calme absolu. Comme si tous mes doutes et mes obligations s’étaient évanouis le temps d’une journée.

« Rien de très spécial, je dois l’avouer… Le mariage d’un Duc, même s’il s’agit du second, est plus une affaire publique que privée. Nous avions un programme très précis et peu de temps pour nous. Le matin, j’ai pris un moment pour déjeuner avec ma famille qui avait fait le déplacement à Val-Royeaux. Je ne les avais plus vus depuis… des années. M’apprêter a pris le reste de la matinée et la cérémonie s’est tenue début d’après-midi. Suivie de la célébration, jusque tard dans la nuit. Toutes deux dignes d’un Duc d’Orlaïs. Nous avons beaucoup dansé, même si je ne connaissais pas un dixième des personnes en présence. »

Je confie, un peu amusée maintenant. Beaucoup moins à l’époque. Puis, je poursuis, cette fois clairement sur le ton de la confidence et avec une réelle douceur qui marquait rarement ma voix.

« Quand il a été temps de se retirer et à ma grande surprise, mon époux m’a d’abord emmenée dans les jardins. Ce n’était pas au programme, voyez-vous? Il se trouve qu’il avait fait préparer un léger repas sous les étoiles en remarquant que je n’arrivais pas vraiment à manger au banquet. Juste pour nous deux. L’attention a permis de me rendre sereine pour le reste de la soirée. »

Mélisandre O'Hara
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Tout se savait… sauf les affaires des De Crassilliot, portées par mille rumeurs mais sans franchir la limite entre ragots et réalité. Rien de ce qui se disait sur le couple ducal ne sonnait vrai, contrairement à ce qu’on disait sur l’intelligence de Fannie et la malléabilité de son mari.

« C’est pourtant grâce aux épouses que des mariages tiennent encore, » s’indigna-t-elle. Elle ne souhaitait la solitude ni pour elle, ni à Cian, mais non, son apparition ne serait pas de sa faute ! Elle connaissait trop ses amies pour croire une seule seconde qu’elles ne feraient pas tout pour maintenir leur couple à flot. Elle connaissait les femmes, même si elle connaissait peu d’hommes – et c’était suffisant pour savoir combien l’opinion publique était injuste, mais ça restait révoltant.

Elle ne voulait pas de ce danger. Au moins l’évaluation de son promis la rassurait, puisqu’il n’apparaissait pas comme celui qui profiterait de Mélisandre pour se délester de ses torts, et penser à lui apportait un peu de réconfort au cœur de la jeune fille ; sans l’empêcher de remarquer avec curiosité tout le bien qu’osait en dire Fannie, qui prétendait ne pas le connaître… À moins que son mari ne lui ait parlé de lui ? Possible.

« J’aurais cru que l’honnêteté serait préférable. Si on doit travailler ensemble, ne prendrait-il pas mal mes tentatives de manipulations ? » Elle inclina la tête, pensive et pourtant assurée. « Je ne pense pas pouvoir me fier à un homme qui ne devinerait pas mes intentions. »

Parce qu’elle n’était pas comme Fannie. Elle n’était pas entreprenante, elle n’était pas prête à prendre les rênes… Elle espérait pouvoir se dire efficace et compétente, mais elle s’avouait volontiers que suivre un autre lui venait plus naturellement que former ses propres plans. Ses propres objectifs. Mais cela viendrait peut-être ?

Elle préférait en tout cas ne consacrer à Cian que ses propres compétences, sans engager celles de sa famille ; l’idée de voler les biens de son frère et les droits de ses parents lui déplaisait. Elle avait si peu d’aspirations encore – elle s’en rendait compte maintenant. Que voulait-elle ? Pouvait-elle vouloir les deux ?

Elle s’interrogeait encore, sans jamais cesser d’écouter, quand Fannie évoqua l’intimité, et ses joues s’enflammèrent ; autant pour l’intimité future que la passée, dont Fannie ne savait pourtant rien. Le simple mot suffisait à en réveiller les souvenirs. Pas que Cian – ou n’importe qui d’autre – l’ait touchée, bien sûr ! Elle n’avait fait qu’y penser, et une unique fois, essayer… Toujours toute seule évidemment, accompagnée seulement des vers indécents qui narguaient son esprit comme des graines empoisonnées et qu’elle chassa immédiatement. Oh, Créateur, que le sujet, même en pensées, était gênant… Elle n’avait qu’une hâte en réalité, commencer cette intimité et enfin découvrir si oui on non elle y arrivait. Si de surcroît elle était aussi importante que le disait Fannie, elle s’appliquerait d’autant plus et avec un peu moins de culpabilité, peut-être.

Elle ne fit qu’hocher la tête pour répondre, soulagée quand le sujet passa sur ce qu’elle pouvait évoquer : les plus innocentes des chaussures.

« Ce ne serait pas très séduisant, » plaisanta-t-elle, en écho à plus tôt. Brr. Elle était suffisamment gênée du sang attendu, rappel embarrassant des erreurs de lunes précédentes, pour ne pas vouloir en rajouter avec ses pieds.

Elle n’était qu’un peu déçue d’apprendre combien le mariage de Fannie avait été aussi banal ; enfin, il avait sûrement été tout sauf ça, mais elle avait presque espéré des secrets et des complots. Une sœur magique qui ne se montrait que sur les toits aux jeunes mariées, un empereur généreux, quelconque alliance cachée ! Il lui semblait impensable de ne pas profiter de ce jour unique pour faire des choses uniques… Mais après tout, Fannie avait été jeune alors, et demander plus aurait été déraisonnable.

Un éclair de nostalgie la prit, peut-être en écho à celle de Fannie, peut-être à sa place, au doux récit. Des années sans voir sa famille, seulement pour la quitter sous les yeux de l’empire et quitter son pays… Heureusement que Mélisandre ne connaissait rien de tel. La fête avait-elle été digne de Fannie, autant que du Duc ? Elle l’espérait ; en même temps qu’elle fouillait ses souvenirs pour découvrir ce que Fannie avait fait avant d’épouser le duc de Crassilliot. Elle ne s’était pas lancée dans la capitale juste comme ça, si ?

Un doux sourire se dessina à l’entente de la fin de soirée. Jean-Floribert de Crassilliot ne l’avait jamais faite rêver, mais…

« Vous deviez beaucoup l’apprécier. »
Fannie de Crassilliot
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L’indignation de la demoiselle est appréciée, même si je suis convaincue que les couples qui fonctionnent sont le fruit d’efforts réciproques. Une épouse pourrait s’échiner pendant des années dans le vide si son mari décidait de ne pas être un minimum réceptif… Et inversement.

Mais il est clair que ma réputation me précède… Mélisandre saute directement à la conclusion que je lui recommande de manipuler son futur mari. C’est… amusant. D’une part, cela dit bien ce qui circule sur mon sujet à Starhaven. Et de l’autre… et bien… la petite n’y a pas l’air si opposée que cela.

« Bien évidemment, l’honnêteté avant tout. Les plus beaux mariages se basent sur elle. Et les plus dangereux en manquent cruellement. Les manipulations ne viennent que si l’honnêteté ne vous mène nulle part. Et si vous devez y avoir recours avec Cian, il vous faudra être particulièrement subtile… »

Oui, j’ai bien l’impression que Cian O’Hara est un homme malin… qui pourrait rapidement repérer les ronds de jambes de sa femme. Mais serait-il vexé ou y verrait-il un atout?

« C’est le silence qui est dangereux. Tant que vous échangez sur vos intérêts, envies, peurs et désirs, vous mettrez toutes les chances de votre côté. Et vous êtes encore très jeune, Mélisandre… Il est normal de ne pas savoir exactement comment vous voulez vivre votre vie. Assurez-vous juste que ce n’est pas votre mari qui finit par vous le dicter sans aucune marge de manœuvre. »

Je garderai un oeil là dessus, d’ailleurs. Elle me plaît bien, la petite Mélisandre. Elle a quelque chose d’innocemment aventureux à surveiller. Et s’il faut tirer un peu les oreilles de Cian O’Hara au début, je m’en chargerai volontiers.

La rougeur qui lui monte alors aux joues est frappante. Oooh, elle sait donc de quoi je parle. J’arrête toutefois là ce fil de discussion. Aucune raison de la mettre mal à l’aise. Je pense avoir déjà suffisamment prouvé que je répondais raisonnablement aux questions qu’elle me posait et je pourrais continuer si elle le souhaite. Mais uniquement à sa demande.

Je confirme donc avec un sourire amusé la remarque sur les chaussures.

« Ni séduisant, ni confortable… Vous vous souviendrez de cette journée toute votre vie. Autant que vos chaussures ne soient pas un point noir dans le tableau! »

Elle réagit enfin à ma petite anecdote de mariage et sa réflexion me surprend un peu, tellement à contrepied de ce qu’on me renvoie généralement de ma relation avec mon époux.

Les gens s’imaginent rarement que je puisse apprécier Jean-Floribert. Je suis souvent vue comme l’opportuniste qui profite de l’homme noble, riche et vieillissant, sans la moindre considération pour les choses que j’ai dû abandonner. Ce mariage est donnant-donnant, quoi qu’en dise la populace.

Mais Mélisandre a l’air de voir un peu plus loin que le bout de son nez, elle, au moins.

« Ce n’est pas le genre de mariages dans lequel on s’aventure sans un minimum de garanties, effectivement. Épouser un Duc en secondes noces lorsque l’on vient de rien, cela implique des sacrifices. Sacrifices auxquels je n’aurais pas consenti si je n’avais pas été à peu près certaine de m’embarquer dans une union chanceuse. Jean-Floribert est un homme extraordinaire. J’espère que vous aurez l’occasion de découvrir la finesse de son esprit à l’occasion. »

Il a aiguisé le mien, après tout.

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Elle avait l’impression d’avoir gagné quand Fannie apprécia l’honnêteté, même s’il était possible qu’elle ait seulement dévoilé un pan de sa pensée qui avait toujours été là. Peut-être avait-elle aussi sauté aux mauvaises conclusions, interpellée par des mots innocents… Il n’en restait pas moins qu’elle était fière de l’approbation… et qu’elle prendrait, comme conseillé, garde à ne pas être trop douce et trop obéissante.

Entre volonté et intimité, le sujet de la famille était sans cesse effleuré – évoqué même, comme avenir possible – mais jamais touché directement, et passée sa propre gêne, elle ne pouvait ne pas se demander ce qu’il en était de Fannie. Nul doute qu’elle avait une bonne marge de manœuvre, elle, et que pour séduire son duc elle lui avait assez parlé, mais étaient-ils encore si proches… intimement ? Elle avait toujours admiré l’apparente décision de n’avoir que la renommée et le pouvoir sans enfant, sans la comprendre ; Fannie paraissait plus ouverte aux ambitions qu’elle ne partageait pas, mais que penserait-elle de Mélisandre si elle choisissait une vie tranquille de mère ? Parce que, si elle n’avait pas beaucoup réfléchi à ce qu’elle voulait exactement, elle doutait un jour effacer la famille du tableau… S’attendait-elle à ce que Mélisandre, comme elle, finisse par vouloir sortir des murs du début ? La question la démangeait – pourquoi ne faites-vous qu’accompagner votre mari, pourquoi ne pas faire semblant de se ranger, aurais-je tort de me contenter de moins ? – sans qu’elle ose en poser les fractions importantes. C’était si étrange, de recevoir des conseils sans savoir comment les suivre sans décevoir.

Pourtant, l’émotion qui vint piquer ses yeux n’avait rien à voir avec ces doutes. Graines tout juste éveillées, ils n’avaient pas encore éclos au point de suffoquer : les possibles attentes de Fannie n’étaient encore que des silhouettes obfusquées par la brume.

« Tu es adulte, maintenant. Ne te laisse pas aller. »

« Merveilleuse, bien sûr. Tu n’as jamais été autre chose. »

« Nous sommes tous fiers de toi. Montre à Cian que lui aussi doit l’être. »

« Vous êtes encore très jeune, Mélisandre… »


Enfin.

La brise qui caressa son esprit était comme un souffle trop longtemps retenu. Elle n’avait pas remarqué les nuages avant qu’ils ne soient levés, mais c’était comme entendre les mots qu’elle avait toujours attendu, comme voir sa réalité enfin partagée. Elle ne se sentait pas adulte. L’aveu résonnait dans son esprit avec une clarté solaire, libérateur maintenant qu’il était soutenu.

Elle prit garde de ne pas montrer plus qu’un faible sourire, espérant que ni l’émotion, ni l’embarras qui l’avait bientôt chassée n’avaient été trop visibles, tout en sachant que son visage en trahissait toujours un peu. Tant pis, se consola-t-elle, au moins un des deux était digne d’une jeune noble ; et le soulagement valait l’abandon de l’autre. Fannie n’ignorait pas que les jeunes filles avaient des sentiments, de toute façon, il aurait été ridicule de prétendre le contraire.

L’orlésienne n’en avait-elle pas tout autant, après tout ? Elle était convaincue d’avoir vu juste, à la légère surprise sur le beau visage. Ainsi, même si ça desservait son image calculatrice, Fannie appréciait bel et bien son époux…

« Je l’espère aussi ! »

C’était sincère – influent ou pas, l’homme et son esprit l’intéressaient. Tout comme les premières noces évoquées à demi-mot, en un sens.

« Avez-vous connu sa première femme ? » Cette fois elle n’hésitait pas, choisissant seulement ses mots, prudente. « Pardon, ce n’est pas pour rappeler un sujet désagréable. Seulement elle a existé, et j’imagine que je ne serai pas la première non plus. »

Elle garda un ton égal, s’interdisait d’hésiter. C’était différent, bien sûr, Jean-Floribert avait été marié devant le Créateur – mais elle refusait de nommer le titre tabou, maîtresses.

« Personne ne le connaissait mieux qu’elle, à une époque. Je me demande simplement si vous en avez… ou auriez voulu… en profiter. »

Comment était la première dame de Crassilliot ? Aurait-elle approuvé la seconde ? Avait-elle, par son bonheur, encouragé le choix du mari ? Mélisandre ne savait ni si elle devait s’intéresser aux autres femmes, ni si elle devait s’en approcher. Si Fannie avait un avis, comme elle semblait en avoir sur le reste… Elle se sentait malgré tout gênée de demander, alors qu’elle n’avait sûrement pas été conviée ici pour ça. Quelle ironie : elle justifiait les questions indiscrètes par sa vie personnelle, et rougissait de voir le sujet revenir à sa personne.

« Excusez-moi, me conseiller ne doit pas être ce que vous souhaitiez pour votre temps libre… »
Fannie de Crassilliot
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Les émotions qui animent les jolis traits de la jeune Mélisandre me disent tout ce que j’ai besoin de savoir. Elle tente de les masquer, bien entendu, et plutôt bien même, car elles sont furtives… Mais il n’empêche que le soulagement est bien là et je mets quelques instants à comprendre ce qui, dans mes paroles, à déclencher cette réaction.

Oh.

Beaucoup de pression, donc…

J’hésite un instant, à en rajouter. 'Non, Mélisandre… Tu as quoi? Dix-sept, seize ans? Les personnes sensées et qui se souviennent de leur jeunesse n’attendent pas de toi que tu sois une adulte ou te comportes comme tel. Que tu essaies, bien sûr. Que tu fasses des efforts, certainement. Mais les erreurs et les doutes sont permis.', pourrais-je dire. 

C’est la première fois que nous nous rencontrons cependant, et je ne voudrais certainement pas qu’elle se sente mal à l’aise. Si elle venait à me confier des choses qu’elle pourrait regretter plus tard, l’objectif de cet après-midi ne serait pas accompli. J’accroche donc au changement de conversation et réponds bien volontiers à ses questions. Aaah, la précédente Duchesse de Crassilliot. Un sujet tabou avec n’importe qui d’autre dans cette maison. Mais pas mon problème.

« Camille et Jean-Floribert… se détestaient, parait-il. C’était un terrible mariage arrangé qui n’a jamais fonctionné et est allée de mal en pis. Mais Camille est tragiquement décédée il y a plusieurs années. »

Je baisse un peu le ton comme pour poursuivre sur le ton de la confidence, passant outre les circonstances du décès.

« C’est terrible à dire mais c’était peut-être aussi bien comme ça. Ils auraient tous les deux été horriblement malheureux si leur mariage avait perduré et Jean-Floribert pense même qu’il ne serait peut-être pas parvenu à tisser les liens qu’il a actuellement avec son fils si Camille était restée en vie… »

Des quelques domestiques qui nous ont suivi depuis Orlaïs et de Jean-Floribert, j’ai d’elle une impression d’engeance sous forme humaine… Mais le temps et l’expérience m’ont appris à prendre les jugements de caractères avec des pincettes. Je connais aussi très bien le tempérament de Jean-Floribert et je peux imaginer que dans sa jeunesse et sa fougue… Il ne devait pas être facile tous les jours.

Cette pauvre Camille… Etait-elle simplement délaissée et incomprise? Je ne le saurais jamais mais c’est exactement ce que je veux éviter à la jeune Mélisandre.

« Vous avez tout mon temps, ma chère, ne vous inquiétez pas. J’imagine toutefois que vos parents doivent attendre votre retour avec impatience… »

Je glisse une pointe d’humour dans cette dernière remarque. J’imagine assez bien la tête des parents O’Bearáin lorsque mon invitation leur était parvenue et l’agitation qui doit les secouer en ce moment-même tandis s’ils attendent que leur fille rentre pour leur raconter son après-midi passée à l’ambassade d’Orlaïs...

« Vous êtes toujours la bienvenue, bien entendu. » Habituée à vivre sur la corde, je ne refuse jamais les visites impromptues des personnes que j’apprécie. « Et j’ai hâte de recevoir votre invitation, cela va sans dire… »

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Oh… Elle avait de la chance, alors. Une femme détestée n’était pas une grande rivale. Et, se dit-elle, sa mort tragique avait dû être une chance aussi, pour eux ; quoiqu’en son for intérieur Mélisandre la regrettait. Ce n’était pas un clou nécessaire dans le cercueil du mariage… Elle était partagée entre l’inimitié instinctive, par soutien pour Fannie – en avait-elle seulement besoin, alors que tout le monde pouvait voir qu’elle avait gagné ? – et la pitié. Personne ne méritait de mourir sans même être pleurée…

« Tant mieux… si sa mort n’a pas été vaine. »

Elle devrait s’assurer des bons rapports entre son mari et ses enfants – en tout cas de ne pas avoir l’air de les gêner, pour ne pas finir comme cette pauvre Camille. En vain, elle essaya de se souvenir des rumeurs sur le fils du duc, et le fils du duc et Fannie, et se mordit la joue en réalisant qu’elle n’était pas du tout au fait des racontars orlésiens. Voilà qui était gênant.

Au congédiement poli, elle ne put que sourire. Oh je ne sais pas, ils me laisseraient disparaître des jours si c’était pour vous. Ses parents savaient combien cette rencontre la réjouissait, et mieux qu’elle tout ce qu’elle pouvait en apprendre – sûrement étaient-ils impatients, mais jamais assez pour l’interrompre ! Cependant Fannie avait raison, elle ne pouvait s’attarder plus que de raison. Il ne fallait pas oublier tout ce qui avait déjà précédé cette entrevue privée…

« Elle ne tardera pas, » promit-elle en se levant. Elle aussi était toujours la bienvenue, naturellement, mais ça ne lui semblait pas nécessaire à dire. « Je vous remercie pour aujourd’hui, j’ai passé une excellente soirée. »

La petite révérence n’était peut-être pas nécessaire non plus, mais elle lui faisait plaisir.

Des questions demeuraient – pourquoi elle ? Pourquoi Mélisandre sans sa mère ? Pourquoi la fiancée de Cian ? Autant de réponses auxquelles elle ne tenait plus vraiment, certaine qu’elles n’avaient pas d’importance. Pourquoi pas, après tout ? Même une ambassadrice pouvait être curieuse sans arrière-pensée !
Fannie de Crassilliot
Fannie de Crassilliot
Épouse de l'ambassadeur orlésien
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Fannie de Crassilliot
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Peuple : Humain
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La curiosité tue-t-elle vraiment le chat? « On ne force pas une curiosité, on l’éveille. » - De Daniel Pennac

Non, la mort de Camille n’aura pas été vaine… Tragique, mais pas vaine.

Malgré toutes les horreurs que j’ai pu entendre sur cette femme, je n’arrive pas à la détester… Au final, elle m’a laissé la place et je lui en suis très étrangement reconnaissante. Et puis, je pense qu’elle aurait fait une terrible épouse d’ambassadeur…

Je me lève donc en même temps que Mélisandre et fais signe au valet de pied de se préparer à raccompagner la jeune femme. Le jeune homme répond d’un bref signe de tête, son expression invisible derrière le masque orné mais prêt.

Je suis un peu intriguée par l’invitation à la demeure des O’Bearáin. C’est toujours tellement fascinant, d’entrer chez les gens et de découvrir ce qu’ils choisissent de vous montrer, consciemment ou inconsciemment. Et ce qu’ils vous cachent, tout aussi consciemment ou inconsciemment.

J’acquiesce donc avec un poli enthousiasme à la confirmation.

« Je suis ravie que vous ayez passé un agréable moment en notre compagnie. Je ne manquerai pas de vous faire savoir quand notre petit cercle se réunira à nouveau. »

Sa petite révérence est adorable. Touchante presque. Il n’y pas de peur ou de crainte derrière cette révérence, juste du respect. Un respect réciproque, pour le coup, et que j’aimerais voir grandir en quelque chose de plus amical. Étonnante pensée de ma part, d'ailleurs.

« Rentrez bien, Mélisandre, et au plaisir de vous revoir. »

J’observe la jeune fiancée partir avec un sourire distrait. Mh… Vraiment à surveiller.

[FIN]

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