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Échos de l'Exil

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Échos de l'ExilCHAPITRE TROIS : ILS S'ELEVERONT QUAND S'ANNONCERA LA CHUTE

Type de RP Classique
Chapitre concerné Chapitre 3
Date du sujet 28 de Longnuage, 05:13
Participants Mélisandre O'Hara & Ithildir
TW maladie, blessure, misère
Résumé Nouvelle recrue de la Garde des Ombres et à peine arrivé à Starkhaven, Ithildir est envoyé dans les Faubourgs de Cairnayr pour porter secours aux réfugié.e.s malades et/ou blessé.e.s qui ont fuit l'Enclin. À sa grande surprise, il est approché par une Dame semblant appartenir à une tout autre catégorie sociale.
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>28 de Longnuage, 05:13</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1811-le-pacte-de-l-ombre#21481">Échos de l'Exil</a></li></ul><p><u> Mélisandre O'Hara & Ithildir</u> Nouvelle recrue de la Garde des Ombres et à peine arrivé à Starkhaven, Ithildir est envoyé dans les Faubourgs de Cairnayr pour porter secours aux réfugié.e.s malades et/ou blessé.e.s qui ont fuit l'Enclin. À sa grande surprise, il est approché par une Dame semblant appartenir à une tout autre catégorie sociale. </p>[/code]

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Échos de l'Exil



Tu te trouvais dans l'ombre sinistre des Faubourgs de Cairnayr, un enchevêtrement de bâtisses en ruines et de visages meurtris. Partout autour de toi, des réfugiés cherchaient désespérément à survivre, s'accrochant à ce qui leur restait de vie dans leurs yeux hagards et leurs corps affaiblis. Tu pouvais entendre leurs plaintes, leurs toux, le froissement de leurs vêtements râpés. La maladie et la misère rôdaient partout, comme des prédateurs invisibles.

Chaque jour, l'Enclin avançait, grignotant toujours plus de terre, toujours plus de vies. Et presque chaque jour depuis ton arrivée à Starkhaven, tu restais ici, dans ces ruelles lugubres, à guérir des maladies au lieu de combattre ce fléau. Or, tu ne pouvais tourner le dos à ces gens, pour le moment.

Pour le moment. Car au plus profond de toi, tu savais que la décision avait déjà été prise. Dès que tu pourrais, tu retrouverais ta sœur jumelle, Elendîs. Et une fois qu'elle serait en sécurité, vous furiez cet endroit, vous fuiriez l'Enclin. Vous laisseriez tout cela derrière vous, pour commencer une nouvelle vie à deux, loin de la peur et de la désolation qui hantaient ces terres. Après tout, la Garde des Ombres n'avait été qu’une étape pour te rapprocher d'elle.

Ton don pour la magie te permettait de soulager certaines souffrances, de combattre les maladies qui ravageaient ces pauvres âmes. Autour de toi, les seniors de la Garde des Ombres luttaient, tentant de fournir ce qu'ils pouvaient pour aider. Tout cela te ramenait quelques semaines en arrière, à Wycome. Les images de ces sombres jours étaient gravées dans ta mémoire : les regards épuisés des réfugiés, l'odeur de la peur et de la défaite.

En effet, la peur était partout, comme un courant sous-jacent qui parcourait les rues de Cairnayr. Les gens restaient sur leur garde avec une anxiété palpable, se demandant quand les engeances arriveraient. Tu pouvais les entendre réciter le Cantique de la Lumière à chaque coucher du soleil, espérant que le lendemain ne serait pas le jour où l'ombre de l'Archidémon recouvrirait leur nouvel havre de répit.

Chaque sort que tu lançais, chaque mal que tu guérissais, chaque vie que tu sauvais, tout cela puisait dans ton mana, te laissant de plus en plus affaibli. Épuisé, tu quittas l'hôpital de fortune pour prendre l’air. Ce jour-là, le soleil brillait généreusement dans le ciel, diffusant sa chaleur sur les Faubourgs de Cairnayr.

Tu inspirais profondément, essayant de remplir tes poumons d'air frais pour chasser la lourdeur de la mort et de la maladie qui imprégnait l'intérieur de l’endroit. Puis, tu t’adossas à un mur. Tes jambes tremblaient, ta tête tournait. Tu avais l'impression d'être une bougie qui avait presque brûlé jusqu'au bout, ne laissant qu'une petite flamme vacillante à l'extrémité. Mais la journée était loin d'être finie.

Mélisandre O'Hara
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Localisation : Tous les bons quartiers de Starkhaven, parfois Clattercraft, occasionnellement ailleurs. Habite au Downnoc.
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Starkhaven menaçait de tomber ; ils refusaient tous d’y croire, avec plus ou moins de succès, mais tous ne pouvaient se permettre de l’ignorer.

Ciara encourageait à s’en remettre aux deux Gardes pour protéger la ville – mais elle n’avait pas d’enfant. Cait offrait une fuite à Orlaïs – mais elle n’avait pas d’héritage.

Mettre en danger leur fille était aussi impensable qu’abandonner leurs terres : c’était dans les Marches Libres, avec leurs propres moyens et avec plan de retour, que les O’Hara devaient trouver une nouvelle sécurité ; et c’était dans la discrétion qu’ils devaient la chercher, pour ne pas alerter leurs artisans ni éveiller les mauvaises langues qui les ignoraient si généreusement, depuis si longtemps. Qu’elle s’était attachées de poisons plus puissants, il y avait longtemps.

Que feraient les autres nobles ? Les petits, privés de sang princier – fuiraient-ils comme eux, si l’Enclin venait ? Elle espérait de tout cœur que oui. Elle détesterait que son nom soit seul absent de l’histoire de Starkhaven, évincé par des plus téméraires.

S’ils se préparaient, moins habiles qu’eux, elle le découvrirait aujourd’hui ; aucun de ses blasons n’était sous le signe du serpent et il lui en manquait les crochets, mais ses sens, eux, étaient affûtés comme ceux des oiseaux chasseurs. Ce n’était pas exactement le but premier de sa sortie, visant à se renseigner sur l’état de l’Extérieur et s’assurer que les routes trouvées par Cian convenaient, mais qu’y avait-il de mal à prendre des nouvelles de ses voisins ?

Elle n’avait pas osé chercher d’interlocuteur les jours précédents, marqués par une pluie légère mais persistante qui rendait Cairnayr froide et les confidences douteuses – mais il faisait beau aujourd’hui, et elle escomptait que même les réfugiés et leurs soignants s’ouvriraient comme fleurs au soleil.

Sa robe était coupée court pour l’occasion, atteignant à peine plus bas que ses chevilles. Il était bien plus facile de laver une cape que des jupons, et les pavés du faubourg ne manqueraient pas de laisser des traces ; ah, si le Cercle créait un produit qui garderait les tissus immaculés au milieu de la boue, il ferait bien des heureuses… Tant qu’il respectait l’imperméabilité essentielle de ses quatre murs ils seraient en sécurité et en paix, mais obligés de sacrifier capes et bottines. Pour l’occasion, les siennes étaient mêmes noires, tranchant quelque peu avec sa robe ciel, dont même les boutons et lacets d’ébène rappelaient des étoiles. Tout était de qualité, et pourtant sobre ; décent, et pourtant prudent ; noble, et pourtant acceptable dans les quartiers autrefois pauvres, maintenant ruinés.

La plus grande différence, depuis l’Enclin, était la marée grise qui ne se cachait plus dans les ruelles sales : même en s’en tenant aux rues principales, les figures tristes et malmenées étaient partout, regards accusateurs, bouches vides. Elle n’aimait plus beaucoup ce quartier. Ces gens savaient-ils encore parler ? Elle se voyait en tout cas mal les interroger sur le périple qui les avait amenés dans la ville qu’elle accusait, indirectement, d’être incapable de les protéger. Plus sages, ses pas la menèrent devant un hôpital de fortune a priori rempli de personnes… moins affligés.

Ignorant ces gens qui n’inspiraient rien que du malaise, elle se dirigea vers un jeune homme – un jeune elfe – à l’air fatigué mais vivant. Même pas si pauvre, d’après son habit bleu, et certainement pas antivan, vu sa peau ! En plus, il ne faisait rien : la personne parfaite. Elle ne voulait pas distraire les bonnes personnes de leur tâche après tout, elles étaient déjà trop peu nombreuses.

« Bonsoir, ser, » sourit-elle – aucune importance que le soleil soit encore haut, celle-ci était dans le registre de langue. Et puis, bonsoir était une phrase en soi, une information à laquelle on pouvait répondre – pas une simple interjection comme bonjour. Il avait l’air encore plus épuisé de près, et l’inquiétude recula un instant ses intérêts. « Vous vous sentez bien ? »
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Échos de l'Exil



Ton regard parcourait le paysage de désolation qui s'étendait devant toi lorsque tu sentis une présence approcher. Ton instinct te dit qu'il s'agissait d'une personne bien portante, une étrangeté dans cette partie de la ville. Tu tournas lentement la tête, tes yeux fatigués rencontrèrent une femme d'une beauté singulière, dont les habits sobres mais de qualité la distinguaient du flot incessant de réfugiés et d’affligés.

Elle te salua poliment, un sourire dessiné sur ses lèvres, celui-ci semblait presque déplacé dans cet environnement. Une personne qui pouvait encore sourire ici n'avait pas dû passer beaucoup de temps dans ces rues, pensas-tu. Elle s'enquit ensuite de ton état de santé, une lueur d'inquiétude dans ses yeux.

Pendant un bref instant, tu ne pus empêcher une certaine crispation de ton corps, une certaine appréhension au fond de toi. Que savais-tu de l'aristocratie et de ses conventions ? En dépit de la situation déconcertante, tu te forças à maintenir une contenance digne, malgré l'embarras flagrant qui colora tes joues. Tu inclinas respectueusement la tête, cachant ainsi momentanément ton visage sous l'ombre de tes longs cheveux châtains.

Puis, le « Bonsoir, ser » de l'inconnue te déstabilisa encore plus. C'était une déformation claire du registre de langue habituel, et ton esprit fatigué lutta un instant pour comprendre le sous-entendu. Était-ce un simple écart de langage ou une façon plus subtile de souligner le décalage entre ton monde et le sien ? Tu n'étais pas sûr, et cela ajoutait à ton inconfort.

Par ailleurs, elle avait posé sa phrase comme une déclaration, pas comme une simple salutation. C'était une information, quelque chose à laquelle tu étais supposé répondre. Mais comment ? Étais-tu supposé lui dire également bonsoir, même si cela semblait contre-intuitif ? Étais-tu supposé ignorer l'étrangeté de la situation et répondre comme si tout était normal ?

«  B-bonsoir... Madame ? », articulas-tu finalement, laissant ta voix tremblante trahir ton trouble. «  Je... Je vais bien. », te contentas-tu de répondre. La question te sembla presque risible. Bien ? Étais-tu bien ? Non, tu n'étais pas bien. Tu étais épuisé, affaibli, à bout de forces. Tu te contentas alors d'économiser ta salive, chaque prise de parole étant encore douloureuse.

Était-elle perdu ? Tu songeas, pendant un court instant, à lui demander la raison de sa visite en ces misérables lieux, mais cela te sembla déplacé. «  ... Puis-je vous aider ? », demandas-tu enfin. Ton regard s'égara ensuite, cherchant un point de fuite loin de l'intense attention de la dame. Ton attention se porta alors sur les gens qui t'entourent - les malades, les réfugiés.

Mélisandre O'Hara
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À observer l’homme, elle se disait qu’elle avait bien choisi : trop hésitant pour avoir jamais été noble, ce qui le rendrait facile à lire, trop frêle pour être guerrier, ce qui la mettait moins en danger. On lui avait dit que les elfes paraissaient souvent plus jeunes qu’ils ne l’étaient, mais l’épuisement de l’Enclin avait vieille les visages les plus enfantins – devait-elle le croire encore plus vieux que son regard éteint, ou simplement plus que son incompréhension ?

Il y avait quelque chose d’agréable, en plus de rassurant, à le voir si perdu ; l’impression qu’elle n’aurait aucun effort à faire, outrepassée la froideur de ses yeux… Non, décidément elle ne regrettait pas son choix.

Elle se contenta de hocher la tête au « madame », l’estimant fort acceptable et ne voyant aucun intérêt à offrir son nom. Avait-elle celui de l’elfe, après tout ? L’assurance de son bien-être fut moins convaincante, et elle ne retint pas le doute de subtilement colorer son visage. S’il ne pouvait mentir, il ne devait pas essayer…

« Très certainement, mais cela peut attendre. » Rien n’interrompait une conversation plus sûrement qu’un évanouissement. Qui aiderait-il alors ? Elle suivit son regard vers les réfugiés et sourit doucement, si imperceptiblement que c'était plus un changement d'air que d'expression. « Et eux aussi, je pense. Tenez. »

Elle sortit la flasque d’eau sucrée d’une poche pour la lui tendre, en espérant n’en avoir plus besoin avant que les domestiques aient pu la laver de toutes les maladies hospitalières – il avait l’air suffisamment poli pour la rendre, tout comme il avait l’air assez impatient pour mériter l’explication directe qui les arrangerait tous deux. La voix toujours douce, elle ne relâchait pas son attention, sans avoir besoin de le fixer ; elle préférait étudier les dalles et les vêtements qu’elles avaient déchiré, les sacs de soins de fortune, tous les biens sans visage. Curieux, cet endroit, où tout le monde s’amassait et où personne n’était à l’aise.

« Je cherche des informations sur les routes hors des murs et les occupants des Faubourgs, en réalité. Auriez-vous un moment à m’accorder ? »

En remerciement pour le remontant, si ce n’était par altruisme ?
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Échos de l'Exil Mélisandre & Ithildir



La voix de l'étrangère empreignait la douceur d'une mère s'adressant à un enfant malade, comme si elle redoutait que ses simples paroles ne risquaient de te briser, à l'image d'un précieux miroir. Cette tendresse était en opposition flagrante avec sa posture autoritaire et l'élégance noble de sa robe.

Avec prudence, tu accueillis la flasque qu'elle te tendait. Ta main vacillait légèrement, une danse d'incertitude dictée par les cordes tendues de fatigue qui tiraient sur tes muscles. L'espace d'un instant suspendu dans le temps, tu contemplas la flasque avant de t’aventurer à prendre une minuscule gorgée, craignant que son contenu soit autre chose que de l'eau.

Était-ce vraiment sage de ta part ? Que nenni ! Cependant, tu redoutais d'offenser la Dame inconnue. La fraîcheur de l'eau sur ta langue t’apporta une vague de réconfort, incitant tes lèvres à s'y attarder davantage, laissant la fraîcheur liquide adoucir ta gorge râpeuse.

Une fois que tu eus fini, tu rendis le contenant à la dame, cherchant à préserver une parcelle de dignité malgré ta faiblesse évidente. « Merci infiniment... Madame. » Tu la regardas, un peu plus confiant maintenant, même si tu restais perplexe face à sa présence ici.

Son regard parcourait l’environnement, cherchant à percer les secrets de cet endroit. Puis, survint une demande, ou une injonction ? Pour le moins surprenant. Étonné, tu clignais des yeux, déconcerté par la nature de sa requête.

Tu avais passé de nombreuses années enfermé au sein du Cercle d’Antiva, tes yeux engloutis dans des cartes et des textes, apprenant les reliefs et les cités de Thédas comme si tu y avais voyagé toi-même. Jusqu'alors, ton savoir avait été une quête de connaissance pure, un désir de comprendre le vaste monde au-delà des murs d’une prison temporaire. Jamais tu n'avais envisagé que ces informations puissent avoir une application pratique, un intérêt pour une Dame de haute naissance.

C'était avec un air de perplexité que tu la considérais, son sérieux te transperçant. La surprise te laissait sans voix, un éclat d'incertitude dans tes yeux d’émeraudes habituellement calmes. Puis, un éclair de compréhension traversa ton regard, suivi d'un hochement de tête respectueux.

«  Bien sûr... Madame. » , répondis-tu timidement, ta surprise initiale s'estompant peu à peu. Tu te préparais à plonger dans les tréfonds de ta mémoire, là où résidaient les cartes, les routes et les peuples de Thédas. La tâche était immense, mais tu croisais les doigts pour être à la hauteur et ainsi lui rendre l’appareil.

Mélisandre O'Hara
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Il accepta la boisson finalement, après une hésitation qui leur rendait tous deux justice, et elle se félicita de voir sa mine s’éclaircir à mesure qu’il buvait. Elle ne serait jamais heureuse en présence de Mélisandre – du moins, pas par sa simple présence –, mais la raviver au moins un peu suffisait à sa fierté. Son orgueil n’allait pas jusqu’à réparer les âmes brisées, mais si elle pouvait ne rien aggraver, déjà… Elle récupéra la gourde sans se préoccuper d’effleurer les doigts encore plus pâles que les siens, constatant combien elle était plus légère – trop ? Peut-être ses réserves étaient-elles insuffisantes pour un homme du peuple, habitué à plus d’effort et plus de boisson… Elle n’y avait jamais pensé. D’un autre côté, on pouvait difficilement exiger d’elle de porter assez de vivres pour toute la ville – ceux pour elle et sa fille pesaient déjà bien assez sur ses poches.

« Merci infiniment… Madame. »

Elle ne se fatigua pas à répondre, acquiesçant simplement. Elle trouvait improbable d’être la première noble présente et intéressée, et pourtant c’était ce que l’étonnement de l’elfe sous-entendait. Il est vrai qu’elle avait hésité à venir cachée, et que l’elfe, plongé dans des tâches que lui seul voyait, aurait pu manquer n’importe qui – peut-être était-elle simplement la première qu’il rencontrait. Mais si au contraire elle était vraiment la seule ? Était-ce signe qu’elle était au mauvais endroit, avec la mauvaise personne, ou entourée de mauvais intrigants ?

Deux yeux verts, expressifs derrière le voile éteint qui les couvrait, offraient la seule porte vers l’âme de l’homme, et elle s’y plongea un bref instant avant de refuser de revoir son jugement. Non, elle avait la bonne personne. Elle ne serait pas aussi à l’aise autrement, et lui aussi… enfin, il avait l’air très bien ! Même s’il peinait avec les madames.

« Bien sûr... Madame. »

Puis… rien. Ah. Elle sentit son front chauffer doucement, embarrassée – bien sûr, il attendait des questions plus précises… Esquivant les excuses et les explications qui s’offraient à elle, telles des flaques de boue jonchant le chemin vers le lac de connaissance, elle prit les mots les plus directs.

« Arrivez-vous d’Antiva ? »

On n’était jamais trop sûr ; elle l’avait approché parce que même sans être du rang des réfugié il les côtoyait visiblement, mais s’il avait vécu la destruction en personne, autant le savoir.

« Savez-vous quand il sera sûr d’y retourner ? Les engeances sont-elles installées ou repartiront-elles quand il ne restera plus rien ? »
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Échos de l'Exil Mélisandre & Ithildir



Le contact inattendu avec la main de l'inconnue te fit sursauter. Un frisson traversa ton échine et des picotements se propagèrent jusqu'au bout de tes doigts. Ces derniers s'étaient crispés un instant avant de se détendre, un mouvement instinctif causé par la surprise. Tu avais retiré ta main un peu trop vite, la ramenant près de toi comme si tu avais été brûlé. Ce n'était pas de la douleur que tu avais ressentie, loin de là, mais la surprise avait été assez forte pour te déstabiliser. Finalement, elle posa ses questions, et tu t'empressas donc de répondre à la première pour dissimuler ton embarras.

« Oui, Madame, je viens d'Antiva, je…, » avais-tu répondu, hochant nerveusement la tête. Tu hésitas à lui parler de ta précédente occupation là-bas, mais tu te retins, jugeant que ce détail n’avait aucune importance pour elle. Puis, ta nature introvertie et réservée t’avait toujours poussé à la réticence et à la discrétion, et tu étais d’autant plus réticent à parler de toi-même. « … J’ai eu la chance de pouvoir fuir avant la destruction de la Cité. », terminas-tu tout simplement.

Sa seconde question était plus difficile à aborder. Les engeances... tes souvenirs des cours d'histoire se mêlaient aux images d'horreur que tu avais vues dans les livres. Le papier et les récits de gardes ne suffisaient pas à décrire l'effroi qu'elles inspiraient, ni l'effet dévastateur de leur corruption. Tu te rappelais encore les descriptions précises, les schémas détaillés montrant la progression de la corruption, la façon dont elle envahissait l'hôte, détruisant tout sur son passage.

Tu avais rassemblé tes pensées avant de répondre. « Les engeances... leur présence est dévastatrice, Madame. Non seulement à cause de leur agressivité naturelle, mais également à cause de leur corruption. La souillure... c'est ainsi qu'on l'appelle. C'est une forme de corruption qui se propage par le contact avec le sang et les fluides des engeances, ou par des objets imprégnés de cette souillure. La corruption progresse, formant des sacs noirs de la taille d'un homme qui tapissent le sol ou pendent du plafond. »

Tu avais marqué une pause, avalant avec difficulté avant de continuer. « De nombreuses personnes infectées par la maladie du Fléau meurent en quelques heures. D'autres dépérissent lentement d'une maladie débilitante. Cette maladie peut se propager bien au-delà des zones directement touchées par le Fléau et peut être vue sporadiquement des siècles après. »

Les yeux d’émeraudes fixant le vide, tu te frottais le menton tandis que tu décrivais les horreurs des engeances et de leur corruption. Ta voix quant à elle, avait lentement décliné jusqu'à un murmure. Malgré ton dégoût pour le sujet, tu avais réussi à conserver un ton professionnel, dissociant tes émotions personnelles de l'information brute.

« Quand la souillure entre en contact avec la flore locale, elle empoisonne et tue généralement les plantes et les arbres, rendant la zone infertile pendant de nombreuses années. C'est pour cela, Madame, qu'il est difficile de savoir quand il sera sûr de retourner à Antiva. »

Après avoir répondu à ses questions, tu avais gardé le silence, un léger rouge te montant aux joues. Tu avais réussi à contenir tes émotions jusqu'ici, absorbé par ce fascinant sujet, mais te sentir observé de si près par ces yeux attentifs te mettait mal à l'aise. Tu avais baissé le regard, fixant tes mains nouées, tandis que le silence s'installait de nouveau autour de vous.

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Il ne lui disait pas tout – convaincu sûrement, à raison, que son passé personnel importait peu, et peut-être encore secoué du contact inattendu. Ni évité, ni recherché de son côté, à peine digne d’une mention, elle ne s’attendait pas à ce qu’il fasse autant d’effet – ou quelconque effet tout court – à l’elfe, et elle ignorait s’il fallait en être vexée ou coupable. Les deux peut-être… Un voile passe sur son sourire avant de s’effacer quand l’elfe, obligeant et toujours là, prend la parole.

Elle espérait n’avoir pas réveillé de souvenir douloureux ; l’impassibilité relative de l’elfe la rassure. Il n’avait pas vu le pire, alors, encore moins l’après-coup… Oh, tant pis. Tant mieux pour lui. Il avait dû faire partie des simples civils que rien n’obligeait à combattre.

Elle imagina l’air vicié, les nuages violacés, les fruits vidés et remplis de graines de mort ; elle devina le mal rampant entre les pierres pour s’insinuer dans les dernières mauvaises herbes et se lover dans les cloportes, nuisibles prêts à dévorer de l’intérieur tout homme oublié. Elle vit une fraction d’instant les poches géantes mais refusa d’y penser, peau déjà hérissée. Antiva n’avait peut-être que frôlé son esprit, mais c’était déjà trop – s’il fallait y aller et vivre les horreurs… L’inconnu ne se contentait pas de confirmer les légendes : il créait des rumeurs qui répandaient toujours plus le venin souillé, préparant les esprits à la déchéance des corps.

Et c’était efficace. Elle en venait à se demander pourquoi on acceptait les réfugiés ; l’Enclin risquait de détruire la Chantrie de l’intérieur sans envoyer la moindre engeance… Non, bien sûr, qu’ils aient le choix, s’ils voulaient rester humains en plus de vivants ; il fallait espérer que la garde des ombres reconnaissait les infectés. Elle parvint même à ne pas trembler quand elle répondit d'une voix sourde, baissant seulement les yeux vers les mains de l’homme, seul répit après l’observation soutenue.

« Les Anderfels se sont remises, pourtant. »

C'était une réponse sotte, vide ; par ailleurs elle ignorait au bout de combien de temps la terre avait repris son souffle, mais elle avait besoin de parler et d'entendre… Au fond, peu importe : l’elfe n’avait fait que confirmer ce qu’ils savaient déjà, à savoir que marcher dans les pas d’Andoral serait une très mauvaise idée.

« Vous y avez échappé, pourtant. » Ressaisis-toi. Son sourire se fit encourageant, son dos (encore) plus droit. « La souillure a forcément des limites. Elle ne peut pas être partout. » Elle n’est pas en vous, par exemple.

Eut-ce été un ordre à l’archidémon en personne qu’elle n’aurait pas été plus convaincue. Le moment semblait venu d’offrir du contexte pour adoucir l’interrogatoire, et ils avaient l’excuse parfaite – mais était-ce une bonne idée ? Chaque mot de plus risquait d’attirer l’attention sur sa famille, et ce serait à Cian de l’assumer… mais elle était convaincue qu’elle pouvait la rendre flatteuse – puisque la vérité l’était.

« Mon mari a été sollicité par plusieurs commerçants inquiets, et il a à cœur de garantir leur sécurité. Beaucoup de gagne-pain dépendent de la circulation hors des murs… Vous devez avoir une idée des routes les plus dangereuses ? »

Et rien de marin, par pitié, ou il lui faudrait négocier avec les Callaigh…  

« Ithildir ? s’éleva soudain une voix derrière eux. On a besoin de toi. Veuillez excuser l’interruption, ajouta-t-elle avec une inclinaison de tête polie en remarquant Mélisandre avant de reporter son regard sur l’elfe, impatiente.
– Excusez-moi, Madame, je…
– Ne vous en faites pas pour moi, je me débrouillerai. Merci de m’avoir accordé un peu de votre temps, » sourit-elle avant de s'éloigner.

Interruption calculée ? Innocente ? Elle ne savait pas ; peut-être voulait-on limiter la circulation d’informations, peut-être avait-on simplement un besoin urgent d’Ithildir… Tout se pouvait et elle n’en saurait rien pour l’instant – rien de grave, elle avait déjà appris rien qu’en venant ici.

Fin du RP
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