Son épée fend sans mal le petit corps du mammifère, Islan laisse un souffle lui échapper et son poul se calmer. Une gerbe de flamme, des commentaires trop nombreux et trop forts des marchand·e·s, des cliquetis d'armes qui fendent les airs et des os qui craquent lugubrement. Difficile de trouver quelconque concentration dans ce brouhaha, si bien que l’elfe se rétracte sur lui-même et ravale sa langue, serrant des propos acerbes entre ses dents. Un regard vers le vieux, il semble aller bien et ne moufte pas plus que lui. Bien, un type fiable.

Après le premier assaut et assez naturellement, le groupe se rapproche les uns et les unes des autres pour observer une formation un peu plus serrée. L’ouïe fine du garde capte en première les petites pattes qui prennent leur jambes à leur cou et les grognements féroces qui s’approchent d’elleux. L’elfe entichée des marchands ( @Shara ) ne semble pas s’en sortir avec la bestiole sauvagement accrochée à ses vêtements. D’un mouvement fluide, Islan rengaine son épée pour décrocher de son épaule son arbalète.

 « _ Ne. bouge. pas. souffle-t-il bien trop faiblement pour que Shara puisse l’entendre. »

Il retient sa respiration, son souffle se bloque dans sa gorge et sa mâchoire se tend alors que son avant bras suit les mouvements rapides de l’écureuil. Islan lâche le carreau espérant chasser cette dernière bestiole avant de s’en prendre aux loups.

Inventaire d’Islan:

Vous aviez le choix de vous préparer ce tour-ci, utiliser peut-être le décor des caravanes effondrées à votre avantage et laisser les loups viciés s'engouffrer dans : mais l'odeur de mort et de combat a monté au nez de la plupart d'entre vous, entraînant les plus prudents parmi vous dans la folie du combat.

C'est vous qui avez refusé que le combat ne s'étende et ne soit à l'avantage de ces foutues bestioles : après les écureuils, les loups, mais quelle ménagerie ! En silence, tu t'élances le premier, @Miche, toi qui t'es attendu à faire face à ce genre de monstres : mais les piques qui dépassent de leurs corps ? les regards ardents ? Quel monstres faut-il être pour abattre de sang-froid de telles immondices, quand bien même celle-ci bondit ? Tu ne l'élimines pas directement, comme pour toi @Alba : Pedro fend la bête mais, surnaturelle comme elle est, tu ne parviens pas à l'abattre, faute de toucher les points les plus vitaux. Heureusement que ton ami de toujours (n'est-ce pas) et compagnon de groupe volontaire (n'est-ce pas), le dénommé @Simon de Beauvoir, intervient pour mettre fin à ses souffrances de sa superbe, et éviter qu'il ne s'en prenne à l'un de vos mollets ?

Devant ces deux corps d'animaux blessés, un troisième se joignant à eux pour attraper l'Elfe à l'allure plus faible que ses comparses, cherchant tant bien que mal à rassembler leurs forces pour se relever et continuer à épandre leur haine, tu libères ta propre colère, @Saam van Cauwenberghe : ce feu que tu retiens, ce feu auquel tu es lié, ce feu magique achève et consume jusqu'à l'os ces souillures rejetées par la nature - et si les trois autres ne se poussent pas, tant pis pour eux, qu'ils ravalent leurs insultes. @Hector de Grandbois : l'un des loups pris par surprise semble... deviner qu'un mage se tient parmi vous et qu'il faudrait l'éliminer rapidement - est-ce que cela vous étonne seulement, Gardes des Ombres, puisque la vicissitude semble rendre les animaux plus intelligents et les humains plus mauvais ? De ta longue épée, tu abats froidement et directement un loup d'un seul coup : s'il fallait donner des bons points, tu es le seul à en avoir séché un immédiatement.

Tu as attendu un instant, @Cassia Aggripina, avant de t'élancer dagues devant vers l'un des loups gisant quasi calciné au sol : de cette magie qui t'a impressionnée et que tu as félicitée, que tu honores maintenant en achevant férocement l'animal vicié gisant à terre. Hors de question de te mettre en danger pour si peu ! Et il reste une saloperie d'écureuil en ces lieux. Tu ajustes ton arbalète, @Islan, armes et te rends malheureusement compte au dernier moment que tu rates : mais ton tir réussit à effrayer assez l'écureuil sur cette Elfe aux longs cheveux blancs pour lui laisser le champ libre. Et voilà que, contre toute attente, tu ajuste @Shara : le loup n'est pas tué, au contraire de tous ses camarades, mais il s'écroule sous ta flèche des plus ajustée. Sa respiration est encore plus rauque qu'elle n'avait été auparavant, elle racle et se casse et tousse tandis qu'il se relève avec difficultés et recule un peu.

Félicitations ! Vous avez réussi à abattre la majorité des loups sur lesquels vous êtes tombés : le Créateur doit être avec vous, ou est-ce Andruil, pour qu'il n'en reste qu'un... un qui va vous poser quelques problèmes.

Votre attaque les a surpris : leurs cadavres sont étendus sur la terre nourrie par leur sang souillé...
Il n'y a qu'un seul loup survivant : cet animal, pour autant que vous pouvez le voir, est extrêmement blessé. Sur ses flancs s'écoulent en des flots infiniment pulsés son sang mauve, couleur de la Souillure qui continue sans cesse de se déverser sur ces terres assoiffées.
Les écureuils piaillent et couinent, ils semblent rire de vous comme rire de ces loups qui gisent morts : pour celles et ceux qui se perdent à les observer, vous les voyez se tendre dans votre direction, prêts à vous tomber dessus pour prendre leur revanche. Mais quand le cri du loup déchire l'air, eux-mêmes hurlent de terreur et se ratatinent une nouvelle fois contre le mur de leurs falaises.

Son hurlement se prolonge, écho fort et alarme de détresse : de la détresse ? Son appel terminé, le loup vicié continue de braquer sur vous ses deux brasiers lui servant de regard, boitant sans geindre à chaque pas. Comment un animal touché par l'odieux mal de l'Enclin peut ressentir de la détresse ? C'est impossible ! C'est impossible : celles et ceux qui, parmi vous, sont affectés par la Souillure comprennent que c'est une mise en garde.
Une mise en garde à l'attention des autres silhouettes qui filent dans les herbes derrière lui. D'autres loups. Le reste de la meute. Qui, à son instar, ne vont cette fois-ci pas attendre avant de bondir : ils voulaient savoir à quelles proies ils avaient affaire ? Maintenant ils découvrent ! Et ce loup qui boitait et continue de se déhancher se ramasse sur lui-même et bondit en avant : sa démarche chaloupée aurait dû le clouer au sol si seulement il connaissait la douleur. Sa gueule pourtant est envahie d'une bave écarlate, une bave parme, une bave albâtre ; ses os craquent sous l'effort sans l'arrêter. Et il saute sur celle qui est isolée à l'avant de la troupe, @Alba, plus frêle que son binôme, pour couper l'Elfe du reste de ses camarades...

Quand les autres arrivent, ils ne traînent pas avant de s'élancer droit sur vous : ils ne se laisseront pas pour leurs frères, sœurs, parents et cousines mourant encore sur la terre sèche ne demandant qu'à boire du sang... souillé ou sain.

Voici donc le reste de la meute qui arrive à vos trousses : cette fois-ci, ils n'attendront pas patiemment avant de vous attaquer, mais s'y prennent directement, en blessent certains parmi vous... combattre pour survivre. Pensez-vous seulement que cela suffira ?

L'initiative ne détermine pas l'ordre de passage, mais qui les ennemis ont pris par surprise et attaqué en premier. Suite à votre lancer de dés, en prenant en compte d'abord votre réussite au Jet d'Agilité, puis votre attribut d'Agilité, puis votre Perception, voici donc comment ont été déterminés les passages de tout le monde :

• Groupe 1 : @Cassia Aggripina, @Islan et @Shara (3)
• Groupe 2 : Loups viciés (6)
• Groupe 3 : @Hector de Grandbois, @Alba, @Miche, @Simon de Beauvoir et @Saam van Cauwenberghe (5)

Voici les attaques du tour :

• @Alba (1) contre Loup vicié A (1) : le loup rate son attaque (Échec).
• @Hector de Grandbois (1) contre Loup vicié B (1) : le loup réussit son attaque (Réussite) et fait 6 dégâts.
• @Miche (1) contre Loup vicié C (1) : le loup réussit son attaque (Réussite) et fait 10 dégâts.
• @Saam van Cauwenberghe (1) contre Loup vicié D (1) : le loup rate/réussit son attaque (Échec/Réussite) et fait 8 dégâts.
• @Shara, @Simon de Beauvoir, @Islan et @Cassia Aggripina (4) contre Loups viciés E et F (2).

Voici l'état des personnages à la fin du quatrième tour.

• @Cassia Aggripina : 25/25 PVs.
• @Islan : 26/26 PVs.
• @Alba : 32/32 PVs.
• @Saam van Cauwenberghe : 17/25 PVs.
• @Hector de Grandbois: 26/36 PVs.
• @Shara : 21/24 PVs.
• @Miche : 26/41 PVs.
• @Simon de Beauvoir : 33/33 PVs.

Voici les attributs de vos ennemis.

Écureuils viciés (?)

Santé : 5 ; Dégâts physiques : 5 ; Défense physique : 2 ; Défense magique : -2 ; Armure : 0.

Loups viciés (6) (Illustration)

Santé : 20 ; Dégâts physiques : 10 ; Défense physique : 2 ; Défense magique : 0 ; Armure : 0.

• Introduction générale: Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à vous référer au sujet récapitulatif.




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• Le prochain tour s'ouvrira le 2 juillet 2023.
• Pour ce tour six, vous avez vaincu quasiment l'intégralité de la première vague des loups : mais le survivant a appelé le reste de la meute à sa rescousse et, sous les cris des écureuils, vous vous préparez à vous battre plus sérieusement pour vos vies..
• Ordre de passage : L'ordre de passage est libre.
• Règle : Vous pouvez faire 1 action de combat par tour. Vous pouvez utiliser 1 potion par tour. Veuillez noter vos points de vie actuels à chaque fin de post.
  Faites attention aux jets spécifiques que vous demandent les MJs.
• Dégâts au tour précédent : suite à une erreur, tous les personnages touchés au tour précédent ont vu leurs dégâts amoindris : considérez qu'un sort de soin de groupe vous a redonné les points de vie indiqués. Pardon pour le dérangement.
• Inventaire : n'oubliez pas de rappeler votre inventaire à chaque fin de post ; pour celleux qui arrivent en jeu à ce tour-ci, vous trouverez un rappel des règles dans ce message. Pensez à mettre votre inventaire à jour à chaque tour.
• Indications RP : Privilégiez les réponses courtes. Si vous parlez à quelqu'un, taggez-le dans votre message (pour rappel, un tag s'écrit ainsi : @"PSEUDO COMPLET DE LA PERSONNE" les guillemets sont essentiels). Le résumé ainsi que l'inventaire en fin de message sont obligatoires. Si vous souhaitez faire plusieurs réponses, laissez passer un petit délai (indicatif : 2-3 jours) entre les réponses de votre personnage pour que d'autres aient le temps de jouer.
• Dés : Lancer les dés dans le sujet dédié et se référer aux règles.




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• Participation : Les participant.e.s à ce topic commun sont : @Alba - @Cassia Aggripina - @Hector de Grandbois - @Islan - @Miche - @Saam van Cauwenberghe - @Shara - @Simon de Beauvoir
• Absence au tour précédent :  Tous les personnages ont participé à ce tour. Pour rappel : aucune conséquence supplémentaire si votre personnage ne répond pas à un tour mais, en cas d'absence à un second tour, vos personnages seront considérés comme n'ayant jamais participé à l'évènement et il faudrait vous inscrire pour en reprendre.
• Exclusion de l'event : après deux tours sans réponse, voici les personnages exclus de l'event : @Andra Valheim. Si vous souhaitez y participer à nouveau, veuillez vous inscrire à nouveau.

Je me souviens du sourire qui tira mes lèvres lorsque le ventre dévorant des flammes digéra les carcasses carbonisées. Était-ce la juste satisfaction de condamner ces aberrations de la nature au jugement purificateur du feu, ou bien le triomphe orgueilleux d'avoir balayé moqueries et badinages en un tour de force magique ? La réponse, probablement, prenait sa source entre deux eaux.

Aux abords de mon angle mort, une silhouette puissante s'érigea tel un rempart. « Je tiens le flanc. Vas-y p'tit brûle tout ce que tu peux ! » La surprise teignit brièvement mon visage alors que je lançais un coup d’œil par-dessus mon épaule. De tous mes camarades d'infortune, je n'aurais cru que le premier à me manifester du soutien serait le bourreau @Hector de Grandbois, mais nous n'avions pas le luxe de nous en étonner l'un et l'autre. L'homme abattit d'un même mouvement son épée et un loup, qui avait vicieusement entamé une manœuvre pour me frapper par l'arrière. Au milieu du fracas de la bataille, la malice de l'animal me fit frémir.

Pourtant, je ne sus déterminer quelle émotion alimentait mon malaise. « Merci, » articulai-je simplement, presque par réflexe, sans être bien sûr que de Grandbois avait pu m'entendre.

Les grognements des bêtes s'épuisaient, désormais que le gros de la meute avait été décimé. Le bâton brûlant dans ma paume, je me redressai, soulagé de pouvoir user du bois ferme comme appui. Enchaîner des sorts aussi véhéments exigeait un prix que mon corps spirituel commençait de payer : la fatigue particulière due à l'effort magique gagnait du terrain, et cependant je n'avais pas le droit de relâcher ma vigilance. Les ombres d'ici et d'ailleurs ne manqueraient pas de sonder la moindre défaillance.

« Wow. C'est magnifique. T'es un véritable pro pour embraser les cœurs toi non ? »

Pour mon malheur, le répit avait été de courte durée. Et l'audacieuse (@Cassia Aggripina) avait même poussé le vice jusqu'à me glisser une œillade éloquente ! Ces marchands auraient pu se retrouver face au monceau d'écailles et d'écueils de l'archidémon lui-même qu'ils auraient poursuivi leurs allusions scabreuses comme au beau milieu d'un manoir des plaisirs. La bouffée de soulagement qui m'avait envahi tourna à l'aigreur de la colère.

« Vous ne parleriez pas ainsi si vous saviez que je ne goûte guère la métaphore. »

D'autres circonstances, d'autres personnages et d'autres tableaux m'auraient vu répliquer avec moins d'austérité et plus de balbutiements désarmés, mais en cette heure lugubre, alors que les charognes incendiées de mes victimes répandaient une fumée et une odeur atroces à nos pieds, ce n'était plus la pudeur de l'éducation qui s'exprimait par ma gorge enrouée. La réalité mordante du combat arrachait les manières comme la chair des os.

« Eh le rouquin, t'as intérêt à rester à ta place sinon ça va chauffer pour toi ! »

J'eus un ricanement sec. Leurs piques avaient le mérite de remettre mon esprit d'aplomb.

« Auriez-vous oublié qui manie les flammes, ici ? »

Le mal, lui, ne nous aurait pas permis de l'ignorer plus avant. La dernière des horreurs lupines, sortie des assauts en lambeaux, s'écarta de notre groupe d'un tressautement boiteux ; son museau difforme se tordit davantage lorsqu'elle le lança vers le ciel, et qu'un hululement sépulcral s'échappa de son larynx broyé. L'on pouvait y percevoir les vestiges du loup dont la créature avait pris la peau, mais je ne m'y trompai pas : son appel remua les relents les plus noirs qui sinuaient dans mes veines, lesquels s'élevèrent en écho, magnétisés par ce cri qui n'était autre qu'un avertissement. Mais pas à notre intention. Et ce qu'il y avait toujours d'humain en moi se révulsa de comprendre ces êtres damnés.

Une nouvelle meute approchait.

De vives figures enveloppées de ténèbres coulèrent dans l'herbe, et je ne dus qu'à ma propre souillure de les apercevoir à temps : discrètes à l'approche, elles ne s'embarrassèrent ni de subtilité, ni d'hésitation au moment de bondir. Je n'eus pas l'occasion de deviner quelle bête s'en prenait à qui : comme pour se gausser de mes bravades, à moins que ce ne fut une volonté rusée d'empêcher tout nouveau sort, l'un des loups se matérialisa face à moi, et plongea tous ses crocs aigus dans mon bras.

Je lâchai un affreux cri. La douleur éclata et l'effroi mua ma voix en une seule note stridente. Toute trace d'arrogance avait déserté mes pensées : ne restait que la peur panique, aiguillonnée par la souffrance, similaire à celle qui m'avait foudroyé le jour où j'avais reçu ma cicatrice. De nouveau, et bien que mon bâton gisait encore dans ma main convulsée, je me retrouvai réduit à l'impuissance.

Le molosse serra les mâchoires, et des éclairs zébrèrent ma vision.

Je réagis par instinct. De la même façon que ce jour où j'avais été pris en embuscade, j'appelai à moi un secours venu du vide, ou plutôt de l'intangible. L'air se troubla à l'endroit où le feu naquit ; ma détresse floutait ses bords et rendait ses traits brouillons, mais peut-être par effet de mimétisme, le loup enflammé qui s'incarna atteignit les dimensions surréelles de celui qui serait son ennemi. La créature élémentaire, tressée de mon imagination et des embruns de l'Immatériel, avait des flammèches pour pelage et des braises en guise d'yeux ; elle ne gronda pas, elle crépita ; elle ne courut pas, elle brûla à travers les airs. La fournaise qui lui tenait lieu de visage s'ouvrit, comme un appel d'air qui repousse les flammes pour mieux les rabattre sur sa prise, et tout à coup l'étau qui me perforait l'avant-bras se volatilisa. L'arrêt brutal de la pression me fit hoqueter ; je grimaçai en constatant la chair rougie par le sang qui montait des plaies au-dessous, sous le cuir mâché. Entraîné par la danse de la douleur et de l'épuisement progressif, le monde se mit à tanguer.

La pointe de mon bâton fouilla la terre, s'y arrima aussi fermement qu'elle pût. Je me voûtai dessus, m'accrochai à lui de ma main valide, tandis que mon poignet blessé dégouttait contre mon plastron. Une fois assuré de la persistance de mes jambes, je relevai les yeux vers le reste de la bataille.

Mon loup de feu tenait son congénère souillé par le cou et le maintenait au sol. J'avais insufflé assez de puissance au sortilège pour entraver les mouvements de l'animal un certain compte de secondes, mais cela serait-il suffisant pour me rétablir ? Je perdais du sang à un rythme soutenu, et les images confuses de mes alentours gondolaient toujours comme sur le pont d'une tempête. Néanmoins, le monstre prisonnier resterait à la merci de quiconque souhaitait l'attaquer, si l'on voulait l'achever.

Résumé : Après avoir rôti trois loups, Saam pensait enfin avoir rabattu le caquet des marchands (en fait non). Il est (agréablement) surpris de l'intervention de Hector à son endroit et le remercie sans autre forme de procès ; puis il s'agace franchement quand Cassia et Simon lui font des remarques. Il n'a pas le temps de s'étendre en menaces, car de nouveaux loups attaquent : Saam se fait happer le bras, mais parvient à chasser et à bloquer son assaillant grâce à son loup de feu. Si quelqu'un décide d'achever la bête, il peut saisir l'occasion.

Jet de Magie : Réussi (8/18)

Saam utilise son Etreinte élémentaire : la cible subit 10 Dégâts et est immobilisée pendant 1 tour. Il perd 3 Mana.

PV : 17/25
Mana : 6/18

Spoiler:

L’œil à demi fermé, la respiration bloquée au fond de sa gorge, le carreau qui fuse et qui manque sa cible. Islan reste un instant penaud face à cette maladresse, il essuie ses mains moites sur ton tabard aux couleurs de Starkhaven avant d’oser regarder autour de lui. Combien de personnes ont assisté à cet échec ? Personne ne dit rien, mais il peut être sûr que cela n’a pas échappé aux critiques des observateurices les plus aguerri·e·s.

 « _ C’est qu’faut rester concentré, gaffe à toi ! lance-t-il à l’elfe peau miel (@Shara) comme si c’était elle qui avait raté lamentablement sa cible, mais cet échec, il ne l’avouera jamais. »

Les loups sont une distraction bien suffisante pour l’ensemble du groupe. Mécaniquement, le garde encoche une nouvelle munition, les gestes sont précis, rapides et bientôt son arbalète est prête à cracher un nouveau carreau. Une peur sourde continue d’étreindre son cœur, ses membres, et émousse sa vigilance. L’elfe mord l’intérieur de ses joues pour forcer sa focalisation. En quelques enjambées, il se retrouve à portée de l’ensemble des loups. Aucun de ceux-là ne le prend en grippe. Il se rend bien compte qu’il est l’un des rares à avoir cette chance. Tout est à nouveau allé très vite, une nouvelle créature s’en est pris à l’homme poivre et sel ( @Miche) qui va finir mal en point, à force.

Le duo de la Garde des Ombres semble faire son travail. Et le faire bien. Entre les flammes et le géant, on note bien qu’ils ont l’habitude de travailler côte à côte. Les trois compères continuent bien leur conversation, ne laissant guère de chance de se concentrer convenablement.

 « _ Mais qu’y la ferme, bon sang ! C’est qu’on arrive pas à s’concentrer dans c’te boucan ! grogne Islan en fronçant les sourcils comme il sait si bien le faire. Sa curiosité le pousse tout de même à admirer les mouvements fluides et précis de l’elfe. Il lève les yeux au ciel. Si t’étais qu’pas si vulgaire, c’est qu’t’y pourrais me plaire. lâche-t-il à l’intention de l’elfe à la longue tresse. (@Alba) »

Inventaire d’Islan:

Spoiler:

Cette fois-ci, il n'est pas de temps que perdent les loups en vous abordant : la plupart ont déjà bondi pour se saisir de vous, vous abattre, vous réduire en charpie. Et vous, combattants et combattantes, continuez inlassablement votre escrime mortelle, emportés dans l'instant.

Tes flammes ne sont pas encore éteintes, @Saam van Cauwenberghe, et les cadavres se tordent encore sous l'effet de ton sort, qu'une bête te saisit le bras et cherche à te descendre : rien que tu ne laisses faire. La magie coule dans tes veines et anime tes sens et tes mouvement et tu te laisses gagner par l'instinct de ces forces immatérielles, par la furie de sa puissance, par l'envie de rabattre le caquet de ces foutus marchands. Alors, tu immobilises immédiatement le monstre vicié qui t'a saisi par d'immense cordes de feu conjurés par tes soins. Pas le temps pour l'animal de comprendre ce qui l'attend puisque, furieux que l'on s'en soit pris à toi, l'immense épée d'@Hector de Grandbois s'abat pour achever le loup qui s'effondre autant dans un râle que dans un gargouillis. La fraternité ne s'arrête pas aux doutes, ni aux seuls mois que vous avez passés ensemble, car elle ne connait que la mesure de votre engagement : vous pourrez compter l'un sur l'autre, Gardes des Ombres, au risque que les vôtres tombent.
Au même moment où un autre duo abat son propre ennemi, sous le hurlement agacé d'@Islan à l'encontre de la marchande elfe qui ne cesse de brailler, fidèle à elle-même. Ce qui, cette fois-ci, fier Garde de Starkhaven, ne t'empêche pas de viser et d'ajuster ton tir : ton carreau se fiche dans la patte de l''animal vicié qui glapit, s'effondre à moitié, se redresse. Et c'est l'estoc de @Miche, arme enclenchée par un mécanisme assez étrange et bien peu commun, qui achève les velléités de votre ennemi commun : la masse noire et hérissée s'effondre dans l'herbe et son sang mauve vient souiller tes chaussures... mais les remerciements affectés sont de mise. Ainsi que les soupirs.
Et dans la série des indissociables duos, que celles et ceux qui tapent sur le système de leur groupe se présentent ! Même si tu t'es jetée en une forte mauvaise posture, @Alba, isolée loin des lignes alliées et aux prises avec ce loup : mais tu tournoies de ta bocle et de ta rapière, jouant de l'inertie de la seconde et de la versatilité de la première pour t'en sortir de tes habiles talents et ta grande gueule. Tu abats ton loup, prouvant à votre compagnon que tu peux effectivement bien te débrouiller seule - mais qui osait seulement en douter ?
Quant à toi, @Shara, laissée là seule en proie à tes doutes et à tes peurs, tu t'inquiètes pour tous les autres : tu exerces le noble métier de sage-femme, entre autres choses, tu t'emploies aujourd'hui à aider à donner la vie plutôt que donner la mort. Et les prises de risques successifs ne sont pas pour te rassurer. Tu armes pourtant ton arc et vises l'un des loups qui se trouvent à l'écart et touches : sans tuer, certes, mais le loup vicié glapit... avant de tourner son attention vers toi. Une occasion rêvée pour l'habile guerrière que tu es @Cassia Aggripina : tu viens au secours, impressionnée comme tu le lui glisses par son soutien et son utilité. Ton hochement de tête  fait danser tes cheveux immaculés.

Les cadavres s'amoncellent partout autour de vous, au milieu des caravanes éventrées et des restes oubliés. Cela s'arrêtera-t-il, maintenant que le dernier loup se dérobe à vos attaques ? Que vous attend-il, encore ?

Le dernier loup vivant recule : un, deux, trois bonds, l'animal au pelage semblable aux épines des hérissons commence à courir autour de vous, à aller de cadavre en cadavre, à grogner contre vous de sa gueule baveuse. Il s'arrête à nouveau et se redresse de son immense stature.
Une nouvelle fois, un hurlement déchire l'air : le loup vicié appelle cet autre que vous ne voyez pas - et le vent lui répond. Un vent qui se change en brise.

Un souffle pourpre glisse lentement sur les murs de la falaise, cascade éthérée, voile aux prises avec le vent : que vous soyez mages ou non, vous observez ces brises colorées se répandre. À chaque fois qu'elles touchent un écureuil, ses couinements cessent et son petit corps de rongeur se fige ; à chaque fois qu'elles approchent de vous, elles vous évitez avec virevolte et vivacité ; et à chaque fois qu'elle touche les corps inanimés des animaux que vous avez abattus, ceux-ci s'animent de soubresauts et de spasmes. Et de grognements. Leurs poils gris et noirs s'irisent de mille nuances mauves maladives.
Celles et ceux qui sont dotés de sens magiques sentent néanmoins que de la magie œuvre bien : mais elle n'est rien que vous avez connu si vous provenez des cercles ; elle est tout ce qui vous rebute si vous avez déjà arpenté les Tréfonds du monde... ces filaments et ces monstres ne connaissent rien d'autres que la Souillure.
Et la Souillure la leur rend bien... même si cette magie vous parait fine et instable...

Tous ceux que vous avez abattus se relèvent, se tordent et flanchent, en un ballet sans fin. La partition n'est autre qu'un rire rauque, guttural, mauvais, emprunt d'une malfaisance innommable : ce n'est pas humain. Ni surnaturel. Ses échos et ses battements proviennent des hauteurs, mais quelle qu'en soit la source, celle-ci se dérobe à vous : vous ne constatez que la traînée mauve de sa robe de bal...
Quoi que ce soit, ça a l'air de bien s'amuser : et ce, à vos dépends...

Ils sont des dizaines d'animaux que vous avez abattus à se relever lentement : qu'importe leurs blessures, qu'importe leurs maux, ces cadavres déjà dépourvus de tout sens de la douleur ne connaissent désormais plus la vie. La mort et la destruction : sous les rires gutturaux, la magie s'anime.
Le combat vous paraît sans fin et la prochaine vague terrible...

Voici les attaques de votre groupe sur les ennemis :

• @Alba contre Loup vicié A : Alba réussit son attaque et inflige 15 dégâts. Le loup A est mort.
• @Saam van Cauwenberghe contre Loup vicié D : Saam réussit son attaque et inflige  10 dégâts. Le loup D est immobilisé pour 1 tour.
• @Hector de Grandbois contre Loup vicié D : Hector réussit son attaque (Réussite) et inflige 20 dégâts. Le loup D est mort.
• @Miche contre Loup vicié C : Miche réussit son attaque et inflige  18 dégâts.
• @Islan contre Loup vicié C : Islan réussit son attaque et inflige  17 dégâts. Le loup C est mort.
• @Shara contre Loup vicié D : Shara réussit son attaque et inflige  13 dégâts.
• @Cassia Aggripina contre Loup vicié D : Cassia réussit son attaque et fait 13 dégâts. Le loup D est mort.

À l'issue de cet échange, le loup E est le dernier survivant, avec toute sa vie. Voici pour le tour des ennemis :

• Loup vicié E contre @Alba : le loup réussit son attaque et inflige 11 dégâts (15 dégâts - 4 points d'armure.

Voici l'état des personnages à la fin du quatrième tour.

• @Cassia Aggripina : 25/25 PVs.
• @Islan : 26/26 PVs.
• @Alba : 21/32 PVs.
• @Saam van Cauwenberghe : 17/25 PVs.
• @Hector de Grandbois: 26/36 PVs.
• @Shara : 21/24 PVs.
• @Miche : 41/41 PVs (après consommation de potion).
• @Simon de Beauvoir : 33/33 PVs.

Voici les attributs de vos ennemis.

Écureuils viciés (? membre.s)

Santé : 5 ; Dégâts physiques : 5 ; Défense physique : 2 ; Défense magique : -2 ; Armure : 0.

Loups viciés (1 membre) (Illustration)

Santé : 20 ; Dégâts physiques : 10 ; Défense physique : 2 ; Défense magique : 0 ; Armure : 0.

• Introduction générale: Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à vous référer au sujet récapitulatif.




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• Le prochain tour s'ouvrira le 13 juillet 2023.
• Pour ce tour sept, non content.e.s d'avoir abattu la nouvelle vague de loups, voilà que sous l'effet d'un voile mauve, les cadavres que vous avez abattus se relèvent - et un rire rythme cet éveil. Ce combat paraît bien sans fin
• Ordre de passage : L'ordre de passage est libre.
• Règle : Vous pouvez faire 1 action de combat par tour. Vous pouvez utiliser 1 potion par tour. Veuillez noter vos points de vie actuels à chaque fin de post.
  Faites attention aux jets spécifiques que vous demandent les MJs.
• Dégâts au tour précédent : suite à une erreur, tous les personnages touchés au tour précédent ont vu leurs dégâts amoindris : considérez qu'un sort de soin de groupe vous a redonné les points de vie indiqués. Pardon pour le dérangement.
• Inventaire : n'oubliez pas de rappeler votre inventaire à chaque fin de post ; pour celleux qui arrivent en jeu à ce tour-ci, vous trouverez un rappel des règles dans ce message. Pensez à mettre votre inventaire à jour à chaque tour.
• Indications RP : Privilégiez les réponses courtes. Si vous parlez à quelqu'un, taggez-le dans votre message (pour rappel, un tag s'écrit ainsi : @"PSEUDO COMPLET DE LA PERSONNE" les guillemets sont essentiels). Le résumé ainsi que l'inventaire en fin de message sont obligatoires. Si vous souhaitez faire plusieurs réponses, laissez passer un petit délai (indicatif : 2-3 jours) entre les réponses de votre personnage pour que d'autres aient le temps de jouer.
• Dés : Lancer les dés dans le sujet dédié et se référer aux règles.




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• Participation : Les participant.e.s à ce topic commun sont : @Alba - @Cassia Aggripina - @Hector de Grandbois - @Islan - @Miche - @Saam van Cauwenberghe - @Shara - @Simon de Beauvoir
• Absence au tour précédent : @Simon de Beauvoir n'a pas participé au tour précédent : aucune conséquence pour ce tour mais, en cas de nouvelle absence, votre personnage risque de subir des conséquences.

Alors que je tentais d'endiguer l'hémorragie en étranglant ma plaie dans un bandage prestement sorti de mon sac, la silhouette massive de messer @Hector de Grandbois se projeta en avant ; je n'avais pas relevé les yeux que le vétéran planta son épée et cloua au sol la bête souillée, afin qu'elle ne s'en relevât plus jamais.

Libéré de sa mission, mon loup de feu recula, et l'injonction tramée dans les essences qui lui donnaient consistance se délita. L'animal illusoire disparut.

Ma fatigue, elle, restait bien réelle. Je respirais à grands bruits, la main convulsée sur la bande de lin autour de mon bras. La douleur gagnait du terrain sur l'adrénaline, et ses décharges perforaient mon muscle à la moindre esquisse de mouvement.

« N'espère pas casser ta pipe ici, gamin ! C'est un ordre ! »

La menace gutturale du criminel orlésien prenait des allures d'imprécation, et pourtant, son intervention ne semblait pas s'expliquer seulement par la nécessité du combat, ou l'intention de me commander. Il n'avait nulle raison de s'en prendre au priorité au loup que mon sort avait entravé.

Une émotion indéfinissable pointait sous le timbre rugueux.

« N'y comptez pas, » marmonnai-je en achevant de nouer mon bandage - mais ma maussaderie trahissait plus de fatigue que de reproche. Il serait bien temps plus tard de faire étalage des gratitudes de circonstance.

Pour l'heure, la seconde offensive des loups fut repoussée comme la première. Le vertige secouait toujours mes environs par intermittence, mais je parvins à relâcher en partie l'appui éperdu que je prenais sur mon bâton. Je n'étais pas tout à fait en état de reprendre le combat, et une nouvelle fois, messer de Grandbois fut prompt à réagir.

« Vous voulez le gamin ? » jeta-t-il à nos ennemis survivants tandis qu'il carrait ses vastes épaules sur leur chemin. « Vous devrez me passer au travers. »

J'en oubliai presque la terrible situation dans laquelle nous nous trouvions. Figé, je contemplai  le Garde orlésien posté devant moi, déterminé comme un roc, le défi brandi à l'image de son épée vers la masse grognante. Je ne m'étais pas attendu à ce que mes camarades damnés me livrassent tout entier à l'engeance, bien sûr ; mais qu'on risquât sa vie de plein gré, et de sa propre volonté, pour me protéger ? Que ce fut un homme de la trempe de de Grandbois qui endossât cette responsabilité ? Impensable. Et pourtant !

« Messer... » Mais je ne savais quoi dire d'autre. Les remerciements perdaient leur sens, lorsque l'existence dérapait au fil de la lame.

Ce fut à cet instant que le vent se leva.

Fétide, poisseux, il serpenta dans les airs en circonvolutions lentes, malsaines, tachait l'éther d'une odieuse putréfaction, tel un ver à la peau grasse roulant sur un cadavre, et fit taire les piaillements dégénérés des écureuils sur son passage. L'ultime loup encore sur pied - qui avait derechef donné de la voix pour convoquer cette bourrasque maudite - dardait sur notre groupe éreinté son triple regard, avec l'intensité d'un fer rougeoyant. L'Enclin marquait nos âmes de sa malfaisance.

Les exhalaisons putrides suivaient leur cours, descendant alentour sans nous toucher, et je n'eus guère besoin d'y plonger longtemps mes sens ésotériques pour en comprendre l'origine ; quoiqu'il suffisait d'un peu de présence d'esprit pour saisir que ces miroitements mauvais n'avaient point de source naturelle. En revanche, je ne trouvai pas dans leur empreinte les indices d'une sorcellerie qui m'était familière.

Contaminée par la Souillure, détournée de sa voie usuelle, à n'en pas douter.

Je lâchai un râle étouffé, tant de frustration que de détresse.

« Un mage est à l’œuvre... » et tout ici nous prouve qu'il ne peut s'agir d'un humain, voulus-je ajouter ; mais ce fut le moment que choisirent les charognes défaites pour s'ébranler.

Même les carcasses consumées jusqu'à la moelle des loups et de l'écureuil que j'avais détruits se ranimèrent sans plus de difficultés qu'à l'issue d'un long sommeil ; elles ne grondaient plus, leurs yeux dévorés par les flammes offraient au monde un regard d'orbites vides, mais ce spectacle sinistre aux marionnettes mortelles me transperça plus sûrement que toutes les mimiques terribles qu'elles avaient arboré de leur vivant. Je ne sus prononcer ma prière, qui obstrua le fond de ma gorge. Tout juste pus-je resserrer ma prise sur mon bâton, à la chaleur rassurante.

Un rire dégringola des hauteurs où les écureuils s'étaient blottis. C'était un ricanement inhumain, râpeux, crissant de malveillance, de satisfaction et d'un amusement sincère qui égalait bien toute cette perversité, voire la transcendait tant son allégresse éclatait sans retenue et se moquait sans vergogne du combat tragique que nous menions. Mon cœur se tordit dans ma poitrine, à parts égales de peur et de haine. Ça suffit. Cette mascarade n'a que trop duré.

« Messer ! » lançai-je à l'adresse de de Grandbois. « Ça ne sert à rien de continuer tant que l'auteur de cette folie rôde. Couvrez-moi ! » Je n'avais pas le temps de détailler le plan qui germait dans mes pensées. Cherchant des yeux l'émetteur du rire et des relents de Souillure, je fouillai le sommet des falaises sans y distinguer la moindre forme évocatrice. « Kut ! » Le juron partit avant que mes manières ne le retinssent ; le Créateur me pardonnât, je n'avais pas l'esprit à modérer mon angoisse. Sans cible définie, ma manœuvre serait indiscutablement risquée, et peut-être vaine, mais nous n'avions pas le choix : c'était lutter jusqu'à l'épuisement, ou tenter le tout pour le tout.

Obéissant à un réflexe, ma main avait sorti une fiole de lyrium de ma sacoche. Je n'avais jamais absorbé une telle dose auparavant, surtout après avoir tant souffert et incanté, mais le danger serait pis si je tentais mon sort alors que les forces me manquaient. J'engloutis donc le contenu de la fiole, refusant de m'attarder sur les conséquences, et me débarrassai du verre sans quitter du regard mon objectif.

Créateur, faites que je prenne la bonne décision.

Je me concentrai. L'Immatériel se cabra ; tiraillé de toutes parts par des mains aussi avides qu'impalpables, il se rebiffa face à la contrainte anémiée que je lui imposai. La fatigue rendait l'effort plus pénible et laborieux qu'à mon premier essai, mais je finis par tirer assez d'énergie de la dimension récalcitrante pour engendrer un nouvel œuf de corneille embrasée.

L'oiseau naquit et ses ailes faites de flammes l'élevèrent vers le sommet de la côte, par-dessus la canopée d'écureuils et la pierre recouverte d'herbes sèches. La déflagration magique trouva sa conclusion à la culmination de sa trajectoire parabolique, là où, me fiant à l'instinct davantage qu'à mes sens, j'imaginais que se terrait le monstre responsable de notre chaos.

Les braises dévorèrent goulûment la végétation racornie. Avais-je obtenu l'effet escompté ? J'en suppliai le Créateur, car il n'était pas l'heure de gaspiller de précieuses ressources en assauts inutiles.

Résumé : Saam bande sa blessure, n'en revient pas que Hector de Grandbois le défende si hâtivement, et essaie de reprendre ses esprits. Au moment où les cadavres se relèvent, il jauge brièvement la situation ; il lui semble bien qu'un autre mage est à l’œuvre et que les rires qu'il entend proviennent du sommet de la falaise : alors il tente un pari risqué, consomme une Potion de lyrium mineure et lance une Déflagration élémentaire vers la source présumée de tous leurs ennuis. Il n'a aucune idée de si sa tentative produira un effet positif, mais leur groupe est, de toute manière, bloqué dans un combat infini. Il faut essayer une nouvelle stratégie.

Saam consomme une Potion de lyrium mineure : il regagne 5 points de Mana.

Saam utilise sa Déflagration élémentaire (Jet de Magie : 17/18 (Réussi)). Il inflige 14 Dégâts et perd 3 points de Mana.

PV : 17/25
Mana : 8/18

Spoiler:

Islan rit doucement à la réponse de l’elfe marchande (@Alba). Ce pique ne la rend que plus attirante. Le traiter de gamin, néanmoins, est dans les banalités qui lui fait monter le rouge aux oreilles. Jamais, pourtant, il ne laissera passer une humiliation de la part d’une personne qu’il juge inférieure.

 « _ Ouais, crache donc t’y ton venin, c’est qu’il m’empêche pas de t’y mâter ton boule. et il lui adresse un clin d'œil largement exagéré. »

Un bruissement non conventionnel attire l’attention de l’elfe. C’est sous son regard curieux que l’homme poivre et sel (@Miche) actionne un étrange mécanisme de son épée alors que le carreau de l’arbalète n’a pas suffit à ficher la bête au sol. Dans un ronronnement de métal, l’épée prend de la longueur et empale définitivement le loup monstrueux.

 « _ Wow. lâche Islan, soufflé, l’arbalète sur son épaule. Au moins l'immondice est au sol et hors d’état de nuire. L’homme se plaint des prix des armures et avale un potion qui semble le remettre sur pied, pour le moment. C’est t’y pas faux. Si la bonté du t’y Prince m’habillait pas, j’s’rais à poil dit donc. Son regard glacial le sonde, un brave type quoi qu’un peu perdu. Islan s’imagine à son âge, sera-t-il toujours en mesure de tenir une épée ? De protéger qui que ce soit ? T’aurais fait pareil. Sans doute. Probablement. Islan ne le saurait jamais. Peut-être qu’on l’aurait juste abandonné là. Un elfe de plus ou de moins. Il déglutit et cherche à cacher son trouble. Comment qu’on t’appelle à Starkhaven ? »

La situation s’emballe, l’elfe agile et sexy est soudainement au corps à corps avec un loup elle glapis pendant qu’une fumée inquiétante se déplace. Islan reste figé alors que la relative sécurité créée s’envole en un instant. Les volutes mauves se déplacent avec vivacité, sur leur passage, les corps inanimés se meuvent et remontent sur leurs pattes. Un nœud bloque la respiration du garde. Jamais il n’a assisté à une situation si inquiétante, si surnaturelle. Instinctivement, il recule aux côtés de l’humain, seul être de confiance en ce lieu. Sa mâchoire se tend, rendant son visage d’autant plus anguleux. Ses yeux dardent sur le tableau désespéré qui s’offre à elleux. Les cris de marchand·e·s reprennent le dessus, ielles cherchent à s’échapper. Légitime. Mais Islan décide que ce sont des couards.

Un jet enflammé embrase la falaise. Le rouquin de la Garde des Ombres semble pressentir des choses qui échappent à l’elfe.

 « _ VENEZ T’Y PAS VOUS BATTRE, LÂCHE ! Qu’il gueule d’un coup, autant pour la forme indistincte qui ressuscite des cadavres que pour les marchand·e·s en passe de se faire la malle. »

Son arbalète remonte contre son œil, prêt à viser la première immondice qui viendrait à s’en prendre à lui, ou son nouvel ami. L’arme balaie le paysage jusqu’à la falaise d’où s’est échappée la voix intangible. Son attention est particulièrement focalisée à cet endroit, si une quelconque menace provient du mur, il est prêt à l’empaler d’un jet.

Inventaire d’Islan:

Spoiler:

Entourés. Vous voilà entourés de toutes parts, encastrés au pied de ces falaises, au milieu des caravanes, poussés par les animaux souillés, dérangés par les rires sans fin.
Interminables. Tout paraît interminable...

Aux chevaux ! Fuir ! Ton hurlement est celui de la douleur qui irradie ton bras, @Alba, comme il est celui de l'urgence : prenez les chevaux et barrez-vous. Malgré la blessure et le sang s'écoulant de ton bras, arrives à relâcher de coups répétés de ta bocle le loup accroché à ton bras. Tu lances aussi ces mots à l'attention de la jolie petite Elfe à vos côtés. Et toi, @Cassia Aggripina, tu entends qu'il est temps de se barrer. Vous n'êtes pas payés pour cette mission, elle vous coûte bien trop cher et, surtout, prend avec une folle rapidité une détestable tournure. Tu ne comptais pas sortir de là, l'Elfe, mais ç'aurait été oublier l'insubordination sans limite de celui qui a partagé avec vous pain et route - ou, peut-être, l'ordre clair de votre supérieure de tirer votre duelliste de là...
TW : Description graphique de mort. Suite à son échec critique, Simon de Beauvoir périt d'un seul coup d'un des loups qui a eu le temps de se relever et attaque directement sa gorge. Seulement : ne t'a-t-on jamais surpris à écouter le moindre des ordres, @Simon de Beauvoir ? Ou à ne pas hiérarchiser les désirs de Cassia et ceux d'Alba ? Trop de réflexions auxquelles tu ne t'adonnes pas, guerrier, tandis que tu t'élances, attrapes le loup prêt à se jeter sur ta compagne elfe, le jettes au loin, la sauves de cette attaque. Peut-être aurais-tu mieux fait de réfléchir ; peut-être le Créateur saura-t-il reconnaître, dans ce roulé-boulé auquel animal et humain s'adonnent, le prix de ton sacrifice.
Car tu n'as pas le temps de souffler, étalé sur le dos, que le loup éveillé parmi les morts, souillé, bondit sur le côté, darde sur toi son regard : il est mort, et abattra le même destin sur toi. Vide. Un vide qui sera ta dernière image, alors que la gueule pleine de crocs se jette sur toi, se referme sur ta gorge, la déchiquète et l'arrache sans tarder. Cet être ne connait rien d'autres. Douleur, chaleur - et puis, le vide. Pour toi, l'aventure est finie : la chanson fut-elle grivoise, tu as buté sur les mots, tu t'es arrêté avant d'entendre les vocalises de Denise, qui s'étouffe au fond de ta gorge sous les flots de ton propre sang.
Tu es mort, @Simon de Beauvoir. Et maintenant que tu es amené à arpenter les chemins de l'Immatériel, il ne m'est pas permis de conjecturer ton chemin vers Lui : le simple érudit que je suis demeure humble devant les volontés du Créateur.
Aucune d'entre vous deux, qui assistez à la scène sous vos yeux effarés, n'a eu le temps de rien faire : comme l'Enclin s'est déversé avec soudainement et brutalité sur Antiva, le prédateur souillé et revenu à la vie a ôté la vie de votre compagnon. Et le sang s'écoule encore encore de sa gueule fracassée.

De votre côté, ce sont les hauteurs qui vous horripilent : ces rires qui se jouent de vous et de vos efforts. Vous n'entendez pas ce qu'il se passe à quelques mètres de vous, pris dans les rugissements des flammes surnaturels, dans les piaillements suraigus des écureuils, dans les rires résonnants dans vos têtes et vos poitrines. Vous sentez à peine cette vie qui s'envole, arrachée par la Souillure, partie pour un destin inconnu au-delà du Voile...
Ça suffit. Réchauffé par cette fraternité que tu fuis depuis des jours pourtant, @Saam van Cauwenberghe, tu sens et comprends qu'il ne sert à rien de lutter contre les vagues incessantes que les courants immatériels relèvent : abattre la source sera votre seule salvation. L'oiseau de feu délogé de son perchoir surnaturel s'élève, léger et dangereux, et tes yeux le suivent avec admiration, @Shara : toi qui entends avec netteté son chant magique, doux et terrible, messager de la mort dirigé contre votre bourreau. Mais tu te retournes, tu portes ton attention vers ces compagnons de fortune, tu encourages celle qui traîne au milieu des animaux en attrapant sa tête de tes deux mains, tu découvres l'infortune : le corps déchiqueté de l'Orlésien qui git dans son  sang.
Vous voyez les gerbes de feu s'envoler et frapper le gré orange : comme les flots d'une fontaine. Les rires s'arrêtent. Impossible pour toi, @Hector de Grandbois, d'attendre plus longtemps pour vérifier que le sort a marché. Tu veux aller vérifier, convaincs ton ancienne recrue de te suivre, et tu siffles ton griffon. Tu l'appelles, une fois, deux fois, trois fois : mais rien, pas d'imposante silhouette fendant les cieux. Ton fidèle compagnon laissé auprès des cheveux n'apparaît pas. Et alors, les rires reprennent. Est-ce par élan superstitieux ou religieux que tu te convaincs d'arrêter tes spéculations, @Miche ? Dans tous les cas, tu décides de rester fermement à ses côtés, éloignant les animaux prêts à s'élancer vers et sentant effectivement que l'arbalète pointé vers la falaise est d'une dangerosité à toute épreuve. Quand les flammes s'apaisent, bien trop rapidement à votre goût, tu vois sans pouvoir la distinguer la silhouette à l'origine de toutes ces moqueries, @Islan : il a évité les flammes et continue de vous inonder de son hilarité.

Rira bien qui rira le dernier... tant que sa gorge n'est pas tranchée.

« La Route est tombée... », commence la voix : une voix des plus dérangeantes, comme vous n'en avez jamais entendues. Elle gratte, butte, rauque et caverneuse, rocailleuse et forcée : elle ne devrait pas savoir parler et, pourtant, le fait avec une facilité qui contraste avec. Ainsi commence la voix avant d'être interrompue.

D'abord par la corde d'@Islan claquant comme le couperet du bourreau : les échos de l'arbalète percute vos propres poitrines, comme la pointe s'enfonce dans les ombres. Car la silhouette, sentant la mort s'abattre sur votre groupe, s'est avancée pour mieux la voir : et voici l'occasion qu'attendait le garde de Starkhaven pour décocher son carreau, fier dans sa tunique rouge. Un hurlement : on croirait que les profondeurs de la terre elles-mêmes s'effondrent pour vous avaler.
La silhouette se recule et disparaît derrière la falaise : ce sera la seule fois. Et derrière l'écran des flammes qu'elle n'avait pas craintes, vous n'avez pu discerner ce que c'était. Il n'y a qu'une chose que les Gardes des Ombres : son être entier est gangréné par la Souillure, à un point tel que seul l'archidémon rivalise avec ce dégoût qu'il provoque dans vos entrailles.

Et puis, vous le voyez : cet écureuil à moitié consumé par le cône de feu de votre mage, gigotant et se tortillant dans l'herbe haute en des gestes saccadés qu'aucun animal, surtout mort, n'aurait pu exécuter sans se tordre  regard planté sur le garde de Starkhaven qui le détaille et le brûle de rage : cette même rage qui se répercute contre la roche et les tympans.

« JE TE VOIS ! Rouge comme le sang ! Rouge comme le feu ! Vous tomberez ! Tombe, tombe, tombe le rouge, tombe l'immense cité ! Nous viendrons pour vous, le rouge, rien que pour vous et étancherons notre soif ! VENGEANCE ! », les consonne roule comme les vagues destructrices contre les digues, les voyelles tonnent comme le plus interminable des orages – et cette chose a mal et partage cette douleur dans des détonation qui font se tordre de spasmes les dizaines de cadavres au sol.

Pourtant, les animaux chancèlent et s'effondrent un à un. Le danger s'éloigne...

Il y a ce griffon que l'on siffle sans fin pour qu'il vienne : mais ton fier compagnon, @Hector de Grandbois, n'apparaît pas. Ceux qui ont commencé à courir pour atteindre les chevaux, dépassant les corps s'affaissant à mesure que la volonté leur intimant de se relever s'éloigne, découvrent la scène de carnages. Vos montures ont été attaquées par une partie des loups : soit gisent-elles dans une mare abominable de sang, dont l'odeur vous prend à son tour au nez, autant que tous ces morceaux de leur chair et leurs viscères que la rage a dispersés. Ce comportement n'a rien de commun avec ce que l'on a observé, ou ce que les histoires pour effrayer les enfants bien trop aventureux.
Ils n'ont d'animaux que l'apparence et le corps. Des animaux rendus fous par Souillure et qui ne connaissent rien d'autres que la destruction systématique de toute vie.
Le griffon se tient au milieu de tout cela, piaffant et bondissant au moindre mouvement : il est couvert de blessures légères mais assez pour agacer ses instincts de prédateur. Lui aussi est fou, mais fou de sa propre rage et cherche sa prochaine cible : si ce n'est pas son cavalier qui s'approche, il attaquera à vue. Le sang des animaux gisant tout autour de lui le rend compliqué à apaiser, forçant à perdre un temps précieux pour le faire.

Si tu cherches encore à le chevaucher pour attraper votre ennemi, alors tu ne feras face qu'à de la déception : quoi que c'était, ça a disparu, ne vous laissant qu'à vos caravanes renversées, vos animaux, votre compagnon... égorgé. Seulement, Garde des Ombres, tu observes du haut de ton perchoir – et tu sens, même, de cet instinct qui vous anime depuis le jour où vous avez avalé cette maudite potions – que les hautes herbes s'animent de partout autour de cette fameuse route de Wycome. Il y a de nombreux animaux de toutes les tailles, tous les groupes, qui vont et viennent en des mouvements erratiques, quasi-hagards. Rien ne les meut plus - du moins, pour l'instant, mais ils attaqueront à vue.
Vous, notamment. La prochaine caravane, assurément.

Endeuillés, fatigués, désespérés, interloqués... l'heure n'est cependant : vous devez profiter de la chance inouïe d'avoir dérouté votre ennemi pour fuir. Vos chevaux sont morts ou ont eu le temps de s'enfuir, et leur disparition vous enjoint à faire de même. Mais que faire du corps encore chaud de votre compagnon ? Par où aller ? L'auberge, Wycome, ou Starkhaven ?

Voici les attaques qui ont eu lieu :

• @Alba contre Loup E : Alba réussit son attaque et inflige 15 Dégâts.
• Loup E contre @Simon de Beauvoir : Échec critique de Simon - issue convenue avec le joueur. Le loup a un coup fatal contre Simon

Voici l'état des personnages à la fin du combat.

• @Cassia Aggripina : 25/25 PVs.
• @Islan : 26/26 PVs.
• @Alba : 21/32 PVs.
• @Saam van Cauwenberghe : 17/25 PVs.
• @Hector de Grandbois: 26/36 PVs.
• @Shara : 21/24 PVs.
• @Miche : 41/41 PVs.
• @Simon de Beauvoir : Mort .

• Pour ce dernier tour, après avoir lutté contre les morts qui se relevaient, vous avez réussi à mettre en déroute la silhouette rieuse et les corps qu'elle relevait. Mais ce n'est qu'une trêve dans la tempête : une trêve pour permettre à celleux qui vivent encore de fuir...
• Félicitations : l'event du chapitre trois est désormais terminé ! Merci à tou.te.s pour votre participation et votre jeu. Vous pouvez choisir de le conclure de la manière que vous désirez. Il n'y aura désormais plus d'intervention MJ sauf cas exceptionnel (contacter @Andrasté).
• Règle : pour ce tour, vous pouvez agir comme vous le souhaitez. Vous pouvez faire 1 action de combat par tour. Vous pouvez utiliser 1 potion par tour.
  Le Jet intervient à la fin du tour actuel, et non de votre RP (sauf si vous n'en postez qu'un). Indiquez le résultat dans votre résumé. Les indices sont laissés aux MJs.
• Indications RP : Privilégiez les réponses courtes. Si vous parlez à quelqu'un, taggez-le dans votre message (pour rappel, un tag s'écrit ainsi : @"PSEUDO COMPLET DE LA PERSONNE" les guillemets sont essentiels). Le résumé ainsi que l'inventaire en fin de message sont obligatoires.
• Dés : Lancer les dés dans le sujet dédié et se référer aux règles.

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