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Des citoyens exemplaires | Ielvin

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Des citoyens exemplairesCHAPITRE TROIS : ILS S'ELEVERONT QUAND S'ANNONCERA LA CHUTE

Type de RP Classique
Chapitre concerné Chapitre 3
Date du sujet 22 Longnuage 5:13
Participants @Ielvin - @Arlisa
TW RAS
Résumé La citoyenneté a un prix, un prix qu'Arlisa n'est pas prête à payer : tout simplement parce qu'elle est fauchée. Malheureusement pour elle, ce n'est pas une excuse valable auprès des inspecteurs et inspectrices qui parcourent les rues à la recherche de manants en son genre pour les chasser de chez eux. Elle espère ne pas subir le même sort, et compte sur Ielvin pour l'aider à se sortir de ce mauvais pas.
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>DATE DU RP</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1678-des-citoyens-exemplaires-ielvin">22 Longnuage 5:13</a></li></ul><p><u>Ielvin - Arlisa</u> La citoyenneté a un prix, un prix qu'Arlisa n'est pas prête à payer : tout simplement parce qu'elle est fauchée. Malheureusement pour elle, ce n'est pas une excuse valable auprès des inspecteurs et inspectrices qui parcourent les rues à la recherche de manants en son genre pour les chasser de chez eux. Elle espère ne pas subir le même sort, et compte sur Ielvin pour l'aider à se sortir de ce mauvais pas.</p>[/code]

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- Hum… Bienvenue !

Le sourire d’Arlisa manque cruellement de naturel. L’inspectrice se tient dans l’encadrement de la porte, la jaugeant avec une expression qui n’est pas sans lui rappeler la façon dont les chats observent leurs proies. Elle sait qu’elle ne peut pas s’enfuir.

- Serah, la salue-t-elle. L’humaine prend enfin la peine de rentrer et referme la porte avec précaution derrière elle. Elle parcourt d’un coup d'œil rapide le bazar ambiant de la boutique et tique sur une fiole de bile de wyverne posée entre un peigne en bois et un jeu de dominos, mais se retient de commenter l’organisation peu logique de la boutiquière.  Votre nom est Arlisa, n’est-ce pas ? Elle continue, sans attendre de réponse : vous n’êtes pas souvent ouverte.

Pour les inspectrices, non, effectivement. La marchande est passée entre les mailles du filet par deux fois, notamment grâce aux yeux et aux oreilles de sa fille, qui ont tendance à traîner partout, mais il faut croire que sa chance l’a quittée. Personne n’a pu la prévenir aujourd’hui : ses enfants sont chez leurs grands-parents, dans le bascloître.

- Vous savez j’ai souvent des livraisons à effectuer, et…

- Peu m’importe, fit l’inspectrice d’un ton cassant. Vous savez sans doute pourquoi je suis ici : vous n’avez pas payé le droit d’enceinte, or tous les habitants de Starkhaven doivent s’en acquitter.

C’est faux évidemment, toutes les deux le savent, il y a plusieurs exceptions, dont une qui peut jouer à son avantage :

- Et la charité chantriste alors, pour les elfes ? Presque avec ironie, la marchande pointe du doigt ses oreilles qui n'ont rien d'humain, bien qu'elle sache pertinemment que c'est un détail que son interlocutrice n'a pas raté.

- Pour les elfes du bascloître, corrige-t-elle avec une expression amère. Arlisa devine que, si on lui en donnait la possibilité, cette femme enverrait tous les elfes, enfants compris, en première ligne contre les engeances. Or vous vivez ici.

- Ma boutique est ici oui, mais moi je viens du bascloître.

- Vous essayez de me dire que vous ne faites que travailler dans ce quartier ? demande-t-elle, sans même cacher son scepticisme.

Arlisa comprend qu’elle ne va pas la croire sur parole juste parce qu’elle le lui dit. Elle connait déjà son nom, et il lui suffit, si elle ne l’a pas déjà fait, d’interroger ses voisins pour qu’elle sache que cela fait plusieurs années qu’elle vit dans ce quartier d’humains : ces connards seraient plus qu’heureux de la dénoncer et de la voir dégager du quartier pour rejoindre son bascloître natal.

Alors que la marchande commence à bégayer un début de réponse, la porte de la boutique s’ouvre brusquement et les regards des deux adversaires se tournent vers le nouveau venu :

- Ielvin ! Tu… La panique se ressent dans sa voix, mais cette arrivée inattendue la rassure : un allié ne lui sera pas de trop dans cet échange.

- Et qui êtes-vous, exactement ? l’interrompt brusquement l’inspectrice.

- C’est mon… commence Arlisa précipitamment.

L’inspectrice lève une main imposante sans même se tourner vers elle, indication claire et nette qu’elle ne doit pas finir sa phrase.
Message passé : Arlisa se tait, mais cela ne l’empêche pas de tenter une communication dans le dos de l’inspectrice, à l’aide de mimiques peu subtiles. Elle espère que cela lui suffit pour comprendre la situation délicate dans laquelle elle se trouve.
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Peuple : Elfe.
Âge : 42 ans.
Pronom.s personnage : masculins.
Origine : Pas ouf.
Occupation : Tisserand, ex-petite frappe réformée.
Localisation : Typiquement le Bascloître ou Clattercraft. Décidément pas dans les embrouilles.
Pseudo : Mâo.
Pronom.s joueur.euse : elle.
Crédits : Ielvin © Harteus
Date d'inscription : 31/08/2021
Messages : 258
Autres personnages : Niklaus & Sibeal.
Attributs : CC : 14
CT : 12
End : 15
For : 12
Perc : 18
Ag : 16
Vol : 10
Ch : 18

Classe : Civil, niveau 2
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Tiens cela fait un bail que Ielvin n'est pas passé faire coucou à Arlisa et surtout à Shira et à Talen dont il est toujours très heureux de pouvoir tirer les joues. C'est qu'ils poussent vite les deux mômes ! Et que ça lui rappelle l'époque où il pouvait encore passer sa Néné sur ses épaules comme un vulgaire sac à patates et lui chatouiller les cotes sans aucun risque de représailles. Ce n'est sans doute pas très raisonnable, mais il y est attaché à cette petite famille qui survit admirablement bien par elle-même en dehors du Bascloître malgré le tumulte des événements récents. Quelque part il est fier du succès - combien même relatif de sa camarade, cette petite qui nonobstant ses oreilles pointues a réussi seule à s'extirper du quartier des elfes et même à engendrer deux beaux gamins. Lui-même un peu parieur, Ielvin aura toujours de la sympathie pour ceux et celle qui n'ont pas peur de faire des grands doigts d'honneur à un destin d'apparence tout tracé.

C'est ainsi le pas léger et les bras chargés d'une fournée de croissants que Yara lui a chapardé - pardon dégoté la veille que le blond trottine dans les rues de Sullenhall en se faisant la réflexion qu'il y a décidément de plus en plus de gardes des ombres dans le coin. Ne devraient-ils pas être à la frontière à combattre les engeances plutôt qu'à encombrer les rues des honnêtes citoyens avec leurs énormes poulets volants ?

- HÉ PAS TOUCHE ! S'écrie-t-il lorsque l'un d'entre eux fait mine de s'approcher trop près de lui et surtout de sa marchandise. Aux yeux de l'elfe les griffons sont moins imposants que les chiens mais ce n'est pas pour autant qu'il est à l'aise en leur présence.

Insultant entre ses dents l'animal et son propriétaire, il se dépêche de filer avant de venir à bout de la patience des gardes de passage et arrive enfin sans autres encombre à destination.

C'est donc fidèle à lui-même qu'il s'engouffre en gueulant dans la boutique :

- Arlisaaaaaa !

Son entrée est si fracassante que la porte manque de peu de s'écraser sur l'humaine présente dans l'entrée. Alors qu'il retient le battant du bout de la semelle, l'inconnue se retourne pour le foudroyer du regard et lui demander son identité entre deux bégaiements affolés de son amie.

L'elfe jette un coup d'oeil à la tenue de cette dame qui n'a pas l'air d'être une cliente, observe les gestes plus ou moins subtils que lui envoient Arlisa par-dessus son épaule et remarque la bourse de la madame ainsi que le carnet accroché autour de sa ceinture. Pas de doute, avec sa gueule aussi aimable que celle d'un mabari de garde c'est sans doute une fonctionnaire de la Cité. Et si une fonctionnaire est ici c'est sans doute pour venir lui soutirer de l'argent.

- Son mari ! S'exclame-t-il alors sans broncher parce que s'il n'a pas pris le temps de réfléchir, c'est qu'il n'a pas non plus le temps d'hésiter.

Jouant le jeu jusqu'au bout, il s'avance dans la pièce la poitrine gonflée comme s'il était maitre des lieux et passe sans gêne un bras autour de l'épaule d'Arlisa, la serrant contre lui avec un sourire gausseur.

- Enfin son nouveau mari ! Mais j'suis plus beau que l'ancien pas vrai chérie ? Et un peu trop content de pouvoir mimer le grand mâle protecteur, il se permet même de se pencher sur elle pour l'embrasser sur le front avant de reprendre : On s'est trouvés un p'tit nid douillet dans l'Bascloître, ici c'est trop p'tit pour les gosses et moi. Et puis on s'ra mieux avec les beaux-parents dans la rue d'à côté au cas où ! Comme ça quand on aura d'autres mioches ils pourront aider ! Clin d'oeil.
Après tout ce serait presque crédible, ce n'est pas la première fois qu'il traine dans le coin et s'occupe des deux enfants. Du coup si z'êtes là pour la taxe ça marche pas ! Puisque mamour vit maintenant avec moi dans le Bascloître ! Insiste-t-il en donnant des petits coups de coude à sa complice pour qu'elle hoche la tête.

Jet de Chance 11/18 – Réussite.

L'agente semble dubitative mais ne trouve rien à dire devant la verve du blondinet qui l'enchaine rapidement comme pour se convaincre lui-même de son bobard. Lâchant son « épouse », le voilà qui tend le panier de croissants à la dame :

- Un croissant Messerah ? Sont pas très beaux mais sont si bons que j'ai du m'battre avec un griffon d'la garde pour les sauver !

Un mensonge pour en cacher un autre. Ne reste plus qu'à Arlisa d'achever l'inspectrice.





The art of losing isn’t hard to master;
so many things seem filled with the intent
to be lost that their loss is no disaster.
One Art, Elizabeth Bishop.

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- Son mari !

De son regard inquisiteur, l’inspectrice fixe Ielvin sans dire le moindre mot alors qu’il passe son bras autour d’Arlisa, dont les joues prennent une légère teinte rosée. Adoptant à son tour le rôle de jeune mariée, la marchande acquiesce à ses mensonges et affiche un sourire béat en posant timidement une main sur le torse de son ami.

L’humaine observe les pseudo-tourtereaux sans cacher son dégoût, mais n’a de toute évidence rien à redire face à cette mascarade.

- Un croissant Messerah ? Sont pas très beaux mais sont si bons que j'ai du m'battre avec un griffon d'la garde pour les sauver !

- Sans façon, répond-elle sans sourire, les narines retroussées, comme si les viennoiseries n’avaient rien d'appétissant.

D’un geste machinal, l’inspectrice passe une main dans ses cheveux pour réajuster son chignon déjà bien serré, puis ses yeux s’arrêtent sur Arlisa, qui s’est déjà permis de prendre une première bouchée du petit-déjeuner gentiment ramené par Ielvin. Arlisa comprend alors qu’il est encore trop tôt pour crier victoire en discernant dans le regard de son interlocutrice une farouche détermination à ne pas la laisser s’en sortir si facilement.

- Mes félicitations, dit-elle sans la moindre chaleur. Les célébrations sont rares de nos jours, il est surprenant de voir que certains d’entre nous sont encore d’humeur à la fête… A quand remonte votre mariage ?

- La semaine dernière, on a organisé une petite cérémonie dans le bascloître avec nos proches : on allait pas attendre que l’Enclin frappe à notre porte avant de commencer notre vie ensemble !

- Et où est votre alliance ?

- Mon alliance ? Elle jette un œil à son propre annulaire, en constatant qu’effectivement, elle n’en a pas. Ce qui ne devrait pourtant pas être surprenant car elle ne s’est jamais mariée, mais ça, l’inspectrice n’est pas censée le savoir. Oh, je suis bête ! S’exclame-t-elle pour justifier sa surprise : je l’ai ramenée chez l’artisan tout à l’heure, elle était beaucoup trop grande donc je n'arrêtais pas de la perdre. Il va la réduire un peu, et après ça je ne la quitterai plus, c’est promis, ajoute-t-elle en se tournant vers Ielvin, un sourire niais aux lèvres. Elle en rajoute un peu plus, en caressant sa joue tendrement. Sa main, qui tenait précédemment le croissant, laisse quelques miettes dans son sillage : Oups, désolé… Attends je vais t’arranger ça. Elle utilise le pan de son tablier pour nettoyer les quelques miettes déposées accidentellement sur le visage du blond, puis s’essuie rapidement les mains avec le même tissu, avant de se tourner de nouveau vers l’humaine qui observe le spectacle avec un mélange de consternation et de dégoût. Désolé, vous disiez ?

- Vos notions d’hygiène sont assez… rudimentaires, commente-t-elle, son regard parcourant la boutique dont les étagères méritent certainement un petit coup de plumeau. Elle reprend, n’ayant pas terminé son interrogatoire : Vous étiez mariée avant, c’est bien cela ? Qu’est-il advenu de votre premier mari ?

A ces mots, Arlisa se détache légèrement de Ielvin et interrompt momentanément son jeu d’actrice, jusque-là plus ou moins convaincant. Elle pense préférable d’être franche sur ce point, afin de ne pas s’embourber dans un trop grand nombre de mensonges qui pourraient être facilement démentis.

- Il est parti, répond-elle simplement, sa voix trahissant son émotion. Il y a plusieurs années. Nous n’étions pas vraiment mariés d’ailleurs, on vivait ensemble et on a eu deux enfants. Il m’a laissée avant que je n’accouche du deuxième, parce qu’il n’était pas fait pour la vie de famille. Ielvin a été un immense soutien après son départ, ajoute-t-elle en glissant une main dans celle de son ami, sa gratitude sincère.

Jet de Chance 10/19 – Réussite.

Arlisa reporte son regard sur l’inspectrice qui, pour la première fois, affiche une expression autre que du mépris ou du dégoût. Elle ne parvient pas tout à fait à la cerner, et l’observe avec inquiétude sortir son carnet pour y noter quelque chose. Ces quelques secondes silencieuses lui paraissent durer une éternité, puis le carnet est refermé d’un claquement sec. L’inspectrice relève les yeux vers le prétendu couple :

- Très bien, je vais vérifier vos dires, du moins si les mariages elfes sont convenablement inscrits dans nos registres, ce dont je doute. J’espère que vous prendrez meilleur soin de votre nouvelle demeure que de votre boutique.

Dernière pique avant qu’elle ne tourne les talons sans le moindre au revoir, ce qui n’offense absolument pas Arlisa qui saute dans les bras de son ami dès que la porte se referme.

- Oh merci, merci, merci, merci, merciiiii ! Quel soulagement, souffle-t-elle en le relâchant. J’ai bien cru que j’allais devoir faire mes valises. Je te suis redevable pour l’éternité, sans toi je pouvais dire adieu à ma maison ! Tu m’imagines retourner vivre chez mes parents ? Quel enfer… s’imagine Arlisa, constatant qu’elle vient d’éviter le pire. Dis-moi, comment est-ce que je peux te remercier de m’avoir sauvé de ce destin funeste ?
Et merci pour les croissants, celui-là je vais vraiment pouvoir l’apprécier, dit-elle en se servant une deuxième fois.
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Si les croissants ne semblent pas convaincre madame l'inspectrice, la mascarade de Ielvin, elle, semble faire son petit effet. D'autant plus qu'Arlisa joue le jeu aussi même si pour se gaver de viennoiseries, elle n'a sûrement pas besoin de se forcer.
Quand l'agent pointe l'absence d'alliance de sa prétendue conjointe, il est déjà prêt à débiter un mensonge plus gros que lui quand heureusement sa partenaire prend le relais.

- Oui c'est ma faute, j'ai mal pris les mesures ! Enchérit-il tout de même, caressant à son tour les doigts quelque peu gras de sa complice qui viennent de le couvrir de miettes. J'avais oublié que ma douce n'avait pas des mains dodues comme toutes les autres ! Et il lui tend presque la joue, un peu trop heureux qu'Arlisa le bichonne quand bien même elle fait semblant.

Lorsque le sujet du précédent compagnon est évoqué, le blondinet ne peut s'empêcher de gonfler la poitrine et de mettre un poing sur les hanches, serrant tout de même la main d'Arlisa contre lui :

- Ouais heureusement qu'il est parti ! Un vrai goujat ! Y'a pas à refiler un second petiot à sa copine pour ensuite se barrer dans la nature enfin voyons ! Si j'le croise j'lui casse la gueule ! C'est absolument faux. En vrai Ielvin sait très bien que c'est lui qui risque de se faire casser la gueule. Et il a honte de l'admettre, mais il comprend parfaitement pourquoi le bonhomme a disparu sans donner signe de vie.
Mais il est touché de sentir la paume de son acolyte dans la sienne et il est surtout surpris de combien ça le touche alors il en rajoute une couche, nonobstant le fait qu'il a toujours eu tendance à considérer la brune comme la petite soeur qu'il n'a jamais eu. Mais les soeurs c'est important aussi. Il ne lui reste plus de soeur.

Enfin l'inspectrice rend les armes face à la niaiserie du joli petit couple qu'ils forment et se retire. Le filou est un peu surpris quand on lui saute dans les bras mais le soulagement et le bonheur de son amie sont contagieux et il l'enlace de bon coeur, lui tapotant le dos d'une main et lui ébouriffant la tignasse de l'autre en ricanant :

- Oui tu peux t'estimer chanceuse, y'a que toi qui a le droit de dire que tu m'as passé la bague au doigt ! Ielvin marié ? Ah la bonne blague ! N'est pas encore née celle qui pourra le conduire (volontairement) à l'autel ! Enfin il croit ?

Revenant à son croissant qu'il engloutit en deux bouchées, il hausse les épaules et se frotte les mains pour se débarrasser sans gêne des miettes restées accrochées à ses digitales :

- Ahaha les registres, bonne chance Messerah ! C'est-y pas comme si la moitié du quartier savait même pas lire ! Fin peut-être que tu devrais quand même te trouver une alliance à défaut d'un mari. Au cas où elle reviendrait.

Il se laisse tomber sur une chaise trainant dans le coin et croise les jambes. Dans le fond, il ne peut pas s'empêcher de penser que ce serait pas la fin du monde si Arlisa revenait au Bascloître. Elle serait avec ses parents et Shira et Talen auraient des copains avec qui jouer. Puis ce serait plus facile pour lui de garder un oeil sur eux. Mais surtout, ils seraient vraiment chez eux, entre elfes, pas chez des bourgeois d'humains qui les méprisent ouvertement.

- Hmmm... Oh tu sais d'ordinaire mes services d'acteur se monnayent très chers, mais puisque c'est toi je te fais une offre d'ami. Disons que la prochaine fois que j'aurais besoin de quelqu'un pour se faire passer pour ma femme ou ma maitresse je saurais vers qui me tourner ! Une situation qui mine de rien a plus de chances d'arriver qu'il n'y parait, compte tenu du nombre de mauvaises combines dans lesquelles il a le don de trainer.

Son oeil se balade sur le reste de la boutique. Il se fait la réflexion que l'endroit a vu de meilleurs jours. C'est dommage, lui qui pensait sincèrement qu'elle profiterait de l'afflux de touristes venus pour le grand tournoi. Il faut dire qu'entre enclin et attentat, les affaires ne doivent plus aussi bien marcher qu'auparavant.

- Sérieusement arrange-toi juste pour ne pas te mettre trop dans le pétrin. Plus facile à dire qu'à faire. Et il sait de quoi il parle.

Dès fois quand il voit à quel point son amie se démène uniquement pour être toujours limite niveau finances, il se demande pourquoi elle continue de se battre. Quelque part il l'admire, mais quelque part aussi elle lui fait un peu de peine. Parce qu'elle lui fait un peu penser à ses propres parents, des gens honnêtes et braves mais qui ont trimé toute leur vie pour trois fois rien. Il se doute que comme eux, elle fait tout ça par absence de choix, parce qu'il faut bien qu'elle nourrisse ses gosses, qu'elle ait l'espoir de leur léguer quelque chose plus tard. C'est pour ça qu'il ne dit rien, qu'il est toujours content de l'aider. Lui admet volontiers qu'il n'a pas la moitié de sa détermination.

- J'passais juste prendre de tes nouvelles et voir les deux ratons. Sont chez tes parents ? Sûrement sinon ils l'auraient déjà pris d'assaut en braillant. J'suppose que la procession ça a pas aidé ta boutique. Il est soulagé de voir que même si c'est toujours un peu la galère au moins le magasin et sa gérante tiennent encore debout. C'est tout ce qui compte. T'y étais ? Je t'ai pas vue. C'était peut-être pour le mieux, j'me suis pris un sacré coup sur la tronche. Il pointe un reste de bleu sous sa mâchoire. C'est plus aussi moche qu'avant mais on voit que la peau a décoloré jusqu'à son cou, caché par le col de son haut. Heureusement j'ai toujours ma belle gueule ! Ça ils me l'auront toujours pas prise héhé !

Ça et sa dignité pas la garde ni tous les apostats de merde de cette ville ne pourront lui voler.





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Évoquer Cyrion provoque un pincement au cœur. Même huit ans après, il lui est difficile d’oublier la façon dont il a abandonné leurs enfants, la façon dont il l’a abandonnée, elle. Ce serait mentir que de dire qu’elle ne pense plus à lui : parfois, lorsqu’elle rejoint la froideur de son lit, son imagination vagabonde et dessine dans son esprit les sourires d’un couple heureux et épanoui. Elle revoit son regard langoureux, se souvient du goût de ses lèvres, retrace du bout des doigts ses vallaslin, et s’enivre de ce qui n'est plus qu’un fantasme. Dans ces moments, elle ressent une solitude qui ne saurait être comblée par sa famille ou ses amis.

Elle fait de son mieux pour ignorer cette mélancolie qui tente de s’emparer d’elle : il y a des moments plus opportuns pour se perdre dans ses rêveries.
Heureusement, les mots de Ielvin lui permettent d’en sortir : c’est vrai que son ex est un goujat ! Elle se gifle intérieurement pour se rappeler qu’elle lui en veut et qu’elle a toutes les raisons du monde de le détester.

L’inspectrice partie, Arlisa ne peut exprimer sa gratitude et son soulagement autrement qu’en se jetant au cou de son ami.

- Oui tu peux t'estimer chanceuse, y'a que toi qui a le droit de dire que tu m'as passé la bague au doigt !

- Et j’en suis honorée, fait-elle d’un ton faussement solennel, une main posée sur le cœur. Tu sais me faire sentir spéciale !

La marchande se hisse sur son comptoir où elle s’installe en tailleur. Pour une fois, c’est à elle de baisser la tête pour regarder son interlocuteur dans les yeux, qui s'est lui posé sur la chaise sur laquelle elle s’assoit lorsqu’elle attend des clients (autant dire qu’elle est souvent assise : elle y a même installé un petit coussin pour ne pas avoir mal aux fesses).

- Ahaha les registres, bonne chance Messerah ! C'est-y pas comme si la moitié du quartier savait même pas lire ! Fin peut-être que tu devrais quand même te trouver une alliance à défaut d'un mari. Au cas où elle reviendrait.

Pensive, elle repose la tête sur son poing. Il n’a pas tort : Arlisa n’a pas de raison de s’inquiéter des registres, car rares sont les elfes qui s’amusent à remplir de la paperasse après s’être mariés. En revanche, il serait suspicieux qu’elle se promène sans alliance si elle fait l’objet d’une autre inspection.

- Pas faux, parce que le mari c’est pas pour demain : ça se bouscule pas au portillon pour me passer la bague au doigt… Elle réfléchit, le mari n’étant pas une option : où va-t-elle pouvoir se dégoter une alliance sans dépenser un sou ? T’en as pas une, toi, de vieille alliance ? Avec toutes tes conquêtes, t’as bien pensé à te caser au moins une fois dans ta vie, non ?

Elle ignore s’il a vraiment eu un jour l’idée de se marier. En y repensant, elle ne se souvient pas avoir connu Ielvin amoureux.

- Hmmm... Oh tu sais d'ordinaire mes services d'acteur se monnayent très chers, mais puisque c'est toi je te fais une offre d'ami. Disons que la prochaine fois que j'aurais besoin de quelqu'un pour se faire passer pour ma femme ou ma maitresse je saurais vers qui me tourner !

Elle s'esclaffe  :

- La prochaine fois ? Parce que ça t’arrive souvent d’avoir besoin d’une fausse femme ? Elle se demande bien dans quelles combines il peut encore traîner pour avoir besoin des services d’une épouse fictive, mais, plus amusée par l’idée qu’autre chose, elle ne cherche pas à creuser le sujet.

- Sérieusement arrange-toi juste pour ne pas te mettre trop dans le pétrin.

Elle ne sait pas si elle parvient à cacher totalement son air coupable, Ielvin la connait depuis si longtemps qu’elle se demande s’il ne se doute pas de quelque chose. Arlisa a toujours partagé ses états d’âme avec son ami, il est difficile de croire qu’elle soit parvenue à lui mentir sur ses activités pendant tant d’années. Mais est-ce vraiment mentir ? Après tout, il ne lui a jamais demandé, mot pour mot : “Dis, est-ce que tu revendrais pas de la marchandise volée par hasard ?”

- Tu veux dire, plus dans le pétrin qu’avec une bande d’engeances qui menace de raser Starkhaven à tout moment ?

Oui, voilà, changeons le sujet. Et en y pensant, ses problèmes lui semblent bien petits face à la menace de l’Enclin.

- J'passais juste prendre de tes nouvelles et voir les deux ratons. Sont chez tes parents ?

- Ouais, pour une fois ils y sont allé de bon coeur : ils me préparent une petite surprise pour mon anniv’. Si j’en crois le nombre de bouchons de lièges que j’ai retrouvé sous le matelas de Talen, tu vas me voir me trimballer avec un collier très, trèèèès, laid demain. Enfin, il sera toujours plus joli que cette horreur que t’as autour du cou, ajoute-t-elle, moqueuse, en référence au scorpion doré qu’il porte depuis quelques mois.

- J'suppose que la procession ça a pas aidé ta boutique. T'y étais ? Je t'ai pas vue. C'était peut-être pour le mieux, j'me suis pris un sacré coup sur la tronche. Arlisa parvient à déceler sous sa mâchoire ce qui a dû être quelques semaines auparavant un beau bleu bien douloureux. Heureusement j'ai toujours ma belle gueule ! Ça ils me l'auront toujours pas prise héhé !

La dernière phrase lui tire un sourire, mais elle retrouve rapidement une mine inquiète en repensant à la procession et en s’imaginant Ielvin en détresse.

- Merde, comment tu te sens ? Comment tu t’en es sorti ?

J’y étais ouais, avec ma soeur… Je t’ai pas vu non plus. J’ai pas vu grand monde en fait. C’était tellement le bordel cette histoire : Sarila
(sa sœur) s’est pris un coup dans le crâne elle aussi, elle était bien sonnée, elle tenait à peine debout. Tout ce lyrium, ça y était sûrement pour quelque chose... J’ai dû la traîner jusqu’ici.
Heureusement, Shira et Talen étaient chez mes parents, je sais pas comment j’aurais fait si…
Elle ne préfère pas finir sa phrase. Ils vont bien, c’est ce qui compte.

Enfin, je compte éviter les attroupements pendant quelques temps, j’ai pas très envie de revivre l’expérience.

Starkhaven part en couilles depuis le tournoi,
constate-t-elle. T’as vu Clattercraft ? Bien sûr, il y travaille. Il y en a de plus en plus, là-bas, des types qui foutent la trouille.

Elle pousse un soupir en détendant ses jambes, qu’elle laisse balancer devant le comptoir.  

- Faut croire que le Créateur nous en veut… Elle commence pensive, avant de lancer un regard taquin à son ami : en tout cas, il t’en veut à toi : entre ta belle gueule pendant la procession et ton postérieur pendant le tournoi, il s'attaque à tes seuls atouts !
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Vol : 10
Ch : 18

Classe : Civil, niveau 2
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S'affalant sur sa chaise, le blond hausse un sourcil quand Arlisa explique qu'elle ne dispose d'aucun prétendant prêt à la mener à l'autel. Non pas que cela l'étonne mais d'après ses (infaillibles) sources, son amie n'est pas exactement en manque de compagnie masculine.

- Oh vraiment ? Un sourire goguenard illumine sa figure, il veut ajouter quelque chose mais la mention d'une alliance lui provoque un tiraillement au coeur. Il pense immédiatement à celle qu'il porte sur le petit doigt. Celle de sa soeur. Et quand bien même il adore Arlisa, il n'est pas question de lui céder peut-être l'une des seules choses qu'il lui reste de sa propre lignée. D'autant plus qu'il compte un jour la léguer à Yara. Idéalement il aurait voulu lui donner celle de sa mère mais c'est son ainé qui l'a récupérée.

- Nope ! Jamais ressenti l'envie de me ranger. Pourquoi je le ferais ? Je m'ennuie pas assez comme ça ! Et puis il a sa Néné, il n'a pas besoin d'une autre famille. Qu'il croit. En réalité il est surtout terrorisé à l'idée de devenir un mauvais mari (volage et pauvre) en plus d'un mauvais parent (pauvre et absent). Il fuit constamment l'idée même de devenir un jour comme son père (exigeant, vieux et constamment insatisfait), le plus simple étant pour lui de tout simplement ne justement ne jamais devenir parent.

- Pour l'alliance je peux t'en trouver une pour rien du tout si t'as besoin. Ce sera pas très joli mais ça devrait suffire. Il pourra forcément s'arranger avec un artisan voisin pour récupérer un prototype ou une commande ratée contre quelques menues pièces. Ou bien Yara doit en avoir une qui traine, ça fait bien partie du genre de truc qu'elle chaparde au quotidien cette pie.

- Écoute tu n'as pas idée du nombre de pauvres donzelles qui tombent éperdument amoureuses de moi ! Tu pourras jouer le rôle de ma mégère et les chasser pour moi à coups de casseroles ! Et ça pourrait bien se produire plus vite qu'elle ne le pense, Ielvin n'étant pas du genre à rompre proprement avec ses conquêtes, même s'il s'est assagi dernièrement - probablement parce que l'absence puis le retour de Mana accaparent toutes ses attentions (pas à cause de l'âge évidemment).

D'ailleurs en parlant de cette dernière, Ielvin ne peut que s'offusquer devant le mauvais goût évident de son interlocutrice qui ose se moquer du pendentif de la pirate. Sortant alors le médaillon en forme de scorpion de sous sa blouse, l'elfe brandit le bijou et s'indigne à haute voix :

- Qu'est-ce que tu racontes ? Tu es jalouse bien évidemment, tu sais que c'est un cadeau de la championne du Grand Tournoi en personne ? Ça doit valoir une fortune ! C'est en tout cas pour lui un précieux trésor qu'il n'est pas prêt de sitôt à céder. J'ai très hâte de te voir avec tes bouchons autour du cou. Je devrais leur proposer de les aider à te faire des boucles d'oreilles pour aller avec, ça t'irait très bien. Avec une telle parure aucun homme havenois ne pourra te résister !

Il n'avait pas particulièrement l'intention de ruiner l'ambiance en parlant de la procession mais il faut croire que même en plaisantant le sujet est assez grave pour laisser planer derrière lui comme un vague sentiment d'inquiétude. Ielvin se souvient particulièrement bien de la panique grandissante qui lui a mangé les tripes au moment où il a cru que Yara faisait partie des victimes de l'explosion.

- J'espère que ta soeur va bien. Il hausse les épaules. Pour ma part, faut croire que j'ai eu d'la chance tout simplement. Ce n'est pas le cas de nombres d'autres passants. Toute cette violence et pour quoi ? Peut-être parce que le Créateur ne doit plus tellement les apprécier. Mais quand bien même la ville ne serait plus dans ses petits papiers, il doute que ce soit une raison valable que pour le Prince envoie sa garde fracasser la foule. Ouais  t'as sans doute raison, vaut mieux éviter les événements organisés par l'autre enragé à la couronne et la fanatique de révérende mère ou chais pas quoi.

Trainant lui-même quotidiennement dans les quartiers de Clattercraft il n'a bien entendu pas manqué d'observer la présence grandissante de nains à l'allure peu engageante. Et les rumeurs qui courent ne trompent pas : c'est le Carta qui prend (ou qui a pris) le contrôle du voisinage. Comme s'il ne manquait plus que ça ! Il est tenté de se dire que la pègre n'est pas bien pire que la garde mais se rappelle - non sans une certaine aigreur, le frère qu'il a perdu aux hors-la-loi.

- Mouais m'étonnerait pas que le Carta ait profité de la débâcle pour étendre son territoire. Enfin tant que tu t'en tiens à l'écart normalement tu devrais être tranquille. Pour l'instant. Mes seuls atouts ? Tu oublies mon charme infaillible, ma bonne humeur et mon immense talent d'acteur ! Moi je pense plutôt que je dois encore plaire au Créateur vu que je suis toujours devant toi en un seul morceau ! Toujours voir le positif, le verre à moitié rempli, tout ça.

Mais assez parlé de choses désagréables ! S'étirant un long instant, jambes tendues et mains derrière sa nuque, Ielvin enchaine en battant des cils :

- Bon alors tu ne vas pas me parler de ce mystérieux rivein qui passe de temps à autre chez toi ? Dorothy ? Dorny ? Non. Dawty ? C'est Shira qui a vendu la mèche suite à une féroce négociation en friandises. Même qu'ils dorment dans le même lit ! Ce qui n'a pas manqué de le faire sourire, rassuré de constater qu'Arlisa a encore un semblant de vie amoureuse en dépit de son temps passé à s'occuper de sa boutique et ses enfants. Il est comment ? Est-ce qu'il est beau au moins ? Riche ? Retroussant ses manches : Est-ce qu'il te traite bien ? Ou est-ce que je dois lui casser la gueule à lui aussi ? Il plaisante bien sûr, Ielvin ne ferait pas de mal à une mouche. Enfin pas gratuitement. Ou pas à une mouche qui laisse ses proches tranquilles. Il va te faire un beau cadeau d'anniversaire ? Persiste-t-il, curieux. C'est d'ailleurs l'occasion de très subtilement demander : D'ailleurs tu lui as demandé quelque chose en particulier pour ton anniversaire ?

Ce n'est pas du tout comme s'il avait oublié la date de naissance de son amie. Et par conséquent de lui amener un cadeau. Mais ce n'est pas du tout non plus comme s'il n'aurait pas l'occasion de se rattraper. Avec quelque chose d'encore mieux que son amant parce que même si Ielvin ne partage pas ses nuits, il aime tout de même l'idée de pouvoir être un meilleur ami que cet intriguant petit copain. Tant qu'Arlisa ne demande pas un million de pièces d'or ou la paix dans le monde il est sûr de pouvoir lui dénicher quelque chose qui lui fasse un peu plus plaisir que des croissants froids.





The art of losing isn’t hard to master;
so many things seem filled with the intent
to be lost that their loss is no disaster.
One Art, Elizabeth Bishop.

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Ils se connaissent depuis si longtemps, et pourtant elle ne comprend parfois pas son ami. Comment réussit-il à passer de lit en lit sans ressentir l’envie de se caser ? Elle en est bien incapable. Elle n’a pas eu d’aventure depuis Cyrion. Avoir quelqu’un à ses côtés lui manque terriblement, et pas seulement pour des raisons physiques :

- Pourquoi se ranger ? Je sais pas, tu trouverais pas agréable d’avoir quelqu’un à retrouver quand tu rentres chez toi, quelqu’un avec qui partager une vie, des projets… Ce genre de choses quoi.

Elle a du mal à savoir si c’est Cyrion qui lui manque, ou simplement le fait d’avoir quelqu’un à ses côtés. Ce dont elle est sûre, c’est qu’elle ressent un vide depuis son départ. Mais elle doit arrêter de penser à ça, elle a d’autres priorités pour le moment : il faut qu’elle soit préparée si l’inspectrice décide de revenir. Et pour cela, une alliance, même moche, lui convient très bien. Elle se fiche bien de l’esthétique : tout ce qu’elle veut, c’est garder sa boutique.

- Si tu peux m’en filer une pour rien du tout ce serait super, ça rentre pile dans mon budget, fait-elle avec un sourire ironique.

Arlisa ne porte aucun bijou comme elle ne prête pas une attention bien particulière à sa garde robe. Peut-être que si elle en avait les moyens, elle s’y intéresserait un peu plus, mais ce n’est pas le cas. On fait avec ce qu’on a, telle est sa devise.

- Écoute tu n'as pas idée du nombre de pauvres donzelles qui tombent éperdument amoureuses de moi ! Tu pourras jouer le rôle de ma mégère et les chasser pour moi à coups de casseroles !

- Je te dis pas que je veux pas jouer le rôle de la mégère, au contraire ! Mais tu as vraiment besoin de moi pour te débarrasser de tes conquêtes ? Ielvin, serais-tu en train de te ramollir ? Tu as besoin de ta vieille amie pour faire le sale boulot à ta place ? le taquine-t-elle.

C’est qu’elle ne s’est jamais mêlée de la vie sentimentale - ou plutôt sexuelle, si on veut utiliser le terme le plus approprié - de Ielvin. Elle sait qu’il fréquente la championne parce qu’il ne s’en est pas beaucoup caché pendant le tournoi, et elle sait qu’il fréquente plusieurs autres femmes, mais il s’étend rarement sur ses relations. En tout cas, il semble qu’elle touche une corde sensible lorsqu’elle se moque de l’affreux bijou qu’il porte autour du cou. Cadeau de la championne elle-même, apparemment. En est-elle jalouse, comme il dit ? Evidemment que non ! Même si, elle ne sait pas trop pourquoi, en parler provoque des crispations désagréables au niveau de sa cage thoracique.

- J'ai très hâte de te voir avec tes bouchons autour du cou. Je devrais leur proposer de les aider à te faire des boucles d'oreilles pour aller avec, ça t'irait très bien. Avec une telle parure aucun homme havenois ne pourra te résister !

- Quelle excellente idée, elle ricane en imaginant sa dégaine. Me manquera plus que le bracelet pour compléter la panoplie ! Si avec ça je me trouve pas un mari demain, je sais pas quoi faire de plus !

Elle confirme que sa soeur se porte bien, bien qu’elle soit un peu secouée. Celle-ci parle depuis quelques temps de quitter Starkhaven avec son mari, et elle lui a plusieurs fois proposé d’en faire de même avec ses enfants. Mais Arlisa serait bien incapable de quitter cette ville, elle y a investi trop d’énergie pour repartir de zéro.
Elle est contente de voir qu’il va bien lui aussi, malgré la catastrophe qu’était cette procession. Elle s’inquiète de savoir que le Carta s’amuse à étendre son influence dans les quartiers intra-muros. D’autant plus que Clattercraft, elle est obligée d’y passer pour se rendre dans le bascloître.

- Je me tiens à l’écart quand je peux : je passe quand même souvent par le Clattercraft pour déposer les gamins chez mes parents, pour l’instant j’ai pas eu de problèmes, mais ces nains me foutent les jetons.

Arlise se permet un petit trait d’humour (au détriment de Ielvin, évidemment) pour détendre un peu l’atmosphère, ce qui fait réagir son ami :

- Mes seuls atouts ? Tu oublies mon charme infaillible, ma bonne humeur et mon immense talent d'acteur ! Moi je pense plutôt que je dois encore plaire au Créateur vu que je suis toujours devant toi en un seul morceau !

Sa réaction ne manque pas de la faire rire, mais son expression change très rapidement lorsqu’il mentionne Dawti, avec un sous-entendu qu’elle ne rate pas. Ses joues virent au rouge.

- Qui t’a parlé de Dawti ? Shira ? Talen ?
Je sais pas ce qu’ils t’ont dit, mais c’est juste un ami,
elle s’éclaircit la gorge, un peu gênée et décidément bien rouge. Il m’aide quand j’ai des galères, un peu comme toi, quoi que, ce n’est pas vraiment le même type d’aide, mais Ielvin n’a pas besoin de savoir ça. Et en échange, il squatte ici de temps à autre. C’est surprenant d’ailleurs que vous vous soyez jamais croisés, ça fait des années que je le connais. Il m’a sorti d’une mauvaise passe avec des humains du quartier après la guerre des rats…
S’il est beau ? Je sais pas moi, c’est un humain… Il a du charme, j’imagine,
elle regrette presque aussitôt ses paroles, elle ne veut pas que Ielvin se fasse des idées : mais c’est un humain, il n’y a rien d’autre que de l’amitié entre nous, donc tu n’as pas besoin de venir lui casser la gueule ! Il m’aide beaucoup par ici, tu sais que je suis pas bricoleuse, donc quand j’ai besoin de réparer une étagère ou une porte qui grince, c’est lui qui s’en occupe.

- Il va te faire un beau cadeau d'anniversaire ? D'ailleurs tu lui as demandé quelque chose en particulier pour ton anniversaire ?

- Y a la porte de l’étage qui se ferme plus très bien, donc c’est tout ce que je vais lui demander pour mon anniversaire, commence-t-elle innocemment. Mais quelque chose dans les paroles de Ielvin sèment un doute dans son esprit. Serait-il en train d’essayer de subtilement lui soutirer une information ? Enfin, je crois bien qu’il m’a dit qu’il m’offrirait une nouvelle robe pour l’été, ment-elle. Mais je suis sûre que tu as un cadeau très spécial pour moi, car tu me connais tellement mieux que tous et que tu serais bien incapable d'oublier une date aussi importante que celle de mon anniversaire, n'est ce pas ?

Une lueur taquine se lit dans son regard, car au fond, elle se fiche bien des cadeaux qu’elle pourrait recevoir demain ou de savoir qui se souvient du jour de sa naissance. Elle a passé l’âge, maintenant chaque anniversaire ne fait que lui rappeler qu’elle supporte de moins en moins les gueules de bois et qu’elle a plus souvent mal au dos qu’avant.
Ielvin
Ielvin
Artisan tisserand
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Ielvin
Personnage
Illustration : tragic.jpeg

Peuple : Elfe.
Âge : 42 ans.
Pronom.s personnage : masculins.
Origine : Pas ouf.
Occupation : Tisserand, ex-petite frappe réformée.
Localisation : Typiquement le Bascloître ou Clattercraft. Décidément pas dans les embrouilles.
Pseudo : Mâo.
Pronom.s joueur.euse : elle.
Crédits : Ielvin © Harteus
Date d'inscription : 31/08/2021
Messages : 258
Autres personnages : Niklaus & Sibeal.
Attributs : CC : 14
CT : 12
End : 15
For : 12
Perc : 18
Ag : 16
Vol : 10
Ch : 18

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Partager sa vie, bof. Des projets ? Beurk. Ielvin n'est pas du genre à planifier, sa vie n'est qu'une succession d'embrouilles et d'acrobaties destinées à éviter ces embrouilles (même si elles finissent souvent par le faire retomber pile dedans). Il ne voit pas quelle malheureuse bonne femme (ou bonhomme) pourrait vraiment partager sa vie. Inconsciemment c'est parce qu'il a le sentiment que les seules pour lesquelles il aurait pu être sage (sa maman et sa soeur) ont été punies pour lui avoir trop souvent tendu la main. Et les projets c'est pas pratique pour faire des cascades : ça ralentit, ça se casse la gueule. Le mieux c'est de ne pas en avoir du tout, au moins ça limite les risques d'être déçu.

- Me ramollir ? Il voudrait faire un mauvais jeu de mots. Un très mauvais jeu de mots. Mais il le ravale par réflexe. C'est que devant Arlisa il se contient, souvent parce qu'elle est accompagnée de ses gamins. De toutes façons son sourire le trahit. Jamais ! Mais tu sais c'est peut-être mieux que tu leur brises un bras plutôt que moi je leur brise le coeur. Une grande phrase pour dire que oui, oui, on a toujours besoin d'une vieille amie pour faire le sale boulot. À quoi ça sert sinon ?

Parler du Carta - même avec légèreté comme il est en train de le faire, le fout toujours un peu sur les nerfs. Parce que ça le fait penser à son frère, à sa vie passée. Aux emmerdes. Ouais le Carta c'est toujours synonyme d'emmerdes. Il manquerait plus qu'ils provoquent une deuxième purge. Et si ça devait arriver, Ielvin ne se fait pas d'illusions : c'est encore aux elfes qu'on ira demander des comptes. C'est plus facile que les nains. Moins risqué. Les elfes n'ont pas d'argent, pas de vraie guilde marchande. C'est une cible de choix.

- Ne t'inquiètes pas pour les nains, tant que tu baisses pas la tête pour les regarder dans les yeux je vois pas pourquoi ils viendraient te chercher des noises à toi et aux gamins. Même s'il n'y croit pas vraiment. Tout prétexte est bon pour eux. Et une petite elfe seule avec son propre commerce pourrait être une bonne cache pour la contrebande. Mais pas la peine d'inquiéter Arlisa. Et puis si jamais tu as des problèmes sur le trajet tu peux toujours passer à l'atelier. Il devra encore promettre à sa contremaitresse que non Shira et Talen ne sont pas ses mômes à lui mais bon tant pis.

Le vermeil qui vient colorer les joues de son interlocutrice ne trompe pas. Ielvin éclate de rire. Est-ce qu'on rougit ainsi pour un simple ami. L'idée qu'elle soit toute émoustillée comme ça dès qu'on lui parle de lui l'amuse beaucoup.

- Je ne révèle jamais mes sources ! Commence-t-il avant de se taire pour l'écouter, les oreilles grandes ouvertes. Hm-hm un ami avec du charme qui squatte dans ton lit et répare tes étagères, hm-hm.
Oh il voudrait faire un autre jeu de mots. Est-ce qu'il lui polit les vitres également ? Lui huile les gonds ? Oui c'est bizarre qu'on ne soit jamais croisés, peut-être qu'il a peur de moi, que je lui fasse de la concurrence. Il n'a pas de soucis à se faire je suis sûr que ses compétences de « rafistoleur de portes » (il fait les guillemets avec ses doigts) n'ont rien à envier aux miennes.

Mais son visage s'illumine à la mention d'une robe. Ah ça c'est tout à fait dans ses cordes ! Même si son atelier fait dans la laine (et pas le genre qu'on a envie de porter), il pourra toujours négocier quelques pelotes en trop contre quelque chose de pas trop moche à ses voisins. Il n'aura qu'à rajouter quelques brodures et sans doute réajuster la taille (parce qu'on produit souvent des vêtements pour les humains ou les nains, rarement pour les elfes) et puis le tour sera joué !

- Les croissants ça ne compte pas pour un cadeau ? Minaude-t-il alors, pensant déjà qu'il doit gagner du temps parce que cette robe lui prendra sûrement quelques semaines au moins. De toutes façons ce n'est pas comme si l'anniversaire de son amie était demain. Quoique... Il a le doute. C'est quand son anniversaire déjà ? Ce n'est pas à la toute fin de Longnuage ? Oh tu sais Arlisa tu es tellement belle et gentille que tu mériterais un cadeau tous les jours ! Donc on peut dire que c'est un peu tous les jours ton anniversaire ! C'est pour ça que tu devrais lui demander quelque chose d'un peu plus spécial quand même ! Qu'il réplique alors avant de se gratter l'arrière du crâne.

Ielvin n'est pas très à cheval avec les dates. Surtout les anniversaires. Les anniversaires c'est quelque chose qui lui échappe. On n'en faisait pas chez lui à part pour sa maman parce qu'avec 8 enfants et un père sévère au bascloître, difficile de faire 10 fois la fête dans l'année. Même pour Yara il ne sait plus trop. S'il veut lui faire un cadeau, il le fait d'emblée tant qu'il en a les moyens à sa disposition. C'est bizarre ce n'est pas son truc à lui, il n'a pas grandi avec. Alors c'est hésitant qu'il tente :

- Bien entendu que ton anniversaire c'est leeeeeeee... leeeee... Haussant un sourcil : Le vingt-seee- vingt-siiix ? Comptant sur ses doigts, il fait semblant de réfléchir (même s'il réfléchit pour de vrai) : Attends on est le combien déjà ?

Vraiment comment voulez-vous qu'un individu pareil puisse avoir des projets ?





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