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Dommages collatéraux [Amadeus]

Miche
Miche
Garde du corps de l'Acanthe
Garde du corps de l'Acanthe
Miche
Personnage
Illustration : Love is the poison and the antidote.

Peuple : humain
Âge : 48 ans depuis Auguste
Pronom.s personnage : Il/lui
Origine : Névarra
Occupation : Vigie, garde du corps de Vera
Localisation : Laurier Carmin majoritairement
Pseudo : Adamant
Pronom.s joueur.euse : Il/lui
Crédits : Dan Mora pour le vava, Mitch Mohrhauser pour l'illu
Date d'inscription : 30/12/2022
Messages : 144
Autres personnages : Copper, Alzyre de Launcet, Tiaru Tohopka
Attributs : CC : 20
CT : 12
End : 16
For : 18
Perc : 15
Ag : 16
Vol : 18
Ch : 9

Classe : Civil, niveau 2
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https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1524-miche-i-will-do-
Dommages collatérauxCHAPITRE TROIS : ILS S'ELEVERONT QUAND S'ANNONCERA LA CHUTE

Type de RP classique
Chapitre concerné Chapitre 3
Date du sujet 23 Longnuage 5:13
Participants @Miche@Amadeus Domitia
TW Discrimination, violence, traumas en tout genre
Résumé Miche erre dans la ville, comme il le fait souvent en tant qu'observateur de la nuit. Mais une drôle d'animation proche de l'ambassade tévintide attire son attention. Lorsqu'il réalise ce qui s'y fasse de bien funeste, il n'attends pas avant d'agir. Il a déjà vu ces images, et ne veut pas les revivre une seconde fois.
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>23 Longnuage 5:13</en3> : <a href="LIEN DU RP">Dommages collatéraux</a></li></ul><p><u>@"Miche" – @"Amadeus Domitia"</u> Miche erre dans la ville, comme il le fait souvent en tant qu'observateur de la nuit. Mais une drôle d'animation proche de l'ambassade tévintide attire son attention. Lorsqu'il réalise ce qui s'y fasse de bien funeste, il n'attends pas avant d'agir. Il a déjà vu ces images, et ne veut pas les revivre une seconde fois.</p>[/code]




"Il n'est pas de naissance qui ne rappelle une mort,
pas de victoire qui n'évoque une défaite."

--G. Brooks

Miche s'exprime de rares fois en #666666
Miche
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Garde du corps de l'Acanthe
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Dommage collatéraux
TW : Violence, discrimination, trauma en tout genre, langage grossier

Une nuit claire, pour une fois. J’arpente les quartiers, observe, file au fil des ombres de la cité. Encore une autre tentative ratée d’en savoir plus, en-dehors du fait qu’une simple chambre sert de pivot diplomatique. Ridicule. C’est donc là toute la considération que possède Starkhaven pour ses représentants d’autres grandes nations.

Mais mon attention bien vive de ce soir est attirée par du grabuge, dans une rue adjacente. Des râles, des jurons de toute sorte, mais donc quelques-uns attirent mon oreille : une belle poésie romantique qui commence par “putain de Tévintards de mes deux”. Ma petite ronde nocturne m’a conduit en un endroit précis, hélas. Et pas des moindres, car non loin de ma position, dans ce quartier relativement agité, se situe l’ambassade de Tevinter. Aïe, encore une petite manifestation de la bonté havenoise envers les représentants de grandes nations.

Ma curiosité me pousse à me rapprocher discrètement, et le spectacle est des plus saisissants.

Un petit groupe de saoulards qui s’agite devant l’ambassade. Ils y balancent des bouteilles vides, qui se fracassent contre la bâtisse qui n’avait rien demandé. Pas la trace du moindre garde. A croire qu’ils préfèrent fermer les yeux. Car toute cette agitation autour des apostats dernièrement ont envenimé la cité envers Tevinter. Une haine qui restera toujours commune, dans les moments les plus stupides de notre Histoire, mais passons. Ce n’est pas ça qui fait que mon pas accélère. Ce ne sont pas les relents de haine qui se propagent stupidement à Starkhaven qui me propulsent dans leur direction. Non, c’est plus petit, plus insignifiant pour eux, et surtout plus mal au point.

Un enfant.

L’obscurité m’empêche de bien voir, mais les plaintes qui émanent de ce petit groupe si joyeusement réuni sont sans équivoque. Je n’hésite pas une seule seconde, car j’ai déjà vu cette brutalité sourde, cette brutalité à en vomir et inutile. Mon sang ne fait qu’un tour, tandis que j’attrape le premier au col pour lui coller le pain qu’il mérite en pleine tronche.

Si les gardes s’en foutent de faire leur travail quand ils doivent le faire, alors je m’en chargerai moi-même.

Le repoussant du pied, cela me dégage suffisamment d’espace pour m’occuper des quatre autres, enfin retournés vers moi, et qui chargent sur moi dans un chaos déroutant. Ils se bousculent, brandissent le poing, mais je n’en ai rien à faire : cette fois-ci, je ne suis pas de ce côté de l’Histoire, et je compte bien le faire savoir.





"Il n'est pas de naissance qui ne rappelle une mort,
pas de victoire qui n'évoque une défaite."

--G. Brooks

Miche s'exprime de rares fois en #666666
Amadeus Domitia
Amadeus Domitia
Secrétaire de l'ambassade tévintide
Secrétaire de l'ambassade tévintide
Amadeus Domitia
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Peuple : Humain - Imperium
Âge : 27 ans
Origine : Tevinter
Occupation : Secrétaire de l'Ambassadeur
Localisation : Près de l'Ambassade, dans les tavernes, au marché
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Autres personnages : //
Attributs : CC : 17. CT : 10. Mag : 7 End : 10. For : 15. Perc : 14. Ag : 14. Vol : 12. Ch : 16
Classe : Civil - Niveau 3
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TW : Mention de tentative d'abus sexuel, violence, discrimination, langage grossier
Entre spoiler, mention de la tentative d'abus, qu'il est possible de passer

Spoiler:

Zélia court, de toutes ses forces, jusqu’à l’Ambassade, elle tire les grilles en fer, les ferme, les attache, grimpe à vive allure les escaliers, s’abrite dans le bâtiment. Les deux chiens noirs, qui en gardent l’entrée, tirent sur leurs chaînes. Les babines retroussées, la rage au ventre, ils aboient.

Amadeus est balancé au sol. Il roule sur le sol dallé, avant de se redresser à 4 pattes, se mettre debout, face aux hommes. Le jeune Tevintide renifle, ses poings, se referment et se placent, devant sa tête, rentrée dans les épaules.

_ Mais qui voilà ?

Et là, il les reconnaît.

Blondinet, le chef du groupe, l’Orlésien. Longs cheveux, belle gueule, il devance naturellement le groupe, d’un pas en avant. Guiboles, vif et nerveux, qui sautille déjà, avec impatience. Nez cassé, qui au vu de sa gueule, se souvient très bien qu’il a dévié son pif de son axe. Golgoth et sa force tranquille, balance tranquillement, au bout de son bras, une bouteille à moitié vide. Le visage éclairé, d’un petit sourire qui ne présage rien de bon. Et un dernier, qu’il n’a jamais vu, une tête de fouine.

_ Amadeus, hein…, répète Blondinet. Et ses lèvres, s’étirent d’un rictus, aussi grand que la lame qu’il dégaine.

_ Ca fait longtemps, depuis la dernière fois. On s’est demandés où est-ce qu’on te dénicherait cette fois. On t’a cherché dans les tavernes, à Chowconer… Mais Monsieur traîne carrément près de l’Ambassade, voyez-vous ça…

Blondinet se tient à une distance suffisante, pour empêcher Amadeus, de le saisir et le frapper. Guiboles en profite, pour subtilement, se faufiler d’un côté, Nez cassé, de l’autre. Et Golgoth reste, près de leur chef. Amadeus les observe tour à tour, il recule d’un pas, il sait que s’il s’enfuie, ils vont le saisir à deux. Ils l’acculent.

Amadeus sent son cœur s’accélérer. Ca bat, dans ses oreilles. Son souffle est plus rapide, tremblant, c’est un poids, dans sa cage thoracique, dans sa gorge, ça serre, quand il voit le Blondinet, lever son arme, laisser la lune, se refléter sur le tranchant de son épée. Blondinet le fixe et veille à attirer son attention, à lui parler, pour l’empêcher, d’être totalement concentré, sur ceux qui vont l’encercler.

_ Tu te souviens de la dernière fois ? Je me suis dit qu’un couteau ne suffirait pas pour nos retrouvailles. Qu’il faudrait plus grand. Plus tranchant. Car cette fois, je n’ai pas envie de te couper seulement un doigt ou de te tailler les oreilles en pointes…

Blondinet ricane.

Guiboles bondit. Avant Nez Cassé. Une erreur fatale.

Car s’il tente de saisir son bras, Amadeus lève son coude et l’abat de toutes ses forces dans sa face, un coup assez puissant, pour que Guiboles recule dans un cri étouffé, les mains plaquées contre son visage. Nez Cassé profite de la diversion pour se glisser dans le dos d’Amadeus, il immobilise ses bras, se tend en arrière, pour le soulever hors du sol.

Amadeus essaye de se dégager, agite les jambes, dans un grondement.

_ Pauvres merdes…

Guiboles esquive un de ses coups de pied, saisit sa cheville, qu’il bloque sous son aisselle. Amadeus n’a plus qu’une jambe libre, mais profite de l’appui, pour abattre sa semelle, de nouveau sur la gueule de Guiboles, l’impact est brutal, et si le nez n’était pas cassé, cette fois, il l’a bien enfoncé.

Le craquement lugubre convainc Guiboles de reculer, et cette fois, c’est Golgoth qui immobilise ses jambes pour de bon, dans ses mains énormes, ses maigres chevilles, se font écraser.

Acculé.

Amadeus serre les mâchoires, Amadeus halète, Amadeus se tortille, il est prisonnier, il crie, il hurle, mais personne, n’est là pour le sauver.

Blondinet abat son poing dans son ventre, Nez Cassé le lâche soudainement, le dos d’Amadeus, sa tête, heurte le sol. Et Guiboles a récupéré la bouteille à moitié vide, qu’il veut briser sur son crâne. Par pur réflexe, Amadeus lève les bras, la bouteille s’abat, se brise, les éclats, tranchent, le coup résonne, dans tout son être, sonné, les vapeurs d’alcool lui montent au nez. Coups de pied, dans ses côtes, dans son ventre, dans son entrejambe, Amadeus, il protège tant bien que mal son visage, jusqu’à ce qu’on le renverse sur le ventre, qu’on le lâche pour qu’un pied, écrase son séant.

Plaqué au sol, Amadeus veut se redresser, ses mains s’éraflent, sur les fragments de verre brisé, douleurs incisives, des éclats plantés dans les paumes. Les côtes en feu, la douleur, éclate dans sa tête, quand un coup de pied le cueille en pleine face, Amadeus se prostre, le visage à l’abri, au creux de ses coudes, ses bras refermés sur sa tête.

Il étouffe.

Papa, Mamans, j’ai peur, j’ai peur j’ai peur j’ai peur j’ai peur je vais mourir papa mamans je veux pas mourir je veux pas mourir papa mamans papa mamans papa maman papa mamans aidez moi à l’aide je vous en prie

La lame, glisse le long de sa gorge, l’acier, si tranchant, sa peau, se fend, le sang, coule, Amadeus plaque ses mains, contre sa gorge, il sent, la lame, contre ses jointures, se glisser, entre, ça coupe, j’ai mal, s’il vous plaît

_ Il chiale ! Eclate Guiboles, Il chiale !

Et Guiboles, il saute à deux pieds, sur son dos, l’enfonce, l’enfonce dans ce sol, enfonce, sa colonne, la douleur, le plie en deux.

Pensées, Fugaces, Terreur, Vivace, Souffle, Qui Manque, Tout, Fait, Mal, papa, maman, PAPA MAMANS

Tout, s’arrête, Guiboles, tombe par terre. Amadeus le voit, entre ses bras, le mec, se redresse, stupéfait, se recule de deux pas, tout s’agite, autour de lui, on le relâche. Amadeus, il a le sang dans la bouche, il a la tête qui bourdonne, ses cheveux, sont trempés, sa veste aussi, sueur et traînées sanguinolentes, les aiguilles de verre, plantées dans la peau.

Pris d’un vertige, lorsqu’il se redresse. La douleur le transperce, lorsqu’il se relève. Ses reins, son dos, un nerf coincé, des muscles froissés, les pensées hagardes, la bouche pâteuse, Amadeus, titube d’un pas puis d’un autre, décontenancé, en voyant qu’un homme est venu.

L’aider.

Blondinet le menace de son épée, profanant des menaces, en orlésien. Guiboles est encore sonné, Nez cassé, tente de chopper le mec par le côté, la Fouine, discrète jusqu’à présent, dégaine à son tour, un couteau. Et Goliath, énorme, s’avance.

5 contre 1.

Amadeus tremble. Ses poings se serrent. Et au fond de ses veines. La rage s’éveille.

Les mois, les années passés, à endurer les moqueries, les remarques, la méchanceté. Putain de Tevintide. Rentre chez toi, t’as pas ta place ici. Dégage, DEGAGE, ON NE VEUT PAS DE TOI ICI ! Les coups dans les côtes, lorsqu’il fait la queue au marché, les bousculades, les sales regards, les menaces, Amadeus, il n’a jamais connu la haine, et là, depuis de son arrivée, toute cette haine, elle l’écrase, elle l’étouffe, elle veut le briser. Et ce soir, quelque chose éclate.

L’injustice. Le regard terrorisé de Zélia. La douleur, de ses propres plaies, qu’il en a assez de soigner.

Ca suffit.

Ca suffit.
CA SUFFIT.


Goliath perd l’équilibre. Amadeus, d’un coup de pied, a balayé sa jambe ; perdant son appui, le colosse flanche.
Amadeus referme sa main sur son bras, le tire en arrière, et son coude s’abat à une deux trois reprises, avec toute la violence, la violence, la violence, de son cœur qui se fend, de toute cette haine, qu’on lui a filé. Il la déverse, il l’exhorte, il l’exorcise.

La rotule se déboîte, Goliath hurle, Amadeus saisit son crâne à deux mains, le tire en arrière, l’homme bascule et Amadeus, le reçoit d’un coup de genou à l’arrière du crâne. Goliath s’écroule dans un bruit sourd. Amadeus ramasse un fragment de verre, qui taillade l’intérieur de ses paumes, ses lèvres se retroussent, un cri, s’arrache de ses lèvres.

Un hurlement de rage, c’est viscéral, ses tripes, se déchirent, ses poumons, éclatent, ses cordes vocales, se brisent. La guerre dans ses veines, ce n’est plus un gamin, ce n’est plus Amadeus, c’est le monstre, qu’ils ont fait de lui.

Fouine perçoit la menace, fait volte-face, son couteau tranche le flanc d’Amadeus, avec la vivacité d’un serpent, il s’est écarté d’un pas. Et bloque le bras de son adversaire sous le sien, sa main libre, armée du morceau de verre, le plante dans le dos de son adversaire, pour la première fois, Amadeus blesse, avec une arme.

Fouine glapit de douleur, Amadeus le relâche, tremblant, il se recule de deux pas, leurs adversaires, prennent finalement la fuite, Amadeus, il ne veut pas tuer ce soir, ni ce soir, ni jamais.

Amadeus regarde ses mains, tremblantes et ensanglantées, Amadeus, il ne se reconnaît pas, Amadeus, il ne sait plus qui il est. Les larmes, dégoulinent, et lui qui pensait crier, il pleure à gros sanglots, chaque montée, dans sa gorge, déchire un peu plus, ses cordes vocales. Les yeux noyés de larmes, de sang, le nez empli d’odeurs de sueurs, d’alcool, de l’aigreur, de la peur et du métallique, des plaies à vif, son corps est brûlant. Il a froid, et tremble de tous ses membres.

_  Papa… Mamans…

Il a promis, il a promis qu’il ne tuerait jamais, qu’il ne ferait jamais du mal, qu’il s’arrêterait toujours, avant de faire, une blessure grave. Et il a peur, peur face à toute la haine, que le monde lui réserve. Peur d’être si petit, d’avoir été, si fragile, face à 5 hommes, alors qu’ils sont nombreux, à le haïr.

Il n’a plus aucune force. Ses jambes peinent à le porter. Les pleurs, qui l’ébranlent, gémissent entre ses lèvres balbutiantes.

Ses yeux perçoivent, une silhouette, familière, l’homme, qui l’a aidé. Dans la pénombre, Amadeus voit, la silhouette solide, les courts cheveux, la barbe, la barbe qui gratte et les yeux sombres, papa, Amadeus titube, court, se jette dans ses bras. Il l’enlace, de toutes ses forces, il referme ses mains tremblantes, sur ses épaules solides. Son visage, s’écrase contre son torse.

_  Papa… !

L’appel est spontané, désespéré, il franchit ses lèvres, car c’est toujours contre lui, c’est toujours dans ses bras, qu’il s’est senti en sécurité. Qu’il savait, qu’ici, aucun danger, ne viendra l’y chercher.

Car il croit, que seul son père, aurait eu le courage d’affronter 5 hommes à la seule force de ses poings, pour le sauver.

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TW : Description de violence, discrimination, trauma en tout genre, langage grossier

- « Bah tiens, regardez-moi ça .. »

S’exprime celui qui passe pour le meneur de cette mascarade honteuse. La lame miroite la lumière fuyante de la lune, qui ne veut pas assister à un tel drame, clouée dans le ciel jusqu’au matin. Le gueux se relève, grogne d’inconfort. Mais contrairement au rire que provoque mon intervention, je suis prêt.

L’accent insupportable est sans équivoque. Mon sang entre en ébullition.

- « Alors, ça veut jouer aux héros ?! » provoque un d’eux, tandis que son corps trop rigide se propulse vers moi.

Je l’évite soigneusement d’un pas, pour planter mon poing dans son ventre. Son corps se plie en deux dans une plainte étouffée ; j’attrape sa tignasse sale, remonte mon genou dans sa gueule, le pousse par terre du pied. Je me tourne. Bloque un autre coup venu de derrière. Tourne son bras vers l’intérieur. Foudroie d’un coup sec son bras, qui se plie vers l’intérieur. Un cri déchire le ciel absent, tandis que son corps est projeté vers le sol, comme son détestable compagnon. Je dégage du temps. C’est bien.

Il en reste deux armés sur leurs deux jambes, et un colosse qui ne m’impressionne pas. Je les défie du regard, muet, mais le même guignole avec son épée ridicule prolifère ses jurons de cette langue maudite qui m’arrache l’ouïe. Un sourire mauvais se dessine, sourire mesquin dont la prose est sanglante, cruelle.

Mais le combat bascule, en même temps que le colosse qui perd l’équilibre. On ne perd pas le contact visuel pour autant : se tourner pour eux serait signe de mort, et je ne dois pas oublier que je suis seul contre deux, et le seul désarmé. De ce que je vois du coin de l'œil, il semblerait que le petit ait passé à l’offensive.

Je recule dans le but de les éloigner du petit. Le blondin le prend pour de la crainte et s’avance, tout sourire.

- « Des regrets ? » annonce-t-il avant de s’élancer, la lame pointée vers moi.

Des regrets, j’en ai des tas. Regrets qui coulent dans mes veines noires. Regrets qui brisent les Hommes. Regrets qui étouffent chaque nuit. Je ne bronche pas, ne recule pas. Je me pousse sur le côté, dévie de la main son poignet pour qu’il manque sa cible. Il faut que je le désarme. Plusieurs enchaînements vains s’en suivent, ce qui l’agace. Il grogne, il jure, il perd patience et commence ses erreurs. Parfait.

Mais un cri nous pourfend tous. Un hurlement qui donne la chair de poule. Le colosse s’est effondré, et le petit se dresse, haletant. Il n’est pas fatigué. Je connais ce souffle. Ce regard incandescent. Ce déchirement inhumain. Ce craquage de l’esprit. Là où le bien prend enfin connaissance du mal, et y sombre.

Je dois empêcher ça.

- « Non, attends ! »

Trop tard : le gueux au couteau se tourne vers lui, et l’autre insolent petit fils de pute revient à l’assaut. Je bloque sa lame à mains nues, pris par surprise. Je serre les dents, tandis que la lame effleure ma peau, s’y infiltre lentement, très lentement. Je parviens finalement à dévier la lame, à percer ses défenses, et à assigner un grand coup de pied dans le pli de sa jambe. L’Orlésien – déchet humain de notre société – titube, je me penche pour lui coller le pain de sa vie en pleine bouche. Désorienté, lorsqu’il constate que l’autre recule, les plaintes qui dévalent ses lèvres, avant de prendre ses jambes à son cou, le blondin peste, secoue la tête pour se ressaisir, et se redresse. Croise mon regard impitoyable. Peste encore.

- « Vous ne payez rien pour attendre ! »

Et il s’en va. Je l’observe un instant, essayant de mémoriser la direction de sa fuite pour m’en occuper plus tard. Car je le ferai. Un tel fléau dans cette ville ne sera pas impuni.

Mais il y a bien plus important, actuellement.

- « Papa… Mamans… »

Petite plainte perdue dans la nuit. Deux simples mots, que n’importe quel soldat prononce lorsque la mort empeste de son haleine froide. Petite plainte d’un jeune homme – à le voir de plus près à présent, et à mon plus grand soulagement, ce n’est pas un enfant – qui vient de voir une facette du monde voler en éclats. Petite plainte qui réclame ce que ces deux mots évoquent : protection et réconfort. Petite plainte tremblante qui pleure d’une sincérité bouleversante.

Je m’approche lentement, pour ne pas l’effrayer. Dans de telles circonstances, il est facile de prendre n’importe quelle ombre pour une menace. Je m’approche lentement, le corps droit, le souffle au bord des lèvres, et lorsque ses yeux se plantent dans les miens, son visage se décompose. Comme une bien triste réalisation. Comme un fantôme qu’on croyait perdu. Le temps de battre des cils, il s’élance vers moi précipitamment et, à mon plus grand choc, premier d’une longue série, le voilà à fondre dans mes bras, sanglotant bruyamment. Il me faut un certain temps pour réagir, pris au dépourvu par un tel contact, mais lorsque ma main se redresse pour accompagner ce geste, elle se fige à nouveau sous un terme que je ne pensais jamais entendre de ma vie.

- « Papa… ! »

Fixant le vide d’incrédulité un bref instant, mes yeux se posent une fois de plus sur le petit.

Papa.

Mélange astucieux d’autorité et d’affection, de patience et de compassion. Un terme que je ne pensais jamais entendre de ma vie. Pas même de mon propre fils. Et les souvenirs qui se propagent sur ma rétine brouillent ma vue. Ce petit dont la vie était sans pitié. Ce petit qui, à chaque visite que je pouvais lui offrir, débordait tellement de joie qu’il en pleurait. Les longues étreintes de retrouvailles, l’enthousiasme et le soulagement dans ses yeux, la possibilité d’enfin fuir ses cauchemars l’espace d’un après-midi. Chevauchant dans les plaines, avant de nous poser loin de tout, loin du monde, loin des ennuis. Ce petit qui me raconte alors sa vie, les petites choses banales qu’on oublie à mon âge, les petits bonheurs.

J’enroule mon bras autour de lui, le garde contre moi avec une certaine douceur. J’inspire un moment, tandis que je reprends un peu mes esprits. Oui, ça me revient. C’est le petit qui a porté secours à Vera lors de cette foutue procession. Focaliser sur le présent. C’est mieux.

- « Eh .. »

Voix archaïque sous le coup de l’émotion, brute au possible. Ma main calleuse monte dans ses cheveux, les caresse en douceur. Je râcle ma gorge, décidément trop sèche. Je pourrais briser ses rêves et le ramener ici, mais une part de moi se dit qu’il est peut-être orphelin. Un souvenir réconfortant, même l’espace d’un temps, après un tel épisode .. Comment lui retirer ça ?

- « Tout va bien, maintenant, tu n’as plus rien à craindre. »





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Les yeux clos, les odeurs de sang, de sueur et de cuir montent à ses narines.

Les paupières raffermissent leur étreinte, mais les larmes s'en extirpent, elles glissent, le long de ses joues. Ses jambes tremblent, il a peur de tomber, il a mal à la tête et la tête lui tourne. La douleur pulse de partout et son coeur lui fait mal.

Ses mains raffermissent leur étau, ses doigts empoignent le vêtement, il s'accroche à lui comme à une corde qu'on lance à un noyé. Emporté, par tant de courants, la terreur, la rage, la violence de toutes parts, là, là, quelques secondes, précieuses secondes, il est au calme, il est en sécurité, tout va bien, il n'y a rien, rien à craindre. Son visage s'écrase contre son torse solide, il s'en fait mal mais il a besoin quelques minutes de ne plus voir le monde tel qu'il est, de ne pas voir la réalité. Il veut rester là. À l'abri. Et ce geste exprime toute sa reconnaissance, tout ce qu'il place en l'homme qu'il a en face de lui.

Il sent qu'une part en lui s'est brisée, qu'il y a quelque chose de cassé, il ne veut pas la laisser s'échapper. L'étreinte de l'homme l'aide à rester entier, il sent les morceaux se rassembler. Les quelques minutes l'aident à se ressaisir, et les sanglots s'apaisent progressivement. La main bourrue s'écrase dans sa tignasse brune. Amadeus sent ses épaules se relâcher. La caresse fait du bien. Ses cheveux sont très épais, assez pour que les doigts de son sauveur puissent s'enfoncer et percevoir l'humidité sur son derme. Du sang souille sa peau.

L'impact de sa tête contre le dallage ne l'a pas laissé indemne, heureusement, il n'y a pas de fractures, ce n'est qu'une plaie. Qui saigne, pas mal vu son emplacement.

Et pourtant, l'adrénaline retombe. Amadeus a envie de vomir, il a froid, il ignore qu'il souffre d'un traumatisme crânien au vu l'impact. Le sol sous ses pieds tangue, comme sur le bateau qu'il a pris pour venir jusqu'ici, il peine à réfléchir il ne se sent pas bien ses jambes peinent à le porter il les sent faiblir ses mains s'accrochent mais ses genoux ploient Amadeus il se sent basculer à terre ses mains par réflexe se reposent à terre un haut le coeur il vomit la douleur vrille son crâne.

La vue se brouille, Amadeus ferme les poings, à 4 pattes par terre, il essaye de reprendre son souffle.

Il devrait remercier, il devrait se relever et s'en aller, mais Amadeus se sent mal, très mal et l'espace d'un instant, ne sait plus comment parler, quels mots à utiliser. Son souffle rauque, les onomatopées plaintives et animales, s'entrecoupent de balbutiements en Tevintide. Une secousse dans son dos annonce qu'il tente de se redresser, sans y parvenir, il manque de basculer. La démarche ébriéteuse n'est pourtant pas celle d'un homme saoul.

_ M… Messer… Je… Je m'sens pas bien…

Du côté de l'Ambassade, surgit du mouvement.

Zélia sort, armée d'un tisonnier. L'elfe aux longs cheveux noirs hirsutes, dresse son arme improvisée. Haletante et tremblante, Dorte est dans son dos. Le grand elfe famélique, à la peau sombre et à la chevelure immaculée, est nerveusement collé derrière son épaule. Les deux n'auraient été clairement pas de taille contre leurs adversaires…

_ Amadeus ! S'écrie Zélia. Oubliant toute prudence, elle abandonne son arme et court vers les grandes portes de l'Ambassade pour les ouvrir.

_ Attends ! Glapit Dorte, mais l'elfe n'ose pas bouger du seuil de l'Ambassade, les mains plaquées contre son torse dans un geste craintif.

Zélia franchit l'enceinte de protection et court vers eux, elle s'agenouille près d'Amadeus et l'entoure de ses bras, elle caresse son dos. Elle voit les blessures, le sang, sur ses mains, dans ses cheveux, son visage. Elle pleure sans vraiment s'en rendre compte, alors que ses petites mains longent le dos épais, écartent les mèches pour observer la blessure, elle murmure à plusieurs reprises, Amadeus, ça va aller.

Zélia, esclave tout au long de son existence, est encore une fois à genoux face à la monstruosité humaine.

Les yeux qu'elle lève vers l'homme en face d'elle sont emplies d'horreurs qu'aucun être n'aurait à endurer. Et ses mains restent, sur la nuque et le dos du garçon à ses côtés, ce garçon qui lui donne encore l'espoir en l'humanité. Comme cet homme qui l'a aidé.

Les pupilles de Zélia se détournent vers l'inconnu, instinctivement, elle juge sa dangerosité d'une oeillade. Mais ses yeux reviennent vers Amadeus et poussée par la peur, poussée par les années de servitude, Zélia joint les mains, elle s'incline, jusqu'à terre, devant l'inconnu.

_ Messer, merci d'avoir aidé Amadeus, s'il vous plaît, je vous en prie, pouvez-vous m'aider à le porter jusqu'à l'intérieur ? Je… Je dois m'occuper de ses blessures…

Elle supplie et sa main finit par se refermer sur celle d'Amadeus. Le jeune homme baragouine, essaye une fois de plus de se redresser, le faon est malhabile sur ses guiboles, Zélia préfère, d'une pression, le contraindre à rester à terre.

_ Ne te lève pas, ordonne-t-elle, Pas tout seul.

Et clairement, elle n'a pas la corpulence pour réellement le soutenir - encore moins pour le soulever. Ses yeux reviennent vers l'inconnu, à qui elle offre humblement sa nuque.

Les dernières traces de l'agression sont son vêtement déchiré. Le sang et la bile qui souillent les pavés.
Miche
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Garde du corps de l'Acanthe
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Miche
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Illustration : Love is the poison and the antidote.

Peuple : humain
Âge : 48 ans depuis Auguste
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Origine : Névarra
Occupation : Vigie, garde du corps de Vera
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Crédits : Dan Mora pour le vava, Mitch Mohrhauser pour l'illu
Date d'inscription : 30/12/2022
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Attributs : CC : 20
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Son crâne est bouillant. Après autant de pensées et d’efforts, ça ne me surprend pas, jusqu’à ce que je retire cette main, et que je constate avec un frisson qu’elle en revient tachée de rouge. Mais à peine lâché-je un peu mon emprise sur le petit qu’il tombe, qu’il recrache ses tripes, que les larmes reviennent, que son corps tremble à n’en plus finir.

Va-t-il seulement s’en remettre ? Oui. Oui, je crois.

Mais du mouvement provenant de l’ambassade attire mon attention. Deux jeunes gens en émergent dans un élan de panique. Le petit a besoin de soins. Urgemment.

Un instant, la jeune femme – une elfe – m’observe, craintive. Je me contente de laisser mes mains en évidence, comme une façon muette de dire que je ne suis pas une menace pour eux. Mes yeux se portent au loin à nouveau, dans la direction qu’ils ont pris pour fuir.

Je les retrouverai.

Sa question me désarçonne un peu, davantage lorsque j’observe son état. Elle était prise dans les griffes de ces truands, ça ne fait aucun doute. ça m’exaspère que la première question qui me vient, alors qu’une jeune elfe s’est fait agressée par des Orlésiens en horde, doit “pourquoi ça ne me surprend pas ?” Un écho douloureux que je tais dans ma nuit.

Je me penche vers Amadeus, qui tente de se relever, pose une main sur ses omoplates pour lui rappeler que je suis dans les parages. Puis, je le retourne prudemment, l’observe à nouveau, l’encadre d’un bras et le soulève, comme on porterait son môme alors qu’il s’est endormi par terre pour le ramener au lit. Je me redresse sans un mot, le petit solidement contre moi. Il est si petit, si léger.

- « Si vous avez du matériel de soin, je peux m’en occuper une fois à l’intérieur. Vous avez assez eu de tracas comme ça pour ce soir. »

Rien de pire que de soigner quand on est en panique pour soi et pour la victime. On tremble, on n’ose pas aller jusqu’au bout, et ça peut avoir de terribles conséquences. Puis, à l’intention de la jeune elfe :

- « Vous allez bien ? Vous êtes blessée ? »





"Il n'est pas de naissance qui ne rappelle une mort,
pas de victoire qui n'évoque une défaite."

--G. Brooks

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Amadeus Domitia
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Secrétaire de l'ambassade tévintide
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Les mains levées de l’homme invitent l’elfe à s’approcher docilement.

Bien qu’elle sache pertinemment qu’il ne faut pas toujours se fier à ce qu’elle voit. S’accroupissant près d’Amadeus, elle garde une main maternelle sur son épaule.

Amadeus essaye de se reprendre. Il ferme les yeux. Mais ça tourne toujours autant. La douleur vrille son crâne, la bile lui brûle la trachée. Sa vue se brouille, entre les yeux qui coulent et sa morve au nez, il renifle, la souffrance vrille ses sinus, remonte jusqu’au front, il ne sait pas s’il pourra se relever.

Amadeus se dit qu’il va peut-être s’allonger par terre, il se dit que ça va passer, il croit prononcer ces mots, mais ses lèvres n’osent plus s’ouvrir, par peur qu’il dégobille. Parce qu’il a mal que ses mâchoires serrées, n’arrivent plus vraiment à articuler.

Une pression plus solide appuie entre ses omoplates. Amadeus réalise seulement que ses tremblements s’apaisent un peu, ses muscles se relâchent légèrement, il essaye de se concentrer sur son souffle. Le ralentir, gonfler le ventre, relâcher ses poings.

Il sait maintenant que ce n’est pas son père, et Amadeus se trouve bête d’y avoir pensé, d’avoir espéré, parce que sa famille est bien loin maintenant. Mais il réalise qu’ici, même si on ne le connaît pas, même si certain.es le jugent et le détestent, pour son accent ou sa couleur de peau, pour ce qu’il est, il y a des gens qui sont différents.

Il y a des gens, comme ce mec, qui est venu l’aider, qui est encore là, qui ne l’a pas laissé.

Et Amadeus, ça lui réchauffe le cœur, ça lui donne espoir, en l’humanité. Il sent toute cette reconnaissance éclater, la chaleur dans son poitrail l’inonder et les larmes qui se remettent à couler, ça le rassure, que le type soit resté.

Quand, d’une pression ferme mais douce, l’homme le bascule sur le côté, Amadeus, par réflexe, se tient à sa manche. Comme par crainte qu’il ne le bascule pour le cogner au sol. C’est instinctif, car il suffit de quelques secondes pour qu’il relâche l’étreinte de ses doigts, qu’il se laisse docilement basculer.

Pâle. Amadeus a déjà les sourcils froncés, l’expression renfrognée. La douleur se voit au travers des plis qui se forment, au dessus de son nez, au coin de ses lèvres. Le garçon empeste sûrement la sueur et la bile, l’aigreur du sang et de la peur. Les yeux un peu hagards essayent de s’accrocher à la lumière de la torche puis aux prunelles de l’homme, s’accrochent comme sa main se lève vers lui. La main se presse avec maladresse contre le torse de Miche, sa paume s’appuie contre son cœur.  

Dans un geste, pataud et maladroit, dans un geste sincère et fraternel, pour exprimer sa reconnaissance.

Son bras retombe en travers de son propre torse, il retient une grimace et ferme les paupières, il se repose un peu. Amadeus a fermé les yeux, respire fortement, il se bat. Contre l’envie de gerber, l’envie de s’évanouir, d’ailleurs, il bouge parfois une jambe ou un bras, il essaye encore de se redresser.

Il ne s’attend pas à ce qu’un bras solide l’entoure, à ce qu’un autre se glisse sous ses jambes.

Amadeus quitte le sol. Ses yeux s’ouvrent sous la surprise et sa main revient se cramponner au haut de Miche, comme par peur qu’il ne le laisse tomber – ou de peser trop lourd.

Zélia reprend espoir. Elle s’apaise et offre un sourire prudent à Miche, avant de détourner rapidement la tête en baissant les yeux, les mains jointes contre son ventre.

_ Je vais bien. Amadeus est intervenu à temps. M… Merci pour votre aide. Je… Venez…

Zélia finit par passer devant eux pour les précéder d’un pas rapide. Dorte lui adresse quelques mots en elfique, sur le pas de la porte, mais Zélia l’ouvre et le pousse à l’intérieur.

Miche doit passer entre les chiens noirs, attachés aux murs de l’ambassade. Les animaux sont d’une stature solide et puissante, la gueule longue et effilée, comme leurs oreilles dressées. Ils grondent, hument l’air, aboient, agressifs, ils sont probablement inquiets. Eux-mêmes observent d’un air décontenancé, cet inconnu qui ose s’avancer.

Et durant ces quelques mètres, Amadeus n’a pas fermé les yeux. Ses prunelles noires, levées vers le visage de l’homme qui l’a sauvé. Il le fixe, pour s’imprégner cette image dans sa mémoire. Ce souvenir, comme pansement, pour guérir ces plaies qui ne se voient pas.

Se concentrer sur ce sentiment de sécurité.

Amadeus a un geste discret, et cette fois, c’est sa tête qui vient se reposer contre le torse de l’homme. Amadeus a fini par fermer les yeux, il a les yeux mouillés et les joues trempées, mais il se sent apaisé. Il inspire lentement l’odeur de cuir, le parfum plus intime, de l’homme contre lui, pour effacer les fragrances aigres et métalliques.

Puis viennent les senteurs familières.

L’odeur du feu de bois, des épices, ils sont rentrés.

Devant Miche, se trouve l’entrée de l’Ambassade. Un bureau, celui d’Amadeus, où les lettres ont été soigneusement empilées sous une pierre ambrée, soigneusement taillée, qui représente le Dragon Tevintide. Un encrier en verre orangé est rangé près d’une boîte en bois précieux, probablement une plume.

Derrière le bureau, une carte de l’Empire Tevintide. Sur leur gauche, une banquette recouverte de coussins doit accueillir les visiteurs. Une petite table permet d’y déposer ses collations – ou ses chaussures, pour les invité.es les moins respecuteux.ses. Une cheminée apporte un peu de chaleur et de lumière à l’endroit. Une fenêtre ouverte, près du bureau, indique qu’Amadeus était sûrement là lorsqu’il a surpris l’attaque.

Près du bureau, se trouve un accès fermé par une porte et sur la gauche, l’accès aux cuisines. Dorte s’y faufile, d’ailleurs, il n’a été qu’une ombre craintive s’échappant au regard de Miche. Zélia ose plus courageusement se tenir près de Miche. Elle hésite un peu, se tordant nerveusement les mains, puis désigne la banquette.

_ Je vous propose de vous installer ici, j-je vais chercher tout ce qu’il vous faut.

Zélia s’incline et se glisse dans les cuisines. Quelques murmures s’échangent encore, avant que ses pas ne s’éloignent. Les coussins seront probablement tâchés par le sang du jeune homme, mais Amadeus n’y pense pas vraiment.

Quand Miche le dépose, sa main revient un instant attraper la sienne avant qu’elle ne s’écarte.

Amadeus a rouvert les yeux.

_ … Merci.

Merci, d’avoir osé leur tenir tête. Merci d’être intervenu, alors qu’ils ne se connaissent qu’à peine.

Merci, d’avoir pris soin de lui, d’avoir défendu sa vie, alors qu’ils étaient inconnus, alors qu’Amadeus est si souvent vu comme l’ennemi. Graine, d’un peuple maudit et haï, porteur d’un sang, qu’on ne demande qu’à verser, d’un sacrifice à faire, comme si perdurer la haine allait tout arranger.

Merci, d’avoir tenu tête au monde, d’avoir décidé que ce soir, son histoire ne s’arrêterait pas là.

Merci, d’avoir agi, merci, de ne pas avoir fermé les yeux, merci, d’avoir défendu sa vie.

De lui avoir donné ce droit, le droit d’exister, alors qu’ils sont si nombreux à vouloir le lui enlever.

Amadeus sait déjà ce qu’il écrira.

Papa, Mamans,

Quand je vous ai quittés, quand j’ai quitté mon foyer, j’ai été confronté, à la haine et au mépris. Cette vie que vous m’avez donnée, ils sont si nombreux à vouloir me la voler.

Ca fait mal, mal parce qu’un moment, j’ai douté.

J’ai douté, de ce que vous me disiez.

Quand vous embrassiez ma peau, quand vous m’enlaciez, quand vous me disiez que j’avais de la valeur, que j’étais quelqu’un de bien, que le monde était beau. Qu’il fallait garder espoir, qu’il fallait être fier, de ce que je suis et de ce que je deviendrai. Quand vous m’avez promis, que tant que je ferai de mon mieux, tant que je ferai ce qu’il me semble bien, le monde finirait par me sourire, que ces fleurs finiront par germer.

Tout ce que j’ai vu, c’est la haine, c’est le désespoir, c’est la misère, tout ce qu’on m’a offert, ce sont des insultes, des crachats, des injures.

J’ai commencé à douter.

A douter, du bien que je faisais. Car mon existence semblait être une gêne, une malédiction, une honte. Car je devais payer, les erreurs de nos aîné.es, et que tout le bien que je faisais, finissait toujours par finir sur du sang versé. Les autres ou le mien.

Je n’ai pas tué, mais aujourd’hui, j’ai failli le faire.

Quand ils ont été 5 à m’entourer, quand leurs coups se sont abattus. Quand tout ce que vous avez aimé, ils l’ont fracassé sur les pavés. Ma peau, ma chair, mes os, tout ça, tout ça ça a pris depuis des années, mais ce soir, c’est mon cœur qu’ils ont réussi à toucher.

J’ai douté.

J’ai douté.

Suis-je quelqu’un de bien ? Ai-je le droit de vivre ? Est-ce qu’un jour, le bien que je ferai compensera le mal que nos ancêtres ont fait ? Est-ce que ça vaut le coup, tout ce que je fais ?

J’ai douté. De toutes ces belles choses que vous m’avez dites, de ces promesses que j’ai faites, j’ai douté de vous et de tout ce que vous m’avez appris. A m’aimer moi et les autres, rester humble et patient, agir pour le bien, faire en sorte, de rendre le monde un peu meilleur, tout ça, j’ai commencé à l’oublier. A me dire que pour me protéger, j’allais finir par faire le mal et à infliger aux autres, toute la souffrance qu’ils savent si bien rendre.

J’ai eu peur de m’oublier, j’ai eu peur de vous abandonner, j’ai eu peur que tous vos efforts et les miens, partent en morceaux, brisés sur ces putains de pavés. Ecrasés par la rage, d’un monde qui ne supporte pas la différence, d’un monde qui tire sa force des vies dévastées.

Mais ce soir, ce soir, vos mots, vos promesses, vos prières se sont réalisés.

Ce soir, alors que j’étais au bord du précipice, alors que j’ai crû que j’allais tomber, une main m’a rattrapé.

Un homme m’a aidé. Je ne le connais pas, je ne sais pas même son nom, mais il s’est battu pour me protéger. Il m’a défendu comme un frère, il m’a porté comme un fils, il m’a pris dans ses bras, il m’a réconforté, il m’a dit, que tout ira bien. Que tout ira bien.

Et je veux le croire.

Je veux croire, en ce que vous m’avez dit, en ce que je suis, en l’espoir d’un monde meilleur. Que toutes ces graines finiront par germer, et qu’un jour, au lieu d’un désert aride et desséché, il y aura des fleurs, des sourires, il y aura de la vie, de la joie, tout ça, ça recouvrira la mort et le désespoir.

Ce soir, un homme m’a sauvé, un homme m’a redonné confiance, en moi et en mes choix, un homme m’a convaincu, que je devais continuer. Que même si tout s’opposait à moi, que même si des fois, c’est difficile, que j’ai peur et que je ne me sens pas capable, je ne dois pas baisser les bras.

Je vous aime, et ce soir, j’aime cet homme qui a su me remettre sur le chemin que j’ai décidé d’emprunter.

Même s’il n’est pas facile, et même s’il n’y a pas autant de fleurs que je voudrais : ces fleurs, n’en sont que plus belles.
Merci. Merci à vous, à lui, merci.
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Cette main qu’il pose contre ce cœur aigri et poussiéreux est bien loin de me laisser indifférent.

Le toucher a toujours fait partie de mes cordes d’affection, aussi lointain et heureux c’était. Un simple effleurement pouvait en dire tellement plus que de bêtes mots disparates et hésitants. Et puis, mon petit à moi en était friand, dans les limites de ce qu’il pouvait supporter. Il en avait tellement besoin, mais pouvait tellement difficilement le supporter .. C’en était déchirant, par moment. A y repenser, ça l’est toujours autant, en vérité.

Je chasse cette pensée et me force à la concentration sur ce qui se passe maintenant. La poussière, la mélancolie et les regrets n’ont pas leur place ici.

Sa reconnaissance, voilà sur quoi il faut se concentrer. Reconnaissance loin d’être méritée, mais reconnaissance tout de même.

La jeune elfe me sourit, mais sa timidité reprend le dessus.

- « Je vais bien. Amadeus est intervenu à temps. M… Merci pour votre aide. Je… Venez… »

J’acquiesce d’un hochement de tête, et lui emboîte le pas avec une certaine distance, pour ne pas l’oppresser. Après de tels événements, je n’ai pas envie de la brusquer non plus.

Une fois la porte passée, ce sont les chiens qui accueillent ma curieuse présence. Hésitants, agressifs, inquiets, mais attachés convenablement. Je les observe, pensif mais observateur. Une sacrée carrure, ils devraient les lâcher lorsqu’un problème de ce genre survient. Ou alors ils ne sont pas entraînés pour ce genre de violences.

C’est à ce moment-là que je sens la tête du jeune homme reposer contre moi. Mes yeux se baissent, l’observent un instant, la colère précédente laissant place à un simple dépit, une terne détresse muette. Ce sont toujours les bonnes personnes qui morflent. Ce schéma sadique ne s’arrêtera jamais.

Nous sommes donc à l’ambassade de l’imperium. C’est confortable, c’est sûr.

L’elfe me désigne une banquette, sur laquelle déposer Amadeus. Je l’y allonge, la tête qui repose sur un coussin, pars en chercher d’autres pour les empiler, avant d’y déposer ses jambes, un peu en hauteur pour aider le sang à circuler. Avec de tels coups dans la tronche, on ne sait jamais. La jeune femme s’est alors éclipsée derrière une autre porte, des murmurs se promènent à nouveau. Évidemment que d’inviter un simple étranger en plein cœur d’une ambassade n’a rien de rassurant. D’ailleurs, le maître des lieux semble absent. Mais ma réflexion n’a pas le temps d’aller plus loin. Le jeune Amadeus m’attrape la main, cherche mon regard du sien.

- « … Merci. »

Je hoche de la tête, observe brièvement les alentours.

- « Ce n’est rien. »

Le ton est absent, mitigé. Ce n’est pas grand-chose, en effet. Même qu’une part de moi se dit simplement que j’ai réagit plus par réflexe égoïste que par altruisme véritable. Les images sont encore vives, les remords aussi, et je sais que ces deux démons ne disparaîtront jamais de mon crâne.

- « Tout va bien se passer, on va te remettre sur pieds. »

Une main confiante mais souple essaie d’écarter quelques mèches trempées de sueur, pour s’occuper un peu l’esprit plus que par nécessité d’apercevoir la plaie.

- « Focalise sur ton souffle lentement. Inspire par le nez .. expire par la bouche .. »





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Amadeus Domitia
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Zélia est rassurée de la distance respectueuse instaurée par le grand homme.

Car il est grand, pour elle. Elle se retourne à plusieurs reprises pour adresser une œillade à Amadeus, préoccupée.

L'intérieur de l'ambassade est paisible, à cette heure. Les chiens, à l'extérieur, soupirent ou poussent un aboiement bref. Dans la cuisine, deux voix échangent en elfique, celle de Zélia et probablement celle de Dorte.

L'entrée dans laquelle ils se trouvent est chaleureuse et grandiose. L'or ruisselle sur les murs, dans les broderies des rideaux, animé par le feu de cheminée que Zélia a instinctivement ranimé. Les braises crépitent. L'endroit sent les épices, le sucre, une fragrance plus musquée, comme du bois de santal.

Déposé sur la banquette, Amadeus a instinctivement grimacé. Mal à l'aise, il esquisse un geste quand les coussins sont glissés sous ses jambes ; mais un vertige le convainc de rester sagement immobile. Amadeus se dit, qu'Aerontus va s'inquiéter, une part en lui a peur d'être grondé, puis il se souvient qu'il n'a plus 5 ans, il se dit, que c'est la faute de ces satanés Orlésiens. Que s'ils ne s'en étaient pas pris à eux, il ne serait pas dans cet état. Aurait-il dû lâcher les chiens ? Amadeus n'y avait pensé que quelques secondes, mais ne l'avait pas fait, il avait eu peur que ces crétins ne blessent les animaux, les pauvres bêtes n'avaient pas à endurer la sottise humaine. Et il craignait qu'ils n'attaquent Zélia, par réflexe : certains Tevintides dressaient leurs chiens à traquer leurs esclaves… Ce n'était probablement pas le cas d'Aerontus, mais Amadeus ne sait pas quels instincts animent ces animaux. Il était le seul à aller les promener et à leur apporter leur gamelle, le soir : Dorte comme Zélia n'osaient pas les approcher.

La voix grave de Miche l'arrache de ses pensées. Elle est grondante, rauque, étrangement rassurante, à entendre. Le ton est posé, assuré, et les gestes, contenants. Tout va bien se passer, dit-il, et ça suffit à ce que ses épaules se relâchent, à ce qu'il ait de nouveau l'envie de se blottir dans ses bras, Amadeus est toujours friand de contacts. La main reste sur son front et par réflexe, sa tête s'incline légèrement pour suivre la caresse, malgré la douleur qui vrille le crâne, la pièce qui tourne et l'aigreur qui taquine ses papilles. Il a encore envie de vomir, même si son estomac est vide.

Ses lèvres s'entrouvrent, il inspire et expire lentement, au rythme indiqué par l'homme. Ca l'aide à se sentir progressivement moins mal, bien que la douleur reste vive. Ses cheveux noirs sont particulièrement épais, c'est une vraie crinière indisciplinée. Par chance, la plaie est nette, il n'y a aucune intrusion : l'impact a seulement fendu la peau et déchiré légèrement la chair, mais il n'y a pas de fractures et la plaie n'est pas des plus profondes. Son emplacement fait qu'elle saigne abondamment, ce qui peut la rendre assez impressionnante, pour celleux qui ne sont pas habitués.

Les paupières d'Amadeus retombent légèrement. Ses pensées sont brouillées. L'adrénaline retombe, il peine à se concentrer. Le contact rêche de la peau contre la sienne l'aide à rester en lien avec le présent, à ne pas sombrer, dans l'inconscience. Ca fait longtemps, qu'il ne s'était pas senti aussi mal.

Mais il doit être courageux.

Ses mâchoires se serrent, par moments, il essaye de s'appuyer sur ses bras, de bouger une jambe, bien que ses membres pèsent une tonne.

Zélia arrive d'un pas rapide et, par réflexe, s'agenouille devant Miche, le fessier sur ses talons, s'inclinant pour lui offrir la trousse de soins. Elle tient sous son bras une bassine d'eau, sur son poignet, plusieurs serviettes pliées. Dans la trousse, il y a du fil, des aiguilles, des bandages, de l'elfidée fraîche qu'elle vient de récupérer, des huiles et d'autres baumes. Certains semblent venir de sa propre fabrication : ce sont des pots de confiture qu'elle a utilisés.

Quand Miche récupère le matériel, elle se redresse pour se tenir à ses côtés.

_ Ca m'fait chaise, baragouine Amadeus, sans réaliser qu'il n'emploie pas le bon mot pour exprimer sa colère, Ca m'fait chaise ! P'tain… J'suis d'solé M'sser… J'aurais v'lu leur péter la gala, j'ai pas réussi, j'fais que d'la merde…

Il parle, sans trop s'en rendre compte, le tévène ancien se mêle parfois à l'orlésien ou à l'antivan, il y a même un peu d'elfique, d'un patois incompréhensible alors qu'il marmonne entre ses lèvres serrées.

_ J'veux… j'veux s'voir m'défendre correct'ment… j'peux apprendre avec vous m'sser…? J'vous dois beaucoup, je… j'sais pas comment j'vais rembourser tout ça…

Il commence à s'inquiéter, se redressant sur un coude.
_ J'ai un peu d'argent, j'peux vous faire d'beignets…!

Une grimace le pousse à se rallonger.

_ Sont bons mes beignets, v'savez, j'mets… j'mets de la… d'la quoi déjà… comment on dit… compiture…?

Il jacasse, il bavarde, en fait Amadeus n'est pas sûr de s'entendre prononcer ces mots ou s'ils sont dans sa tête.

_ J'vous dois beaucoup…

Répète-t-il, et prendre conscience de cette dette est un peu effrayant, parce qu'il n'est pas sûr de pouvoir la rembourser. Et parce que cette reconnaissance, dans son cœur, déborde.

_ J'm'en suis sorti, on s'en est sortis Zélia, O Créateur…

Et ses lèvres affichent un sourire un peu béat, un peu benêt, heureux, d'être en vie, ses yeux se referment et finalement, un sourire étire ses lèvres, un pouffement le fait gémir, il serre les deux poings, les fait retomber contre son propre torse.

_ On est en vie !

De la colère, il passe à l'inquiétude, puis au soulagement, à l'ivresse. Sensible et troublé, le jeune homme passe par toutes les étapes, en saute quelques unes ou retourne en arrière, encore confus par l'impact, son esprit s'apaisera d'ici quelques heures, au plus tard, d'ici quelques jours. Zélia sourit, puis se penche pour murmurer à Miche.

_ Seigneur, puis-je vous aider ? Souhaitez-vous que j'aille chercher mon maître ?
Miche
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Origine : Névarra
Occupation : Vigie, garde du corps de Vera
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Crédits : Dan Mora pour le vava, Mitch Mohrhauser pour l'illu
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Si la jeune elfe s’est éclipsée depuis un petit moment déjà, la voilà qui réapparaît, équipée de tout ce qu’il faut. Eh bien, s’ils sont à ce point équipés, c’est que la violence est une chose récurrente, par ici. Elle me tend le matériel dans une formalité qui me met mal à l’aise, mais j’attrape tout de même son espèce d’offrande, attrape un chiffon, le trempe dans l’eau pour commencer un certain nettoyage.

- « Ca m'fait chaise, Ca m'fait chaise ! P'tain… J'suis d'solé M'sser… J'aurais v'lu leur péter la gala, j'ai pas réussi, j'fais que d'la merde… »
- « Si tu n’avais que merdé, tu serais mort. »

Le calme de mes propos semble surprendre la jeune femme qui restait de marbre à mes côtés. Parler de la mort avec une certaine sérénité peut en effet inquiéter, ou simplement prendre de court. Je porte le chiffon roulé en boule et humide contre la plaie, tapote prudemment, garde une main attentive au-dessus de son torse pour l’empêcher de trop bouger.

Mais les mots du jeune homme se mélangent dans tant de dialectes. Le petit est un sacré savant, même s’il n’en a clairement pas l’air. Ce doit être un des critères de sélection de l’ambassadeur : l’effet de surprise.

- « J'veux… j'veux s'voir m'défendre correct'ment… j'peux apprendre avec vous m'sser…? J'vous dois beaucoup, je… j'sais pas comment j'vais rembourser tout ça… »
- « Eh .. »
- « J'ai un peu d'argent, j'peux vous faire d'beignets…! »
- « Je ne suis pas mercenaire. »

Mais ses paroles continuent de s’évacuer, comme s’il ne m’entendait plus vraiment. Avec de telles blessures, c’est normal de perdre un peu les pédales. Le petit est vraiment mal au point.

- « Sont bons mes beignets, v'savez, j'mets… j'mets de la… d'la quoi déjà… comment on dit… compiture…? J'vous dois beaucoup… »
- « Tu ne me dois rien. »

Après tout, tu n’as rien demandé en retour lorsque tu as sauvé la vie de Vera. Pourquoi aurais-je cette audace, alors ? Ses remerciements, agacements, grimaces, tout se mue soudainement dans la réalisation qu’il est bel et bien un survivant. Qu’il est bel et bien resté parmi nous.

- « J'm'en suis sorti, on s'en est sortis Zélia, O Créateur… On est en vie ! »

Le sourire de ce gamin est terriblement contagieux. Je comprends pourquoi Vera l’aime bien. La jeune elfe restée à l’écart se penche près de mon oreille, pour y glisser quelques mots.

- « Seigneur, puis-je vous aider ? Souhaitez-vous que j'aille chercher mon maître ? »

Plus elle déploie ses manières, moins je suis à l’aise. Son maître ? Donc l’ambassadeur ? Je sais que je ne devrais pas être surpris, on les connaît les Tévintides, mais wow. C’est bien la première fois que je vois une esclave en chair et en os. Si on enlève les exploités du monde méridional.

Mais à peine la question fut-elle posée qu’une grande porte s’ouvre dans un vacarme remarquable. A sa suite, une série de pas bien pressés.





"Il n'est pas de naissance qui ne rappelle une mort,
pas de victoire qui n'évoque une défaite."

--G. Brooks

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Aerontus Nepos
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La nuit a été courte pour deux raisons. Une très bonne raison, et une très mauvaise raison. C’est la seconde qui m’a tiré précipitamment de mon lit ; c’est la seconde qui m’a fait enfiler à la hâte le premier pyjama en soie de mon arsenal ; c’est la seconde qui aiguise mes sens, gonfle mon inquiétude, et attrape mon sceptre comme si nous étions en guerre. Et pourtant, les cris étaient bien réels. Je m’élance hors de ma chambre, regagne le hall avec une rapidité des plus alarmantes. Face à moi, dans le grand hall, le feu crépite ; et un couple de visage m’observe avec une certaine surprise. Zélia se tend, baisse les yeux jusqu’à ses pieds, triture son vêtement en piteux état.

- « Mais- par tous les démons .. »

Rahim émerge à son tour, simplement vêtu d’un sarouel, et constate comme moi-même la lourdeur de l’atmosphère. Il tire au clair son épée courte, dont le fourreau demeure dans son autre main, et s’avance vers l’étrange individu qui siège chez nous.

- « Reculez. »

C’est à mon tour de m’avancer, songeur. A bien observer la scène, il semblerait que Zélia fasse confiance à l’inconnu. Sa naïveté est touchante, mais lorsque j’aperçois tout le matériel médical, mon sang ne fait qu’un tour.

Là. Devant moi.

Amadeus.

- « Attends, Rahim. Range cette épée. »

Il s’exécute, mais maintient sa présence entre ce nouvel arrivant et moi. Un geste de la main avait accompagné mon ordre, une main qui tremble. Mesurant la gravité de la situation, mais prenant également en compte la confiance que Zélia semble accorder à l’inconnu, je rassemble mes pensées pour avoir une idée claire sur ce qui s’est passé.

- « Zélia. Es-tu blessée également ? »

Malgré les réticences que je devine chez mon garde du corps, je me rapproche de l’étrange groupe, déposant une main affectueuse dans la tignasse d’Amadeus. Le regard le parcourt un instant, pensif, avant de se planter auprès des deux autres.

- « J’exige un rapport. Dites-moi tout, et dans le moindre détail. »

Aerontus s'exprime en #B48C22.
Rahim, son garde du corps, s'exprime en #B46022.



Amadeus Domitia
Amadeus Domitia
Secrétaire de l'ambassade tévintide
Secrétaire de l'ambassade tévintide
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Bien qu’Amadeus ne réagisse pas toujours aux réponses de Miche, il les entend.

Sa voix grave, douce et posée, rappelle celle de son père, mais aussi, les ronflements des machines. Il pense à l’Atelier, à la chaleur étouffante et réconfortante, des murs resserrés. L’odeur d’épices manque d’un peu de poussière et de terre pour être plus familière, et les mains posées sur son ventre, Amadeus sourit béatement.

Ses yeux noirs reflètent les éclats des flammes, leurs étincelles pétillent au fond de ses prunelles, à moins que ce ne soit simplement la vie qui s’embrase.

La porte s’ouvre soudain, c’est un rappel violent à la réalité.

Zélia, bien qu’elle ne risque rien, se redresse par réflexe instinctif, les yeux écarquillés, ses mains resserrent nerveusement les lambeaux de sa tenue, elle ne doit pas se présenter ainsi, son échine se courbe et elle recule d’un petit pas. Bien qu’elle se sente en sécurité auprès d’Aerontus, son corps ne peut pas effacer les années passées à endurer les caprices d’un ancien maître…

D’ailleurs, les épaules d’Amadeus ont été ébranlées. Sous la paume épaisse de Miche, il sent le coeur bondir, dans la cage thoracique, avec une force déroutante, le torse s’est déjà soulevé du canapé, Amadeus a refermé ses mains sur le tissu pour contracter ses muscles. Le geste est comme celui d’un chien qui se précipite dès l’instant où son maître a franchi la porte, il veut se lever, pour l’accueillir, le rassurer. Et Miche doit répondre d’une pression ferme, pour réussir à le plaquer contre le canapé.

L’inversion de mouvement, la rupture de son élan, arrache au jeune homme un soupir, presque un râle sous l’effort. Ses paupières se ferment alors que son monde se renverse, un vertige violent le saisit et il se cramponne, par peur d’être emporté. Haletant, il entrouvre plus difficilement ses paupières mais sa main s’élève.

_ M’sser, m’sser, m’a aidé !


Amadeus croit crier, mais c’est un murmure qui franchit ses lèvres balbutiantes. Et les mots se diffusent, Tévène, elfique, leur sens, perdu, mais l’émotion est là, là dans cette main qui retient le poignet de Miche, qui le relâche pour se lever vers l’épée qu’il aperçoit, du coin de l'œil.

_ Dar… benefaras… Esta, esta amica…!

Un nouveau geste doit être retenu par Miche. Le jeune homme se renfrogne, retombe sur le canapé, l’imbécile ne semble pas vraiment comprendre que c’est l’homme qui le maintient : il jure contre lui-même, bien que ses mots ne prennent plus de formes, Amadeus marmonne dans sa barbe inexistante.

Jusqu’au contact de la main, qui s’enfonce dans sa tignasse.

Reste calme, Amadeus, murmure sa mère. Sa tête reposée contre ses cuisses confortables, l’enfant affiche une moue, ses sourcils se froncent, comme son nez, il n’a pas l’air franchement content, et ça fait rire sa mère elfique. Vhenan souveri, commente-t-elle en remuant la tête, Mamae, couine Amadeus de sa petite voix, Len isala hamin, répond-t-elle. Sa mère humaine recouvre ses yeux de ses mains. Et ses doigts, passent, massent, front et joue, dessinent tendrement, les sourcils froncés, les déplisse, sous la pression de ses pouces. Amadeus, il se sent partir un peu, il somnole.

Un spasme saisit instinctivement sa jambe, Amadeus relâche ses muscles, murmure :

_ Falon, falon…

_ Ami, traduit instinctivement Zélia, serrant nerveusement ses mains contre sa robe, avant de s’incliner bien bas devant Aerontus, Maître, je vais bien… Ce ne sont que des égratignures. Je… J’ai souhaité profiter du jour de repos que vous m’avez offert, Maître, je suis allée au marché, j’ai… j’ai fait quelques achats et sur mon retour, j’ai surpris plusieurs hommes devant l’Ambassade. Ils étaient… Ils étaient…

Ses mains se tordent et s’unissent cette fois contre son ventre. Ses yeux écarquillés trahissent la peur, elle émane d’elle, dans ses épaules resserrées, les lambeaux de ses vêtements déchirés qu’elle ne prend plus la peine de cacher. Ses prunelles reviennent sur Amadeus, Amadeus qui saisit son regard.

_ Ils étaient… ils étaient agressifs…

Sa voix se brise, bien que ses yeux retiennent ses larmes. Sa main s’abaisse jusqu’à sa jupe, qu’elle serre entre ses doigts.

_ Maître.

Une nouvelle voix. Miche le voit pour la première fois. Dorte est apparu sur le seuil de la porte menant aux cuisines, il s’incline bien bas. L’elfe est de grande taille. Peau sombre, cheveux blancs, paupières lourdes sur pupilles malicieuses, il n’adresse qu’une oeillade à Miche et s’approche d’Aerontus pour s’incliner une nouvelle fois.

_ Ils s’en sont pris à Zélia. Nous étions là, avec Amadeus, il a entendu les cris, il est intervenu. Mais ils étaient trop nombreux pour lui. Ils étaient 5 Orlésiens, en état d’ébriété, ils jetaient des bouteilles contre les portes de l’Ambassade et se sont jetés sur Zélia bien qu’elle ait tenté de les éviter. Amadeus s’est battu comme un lion, mais ils étaient trop forts.

Ses yeux reviennent adresser une oeillade à Miche.

_ Cet homme a surgi de la rue et a prêté main forte à Amadeus. Il les a mis en déroute et nous a proposés de panser les blessures d’Amadeus. Sous l’inquiétude, nous avons accepté.

Il s’incline encore une fois, suivi par Zélia qui bafouille.

_ Nous aurions dû aller vous réveiller mais je…

Elle n’y a pas pensé, sous l’émotion, elle n’a pas réussi à réfléchir.

_ Je vous demande pardon, Seigneur. Pardon Amadeus…

Elle a basculé à genoux cette fois, sa main venant tendrement saisir celle d’Amadeus. Dorte reste la tête baissée, présentant bien sûr sa nuque à son maître, bien qu’il joigne simplement les mains dans son dos. Amadeus serre la main de Zélia dans la sienne, les lève vers Aerontus, puis les baisse vers Miche.

_ Y m’a s’vé la vie, M’sser… Et Zélia, c’pas d’ta faute, ce sont ces fasta vass d’Orl’siens d’merka…


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La jeune elfe se redresse aussitôt, recule, essaie de disparaître. Qu’une esclave soit ainsi craintive d’un maître visiblement en colère ne me surprend pas, mais la distance maintenue initialement me surprend. Après, je ne serais pas surpris qu’il se comporte ainsi avec un visiteur dans la pièce.

Ils sont deux, visiblement tous deux réveillés en plein sommeil. Mais l’autre homme ne perd pas de temps et pointe son épée dans ma direction. Une simple mise en garde dont je me soustrais. Ce n’est pas très avisé de ma part, mais en l’occurrence, et l’autre homme le comprend très bien, cette mise en garde est inutile ; absurde, même.

La première préoccupation de ce que je devine être l’ambassadeur me surprend presque. Demandant à la dénommée Zélia si elle va bien. Maintenant Amadeus contre la banquette d’une main ferme, je me contente d’observer en silence.

- « M’sser, m’sser, m’a aidé ! Dar… benefaras… Esta, esta amica…! »

De simples murmures, dans un mélange de langues toujours aussi impressionnant. Mais l’ambassadeur ne semble pas plus phasé par les événements, et s’approche avec nonchalance pour glisser une main affectueuse dans la tignasse du jeune homme. Mais d’une voix autoritaire, contraste saisissant entre les gestes et la parole, le maître des lieux demande une explication claire et détaillée des événements.

- « Falon, falon… »
- « Ami… Maître, je vais bien… Ce ne sont que des égratignures. Je… J’ai souhaité profiter du jour de repos que vous m’avez offert, Maître, je suis allée au marché, j’ai… j’ai fait quelques achats et sur mon retour, j’ai surpris plusieurs hommes devant l’Ambassade. Ils étaient… Ils étaient…Ils étaient… ils étaient agressifs… »

J’écoute avec la même attention. Zélia hésite, marque ses propres pauses, raconte le récit comme elle peut. Elle prétend n’avoir que des égratignures, et pourtant, dans son attitude, je perçois qu’elle ne dit pas l’entière vérité. Pour travailler dans un bordel, je suis familier avec l’attitude des victimes peu de temps après un tel incident. Il y a bien plus que ce qu’elle ose raconter. J’espère que l’ambassadeur remarquera de lui-même.

C’est alors qu’un elfe émerge à son tour, avec plus de fermeté et d’assurance que la pauvre Zélia.

- « Maître. Ils s’en sont pris à Zélia. Nous étions là, avec Amadeus, il a entendu les cris, il est intervenu. Mais ils étaient trop nombreux pour lui. Ils étaient 5 Orlésiens, en état d’ébriété, ils jetaient des bouteilles contre les portes de l’Ambassade et se sont jetés sur Zélia bien qu’elle ait tenté de les éviter. Amadeus s’est battu comme un lion, mais ils étaient trop forts. Cet homme a surgi de la rue et a prêté main forte à Amadeus. Il les a mis en déroute et nous a proposés de panser les blessures d’Amadeus. Sous l’inquiétude, nous avons accepté. »
- « Nous aurions dû aller vous réveiller mais je…Je vous demande pardon, Seigneur. Pardon Amadeus… »
- « Y m’a s’vé la vie, M’sser… Et Zélia, c’pas d’ta faute, ce sont ces fasta vass d’Orl’siens d’merka… »

Après un certain silence, observant chaque visage présent, j’apporte ma pierre à l’édifice de ce récit. Le ton est neutre, presque militaire malgré moi.

- « Ils n’y sont pas allés de main morte, mais ils ont tous détalé. C’est le genre de problème qui ne fera que revenir si personne ne s’en occupe. Ils sont partis par les ruelles : à l’heure actuelle ils ont sûrement déjà quitté le Downnoc. »

Je marque une pause, frottant ma barbe d’une main, songeur. Si l’ambassade s’en occupe directement, les choses ne feront qu’escalader. Et je n’ai pas besoin d’être devin pour envisager que Vera partagerait mon avis sur la question.

- « Si vous vous occupez de leur cas, sachant qu’ils sont Orlésiens, ça ne fera que mettre le feu aux poudres. Vous n’avez pas besoin d’un incident diplomatique supplémentaire. Je devrais être en mesure de les traquer et de les faire disparaître ces prochains jours ..  »





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Zélia est nerveuse. Ce n’est pas la première fois que ça arrive. J’ai pu constater l’ampleur des dégâts du précédent maître lors de ces instants où l’agacement prenait le dessus sur mes manières. J’ai un caractère brute lorsque la pression et l’impatience font leur œuvre. Si je m’agaçais parfois vis-à-vis de moi-même ou de certains autres ambassadeurs dont je tairais le nom, j’ai pris l’habitude de le faire quand elle n’est pas à mes côtés. La pauvre envisageait toujours que j’en vienne aux mains ou au fouet, même lorsqu’elle n’était pas la cible de mes réprimandes. Je pense parfois qu’une bonne partie de ma répartie diplomatique ne vient pas des politiciens ou autres représentants, mais bien de Zélia. Apprendre à rester calme malgré une contrariété, pour qu’elle n’en perde pas le sommeil des nuits et des nuits entières.

Me voir en colère est rare, au sein de cette ambassade. Mais les tensions grandissantes dans toute la Cité des Princes mettent ma patience à rude épreuve.

Amadeus bredouille à mes côtés. Mélangeant plusieurs langues sans certainement s’en rendre compte, ses paroles me font constater la violence du traumatisme qui parsème son crâne. Il faudra s’en occuper au plus vite. Remettre de l’ordre entre ces quatre murs. Un mot me frappe, dans la bouillie verbale qui étouffe sa gorge. “Amica.” Zélia effectue le même constat, mais dans une autre langue.

- « Ami… Maître, je vais bien… Ce ne sont que des égratignures. Je… J’ai souhaité profiter du jour de repos que vous m’avez offert, Maître, je suis allée au marché, j’ai… j’ai fait quelques achats et sur mon retour, j’ai surpris plusieurs hommes devant l’Ambassade. Ils étaient… Ils étaient… Ils étaient… ils étaient agressifs… »

Comment avions-nous pu rater un tel incident ? Je relève les yeux vers Rahim, dont la frustration de son regard se bloque toujours sur l’inconnu. Méfiance est de mise, et après une si violente attaque, je ne peux guère lui en vouloir. Rahim est après tout là pour assurer notre sécurité : comprendre qu’il a failli à sa mission doit profondément le travailler.

C’est au tour de Dorte d’émerger des cuisines, et à constater sa posture, il s’en veut. Mes sourcils se froncent, mais je ravale cette spontanée colère.

- « Maître. Ils s’en sont pris à Zélia. Nous étions là, avec Amadeus, il a entendu les cris, il est intervenu. Mais ils étaient trop nombreux pour lui. Ils étaient 5 Orlésiens, en état d’ébriété, ils jetaient des bouteilles contre les portes de l’Ambassade et se sont jetés sur Zélia bien qu’elle ait tenté de les éviter. Amadeus s’est battu comme un lion, mais ils étaient trop forts. »

Et tu l’as laissé seul face à cinq chiens d’Orlésiens ?

Je ravale cette pensée. Dorte n’est pas un guerrier. De plus, ce n’est pas vers lui que ma colère doit se diriger. Des Orlésiens. Evidemment.

- « Cet homme a surgi de la rue et a prêté main forte à Amadeus. Il les a mis en déroute et nous a proposés de panser les blessures d’Amadeus. Sous l’inquiétude, nous avons accepté. »
- « Je vois. »

J’observe tour à tour Zélia, la peur dans ses yeux, l’état déplorable de sa tenue ; et Amadeus, bredouillant une fois de plus des paroles presque censées, qui se débat un peu avec lui-même.

A Tevinter, l’on récolte ce que l’on sème. Ici .. à moins de vouloir à ce point s’attirer les foudres de l’ambassade orlésienne, il vaut mieux courber légèrement l’échine, mais s’arranger pour que cet incident ne survienne plus.

Mais savoir que, sans un inconnu, Amadeus serait probablement mort aux portes de l’ambassade fait bouillir mon sang. Comment est-ce arrivé ? Où donc est la garde ? Je constate alors ma propre naïveté, me pinçant l’arête du nez avec amertume.

- « Nous aurions dû aller vous réveiller mais je…Je vous demande pardon, Seigneur. Pardon Amadeus… »
- « Y m’a s’vé la vie, M’sser… Et Zélia, c’pas d’ta faute, ce sont ces fasta vass d’Orl’siens d’merka… »
- « Ils n’y sont pas allés de main morte, mais ils ont tous détalé. C’est le genre de problème qui ne fera que revenir si personne ne s’en occupe. Ils sont partis par les ruelles : à l’heure actuelle ils ont sûrement déjà quitté le Downnoc. »

Le vieil homme prend enfin la parole. Si Rahim, pris par surprise, effectue un mouvement défensif à son égard, je repousse les avances du garde d’une main avisée. On peut sentir chez l’inconnu un certain .. professionnalisme.

- « Si vous vous occupez de leur cas, sachant qu’ils sont Orlésiens, ça ne fera que mettre le feu aux poudres. Vous n’avez pas besoin d’un incident diplomatique supplémentaire. Je devrais être en mesure de les traquer et de les faire disparaître ces prochains jours .. »

Un certain professionnalisme qui ferait froid dans le dos si je n’avais pas déjà Taenar à mon service. Je hoche de la tête en silence. Analyse chaque chose, chaque individu. Puis, je me redresse, la posture fière. L'œil implacable. La langue aiguisée et impériale.

- « Dorte. Fais chauffer de l’eau et conduis Zélia aux bains. Huile coco et eucalyptus. Une eau pas trop chaude non plus, mais suffisamment pour détendre les muscles. En attendant que le bain soit prêt, je veux que tu l’auscultes avec attention. Tu peux prendre le matériel de soin présent ici. Si jamais tu tombes sur une plaie, contente-toi de la désinfecter. Si tu tombes sur d’autres .. traces, nettoie comme tu peux. Mets également à sa disposition des vêtements propres. Je passerai une fois qu’elle aura pris son bain. »

Dorte, qui a sursauté à l’évocation de son prénom comme si j’allais lui passer le savon de sa vie, hoche de la tête en silence et s’exécute. Il ramasse le matériel qu’avait apporté l’elfe, puis embarque dans son élan une Zélia confuse mais reconnaissante. J’adresse un regard à Rahim.

- « Rahim, j’ai bien peur que ta nuit en devienne écourtée. Enfile ton armure et monte la garde, à l’extérieur. Si tu aperçois Taenar, conduis-le à moi. Personne d’autre ne rentre ici cette nuit. »
- « Bien, Messerah », répond-il, avant de hocher de la tête en direction du nouvel arrivant. « Dois-je le raccompagner à la sortie ? »
- « Pas dans l’immédiat. »

Je me rapproche d’Amadeus, avant de m’agenouiller devant lui. Une main tient avec fermeté le sceptre, une main se place avec prudence au-dessus du pauvre crâne meurtri.

- « Rahim. »

Un simple soupir me parvient, avant qu’il ne regagne ses quartiers pour se changer. Je concentre ma magie dans la paume de la main. Une aura turquoise et or se répand timidement, effleure les plaies et les bleus.

- « Vous pouvez vous asseoir, vous savez », adressé-je à l’inconnu encore à son chevet.

L’ambassade s’active, les pas fusent dans tous les sens. Il faut de la fermeté dans un temps de chaos. Et l’occasion est toute trouvée pour m’entretenir avec celui qui a manifestement sauvé mon ambassade, pendant que les blessures d’Amadeus se referment lentement, mais sûrement.

- « Je manque cruellement de manières, mais comprenez que la situation est des plus .. préoccupantes. Je suppose que vous l’aurez constaté, mais je vais me présenter tout de même. Je suis Aerontus Nepos, ambassadeur de Tevinter et maître des lieux. »

Progressivement, ma main se déplace dans certaines zones de son corps, revenant régulièrement à la hauteur de son crâne, qui est assurément la partie la plus touchée. Un véritable miracle qu’il soit en vie.

- « Je serais curieux d’en savoir plus sur vous. Et vous vous connaissez, tous les deux ? »

Aerontus s'exprime en #B48C22.
Rahim, son garde du corps, s'exprime en #B46022.



Amadeus Domitia
Amadeus Domitia
Secrétaire de l'ambassade tévintide
Secrétaire de l'ambassade tévintide
Amadeus Domitia
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Illustration : Dommages collatéraux [Amadeus] 5d53fe74ccd97a7070dae7daf760e32b

Peuple : Humain - Imperium
Âge : 27 ans
Origine : Tevinter
Occupation : Secrétaire de l'Ambassadeur
Localisation : Près de l'Ambassade, dans les tavernes, au marché
Crédits : Pinterest (artiste : Merwild) / Moi-même
Date d'inscription : 15/04/2022
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Attributs : CC : 17. CT : 10. Mag : 7 End : 10. For : 15. Perc : 14. Ag : 14. Vol : 12. Ch : 16
Classe : Civil - Niveau 3
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A son nom, Dorte est saisi d’un sursaut instinctif.

Sur sa peau sombre, ses poils blancs sont perceptibles et ils se dressent imperceptiblement. Il attend probablement une sentence, qui ne s’abat pas – et contrairement à Zélia, il est toujours surpris de la bienveillance de leur maître. Il s’incline, bien bas, à deux reprises, dans un geste non seulement de respect, mais de remerciement.

Cette fois, il ne traîne aucunement des pieds. Il ramasse la trousse de soin et offre son bras à la jeune esclave. Elle aussi s’exécute, elle s’incline devant Aerontus, légèrement devant Miche. Elle serre une dernière fois la main d’Amadeus, puis va délicatement nouer ses bras autour de celui de Dorte. Ils échangent un regard, et finalement, elle préfère nouer plus intimement sa main à la sienne. Leurs doigts entremêlés traduisent l’intensité de leur amitié, ou l’intimité de leurs relations : bien qu’ils se chamaillent sans cesse, ils sont amis. Si Dorte s’en va d’un pas rapide, Zélia se retourne à deux reprises pour échanger un regard avec l’ambassadeur.

Servile, elle n’a guère l’habitude qu’on lui offre la chance de s’occuper un peu d’elle.

Plus encore, quand il y a tant besoin ! Inquiète, elle baisse la tête mais les deux esclaves disparaissent dans les cuisines. Leurs pas s’éloignent jusqu’à disparaître.

Amadeus s’est tranquillisé. Il écoute les voix, qui lui apportent les murmures suffisants pour s’apaiser : les mains sur son ventre, le regard hagard, il se laisse porter par la vie autour de lui, garde sur ses lèvres, un sourire un peu béat. Naïf ou stupide, le pense-t-on : mais Amadeus a seulement conscience, que la vie est si facile à perdre. Et qu’il est heureux, d’avoir mal sur ce canapé, que tout tourne autour de lui, qu’il est heureux qu’Aerontus soit là et que Miche ait pu rester. Il s’est attaché à cette voix grave et ses manières bourrues.

Il n’a pas conscience que ce soir, le destin de 5 hommes est scellé.

Qu’il ait un caillou dans un engrenage, que son sang, est peut-être l’huile qui alimentera une autre machine. Qu’il fait partie des rouages d’un monde, qui continue sans cesse de tourner, malgré les vies sacrifiées, malgré les pleurs versées. Ou alors, il ne veut simplement pas voir, il ne peut pas voir, ce que son cœur ne peut pas supporter.

La conviction que des vies, pèsent sur ses épaules.

Il s’est promis, qu’il ne tuera jamais, ce n’est pas pour rien qu’Amadeus se bat avec ses poings. Pour sentir chaque coup donné et savoir, quand s’arrêter. La mort lui fait peur, la donner, est encore pire, déjà enfant, il n’aimait pas écraser les cafards, il capturait les araignées, pour les libérer.

Un éclat attire ses yeux noirs.

Il admire. La danse des lucioles.

Elles virevoltent paisiblement, au dessus de l’oasis.

Tu les vois ? Murmure son grand-frère, agenouillé près de lui. L’enfant hoche simplement la tête.

Il sait ! Pas de bruits, sinon, elles s’enfuient.

Où vont-elles, à la fin de l’été ?

Elles vont voler, jusqu’au bout du ciel, à l’autre bout de la mer, elles vont loin, éclairer les nuits d’autres gens. Pour qu’ils n’aient plus peur, de l’obscurité, répond son père. Un sourire, sur ses traits usés, éclats de lumière, dans ses yeux noirs.

Les mêmes au fond de ses propres prunelles, fragments d’espoir, Amadeus les observe et sourit, les lucioles, sont venues l’éclairer jusqu’ici.

Les douleurs se rétractent, son esprit, s’éclaircit.

Amadeus bat des paupières. Il veut retenir une grimace, mais c’est raté ; ses sourcils se froncent, ses mâchoires se serrent, de ses lèvres, s’échappe un crissement. Comme toujours, il veut bouger ;  il n’y a plus de plaies, pour le freiner. Mais les courbatures de ses muscles tétanisés, l’enraidissent. Un juron recraché trahit le mécontentement, mais il parvient à s’assoir, laisse lourdement ses pieds, retomber au sol. Un léger vertige, il sent, qu’il ne pourra pas de suite se relever.

Il attend que le monde se stabilise. Hésitant, tremblant un peu, sa main veut se perdre dans sa propre tignasse. Il s’inquiète, au contact des mèches agglomérées par le sang qui commence à sécher : mais il n’y a plus de plaies béantes. Les dernières traces de l’affrontement, sont les caillots et les traînées rougeâtres sur la pulpe de ses doigts.

Le visage d’Amadeus se fait plus grave.

Plus de sourires, les sourcils froncés, il frotte songeusement ses doigts les uns contre les autres.

La haine, ne s’arrêtera-t-elle jamais ?

Il pense à Zélia. Il la cherche d’une œillade. Il pense aux coups qui se sont abattus ; et son poing libre se serre sur sa cuisse. La colère remonte, ça saisit ses entrailles, ça lui broie le cœur, ça dure, jusqu’à voir Miche, jusqu’à voir Aerontus.

Les émotions s’entremêlent. Soulagement et reconnaissance, et face à son ambassadeur, le malaise, la gêne, la honte. Il se sent penaud.

Fais attention Amadeus !

Mais Amadeus, il n’en fait qu’à sa tête, du haut de ses 7 ans, il est bien décidé à rattraper la luciole qu’il a échappée.

Il court, glisse et tombe, dans l’eau, son père se précipite, Amadeus ! Il gronde, le soulève par le haut, l’arrache de l’emprise, de la boue avide.

Je t’ai dit de faire attention !

Mais, la luciole… !

Laisse les tranquille.

Je veux sa lumière ! Sa lumière pour quand j’ai peur la nuit !

Il faut la laisser, aux autres, ils ont droit eux aussi. Et si tu as peur, cherche, d’autres sources de lumière. Il y a toujours un peu de lumière, au fond de toi, ou dans d’autres cœurs. Il suffit de la voir.

La voir.

Ses yeux fixent Aerontus, et lorsqu’il va pour s’écarter, ses mains saisissent celle de l’Ambassadeur. La corne de ses doigts, entoure précieusement les doigts bien plus délicats. Les parcourt tendrement, jusqu’à ce qu’il repose maladroitement sa joue contre elle. L’étreinte dure quelques secondes, avant qu’Amadeus ne le relâche.

Coupable, il baisse la tête et regarde de nouveau ses mains ; complice, il adresse une œillade à Miche. Inquiet, à l’idée qu’il soit blessé. Prenant conscience, de tout ce qu’il a fait pour lui et des ennuis, qui viennent de tomber.
Amadeus, a-t-il encore couru après une luciole ?

Oui, l’espoir d’un monde meilleur. D’un monde où les hommes ne haïraient plus les elfes, d’un monde où un jour, la violence ne sera plus nécessaire pour vivre.

_ Je…

Il espère ne pas mal faire, il espère, ne pas mettre Miche dans l’embarras, mais Amadeus ne peut pas mentir, il ne sait pas faire.

_ J’l’ai vu avec la Dame, Dame Vera, au Laurier… Elle v’lait m’voir une fois, elle m’a envoyé une lettre, et c’est… c’est M’sser qui m’a emm’né la voir…

Ses yeux reviennent sur Miche.

Sa main souillée de son propre sang s’élève, avant qu’Amadeus ne la rétracte. Crachat dans sa paume, il s’essuie sur son pantalon, avant de redresser les doigts. De discrets tremblements gênent ses gestes, il a un peu perdu de son adresse.

_ Z’aimez pas les Orl’siens non plus ?

Et malgré les tensions de la situation, Amadeus arrive à sourire.

C’est un rictus, celui d’un gosse, qu’a fait une bêtise, l’impudence, d’un adolescent face au monde, la détermination d’un homme, prêt à être le caillou dans la roue du Destin.

_ Sont pas tous comme eux, ‘reus’ment.

Il pense à Alzyre.

_ Merci d’m’avoir aidé…Z ‘êtes super bien battu…

Et il y a, dans sa voix, du respect, un peu d’admiration. Aerontus connaît sûrement Amadeus, et sa vision idyllique, des combattants. Il a été nourri de récits héroïques, de combats épiques, il croit que la garde, que les soldats, les guerriers, sont tous des preux, qu’ils se battent tous, pour des idéaux.

Il oublie le racisme de ses agresseurs ; il ne veut se souvenir que du protecteur.

Et Amadeus a ce rêve, d’être lui aussi capable, de défendre ce à quoi il croit, de protéger, celleux auxquel.les il tient.

Aerontus fait partie de celleux, pour lesquel.les Amadeus est prêt à se sacrifier.  

Miche
Miche
Garde du corps de l'Acanthe
Garde du corps de l'Acanthe
Miche
Personnage
Illustration : Love is the poison and the antidote.

Peuple : humain
Âge : 48 ans depuis Auguste
Pronom.s personnage : Il/lui
Origine : Névarra
Occupation : Vigie, garde du corps de Vera
Localisation : Laurier Carmin majoritairement
Pseudo : Adamant
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Crédits : Dan Mora pour le vava, Mitch Mohrhauser pour l'illu
Date d'inscription : 30/12/2022
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Autres personnages : Copper, Alzyre de Launcet, Tiaru Tohopka
Attributs : CC : 20
CT : 12
End : 16
For : 18
Perc : 15
Ag : 16
Vol : 18
Ch : 9

Classe : Civil, niveau 2
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Une chose est certaine : il n’y a pas que l’ambassade qui est nerveuse. Le garde qui ne me lâche des yeux est prêt à bondir à n’importe quel battement de cils. En voilà, de la loyauté. Un soldat qui ne se laisse pas berner. Tout ce dont un ambassadeur qui doit continuellement jouer sur les apparences avec d’autres subtils démons politiques a besoin. Une bonne chose.

Et voilà qu’en un instant, l’homme à peine réveillé et habillé démontre l’étendue de sa prestance d’ambassadeur. Les ordres fusent avec autorité et patience. Même son soldat – Rahim – renonce à ses suspicions pour se préparer et protéger l’ambassade. Et profitant de cette espèce de solitude, l’ambassadeur engage la conversation.

- « Vous pouvez vous asseoir, vous savez. »
- « Je préfère rester debout, merci bien. »

Je n’aime pas m’asseoir. La nuit est loin d’être finie.

- « Je manque cruellement de manières, mais comprenez que la situation est des plus .. préoccupantes. Je suppose que vous l’aurez constaté, mais je vais me présenter tout de même. Je suis Aerontus Nepos, ambassadeur de Tevinter et maître des lieux. »

Je hoche de la tête, tandis que j’observe la magie à l'œuvre. Un guérisseur pour ambassadeur. Un mouvement judicieux de la part de l’imperium.

- « Je serais curieux d’en savoir plus sur vous. Et vous vous connaissez, tous les deux ? »
- « Je… J’l’ai vu avec la Dame, Dame Vera, au Laurier… Elle v’lait m’voir une fois, elle m’a envoyé une lettre, et c’est… c’est M’sser qui m’a emm’né la voir… »

Ainsi, l’Ambassadeur non seulement connaît fort bien le petit, mais en plus il connaît la patronne. Il faudra que j’en touche un mot à Vera : savoir qu’un ambassadeur a entendu parlé de nous peut être une très bonne comme une très mauvaise chose.

Amadeus croise mon regard, que je ne quitte plus.

- « Z’aimez pas les Orl’siens non plus ? »

Une lueur indescriptible de haine profonde et de désarroi parcourt mes pupilles. Je hausse des épaules, comme pour dédramatiser. Comme pour chasser ces nombreuses nuits sans sommeil.

- « Sont pas tous comme eux, ‘reus’ment. »

Alzyre me vient à l’esprit. Il est idiot mais n’est pas méchant. A mon sens, la meilleure chose qui lui soit arrivée est de quitter ce nid de guêpes en feu qu’on appelle l’empire du soleil.

- « Merci d’m’avoir aidé…Z ‘êtes super bien battu… »

Je hausse des épaules à nouveau, cette fois pour chasser le remerciement. A une époque, j’aurais senti cette fierté de la Bonté se répandre dans mon cœur et mon âme, et y aurais pensé chaque jour pendant des semaines. Aujourd’hui, nul besoin de me remercier. Je n’ai fait que revivre l’enfer, cette nuit-là. C’était plus un désespoir égoïste qu’un véritable sauvetage.

Je pose alors mes yeux ambrés dans ceux d’un ambassadeur visiblement secoué.

- « On m’appelle Miche. Responsable de la sécurité au Laurier Carmin. »

Le nom est familier, alors autant le lui donner sans détour.

- « C’est malheureux ce qui s’est produit cette nuit, mais ça ne fait que commencer. Ça commence avec une poignée d’ivrognes irrespectueux, ça finit avec une épée sous la gorge. Et je ne pense pas que l’absence de gardes soit une coïncidence, hélas. »

Quelle bande de sacs à merde.

- « Vous devriez songer à votre propre sécurité, messir l’ambassadeur. Je peux rester pour la nuit si vous voulez. Et m’occuper de ces saloperies les jours à venir. »

Je me demande quelle réflexion passe dans ses yeux, quelle intrigue politique aux allures insignifiantes a soudainement attiré son attention.





"Il n'est pas de naissance qui ne rappelle une mort,
pas de victoire qui n'évoque une défaite."

--G. Brooks

Miche s'exprime de rares fois en #666666
Aerontus Nepos
Aerontus Nepos
Ambassadeur de Tévinter
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Aerontus Nepos
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Illustration : Fis aquae ; Vincis contra elementa.

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Cette insistance à rester debout est typique d’un homme de guerre. Ils n’aiment pas se détendre, ce qui me fait sourire. Rahim aurait réagi de la même façon. Je ne m’en formalise point, même si refuser une invitation d’un si haut dignitaire que ma personne est un manque fondé de respect. Mais les soldats ne se perdent en parures.

Autre comportement qui m’amène à penser à un passé guerrier est son manque de parole. Les soldats ne parlent pas. Ils ne sont pas formés pour raconter leur vie, simplement suivre les ordres, ou en donner. Comprendre la psychée d’un guerrier d’expérience qui a côtoyé une armée est aussi fascinant que complexe. Certaines notions de base – humaine – semblent avoir totalement disparues. A se demander comment ils trouvent la paix après la guerre. Après avoir servi.

Ma question rencontre la voix d’Amadeus, qui étale tout ce qu’il sait de ce bien étrange interlocuteur.

- « Je… J’l’ai vu avec la Dame, Dame Vera, au Laurier… Elle v’lait m’voir une fois, elle m’a envoyé une lettre, et c’est… c’est M’sser qui m’a emm’né la voir… »

Encore cette femme. Amadeus m’en a parlé tant de fois, que j’ai l’impression de la connaître en personne depuis des années. Une petite visite des plus courtoises sera donc à rajouter dans mon agenda des plus remplis. Je trouverai le temps, je n’en doute point.

- « Z’aimez pas les Orl’siens non plus ? Sont pas tous comme eux, ‘reus’ment. »

Un sourire ne manque de s’étirer sur mon visage : Amadeus trouvera toujours le moment pour dire quelque chose de risible ou de léger, même dans les plus angoissants des instants. Mais j’observe la réaction du concerné, et son regard change de teinte. Un regard soudainement plus sombre, plus lointain, et la nonchalance de sa réaction me prouve qu’il n’aime pas en parler. Un bien drôle de monsieur que nous avons là. Qu’a-t-il bien pu vivre de la main des vipères du Sud ? Je devrais demander à Taenar d’en apprendre plus sur lui. Par simple curiosité.

Le manque étrange de réaction face à l’émerveillement d’Amadeus m’intrigue davantage. Il a sauvé une ambassade d’une attaque qui a pu potentiellement dégénérer plus loin qu’un bête caprice d’ivrogne, et cela ne lui fait rien. Nous avons là soit un habitué, soit un misérable. Intéressant.

- « On m’appelle Miche. Responsable de la sécurité au Laurier Carmin. »

Responsable de la sécurité, hein .. Eh bien, cela lui sied à ravir. Un individu très certainement tenu en haute estime par cette bien mystérieuse dame.

- « C’est malheureux ce qui s’est produit cette nuit, mais ça ne fait que commencer. Ça commence avec une poignée d’ivrognes irrespectueux, ça finit avec une épée sous la gorge. Et je ne pense pas que l’absence de gardes soit une coïncidence, hélas. »

Je hoche de la tête avec gravité, toute mon attention portée sur ses épaules et ses yeux à nouveau inébranlables. Je ne pense pas non plus que ce soit un hasard. Quelque chose de sournois se produit dans cette ville, et la nuit n’est pas terminée.

- « Vous devriez songer à votre propre sécurité, messir l’ambassadeur. Je peux rester pour la nuit si vous voulez. Et m’occuper de ces saloperies les jours à venir. »
- « Oh non, rester serait une erreur. »

Ma posture se redresse, un regard malicieux qui effleure ses traits vieillissants. Si les circonstances étaient autres, mon intérêt serait des plus différents. La carrure non-négligeable, juste ce qu’il faut de barbe et de cheveux gris, une maîtrise incontestée de sa force et de ses compétences, .. Un homme qui connaît ses propres limites.

- « Si vous restez, on vous surprendrait plus aisément attaché à cette ambassade, ce qui mettrait en péril votre idée de vous en occuper justement pour que les regards se détournent de moi. Nous nous en sortirons pour la nuit. »

Après un tel incident, personne ne trouverait le sommeil, de toute façon. Rahim est de garde, je n’aurais qu’à aller en réveiller un autre, pour la nuit cela devrait le faire. Je m’occuperai au matin de contacter l’Archonte pour demander un léger appui militaire pour protéger l’ambassade. Puisque Starkhaven décide de nous snober, nous nous défendrons nous-mêmes.

- « Amadeus, je compte sur toi pour te reposer cette nuit, car demain une grosse journée nous attend. Nous avons à nous entretenir avec bon nombre de bonnes et incapables gens. »

Ainsi, je me relève. Rahim ressort de son armure vêtu, avec un autre garde sur ses talons. J’aime quand il pense à ma place. Un sourire satisfait se répand sur mes lèvres, avant de tendre une main cordiale à l’attention de ce “Miche”.

- « Eh bien, Miche, ce fut un plaisir. Considérez que j’ai une dette envers le Laurier Carmin. Rahim, raccompagne-le à l’entrée. Si j’ai des informations au sujet de vos cibles, je vous les ferai parvenir. »

A Starkhaven, les aides sont toujours les plus inattendues. Mais je ne suis pas naïf : je chargerai Taenar de se renseigner à son sujet. Et sur ce fameux Laurier Carmin.

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Rahim, son garde du corps, s'exprime en #B46022.



Amadeus Domitia
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L’échange entre les 2 hommes attire l’attention d’Amadeus.

Ses yeux noirs vont de l’un à l’autre, s’abaissent parfois vers la cheminée, observent le feu qui crépite. Il saisit, les sous entendus, effleure, les implications, mais ne s’y attarde pas, tout ça, ça le dépasse, tout ça, il ne s’y intéresse pas. Les on dit, les attentions, Amadeus devrait pourtant les inscrire dans sa mémoire, se dire que le monde, n’est pas seulement régis par de bonnes intentions. Qu’il ne commande pas seulement, aux impulsions. C’est un théâtre, dont certains maîtrisent les fils, d’autres, connaissent les textes, décors et masques, sourires hypocrites et coups de poignard, Amadeus n’est pas de ce monde. Lui, il est une boule dans ce jeu de quilles, il improvise, il agit comme son coeur le dicte.

Aussi, quand Aerontus prononce son nom, ses yeux se lèvent docilement vers lui et il sourit, par réflexe, comme un chien remuerait la queue. Sa remarque malicieuse le fait pouffer, malgré la migraine qui retentit contre ses paupières, la douleur qui se ravive dans son crâne - sourire devient grimace.

_J’me r’poserai, M’sser.

Assure docilement Amadeus. Ca ne l’empêche pas de se relever dans un effort, quand Miche s’éloigne d’un pas. Un vertige, Amadeus se récupère sur ses deux pieds, avance d’un pas, un grand pour sa petite taille, sa main revient prudemment saisir la manche du guerrier pour lui offrir sa paume.

_ Merci encore !

Amadeus sourit, de toutes ses dents, empoignant la main de Miche pour la serrer vigoureusement entre les siennes. Ses petites mains aux paumes larges, aux doigts épais, couverts de cuir, il reste du sang, des cicatrices, l’étreinte est douce, ferme et tremblante à la fois, fébrile, il reste faible et ignore que d’ici quelques semaines, il sera de nouveau à terre. Qu’il aura beau avoir promis, qu’il ferait attention, le destin en décidera autrement, car la vie punit durement les imbéciles et les inconscients.

Amadeus fait partie de celleux qui ne retiennent pas les leçons, qui continuent à croire en un monde meilleur et aux bons dans chaque Homme. Car si Miche est un guerrier, un assassin, un meurtrier, l’espace de quelques secondes, Amadeus y a vu le gardien, le protecteur, sous la carapace, sous les rides et les marques, il a senti la chaleur d’un père.

_ Rentrez bien !

Amadeus salue Miche de la main, suit sa silhouette du regard, puis tourne les yeux vers Aerontus. Penaud, un sourire gêné éclaire ses lèvres, mal à l’aise, il détourne finalement les prunelles dans une moue bougonne.

_ D’solé M’sser. J’aurais dû vous réveiller, j’aurais dû, faire attention, je… J’ai pas réfléchi. J’serais plus prudent la prochaine fois.

Mais il ne le sera pas, d’ailleurs, il préfère ne pas faire de promesse. Amadeus a envie d’une étreinte, mais ne sait pas comment la lui demander. Il ramasse la couverture sur le canapé et s’en entoure les épaules, se rassoit pour essayer de reprendre le contrôle de ses frissons. Son dos se repose contre le dossier et ses yeux se ferment à demi.

_ Faudrait qu’j’aille voir Zélia, voir si elle va bien…

Mais cette fois, son corps n’a pas la force de le suivre.

La phrase se meurt, entre ses lèvres, ses yeux se ferment et sa tête bascule, Amadeus dormira ici cette nuit, à l’abri des murs de l’ambassade, sous la protection d’Aerontus.

Sa famille n'est peut être pas si loin d’ici.
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