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Le traquenard — Dorne

Sibeal Callaigh
Sibeal Callaigh
Demoiselle de Cairnayr
Demoiselle de Cairnayr
Sibeal Callaigh
Personnage
Illustration : Le traquenard — Dorne CmQWen8

Peuple : Humain.
Âge : 22.
Pronom.s personnage : féminins.
Origine : Aristocratie havenoise.
Occupation : Noble.
Localisation : Là où sont les meilleurs potins (Cairnayr principalement).
Crédits : Hildegard © Serge Birault
Date d'inscription : 03/03/2023
Messages : 59
Autres personnages : Ielvin & Niklaus.
Attributs : CC : 12.
CT : 8.
End : 11.
For : 10.
Perc : 18.
Ag : 11.
Vol: 15.
Ch : 14.

Classe : Civile, niveau 1.
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https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1640-sibeal-we-all-ha
Le TraquenardCHAPITRE TROIS : ILS S'ELEVERONT QUAND S'ANNONCERA LA CHUTE

Type de RP Classique.
Chapitre concerné Chapitre 3.
Date du sujet 18 Longnuage, 5:13 des Exaltés.
Participants @Dorne Wiergender & @Sibeal Callaigh
TW Harcèlement, féroce attaque canine (Sibeal est méprisante comme d'habitude)
Résumé Lorsque Sibeal apprend que le mari de sa très chère amie est enfin de sortie, elle ne peut s'empêcher de profiter de l'absence de cette dernière pour lui rendre visite, trop curieuse de découvrir à quelle sauce Bisque va pouvoir le manger.
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>18 Longnuage, 5:13 des Exaltés</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1663-le-traquenard-dorne#19416">Le traquenard</a></li></ul><p><u>@"Dorne Wiergender" & @"Sibeal Callaigh"</u> Lorsque Sibeal apprend que le mari de sa très chère amie est enfin de sortie, elle ne peut s'empêcher de profiter de l'absence de cette dernière pour lui rendre visite, trop curieuse de découvrir à quelle sauce Bisque va pouvoir le manger.</p>[/code]



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Sibeal Callaigh
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The Conqueror's Waltz
Confortablement assise sur le siège qu'on lui a présentée, les plis de sa jupe soigneusement étalés de façon à ne rien froisser, Sibeal semble poser pour un peintre invisible dans ce salon bien décoré qui n'est pas le sien. Elle affiche même la moue boudeuse mais charmante des demoiselles qui se savent trop précieuses pour qu'on les fasse attendre. La maison d'Edana n'est évidemment pas à elle, pourtant, elle y est installée comme si elle était la maitresse des lieux avec ses ongles qui grattent le rebord laqué d'une table et par mimétisme grotesque le bichon qui ronge le pied du même meuble. Elle connait l'endroit, connait même le personnel, connait presque tout de la demeure de son amie sinon un tout petit détail, la dernière pièce ajoutée à sa collection : son mari. Voilà qui est contrariant. Car Sibeal ne sait pas pourquoi Edana s'obstine à repousser la date fatidique de leur rencontre ou plutôt elle ne sait pas comment faire plier sa camarde sinon en lui forçant la main. Si Edana ne veut pas lui présenter sa moitié c'est qu'il doit vraiment être... absolument repoussant ! Elle ne voit pas d'autres explications puisqu'Edana ne se prive pas de se plaindre auprès d'elle à longueur de journées d'à quel point elle ne le trouve pas du tout à son goût. Pourtant il est de bonne famille et il a de l'argent. Deux points qui devraient pourtant suffire à rendre beau le plus vilain des petits canards. Deux points qui suffisent à rendre Sibeal jalouse. Et donc mauvaise. Enfin plus qu'elle ne l'est d'ordinaire.

Vraiment il doit être difforme ce garçon pour que sa femme s'obstine pendant trois années à l'enfermer dans sa chambre !

Alors, aussitôt qu'elle a eu vent du rétablissement de Ser Wiergender, Sibeal s'est mise en tête de l'attraper. Il n'y avait après tout rien de drôle à courir après un bonhomme à peine capable de sortir de son lit.
C'est donc sans gêne qu'elle s'est ce matin présentée à sa porte, tout sourire, avec l'indéniable assurance que personne n'oserait lui refuser l'entrée. Ne vient-elle pas déjà régulièrement prendre le thé avec la dame de la maisonnée ? Oh quelle tête de linotte ! Je me suis trompée d'heure ! Madame Gabhann m'a dit être de sortie ce matin. Qu'à cela ne tienne, je l'attendrais. Et personne ne lui dira non.

Voilà comment on conquit sans armes et sans violence. Voilà comment on établit un siège sans provisions ni catapulte. Un peu de patience et tout est acquis. Cette pièce annexe au couloir de la chambre interdite - la chambre du très mystérieux mari, il finira bien par y entrer !

Mais bon sang va-t-il se montrer ce foutu pedzouille ? Elle a cru comprendre suite aux interminables complaintes de son adorée Edana que c'était un rat de bibliothèque. Mais tout de même il va bien finir par sortir de ses quartiers non ? Ou faut-il qu'elle l'appâte avec un livre ? À moins qu'elle ne mette malencontreusement feu à la bibliothèque...

Elle l'imagine aisément petit, un peu trapu, avec un long nez serti d'une moustache ridicule qui lui donnerait presque l'air d'avoir des vibrisses. Elle l'imagine parler en bégayant sans oser la regarder dans les yeux avec des mains qui tremblent et une posture qui hurle « je ne sais pas où me mettre ». Et plus elle l'imagine, plus elle a hâte de lui mettre le grappin dessus.
Si Monsieur est un rat, Mademoiselle est définitivement le chat. Celui qui fait durer le jeu, courir le rongeur et prend un malin plaisir à lentement le dépecer morceau par morceau. Façon de parler bien sûr ! Elle ne compte pas ramener à Edana son époux en pièces rapportées. Enfin pas pour l'instant.

Enfin la porte s'ouvre, enfin Sibeal peut se redresser sur son fauteuil pour feindre la surprise, se lever dans un froissement de jupons et miauler un salut faussement avenant :

- Ser Wiergender ! Petite révérence de courtoisie et la voilà déjà qui s'avance, à petits pas - à pas de loup. Avec un sourire beaucoup trop grand, beaucoup trop en dents pour être tout à fait rassurant. Vous me pardonnerez pour l'intrusion, j'attends votre chère et tendre. Je me suis mélangée dans mon calendrier et me voilà bien en avance par rapport à l'heure de notre rendez-vous habituel. Un sourire de carnassier.

Elle penche un tout petit peu la tête, ses grands yeux rivés sur lui, des yeux sombres comme des billes animées d'une curiosité quasi animale entre deux battements de très longs cils sombres. Tout doucement, elle articule :

- Vous savez qui je suis ?

Elle qui passe tant de temps à écouter toutes les méchantes choses qu'Edana lui souffle à propos de son Ser, elle serait fâchée de découvrir que ce dernier ignore tout de son existence !





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Le traquenardJ'ai un bien mauvais pressentiment...



Une journée de repos... Voilà ce qu'avait décider de prendre Dorne pour ce nouveau jour de Longnuage. Depuis sa première réelle sortie et sa rencontre avec Miche, rencontre qui lui avait finalement donné un coup de pied au fesses assez puissant, le jeune noble n'avait pas réellement chômé. Entre ses sorties pour en apprendre un peu plus sur Starkhaven, et celles dans les Faubourgs pour s'occuper des réfugiés et nécessiteux... Le Névarran ne c'était définitivement pas ennuyé, bien au contraire! Nouvelles rencontres avec des personnes formidables, avoir enfin trouver un sens à sa vie morose... Il avait pour la première fois depuis bien longtemps, récupéré une certaine confiance en lui. Oh, bien entendu pas suffisante pour oser affronter sa femme, et encore pire sa famille, mais au moins avait-il l'occasion de s'observer dans une glace sans avoir honte de lui et de tout ce qu'il était. Mais faire de trop nombreuses sorties, rencontrer trop de gens, la proximité, les nouveautés etc était bien plus fatiguant qu'il ne l'aurait crue. Ses peurs et traumatismes se réveillant plus ou moins à des degrés différents à chaque fois. Ainsi, pouvoir se reposer dans la demeure de son épouse, une journée, ne devrait pas être si catastrophique que ça, non? Le monde tournerait bien sans lui de toute façon, son aide restait certes intéressante, elle n'en était pas moins assez minime. Mais il en était assez fier. Comme on pouvait le dire, il construisait un mur, une pierre à la fois.

Et cerise sur le gâteau, sa femme ne serait pas la aujourd'hui! Ou tout du moins ne rentrerait-elle pas avant une heure assez tardive de la journée. Et qui disait absence d'Edana, disait aussi au revoir aux critiques, remontrances, comparaisons négative et tout autre joyeusetés qu'elle pouvait répété à longueur de journée. Enfin, elle continuerait sans nulle doute de le dire, mais ailleurs. Il était condamné de toute façon à avoir une bien mauvaise image au sein de la noblesse de Starkhaven, tout comme elle ne devait pas être spécialement glorieuse au sein des Névarrans... Mais que pouvait-il bien en faire? Subir, tout simplement, et agir ailleurs. Il n'avait de toute façon aucune envie, aucun intérêt d'émerveiller les riches abrutis de son monde. Lui espérait essayer d'améliorer un peu plus la vie de ceux qui galéraient. Profitant alors d'une certaine tranquillité, profita t'il d'une bonne partie de la journée pour se réfugier dans son bureau, à l'écart de tout dans cette grande maison pour écrire. Une activité simple qu'il aimait grandement. Il en profitait pour ressortir des vieilles notes de ses anciennes expériences analytique qu'il faisait enfant et en période militaire afin de comparer ce qu'il savait de plus, et chercher de nouvelles cohérences. A cela s'ajoutait en plus son intérêt pour l'enclin, et des informations assez rare qu'il avait pue obtenir des faubourgs.

Ainsi, après un long travail d'écrit, alors qu'il manquait d'encre, se dit-il qu'une pause était bien méritée. Essuyant ses mains sur un tissue bas de gamme, il se leva pour partir en direction de sa chambre pour récupérer quelques affaires. Les cuisines seront un autre arrêt pour avoir de quoi déjeuner en écrivant. Mais alors qu'il ouvrait la porte d'une de ses annexes afin de se diriger vers ses quartiers, un bruit de jupons l'intrigua, se tournant alors vers femme qui miaula presque son prénom avec une révérence. il ne s'attendait définitivement pas à tomber sur quelqu'un. Une invité d'Edana? Ici? Mais pourtant elle n'était pas la et ne risquait pas de rentrer de sitôt. Surpris et inquiet il s'immobilisa alors comme une statue alors que son interlocutrice s'était dirigée vers lui d'une façon bien peu rassurante. Quand elle finie de se rapprocher, elle sortie l'excuse comme quoi elle se serait trompée de calendrier et que de base elle venait bien voir son épouse. Le tout accompagné d'un sourire qui laissait tout de même quelques doutes sur l'intention initiale de tout cela. Mais après, qui était-il pour légitimer ou non la présence d'une invitée? Ou de douter d'une possible étourderie? Ce n'est pas comme si lui même était tellement à côté de la plaque qu'il s'était retrouvé de nuit dans un drôle de quartier pour se faire méchamment tabasser dans un coin de rue...

Son esprit vint de nouveau à se focaliser sur la jeune noble en face de lui qui s'était délicatement penchée. Ses yeux sombres, se côté presque digne d'une prédatrice, ses longs cils quasi hypnotisant... Il y avait de quoi mettre mal à l'aise n'importe qui, alors Dorne? C'était presque comme un jeu d'enfant finalement, lui qui détourna rapidement le regard pour essayer de se concentrer sur un vase au loin. Edana avait-elle que des amies aussi terrifiante? Il se senti encore plus en danger quand elle vint lui demander si elle savait qui elle était...

Oh bon sang, je n'ai aucune idée de la réponse...

Pensa t'il, à moitié affolé par la situation. Si il répondait par le négatif, risquerait-il de recevoir une remontrance de sa part et ensuite de sa femme? Et si il se trompait, est ce que cela ne risquait-il pas d'être encore plus problématique? Pourtant, il ne pouvait se permettre de rester trop longtemps immobile droit comme un I! Cela serait d'une part beaucoup trop suspect, et il paraissait déjà suffisamment peu doué... Sûrement qu'il devait déjà avoir une bien mauvaise image... En continuant de réfléchir, déplaçant son regard pour confronter de nouveau ce regard noir, il essaya de se remémorer au moins de sa voix. Le physique, impossible, il n'avait jamais rencontré une amie d'Edana... Mais pourtant, cette voix mélangeant délicatesse et moquerie lui rappelait peut-être une personne... Durant sa longue période de somnolence, il avait tout de même connaissance de ce qu'il se passait autours de lui... Une voix qui revenait assez souvent finalement.. Une bonne amie de sa femme... ça commençait par un S... Elle avait un côté fracassant dans ses entrées, quelque chose de percutant... Oui, il s'en souvenait! Prenant une certaine inspiration et essayant de mettre toute la confiance accumulé dans une once de courage, se lança t'il.

- Oh, Dame Symbale, vous êtes une très bonne amie de ma femme si je ne me trompe pas, non? C'est un immense plaisir que d'enfin vous rencontrer

Un large sourire s'affichait sur son visage, sûr de lui d'avoir trouvé le bon prénom... Sans savoir qu'il était totalement à côté de la plaque.

- Je suis navré de ce léger désagrément que vous subissez... Puis-je me permettre d'appeler un serviteur pour apporter boisson, alcool ou nourritures afin d'améliorer votre confort le temps qu'arrive Dame mon épouse? Je ferais mon possible pour améliorer votre séjour ici, sachez le.

S'exprima alors le jeune noble, toujours souriant.

Sibeal Callaigh
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The Conqueror's Waltz
Alors que Sibeal observe avec délice l'expression de stupeur sur le visage de son hôte elle se fait la réflexion qu'il est bien moins laid que dans son imaginaire. Dommage. Il est même parfaitement banal. Quoiqu'un pâle. Un jeune homme tout a fait ordinaire qui sort de convalescence. Décevant.
Sans cesser de sourire, elle ne le quitte pas du regard, clignant rapidement des yeux au fur et à mesure que grandit son impatience. Elle voit pourtant tous les rouages de la cervelle de ce garçon s'activer en panique. Par la Divine ! Elle réalise que c'est vrai, il ne la connait pas. Pas du tout. Alors qu'il n'y a pas un seul noble un tant soit peu dégourdi dans la ville qui pourrait la nommer. La Callaigh se sent déjà insultée. Et très vite l'étincelle sournoise qui fait briller ses pupilles prend des allures d'incendie alors que la colère monte, monte. Saletée d'Edana ! Elle ne parle même pas de sa si bonne amie à son époux !
Déjà Sibeal décroise les doigts, prête à serrer les poings, prête à faire retentir toute son indignation, à lui dire si nom si fort et si violemment que jamais plus il ne pourra l'oublier. Quand soudain ça lui tombe comme un seau d'eau froide sur l'arrière du crâne.
Un coup de...
Symbale.

Elle reste bouche bée.

Dame SYMBALE.

Jamais de sa vie elle n'a entendu une telle sornette.

En plus il semble si fier de lui. Il lui rend son sourire et lui propose à boire. Déboussolée, c'est elle qui le dévisage alors avec un air de surprise.
A-t-on jamais fait un mari aussi rustre ?
Ses symbales c'est sur sa tête qu'elle va lui coller ! De façon répétée. Pardon Edana, elle lui enverra des fleurs après l'enterrement.

Ce sont maintenant les méninges de la demoiselle qui chauffent. En quelques instants seulement elle traverse à une vitesse folle plusieurs étapes émotionnelles : la confusion, la consternation, l'indignation, la colère, l'admiration (il faut du courage pour ainsi lui manquer de respect), la colère encore et puis enfin la retenue. Il faut lui faire payer bien sûr mais lui faire payer bien. Que cela lui fasse mal. Que cela soit lent. Elle réfléchit. À milles façons de lui rendre au centuple cette humiliation.
Et puis ça lui vient de façon tout aussi soudaine.

C'est un rire comme un grondement de tonnerre qui s'échappe de sa bouche.
Sibeal explose, peut-être digne de cet affreux sobriquet de symbale, accompagnée de son plus fidèle second, Bisque qui se met à japper furieusement en tournant autour d'elle. La gorge déployée et les larmes aux yeux, elle rit jusqu'à en avoir mal à l'estomac d'une façon qu'on autorise pourtant certainement pas aux jeunes filles de son rang. Mais c'est plus fort qu'elle car mais oui ! C'est ça !

- Ah mon bon Ser Wiergender ! Finit-elle par s'exclamer, retirant d'un revers du doigt une goutte qui s'est perdue entre deux cils. Son souffle est court. Pardonnez-moi votre commun est bon mais votre accent est à couper au couteau ! Vous êtes hilarant ! C'est pour cela qu'Edana en a si honte ! Vous vous trompez sur mon nom. C'est Dame Sibeal. S-I-B-E-A-L. A-t-elle pris soin d'épeler.

Sortant un mouchoir de sa manche pour finir d'essuyer le reste de ses larmes, elle continue, exagérant grossièrement chacune de ses syllabes comme si elle s'adressait à un tout petit enfant et posant même une main sur son épaule en guise d'encouragement :

- Allez répétez après moi. SI-BE-AL.

Il est idiot le garçon ! Parfaitement inapte à se montrer en bonne compagnie ! C'est tellement pire que d'être moche ! Comment lui en vouloir ?
Il n'y a pas d'autres explications plausibles.

Mais Bisque, lui, ne trouve toujours pas la bêtise du névarran bien drôle. Maintenant que sa maîtresse a fini de s'esclaffer et qu'elle touche physiquement cette grande tige inconnue, il se doit d'intervenir.

- WEEF ! Le voilà qui saute sur Dorne, la gueule déployée dans un couinement guerrier digne de la plus féroce des bestioles.
Enfin aussi féroce qu'une boule de poils frisés de vingt centimètres puisse l'être.
Toutefois, s'il fallait parier sur un gagnant, Sibeal miserait sans hésitation sur son bichon.





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Le traquenardJ'ai un bien mauvais pressentiment...



Dorne était plutôt fier de lui, même, il rayonna un petit peu plus en voyant que son interlocutrice était bouche-bée! Elle ne devait sans nulle doute s'attendre pour un sous que ce "jeune imbécile et incompétent de marie d'Edana" puisse recracher ainsi une information capital! Enfin, il rayonnerait sans nul doute bien plus si Dame Symbale ne lui faisait pas aussi peur... Et si elle pouvait aussi arrêter de rester aussi longtemps immobile... Finalement, c'est lorsqu'il commença à être dévisager de façon assez rude, même par une personne de la noblesse pour qui c'était sûrement un sport national, que l'érudit vint à se demander si, finalement, il n'avait pas fait une sacrée boulette. Le silence devenait même au fur et à mesure pesant. Il y avait tellement de choses qui pouvait se passer dans la tête de la jeune aristocrates... Mais elle semblait surtout bouillir.. Ou être heureuse? Non bouillir... C'est lorsque le plus jeune des Wiergender décida de demander à Symbale si tout allait bien que cette dernière se mit à rire. Un rire à réveiller les morts. Un rire de possédée. En tout cas, un rire qui vous donnait plus envie de fuir comme le dernier des cafards que l'affronter. Encore plus avec son petit animal de compagnie en train de japper comme le dernier chien des profondeurs.

Bien, tout en hochant la tête de façon négatif en se demandant si il allait décéder rapidement ou pas, Dorne compris que finalement, Symbale, ça se rapprochait plus de l'instrument de musique que d'un prénom à porter en toute occasion... Si il survivait à cette rencontre au moins s'en souviendra t'il proche du Créateur. Les angoisses de l'érudit refirent surface alors que son interlocutrice ne cessait de rire. Il est sûr que si son épouse passait autant de temps avec ce genre de personnes dans la haute société de Starkhaven, c'était alors parfaitement normal qu'Edana soit aussi horrible que ses parents. Préférant rester silencieux et immobile, tel une statue, le jeune Wiergender sursauta quand la jeune Dame reprit la parole en s'exclamant, et en citant son nom d'une façon peu rassurante. Souffle court, gouttelette nettoyé d'un revers, le pire fût certainement qu'elle se mit à totalement se moquer de lui. D'une part en moquant son accent et son commun, alors qu'il se considérait pas si honteux que ça dans l'utilisation de cette langue, mais encore plus quand elle se mit à répéter plusieurs fois son prénom, dont une fois en l’épelant. Le prenait-il pour un enfant? Sans nul doute, ou tout du moins, faisait-elle en sorte de le rabaisser à ce stade la.

Et pourtant, même si Dorne avait une forte envie de répliquer, d'exprimer sa frustration! Il n'en fit rien. Il avait certes gagné du courage, mais il n'en était pas au point de répliquer ainsi face à une furie qui, si le jeune noble décidait de répliquer, risquerait de lui faire sauter la tête, elle et son petit chien. Mais quand elle vint à lui mettre la main sur l'épaule, la phobie du contact de l'érudit mélanger au stress d'être dans une situation délicate vinrent à lui retourner l'estomac. Sa respiration vint à se faire plus rapide, incontrôlable alors qu'elle lui répétait une nouvelle fois son prénom. Ne méritait-il pas, au nom du Créateur, au moins une journée de repos loin de tout les tracas de cette maudite citée? Ou alors était-il condamné à souffrir chaque jour même dans les façons les plus absurdes que le destin pouvait lui étaler sur le visage?

Oui, sans aucun doute. Ne faisant pas encore attention à Bisque, le petit chien en colère, le dernier des Wiergender essaya alors de s'en sortir. Inspirant et respirant fortement pour calmer son cœur, c'est avec une voix très basse et un certain bredouillement que le jeune homme essaya de répliquer.

- Hum enfin... Dame Sibeal... Veuillez.. Veuillez excuser mon... Mon erreur grossière... Mais reconnaissez... Enfin, au moins que... Que... Sibeal et Symb- Ah!

Et alors même qu'il voulu terminer sa phrase, il en fut empêcher quand il sentit une morsure au niveau de son mollet. Relevant la jambe touché, le blessé de guerre observa qui avait bien pût lui faire ça. Bon, certainement pas la femme qui était en face de lui. C'était donc bien le chien.

- Mais il est hargneux votre- Aïe!

Encore une attaque, sur l'autre mollet cette fois-ci. Cependant, Dorne n'était pas prêt à recevoir un nouveau coup aussi rapidement. Il ne pût éviter d'en perdre l'équilibre avec une jambe à mi hauteur, et l'autre qui se faisait attaquer sans vergogne par le petit bichon. Rien sur quoi se retenir hormis Sibeal, le jeune érudit préféra éviter de s'accrocher à cette dernière sous peine d'alourdir justement son cas qui semblait déjà bien désespéré. Essayant tout de même de reprendre l'équilibre en faisant quelques moulinet de ses vêtements amples, il sombra malgré tout sur le sol. Heureusement, un tapis vint à adoucir sa chute. Désarçonner, quelque peu perdu, le dernier des Wiergender se rendit compte que d'en bas, finalement, ce couloir faisait très haut. Nettement moins quand la truffe humide du chien de Sibeal vint à se coller contre sa figure.

- Doucement, gentil le... Euh... Le chien chien... Gentil hein?

Il n'allait pas mourir aujourd'hui face à un chien hein? Il méritait tout de même quelqu' chose d'un peu mieux hein? Et puis, cette délicate noble allait bien l'aider un moment ou un autre pour éviter tout soucis... Hein? Mais alors que le jeune érudit craignait d'avoir le visage mordu par le bichon, il ne s'attendait certainement pas à... Recevoir une première léchouille recouverte de bave.

- Quoi?

Puis une deuxième... Une troisième... Puis encore. Et encore. Très rapidement, le visage de Dorne fût recouvert de bave à l'odeur... particulière. Pas une parcelle de sa peau fût épargner, alors qu'il essayait de déplacer le chien qui était solidement attaché au haut de sa tenue pour continuer son attaque.

- Dame Sibeal, à l'aide!

Réussit-il alors à dire, dans un dernier espoir d'une assistance le tout dans une voix étouffé par la bestiole baveuse. La journée avançait vraiment mal finalement...


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C'est avec une voracité à peine dissimulée que Sibeal se nourrit de la flammèche d'indignation rapidement devenue panique pure sur le faciès de son hôte. Ser Wiergender a beau être en sa demeure, c'est elle qui le remet à sa place. C'est-à-dire en dessous d'elle. Elle le regarde ouvrir la bouche pour balbutier quelque chose, tenter mollement de se défendre et à peine a-t-il articulé deux mots qu'elle se réjouit déjà à l'idée de lui rabattre le caquet.

Décidément les hommes sont stupides. Il faut toujours tout leur apprendre.
Heureusement qu'elle peut toujours compter sur ses chiens. Eux savent très bien comment se comporter et ce qui est attendu d'eux.

Valeureux combattant au pelage soyeux, Bisque est venu voler à sa défense. C'est une armée de petites dents acérées qui s'est abattue sur le premier bout de chair à sa portée : à savoir ce joli mollet quoique peu dodu mais à peine recouvert par le tissu d'une chausse. Brave petit.
Voilà pourquoi Sibeal préfère les chiens aux hommes.

Une main devant sa bouche pour cacher ses pouffements, mademoiselle se retient bien de rappeler son hargneux mini canin. Elle attend de voir combien de minutes, secondes, il faudra à Bisque pour que Dorne déploie le drapeau blanc. Si les bichons étaient originellement des loups, elle se demande si ce garçon-là provient véritablement de la si fière patrie du Névarra et de son peuple d'insurmontables guerriers.

Lorsqu'il perd l'équilibre, elle est tentée de le faire elle-même choir en le poussant du bout des doigts voir même en lui soufflant au visage, mais elle se contente de s'écarter d'un pas aussi léger que sa chute est maladroite. Dès fois qu'il serait tenté de l'entrainer dans son plongeon en direction du sol.
Patatrac ! Enfin s'écroule le noble Wiergender, définitivement vaincu par le redoutable Bisque. Sibeal ne peut être que ravie d'assister à la victoire de son adorable champion, le seul qui mérite vraiment ses égards. Pour sûr, elle lui donnera double ration de gibier ce soir. Et Bisque, en bon joueur qu'il est, au lieu d'achever son adversaire pourtant mis à terre, se décide à venir le gracier de plusieurs léchouilles enthousiasmées, recouvrant son visage de bave, indifférent à la supplique du perdant. N'a-t-il après tout pas le droit de réclamer son trophée en papouilles si telle est sa volonté ?

- Hargneux ? De quoi voulez-vous parler ? Vous voyez bien qu'il vous a-do-re. Ironise la Callaigh avant de passer sans gêne une jambe par-dessus Dorne, se plaçant au-dessus de lui pour pouvoir encore mieux le contempler d'en haut. Parfait. Bisque allons, un peu de tenue voulez-vous. Imaginez la colère d'Edana si elle vous voyait ainsi. Elle se penche avec une lenteur calculée, pour ramasser le canidé, laissant tomber ses cheveux défaits autour de la figure de Dorne dans une déplaisante caresse, un frisson de menace, une demi-seconde où sa chevelure couleur nuit semble avaler la lumière pour sans un bruit se retirer quand elle se redresse. Vous n'essayez pas de lui voler son nouvel époux, hein filou ? Continue-t-elle, s'adressant à la peluche féroce qu'elle tient à bout de bras devant son propre visage comme s'il pouvait comprendre avec ses deux grands yeux ronds si noirs et si vides qu'elle peut voir son reflet devant.

Elle dépose un léger baiser sur la tête du chien et le serre contre son torse avant de nouveau baisser la nuque et d'adresser un grand sourire à l'homme qui désormais git littéralement entre ses pieds. C'est avec un naturel déconcertant - comme si la situation était absolument normale, qu'elle lui adresse la parole :

- Si-be-al c'est très bien. Vous voyez que vous pouvez le dire très cher.

Un nouveau battement de cils faussement innocent, un nouveau froissement de tissus. Le bas de sa jupe effleure le torse du mari : elle s'est écartée d'un pas pour enfin lui laisser le loisir de se relever.
Et dans sa grande magnitude, elle fait même basculer le bichon sur un bras et se penche légèrement à nouveau sur lui, cette fois pour tendre sa main libre - si tenté qu'il aurait le courage de saisir cette paume nue, d'une blancheur presque dérangeante aux doigts sertis de longs ongles soigneusement taillés en pointe.

- Vous allez bien Ser ? Voulez-vous que je fasse venir quelqu'un ? Fait-elle semblant de s'inquiéter.

Oui oui. Maintenant elle réalise réellement pourquoi Edana ne lui a jamais présenté son mari.
Parce qu'inconsciemment elle a du pressentir que Sibeal serait si tentée de n'en faire qu'une bouchée.
Et nonobstant leur amitié, chacune sait très bien que les vraies prédatrices ne partagent pas. Pas une miette de leurs repas.





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Le traquenardJ'ai un bien mauvais pressentiment...

TW Humiliation, angoisses



Le jeune Névarran en avait subi des humiliations. Depuis qu'il était bébé pour tout dire. De ses parents avec des punitions absurdes, en passant par ses frères et leurs taquineries malsaines, sans oublier les corvées militaire ou les critiques nombreuses, trop nombreuses, de sa femme. Mais alors ça? Se faire ridiculiser par un chien à peine plus gros qu'une chausse sous les amusements et rires de sa maîtresse? Vaincu par un bichon qui maintenant fêtait sa victoire à travers léchouilles et jappements bienheureux? Ce serait une nouvelle chose à rajouter à cette liste bien trop longue des instants honteux dont Dorne souhaitera sans nulle doute essayer de ne plus penser... Mais dont la nuit se fera un régal de lui remémorer les mêmes scènes encore, et encore jusqu'à en faire un trouble. Difficile de savoir qui avait l'esprit le plus maléfique entre les deux êtres qui avaient causé sa chute. L'hargneux monstre sur patounes, ou la moqueuse maîtresse? Sans nul doute, l'érudit déposait sa pièce sur l'être qui le regardait d'en haut. De bien haut même.

La voilà même qui ironisait sur la situation en prétextant que son animal était adorable. Adorablement sauvage oui, pensa alors le pauvre Wiergender dont le visage était en partie trempé par la bave du petit chien. Lorsque notre protagoniste tourna enfin le regard vers la jeune femme, un hoquet de surprise vint à faire sursauter le corps du jeune homme alors qu'il se faisait enjamber comme un malpropre. Elle le regardait, droit dans les yeux. Comme si elle profitait encore plus de la situation de cette façon là. C'était si... Humiliant, et difficile pour l'érudit qui voulait disparaître. Le contact beaucoup trop proche avec la jeune femme couplé à sa situation l'angoissait terriblement. Il avait l'impression de manquer d'air alors qu'il respirait pourtant à toute vitesse. Pourtant, rien, ses poumons semblaient absurdement vide. Entendre en plus qu'au vue de la situation sa propre femme se ferait plus de soucis pour Bisque que pour lui était presque comme un autre pieux dans son cœur. Certes ce n'était pas un mariage d'amour, certes il n'était qu'un moins que rien, mais il n'en restait pas moins un être vivant qui recherchait un peu plus que... L'indifférence ou les brimades. Les choses empirèrent quand Sibeal vint à se baisser. Avalant la lumière de par sa chevelure en recouvrant le visage du noble par cette dernière. Trop proche. Trop intense. Le vide. Une envie de vomir et un stress encore bien lourd à porter. Il devait essayer de se calmer, c'était... C'était l'amie d'Edana, il ne pouvait pas agir... Il ne pouvait pas perdre le peu qu'il avait déjà, si loin de ses terres...

Bloquer la respiration. Expirer la peur. Cela marcha bien mieux quand son interlocutrice vint à se relever, chien en mains. Il n'avait plus la double présence sur lui, les menaces de langues et les abysses de la chevelure. C'était mieux, mais pas encore suffisant pour Dorne qui se réfugia dans un mutisme profond, n'osant pas parler, craignant d'empirer la situation, lui qui avait osé se tromper dans le prénom de l'invitée de maison. C'était bien ce que sa mère lui avait appris non? Il fallait toujours subvenir aux besoins de la personne que l'on invite à la maison... Le spectacle semblait absurde cependant. Le binôme qui se faisait face et dont le partie doué de parole complimentait le second n'avait pourtant rien de menaçant... Mais l'était pourtant cruellement. Le Névarran espérait profiter encore de quelques instants de répits pour se focaliser de nouveau sur lui-même, retrouver une certaine sérénité et essayer de sortir de la... Mais il redevint bien rapidement la cible d'une prédatrice qui n'en avait pas fini. Elle lui souriait... C'était presque menaçant. Ça rappelait de trop nombreux mauvais souvenirs à Dorne qui souhaitait fermer les yeux, mais n'y arrivait pas, comme hypnotiser par ceux de son interlocutrice.

Elle se moquait de lui, encore, le félicitant comme on félicitait un enfant d'une bonne action. Elle répéta son cirque de battement de cils, jupes et mouvements faussement heureux qui perturba d'autant plus le Wiergender qui sentit le tissu se frotter à son torse, lui laissant un frisson de peur lui parcourir. Peur qu'on le frappe, qu'on continue de le tourner en ridicule. Mais il semblerait presque que ses craintes soient infondées pour cette occasion la? La voilà qui s'écartait, enjambant encore comme un moins que rien. Elle lui tendait une main amicale, demandant même si tout allait bien, s' il fallait de l'aide? Trop innocent, ou peut-être trop choqué, Dorne lui jeta un regard d'incompréhension avant de poser ses yeux sur la main tendue. Et de tirer une mine déconfite, comprenant en partie le piège. Une main dont les ongles semblaient bien trop... Pointu pour ne pas servir d'armes. Il faillit refuser, se lever de lui même... Mais un domestique vint frapper à la porte, puis de rentrer.

- Excusez mon intervention, mais tout va bien? Nous avons entendu le bruit d'une chute et...

Le domestique resta alors silencieux en voyant la situation. Le maître de maison, au sol, avec l'invitée qui se tenait à ses côtés en lui tendant une main amicale. Oh bien entendu, l'érudit aurait très bien pu extérioriser ses peurs. Crier que cela n'avait pas du tout l'air d'être ce à quoi ça avait l'air. Que s' il était au sol, c'était de la faute de Sibeal. Faire son possible bien entendu pour se venger de ce qu'il venait de subir...

Mais il y avait un mais. Il ne le pouvait pas. Premièrement, un blocage, issue d'un lointain passé, une lointaine souffrance de sa famille. On lui avait expressément demandé de ne jamais rien dire... Et cela lui restait. Tous les mauvais traitements qu'il subissait il... Il n'en parlait jamais. Ensuite, mettre le feu des projecteurs sur l'invitée de la VÉRITABLE maîtresse de maison? C'est sur lui, que tout pourrait retomber, et sa situation déjà bien trop instable n'en serait que pire. Et puis, ses propres domestiques le savent incompétent à cause d'Edana, pourquoi le croire lui? Soupire de résignation. Soupire d'abandon. Frustration, tristesse, soumission. Une prison de résignation qu'il ne connaissait que trop bien, dont les murs restaient les mêmes, et seuls les propriétaires changeaient. Le regard de Dorne jouant alors entre le domestique et Sibeal, se rendant compte que le silence devenait bien trop pesant, il se devait de sortir du mutisme. Jouer une comédie qu'il connaissait bien trop souvent.

- Oh oui, une... Une terrible maladresse! Da- Dame Sibeal Dit-il en jetant un regard presque apeuré dans la direction de la concerné était justement en train de m'aider à me relever! N'ayez... Au- Aucune crainte là dessus.

Un peu de timidité, de stress qui frappait le cœur du noble qui était aussi rapide que sa respiration. Pour appuyer son mensonge, il vint même à accepter le possible piège de la prédatrice en prenant sa main pour essayer de se relever, ne sachant pas ce qui l'attendait. Le domestique vint à jeter un regard inquiet sur le maître de maison, puis hocha simplement les épaules avant de faire une révérence.

- Veuillez... Veuillez apporter le meilleur vin possible pour... Notre invitée. Elle, mérite, le meilleur pour sa formidable aide...

Ordonna Dorne, essayant de jouer la comédie de l'hôte sauvé remerciant sa sauveuse . Pour le domestique, ce fût un nouveau hochement de tête, puis il disparut par la porte qui se referma derrière lui. Un soupir de souffrance vint à travers le corps du Wiergender dont le dos avait reçu un choc, avant de se tourner, le regard honteux et vaincu vers Sibeal. dont il tenait encore la main compatissante. Qui ne lui avait... Rien fait pour le coup. Retirant rapidement sa main dans la crainte de le regretter amèrement, c'est d'un regard fuyant, d'une voix hésitante que le noble reprit la parole à son compte comme pour continuer cette douce mascarade dont il semblait être une marionnette amusante.

- Je... Je... Tâcherais de... Ne plus faire d'erreur sur... Sur votre estimé nom... Dame S-Sibeal. Avant d'ajouter d'un soupir de résignation Merci de cette... Aide...

C'est en regardant ces pieds que Dorne termina de répondre alors. Ses parents. Siegfried. Edana... Sibeal. Des noms et des personnes différentes. Et pour tous, Dorne avait appris une chose. Pour survivre, il fallait baisser la tête, et subir.

Sibeal Callaigh
Sibeal Callaigh
Demoiselle de Cairnayr
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Sibeal Callaigh
Personnage
Illustration : Le traquenard — Dorne CmQWen8

Peuple : Humain.
Âge : 22.
Pronom.s personnage : féminins.
Origine : Aristocratie havenoise.
Occupation : Noble.
Localisation : Là où sont les meilleurs potins (Cairnayr principalement).
Crédits : Hildegard © Serge Birault
Date d'inscription : 03/03/2023
Messages : 59
Autres personnages : Ielvin & Niklaus.
Attributs : CC : 12.
CT : 8.
End : 11.
For : 10.
Perc : 18.
Ag : 11.
Vol: 15.
Ch : 14.

Classe : Civile, niveau 1.
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The Conqueror's Waltz
Pauvre, pauvre, pauvre petit monsieur Wiergender. S'il ne semblait pas s'étouffer de peur, il pourrait sans doute gémir sous le talon de son soulier. Oh elle pourrait le faire chanter, le faire danser ce petit rat. Elle en a même très envie. Il est tout à fait à son goût ce mari : idiot, craintif et surtout délicieusement vulnérable. À la manière des requins qui peuvent flairer une goutte de sang à des kilomètres dans l'océan, Sibeal a le talent pour déceler les petites failles, les grosses entailles dans lesquelles mettre les doigts, s'engouffrer sans vergogne. Un vautour à la recherche de carcasse fraiche. Plus que l'amour et l'admiration, elle se nourrit de tourments et de terreurs. Elle aime qu'on la craigne.
Et lui la craint bien comme il faut. Elle le sent très bien.

Alors lorsque le domestique les interrompt - grossièrement, pense-t-elle, Sibeal sait qu'il ne dira rien qui pourrait l'incriminer elle. Il n'osera pas. Elle jette un regard candide au serviteur, un regard qui ne trahit en rien l'image vaporeuse qui se forme dans un coin de sa tête : si c'était son servant, elle lui aurait tapé sur les mains rien que pour être entré dans la pièce sans y être expressément invité. Mais ce n'est pas son servant.
Dommage. Elle reporte alors pleinement son attention sur sa cible première.

Ses doigts se resserrent sur la main du névarran, ses ongles appuyant sur sa peau alors qu'elle le tire d'un coup sec. Brusque. Et assuré. Elle pourrait le refaire tomber, elle pourrait lui érafler le derme, sans doute même le faire saigner si elle le voulait. Elle pourrait. Mais elle ne le fait pas. Elle ne fait que continuer à sourire et acquiescer d'un hochement de tête.

- Mais je vous en prie Ser. C'est naturel. Leurs mains se touchent toujours. Sa peau à lui est pâle comme la sienne, plus encore. Il n'a pas les mains douces, elle reconnait des mains d'homme, des mains qui ont tenu le fer. Mais elle lui trouve tout de même comme une sorte de délicatesse dans les doigts, dans les poignets, dans tout son être. Fragile. Elle est tentée de s'accrocher à lui, de garder cette main pour elle un instant de plus mais il se retire d'un geste hâtif, fuyant.

Lorsque le laquais s'éclipse (enfin) et que la porte se referme, qu'ils sont à nouveau seuls, qu'il est à son entière merci, la brune hausse les épaules :

- Oh je ne fais pas d'inquiétude. Je vois que vous apprenez vite. Elle s'accroupit et repose à deux mains Bisque sur le parquet. Le chien esquisse un mouvement en direction de Dorne lorsqu'elle se redresse, prêt à bondir de nouveau, mais il est interrompu par un claquement de langue de sa maîtresse. Bisque. Non. Couché. Elle n'a pas besoin de hausser la voix pour se faire obéir  : le toutou se fige et s'écrase docilement sous ses jupons avec un couinement résigné. Bon garçon.

Puis elle se rapproche de son interlocuteur, sort d'une de ses manches un mouchoir en dentelles sur lequel sont brodées ses initiales et le lui tend, à quelques centimètres de sa figure.

- Vous devriez vous essuyer. Vous en avez encore au coin de la bouche. Lui fait-elle remarquer avec une franchise presque froide, pointant son propre de sa main libre. Plus de moquerie dans sa voix, il ne faudrait pas qu'elle le brise aussi rapidement le brave petit.

Il y a en vérité tant de choses qu'elle voudrait lui extraire.

- Votre femme me dit souvent que vous êtes féru de littérature. Elle dit en réalité des choses bien moins plaisantes à son égard, des choses qu'elle n'a probablement pas besoin de lui répéter car elle reconnait en lui l'attitude d'un type qui s'est fait marcher dessus toute sa vie. Elle dit que vous avez une impressionnante collection d'ouvrages précieux. Des manuels dans toutes les langues importés des quatre coins de Thedas. Des livres que Madame foutrait bien au feu s'ils n'avaient pas tant de valeur. Elle dit que vous en avez tellement que vous passez vos journées à les étudier. Comme un amant fou, un passionné de pages et de parchemins. Au point de laisser sa santé décliner. C'est pathétique.  

Mais Sibeal, elle, semble réellement curieuse. Admirative même quand son expression se fait curieusement plus douce, suppliante. Qu'elle miaule presque :

- Vous me montrez ? Pareille à un chat qui roule sur le dos. S'il vous plaît ? Pour mieux sortir les griffes à la moindre contrariété.





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Le traquenardJ'ai un bien mauvais pressentiment...



A défaut de rassurer Dorne, ce dernier pouvait amplement se rendre compte que, malgré les différentes nations, cités et peuples qui vivent en Thédas, il y avait une règle qui semblait être de rigueur en tout lieux : Il y avait les prédateurs, et les proies. Penser que cette... "loi" ne puisse exister que parmi la nature sauvage ou les guerriers était finalement absurde, au vue de sa situation actuelle. Car même ce qui pouvait sembler une fleure de la noblesse, n'était pas si différente que tout ce qu'il avait pût expérimenter par le passé. Mais la question était, serait-elle pire? Mais le faite que Sibeal jouait en binôme avec une brute épaisse de trente centimètre environs lui donnait tout de même un avantage pour le titre de tortionnaire la plus diabolique.

Au moins la situation sembla s'arranger un minimum avec la venue du domestique. A défaut d'arranger les choses, il calmait le tout et évitait peut-être une situation qui aurait pût-être encore pire pour le fils Wiergender. N'étant pas spécialement respecté dans sa propre maison, l'érudit avait plutôt l'habitude d'être déranger à tout moment de la journée sans réelle annonce, sûrement un coup d'Edana pour le déconcentrer lorsqu'il "faisait sûrement tout sauf du travail intelligent" d'après les propres dires de la noble. Et bien que ces interruptions continuels l'embêtait au plus haut point à l'accoutumé, ici il était plutôt heureux que ça arrive. En espérant que la "meilleure amie" de son épouse n'en parle pas après pour que le pauvre serviteur en prenne plein la figure dans le future... Car Dorne n'aurait pas spécialement été heureux que pour un instant de répit ça impacte quelqu'un d'autre. Mais dans tout les cas, pour jouer la comédie, le Névarran vint à accepter la main de sa... "Sauveuse". Le regrettant légèrement quand il sentit les doigts se resserrer, les ongles coller à sa peau. Le coup sec le surpris, mais il se retrouva bien rapidement debout. Pas de douleur, juste de la surprise, une double surprise même que tout ce soit si bien... Passé.

Le faite que le serviteur soit resté étant peut-être la cause de cette bonne situation. Sibeal semblait même presque... Plus douce. Mais bien que le Wiergender n'était pas forcément le plus connecté à la réalité, il savait quand le danger pouvait le toucher, et avait ainsi retirer sa main par précipitation. Cette femme était aussi intrigante que dérangeante... Et il fallait sans nul doute falloir s'en méfier encore plus qu'avec Edana. Une fois le domestique disparu, le haussement d'épaule et la phrase de la jeune noble fit lever un sourcil à notre protagoniste qui observait son interlocutrice déposer son chien. Il ne semblait pas y avoir la condescendance d'avant, juste une remarque qui pouvait être piquante, mais moins blessante que sa comédie d'avant.

- Oh, vous savez, j'ai toujours aimé apprendre des choses, ça aide à mieux retenir à force...

Dorne se serait bien frappé tout de suite si cela ne risquait pas de se retourner contre lui. Il ne savait pas pourquoi il avait sorti cette phrase, comme un automatisme, comme une envie de parler malgré la situation. La voir se relever le fit détourner le regard, de peur d'avoir à affronter ses yeux et la danse de ses cils. Voir Bisque se remettre en position de combat vint à faire reculer le Névarran. Oh non, pas encore, il ne se laisserait pas avoir par la surprenante petite force de ce bichon. Mais il n'en aura pas besoin, puisque l'animal fût remis à sa place par sa maitresse, laissant un soupir de soulagement sortir de la bouche du jeune homme qui se frotta les yeux pour décompresser un peu. Avant de sentir encore un peu de bave humide de la bête sur son propre visage. La jeune femme l'avait sûrement bien remarqué, et c'était sûrement la raison de la voir brandir, aussi prêt, bien trop prêt, beaucoup trop prêt, le tissue brodé devant son visage. Les paroles, froide mais sans moquerie vinrent à faire frémir un peu le jeune homme qui ne savait finalement pas quelle ton il préférait quand elle lui parlait entre le prendre pour un enfant inconscient, ou un ton aussi glacial que la glace la plus pure. Mais ce serait idiot de ne pas en profiter pour se nettoyer, ainsi prit-il le mouchoir pour s'essuyer convenablement le visage. Même si plus tard, c'est d'eau dont il aura besoin et de quoi nettoyer réellement sa peau.

- Je- Je vous remercie, Dame Sibeal. Votre... Votre générosité vous... Vous honore, sans aucun doute...

La politesse incrusté dans sa peau par sa famille, récitant finalement un peu toujours les mêmes choses pour rester dans l'étiquette. Mais au moins se sentait-il bien mieux maintenant qu'il n'avait plus le visage incrusté de bave. Ne sachant que faire du mouchoir entre le rendre et le garder, il le garde bêtement dans sa main. Après tout, si son interlocutrice voulait le récupérer, elle pouvait le demander... Même si savoir comment elle le demanderait inquiétait Dorne. Tout comme sa réaction s'il lui posait la question... En parlant de réaction, c'est l'intérêt soudain de la noble vis à vis de la collection de livre du fils Wiergender qui vint à surprendre ce dernier. D'une part que sa femme en est déjà parlé à quelqu'un, potentiellement en bien au vue de comment réagissait l'invitée, et ensuite que ça intéresse une personne de la noblesse qui semblait bien plus s'amuser en thé et ragot qu'en littérature et études. Mais la voir ainsi... Intéressée? Cela fit même sourire le Névarran qui finalement en vint presque à baisser sa garde. Elle semblait vraiment en vouloir plus que ces informations autours d'une boisson chaude. La voir jusqu'à aborder un air suppliant en adoucissant ses traits avec une douce voix presque digne du miaulement d'un des plus doux chatons de Thédas fit en sorte que l'érudit se gratta la tête. Il n'avait jamais montré sa collection à personne, il y avait même plus que ça, certains de ses écrits privés et autres notes. Ce serait, au vue des évènements précédents comme faire entrer le renard dans le poulailler... Mais au pire, si il faisait attention, il n'y aurait pas de mal, essaya de se rassurer Dorne qui se devait d'être un hôte respectable finalement.

- Je ne pensais pas qu'Edana écoutait ne serait-ce qu'un dixième de ce que je disais au sujet de mes livres... Elle a l'habitude de m'écouter à peine lorsque j'aborde ce sujet. Et je ne pensais pas que ça vous intéresserais autant. Je ne laisse personne entrer dans mon bureau en règle général par mesure de sécurité. Certains ouvrages sont rarissimes et incroyable, je pourrais les lires encore et encore!

Parler de quelque chose le passionnant semblait inhiber son stress et sa peur. Ou tout du moins, repousser cela suffisamment loin pour qu'il ressemble enfin plus à un homme qu'à un paillasson. Ou finalement à un enfant un peu heureux. Depuis son arrivé à Starkhaven, finalement, il n'avait jamais vraiment parler de ses livres à quiconque hormis sa femme... Et ce n'était jamais très concluant, alors pourquoi pas ici? La noble ne semblait pas... Moqueuse, ni agressive, c'était peut-être l'occasion?

- Si cela vous vous fait tant envie, je me ferais alors une joie de vous montrer le lieux où je les range. Suivez moi.

Dit-il avant de rejoindre le bureau qu'il avait quitté il y a même pas une demis-heure finalement. Il ne comptait pas y retourner de suite, mais comme quoi les évènements de la vie font que tout ne vas jamais spécialement dans la bonne direction. En ouvrant la porte avec sa clef il l'ouvre en grand avant de laisser entre la jeune dame. Le bureau était assez correctement rangé pour la plupart du lieux. Quelques bibliothèques avec de nombreux ouvrages venant des quatre coins de Thédas trônaient fièrement par ordre alphabétique et par régions afin de former une belle cohérence et faciliter les recherches. Finalement, le coin le plus brouillon étant le bureau sur lequel on pouvait observer plusieurs pots d'encres vides, de nombreuses tâches, des plumes éparpillés et beaucoup de feuilles. Par dessus se trouvait généralement les recherches de Dorne sur ses derniers livres... Ou ses dernières informations. A ce moment le jeune homme avait le regard pétillant, presque à en oublier son invitée. L'odeur des livres, bien qu'avec un peu de renfermé, et celui de l'encre était deux choses qu'il adorait.

- J'ai quasiment tout ce qui est possible de trouver niveaux sujets intéressants et passionnant, Dame Sibeal. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je vous le montre avec plaisir, même vous prêter un ouvrage si cela vous intéresse!

A ce moment la, le fils Wiergender était dans sa propre bulle protectrice, dans ce monde de feuilles tant aimé. Il avait totalement baisser sa garde comme il était dans "son antre" à lui. Peut-être un peu trop excité de partager son bonheur à, finalement, une étrangère.

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- Hm hm. A acquiescé Sibeal que sa politesse honore. N'en fait-il pas un peu trop ? Elle est mal placée pour critiquer, elle qui maintenant utilise la carte de la mielleuse uniquement pour obtenir ce qu'elle veut : une visite de son bureau, de son antre. Un des seuls endroits de la maison dans lequel elle n'a jamais mis les pieds, dans lequel même Edana ne règne pas. Déjà que cette dernière risque de tirer une tronche de trois pieds de long si elle retrouve sur son époux le mouchoir brodé d'une de ses meilleures amies...

Alors lorsque le Ser Wiergender lui parle de sa collection, Sibeal l'écoute attentivement, avec une pointe d'envie et d'intérêt dans les yeux, remarquant que l'homme semble métamorphosé comme si parler de ses bouquins lui redonnait soudainement confiance en lui-même. Même si...

- Et pourquoi je ne m'intéresserai pas aux livres ? Parce que je suis une femme ou parce que je suis jeune ? Ne peut-elle s'empêcher de cingler. Chassez le naturel, il revient au galop. Elle ajoute dans un soupir, passant une mèche de cheveux derrière son oreille : Il n'y a que les crétins ou les pauvres qui n'aiment pas lire.

Elle a après tout l'habitude qu'on la prenne pour une simple noble écervelée. Et d'ailleurs elle joue beaucoup sur cette image. Personne ne se méfie des jolies jeunes filles. Elles ne servent qu'à piailler et décorer des salons. Personne ne s'attend à ce qu'une jolie jeune fille ne vous parle de philosophie ou d'économie. Ce sont des sujets d'hommes, les hommes ne s'aiment qu'entre eux, ne veulent s'entendre qu'entre eux. Ce n'est pas grave. C'est plus facile pour elle de les berner. Et de les dépouiller selon ses propres désirs.

- Vraiment ? Oh merci ! S'écrie-t-elle tout de même presque en joignant ses deux mains, tout de même très heureuse d'avoir débloqué l'accès apparemment très exclusif au bureau.

Elle ne se fait pas prier pour lui emboîter la marche, Bisque sur ses talons, ses quatre petits coussinets tapotant frénétiquement le plancher derrière eux deux. Devant la porte de cette pièce presque interdite, soigneusement verrouillée, elle écarte le chien d'un mouvement de la chaussure, lui intimant de l'attendre dans le couloir. Le bichon peut bien pisser sur tout le mobilier de la maison que ça lui est égal, elle ne veut par contre pas qu'il abime un ouvrage précieux. Et le toutou a beau couiner, il reste sur le palier.

Entrant avec son petit air hautain, tête haute, épaules droites et poitrine gonflée comme la véritable tyran qu'elle, elle fait quelques pas dans la pièce sous les explications de son hôte, reste silencieuse alors que son expression change de tout au tout et que la froideur de son expression habituelle fond devant les étoiles qui s'allument dans ses yeux :

- Incroyable. Ne peut-elle s'empêcher de souffler, agréablement surprise, passant une main sur une étagère pour caresser le dos d'un ensemble de manuscrits dont elle reconnait la rareté et la valeur. Parce que le névarran a les manières d'un minable rat malnourri, elle s'imaginait un cabinet désordonné, un peu sale et rempli de manuels sans grand intérêt mais force est de constater que Monsieur a raison de parler de sa collection avec une fierté qui ne lui ressemble pas.
Virevoltant vers lui, elle lui adresse un sourire taquin :

- Me prêter un ouvrage ? Oh c'est vous que votre générosité honore, faîtes attention à ce que vous dites ou je serais capable de venir vous rendre visite tous les jours rien que pour puiser dans votre collection !

Et c'est presque vrai, Sibeal, avec un air sincèrement admiratif, s'attarde un moment sur la partie antivane de la bibliothèque, retirant d'un geste délicat L'Altesse de Nicolas Mechiavelle, un bouquin entièrement recopié à la main dans sa langue originale sans les annotations d'un traducteur ou de l'enlumineur. Une des premières éditions du plus grand traité politique moderne antivan. De toute sa vie, Sibeal ne pensait jamais mettre le doigt sur une pareille relique et elle est presque émue lorsqu'elle caresse le cuir gravé de la couverture avant de le reposer avec grand soin à sa place. C'est un des premiers livres que lui a jamais offert son oncle et par conséquent un de ses favoris.

- Je comprends mieux pourquoi votre épouse se plaint de tout le temps que vous passez dans votre étude. Parfois, Sibeal aussi aimerait pouvoir s'enfermer dans sa chambre et ne faire que lire. Que ce serait agréable de ne s'entourer que des plus grands penseurs et poètes d'un autre temps et de ne plus avoir à entendre les pleurnicheries de son monde.

Son regard parcourt ensuite le bureau. Elle regarde un instant les parchemins recouverts d'une écriture soigneuse sans en déchiffrer plus que quelques mots. Son névarran n'est pas assez bon pour lui permettre de bien comprendre ce sur quoi il est en train de travailler :

- Quel est le sujet de vos travaux Ser ? L'interroge-t-elle avant que ses yeux ne tombent sur la section orlésienne de la bibliothèque. OH ! S'exclame-t-elle soudainement sans lui laisser le temps de répondre, sautant devant l'étagère pour se hisser sur la pointe des pieds et attraper un autre ouvrage, visiblement agitée. Vous avez l'édition complète de la Tragédie de Mactheb avec les commentaires !

À deux mains elle le montre à son propriétaire et s'épanche dans un flot de paroles enthousiastes :

- C'est vous qui l'avez gagné aux dernières enchères de la guilde ! Oh vous devez absolument me le prêter ! Vous saviez qu'Anne de Prie de chasse est morte sur scène peu de temps après la parution de cette édition ? Depuis il paraît que prononcer le nom entier de cette pièce porte malheur car il n'arrive que des accidents aux troupes qui décident de jouer cette pièce ! C'est pour ça qu'elle est si peu jouée. Quel dommage, c'est ma préférée de Pearshakes ! Peu étonnant pour une tragédie qui parle de régicide et de folie.
Se rendant compte qu'elle lui a coupé la parole, elle s'éclaircit la gorge et reprend son calme :

- Hm pardon. Vous me parliez de vos recherches ?

Curieusement, son estime pour Ser Wiergender semble avoir quadruplé. Dans son territoire à lui, elle pourrait quasiment le considérer comme son égal.





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Le traquenardJ'ai un bien mauvais pressentiment...



Difficile, après tout ce qui a eu lieu de savoir si cet acquiescement de Sibeal était sincère ou non. En avait-il trop fait? Ou pas assez? Avait-il bien suivit tout l'étiquette à la lettre vis-à -vis d'une autre noble lorsqu'il l'avait remercié? Ou bien il en avait trop fait! Le mal de crâne venait à guetter le pauvre bougre qui ne savait pas spécialement comment réellement se sentir que ce soit vis à vis des autres, ou de lui-même... Surtout si la personne avec qui il interagissait était capable d'afficher le sourire de la bonne sœur comme celui d'un archidémon... Mais le fait d'avoir parlé de son bureau, de sa collection de livres mais surtout, surtout, la possibilité de visiter le tout... Avait changé la donne on dirait bien? L'aura terrifiante qu'elle possédait semblait bien moindre, et c'était rassurant pour le jeune érudit qui se remettait à respirer un peu plus calmement qu'avant. Mais avec le Wiergender, le calme n'est pas quelque chose qui dure.

Entendre ainsi son invitée revenir à la charge avec une remarque cinglante vint à blesser légèrement Dorne... Qui se rendit compte, avec sa dernière phrase, que lui aussi avait pût finalement se révéler être un brusque avec ses paroles. Même si la réponse de la noble était un poile trop violent... Pour ne pas changer, elle avait raison. Tout le monde pouvait s'intéresser à la belle littérature et aux incroyables écrits de toute région. Venant à se gratter la tête, tout en pensant à sa famille, c'est avec sa voix un peu faible qu'il reprit.

- Veuillez... Veuillez m'excuser si je vous ai blessé ou si je me suis montré insultant à votre égard, Dame Sibeal. Je n'ai pas à ainsi émettre un jugement, même non voulu envers quiconque sans connaître la personne. Mais... Un soupir vint s'échapper de la bouche du jeune Névarran. Vous êtes peut-être la première personne que j'ai rencontré qui s'y intéresse un minimum. Comprenez bien, la famille Wiergender considère que maîtriser la plume et non l'épée est signe de faiblesse. Préférer lire un livre pour eux prouve que je suis un idiot à leurs yeux car je ne sais pas me battre...

Le regard perdu dans les pensées, c'est les souvenirs de son enfance qui revinrent. Le jour de la découverte de ses écrits de recherche par son frère... La puissance des cries, la force des coups, l'odeur des cendres... Perdant un instant pied avec la réalité, le regard de Dorne vint presque à se vider alors qu'il replongeait dans de douloureux souvenirs... Avant de reprendre ses esprits quelques instants après, relevant la tête dans la direction de son invité, faux sourire, plein d'amertume sur le visage avant de reprendre comme si de rien n'était.

- Et comme Edana n'a jamais apprécié mes recherches... J'ai supposé bêtement que vous n'en auriez rien à faire aussi. Mais vous avez mes plus plates excuses, sachez le. J'espère faire amende honorable.

Au moins espérait-il vraiment faire oublier la possible insulte envoyée au visage de Sibeal, mais le plus important à ce moment-là c'était surtout d'oublier le passé qui refaisait surface dans son esprit. Et pour cela, il n'y avait qu'une seule vraie direction : Son antre à lui. Voir ainsi la jeune noble aussi émerveillée au point de s'écrier de joie fit sursauter le Névarran qui vint pourtant à afficher un demi sourire. Elle semblait réellement éprouver cette sensation de joie... Mais encore une fois était-on dans le vrai? Ou dans le piège? Quand on venait de subir une humiliation assez violente, il valait mieux douter toujours un minimum de la personne qui vous avait infliger cela.

La seule crainte de Dorne était bien entendu Bisque. Un chien dans un lieu rempli de papier facilement destructible? C'était beaucoup trop dangereux. Et si l'animal urinait dessus? Ou si il attaquait un livre? Ou si il léchait un livre? Ou s' il décidait d'adopter un livre comme niche? Milles et une raison qui pourrait abimer un ouvrage au prix défiant la décence... Mais la peur du Wiergender vint à disparaître avec l'ordre silencieux que semblait avoir donné la maîtresse. Soupire de satisfaction, au moins toute ses merveilles de la littérature ne risquaient rien... Mais celle qui risquait quelque chose semblait être Sibeal dont le visage venait de se transformer. Elle qui respirait la froideur extrême, la pure noble hautaine et surtout la prédatrice semblait sous le charme de ce monde de feuilles et d'encre. Laissant un sourire niais s'afficher sur son visage, le Névarran était satisfait. Que quelqu'un reconnaisse enfin la vraie beauté de ce lieu... Il ne semblait plus être le seul, et c'était un cadeau incroyable qu'il recevait la.

Comment alors ne pas vouloir proposer de partager son précieux trésor face à quelqu'un qui semblait vraiment apprécier cela? Après tout, la beauté de l'art n'était-il pas aussi permis par sa capacité de le partager? Sa proposition, elle, ne sembla pas tomber dans l'oreille d'une sourde car la jeune noble vint à se tourner et, exprimer d'une manière taquin, qu'elle risquerait alors de revenir bien souvent pour les livres. La remarque fit rire l'érudit. Logique après tout, c'était la collection qui était intéressante, pas spécialement lui, mais au moins cela lui ferait de la visite... Et la tête que pourrait faire Edana en sachant qu'une de ses incroyables amies ne venait pas pour elle mais pour un autre sujet serait sûrement un tableau mental merveilleusement agréable à posséder.

- Comme il vous plaira, Dame Sibeal. Je peux bien faire une exception et vous faire membre honorifique de la Bibliothèque Wiergender afin de profiter d'un accès illimité à tout mes ouvrages. C'est une option unique, vous savez!

Plaisanter, taquiner, ce n'était pas une chose habituelle pour lui, mais dans son "royaume", il était tout autre que le timide empoté qui faisait honte à tous. Se posant contre un des murs de la pièce, Dorne observa les faits et gestes de la jeune noble, se demandant alors vers quoi elle pouvait se diriger. Il aurait bien aimé savoir les livres qu'elle aimait ou ce qu'elle préférait... Mais ne préféra rien dire, par doutes et par peur. La remarque sur sa femme elle, était par contre une dure réalité...

- Je pourrais passer mes journées ici, si je n'avais pas à me nourrir, supporter les états d'âmes de ma femme ou aider les autres vous savez? Ici c'est... Reposant.

Voir son interlocutrice continuer son inspection, jouant entre les livres, les écrits et ses travaux vient à vraiment faire réaliser au jeune homme qu'il ne devrait pas tout laisser à la vue de tous. Bien qu'il écrivait tout dans sa langue natale pour diminuer tous les risques possibles, il y avait toujours des choses... Dangereuses qui pourraient être découvertes, ébruiter et qui poserait des soucis graves au jeune homme dont la famille avait maintes fois était claire au sujet des recherches plus... Obscures. Ainsi, entendre Sibeal demander sur quoi travaillait le troisième fils Wiergender le figea comme une statue. Diantre, il travaillait sur quoi déjà qui pouvait totalement passé inaperçu dans une discussion? Vite, il fallait trouver une idée logique et sans prise de têtes, mais rapidement... Et alors qu'il craignait passer encore pour un abrutit silencieux, il essaya de sortir quelque chose.

- Oh vous savez je travail sur...

L'exclamation de son invitée qui se précipita sur sa tragédie la plus chère, la plus précieuse et la plus incroyable de sa collection laissa Dorne bouche bée et les lèvres légèrement entrouverte face à un spectacle qu'il ne pensait jamais voir. Livre en main, un flot de paroles d'un enthousiasme sans précédent vint à laisser pantois le Névarran. Cette fille allait de surprise en surprise! D'une part elle donnait des détails incroyables que seule une fan ou en tout cas une connaisseuse pouvait donner aussi facilement, mais en plus elle avait un amour incroyable pour une des œuvres favorites de l'érudit. Mais alors que Sibeal semblait s'être calmée face à cet entrain important au point de redemander des informations sur les travaux de notre protagoniste, se fût ce dernier qui afficha un large sourire béat avant de poser aussi ses mains sur le bouquin que tenait la jeune noble, ayant rapidement effacer la distance qui les séparaient.

- J'ai donné une grande partie de mes possessions personnels et j'ai même revendu quelques effets d'Edana, mais ça valait entièrement le coup, vous vous rendez compte en effet de cette merveille Dame Sibeal?! Bien que je connaissais les informations que vous ayez dites, c'est incroyable non de tels malheurs qui réussissent à chambouler une œuvre! Mais ce qui est incroyable dans cet ouvrage c'est bel et bien les commentaires! Vous n'imaginez pas à quel point c'est d'un apport IN-DIS-PEN-SABLE! S'exprima alors Dorne d'une voix un peu trop forte, sous une excitation qui ne l'avait que très très rarement frapper jusque là. Des points pas assez éclaircis, des informations capitales, les idées de l'auteur... Chaque chose ajoutée est presque comme une délicieuse friandise qui rendent les choses encore plus formidables! Je me ferais une joie de le prêter vous savez? Une telle merveille se doit d'être lue par une autre personne avec de telles connaissances sur Pearshakes, son œuvre et les autours!

Puis après avoir fini son long monologue, il fallut quelques secondes à Dorne de retrouver la réalité avec la terre. Il s'était beaucoup rapproché de la jeune femme, peut-être un peu trop, et son excitation lui avait sûrement donné un air tellement ridicule que même avec la bave de chien sur la figure il devait donner meilleur allure. Se reculant instantanément de deux longs pas en arrière, le Wiergender toussa quelques fois avant de reprendre son visage plus neutre, n'arrivant cependant pas à effacer un sourire bienheureux de son visage. Cette pièce avait peut-être vraiment un effet magique?

- Oh mes travaux vous disiez? Oui, j'écris sur les différentes formes de combats Névarranes et les quelques tactiques de défenses. J'espère réussir à faire comprendre à Siegfried, mon bien aimé frère, que littérature et militarisme peuvent être utile au bon développement des gens...

Toujours caché un secret derrière une part de vérité. Ce que Dorne venait de dire était en partie le cas, mais il n'avait rien écrit dessus depuis un petit moment, trop obnubilé par l'Enclin et les horreurs actuelles...

- Je ne peux hélas me séparer du moindre écrit concernant mes travaux, mais à côté je peux toujours vous prêter un ouvrage que vous pouvez libre avec un délicieux verre de vin vous savez. Je pense qu'en plus le domestique ne devrait pas tarder à arriver avec ladite bouteille. Je suis persuadé que la Tragédie de Mactheb et la lecture des commentaires se marient divinement bien avec une bonne cuvée.

S'exprima t'il alors, se demandant lui aussi si son conseil était utile ou intéressant, lui qui était globalement privé d'alcool par sa femme.




Sibeal Callaigh
Sibeal Callaigh
Demoiselle de Cairnayr
Demoiselle de Cairnayr
Sibeal Callaigh
Personnage
Illustration : Le traquenard — Dorne CmQWen8

Peuple : Humain.
Âge : 22.
Pronom.s personnage : féminins.
Origine : Aristocratie havenoise.
Occupation : Noble.
Localisation : Là où sont les meilleurs potins (Cairnayr principalement).
Crédits : Hildegard © Serge Birault
Date d'inscription : 03/03/2023
Messages : 59
Autres personnages : Ielvin & Niklaus.
Attributs : CC : 12.
CT : 8.
End : 11.
For : 10.
Perc : 18.
Ag : 11.
Vol: 15.
Ch : 14.

Classe : Civile, niveau 1.
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La solitude
Il ne sait pas se battre. Pourquoi ça n'étonne pas Sibeal ? Un maigrichon pareil, elle l'imagine effectivement très mal avec une épée entre les mains et une cotte de mailles sur les épaules. Mais cela confirme ce qu'elle pense de la plupart des névarrans : ils sont bêtes. Efficaces mais bêtes. Il y tant de manière autre que l'usage de la force pour annihiler son ennemi. Elle-même ne sait pas se battre, pourtant jamais elle ne se qualifierait de faible.
Quelle triste enfance a du avoir ce Ser Wiergender. Victime dès le plus jeune âge. Voilà sans doute pourquoi il peinait à ne serait-ce que la regarder dans les yeux hors de son bureau. Comme quoi, à sans doute se faire traiter de médiocre il en est devenu un. Toute bonne famille se construit sur son lot de souffre-douleurs. C'est la loi de la nature. Fascinant.

Les excuses sont acceptées d'un vague hochement de tête et aussitôt oubliées au moment même où elle s'engouffre dans le cabinet. Sous le regard seul des livres - puisque même Bisque est resté dehors, les deux protagonistes se sont métamorphosés : par un effet de magie aussi impromptu qu'improbable, ils se trouvent des points communs et Dorne gagne en assurance là où Sibeal gagne en sympathie.
Mais combien de temps durera le sortilège ?

- Oh merci ! Merci ! J'ai si hâte de la lire, je vous la rendrai vite, promis ! Je me suis toujours demandée si Pearshakes avait conçu Dame Mactheb comme une incarnation pure du mal ou une simple victime de ses ambitions. Est-ce que Dame Mactheb est victime de son sexisme ou est au contraire prisonnière de sa condition de femme ? Rétorque-t-elle en tenant le St Graal qu'est la très précieuse édition de Mactheb, sans même remarquer que le Ser s'est approché pour partager son enthousiasme.
Sibeal n'a jamais été gênée par l'autre sexe, pas plus que par le contact physique. Mais elle sait que la proximité en bonne société est une arme à double-tranchant, une arme qu'elle maîtrise avec prudence. Si Edana les voyait ainsi tous les deux à se gausser sur un bouquin, elle en deviendrait verte de jalousie. C'est que cette pauvre femme en trois ans n'a pas eu l'air de trouver un seul terrain d'entente avec son époux là où son amie, elle, a réussi en une seule rencontre à déverrouiller les portes de son étude.

Un éclair de lucidité les pique tous les deux. Wiergender se recule, tousse (sans doute pour cacher sa gêne) et la conversation reprend sur un ton peu plus modéré. La demoiselle l'écoute patiemment, remarquant le sourire qui ne quitte pas son visage.
Edana vraiment ne doit jamais lui demander ce qu'il fait de ses journées ou sur quoi il écrit car il est bien trop heureux d'en parler. Oh vraiment son amie ne fait pas d'efforts !

- Ça a l'air fascinant mais ne vous inquiétez pas, je ne lis pas encore très bien le névarran. J'espère cependant maîtriser assez la langue pour parcourir la première édition de votre étude lorsqu'elle sera complète. Et c'est sincère, Sibeal adore tout ce qui touche à la guerre et à la stratégie. C'est sa façon à elle de compenser le fait qu'elle n'ait jamais eu accès à une éducation militaire. Vous devriez venir au manoir de Cairnayr, nous avons une belle collection de manuels militaires notamment les mémoires de nos ancêtres et le récit du siège de Starkhaven lors de la Marche Exaltée. Ce n'est pas névarran à proprement parler mais je suis certaine que vous trouverez des points communs intéressants avec les stratagèmes de vos propres aïeux puisqu'il est fort probable que certains des premiers Callaigh venaient du Névarra.

Tranquillement elle tire une chaise et s'assoit, pose délicatement Mactheb sur la table en prenant soin de ne pas déranger les écrits qui s'y trouvent et croise les jambes.

- Ne vous inquiétez pas, en échange de votre générosité je ne dirais pas à votre femme que vous vous êtes débarrassé de ses affaires. Elle s'en rendra compte tôt ou tard si ce n'est pas déjà fait. Mais vous devriez tout de même lui acheter un petit quelque chose pour vous faire pardonner. Savez-vous au moins quelle est sa couleur préférée ? Je suis sûre qu'elle serait bien plus disposée à s'intéresser à vos centres d'intérêt si vous faîtes au moins semblant de vous intéresser aux siens. Mais fidèle à elle-même, la voilà qui enchaine avec un petit ricanement : Enfin il est vrai que je doute qu'Edana puisse un jour s'émouvoir de votre collection ! À part les potins scandaleux de Dame Crosstown elle ne lit pas grand chose !

Et puis elle soupire et son regard se perd un instant vers la fenêtre.

- Mais comme je vous comprends très cher Ser. Si je le pouvais, je pourrai consacrer tout mon temps à la littérature. Je pense qu'il n'y a rien de plus noble qu'une belle plume et d'ailleurs les vrais conquérants de ce monde savent bien que les mots peuvent être plus tranchants que n'importe quelle lame. Oh comme elle le sait si bien. Je pense aussi qu'avec un bon livre on est jamais complètement seul. Ajoute-t-elle presque à voix basse comme une confession, songeant à ses premiers mois d'isolement au couvent où la lecture était bien sa seule consolation au milieu des prières et des punitions des bonnes soeurs.

Les livres et les chiens sont bien les seules choses qui ne l'aient jamais déçue. Quelque part elle a la conviction étrange que Ser Wiergender partage le même sentiment qu'elle.





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Le traquenardJ'ai un bien mauvais pressentiment...



Voir le hochement de tête signe du pardon reçu soulagea un minimum Dorne. Certes son interlocutrice lui avait fait passer un sale quart d'heure il n'y a pas si longtemps que cela, et peut-être même que la possibilité de recevoir d'autres piques ou humiliation physique à venir était présente... Mais il n'en restait pas moins un jeune homme avec un bon fond qui n'appréciait pas spécialement critiquer les gens ou les mettre dans des cases injustes seulement parce qu'ils étaient ceci ou cela. En parti espérait-il aussi effacer tous ces problèmes avec son antre et sa collection... Et heureusement pour lui, cela fonctionna à merveille. Pouvoir ainsi partager avec quelqu'un le plaisir de la belle littérature et des grands noms, c'était un événement qu'il marquerait sûrement d'une pierre blanche. Voir ainsi Sibeal exploser de joie quand à la découverte de l'écrit de Mactheb couplé au faite de pouvoir le posséder un temps par un emprunt fit sourire Dorne. Toujours ce léger sourire un peu simplet d'un homme parfois à côté de la plaque, mais ici le fils Wiergender semblait avoir fait mouche, et de la meilleure des manières. La proximité rapide avec la jeune noble avait tout de même eu pour effet de légèrement calmer la joie bienheureuse de l'érudit qui s'était, alors, reculer en reprenant tout de même un air un peu plus sérieux. Il n'était que très rarement aussi emballé, alors ça lui faisait drôle de partager cela avec quelqu'un, mais il n'en restait pas moins peu friand du contact ou de la proximité avec les gens... Il ne pût tout de même pas s'empêcher de laisser quelques mots en réponse à la question de son interlocutrice, léger sourire aux lèvres.

- Je vous laisse la surprise de tout découvrir, ce serait criminel de vous gâcher quoi que ce soit. Profitez donc.

Puis lorsque la discussion flancha un peu plus sur le sérieux de la réflexion et les travaux de Dorne, ce dernier ne pût de nouveau s'empêcher de s'extasier en partie. Il passait tellement de temps à réfléchir, étudier et écrire que pouvoir en partie parler de tout ce qu'il faisait avait un poids libérateur. C'est sûr que ce n'était pas avec Edana qu'il aurait cette occasion la, mais avec Sibeal, un peu plus. Le fait qu'elle souhaite lire l'ouvrage une fois terminé fit joindre les mains de l'érudit, bien trop heureux d'entendre cette nouvelle. La suite des paroles de la jeune noble lui fit dessiner un léger O avec sa bouche de surprise. Il ne s'attendait pas à être invité dans son manoir, mais il en était fort heureux c'est sûr. De plus, savoir qu'il aurait l'occasion de toucher et d'étudier d'autres ouvrages lui montait la tête aux étoiles d'un doux plaisir. Plus il lirait, plus en joie il sera.

- Je ne sais pas quand j'arriverais à terminer mes études... Mais je vous promets le plus bel ouvrage dédicacé dans ce cas là! Je suis persuadé que vous maîtriserez la langue rapidement, je n'ai aucun doute la dessus. Quant à votre invitation... Ce serait avec plaisir! Pouvoir comparer points de vues, stratégies et combat est toujours un excellentissime moyen d'appuyer encore plus mes thèses et théories à travers la pratiques de grands noms du passé! Vous me rendrez même un fier service sur tout ce qui pourrait ressortir de tout cela.

Son regard ne pût se détacher de Sibeal, ce qui était un exploit puisqu'il ne regardait jamais quelqu'un des yeux très longtemps sous peine de prendre peur de recevoir une critique, mais ici la situation semblait peut-être trop entrainante pour le fils Wiergender pour arrêter cela. La voir ainsi se poser délicatement tout en prenant soin de toutes les œuvres fait sourire encore plus le jeune homme. Aucun doute, c'était quelqu'un qui appréciait réellement la littérature. Mais le sourire de Dorne s'éclipsa bien vite avec un léger sentiment de culpabilité quand il comprit, de la bouche de son interlocutrice qu'en effet, il avait certes vendu SES affaires, mais aussi celles de sa femme. Certes il était dit que le mariage créait un bien commun mais tout de même... Il ne lui avait même pas demandé! Si jamais elle s'en rendait compte, il risquerait de prendre l'une des plus belles soufflantes de tout Starkhaven. Pour l'avoir déjà vue réellement en colère, c'était quelque chose la charmante Edana, mieux valait donc espérer lui trouver un cadeau...

- Vous... Avez raison... J'ai tellement été dans ma bulle et ne me suis jamais réellement entendu avec elle... Difficile de m'intéresser à ses envies et de vouloir lui faire plaisir. Mais je dois me racheter et lui apporter quelque chose de convaincant. Pour me faire pardonner et lui faire plaisir. Sa couleur préférée c'est le bleu... Non? Ou le rouge... Ou le vert?

Se questionna t'il à moitié à lui-même en posant son index sur son menton, affichant une mine de réflexion profonde comme un penseur... Sur une simple couleur. Il reprit cependant la discussion tout en gardant la même pose.

- Je n'aime pas spécialement les potins, je trouve cela... Ennuyant j'admets, je ne pense pas lui être très utile la dessus. Elle doit sûrement aimer les bijoux, si jamais j'envoyais une lettre à Mère au sujet d'Edana, peut-être me fera-t-elle l'exquis plaisir de m'envoyer enfin quelques pièces pour lui organiser quelque chose de sympathique... Merci, Dame Sibeal.

Dans la tête de Dorne, les choses étaient trop innocentes pour quoi que ce soit de négatif. Il était en tort, et il se devait de réparer les choses. Il avait eu un autre point de vue qu'il n'avait pas eu, ou tout du moins qu'il ne souhaitait pas avoir, mais s'il voulait que tout ce passe correctement, il se devait d'être gentil au moins une fois avec sa femme. Le soupire de la noble perturba le fils Wiergender qui reprit une forme plus normal, bien qu'on aurait toujours dit un pantin légèrement désarticulé et mal sapé tout en jetant un regard sur la jeune femme au regard perdu. La voir ainsi au milieu des livres et des écrits avec un tel regard apportait une telle mélancolie à la scène, qu'il y avait la de quoi offrir l'une des plus belles peintures de Thédas au vue du charme de la principale concernée. Mais il n'était ici pas question de cela. Dorne n'était vraiment pas doué pour savoir ce que les gens pensaient ou ce qu'ils pouvaient ressentir. Il faut dire qu'il ne parlait pas spécialement à beaucoup de gens. Mais ici... Même un aveugle verrait à travers les paroles de Sibeal. Un certain sentiment profond de solitude remplit par une chose : la littérature. Lui aussi comprenait à quel point l'isolement, le fait d'être mis à l'écart pouvait être un vide dévorant. Mais un vide qui pouvait être temporairement assouvit par la lecture, par l'information, le savoir et les belles histoires.

L'érudit ne savait pas spécialement comment réagir face à cela. Il n'avait jamais spécialement rassuré ou soutenu quelqu'un hormis des pauvres gens dans le besoin. Mais la c'était quelque chose de différent. Et s'il faisait les choses mal? Finalement, il se trompait totalement? Une légère situation de stress lui prit le cœur mais... Il ne pouvait laisser les choses avancer ainsi sans rien faire. Il ne lui fallut que quelques pas pour rejoindre la chaise où était situé Sibeal avant de poser une main délicate sur son épaule, sans serrer ou quoi, juste un mouvement amical.

- Lorsque l'on commence à lire et découvrir toutes ces merveilles, on ne peut plus jamais être seul car toutes ces histoires et ces enchantements font alors parti de nous à jamais. Je suis heureux de pouvoir partager cela avec quelqu'un, vous savez. Car même si la plume peut-être plus tranchante que l'épée, elle peut aussi soigner bien des choses.

Puis après une délicate tape sur l'épaule il retira sa main en se retournant vers l'entrée où le domestique ne pouvait spécialement s'approcher à cause du chien de garde.

- Sir Wierg-

Essaya de lancer le serviteur d'Edana avant d'être coupé aussitôt par le jeune noble.

- Laissez donc les vivres sur la petite table d'attente, nous ne serons plus très long. Merci de votre peine, vous pouvez disposer.

Il était rare, très rare même que le jeune homme fasse un minimum preuve d'autorité, mais il semblerait que les dernières rencontre qu'il eu fait, et partager un moment intéressant avec quelqu'un, l'ai aidé à se rendre compte qu'il n'était finalement pas juste un bon à rien, mais peut-être juste quelque chose d'un peu mieux. En se retournant avec un petit sourire, tout en se grattant le dos du crâne, le jeune homme demanda d'une légère voix timide, retrouvant son naturel.

- Puis-je vous offrir quelque chose à boire, Dame Sibeal? Si vous avez envie d'emporter un ou plusieurs livres, faites votre choix, je me ferais une joie de vous les prêter temporairement.

Sibeal Callaigh
Sibeal Callaigh
Demoiselle de Cairnayr
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Sibeal Callaigh
Personnage
Illustration : Le traquenard — Dorne CmQWen8

Peuple : Humain.
Âge : 22.
Pronom.s personnage : féminins.
Origine : Aristocratie havenoise.
Occupation : Noble.
Localisation : Là où sont les meilleurs potins (Cairnayr principalement).
Crédits : Hildegard © Serge Birault
Date d'inscription : 03/03/2023
Messages : 59
Autres personnages : Ielvin & Niklaus.
Attributs : CC : 12.
CT : 8.
End : 11.
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Perc : 18.
Ag : 11.
Vol: 15.
Ch : 14.

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La solitude
Et mine de rien c'est tout en délicatesse et sans résistance aucune que le piège se referme. La proie ne sait même pas dans quel guet-apens elle vient de s'engager et son prédateur ne peut que se féliciter d'avoir conclu aussi aisément sa partie de chasse.

- Alors c'est réglé. Vous êtes le bienvenue au manoir Ser Wiergender. En attendant il ne me reste plus qu'à redoubler d'efforts dans l'apprentissage de votre langue pour avoir le plaisir de découvrir votre oeuvre à la hauteur de son génie. Elle prend soin de soutenir son regard, toujours souriante, toujours inoffensive. D'apparence. Sibeal n'est jamais totalement sans défense. J'espère pouvoir compter sur votre savoir si je bute sur un certain auteur ou une expression de votre pays. Et peut-être que c'est plus par instinct, un instinct de prédation, de conquérante, qu'elle s'assure petit à petit de marquer son territoire, de prendre le pas sur cet homme qui pourtant ne lui appartient pas mais dont elle s'assure de gagner les faveurs. C'est une question de nature.

Mais elle fait mine de rien, dévie la conversation sur le sujet d'Edana. Qu'on lui fasse plaisir à cette charmante Edana, qu'elle soit de bon conseil auprès de son mari afin qu'on ne puisse décemment pas lui reprocher d'avoir d'arrières-pensées. Oh non, jamais, Sibeal n'est que bonté et abnégation, elle s'inquiète simplement de constater que le mari de sa très chère amie est complètement à côté de la plaque en matière de goûts.

- Oh Ser. La demoiselle secoue doucement la tête comme déçue mais pas choquée de ce triste constat et se tourne à nouveau vers le rayon des bibliothèques. Sa main parcourt à nouveau les rangées de livre et s'arrête sur un ouvrage en particulier à la couverture pourpre. Voilà. C'est la couleur favorite d'Edana. En tout cas pour les vêtements même si je trouve que... Elle se saisit d'un autre livre cette fois-ci d'un vert émeraude. Celle-là lui va mieux au teint. Si vous lui prenez un bijou prenez-lui quelque chose avec du rhodolite et de l'or. Si c'est une robe, prenez ce vert. Elle aime aussi le velours à motifs mais rien de trop criant, il faut que le tissu embrasse ses formes et non ne les dissimule. Elle trouve sa taille trop large mais ses hanches trop fines c'est pour cela qu'elle préfère les ceintures larges qui l'enserrent au niveau du nombril. Explique-t-elle patiemment, une mine un peu songeuse. Est-ce vraiment bien juste que ce soit elle qui connaisse si bien Edana et non son partenaire de vie ? Y'a-t-il quelqu'un sur terre capable de détailler ses propres préférences à elle ?

Quant à sa réponse sur le pouvoir de guérison suggéré des livres, Sibeal n'est pas sûre de comprendre ce qu'il veut dire mais l'assurance avec laquelle il prononce ses paroles, accompagnées d'une main sur son épaule la décontenance quelque peu. Cette fois-ci c'est elle qui, pudiquement, baisse les yeux et semble gênée par ce contact. Elle ouvre la bouche pour l'inviter à développer mais est interrompue par le domestique. De ses pupilles noires fuse une étincelle dirigée vers ce pauvre serviteur qu'heureusement Wiergender remet promptement à sa place. La Callaigh est agréablement surprise par ce soudain élan d'autorité.
Hé bien, quel intéressant sujet ce mari. Peut-être qu'elle en arrivera un jour à en faire quelque chose. Ce n'est sûrement pas l'avis de Bisque qui s'est remis à aboyer devant le passage grossier de cet elfe de maison.

- Bisque assis. Souffle-t-elle d'abord en retournant vers l'entrée, se baissant pour tapoter d'un doigt sévère la truffe du bichon qui pose aussitôt son petit derrière poilu sur le sol et se tait non sans continuer d'agiter la queue. C'est très aimable à vous Ser mais je ne voudrais pas prendre le risque d'abimer votre collection. Qu'elle lui réplique ensuite en se tournant vers lui. Je ne voudrais pas non plus vous voler plus de votre précieux temps. D'autant plus qu'elle a eu ce qu'elle voulait. Se raclant la gorge, la voici qui passe la tête dans le couloir et hèle : MASHA !

Le cri résonne jusqu'au bout du corridor, retombe lourdement dans quelques secondes de silence puis se brise dans ce qui semble être un long soupir. Puis, de longs craquements du plancher suivis d'une multitude de cliquetis métalliques se font entendre, se rapprochent sous le pas lourd d'une femme montagne à la stature immense et à la démarche raide qui se présente à eux et s'arrête sans un mot à l'entrée du bureau, croisant ses bras énormes pour mieux toiser d'un oeil las tant la jeune maitresse que son irritant canidé.

- Masha mon trésor... Minaude Sibeal en sortant un long mouchoir d'une de ses manches avant d'envelopper dedans le précieux ouvrage de Mactheb. Portez-moi ceci je vous prie. Et puis, comme si c'était tout à fait normal d'utiliser une guerrière alamarrie comme son sac de courses personnel, elle papillonne entre quelques étagères et choisit deux livres de plus : un traité orlésien sur la chevalerie et une étude sur l'arbitrage des contrats de commerce antivans. Et bien que les deux tomes soient de taille conséquente, ils semblent tout petits entre les paumes de cette imposante femme au fourreau bien mis en évidence autour de sa taille. Sibeal empile les trois ouvrages et referme le mouchoir d'un petit noeud avec un air satisfait : Et ceci également.

Ignorant le grognement de protestation de sa garde du corps, la demoiselle virevolte à nouveau vers Dorne dont elle se saisit des deux mains. Et si le geste n'a pas la même fermeté qu'en dehors du cabinet, il est accompagné d'un enthousiasme tout aussi inquiétant d'autant plus qu'elle insiste :

- Je vous remercie encore de votre générosité Ser mais je dois m'éclipser pour rejoindre mon précepteur d'économie ! J'espère un jour pouvoir continuer cette fascinante discussion car je dois absolument découvrir ce qui vous trotte dans la tête lorsque vous me parlez d'être capable de soigner des maux par la plume. Car elle ne connait et ne maitrise aucune paroles à même de panser les plaies. Sibeal n'affute sa verve que pour qu'elle soit coupante comme le fil d'un rasoir. Il n'existe pas d'épées qui puissent guérir quoi que ce soit, pourquoi en serait-il différent avec ses mots ? Oh promettez-moi de venir bientôt me rendre visite à Cairnayr, très cher ! Il n'a de toutes façons plus le choix s'il veut un jour récupérer ses très précieux livres. Avec votre femme bien entendu, si vous le souhaitez.

Bien entendu.





« Absolute power does not corrupt absolutely, absolute power attracts the corruptible. »
Frank Herbert
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Le traquenardJ'ai un bien mauvais pressentiment...



Cela semblait stupide de prime abord, mais être invité par une autre personne de la noblesse à venir dans sa maison était une toute première pour Dorne. Et cela lui faisait infiniment plaisir. D'habitude c'était Edana que l'on invitait. Normal après tout, c'était elle la Cheffe de maison, c'était elle qui vivait ici depuis le début alors que le noble n'était qu'une pièce rapportée et conquise depuis bien longtemps. Mais avoir en plus cette invitation doublée de compliments? C'était tellement merveilleux! Et assez perturbant à la foi finalement... Il n'avait vraiment pas l'habitude. Son coeur se mit même à s'emballer un instant devant la peur que tout cela ne puisse qu'être un piège, une plaisanterie, un moyen de se moquer cruellement de lui en le narguant devant invités de renoms et sa femme. Après tout, il ne restait que le "petit" Dorne. Le dernier "Wiergender", et souvent les gens insistaient bien sur DERNIER, comme une insulte. Alors pourquoi en faire un invité alors qu'en plus elle était ami avec Edana? Pourquoi dire qu'il était un génie alors qu'on le critiquait souvent la dessus? Le stress monta un instant, avant d'être stoppé par une lente inspiration tout en regardant Sibeal droit dans les yeux. Non. Ce n'était sûrement pas un piège. Et oui, il était grandement capable d'être un invité, d'être quelqu'un d'agréable. La noblesse n'était pas le centre du monde, il avait des gens qui l'apprécient en dehors de ce cercle intime. Et qui prouvait, à travers l'aide qu'il apportait à la populace qu'il était tout sauf inutile et tout sauf sans intérêts. Et puis, cette jeune noble face à lui semblait réellement sincère dans son envie d'apprendre plus intensément la langue de son pays natal, ce qui fit sourire l'érudit.

- Ce serait avec un immense plaisir que, d'une part, j'irais dans votre humble maison, et d'autre part vous soutenir dans l'apprentissage de cette noble langue!

S'exprima t'il avec une note de fierté dans la voix, un sourire presque enfantin et fier de lui d'afficher sur le visage. Peut-être qu'hélas, dans ses terres natales il y avait sa famille, mais cela restait malgré tout son chez lui. Les gens, le paysage, la langue... Tellement de choses qui lui apportaient du réconfort en s'imaginant un jour y retourner au lieu d'être emprisonné ici à Starkhaven... Donc, forcément, apprendre cette langue à quelqu'un signifie parler, et serait donc un immense plaisir. Cela dit, Dorne émet un regard inquiet face à la déception apparente de son interlocutrice au sujet de son épouse. Avait-il autant montré un visage si peu appréciable? Bon, ne pas savoir ne serait-ce que sa couleur favorite était déjà un sacré échec, c'est sûr. Finalement, hormis son nom, son prénom et quelque peu sa famille, que savait-il vraiment d'elle? Ah, cruel échec que ce couple crée juste pour les liens. Il se devait d'être meilleur. Pour lui, mais aussi pour sa femme. S'il devait montrer qu'il avait réellement changer, en mieux, montrer qu'il était capable de s'occuper du peuple, des gens en difficulté, il devrait montrer qu'il était aussi capable de s'occuper de sa femme et non pas juste la repousser indéfiniment malgré son comportement. Ce serait dur, mais il pouvait bien essayer, surtout avec les conseils d'Edana, non?

Conseils que le jeune homme écouta à la lettre, notant dans un coin de sa tête tout ce qui fût dit de façon à ne rien oublier. Même s'il posait souvent tout par écrit, il gardait malgré tout une excellente mémoire. Et puis hélas, à l'heure actuelle la totalité des feuilles qu'il avait étaient utilisées pour ses travaux et des réécritures. Quand son interlocutrice eut d'ailleurs enfin terminée, Dorne tapa délicatement la paume de sa main gauche avec le poing de sa main droite, hochant la tête avec entrain de haut en bas.

- Totalement reçue. Vous avez toute ma gratitude pour votre aide. Je lui ferai bien rapidement un cadeau avec vos précieux conseils afin de la combler un minimum. Je ne sais pas ce que me réservera le futur, mais ça permettra enfin à Edana de m'apprécier un minimum et rendre ce mariage plus... Agréable.

S'exprima t'il, avant de se gratter légèrement l'arrière du crâne un peu embêté. La suite des évènements s'enchaînent un peu plus vite, le fils Wiergender se surprenant même à avoir, pour l'une des premières fois de sa vie, un minimum de contrôle sur la discussion et même un minimum d'autorité sur ses domestiques. A la fin de tout cela il eut même l'impression d'avoir été un court instant un autre homme. Ou alors d'avoir enfin eu le courage pousser dans son cœur. C'était presque excitant finalement, même s'il espérait après coup ne pas avoir été trop brusque avec le domestique... Oh bon sang, et s'il décidait de se venger? Ou pire, en parler à Edana? L'homme ferma les yeux avant de se les gratter en baissant un peu la tête, se demandant s'il avait fait le bon choix. Mais en se retournant vers Sibeal, et avec la discussion qu'il venait d'avoir... Oui, sûrement que ça l'était. Il aurait préféré ne pas être dérangé pour de telles broutilles dans un instant délicieux.

L'aboiement du chien fit sursauter Dorne, ce dernier ne s'y attendant sûrement pas, avant que Bisque ne se fasse réprimander par sa maîtresse par un violent coup de doigt sur la truffe. Malgré l'humilation subit il y a peu, le jeune homme ne pût s'empêcher d'afficher une mine un peu attristé de voir ainsi ce fidele ami de l'humain remit à sa place. Alors qu'il allait répondre que c'était naturel, au vue des paroles de son interlocutrice, le fils Wiergender n'en eut même pas le temps, sursautant face à la voix forte de Sibeal au sujet d'une certaine Masha. Masha? Déjà qu'il avait oublier le nom d'une des meilleures amies de sa femme, mais alors la, impossible de savoir qui c'-

Par le Créateur en personne

Pensa en un instant Dorne, impressionné face à la guerrière qui vint s'installer à côté de sa maitresse. Au vue de son propre gabarit et sans nul doute de la différence au talent guerrier entre les deux, si l'érudit avait eu l'envie de raccompagner la noble pour sa sécurité, il n'y avait aucun doute que s'était totalement inutile. Lui qui se faisait malmener par le premier des ivrognes, Masha devait sans aucun doute les assommer d'une simple main. Reculant d'un pas, légèrement inquiet qu'il puisse recevoir la même correction qu'avec Bisque, en plus violent cette fois-ci, le fils Wiergender vint tout de même à sourire en direction de son interlocutrice qui avait fini de déposer ses affaires à sa domestique, s'étant même déjà projeter dans sa direction pour lui serrer les mains, avec une poigne tout de même moins ferme... Mais avec un enthousiasme non dissimulé. Elle dégageait une aura si charmante et avenante, nul doute que c'était une femme... Intéressante. Très intéressante. Au sujet de la première partie de son interlocutrice, l'homme leva d'abord les épaules, un doux sourire sur le visage.

- Je vous montrerais cela, c'est particulier mais... Pour moi ça fait des miracles.

Soigner les maux par la plume... Tout du moins, c'est comme cela qu'il soignait ses propres maux. Tout les artistes faisaient pareil? Peut-être, il n'en connaissait pas tant que ça après tout.

- Je vous fais la promesse que moi, Dorne Wiergender, viendra au domaine Callaigh vous rendre visite avec Edana. Je vous en fais le serment sur mon nom et ma terre le plus vite possible! Ce sera un délicat moment, j'en suis certain!

Après le serrage de main, le jeune homme raccompagna tout de même ses invités à la porte de la demeure avant de leur souhaiter un bon retour. A peine la porte fermé, qu'il soupira intensément. Quelle... Drôle de journée à n'en pas douter. Il n'y aura donc plus qu'à en discuter avec Edana et... Lui trouver de beaux cadeaux pour espérer la rendre heureuse, pour une fois. C'était un bel avenir qui se présentait, non?

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Le traquenard — Dorne