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Un fragile tour de passe-passe

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Un fragile tour de passe-passeCHAPITRE TROIS : ILS S'ELEVERONT QUAND S'ANNONCERA LA CHUTE

Type de RP Discussion, Enquête ?
Chapitre concerné Chapitre III : Ils s'élèveront quand s'annoncera la chute.
Date du sujet 13 Longnuage.
Participants Nucci Mansilla & Cordélia Varlineau.
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Résumé Les Templiers mènent leur enquête sur la Corneille à la suite des événements de la Marche. Personne n'est épargné par leurs questions, pas même le Premier Enchanteur, qui voit Cordélia entrer dans son bureau, un matin ensoleillé de Longnuage.
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>13 Longnuage.</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1579-un-fragile-tour-de-passe-passe#18393">Un fragile tour de passe-passe</a></li></ul><p><u>Nucci & Cordélia</u> Les Templiers mènent l'enquête sur la Corneille à la suite des événements de la Marche.
Personne n'est épargné par leurs questions, pas même le Premier Enchanteur, qui voit Cordélia entrer dans son bureau, un matin ensoleillé de Longnuage.</p>[/code]

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Un fragile tour de passe-passe


Une fois remise, elle s’était déjà attelée à de nouvelles tâches. Et il y avait fort à faire. Les cernes avaient disparu, c'était déjà mieux. Il fallait montrer l'exemple. À croire qu'il fallait un Enclin pour que Cordélia Varlineau se décide à prendre des initiatives.
Elle avait croisé deux apprenties antivanes au détour du couloir. Des visages inconnus. Ils étaient tous différents, ces nouveaux venus, mais on lisait la même sourde résolution sur leur visage, insupportable à dénicher dans de si jeunes regards. Eux savaient déjà, avaient vu mille horreurs.

Les choses changeaient, mais il y avait toujours le reste de tourte que Gianna, une des domestiques qui travaillaient aux cuisines, lui réservait et laissait sur un coin de la table en chêne, toujours au même endroit. Ce rituel avait l’effet d’un baume sur Cordélia depuis l’annonce de la Cathédrale : il restait des choses à protéger, des petits bonheurs volés à défendre.  
Et c’était pour eux qu’elle rendrait coup pour coup. S’il n’y en avait pas, à l’univers aurait été arraché tout son sens.
Son sourire resterait aussi pétillant qu’une envolée d’étourneaux, malgré les nuages maussades qui obscurcissaient ses pensées. Afin de ne pas laisser la frustration l’envahir, ce qui était courant chez elle quand elle n’avait pas l’occasion de sortir ou d’agiter son épée sur un mannequin innocent, elle redoublait d’effort en jetant son dévolu sur l’enquête liée aux agissements de la Corneille. Pour une raison inconnue, ou qu’elle était sur le point de découvrir, personne ne s’était encore occupé d’interroger certaines figures du Cercle.
Elle emprunta un couloir qu’elle n’avait jamais l’habitude de prendre, ou très rarement, lors des rondes de nuit. Quelques rares portes menaient vers les bureaux des haut-gradés, ou des archives interdites, certainement pas destinées au pas balourd d’un Templier. Le sien l’arrêta devant la porte du Premier Enchanteur, qui avait été averti de son passage - espérait-elle.

La plainte du bois annonça l’armure, le corps et les pas de la Templière, qui entra une fois autorisée à le faire.
Des embruns parfumés l’accueillirent en entrant.

— Premier Enchanteur, salua Cordélia en entrant dans le bureau, inclinant légèrement la tête avant de se tenir droite au milieu de la pièce. Seule sa crinière dorée jetait un peu de couleur sur ses atours de Templière, moroses à en pleurer parmi les couleurs Antivanes.

Elle dut retenir ses yeux de vagabonder davantage dans la salle qu'il avait fait sienne. Son contenu piquait dans sa tête des images d'un ailleurs dont elle pouvait soupçonner la beauté crève-cœur. Certainement, il devait s’y sentir bien, à défaut d’être chez lui… ou de pouvoir y revenir.
Nucci Mansilla était naturellement au-dessus de tout soupçon en sa qualité d’Enchanteur Supérieur. L’idée l’avait effleurée de le laisser tranquille, mais il occupait un poste trop important pour ne pas être interrogé, et possédait sans doute de précieuses informations sur l’inventaire du Cercle. Toutes ces tâches qui passaient inaperçues, presque boudées, mais sur lesquelles reposait la fondation de toute la structure. Si aisément manipulables...

— Vous n’êtes certainement pas sans savoir que menons une enquête au sujet de la Corneille et des fuites de lyrium au sein du Cercle. J’aurais quelques questions à vous poser, si vous voulez bien m’accorder votre temps.

Cette possibilité - que des mages ou des templiers trahissent ainsi le Cercle - lui retournait l’estomac. Elle croyait naturellement en la bonne foi de chacun, en l’inclinaison naturelle qu’avait l’Homme à faire le bien, à l’image de Son créateur.  Et c’était tellement difficile de mettre en doute quelqu’un qui vous regardait droit dans les yeux… Pour le moment, elle récoltait seulement des informations qui finiraient bien par former un tout.

Nucci Mansilla
Nucci Mansilla
Premier Enchanteur du Cercle
Premier Enchanteur du Cercle
Nucci Mansilla
Personnage
Illustration : Un fragile tour de passe-passe Zr4t

Peuple : Humain.
Âge : 45 ans.
Pronom.s personnage : Il
Origine : La famille d'un Prince-marchand de Sélénie ; le cercle de magie de la cité d'Antiva.
Occupation : Premier Enchanteur : plutôt satisfait de ce poste qu'il occupe, qui a l'avantage de ne pas lui laisser un seul moment de répit - et Créateur, qu'il déteste l'ennui.
Localisation : Au Cercle des Mages de Starkhaven : on peut souvent l'attraper dans son bureau ; par contre, s'il n'y est pas, bon courage pour le retrouver. On vous conseillera souvent de chercher les échos clairs de sa canne.
Pseudo : Kietah
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Knowledge is Power by Josu Hernaiz
Date d'inscription : 12/11/2021
Messages : 870
Autres personnages : Fionnuala Vaël - Linnarel
Attributs : Capacité de Combat : 10
Capacité de Tir :10
Magie : 20
Endurance :12
Force : 12
Volonté : 18
Agilité : 6
Perception : 18
Chance : 15

Classe : Mage niveau 3.
Sorts : Nucci s'est très jeune spécialise dans l'école d'esprit.

Carreau mystique (3 PM) : rien ne sert de menacer, il vaut mieux toujours savoir attaquer vite et bien. Nucci tire de l'immatériel un trait d'énergie avec lequel il foudroie son ennemi : ce sort inflige 14 Dégâts à une cible unique.
Lévitation (3 PM) : il suffit d'un peu de volonté pour manier l'Immatériel qui les entoure. Nucci peut ainsi faire léviter tout objet inanimé qui est pour lui visible. Pour les objets dépassant son propre poids, un Jet de Volonté sera nécessaire ; pour blesser quelqu’un, un Jet de Capacité de Tir sera nécessaire, et les dégâts déterminés par la Perception.
Bouclier spirituel (3 PM) : ne jamais sous-estimer les dangers de la magie. Nucci est capable de créer un bouclier le protégeant des attaques magiques. Ce sort lui ajoute 2 Défense magique tant qu’il est actif.
Champ de force (6 PM) : il vaut mieux savoir se protéger à défaut de réussir à esquiver : Nucci peut choisir de protéger lui-même ou l'un de ses pairs par un champ de force magique. Pendant 1 tour, son sort absorbe tous les dégâts qu’il aurait reçus mais l’empêche d’agir sur ce qu’il se passe en dehors du champ.
Drain de mana (6 PM) : savoir tirer ses forces de tout ce qui l'entoure, mais surtout ses pairs. Nucci peut créer un lien avec la cible choisie pour installer un lien avec elle et absorber une partie de sa mana, jusqu'à 10 points de Mana si son adversaire en possède assez.
Poing du Créateur (9 PM) : Ses volontés sont implacables. Nucci fait violemment tomber ses ennemis sur le sol avec une poussée magique émanant comme du dessus de leurs têtes. Les personnes prises dans le sort subissent 16 Dégâts et sont immobilisées pendant 1 tour de jeu. Temps d’invocation : 1 tour complet.

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https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t685-nucci-mansilla-si
Un fragile tour de passe-passe

D’aucuns auraient juré que tôt ce matin, au crépuscule, on avait entendu siffler dans le bureau du Premier Enchanteur : encore aurait-il fallu qu’une âme erre, comme un esprit, devant la porte, aux premières heures de la journée ; encore aurait-il fallu prouver que le mage s’était laissé aller à pareille allégresse. Quoiqu’il l’admettrait sans honte aucune si on venait à le lui demander.

Cela rendait-il l’évènement pour autant vrai ? Comment peut-on seulement croire que je sifflote dans une pièce où je ne peux plus brûler d’encens car les réserves se font rares et que cela importune les apprenties ?

Dans tous les cas, la journée serait consacrée au travail sur comptes, pour changer : l’Enclin n’avait pas eu raison du contrôle des dépenses et, encore moins, du contrôle des rentrées : un instinct lui avait murmuré à l’esprit que les coupes ne tarderaient pas, d’autant plus quand les nouvelles des dernières Confrontations remonteraient à l’oreille de la Grande prêtresse, et avec elles leur lot d’excuses pour justifier toutes les restrictions possibles. Méritées ou non, là n’était pas la question : parce qu’il payerait chèrement le moindre inconfort.

Les aurais-je donc habitués à un trop grand luxe pour qu’ils en oublient comment cela se passe dans d’autres cercles ? Ce ne serait sûrement pas Carmen qui viendrait à raconter l’inverse sur Antiva.

La main pinçant les tempes grises, l’enchanteur sursauta quand le bois grinça derrière la serrure – non verrouillée – de son bureau, signe que quelqu’un s’y présentait dans le souhait manifeste d’y entrer. Le corps se redressa immédiatement, un seul prénom, rappelé à son esprit pour la raillerie, hantant soudainement ses doutes.

Un instant, Nucci arrêta sur la porte son regard : bouche tendue et doigts figés, il fixa le pan de bois avec un sérieux trop profond. L’expiration tremblante trahit les pensées parasites qu’il chasse d’un lissage de moustache, de bouc, et de chevalières caracolant les unes sur les autres dans un cliquetis entraînant. Assez pour lui ramener un semblant de contenu, et de réflexion.

Il se rappela soudain que la visite avait été annoncée et que derrière cette porte se tenait la Chevaleresse-caporale Varlineau. De quoi soulager les épaules bien trop affaissées en ce jour de copie et, un soupir ayant trahi ses lèvres, il reprit de sa voix enchanteresse, emprunte de ses accents du nord :

« Entrez donc ! »

Robes lissées et livres de comptes soigneusement fermés, le Premier Enchanteur demeura assis quand la templière pénétra la pièce : un sourire déjà s’étalait sur son visage, encadré par sa pilosité parfaitement en place, et souligné par ses doigts nonchalamment croisés : ses bagues étincelaient dans la pâle lumière offerte par la fenêtre derrière lui, légèrement obstruée par quelques rideaux.

Varlineau, quant à elle, reflétait l’image parfaite que l’on pouvait attendre d’une templière de rang, impériale de surcroît : le visage angélique, l’âge jeune malgré les responsabilité, la droiture dans ses solerets et la chevelure blonde impeccable, mais lâchée juste pour offrir un petit peu de naturel. Que la rigueur des boucliers du Créateur était amusante, quasi plaisante à observer ; et que les titres prononcés avec solennité sonnaient doux à ses oreilles.

La sincérité du protocole était assez connue pour être appréciée.

« Premier Enchanteur.
- Chevaleresse-caporale Varlineau !, mais il aimait bien le bousculer, ce protocole, et donner des accents affectueux à ce titre à rallonge. Quel plaisir d’accueillir un nouveau rayon de soleil en cet humble bureau. »

L’étiquette, bien sûr, toujours l’étiquette : pour une Orlésienne, c’était bien dommage de ne pas profiter un petit peu de leurs fantaisies. Enfin, parmi tous les cadets que l’empire s’amusait à leur envoyer, il fallait croire qu’on pouvait compter sur de Launcet pour les frasques – quant à Varlineau, elle se contentait de profiter des produits du terroir havenois, dans une certaine discrétion qui, sans conteste, n’échappait pas aux oreilles affutées du Premier Enchanteur.

La jeune femme s’avança en silence, malgré son attirail si complet : les moelleux tapis à faire frémir feu la reine d’Antiva avait comme avantage, en plus d’être élégants et de garder la chaleur à moindre frais, d’absorber les bruits un tant soit peu trop contrariants et compromettants. Que les autres considèrent qu’il en avait un peu abusé : Nucci s’amusait de leur goût si havenois sans aucun sens pragmatique.

« Vous n’êtes certainement pas sans savoir que menons une enquête au sujet de la Corneille et des fuites de lyrium au sein du Cercle. J’aurais quelques questions à vous poser, si vous voulez bien m’accorder votre temps.
- Je sais, je sais… je me doute bien et c’est tout à votre honneur. »

Oh, bien sûr qu’il savait. Dès l’instant où on l’avait informé des sigles trop familiers sur les caisses, il avait compris : compris qu’on viendrait lui poser des questions, peut-être demander des comptes. Des réponses, il en avait… mais pas pour toutes les oreilles. Varlineau imaginait-elle lui soutenir plus d’informations que Niall n’avait su le faire, avant ? Dans tous les cas, qu’elle s’essaye à l’exercice, et y trouve peut-être un moyen de comprendre ce qu’elle avait vécu lors de la procession, suffirent à souffler au Premier Enchanteur l’envie de se prendre au jeu de l’interrogatoire.

« Du temps, du temps, s’amusa-t-il, j’en ai à dégager pour vous, bien sûr ! Êtes-vous seulement à ce point pressée pour tout de suite entrer dans le vif du sujet, sans faire durer le suspens ? Installez-vous donc, prenez vos aises – et puis, restons formels : je vous propose le siège et non la banquette. »

Qui était bien plus agréable que ne pouvait jamais l’être ce fauteuil, jouissant lui-même d’un confort somme toute remarquable : mais on n’y tenait pas allongé, à reposer sur les oreillers de soie et de douces plumes, le fumet agréable d’une encens ronronnante accompagnant les plus savantes comme les plus réconfortantes lectures… Quand est-ce que j’en avais réellement profité pour la dernière fois ? Le temps s’avérait bien être une ressource manquant cruellement à la tête du Cercle de Magie, que ce soit pour lui ou pour son brave collègue ; mais ce ne serait pas un aveu qu'il offrirait à la jeune Orlésienne, non.

« N’y voyez qu’un peu de politesse et non une manière d’esquiver votre interrogatoire, naturellement. Je ne comptais pas courir bien loin : simplement à ma théière. »

Face à la banquette, de l’autre côté, plusieurs meubles de bois plus ou moins précieux s’appuyaient contre le mur de pierre : des commodes pour la plupart, des petites étagères également, quelques chevets, le tout accueillant un désordre savamment organisé. Ces objets tout à la fois ordinaires, pour un homme aussi extravagant, et amusants, pour un mage de stature, – ou l’inverse ? – étaient disposés de façon à qu'il puisse attraper rapidement ce dont il avait besoin avant de sortir, sauf s'ils n'étaient que les traces des différents visiteurs déposaient dans l’attente d’une utilité probable. Le tout sur des napperons fins de reflets et de broderies, de mille nuances de vert, de bleu, d'orange.

Mais pas une seule trace de carmin.

Sur l’un de ces meubles reposait le récipient de métal apporté plus tôt par une Apaisée, en même temps que la nouvelle de la venue de la templière aux cheveux d’or ; et le doux regard de l’Antivan s’y porta.

« Vous avez bien de la chance, Chevaleresse-caporale, je n’ai pas encore choisi ce que j’allais y infuser ! Plutôt vanille ou menthe ? »

Qu’il ajoute, les mains posées à plat sur son bureau et prêtes à le soulever : le chien de laiton ne reposait pas loin de ses doigts prêts à le saisir, et un observateur aguerri aurait presque pu jurer que l’animal avait redressé les oreilles en entendant frémir le service prochain… mais le mage attendait simplement une réponse de son habituel sourire confiant, visage face à la Chevaleresse-caporale.

Qui, en tout bien, tout honneur, avait parfaitement l’âge pour être sa fille.




Une grande longueur de bois ne rend pas un homme plus sage, plus noble ou plus puissant, pas plus que ne le fait la longueur de l'acier !
La puissance vient de la chair, mon garçon, du cœur, et aussi de l'esprit !

Surtout de l'esprit !

Joe Abercrombie.

Nucci s'exprime en commun Lightskyblue (#87CEFA), et en antivan en Lavender (#E6E6FA).
Merci pour les cadeaux  Stareheart:
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Un fragile tour de passe-passe


La chaleur dont Mansilla enrobait ses mots créait l’illusion d’une absence de barrières. Un tour qui ne nécessitait nulle magie, si ce n’était l’aisance du locuteur, l’assurance posée dans un regard ou un geste.
Si la sienne était sincère, ou s’il s’agissait d’une habile modification de la perception, elle aurait été bien incapable de le dire.

« - Du temps, du temps, j’en ai à dégager pour vous, bien sûr ! Êtes-vous seulement à ce point pressée pour tout de suite entrer dans le vif du sujet, sans faire durer le suspens ?
Elle haussa légèrement les épaules, honnête. « Je préfère aller droit vers mon but, Premier Enchanteur. Je ne suis pas pressée pour autant. »
Beaucoup de ses comparses nobles avaient cette fâcheuse tendance à ne pas annoncer clairement le motif de leur visite, choisissant de prendre un détour tortueux pour arriver enfin au véritable objet de leurs paroles. Façon de préparer le terrain pour convaincre son interlocuteur d’être plus loquace, ou simple prise de température, elle n’avait jamais réussi à complètement apprivoiser cette danse. Une danse dans laquelle il fallait tirer sa flèche sans toucher sa cible, et laisser à l’autre le soin de continuer pour arriver à une conclusion que tous deux connaissaient pourtant. Cette façon de faire se trouvait aux antipodes de ce qu’elle était.

« Installez-vous donc, prenez vos aises – et puis, restons formels : je vous propose le siège et non la banquette. » La rigidité la quitta un peu sous le sort de l’Antivan, alors que le fauteuil l’accueillait, lui donnant la sensation d’être une invitée alors qu’elle s'imposait, elle le savait bien. Le siège était confortable et tant mieux : Mansilla était sans doute l’une des figures du Cercle les plus importantes pour son enquête. Elle laisserait l’interrogatoire grignoter ses rondes aujourd’hui s’il le fallait.

« - Vous avez bien de la chance, Chevaleresse-caporale, je n’ai pas encore choisi ce que j’allais y infuser ! Plutôt vanille ou menthe ?
« - Vanille. Je n’ai que trop rarement eu l’occasion d’y goûter. Merci. » Les coins de lèvres de Cordélia se soulevèrent en un franc sourire, quoique rendu un peu timoré par la situation, qui ne la mettait pas exactement dans sa zone de confort. Seul un amateur de thé chevronné devait pouvoir se procurer tel arôme, dont la douceur ne grâciait que trop peu souvent les terres havenoises. Un douceur qu’une amatrice de sucre telle que Cordélia acceptait volontiers lorsqu’elle se présentait gratuitement à elle.

En attendant que son hôte la serve, elle ajouta, un peu plus bas, par pudeur : « J’ai été sincèrement navrée d’apprendre ce qui est arrivé à votre pays. » S’il avait laissé des gens là-bas, elle n’en savait rien : mais les condoléances ne se limitent pas seulement à la perte d’êtres chers. Les circonstances étaient si cruelles qu’il n’y avait d’ailleurs pas le temps de s’y attarder, tant la protection des vivants était cruciale. « Je souhaite faire de mon possible pour que les survivants trouvent un havre de sécurité dans les murs du Cercle. Les soupçons ne pèsent pas sur vous plus qu’un autre, mais ce que vous savez pourra se montrer vital dans l’enquête. » Elle se saisit délicatement de sa tasse de thé une fois qu'elle fut servie, les gestes lui rappellant le lointain souvenir d'une après-midi ensoleillée.

« Que savez-vous de la Corneille ? On raconte qu'elle est originaire d'Antiva. J'aimerais en savoir plus sur ses actes passés. »

À qui profitait réellement le crime ? L'équation semblait bien difficile à résoudre avec de maigres fragments en guise d'indice.

Nucci Mansilla
Nucci Mansilla
Premier Enchanteur du Cercle
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Peuple : Humain.
Âge : 45 ans.
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Origine : La famille d'un Prince-marchand de Sélénie ; le cercle de magie de la cité d'Antiva.
Occupation : Premier Enchanteur : plutôt satisfait de ce poste qu'il occupe, qui a l'avantage de ne pas lui laisser un seul moment de répit - et Créateur, qu'il déteste l'ennui.
Localisation : Au Cercle des Mages de Starkhaven : on peut souvent l'attraper dans son bureau ; par contre, s'il n'y est pas, bon courage pour le retrouver. On vous conseillera souvent de chercher les échos clairs de sa canne.
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Crédits : Knowledge is Power by Josu Hernaiz
Date d'inscription : 12/11/2021
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Attributs : Capacité de Combat : 10
Capacité de Tir :10
Magie : 20
Endurance :12
Force : 12
Volonté : 18
Agilité : 6
Perception : 18
Chance : 15

Classe : Mage niveau 3.
Sorts : Nucci s'est très jeune spécialise dans l'école d'esprit.

Carreau mystique (3 PM) : rien ne sert de menacer, il vaut mieux toujours savoir attaquer vite et bien. Nucci tire de l'immatériel un trait d'énergie avec lequel il foudroie son ennemi : ce sort inflige 14 Dégâts à une cible unique.
Lévitation (3 PM) : il suffit d'un peu de volonté pour manier l'Immatériel qui les entoure. Nucci peut ainsi faire léviter tout objet inanimé qui est pour lui visible. Pour les objets dépassant son propre poids, un Jet de Volonté sera nécessaire ; pour blesser quelqu’un, un Jet de Capacité de Tir sera nécessaire, et les dégâts déterminés par la Perception.
Bouclier spirituel (3 PM) : ne jamais sous-estimer les dangers de la magie. Nucci est capable de créer un bouclier le protégeant des attaques magiques. Ce sort lui ajoute 2 Défense magique tant qu’il est actif.
Champ de force (6 PM) : il vaut mieux savoir se protéger à défaut de réussir à esquiver : Nucci peut choisir de protéger lui-même ou l'un de ses pairs par un champ de force magique. Pendant 1 tour, son sort absorbe tous les dégâts qu’il aurait reçus mais l’empêche d’agir sur ce qu’il se passe en dehors du champ.
Drain de mana (6 PM) : savoir tirer ses forces de tout ce qui l'entoure, mais surtout ses pairs. Nucci peut créer un lien avec la cible choisie pour installer un lien avec elle et absorber une partie de sa mana, jusqu'à 10 points de Mana si son adversaire en possède assez.
Poing du Créateur (9 PM) : Ses volontés sont implacables. Nucci fait violemment tomber ses ennemis sur le sol avec une poussée magique émanant comme du dessus de leurs têtes. Les personnes prises dans le sort subissent 16 Dégâts et sont immobilisées pendant 1 tour de jeu. Temps d’invocation : 1 tour complet.

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Son bureau avait toujours été une aire de jeu pour le Premier Enchanteur, bien loin d’être un lieu privé et intime puisqu’il prenait depuis un moment le rôle d’un moulin vu le flot de paroles débitées et de papiers grattés, échangés, échoués en une pile bien ordonnée mais rarement dégrossie. Mais ce n’était pas ce qui en faisait une aire de jeu, non : ce qui en faisait une aire de jeu, c’était sa capacité à l’habiller et à l’habiter, à inviter autrui à entrer dans sa danse ou à en sortir avec autant de subtilité. Une salle de bal pour celui qui rêvait depuis tout petit d’être danseur, comme ces jolies femmes masquées pendant Satinalia, et qui réalisait ce rêve d’une autre manière… loin du handicap.

En soufflant des remerciements sincères à ses partenaires temporaires.

Varlineau respirait donc de cette rigidité qui l’amusait tant : si particulière aux templières, si rigoureuse dans le devoir, si protocolaire dans les intentions. Oh, il lui céda cette étiquette avec humilité, et acquiesça quand elle affirma qu’elle était directe : si cela l’apaisait donc, il ne serait personne pour en prendre ombrage, loin de là. Après tant d’années passées dans les cercles, ce comportement n’en était que plus rassurant, réconfortant – soulageant ? – : des règles établies dès le début, des règles qu’on avait enseignées à tout ce joli monde de bien respecter…

… personne n’oserait les questionner, non ? Bien sûr. Un large sourire étira les lèvres de Nucci quand il constata que la templière s’était bien installée dans son fauteuil et quitter un peu de cette rigidité. Profiter des commodités de la pièce. Du confort du service. Et il observa d’un œil pétillant l’Orlésienne céder aux plaisirs du goût et du raffinement. Rarement déçu par les impériaux.

« Vanille. Je n’ai que trop rarement eu l’occasion d’y goûter. Merci, et la jeune femme se laissa aller à un sourire rendu avec chaleur, ignorant tout de la timidité qu’elle réfrénait.
- Excellent choix que je vais m’empresser de suivre ! »

Les chevalières grattèrent doucement le bureau quand l’Antivan s’y appuya pour se relever, et qu’il délaissa sa canne pour avoir les mains libres avec ses deux tasses. Cela n’empêcha pas sa démarche claudicante d’être légère, autant que possible, évidemment, avec une hanche plus rouillée que la manivelle d’un puits abandonné : mais il paraissait plus que ravi qu’on le laisse faire montre de son art de l’accueil. Comme s’il trahissait un certaine agacement qu’on ne vienne le voir que pour le travail, et jamais pour discuter.

Merci Cordélia. On en oublierait presque que l’objet de sa visite n’était rien d’autre qu’un interrogatoire – ou alors n’en était-il pas perturbé. Elle non plus n’avait pas besoin de l’être, non ?

Arrivé au guéridon sur lequel reposait la théière fumante, tout juste rapportée par une Apaisée, avant que ne débarque la Chevaleresse-caporale, il saisit le pot de ce thé noir aromatisé à la vanille, cannelle et cardamome, versa la quantité nécessaire et avait à peine commencé à laisser infuser lorsqu’enfin, la phrase tomba.

« J’ai été sincèrement navrée d’apprendre ce qui est arrivé à votre pays. »

Nucci ne s’était pas attendu à ce que la sympathie tombe si vite : pris légèrement de court, il laissa choir la cuillère avec laquelle il touilla le thé contre la porcelaine, et laissa ses cils papillonner. Une phrase qu’il avait maintes fois entendue, à laquelle il avait maintes fois répondue ; une phrase devenue bien réelle quand ces visages familiers et étrangers avaient franchi le perron du cercle pour requérir l’aide due. N’étaient arrivés que ce qui n’avait pas été perdu, à jamais livré au chaos. Cette fois-ci, alors, la parole lui manqua : la pudeur de l’Orlésienne témoignait de sa sincérité, et ses mots suivants eurent tout effet d’apaisement.

Étrange que la jeune femme évoque cela alors qu’il lui offrait ce qui constituerait désormais des réserves finies…

« Je souhaite faire de mon possible pour que les survivants trouvent un havre de sécurité dans les murs du Cercle. Les soupçons ne pèsent pas sur vous plus qu’un autre, mais ce que vous savez pourra se montrer vital dans l’enquête. »

Acquiesçant légèrement tout en se tenant toujours de trois-quarts par rapport à elle, il se ressaisit assez pour terminer son service : les tasses et leurs agréments disposés sur leur plateau, il claudiqua un peu plus lourdement qu’à l’aller, et déposa le plateau sur son bureau. Et lui tendit sa tasse avec autant de politesse, de chaleur à l’égard de sa sympathie :

« C’est très délicat de votre part, le ton avait légèrement baissé pour suivre la note entonnée par Varlineau. Nous faisons toutes et tous de notre mieux, n’est-ce pas ? Unis devant le Créateur face aux atrocités de ce monde. Et je ne doute pas qu’avec de talentueuses templières comme vous, Chevaleresse-caporale, nous saurons vaincre les épreuves dressées sur notre route. »

À son tour, Nucci reprit sa place sur son siège, et ses traits avaient retrouvé leur calme d’avant : l’histoire était passé, et le Premier Enchanteur était un homme de futur et de positif. Il observa avec une certaine satisfaction la jeune femme intégrer cette jolie porcelaine délicate à son univers, faire sienne sa chaleur et sa jolie robe brune, puis reprendre :

« Que savez-vous de la Corneille ? On raconte qu'elle est originaire d'Antiva. J'aimerais en savoir plus sur ses actes passés.
- Malheureusement, répondit-il après légère réflexion, je n’en sais pas plus que les rumeurs parvenues à Starkhaven à propos de l’assassinat de ce Prince-marchand : j’étais déjà à Starkhaven lorsqu’elle a sévi, et je ne connaissais pas la victime ou même sa famille. De ce que j’ai par contre compris c’est que, malgré sa dénomination, ce ne serait pas à un Corbeau que l’on a affaire : pourtant il faut être sacrément talentueux, ou fou, pour s’en prendre à une telle cible. Je ne pensais qu’il y avait que ces assassins pour le faire. J’imagine que les Valisti peuvent déjà être écartés de l’affaire – et encore, une vengeance de leur part ? Surprenant, sinon ils auraient visé les de Palia. À moins que… ? Mmmh… »

Ses yeux avaient un peu divagué aux souvenirs et à la réflexion, qu’il livrait petit-à-petit à la jeune femme : sa main gauche caressait doucement la tasse brûlante quand, sa main droite, toujours agrémentée du sceau des Mansilla, caressait doucement son bouc. Nucci s’arrêta quand il réalisa qu’il commençait à réfléchir en antivan, et se redressa.

« Pardonnez-moi, je divague. La vieillesse, sans doute, un petit rire le secoua. Je reconnais cependant que j’ai été un peu surpris d’entendre qu’elle avait sévi à Starkhaven, autant d’années après, de façon si ignoble… »

Et alors, son regard détailla un peu plus Varlineau devant lui : à son tour la sympathie, à son tour l’affection, à son tour la voix chaleureuse mais posant avec délicatesse, plus que pudeur, cette question :

« Vous y étiez, n’est-ce pas, Chevaleresse-caporale ? Qu’avez-vous vu ? »




Une grande longueur de bois ne rend pas un homme plus sage, plus noble ou plus puissant, pas plus que ne le fait la longueur de l'acier !
La puissance vient de la chair, mon garçon, du cœur, et aussi de l'esprit !

Surtout de l'esprit !

Joe Abercrombie.

Nucci s'exprime en commun Lightskyblue (#87CEFA), et en antivan en Lavender (#E6E6FA).
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Un fragile tour de passe-passe


Elle tendit la main pour recevoir la tasse et lui épargner un mouvement supplémentaire. Difficile d’imaginer que ces mains, qui avaient porté maintes fois le glaive qui transperce, pouvaient accueillir une tasse si délicate avec naturel, se trouver à leur place autour de l’ambre d’un liquide aux notes fleuries ; un geste incongru quand il était assorti de l’armure de la chevaleresse-caporale sillonnée par les dommages indélébiles de toutes les fois où elle avait manqué de prudence, mais toutefois étrangement et parfaitement naturel entre ses doigts. Il y avait des gestes que la noblesse n’oubliait pas, qui rappelaient à Cordélia quelque chose de familier, d’oublié et de définitivement agréable. Se trouver dans le bureau de Nucci était certainement différent de la froideur protocolaire à laquelle elle était habituée, et quelque part dans les confins de son esprit, l’image d’une maison Orlésienne accompagnée de tous ses raffinements se rappela à elle.

Elle hocha la tête en accompagnant le discours de Nucci, le laissant réfléchir à voix haute. Les intrigues qui se déroulaient sur des rivages si lointains ne devaient rien avoir à envier au Noble Jeu de ses propres contrées. Elle ne pouvait qu’en effleurer la complexité. Il enchaîna avec une question pour elle, ce qui la prit au dépourvu. Pour être tout à fait sincère, elle avait subi la procession plus qu’elle ne l’avait vue, mais il n’avait pas besoin de le savoir.

«  Je ne me suis jamais trouvée à un endroit où régnait une atmosphère si lourde. Les rues étaient plus remplies que jamais. Plusieurs petits groupes se rassemblaient en marge du défilé - il y avait beaucoup d’Elfes dans ces groupes, mais pas uniquement. Ils estimaient que le défilé n’avait pas lieu d’être, pas en ces… circonstances. Ils défiaient la protection d’Andrasté. Ouvertement. Et tellement de colère, de peur et de rancoeur dirigées vers nous... »

Se retrouver face à toute l’hostilité d’une cité qui gronde avait de quoi vous faire réfléchir. La suite, il la connaissait certainement, et le Chevalier-Commandant devait lui avoir fait un compte rendu exhaustif. Mais Nucci n’avait pas été là en personne, et s’il lui demandait, ce n’était certainement pas pour recevoir le résumé officiel, qui se trouvait sûrement quelque part dans ces énormes piles de papiers.

« Plus on s’approchait du Clattercraft, et plus le passage était encombré par des caisses. Je me suis approchée pour les examiner. Je me souviens que mon attention a été attirée car elles étaient vraiment d’une facture… excellente. Leur transport n’a pas été laissé au hasard. Certaines d’entre elles avaient déjà été éventrées, à dessein. Il y avait une sorte de tissu qui dépassait, avec le Soleil de la Chantrie, mais également les armoiries d’Orzammar. » Un pli se creusa sur son front, et elle sourit, sans joie. Impossible d’oublier, en effet. « Le lyrium à l’intérieur était raffiné, et en très grande quantité. Mais vous savez déjà ce qui s’est passé à ce moment-là, Premier Enchanteur. Les choses ont dégénéré, beaucoup de civils se sont effondrés, les gens ont cédé à la terreur et nous avons été incapables de la contenir.  Je n'ai donc pas vu la Corneille personnellement. » Elle conclut: « C'était le chaos. »

Elle avait marché droit dans le piège des responsables. Pour la femme d’épée qu’elle était, c’était un déshonneur incomparable. Il fallait bien le reconnaître… Avant de sombrer, elle se souvenait que la violence qui l’avait submergée n’avait fait de distinction envers personne. Tout bien considéré, elle devait se sentir chanceuse d’avoir survécu à une telle exposition.
Évoquer ce souvenir n’était pas agréable, et cela se vit dans la légère tension qui l’habita alors, et la rigidité avec laquelle elle ramena la tasse à ses lèvres.
Elle la chassa bien vite, soutenant à nouveau le regard de Nucci alors qu'elle s'enfonça un peu plus dans le siège, son dos reposant contre celui-ci. Elle entendait ramener la conversation sur les rails, maintenant.

« Vous êtes responsable des livres de compte du Cercle. Avez-vous remarqué quoi que ce soit d’inhabituel, Premier Enchanteur ? Cela pourrait être quelque chose d’anodin, n’importe quoi... Ils sont forcément servis à partir de plusieurs sources. S'il y a eu des fuites, nous devons savoir. »

Nucci Mansilla
Nucci Mansilla
Premier Enchanteur du Cercle
Premier Enchanteur du Cercle
Nucci Mansilla
Personnage
Illustration : Un fragile tour de passe-passe Zr4t

Peuple : Humain.
Âge : 45 ans.
Pronom.s personnage : Il
Origine : La famille d'un Prince-marchand de Sélénie ; le cercle de magie de la cité d'Antiva.
Occupation : Premier Enchanteur : plutôt satisfait de ce poste qu'il occupe, qui a l'avantage de ne pas lui laisser un seul moment de répit - et Créateur, qu'il déteste l'ennui.
Localisation : Au Cercle des Mages de Starkhaven : on peut souvent l'attraper dans son bureau ; par contre, s'il n'y est pas, bon courage pour le retrouver. On vous conseillera souvent de chercher les échos clairs de sa canne.
Pseudo : Kietah
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Knowledge is Power by Josu Hernaiz
Date d'inscription : 12/11/2021
Messages : 870
Autres personnages : Fionnuala Vaël - Linnarel
Attributs : Capacité de Combat : 10
Capacité de Tir :10
Magie : 20
Endurance :12
Force : 12
Volonté : 18
Agilité : 6
Perception : 18
Chance : 15

Classe : Mage niveau 3.
Sorts : Nucci s'est très jeune spécialise dans l'école d'esprit.

Carreau mystique (3 PM) : rien ne sert de menacer, il vaut mieux toujours savoir attaquer vite et bien. Nucci tire de l'immatériel un trait d'énergie avec lequel il foudroie son ennemi : ce sort inflige 14 Dégâts à une cible unique.
Lévitation (3 PM) : il suffit d'un peu de volonté pour manier l'Immatériel qui les entoure. Nucci peut ainsi faire léviter tout objet inanimé qui est pour lui visible. Pour les objets dépassant son propre poids, un Jet de Volonté sera nécessaire ; pour blesser quelqu’un, un Jet de Capacité de Tir sera nécessaire, et les dégâts déterminés par la Perception.
Bouclier spirituel (3 PM) : ne jamais sous-estimer les dangers de la magie. Nucci est capable de créer un bouclier le protégeant des attaques magiques. Ce sort lui ajoute 2 Défense magique tant qu’il est actif.
Champ de force (6 PM) : il vaut mieux savoir se protéger à défaut de réussir à esquiver : Nucci peut choisir de protéger lui-même ou l'un de ses pairs par un champ de force magique. Pendant 1 tour, son sort absorbe tous les dégâts qu’il aurait reçus mais l’empêche d’agir sur ce qu’il se passe en dehors du champ.
Drain de mana (6 PM) : savoir tirer ses forces de tout ce qui l'entoure, mais surtout ses pairs. Nucci peut créer un lien avec la cible choisie pour installer un lien avec elle et absorber une partie de sa mana, jusqu'à 10 points de Mana si son adversaire en possède assez.
Poing du Créateur (9 PM) : Ses volontés sont implacables. Nucci fait violemment tomber ses ennemis sur le sol avec une poussée magique émanant comme du dessus de leurs têtes. Les personnes prises dans le sort subissent 16 Dégâts et sont immobilisées pendant 1 tour de jeu. Temps d’invocation : 1 tour complet.

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Un fragile tour de passe-passe

Effectivement : le Premier Enchanteur savait ce qu’il s’était passé à la procession, même sans y avoir assisté. Sans lui être incompréhensible, le principe de marche lui demeurait inconnu et étranger ; d’un danger déjà commun sans qu’on y mêle un criminel venu d’Antiva ou une statue piégée d’un minerai mortel pour les siens. Il avait alors accueilli les rapports avec une certaine fermeté, un calme bienvenu face à l’émotion, devinant sans le montrer qu’il savait quel rôle ils serait amené à jouer. Car nombre de comptes lui avaient déjà été demandés avant que Varlineau ne se présente à lui : la Grande-prêtresse, le Chevalier-commandant, d’autres noms plus ou moins avouables… Alors, évidemment non, un compte-rendu ne l’intéressait pas.

Au contraire d’une expérience plus personnelle et réelle.

Cordélia Varlineau avait été marquée par sa présence à la procession : avant même qu’elle ne nomme les émotions, l’enchanteur d’esprit sentit de la Colère, de la Peur et la Rancœur leur tourner autour. Tant de tensions qui secouaient déjà la ville et auquel aurait dû se soustraire le Cercle – c’était en tout en cas ce que sa tête pensante avait souhaité réaffirmer et protéger avec fermeté –, renfermées maintenant dans le cœur de la templière : non par ressentiment, mais par souvenir. Par choc, aussi, de la défiance de l’autorité andrastienne : de l’incompréhension, de la résilience. Des sentiments bien louables. Chaque témoignage de ce monde extérieur était accueilli par un acquiescement, par une légère gorgée de ce thé encore chaud.

L’un d’entre eux, malgré la douceur de son arôme, piqua plus fortement dans sa gorge que les autres : cela ne perturba pas le visage impérial, quoique rendu sympathique pour enjoindre à la discussion, de Nucci. On évoqua les symboles de la Chantrie et d’Orzammar, on les accompagna d’un sourire sans joie – ô Andrasté, que cela pouvait être laid, un sourire sans joie sur un visage juvénile. Ces symboles auraient dû rassurer dans pareil contexte de chaos mystique, voilà qui ne provoquaient que doutes. Comment croire alors que les choses se passeraient bien ? Des questions qu’on lui avait mille fois posées, de manière plus directe, plus impérieuse, plus suspecte, que tout ce que le ton de la templière sous-entendait. Et auquel l’Antivan s’avérait plus enclin à répondre…

« C'était le chaos », conclut doucement Varlineau.

Un silence s’ensuivit, à peine perturbé par le bruit de porcelaine s’entrechoquant : on laissa à la chaleur le temps encore de faire son office dans le corps et dans les entrailles, apaiser, calmer, réfléchir… Puis elle remonta la gorge et pénétrer la gorge, se répandit à la voix, prit la forme de mots :

« Je ne peux que me l’imaginer, Chevaleresse-caporale, et constater que le Créateur devait effectivement avoir pitié de ses fidèles pour éviter que ces évènements dégénèrent… en tout cas, il vous a protégée, vous, particulièrement, pour que vous puissiez trouver quels sont Ses enfants qui ont fauté. »

Affecté, Nucci Mansilla ne cachait pas les soucis que cette procession lui avait causées : la présence de templiers et templières comme Cordélia Varlineau avait joué à son indisposition flagrante des dernières semaines, en collaboration étroite avec les questionnements du Chevalier-commandant. Les discussions avaient été nombreuses, et privées, pour comprendre ce qui avait bien pu se passer ; la nécessité de réponses bien impérieuse ; et finalement, alors qu’il avalait une gorgée de gourmande vanille, il ne fut pas surpris de la question suivante qui tomba :

« Vous êtes responsable des livres de compte du Cercle. Avez-vous remarqué quoi que ce soit d’inhabituel, Premier Enchanteur ? Cela pourrait être quelque chose d’anodin, n’importe quoi... Ils sont forcément servis à partir de plusieurs sources. S'il y a eu des fuites, nous devons savoir.
- Ah, ces livres ! Sacrés vauriens ! Je ne peux donc pas les laisser tranquilles dans leur coin sans qu’on vienne me demander des comptes à leur sujet ! Qu’ont-ils encore fait ? »

De cette pique humoristique, le Premier Enchanteur chercha à balayer ces émotions bien trop vives que le récit de la templière : pansement sur une plaie ouverte, sûrement, mais il valait mieux sécher le sang rapidement avant d’attirer les âmes carnassières. Le geste pouvait néanmoins paraître déplacé, comme à l’habitude avec lui quand il jouait des limites avec ses frasques : selon les sensibilités de chacun et chacune à l’humour, on ne repérerait pas ses courts mais francs regards pour montrer qu’il avait bien entendu, ses mains toujours tournées vers la personne avec laquelle il discutait, ses mots choisis soigneusement pour faire échos aux paroles d’autrui…

Mais n’était-ce pas tout l’art de sa rhétorique ?

« Des entrées communes, des recettes et des dépenses, continua l’Antivan avec une légèreté volontairement grotesque, elles viennent et partent… Difficile de vous répondre sur le pouce, tout est anodin, tout peut être étrange… Ne vous inquiétez pas !, coupa-t-il court à toute remarque, je conçois parfaitement que le lyrium mérite une attention plus particulière qu’une meule de fromage, surtout depuis la procession. »

L’œil d'ambre se promenait, s’accrochait aux meubles et aux tapis : le premier Enchanteur réfléchissait visiblement à la demande de la Chevaleresse-caporale, obéissant à ses questions. Comme il le devait devant n’importe quelle représentante de l’Ordre, non ? Surtout lorsque celle-ci venait de lui délivrer un témoignage aussi poignant sur un évènement qui l’avait profondément « branlée, un évènement qui l’avait également travaillé. La tasse élevée à ses lèvres, celles-ci n’y firent de tremper, sans qu’il n’arrive à boire : ses lèvres se tendirent, trahissant une pensée, et il reposa sa tasse de thé encore rempli au tiers pour ne plus y retoucher.

« Seulement, maintenant que vous m’y faites penser : j’ai souvenir avoir vu quelque chose d’étrange, oui. Permettez… »

L’Antivan prit appui sur les bras de son fauteuil pour se redresser, son corps tendu vers cette bibliothèque qui accueillait une pile de ses livres de comptes de l’année passée – ou un peu plus, au bon vouloir de ses volontés archivistiques. Ou du temps. Qu’importe : sans même prendre sa canne, manifestement lancé vers cet empilement de couverture de bois et de feuillets de papier qui se ressemblaient tous, et sur lesquelles des dates étaient inscrites.

« Dites-moi petits chenapans lequel d’entre vous a fait une bêtise… »

Ses doigts sertis de bagues depuis toujours et de rides depuis quelques années allaient et venaient dans la pile de codex, plutôt vers le dessus puisqu’il fallait traiter des transactions financières des dernières années. Nucci n’était pas un homme désordonné, que Varlineau en soit rassurée, mais il n’avait pas hérité de la très minutieuse organisation de son grand-père : un marchand qui ne se serait sûrement pas gêné à commenter ce qu’il aurait considéré comme un véritable désordre. Paix à son âme.

Sa main se glissa sous une couverture et souleva ces documents relativement lourds par leur support, le forçant à exploiter son corps entier pour réussir à les déplacer. Sa hanche geignit sans tarder, il répondit en clignant plus frénétiquement des yeux, jusque ce que ses paupières s’arrêtent sur une tranche l’intéressant : De Floraison, 5:12 des Exaltés au Vendangien, 5:12 des Exaltés. Ce livre de comptes était plus lourd que la plupart de ses confrères : le chapitre cathédral de Starkhaven augmentait en cette période la pression sur toutes ses institutions pour récupérer le maximum de fonds possibles et conclure, dans les meilleurs délais possibles – entendre l’ouverture du Grand Tournoi – la longue construction de sa Grande cathédrale. Tout avait dû se justifier. Une période d’intense production comptable.

Parfait pour commencer la quête d’informations.

« … commençons par celui-ci ! »

Sur le bureau dégagé, le Premier Enchanteur déposa, dans le claquement si caractéristique des larges surfaces de bois frappant de massives planches de chêne, le livre de comptes désiré ; il avait été astucieusement placé juste sous les yeux de la Chevaleresse-caporale pour attiser sa curiosité, provoquer une réaction, constater de son réel intérêt. Celui-ci portait-il sur les livres ou la personne ? Le petit-fils de Prince-marchand souligna son offre d’un geste de la main directrice s’ouvrant dans sa direction, présentant le codex et invitant l'Orlésienne à le prendre en main : ses chevalières cognèrent les unes contre les autres, s’inclinèrent pour laisser place au chien couché et aux rondes tulipes. Le sceau du cercle de Starkhaven, lui, trônait sur des phalanges avec relâche posées sur le bureau.

Un ancien mage bien docile face à une jeune templière : voici ce que soulignait son sourire.

« Je vous en prie. »




Une grande longueur de bois ne rend pas un homme plus sage, plus noble ou plus puissant, pas plus que ne le fait la longueur de l'acier !
La puissance vient de la chair, mon garçon, du cœur, et aussi de l'esprit !

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