Chronologie 4:74 des Ténèbres : La célèbre ville portuaire Rialto du royaume d’Antiva grouillait de vies et d’activités. La ville ne dormait jamais. C’est elle qui donna son nom à la Baie de Rialto au large de l’Océan d’Amaranthine. Mais, ne vous laissez pas berner par les plages paradisiaques qui bordent la ville, car là-bas on voit le jour, on vit et on meurt pauvrement de la pêche et du sel au rythme des vagues. Le port fleurit avec l’arrivée des marchands de Dénérim, de Wycome, Dairsmuid, plus rarement ceux de Val-Royeaux à cause de la Mer d’Ecume à traverser, ils viennent y commercer du vin, des bijoux, des étoffes, du minerai… En raison du commerce prospère de Rialto, de nombreux artistes se sont installés dans la ville pour profiter de la facilité avec laquelle on pouvait se fournir tout et n’importe quoi pour laisser libre cours à son imagination. Rialto n’était pas parfaite, mais elle y était née et sa mémoire ne l’oublia jamais. Quand elle était petite, elle aimait sentir le sable chaud sur ses pieds, avoir les mains mouillés par l’eau azurée alors qu’elle essayait de pêcher des petits poissons proche des rives, ils gigotaient contre elle de toutes leurs forces avant qu’elle ne les assomment avec un bout de bois. Quand elle était petite, elle allait pêcher avec ses frères et sœurs, ils volaient un peu de sel, se faisaient gronder, rentraient dans une maison vide et silencieuse sans parents et mangeaient jusqu’à plus faim ! Puis, les marchands se sont installés, les pêcheurs se sont fait plus nombreux, les poissons ont quittés la rive et se procurer à manger devenait de plus en plus difficile pour la fratrie de sept enfants. Ateesha était l’aînée d’un an et le cadet était trois ans plus jeune qu’elle, malgré cette proximité en âge, elle était celle qui s’occupait de tout. Trop petite, elle ne trouva jamais du travail. Ses frères et sœurs mouraient de faim sous l’indifférence de leur parent. Lorsque la faim emporta le petit cadet, Ateesha fut résolue à protéger sa famille coûte que coûte, c’est dès lors qu’elle commença par des vols à la tire, puis des vols plus discrets jusqu’à voler les comptoirs des marchands, les ateliers des artistes. Très vite, elle sera repérée par les Corbeaux et enrôlée de force parmi la macabre confrérie. 4:83 des Ténèbres : Ateesha avait respectivement deux frères et trois sœurs cadets. Ils vivaient dans une petite maison qui servait autrefois d'atelier, entassés les uns sur les autres comme des caisses de marchandise. Encore maintenant, avec une mémoire très vivace, la demi-naine connaît par cœur l'odeur forte et singulière de la peinture, car ils vivaient dans le quartier des artisans du pinceau où chaque maison ou presque détenait dans sa cave un atelier de peinture et un artiste à la recherche de popularité et d'acheteurs en Orlaïs. Et ses parents, eux qui n'étaient jamais présents, menaient des spectacles de marionnettes dans toutes la ville sans jamais connaître le moindre succès. Il fallait bien l'avouer, Ateesha avait emmené plusieurs fois ses frères et sœurs aux spectacles de leur parent et même eux les trouvaient nuls à n'en pas décrocher une larme ou un rictus. Son père disait être né à Orzammar et mettait souvent en scène des tragédies entre les castes, combiens de fois Ateesha n'avait pas entendu l'histoire de Gurda la naine de la caste guerrière amoureuse de Fergard le nain paria. L'antivane ne souffrait pas tellement de ses origines naines, elle avait toujours été de nature sociable et savait remettre à sa place celui qui s'en prenait à elle, par les morts et par les poings si s'était nécessaire. Elle questionna plusieurs fois son père au sujet d'Orzammar, celui-ci élucidait plus qu'il ne répondait jusqu'au jour où il avoua être un surfacien et ne rien connaître de la cité des nains, rien de plus que ce que ses parents lui avaient racontés. Apparemment, sa mère était de la caste guerrière et son père un paria. Mentait-il ? En tout cas, Ateesha avait confiance en son père malgré ses mensonges. Quant à sa mère, elle était au courant de la supercherie, mais elle comprenait la honte du père d'Ateesha qui ne voulait pas avouer à ses enfants qu'il était un surfacien de naissance. Ainsi, ses grands-parents avaient étés jetés d'Orzammar, ceux-ci détaillèrent la cité naine très négativement à leur fils ; lui-même parla de la cité naine avec la même rancœur qui animait celle de ses parents, ressentiment qui se transmit jusqu'à Ateesha. Ce qui est certain, c'est que la garde pense connaître la société naine sur le bout des doigts sans même en avoir franchit la porte. 4:97 des Ténèbres : Cependant une vie de misère cachée dans les ombres ne lui convient pas et très vite elle bassine les collègues avec ses rêves. En plus de ne pas rentrer dans ses valeurs, l’assassinat la dégoute, si bien qu’à chaque mort elle dépose une fleur sur le cadavre de sa victime, une chrysanthème. On lui répète qu’elle n’a pas le choix si elle veut vivre et nourrir sa famille, que c’est ça ou bien la mort et qu’il n’existe aucune alternative pour une ratée comme elle. Sauf qu’Ateesha n’est pas un vilain petit Corbeau noir. Non. Elle est quelque chose qui vole haut, imprégné de lumière, de majestueux comme un… Un Griffon ! Elle est un griffon ! Au cours d’une mission d’assassinat, elle fait la rencontre de Senaste, la Garde voit en l’antivanne quelque chose que personne ne voit alors : un potentiel. La gardienne lui propose de rejoindre la Garde des Ombres et Ateesha accepta sans hésiter, voyant cette offre comme sa seule porte de sortie et puis d’autre part, ses frères et sœurs devenaient assez âgés que pour s’occuper d’eux seuls. Du jour au lendemain, elle quitta famille, foyer, terre natale pour se sacrifier à combattre l’Enclin. 5:12 des Exaltés : A Sullenhall, Ateesha ne ménage pas ses efforts. Elle intègre l’escouade de Senaste et parcourt terre et souterrain en sa compagnie. L’antivanne se révèle être une grande alliée, une très bonne amie d’une indéfectible loyauté et pourvue d’un grand courage, de par ses vertus, elle inspire très vite le respect chez ses confrères. L’ancienne corbeau sauva la vie de Senaste plus d’une fois, cette dernière sauva la vie de son apprentie autant de fois, elles trompèrent la mort enfermées dans les Tréfonds, s’échappèrent d’embuscades dans des ruines, passèrent des nuits à même le sol à se raconter des histoires… Autant qu’envers Senaste, Ateesha se montra digne de confiance envers tous les membres de la Garde, elle est celle à qui on confie ses secrets, celle à qui on confie son dos, celle avec qui on rigole. Lorsque Senaste fut élue Commandeure, tout naturellement Ateesha devint sa seconde. Sans surprise, l’antivanne prit son rôle très au sérieux et avec une rigueur exemplaire : si bien que celle qui était tant appréciée dans les rangs des gardes se mua en une sorte d’harpie. Non pas qu’elle avait fondamentalement changé, mais Ateesha n’était plus celle à qui on se confie, celle avec qui on boit toute la nuit ; elle était devenue la supérieure hiérarchique que l’on redoute et que l’on craint. Elle appliquait son rôle avec beaucoup trop de zèle. 5:13 des Exaltés : Ateesha est ébranlée par la nouvelle de l’Enclin, mais elle s’est préparée à cela toute sa vie et le but ultime de son engagement se situe bien là dans le sacrifice de sa vie par l'affrontement des engeances. Lorsqu'Antiva est menacé par la Souillure, malgré le désaccord contre l'avis de Sénaste, l'Antivanne quitta son rang pour rejoindre sa terre natale en espérant sauver le plus d’âme possible. C'est jusqu'à son village natal, Rialto, qu'Ateesha s'envola sur le dos de son griffon. Petite ville côtière au sud de la capitale, aucune muraille n'entourait la ville bien que la garde y était en nombre pour surveiller les transits de marchandises. Lorsque la Gardes des Ombres prévint de l'Enclin à venir, on ne lui accorda que peu de crédits, les habitants préféraient croire à quelques invasions d'engeances en grand nombre, mais disparates et sans Archidémon, rien qu'une armée organisée ne puisse vaincre sur un champ de bataille pensaient-ils. La Garde Antivanne resta quelques jours en ville pour la protéger des éclaireurs souillés avec l'aide des gardes en garnison. Même lorsque les cadavres des engeances commencèrent à s'entasser, que les morts se comptaient en dizaines, on préféra garder les yeux fermés, en plein déni, plutôt que de voir la réalité en face. En même temps, qu'elles étaient les preuves ? Les dire d'une Garde des Ombres ? Une dizaine de cadavres et une horde de deux ou trois milliers d'engeances qui s'avançaient vers la capitale ? Un Archidémon qui manquait à l'appel ? Chaque Enclins s'espaçaient de plusieurs siècles et il était toujours difficile de croire qu'un nouvel Enclin allait se produire là maintenant. Soit, Ateesha tenta d'au moins sauver sa famille, sauf que lorsqu'elle retourna chez elle dans le quartier des artisans, l'Antivanne ne trouva pas sa famille à son ancien domicile. La ville n'était pas encore tombée, elle se disait qu'ils avaient dû aller habiter ailleurs, peut-être la fortune leur avaient sourit et qu'ils habitaient dans une grande maison de la capitale, se rassurait-elle. En une nuit, les Engeances surgirent par milliers des sous-sols et condamnèrent Rialto en ne laissant aucune chance aux habitants de fuir par les routes jusqu'à Antiva. Seulement quelques marins embarquèrent les plus riches par les voies fluviales. A l'aide de la garnison en place et d'une milice, Ateesha construisit un mur de défense au port et piégea les rues avec du feu pour retarder le gros des troupes ennemies afin de laisser un maximum de temps aux habitants pour fuir avec les bateaux. Elle observa avec peine la belle Rialto se détruire dans les flammes, mais le feu était une défense efficace pour rendre les rues principales inaccessibles et créer des étaux entre les plus petites ruelles. Elle réussit à tenir à peine une heure contre une marée de souillés, mais suffisamment longtemps pour remplir les embarcations en urgence. Lorsque la ville fut perdue, elle s'envola en direction d'Antiva pour prévenir le Roi et la Reine, seulement, elle arriva trop tard et la capitale était déjà tombée. Néanmoins, Ateesha était tourmentée par ses décisions à Rialto. Avait-elle bien fait ? Avait-elle eut raison d'enflammer la ville ? Il était sûr et certain que de nombreux habitants trouvèrent la mort à cause du feu et non par le fil de l'épée, elle était responsable de la mort d'une quantité importante d'âmes, et elle avait dû agir dans la plus grande précipitation pour en sauver encore plus. Est-ce que le sacrifice de centaines de personnes valait le coup pour en sauver peut-être un peu moins du double ? L'horreur de prendre des décisions aussi grave pesait à présent sur ses épaules, et la même question revenait sans cesse lors de ses nuits : Avait-elle le droit de sacrifier autant de gens pour en sauver d'autres ? Les réfugiés la nomme parfois "L'héroïne de Rialto" car ils ne voient que ceux qui ont étés sauvés. Ateesha ne voit que ceux qui se sont sacrifiés, que ceux qui ont étés sacrifiés malgré eux. Bien qu'elle soit d'habitude toujours positive, cette fois-ci, la garde semble ne pas y arriver ou ne le veut tout simplement pas, car positiver sur ses malheurs c'est une chose, en est une autre que de positiver la mort de son peuple.
Anecdotes Son arrivée à Sullenhall ne laissa personne de marbre ! En plus d'être une véritable tête de mule, elle était très maladroite et casse-cou ! En tant que recrue, Ateesha laissa tombé maladroitement la pointe d'une épée sur le pied d'un Garde de Rang connu pour être particulièrement sévère. De plus, lorsque ce dernier lui passa une brosse à récurer les latrines pour sa punition, Ateesha prit un bain chaud avec la brosse à latrine en se méprenant sur l'usage de la dite brosse. Dix ans plus tard, l'histoire continue de faire se gausser. Elle peut rouler un « r » pendant dix secondes et dans sa façon de s’exprimer en commun, on entend fortement son accent natif. Cela s’entend encore plus lorsqu’elle insulte dans sa langue natale. Lorsqu’elle utilise le langage commun, elle roule les « r ». Trouvant cela amusant, son expression fétiche est « Grrrrrr », toujours prêtre à mordre. Quelques histoires se racontent au lit pour faire peur, d’autres histoires se racontent autour d’un feu avec une cervoise ou deux dans les mains, les joues rouges et l’haleine puissante. Cette histoire se situe dans le second cas, la fois où elle massacra un gemlock avec une miche de pain. Pour sa première expédition dans les Tréfonds en tant que Garde de Rang, l’antivanne cuisina du pain pour le voyage. Cependant, elle sous-estima son incapacité à produire quelque chose mangeable, si bien que son pain était aussi dur que de la pierre. On testa la résistance du pain en laissant les griffons marcher dessus, par le fil de l’épée, à coups de hache et pourtant… le pain résistait ! Ateesha emportait une miche du savoureux bloc de farine avec elle dans les tréfonds, contrairement aux gardes qui l’accompagnaient. Alors qu’un gemlock fuyait le combat, la garde jeta sa miche de pain sur l’engeance qui fut assommé par la brique sur son crâne, le projeta au sol et il se brisa la nuque sur le coup. Voici l’histoire de la miche de pain d’Ateesha. Elle a les idées aussi dures que la tête d'un nain. Le caractère brûlant du soleil. La fierté du Griffon. La loyauté du chien. On dit que c'est le griffon qui choisit son garde et non l'inverse, c'est vrai d'ordinaire et pour la majorité des gardes. Cependant, il n'existe pas de lois ou de règles qui ne connaissent pas de transgressions, rien n'est suffisamment universel pour prétendre à être réellement ordinaire n'est-ce pas ? Toutes règles à ses exceptions, à ses limites. En vérité, Ateesha n'a jamais cherché l'exception, mais elle était au bon endroit au bon moment. Un Garde de Rang venait de mourir et son griffon, qui répond au nom de Mavrick, était revenu à Sullenhall grièvement blessé en suivant les ordres du garde. Alors que le Griffonnier s'apprêtait à abattre la créature pour la soulager de ses souffrances, il se trouvait qu'Ateesha se cherchait un griffon. Elle n'accepta pas la mise à mort de la bête et s'en alla derechef chercher une plante très rare capable de guérir le lion ailé. Elle revint deux jours plus tard en possession de la plante, ce qui permit de sauver in extremis le griffon. Depuis, il s'est attaché à Ateesha et s'est ainsi que Mavrick devint son griffon. En effet, la bête avait choisit sa garde, mais sa garde l'avait choisit en priorité et d'abord. Lorsqu'Ateesha fit le tour des enclos et posa ses yeux dans les yeux de la bête agonisante, elle su que ce griffon allait être son compagnon. Mavrick est donc un vieux griffon bien plus grand que la moyenne qui a connu autant d'aventures que le plus vieux garde de Sullenhall. Dû à son âge, il perd en force et en vitesse, mais domine par sa taille majestueuse et son regard intelligent, rusé. Il est le père de plusieurs griffons adultes toujours en actifs au sein de la garde. Même si leurs caractères sont bien différents, ils coopèrent comme deux vieux amis qui se connaissent toujours, ils se comprennent presque. Avec le temps, Ateesha à apprit à reconnaître ces grognements, coups de pattes et autres langages primaires qu'utilisent le griffon. Ainsi, quand il frotte vigoureusement ses pattes arrières sur le sol, cela veut dire qu'il ressent un danger. Lorsqu'il baisse ses oreilles et bombe le torse, c'est qu'il souhaite être tranquille. Lorsqu'il fouette l'air avec sa queue, il est content. Mavrick est plus qu'une simple monture aux yeux d'Ateesha et sa perte la laisserait en deuil pour plusieurs semaines. En outre, si Ateesha est un soleil et une tempête en même temps à tous les niveaux, Mavrick est un océan calme qui ne se déchaine jamais. Une tour inébranlable qui guette le danger et écrase ses ennemis par sa taille.