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Peut-on réparer des miroirs brisés ? ft. Eibhlin Byrne

Fionnuala Vaël
Fionnuala Vaël
Chercheuse de la Vérité
Chercheuse de la Vérité
Fionnuala Vaël
Personnage
Illustration : Peut-on réparer des miroirs brisés ? ft. Eibhlin Byrne Dmgh

Peuple : Humain.
Âge : 38 ans.
Pronom.s personnage : Elle
Origine : Starkhaven, en son coeur même puisqu'elle a vu le jour au Palais des Princes.
Occupation : Chercheuse de la Vérité : ça suffit déjà à occuper pas mal ses journées, surtout quand il faut tout égrainer dans une ville que vous ne connaissez pas.
Localisation : Crèche non loin de la Cathédrale, dans le Mirestreet, mais passe ses journées à parcourir la cité de Starkhaven ou encore aller jusqu'à Cairnayr.
Pseudo : Kietah
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Yore par Oleg Kapustin.
Date d'inscription : 24/06/2021
Messages : 1438
Autres personnages : Linnarel, Nucci Mansilla.
Attributs : Capacité de combat : 18.
Capacité de tir : 8.
Magie : 14.
Endurance : 13.
Force : 14.
Perception : 16.
Agilité : 11.
Volonté : 17.
Chance : 10.

Classe : Templier, niveau 3.
Sorts : Prière à Andrasté (3 PM) : après une prière à la Prophétesse, Fionnuala protège tous ses allié(e)s et elle-même en leur offrant +2 à leur Défense magique jusqu'à la fin de la rencontre.
Frappe vertueuse : à chaque coup porté sur un mage, Fionnuala lui retire 7 points de mana.
Purge du Créateur (6 PM) : Fionnuala peut mettre fin à tout sort en cours d'invocation, ou aux effets encore présents d'un sort.

Feuille
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https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t119-fionnuala-vael-le
Peut-on réparer des miroirs brisés ?CHAPITRE TROIS : ILS S'ELEVERONT QUAND S'ANNONCERA LA CHUTE

Type de RP Classique.
Chapitre concerné Chapitre 3
Date du sujet 5 Longnuage, 5:13 des Exaltés.
Participants @Eibhlin Byrne et @Fionnuala Vaël
TW Aucun.
Résumé Des mois d’excuses, de situations compliquées, d’évènements heureux et d’instants malheureux : tout ce temps où la discussion entre sœurs n’a eu de cesse d’être repoussée. Mais la confirmation d’un Enclin et le miracle inespéré du rétablissement de sa cadette après la procession poussent, enfin, Fionnuala à rendre visite à Eibhlin : et cette fois-ci, la conversation ne prendra probablement plus de détour…
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>5 Longnuage, 5:13 des Exaltés </en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1514-peut-on-reparer-des-miroirs-brises-ft-eibhlin-byrne"> Peut-on réparer des miroirs brisés ?</a></li></ul><p><u>Eibhlin Byrne et Fionnuala Vaël.</u> Des mois d’excuses, de situations compliquées, d’évènements heureux et d’instants malheureux : tout ce temps où la discussion entre sœurs n’a eu de cesse d’être repoussée. Mais la confirmation d’un Enclin et le miracle inespéré du rétablissement de sa cadette après la procession poussent, enfin, Fionnuala à rendre visite à Eibhlin : et cette fois-ci, la conversation ne prendra probablement plus de détour…</p>[/code]



Les choses ne sont plus ce qu'elles étaient est le cri de ralliement des esprits obtus. Quand les hommes disent que les choses étaient mieux, ils veulent invariablement dire qu'elles étaient mieux à leurs yeux, parce que dans leur jeunesse, leurs espoirs étaient encore intacts. Le monde semble forcément plus sombre quand on s'approche de la tombe.

Joe Abercrombie.

Fionnuala s'exprime en Sandybrown (#F4A460)
Merci pour les cadeaux  Stareheart:
Fionnuala Vaël
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Occupation : Chercheuse de la Vérité : ça suffit déjà à occuper pas mal ses journées, surtout quand il faut tout égrainer dans une ville que vous ne connaissez pas.
Localisation : Crèche non loin de la Cathédrale, dans le Mirestreet, mais passe ses journées à parcourir la cité de Starkhaven ou encore aller jusqu'à Cairnayr.
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Attributs : Capacité de combat : 18.
Capacité de tir : 8.
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Perception : 16.
Agilité : 11.
Volonté : 17.
Chance : 10.

Classe : Templier, niveau 3.
Sorts : Prière à Andrasté (3 PM) : après une prière à la Prophétesse, Fionnuala protège tous ses allié(e)s et elle-même en leur offrant +2 à leur Défense magique jusqu'à la fin de la rencontre.
Frappe vertueuse : à chaque coup porté sur un mage, Fionnuala lui retire 7 points de mana.
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Peut-on réparer des miroirs brisés ?

Des extraits de missives toujours gravés à sa mémoire, que la Chercheuse se remémorait tout en attaquant la montée vers le Mealluaine. Il lui en avait fallu, du temps, pour enfin pouvoir rendre cette visite : un temps délayé, un temps retardé, un temps qui avait à temps d’autres choses… un temps qui n’aurait jamais dû exister.

Au sujet du Grand Tournoi : j’ai bien constaté que tu n’avais pas apprécié ma réaction… je n’ai rien à justifier à ce sujet-là. Encore avec ce qu’il s’est passé à la Cathédrale… Eibhlin, ne me dis que tu ne savais pas pour Père non plus. Je ne comprends plus rien à cette famille que j’ai laissée il y a vingt ans. Comment peut-on en arriver là ?

Fallait-il que chaque jour soit pire que le précédent ? Tous les visages que Fionnuala croisait portaient la tristesse dans leurs traits, et la crainte dans leurs yeux. Ainsi, qu’à son égard, pas le moindre sourire, mais elle en avait l’habitude, la carrure et son propre air sur le visage devaient en dissuader plus d’un.

Merci pour cette missive et la jolie nouvelle qu’elle porte, ça me touche que tu aies pensé à moi. Toutes mes félicitations pour cette petite fille ! Leitis est un si joli prénom, vous avez bon goût avec Eiric. Je te promets de venir dès que possible pour vous visiter, si tu le veux bien.

Les histoires à régler s’accumulaient sans fin, au milieu des conversations qu’elles n’avaient jamais eues, des années qui s’étaient enchaînées… oh, Fionnuala avait sa part de responsabilités, elle le savait bien. À avoir souhaité remettre une partie des conséquences du Grand Tournoi et de la Grande Cathédrale entre les mains de son ordre. À avoir beaucoup plus angoissé à l’annonce de la naissance que ce qu’elle pouvait bien dire en écrivant sa réponse. À avoir oublié, à s’être oubliée… non, ce n’était plus acceptable.

J’espère que tu vas bien après la Procession, après l’archidémon, et après tout ce qu’il se passe dans la famille… Quel sens peut avoir tout cela ? Je passerai dans les prochains jours le temps que… enfin, le temps que tout se calme un peu.

Avait-elle tellement mal fait avec Eibhlin ? Une certaine culpabilité pointait au fond de son cœur et enserrait sa gorge – juste assez pour lui donner plus d’énergie et de force à se présenter devant cette porte, et à toquer. Le manoir des Byrne dans le Mealluaine était à l’image de cette puissante famille de la noblesse, comme avait pu l’être leur château de Corintamh.

Qu’importe ce que Fionnuala trouverait derrière cette porte – sa cadette, sans doute. Son enfant, assurément. Des grandes questions, sans conteste. Et elle ne savait pas comment aborder tous ces silences des dernières semaines, et puis cette nouvelle extraordinaire pour Eibhlin. Ce petit paquet soigneusement enveloppé dans son doux tissu de soie saurait peut-être les aider ?

Après trois coups d’un immense heurtoir surmonté d’un rapace, une servante se présenta à la porte.

« La Dame de Corintamh se trouve en cette demeure si je ne m’abuse, sûrement, mais les grands yeux attendaient plus pour accéder à son service. Dites-lui que c’est sa sœur qui lui rend visite », ajouta-t-elle agacée, la domestique acquiesçant lentement, satisfaite d’avoir reçu confirmation officielle.

Quoique sa voix avait été un peu cassante, pour des raisons avalées et peu assumées. À quelles conclusions une telle déclaration pouvait conduire, surtout pour ces jeunes femmes souvent à-même de déformer la réalité, de prévenir leurs maîtresses, de… Mince. Avant que la jeune servante ne disparaisse dans les méandres de cette maison de pierre et d’angles carrés, la guerrière avait attrapé son bras, essayant d’être la plus douce possible, et ajouta :

« Je comprendrai naturellement qu’elle ne soit pas disposée à m’accueillir. »

Pour enfin la laisser aller à son devoir. Quoique la Chercheuse n’était pas certaine d’accepter qu’on lui adresse un refus : après tout, il y avait des explications à chercher ici. Des nouvelles à prendre, d’autres à apporter, également. Des excuses à présenter, enfin. Et Fionnuala n’était pas femme à reculer face à sa culpabilité.

Pas complètement. Elle avala difficilement sur sa langue pâteuse : les doigts crispés sur son paquet, elle espérait qu’elle aurait au moins droit à un verre. D’eau, si les reproches de la Dame étaient cinglants.

@Eibhlin Byrne



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La nouvelle âme berce son monde, ce manoir. Entre les murs épais de granites, il est si aisé d'oublier les tragédies qui s’abattent sur le Monde. Ses cris, ses pleurs, ses rires définissent l’humeur de ceux qui l’habitent, et le temps file à une vitesse folle. Un peu plus d’un mois déjà.

Un mois à la bercer, à la cajoler, à être malade ou épuisée, ou à fuir aussi parfois. Même si Eibhlin est une noble dame, avec bien assez de nourrices et de domestiques pour rendre la tâche bien plus aisée, pour lui offrir le luxe de continuer à être autre chose qu’une mère. Un mois à apprendre que l’amour n’est pas inné, que le lien se tisse à chaque instant passé avec cette enfant, ou simplement à penser à lui. Et dans ce court laps de temps, il semble déjà être devenu indéfectible. Cela aura été plus facile pour Eiric que pour Eibhlin, créant de nouvelles fractures dans le couple.

La naissance aurait dû apporter chaleur et bonheur au foyer, surtout dans un tel contexte. Mais peut-être que le contexte était trop pesant, sans parler de la procession, effritant un peu plus la confiance entre les deux époux. Tu aurais pu mourir Eibhlin… Eibhlin n’était pas décidée à fléchir, ni disposée à changer ou à en faire autrement qu’à sa tête. Encore moins maintenant.

Ce n'est pas un fils que tu m'as donné.

Les mots assénés pesaient déjà. Même si Tiarnan avait raison, les règles devaient changer, elle ne pouvait pas s’infliger le même sort que sa propre mère. Néanmoins, un seul enfant ne pouvait suffire, et un fils soulagerait bien des esprits. Eibhlin se sentait prête, Eiric ne voulait pas, pas maintenant, pas avec l’enclin, pas en l’état actuel des choses. L’enclin peut durer vingt ans Eiric ! L’orage grondait.

Et ce jour-là, Leitis pleurait, encore et encore. Les nourrices, comme Eibhlin, s’étaient relayées, tentant en vain de l’apaiser. Eiric était absent. La mère tenait son enfant contre elle, bien enveloppé dans sa couverture, marchant d’une pièce à l’autre, l’esprit tourmenté ayant fuit ce corps, lorsqu’une elfe vint l’annoncer :

« Votre sœur, Messerah. »

Pour une surprise… Mais le temps avait filé si vite… Après l’accouchement, Eibhlin n’avait voulu voir personne. A peine son enfant et son époux. Et puis… Un mois était passé. Et avant ? Guère mieux ?

« Et bien, ne la faites pas attendre ! »
C’était bien qu’elle vienne maintenant.

Eibhlin continuait de marcher, tentant de calmer sa fille toujours. Une main tapotant sa nuque, sa bouche l’invitant au silence et ses bras la berçant. Elle avait perdu toute notion du temps. Fiona entra et elle n’eut que peu de temps pour la regarder, continuant son petit manège.

« Fiona ! Tu es peut-être le miracle que nous attendions ! Leitis, regarde, ta tante est venue te voir. » Elle retourna alors le poupon, encore si petit et si fragile après un mois de vie et se rapprocha de son aînée pour que Leitis puisse la voir. Le regard bleu, le regard des Vaël, se leva, curieux, vers la colossale figure, étouffant un dernier sanglot. Tous les malheurs du monde semblaient s’être abattus sur cet être si jeune. Mais enfin, un peu de répit…

« Veux-tu la prendre ? »

Les deux femmes avaient certainement bien d’autres choses à se dire, mais Eibhlin avait été visiblement trop occupée pour nourrir de la rancœur. Elle était contente de voir sa sœur, et surtout heureuse que les pleurs cessent enfin, même si cela ne durait que quelques minutes. Et elle sourit, soulagée.

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Les pleurs de l’enfant indiquèrent la direction à emprunter avec bien plus d’efficacité que les mots de la domestique renvoyée par Eibhlin : ces échos stridents, signes d’une détresse, d’un appel, d’un besoin. Quand on ne les connaissait pas, les bébés avaient ce don pour teinter chaque instant d’une alarme effectivement inquiétante, du moins pour celles et ceux concernés par le bien-être de la vie à peine née. Pour les autres, ces cris n’étaient rien de moins qu’un des pires dérangements que ce monde pouvait porter, soit par leur seul son unanimement insupportable, soit par ; et alors, l’on rejetait rapidement la faute sur les parents pour les accabler de tous les malheurs du monde.

Et en réalité, quand Fionnuala passa la porte, elle ne sut réellement parmi lesquels de ces observateurs elle comptait : inquiète ou agacée ? La question n’eut même pas le temps de se poser.

« Fiona !, l’exclamation soulagée d’Eibhlin perça la pièce. Tu es peut-être le miracle que nous attendions ! Leitis, regarde, ta tante est venue te voir. »

La Dame de Corintamh semblait aujourd’hui n’avoir rien fait d’autre qu’être une mère, en cette matinée : présentable comme il le fallait toujours, elle se trouvait pourtant habillée de ses vêtements de maison, avait sûrement oublié quelques mèches de cheveux désormais ébouriffés entre les doigts du poupon, et avait maquillé ses yeux de cernes fatigués. Fionnuala aurait aimé lui demander comment elle allait, sans pour autant réussir à en trouver la force ou l’occasion.

Aujourd’hui, pourtant, ce n’était pas en tant que sœur que sa cadette se présentait à elle, mais bien en tant que mère. Une mère qui avait décidé, en ce jour de Longnuage, de secouer son enfant au milieu de ses pleurs pour qu’elle fasse face à ce colosse planté dans cette pièce, nouvelles mains et nouveau visage qu’elle n’aurait pas dû reconnaître dans ce défilé interminable qu’on devait lui présenter. Une mère qui avait décidé, en ce jour de Longnuage, de planter plus allant son invitée dans la pièce pour qu’elle fasse face à ce petit être dont elle avait tant entendu parler, qu’elle semblait avoir fui autant que cherché à protéger, pour découvrir que désormais, il existait, il était bien là, il était une réalité – une autre réalité. Une nouvelle réalité.

Une tante et sa nièce : eux inconnues se toisant dans ce salon sans savoir quoi penser de l’autre.

Et alors, les petits yeux bleus se dévoilèrent au milieu des mains et des vêtements pressés, et ils furent pourtant bien grands au milieu de ces rondeurs : cette bouche, ce front, ces joues gonflées, ses doigts potelés, ce tout qui aurait fait de ce bébé ce qu’il y avait de plus ordinaire et même quelconque pour une femme comme Fionnuala, tout cela se trouva balayé par les deux magnifiques pupilles détaillaient la haute stature. Et les pleurs se turent, enfin, pour laisser place à une certaine… sidération. De la curiosité. Cette enfant ordinaire avait un nom. Leitis. Cette enfant quelconque avait une fonction. Sa nièce. Cette enfant ordinaire et quelconque avait su, par son silence soudain, laisser parler sa curiosité pour tracer ce petit début de lien entre les deux, pour leur rappeler qu’elles n’étaient désormais plus de parfaites inconnues.

Leitis avait sûrement su reconnaître quelque chose chez Fionnuala. Cette occasion qu’Eibhlin, dans sa sagesse, son empathie – et, avouons-le, un certain soulagement d’avoir enfin trouvé une fin aux pleurs – saisit :

« Veux-tu la prendre ? »

Décontenancée, surprise, prise au dépourvu quand bien même elle avait bien senti qu’on allait lui coller ce petit corps dans ces bras solides, ces bras protecteurs. Un étrange voile passa dans le regard de Fionnuala qui se détacha un instant de l’enfant pour se porter vers la mère.

« Non », et Fionnuala sentit son refus sec, très sec -  trop sec.

Excuse-moi, Leitis. Le nourrisson lui-même serait sûrement déçu de cette défection. Le bleu avait pour sale habitude de se parer de ces atours culpabilisants ; parade que l’on retrouverait également dans l’œil senestre d’Eibhlin ?

« Je ne voudrais pas la blesser, se justifia immédiatement l’aînée Vaël, sa voix plus chevrotante. Tu sais je… je n’ai pas l’habitude de prendre des nourrissons dans les bras. Pour ainsi dire, je ne l’ai jamais… fait. J’aurais peur d’être pataude avec mes gros bras. »

Quelque chose en Fionnuala aussi la poussait à ne pas vouloir que Leitis quitte les bras de sa mère : comme s’il n’existait pas meilleur endroit au monde pour ce petit être que le sein qui l’avait amené au monde, que le sein qui l’aidait à appréhender ce monde. Bien sûr que cette réflexion n’était pas raisonnée et raisonnable : la jeune mère avait bien d’autres choses à faire, du repos à prendre, la petite pouvait être confiée avec grand amour à des nourrices, à son père, à des langes chauds, à d’autres paroles réconfortantes… Et qu’en savait sa grande sœur de ses propres sentiments vis-à-vis de son enfant ? De ses doutes et de ses désirs ? La question n’avait pas encore eu le temps d’être posée à l’intéressée.

L’aînée n’avait pas encore eu le temps de s’intéresser à sa cadette

Passant une main dans ses cheveux, sentant l’extrémité de ses mèches lui caresser les oreilles, glissant son bras et son coude entre elle et sa sœur. Et puis ajouta d’un ton un peu gêné, ses yeux noirs se jetant tantôt vers le poupon emmailloté :

« Et puis… elle est si jeune. Un mois, n’est-ce pas ? Cinq ou six semaines ? Tu tiens le coup ? »

Oh Créateur, que cela me paraît plus long. Ou plus court. Le temps a un écoulement bizarre…

@Eibhlin Byrne



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